Mois : août 2010

  • Hommage aux femmes sahraouies

    Le Mouvement des femmes sahraouies a organisé, en collaboration avec l’Organisation nationale des femmes algériennes, en marge des travaux de l’université d’été de la RASD à Boumerdès, une rencontre à la salle de conférence de la maison de jeunes Saïd-Senani de Boumerdès, en hommage à la résistance de la femme sahraouie dans les territoires occupés.
    Le thème de la rencontre s’est articulé particulièrement autour du combat des femmes sahraouies et de leur résistance dans les territoires occupés. La militante des droits de l’Homme Sultanat Khaya, est longuement revenue sur la lutte et la résistance de la femme algérienne durant la guerre de Libération. Elle dira dans ce sens  » la femme algérienne était un exemple de lutte et de résistance et la femme sahraouie, qui endure la répression marocaine depuis plus de trente ans, s’est inspirée de la femme algérienne « . et d’ajouter  » notre lutte est celle de nos sœurs algériennes, nous combattons un colonisateur, un régime oppresseur et nous continuerons jusqu’à la libération du Sahara occidental « . La militante sahraouie a vivement critiqué le régime du Makhzen qui fait dans la répression tous azimuts des Sahraouis notamment les militants des droits de l’Homme. Elle a appelé les femmes sahraouies à résister devant l’occupation marocaine. Évoquant son expérience avec le régime de Mohamed IV, Sultanat Khaya, a fait pleurer toute l’assistance composée majoritairement de femmes : sahraouies et algériennes. Elle dira en effet qu’en mai 2007, lorsqu’elle était présente dans une manifestation de soutien aux étudiants sahraouies, à Marrakech, où le régime marocain avait dépêché plus de 700 policiers, pour réprimer la manifestation, la militante des droits de l’Homme, a reçu un coup de matraque qui lui a valu la perte de son œil droit. Elle narre le calvaire enduré, malmenée par les agents de la police marocaine au commissariat de Djemââ Lefn’a, où une trentaine d’étudiants étaient retenus par les policiers, avant d’être enfin conduite vers l’hôpital.
    La rencontre a vu la présence de l’ambassadeur de la RASD à Alger Ibrahim Ghali et Mahrez Lamara président du Comité national de soutien au peuple sahraouie ainsi que des responsables locaux.
    Le Croissant-Rouge sahraoui (CRS) a lancé un appel aux pays donateurs et aux organisations internationales spécialisées pour l’octroi d’aides alimentaires au profit des camps des réfugiés sahraouis. Le CRS a affirmé, hier, rapporte l’APS que  » plus de 30 mille familles ont grand besoin de ces aides », citant l’Agence de presse sahraouie.
    Le président du CRS, Bouhabini Yahia a évoqué  » la situation humanitaire précaire  » enregistrée dans les camps des réfugiés sahraouis durant ce mois de Ramadhan, qui intervient cette année en plein été.
    Il a mis l’accent sur les souffrances endurées par les réfugiés sahraouis dans les camps, en raison d’une  » forte pénurie  » de certains produits alimentaires de base, notamment le lait, une denrée rare.
     » Plus de 30 mille familles ont grand besoin d’aides alimentaires urgentes et des milliers d’enfants et de femmes souffrent d’anémie et de malnutrition en raison du manque des produits alimentaires « , a-t-il précisé.
    Par : Tahar Ounas
    Le Midi Libre, 18/8/2010
  • Hommage aux femmes sahraouies

    Le Mouvement des femmes sahraouies a organisé, en collaboration avec l’Organisation nationale des femmes algériennes, en marge des travaux de l’université d’été de la RASD à Boumerdès, une rencontre à la salle de conférence de la maison de jeunes Saïd-Senani de Boumerdès, en hommage à la résistance de la femme sahraouie dans les territoires occupés.
    Le thème de la rencontre s’est articulé particulièrement autour du combat des femmes sahraouies et de leur résistance dans les territoires occupés. La militante des droits de l’Homme Sultanat Khaya, est longuement revenue sur la lutte et la résistance de la femme algérienne durant la guerre de Libération. Elle dira dans ce sens  » la femme algérienne était un exemple de lutte et de résistance et la femme sahraouie, qui endure la répression marocaine depuis plus de trente ans, s’est inspirée de la femme algérienne « . et d’ajouter  » notre lutte est celle de nos sœurs algériennes, nous combattons un colonisateur, un régime oppresseur et nous continuerons jusqu’à la libération du Sahara occidental « . La militante sahraouie a vivement critiqué le régime du Makhzen qui fait dans la répression tous azimuts des Sahraouis notamment les militants des droits de l’Homme. Elle a appelé les femmes sahraouies à résister devant l’occupation marocaine. Évoquant son expérience avec le régime de Mohamed IV, Sultanat Khaya, a fait pleurer toute l’assistance composée majoritairement de femmes : sahraouies et algériennes. Elle dira en effet qu’en mai 2007, lorsqu’elle était présente dans une manifestation de soutien aux étudiants sahraouies, à Marrakech, où le régime marocain avait dépêché plus de 700 policiers, pour réprimer la manifestation, la militante des droits de l’Homme, a reçu un coup de matraque qui lui a valu la perte de son œil droit. Elle narre le calvaire enduré, malmenée par les agents de la police marocaine au commissariat de Djemââ Lefn’a, où une trentaine d’étudiants étaient retenus par les policiers, avant d’être enfin conduite vers l’hôpital.
    La rencontre a vu la présence de l’ambassadeur de la RASD à Alger Ibrahim Ghali et Mahrez Lamara président du Comité national de soutien au peuple sahraouie ainsi que des responsables locaux.
    Le Croissant-Rouge sahraoui (CRS) a lancé un appel aux pays donateurs et aux organisations internationales spécialisées pour l’octroi d’aides alimentaires au profit des camps des réfugiés sahraouis. Le CRS a affirmé, hier, rapporte l’APS que  » plus de 30 mille familles ont grand besoin de ces aides », citant l’Agence de presse sahraouie.
    Le président du CRS, Bouhabini Yahia a évoqué  » la situation humanitaire précaire  » enregistrée dans les camps des réfugiés sahraouis durant ce mois de Ramadhan, qui intervient cette année en plein été.
    Il a mis l’accent sur les souffrances endurées par les réfugiés sahraouis dans les camps, en raison d’une  » forte pénurie  » de certains produits alimentaires de base, notamment le lait, une denrée rare.
     » Plus de 30 mille familles ont grand besoin d’aides alimentaires urgentes et des milliers d’enfants et de femmes souffrent d’anémie et de malnutrition en raison du manque des produits alimentaires « , a-t-il précisé.
    Par : Tahar Ounas
    Le Midi Libre, 18/8/2010
  • Sonatrach gagne son procès face à Gas Natural

    La Chambre de commerce international de Paris, qui remplit la fonction de tribunal international d’arbitrage, a donné raison à Sonatrach dans le procès qui l’oppose depuis trois ans au groupe espagnol Gas Natural-Fenosa sur le réajustement du prix du gaz algérien vendu à l’Espagne à travers le Gazoduc Maghreb-Europe (GME) transitant par le Maroc.
    Dans un communiqué publié hier à Barcelone, siège du groupe espagnol, Gas Natural indique avoir informé des termes de cette sentence la Commission nationale espagnole des valeurs (CNMV).
    Ce contentieux remonte à juillet 2007 lorsque Sonatrach avait fait valoir, au moment de renégocier avec son partenaire espagnol l’accord de commercialisation conclu deux années plus tôt sur le prix des 9 milliards m3 de gaz algérien vendu annuellement à l’Espagne, la clause qui lui permettait d’aligner ce prix sur celui pratiqué sur le marché international. Clause que Repsol avait tenté de dénoncer.
    Prix du gaz 20% moins cher
    C’est le début d’une «crise» dans la coopération énergétique entre l’Algérie et son principal client européen qui n’aura pas, toutefois, de répercussions sérieuses sur les relations globales entre les deux pays.
    Le 23 mars 2007 à Madrid, le ministre algérien de l’Energie et des Mines de l’époque, Chakib Khelil, avait soutenu dans une déclaration que «depuis deux ans les contentieux énergétiques entre l’Espagne et l’Algérie ne faisaient que s’accumuler». Au centre de ces contentieux il y avait la question du prix du gaz algérien vendu à l’Espagne, 20% moins cher que sur le marché international.
    Alger exigeait donc le réajustement de ce prix et n’obtiendra que de vagues promesses au terme de l’entretien de M. Khelil avec son homologue espagnol de l’époque, M. Joan Clos. Cette dernière tentative de conciliation a démontré que chaque partie campait sur sa position.
    Le ministre algérien avait alors fermement averti dans une déclaration à la presse que «le prix du gaz vendu à Gas Natural devrait être réajusté» et que dans le cas contraire, le gouvernement algérien «en tiendrait compte dans les négociations ouvertes avec cette entreprise».
    Cette menace de M. Khelil se matérialisera avec la résiliation, en 2007, par Sonatrach du contrat qui la liait à ses deux partenaires espagnols, le groupe Repsol YPF et Gas Natural, pour l’exploitation de l’important champs gazier de Gassi Touil.
    Les deux entreprises pétrolières espagnoles n’avaient pas honoré, en effet, leurs engagements de mise en exploitation de ce gisement, deux ans après la signature des contrats sur ce périmètre. Une perte sèche pour l’Algérie qui se chiffrait en centaines de millions d’euros.
    «Manque de professionnalisme de Gas Natural Repsol»
    Les deux entreprises espagnoles avaient justifié le retard de mise en exploitation du gisement de Gassi Touil par l’augmentation des coûts de l’engineering pour la construction d’installations gazières à Oran.
    «Il y a un manque de professionnalisme flagrant chez Repsol et Gas Natural», font observer les cadres de Sonatrach qui citent, à l’appui de leurs arguments, le professionnalisme des grandes compagnies occidentales établies dans le sud algérien. «C’était aux deux entreprises espagnoles de faire des études au mieux de leurs intérêts», soutiennent ces mêmes experts qui commençaient à soupçonner les groupes pétroliers espagnols d’avoir soumissionné «au rabais» pour s’adjuger le projet de Gassi Touil et éliminer ainsi de la compétition des concurrents européens et américains, autrement plus qualifiés dans la recherche et l’exploitation gazière. Saisi de ce contentieux par Gas Natural et Repsol ainsi que par Sonatrach, le tribunal d’arbitrage international avalisera, au début de l’année 2010, la résiliation du contrat par la compagnie algérienne. Première victoire de Sonatrach.
    La voie diplomatique
    Les deux gouvernements ont tenté vainement de s’impliquer pour éviter le recours à l’arbitrage international dans cette double crise du prix du gaz et de Gassi Touil. Alger et Madrid ont donc tenté d’emprunter la voie diplomatique pour régler ce différend gazier. En avril 2009, une rencontre eut lieu en marge de la VIIe Conférence des «5+5» à Cordoue, entre le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, et son homologue espagnol, Miguel Angel Moratinos, à la suite de quoi le ministre espagnol de l’Industrie, Miguel Sebastian, se rendra quelque temps plus tard à Alger dans le but de faire avancer les négociations en vue d’une solution à l’amiable sur le contentieux gazier.
    Cet «appui politique», selon la formule utilisée à Cordoue, visait à favoriser «une vision plus large de la coopération énergétique». La volonté politique n’empêchera pas les négociations d’entreprises de s’acheminer vers l’impasse. Le recours à l’arbitrage international restera donc la voie privilégiée.
    La situation s’est compliquée en raison des obstacles dressés par le gouvernement espagnol à l’entrée de Sonatrach sur le marché gazier de l’Espagne. «Nous sommes l’objet de dures discriminations. On nous autorise à écouler, en fait, une goutte de gaz dans un océan», dira M. Khelil au cours d’une conférence de presse, en 2007 à l’ambassade d’Algérie à Madrid, en allusion à la petite quantité de 1 milliard m3 de gaz que Sonatrach était autorisée à vendre directement sur le marché espagnol. «Avec la disparition des intermédiaires, nous vendrons le gaz moins cher», soutiendra l’ex-ministre algérien.
    C’est cette concurrence que craignaient les principaux importateurs espagnols clients du gaz algérien, à leur tête Gas Natural et Repsol. Malgré la farouche opposition de ces groupes à l’entrée de Sonatrach sur le marché espagnol, la Commission nationale de l’énergie (CNE), régulateur public du marché énergétique local, lèvera les restrictions imposées à la compagnie pétrolière algérienne. Gas Natural ne désarme pas et introduit un recours devant le tribunal suprême espagnol contre la décision de la CNE que cette institution judiciaire jugera recevable.
    Un contentieux commercial politisé
    Gas naturel a tenté dès le départ de «politiser» son contentieux avec Sonatrach en présentant aux médias espagnols la décision du «gouvernement algérien» de relever le prix de son gaz puis de résilier le contrat de Gassi Touil d’initiative «politique» destinée à punir l’Espagne pour son inclinaison vers les thèses marocaines sur le Sahara occidental. Le président José Luis Zapatero et son ministre des Affaires étrangères venaient alors, tour à tour en 2007, d’apporter, en effet, leur soutien au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental. Moratinos en serait même l’inspirateur.
    La mise au point du gouvernement algérien ne s’était pas fait attendre. «Il s’agit d’un contentieux purement commercial» entre entreprises, et rien de plus, dira M. Khelil. Le gouvernement espagnol finira par se ranger aux arguments de l’Algérie, à savoir que le contentieux de Gassi Touil était bien un différend entre entreprises, non entre gouvernements.
    La volonté politique a prévalu quelque part, dans ce climat de crise, puisque ni le différend sur le prix du gaz, ni le contentieux de Gassi Touil n’ont eu des répercussions sur l’équilibre globale de la coopération énergétique entre les deux pays. A ce jour, le fleuron de cette coopération énergétique c’est le gaz, une énergie propre, malgré la baisse constatée des importations gazières par l’Espagne, en raison de la crise économique qu’elle affronte depuis 3 ans.
    L’Espagne qui demeure toujours le principal client en matière énergétique de l’Algérie dont elle sera reliée vraisemblablement au début de l’année 2011 par la mise en service d’un second gazoduc (Medgaz), mise sur un tel ouvrage pour assurer la stabilisation et la sécurité de son marché énergétique.
  • Sonatrach gagne son procès face à Gas Natural

    La Chambre de commerce international de Paris, qui remplit la fonction de tribunal international d’arbitrage, a donné raison à Sonatrach dans le procès qui l’oppose depuis trois ans au groupe espagnol Gas Natural-Fenosa sur le réajustement du prix du gaz algérien vendu à l’Espagne à travers le Gazoduc Maghreb-Europe (GME) transitant par le Maroc.
    Dans un communiqué publié hier à Barcelone, siège du groupe espagnol, Gas Natural indique avoir informé des termes de cette sentence la Commission nationale espagnole des valeurs (CNMV).
    Ce contentieux remonte à juillet 2007 lorsque Sonatrach avait fait valoir, au moment de renégocier avec son partenaire espagnol l’accord de commercialisation conclu deux années plus tôt sur le prix des 9 milliards m3 de gaz algérien vendu annuellement à l’Espagne, la clause qui lui permettait d’aligner ce prix sur celui pratiqué sur le marché international. Clause que Repsol avait tenté de dénoncer.
    Prix du gaz 20% moins cher
    C’est le début d’une «crise» dans la coopération énergétique entre l’Algérie et son principal client européen qui n’aura pas, toutefois, de répercussions sérieuses sur les relations globales entre les deux pays.
    Le 23 mars 2007 à Madrid, le ministre algérien de l’Energie et des Mines de l’époque, Chakib Khelil, avait soutenu dans une déclaration que «depuis deux ans les contentieux énergétiques entre l’Espagne et l’Algérie ne faisaient que s’accumuler». Au centre de ces contentieux il y avait la question du prix du gaz algérien vendu à l’Espagne, 20% moins cher que sur le marché international.
    Alger exigeait donc le réajustement de ce prix et n’obtiendra que de vagues promesses au terme de l’entretien de M. Khelil avec son homologue espagnol de l’époque, M. Joan Clos. Cette dernière tentative de conciliation a démontré que chaque partie campait sur sa position.
    Le ministre algérien avait alors fermement averti dans une déclaration à la presse que «le prix du gaz vendu à Gas Natural devrait être réajusté» et que dans le cas contraire, le gouvernement algérien «en tiendrait compte dans les négociations ouvertes avec cette entreprise».
    Cette menace de M. Khelil se matérialisera avec la résiliation, en 2007, par Sonatrach du contrat qui la liait à ses deux partenaires espagnols, le groupe Repsol YPF et Gas Natural, pour l’exploitation de l’important champs gazier de Gassi Touil.
    Les deux entreprises pétrolières espagnoles n’avaient pas honoré, en effet, leurs engagements de mise en exploitation de ce gisement, deux ans après la signature des contrats sur ce périmètre. Une perte sèche pour l’Algérie qui se chiffrait en centaines de millions d’euros.
    «Manque de professionnalisme de Gas Natural Repsol»
    Les deux entreprises espagnoles avaient justifié le retard de mise en exploitation du gisement de Gassi Touil par l’augmentation des coûts de l’engineering pour la construction d’installations gazières à Oran.
    «Il y a un manque de professionnalisme flagrant chez Repsol et Gas Natural», font observer les cadres de Sonatrach qui citent, à l’appui de leurs arguments, le professionnalisme des grandes compagnies occidentales établies dans le sud algérien. «C’était aux deux entreprises espagnoles de faire des études au mieux de leurs intérêts», soutiennent ces mêmes experts qui commençaient à soupçonner les groupes pétroliers espagnols d’avoir soumissionné «au rabais» pour s’adjuger le projet de Gassi Touil et éliminer ainsi de la compétition des concurrents européens et américains, autrement plus qualifiés dans la recherche et l’exploitation gazière. Saisi de ce contentieux par Gas Natural et Repsol ainsi que par Sonatrach, le tribunal d’arbitrage international avalisera, au début de l’année 2010, la résiliation du contrat par la compagnie algérienne. Première victoire de Sonatrach.
    La voie diplomatique
    Les deux gouvernements ont tenté vainement de s’impliquer pour éviter le recours à l’arbitrage international dans cette double crise du prix du gaz et de Gassi Touil. Alger et Madrid ont donc tenté d’emprunter la voie diplomatique pour régler ce différend gazier. En avril 2009, une rencontre eut lieu en marge de la VIIe Conférence des «5+5» à Cordoue, entre le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, et son homologue espagnol, Miguel Angel Moratinos, à la suite de quoi le ministre espagnol de l’Industrie, Miguel Sebastian, se rendra quelque temps plus tard à Alger dans le but de faire avancer les négociations en vue d’une solution à l’amiable sur le contentieux gazier.
    Cet «appui politique», selon la formule utilisée à Cordoue, visait à favoriser «une vision plus large de la coopération énergétique». La volonté politique n’empêchera pas les négociations d’entreprises de s’acheminer vers l’impasse. Le recours à l’arbitrage international restera donc la voie privilégiée.
    La situation s’est compliquée en raison des obstacles dressés par le gouvernement espagnol à l’entrée de Sonatrach sur le marché gazier de l’Espagne. «Nous sommes l’objet de dures discriminations. On nous autorise à écouler, en fait, une goutte de gaz dans un océan», dira M. Khelil au cours d’une conférence de presse, en 2007 à l’ambassade d’Algérie à Madrid, en allusion à la petite quantité de 1 milliard m3 de gaz que Sonatrach était autorisée à vendre directement sur le marché espagnol. «Avec la disparition des intermédiaires, nous vendrons le gaz moins cher», soutiendra l’ex-ministre algérien.
    C’est cette concurrence que craignaient les principaux importateurs espagnols clients du gaz algérien, à leur tête Gas Natural et Repsol. Malgré la farouche opposition de ces groupes à l’entrée de Sonatrach sur le marché espagnol, la Commission nationale de l’énergie (CNE), régulateur public du marché énergétique local, lèvera les restrictions imposées à la compagnie pétrolière algérienne. Gas Natural ne désarme pas et introduit un recours devant le tribunal suprême espagnol contre la décision de la CNE que cette institution judiciaire jugera recevable.
    Un contentieux commercial politisé
    Gas naturel a tenté dès le départ de «politiser» son contentieux avec Sonatrach en présentant aux médias espagnols la décision du «gouvernement algérien» de relever le prix de son gaz puis de résilier le contrat de Gassi Touil d’initiative «politique» destinée à punir l’Espagne pour son inclinaison vers les thèses marocaines sur le Sahara occidental. Le président José Luis Zapatero et son ministre des Affaires étrangères venaient alors, tour à tour en 2007, d’apporter, en effet, leur soutien au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental. Moratinos en serait même l’inspirateur.
    La mise au point du gouvernement algérien ne s’était pas fait attendre. «Il s’agit d’un contentieux purement commercial» entre entreprises, et rien de plus, dira M. Khelil. Le gouvernement espagnol finira par se ranger aux arguments de l’Algérie, à savoir que le contentieux de Gassi Touil était bien un différend entre entreprises, non entre gouvernements.
    La volonté politique a prévalu quelque part, dans ce climat de crise, puisque ni le différend sur le prix du gaz, ni le contentieux de Gassi Touil n’ont eu des répercussions sur l’équilibre globale de la coopération énergétique entre les deux pays. A ce jour, le fleuron de cette coopération énergétique c’est le gaz, une énergie propre, malgré la baisse constatée des importations gazières par l’Espagne, en raison de la crise économique qu’elle affronte depuis 3 ans.
    L’Espagne qui demeure toujours le principal client en matière énergétique de l’Algérie dont elle sera reliée vraisemblablement au début de l’année 2011 par la mise en service d’un second gazoduc (Medgaz), mise sur un tel ouvrage pour assurer la stabilisation et la sécurité de son marché énergétique.
  • Terrorisme: Les otages espagnols d’Aqmi seraient en vie

    par Yazid Alilat
    Les otages espagnols d’un groupe terroriste d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) seraient toujours en vie, quelque neuf mois après leur enlèvement en Mauritanie, ont annoncé hier lundi plusieurs sources espagnoles. Selon l’ONG espagnole Barcelona Accio Solidaria, «les familles d’Albert Vilalta et de Roque Pascual, deux coopérants espagnols retenus depuis novembre par la branche maghrébine d’Al-Qaïda au Mali, ont reçu une preuve de vie des deux otages». «Nous savons que les familles ont pu voir une preuve de vie des otages», a affirmé le président de l’ONG, Francesc Osan, à la radio catalane RAC1. «La seule information que nous transmettent (les familles) est que les otages vont bien», ajoutant que les négociations pour leur libération «se poursuivent». 

    Le 29 novembre dernier, trois volontaires espagnols de cette ONG avaient été enlevés en Mauritanie avec la complicité d’un Malien qui devait être extradé dimanche vers Bamako, et en décembre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait revendiqué cet enlèvement. Mais, au début du mois de mars, l’une des otages, Alicia Gamez, 39 ans, avait été libérée. Ses deux compagnons, Albert Vilalta, 35 ans, et Roque Pascual, 50 ans, sont quant à eux toujours retenus dans le nord du Mali, par vraisemblablement le groupe de Mokhtar Belmokhtar, qui a à son actif plusieurs rapts de ressortissants européens. 

    Pour autant, l’information selon laquelle les deux otages espagnols sont en vie ne semble pas réjouir leurs proches, ni les milieux qui suivent de près les négociations pour leur libération. Car des informations font état d’un bras de fer entre le groupe de Belmokhtar et celui d’Abou Zeïd pour que les deux Espagnols soient remis au groupe d’Abou Zeïd, qui a exécuté fin juillet un otage français, au nord du Mali, après une opération avortée de forces spéciales françaises pour sa libération. «Abou Zeïd fait tout actuellement pour mettre en danger la vie des deux otages espagnols», avait indiqué samedi un responsable du canal traditionnel malien qui mène les négociations en vue de la libération des otages dans le Sahel. «C’est une réaction contre le dernier raid franco-mauritanien», avait ajouté ce responsable, affirmant que «de jour en jour, les pressions se faisaient sentir». 
    Jusqu’à présent, le sort des deux otages espagnols suscitait moins d’inquiétude que celui du sort des otages exécutés (un Britannique et un Français) par le groupe d’Abou Zeïd, car les motivations de Belmokhtar sont essentiellement financières, et non pas religieuses, selon des experts européens. Le groupe d’Abou Zeïd avait revendiqué le 25 juillet l’exécution de l’otage français Michel Germaneau, 78 ans, après l’échec d’un raid militaire franco-mauritanien mené au Mali le 22 juillet pour tenter de le retrouver et au cours duquel sept terroristes d’Aqmi avaient été tués. Par ailleurs, le flou le plus complet tourne autour de la remise aux autorités maliennes de celui qui est présenté comme ayant été à l’origine du kidnapping des Espagnols en Mauritanie. Condamné pour avoir enlevé les trois humanitaires espagnols en Mauritanie et les avoir remis à Al-Qaïda, extradé dimanche par Nouakchott vers le Mali, il n’était toujours pas lundi aux mains des autorités maliennes, selon des sources judiciaire et sécuritaire. «Jusqu’à ce lundi, nous n’avons pas reçu Omar le Sahraoui des mains des autorités mauritaniennes. Nous ne confirmons donc pas l’information selon laquelle il est au Mali», a déclaré une source judiciaire malienne citée par l’AFP. »Non, nous ne confirmons pas. Omar n’est pas entre nos mains», a de son côté indiqué une source des services maliens de sécurité à la frontière entre le Mali et la Mauritanie. 
    Omar Sid’Ahmed Ould Hamma, surnommé «Omar le Sahraoui», «a été remis aux autorités maliennes dimanche matin, à la frontière, sur demande de son pays», avait pourtant indiqué dimanche une source judiciaire à Nouakchott. Il a été remis à la frontière sur une route qui mène vers Kayes (Mali) où il est arrivé par voie terrestre, précise une source judiciaire mauritanienne interrogée lundi. Un responsable mauritanien de la sécurité avait affirmé samedi que le Malien, condamné à 12 ans de prison ferme pour l’enlèvement des trois Espagnols, avait été extrait de sa prison de Nouakchott la veille. Agé de 52 ans, «Le Sahraoui» était accusé d’avoir agi comme «mercenaire» pour le compte d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui l’avait payé pour enlever les trois Espagnols sur la route reliant Nouakchott à Nouadhibou (nord). 

  • Hammam Bou-Hadjar : La route du kif mène vers Oran

    par Belhadri Boualem
    Hammam Bou-Hadjar (en Algérie, ndds) a connu ces derniers temps des flux d’estivants ayant dépassé les estimations des observateurs avérés. Cette affluence nécessitait, indubitablement, le redéploiement des forces de sécurité et la mise en œuvre d’un dispositif adéquat en mesure de contrôler les points noirs de la ville des thermes. Ainsi, des informations parvenues à la sûreté de daïra ces jours-ci ont permis aux éléments de la brigade de lutte contre les stupéfiants de localiser des lieux où se vendait et se propageait du kif traité, à petites doses, destiné directement à la consommation. 


    K.M. (50 ans) pris en flagrant délit a été auditionné, puis sur autorisation du magistrat de compétence territoriale, le domicile du respect a été fouillé. A l’issue de la perquisition, il a été retrouvé 258 g de kif traité et 1.194 comprimés psychotropes. L’enquête diligentée par les éléments de la police judiciaire a, après exploitation des renseignements fournis par le suspect, permis d’identifier le fournisseur principal, en l’occurrence K.N. (46 ans) demeurant à Oran. Les éléments de la police judiciaire de la sûreté de daïra de Hammam Bou-Hadjar ont, sur autorisation de la justice, procédé à l’arrestation du suspect devant son domicile. Les deux mis en cause, présentés devant le parquet de Hammam Bou-Hadjar, ont été placés sous mandat de dépôt. Par ailleurs durant la même journée, la brigade de recherche et d’investigation (RI) de la sûreté de wilaya a, lors d’un barrage dressé entre Sidi Ben Adda et Aïn Témouchent, arrêté un véhicule de marque Peugeot 605, avec à son bord de la marchandise de contrebande, en provenance du Maroc. Il s’agit de 118 djellabas pour femmes et 127 robes de luxe. La voiture a été mise en fourrière. Le conducteur avait réussi à s’enfuir. 

  • Maroc : arguments au placement des bénéfices du Sahara sous tutelle UN

    Aussi longtemps que le gouvernement marocain nie le rôle central des ressources dans le conflit sur le Sahara Occidental, et suggère que la zone est vide de ressources naturelles, il ne devrait pas objecter au placement de ses ressources sous administration de l’ONU, écrit Western Sahara Resource Watch

    Dans un éditorial bien placé du New York Times du 30 juin 2010, Nicholas D. Kristof critique l’occupation des territoires palestiniens par Israël.
    Il ajoute : « Il est juste de reconnaître qu’il y a deux poids deux mesures dans le Moyen-Orient, avec une attention particulière sur les violations israéliennes. Après tout, le plus grand vol de terres arabes dans le Moyen-Orient n’a rien à voir avec les Palestiniens : c’est le vol par le Maroc du Sahara occidental et ses riches ressources au peuple qui vit là-bas. »
    Cela a entraîné les protestations de l’ambassadeur marocain auprès du journal et révélé les inventions de son gouvernement sur des histoires et des faits sur le terrain. Dans une réponse au journal, l’ambassadeur a affirmé que le territoire avait toujours été une partie du Maroc et avait été récupéré de l’Espagne, l’ancienne puissance coloniale, par l’accord de Madrid en 1975.
    L’ambassadeur a affirmé que « le Maroc a fait des investissements considérables dans la région, qui n’est pas «riches en ressources » et dont les habitants seraient sinon incapable de subvenir à leur besoin fondamentaux. Le gouvernement a investi plus de 4 milliards de dollars depuis 1976, alors que presque rien n’a été généré de l’utilisation des ressources de la région « .
    Mais tout cela est inexact. Le territoire du Sahara Occidental ne fait pas partie du Maroc, et ne l’a jamais fait. Le Sahara occidental est toujours considéré par l’ONU comme le dernier territoire colonial non résolu d’Afrique.
    Ce même avis juridique des Nations Unies réaffirme la nullité de l’Accord de Madrid en 1975, auquel l’ambassadeur du Maroc renvoie pour soutenir l’invasion par le Maroc. L’avis juridique a déclaré que le droit sur les terres et les ressources relève de la décision des Sahraouis – non au gouvernement marocain.
    Si le gouvernement marocain est persuadé que le Sahara occidental ne peut être considéré comme « Riche en ressources », tel que l’ambassadeur le prétend de façon intéressante, nous nous attendons à ce que le Maroc ne fasse aucune difficulté à accepter un tel mécanisme.

  • Terrorisme: Les otages espagnols d’Aqmi seraient en vie

    par Yazid Alilat
    Les otages espagnols d’un groupe terroriste d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) seraient toujours en vie, quelque neuf mois après leur enlèvement en Mauritanie, ont annoncé hier lundi plusieurs sources espagnoles. Selon l’ONG espagnole Barcelona Accio Solidaria, «les familles d’Albert Vilalta et de Roque Pascual, deux coopérants espagnols retenus depuis novembre par la branche maghrébine d’Al-Qaïda au Mali, ont reçu une preuve de vie des deux otages». «Nous savons que les familles ont pu voir une preuve de vie des otages», a affirmé le président de l’ONG, Francesc Osan, à la radio catalane RAC1. «La seule information que nous transmettent (les familles) est que les otages vont bien», ajoutant que les négociations pour leur libération «se poursuivent». 

    Le 29 novembre dernier, trois volontaires espagnols de cette ONG avaient été enlevés en Mauritanie avec la complicité d’un Malien qui devait être extradé dimanche vers Bamako, et en décembre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait revendiqué cet enlèvement. Mais, au début du mois de mars, l’une des otages, Alicia Gamez, 39 ans, avait été libérée. Ses deux compagnons, Albert Vilalta, 35 ans, et Roque Pascual, 50 ans, sont quant à eux toujours retenus dans le nord du Mali, par vraisemblablement le groupe de Mokhtar Belmokhtar, qui a à son actif plusieurs rapts de ressortissants européens. 

    Pour autant, l’information selon laquelle les deux otages espagnols sont en vie ne semble pas réjouir leurs proches, ni les milieux qui suivent de près les négociations pour leur libération. Car des informations font état d’un bras de fer entre le groupe de Belmokhtar et celui d’Abou Zeïd pour que les deux Espagnols soient remis au groupe d’Abou Zeïd, qui a exécuté fin juillet un otage français, au nord du Mali, après une opération avortée de forces spéciales françaises pour sa libération. «Abou Zeïd fait tout actuellement pour mettre en danger la vie des deux otages espagnols», avait indiqué samedi un responsable du canal traditionnel malien qui mène les négociations en vue de la libération des otages dans le Sahel. «C’est une réaction contre le dernier raid franco-mauritanien», avait ajouté ce responsable, affirmant que «de jour en jour, les pressions se faisaient sentir». 
    Jusqu’à présent, le sort des deux otages espagnols suscitait moins d’inquiétude que celui du sort des otages exécutés (un Britannique et un Français) par le groupe d’Abou Zeïd, car les motivations de Belmokhtar sont essentiellement financières, et non pas religieuses, selon des experts européens. Le groupe d’Abou Zeïd avait revendiqué le 25 juillet l’exécution de l’otage français Michel Germaneau, 78 ans, après l’échec d’un raid militaire franco-mauritanien mené au Mali le 22 juillet pour tenter de le retrouver et au cours duquel sept terroristes d’Aqmi avaient été tués. Par ailleurs, le flou le plus complet tourne autour de la remise aux autorités maliennes de celui qui est présenté comme ayant été à l’origine du kidnapping des Espagnols en Mauritanie. Condamné pour avoir enlevé les trois humanitaires espagnols en Mauritanie et les avoir remis à Al-Qaïda, extradé dimanche par Nouakchott vers le Mali, il n’était toujours pas lundi aux mains des autorités maliennes, selon des sources judiciaire et sécuritaire. «Jusqu’à ce lundi, nous n’avons pas reçu Omar le Sahraoui des mains des autorités mauritaniennes. Nous ne confirmons donc pas l’information selon laquelle il est au Mali», a déclaré une source judiciaire malienne citée par l’AFP. »Non, nous ne confirmons pas. Omar n’est pas entre nos mains», a de son côté indiqué une source des services maliens de sécurité à la frontière entre le Mali et la Mauritanie. 
    Omar Sid’Ahmed Ould Hamma, surnommé «Omar le Sahraoui», «a été remis aux autorités maliennes dimanche matin, à la frontière, sur demande de son pays», avait pourtant indiqué dimanche une source judiciaire à Nouakchott. Il a été remis à la frontière sur une route qui mène vers Kayes (Mali) où il est arrivé par voie terrestre, précise une source judiciaire mauritanienne interrogée lundi. Un responsable mauritanien de la sécurité avait affirmé samedi que le Malien, condamné à 12 ans de prison ferme pour l’enlèvement des trois Espagnols, avait été extrait de sa prison de Nouakchott la veille. Agé de 52 ans, «Le Sahraoui» était accusé d’avoir agi comme «mercenaire» pour le compte d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui l’avait payé pour enlever les trois Espagnols sur la route reliant Nouakchott à Nouadhibou (nord). 

  • Hammam Bou-Hadjar : La route du kif mène vers Oran

    par Belhadri Boualem
    Hammam Bou-Hadjar (en Algérie, ndds) a connu ces derniers temps des flux d’estivants ayant dépassé les estimations des observateurs avérés. Cette affluence nécessitait, indubitablement, le redéploiement des forces de sécurité et la mise en œuvre d’un dispositif adéquat en mesure de contrôler les points noirs de la ville des thermes. Ainsi, des informations parvenues à la sûreté de daïra ces jours-ci ont permis aux éléments de la brigade de lutte contre les stupéfiants de localiser des lieux où se vendait et se propageait du kif traité, à petites doses, destiné directement à la consommation. 


    K.M. (50 ans) pris en flagrant délit a été auditionné, puis sur autorisation du magistrat de compétence territoriale, le domicile du respect a été fouillé. A l’issue de la perquisition, il a été retrouvé 258 g de kif traité et 1.194 comprimés psychotropes. L’enquête diligentée par les éléments de la police judiciaire a, après exploitation des renseignements fournis par le suspect, permis d’identifier le fournisseur principal, en l’occurrence K.N. (46 ans) demeurant à Oran. Les éléments de la police judiciaire de la sûreté de daïra de Hammam Bou-Hadjar ont, sur autorisation de la justice, procédé à l’arrestation du suspect devant son domicile. Les deux mis en cause, présentés devant le parquet de Hammam Bou-Hadjar, ont été placés sous mandat de dépôt. Par ailleurs durant la même journée, la brigade de recherche et d’investigation (RI) de la sûreté de wilaya a, lors d’un barrage dressé entre Sidi Ben Adda et Aïn Témouchent, arrêté un véhicule de marque Peugeot 605, avec à son bord de la marchandise de contrebande, en provenance du Maroc. Il s’agit de 118 djellabas pour femmes et 127 robes de luxe. La voiture a été mise en fourrière. Le conducteur avait réussi à s’enfuir. 

  • Pourquoi l’ONU ne résoudra pas le Sahara occidental (jusqu’à ce que cela devienne une crise) Par Anna Theofilopoulou, Jacob Mundy

    Par Anna Theofilopoulou, Jacob Mundy. jeudi 12 août 2010.

    Dans ce qui est probablement une première pour les médias grand public américains, le chroniqueur du New York Times Nicholas Kristof a récemment noté quelques-uns des parallèles entre l’occupation des terres palestiniennes par Israël et la tentative d’annexion du Sahara occidental par le Maroc :

    « Il est juste de reconnaître qu’il y a deux poids deux mesures dans le Moyen-Orient, avec une attention particulière aux violations israéliennes. Pourtant, le plus grand vol de terres arabes au Moyen-Orient n’a rien à voir avec les Palestiniens : c’est le vol par le Maroc du Sahara occidental et ses riches ressources, au peuple qui vit là-bas. »

    Et comme on pouvait s’y attendre, l’ambassadeur du Maroc aux États-Unis, Aziz Mekouar, a publié une prompte réponse niant que le Sahara occidental ait été volé.
    Mais la logique de l’ambassadeur est floue. « Loin d’avoir volé le Sahara Occidental », fait valoir Mekouar, « le Maroc a proposé à la région une autonomie sous souveraineté marocainne ». Ce qui revient à dire que voler n’est pas voler si vous êtes disposé à revendre l’objet volé aux victimes pour un bon prix.
    Il y a onze ans, l’actuel roi du Maroc, Mohammed VI, a hérité d’un des plus vieux trônes du monde et de l’un des plus difficiles conflits d’Afrique, le conflit du Sahara occidental. Pour son père, le roi Hassan II, la prise du Sahara occidental à l’Espagne était devenue une bénédiction et un fléau. Cela a probablement été la plus grande réussite d’Hassan et le Sahara occidental était rapidement devenu le plus grand défi de la consolidation de l’Etat post-colonial marocain. Après plus d’une décennie de règne, Mohammed VI n’a toujours pas trouvé comment faire avec les conquête et héritage de son père dans le Sahara occidental contesté.
    L’histoire immédiate de cet héritage remonte à octobre 1975, lorsque l’Espagne, qui gouvernait le territoire depuis 1885 a conclu un marché avec le Maroc, plutôt que d’être confronté à une sale guerre coloniale avec son voisin du sud, déterminé à saisir le territoire. Avec un fort soutien de la France et l’administration Reagan, le Maroc a réussi à occuper environ les deux tiers du Sahara Occidental, mais n’a pas été en mesure d’écraser le Polisario, étant donné le dernier refuge du mouvement d’indépendance en sécurité en Algérie. En 1988, le Conseil de sécurité, poursuivant le travail de l’Organisation de l’Unité Africaine, a obtenu que Hassan II et le Polisario acceptent de tenir un référendum pour l’indépendance du Sahara occidental ou son intégration au Maroc. Une mission a été envoyée en 1991 pour surveiller un cessez-le et organiser le vote, mais il a fallu des années pour résoudre les dissensions sur le corps électoral. En Juillet 1999, l’assentiment apparent du Maroc à un référendum d’autodétermination est mort avec le roi Hassan II.
    Les positions actuelles des deux parties, et donc la logique de l’impasse, sont assez simples. Le Maroc voit le Sahara occidental comme partie intégrante de son territoire et exige donc une solution qui respecte sa revendication de souveraineté. Cette position exclut a priori la principale exigence des nationalistes du Sahara Occidental : un référendum sur l’indépendance. La position du Polisario, qui correspond à la légalité internationale, est que le Sahara occidental est un territoire Non Autonome sous occupation étrangère et en attente d’autodétermination.
    Ces positions mutuellement exclusives sont renforcées au niveau régional et international. Bien que plus proche allié du Maroc, la France, et des partisans comme les États-Unis et l’Espagne, ne reconnaissent pas officiellement la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental, ils estiment néanmoins que le retrait forcé du Maroc des territoires déstabiliserait un pays clé du Moyen-Orient et ami africain.
    Le nationalisme Sahraoui est fortement soutenu par l’Etat le plus puissant d’Afrique du Nord, l’Algérie. La république en exil du Polisario est reconnue par l’Union Africaine comme le gouvernement légitime du Sahara occidental. Le Polisario reçoit le soutien important des principaux pays du G77 et de militants de la société civile internationale.
    Depuis 2000, l’Organisation des Nations Unies a tenté de trouver une solution un équilibre entre deux mots principaux du conflit : la souveraineté et l’autodétermination. Le problème principal du Conseil de sécurité a été l’absence de volonté plutôt qu’une pénurie de solutions inventives. Pendant sept ans, le conflit a testé l’imagination et la patience de James Baker, qui a servi d’envoyé personnel du Secrétaire général l’ONU pour le Sahara Occidental entre 1997 et 2004. Baker a perdu la confiance du Maroc en Janvier 2003 quand il a proposé une solution qui permettait un référendum avec le choix de l’intégration, l’autonomie ou l’indépendance. L’envoyé personnel suivant, le diplomate néerlandais Peter Van Walsum, ne dura que trois ans avant d’être congédié sans ménagement par le secrétaire général. Il avait perdu la confiance du Polisario en suggérant que l’option indépendance, certes soutenue par le droit international, devrait être retirée de la table, parce que le Conseil de sécurité ne forcerait pas le Maroc à la permettre ou l’accepter. L’actuel envoyé de l’ONU au Sahara Occidental, l’ancien diplomate américain Chris Ross, nommé en Janvier 2009 par M. Ban Ki-moon, tente d’éviter un semblable sort en naviguant dans l’interstice inexistant entre le Maroc et le Polisario. Après avoir tenu plusieurs réunions pour discuter de nouvelles propositions émises par les parties en 2007 il n’y a pas eu de progrès et la prochaine manœuvre de Ross n’est pas encore claire.
    Le mandat actuel du Conseil de sécurité est de trouver une solution politique mutuellement acceptable qui permettra l’autodétermination. Ce mandat a fait se gratter la tête de nombreux observateurs. Comment les parties peuvent-elles arriver à un compromis sur la question clé de l’autodétermination quand la pratique de la décolonisation de l’ONU a toujours offert un plébiscite à l’indépendance? Le Maroc rejette l’option de l’indépendance et veut que sa proposition d’autonomie soit acceptée comme base pour les négociations (ce qui exclut l’indépendance). Le Polisario s’est déclaré disposé à parler de partage du pouvoir, mais seulement dans le cadre de garanties post-référendum (où l’indépendance est toujours une option). Contrairement à la revendication générique de l’autodétermination souvent exprimée dans les conflits séparatistes, ethniques ou nationalistes, l’autodétermination a un sens très clair et précis dans le cas du Sahara occidental, vu son statut juridique international – reconnu par les Nations Unies – de dernier Territoire Non Autonome d’Afrique. Dans une certaine mesure, l’Organisation des Nations Unies a les mains liées au Sahara occidental, et donc soit le Maroc accepte l’option de l’indépendance, soit le Polisario renonce à l’une de ses meilleures cartes.
    Les parties ne sont toutefois pas le seul problème. Le Conseil de sécurité est aussi coupable de l’impasse actuelle que les parties. Les administrations de Clinton et George W. Bush ont toutes deux offert un soutien rhétorique et matériel inconditionnel au processus de paix de l’ONU – jusqu’à ce que les envoyés personnels aient réellement besoin que le Conseil fasse jouer ses muscles. Baker et Van Walsum ont été autant desavoués par le refus des parties de redéfinir la souveraineté et l’autodétermination que par le refus du Conseil de sécurité de faire pression aux moments cruciaux. En 2004, le Conseil de sécurité a refusé d’envoyer un signal fort au Maroc appuyant qu’une certaine forme de référendum d’autodétermination serait nécessaires à la paix, et a au contraire soutenu une vague solution politique mutuellement acceptable. En 2008, le Conseil de sécurité a refusé de soutenir Van Walsum quand il est arrivé à la conclusion que l’option de l’indépendance devait être suspendue. Le Conseil invite les envoyés personnels à faire des miracles, mais refuse de reconnaître qu’il détient la baguette magique de la louange et de la censure.
    Le Secrétariat de Ban Ki-moon ne semble pas reconnaître, ou est incapable d’admettre, les choix difficiles auxquels s’expose l’entreprise de l’ONU au Sahara occidental. Dès Décembre 1995, Boutros Ghali avait reconnu devant le Conseil que les différences entre les deux parties étaient irréconciliables et surpris tout le monde en admettant qu’il n’avait jamais cru que le référendum arriverait. Il avait compris qu’il y avait en réalité trois options sur la table: imposer une solution aux parties, renoncer ou maintenir la pression des négociations. Invariablement, le Conseil de sécurité a choisi le numéro trois. Pour l’administration Obama, ces choix restent fondamentalement les mêmes et aussi déprimants dans leurs perspectives.
    Aucun membre du Conseil n’est disposé à forcer le Maroc à l’autodétermination. La France pourrait opposer son veto une telle tentative, les États-Unis et le Royaume-Uni s’y opposer de façon plus subtile, et la Russie et la Chine résister pour leurs propres raisons internes. Un référendum sans accord sur le statut final de la négociation peut aussi devenir une catastrophe humanitaire, si certains refusent de reconnaître le résultat. L’Organisation des Nations Unies a appris cette leçon à la dure au Timor oriental où les forces Indonésiennes ont violemment refusé de reconnaître l’indépendance de ce dernier, incitant un Conseil de Sécurité fatigué d’intervenir à envoyer des Casques bleus. Si de semblables événements devaient accompagner la tentative d’indépendance du sud Soudan en 2011, les perspectives d’un référendum au Sahara occidental deviendrait d’autant plus faible. De plus, reste la question de savoir si 300.000 Sahraouis, dont près de la moitié a vécu comme réfugiés en Algérie depuis 1976, fortement tributaire des aides internationales, peut construire un état stable dans un territoire de la taille de la Grande-Bretagne. Le Polisario et ses partisans doit encore convaincre le P5 que l’indépendance apportera la paix plutôt que l’instabilité.
    La reconnaissance unilatérale par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, qui semblait une possibilité dans les dernières années de l’administration George W. Bush, se révélerait tout aussi infructueuse. Ce serait contre le droit international et ne changerait pas l’attitude de l’Algérie, de l’Union Africaine, ou des réseaux de solidarité internationale de soutien à l’autodétermination. Plus important encore, cela n’affecterait pas le mouvement nationaliste sahraoui, qui est devenu tout à fait à l’abri de l’hypocrisie du soutien de Washington à l’autodétermination, en s’appuyant sur le cas de sécession (Sud-Soudan et au Kosovo), en l’opposant au cas de la décolonisation (le Sahara Occidental et de l’Est Timor). En effet, reconnaître officiellement la revendication du Maroc pourrait seulement convaincre de nombreux Sahraouis que la seule voie pour garantir leurs droits nationaux est celle de la violence. Le Maroc et ses bailleurs de fonds ont encore à faire une argumentation cohérente quant à la façon dont une proposition d’autonomie appliquée unilatéralement peut apporter une paix durable.
    La seule personne à avoir apparemment pris l’option deux au sérieux a été John
    Bolton, au cours de son bref passage en tant que représentant des États-Unis à l’Organisation des Nations Unies. Le retrait du Conseil de Sécurité pourrait prendre deux formes : une suspension des efforts diplomatiques ou un retrait complet de la mission des Nations Unies pour le référendum et ses forces de maintien de la paix. Combinée à une pression dans les coulisses sur les deux parties pour un compromis, l’option la plus douce pourrait leur signaler qu’il est temps de cesser faire semblant devant la communauté internationale et temps de commencer à parler l’un avec l’autre. Un retrait complet de la mission de l’ONU semble peu probable, car il serait hautement controversé, il pourrait signifier l’indifférence internationale à la reprise des combats armés entre le Maroc et le Polisario.
    Ainsi, l’option trois gagne par défaut. Jusqu’à ce que le Sahara occidental devienne une crise, que ce soit par hasard ou par choix, la médiation sans fin semble sans danger car elle ne modifie fondamentalement pas l’équation. C’est là le vrai problème au Sahara Occidental. L’ONU continue à faire la même chose en espérant des résultats différents.

    Anna Theofilopoulou est une ancienne fonctionnaire des Nations Unies qui a couvert le conflit du Sahara occidental de 1994 à 2006. Elle a été membre de l’équipe de négociation de James Baker. Jacob Mundy est en thèse à l’Université de l’Institut Exeter des études arabes et islamiques. Il est co-auteur du Sahara occidental : guerre, nationalisme et conflit indécis.

    Traduction APSO, 16 août 2010, publication autorisée par l’auteur.
    Original en anglais : Foreign Policy 

    Lire aussi la réaction de Western Sahara Resource Watch ici.