Mois : août 2010

  • La Tribune Online : Madrid demande des explications à Rabat

    Le gouvernement espagnol a demandé des explications aux Marocains concernant l’arrestation des Espagnols, qui ont manifesté à Laayoune en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui. Un des représentants du ministère des Affaires étrangères espagnols a affirmé, hier aux agences de presse étrangères, que son pays a exigé des «informations» du gouvernement marocain sur l’arrestation par la police marocaine d’Espagnols favorables à l’indépendance du Sahara occidental à Lâayoune occupée.       

    «Aujourd’hui, le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Juan Pablo de Laiglesia, a parlé avec son homologue marocain pour demander des informations,  pour établir ce qui s’est passé», a indiqué encore le représentant du ministère des Affaires étrangères espagnols. «La première chose est d’établir les faits», a-t-il ajouté. Ces militants espagnols favorables à l’indépendance du Sahara occidental  avaient dénoncé, dimanche dernier, avoir été interpellés, samedi soir à Lâayoune, après avoir tenté de manifester «en faveur de l’indépendance du peuple sahraoui et du respect des droits de l’Homme par l’occupant marocain». Ces militants de l’association «SaharAcciones» ont dénoncé les mauvais traitements de la part de la police marocaine pour deux des onze militants arrêtés. 

    Dimanche dernier, le ministère des Affaires étrangères espagnol avait confirmé que onze militants pro-indépendance avaient été interpellés par la police marocaine et retenus plusieurs heures au commissariat de Lâayoune. Ces mêmes services diplomatiques espagnols avaient aussi reconnu que deux des militants avaient nécessité des soins pour des blessures d’origine non précisée. Selon l’association espagnole SaharAcciones, organisatrice de la  manifestation, les interpellations ont eu lieu au moment où ses militants cherchaient à déployer des pancartes «en faveur du peuple sahraoui et du respect des droits de l’Homme» à Lâayoune. Selon cette association basée aux Canaries, «un groupe de policiers en civil les a chargés sauvagement, arrêtés et conduits au commissariat», deux  militants ont été blessés à la tête et au corps par des «coups de pied et poing». 

    Dans un communiqué publié dimanche, l’Association du Sahara marocain (ASM, pro-gouvernementale) estime qu’au «moment où l’on s’attend à la reprise des négociations» entre le Maroc et le Polisario, sous les auspices de l’ONU (…), «les séparatistes sous tutelle de l’Algérie ne ménagent pas leurs efforts pour (les) entraver.» De retour hier matin aux Canaries, après avoir pris un navire de Lâayoune, ils ont annoncé qu’ils porteraient plainte auprès de la justice espagnole contre leur interpellation et le mauvais traitement reçu par la police marocaine. 

    Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental, dont le peuple réclame le droit à l’autodétermination, reste sous occupation marocaine. Le Maroc avait annexé ce territoire en 1975 et propose, pour sa part, une autonomie élargie. Chose que réfutent les Sahraouis qui ne démordent pas de leurs droits à disposer d’eux-mêmes.  
    Par Ghada Hamrouche

  • SAHARA OCCIDENTAL : Qui tirera le premier?

    La répression dont font preuve les forces d’occupation marocaines, a atteint un tel degré de férocité que le pire est à craindre.
    Le gouvernement espagnol a été interpellé par le secrétaire général de ICV (Initiative pour la Catalogne Verts) dans le but de rappeler son ambassadeur au Maroc pour consultation. Motif: l’intervention musclée et sans ménagement contre des manifestants espagnols. Ils avaient apporté leur soutien, samedi à El Aâyoune, au respect des droits humains au Sahara occidental et manifesté en faveur de la fin de l’occupation marocaine du Sahara occidental.
    Il y a quelques jours, le représentant du Front Polisario en Espagne, Bouchraya Beyoun, a adressé une invitation au chef de la diplomatie espagnole pour visiter les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf.
    Ceux-là mêmes que le gouvernement marocain continue de qualifier, sans vergogne, de «séquestrés». «Moratinos s’est rendu au Maroc, en Algérie, en Mauritanie, mais il n’a jamais été au Sahara et cela nous intéresserait beaucoup qu’il vienne. Nous l’invitons à visiter les camps, voir que nous sommes en train de construire un Etat, une société», a déclaré le responsable sahraoui à EFE qui, il faut le signaler, est la principale agence de presse en langue espagnole au monde.
    Le Front Polisario continue à sensibiliser la communauté internationale. Répondra-t-elle à ses appels pacifiques sans cesse réitérés? La dernière cartouche, celle du dialogue, a-t-elle été épuisée? Si l’on en juge par les tout derniers développements dans les territoires occupés, on ne peut que redouter le pire. Sans faire preuve d’un état d’esprit belliqueux, le Front Polisario est pratiquement mis au pied du mur.
    Les dernières déclarations du Premier ministre de la République sahraouie indiquent qu’inévitablement le conflit du Sahara occidental est à un tournant crucial. «Toutes les options sont ouvertes pour la libération et le recouvrement de l’indépendance, le peuple sahraoui est prêt pour le sacrifice», avait souligné Abdelkader Taleb Omar lors de son discours de clôture de l’université d’été des cadres sahraouis, ouverte depuis le début du mois d’août à Boumerdès. Les responsables sahraouis n’ont jamais caché que le recours aux armes demeurait une option à laquelle ils pourraient faire appel mais seulement après avoir épuisé toutes les voies pacifiques. «Nous avons toujours privilégié la voie pacifique et nous sommes toujours disposés à discuter s’il y a une volonté marocaine dans ce sens. Aujourd’hui, nous estimons qu’il est peu probable que le Maroc se conforme à la légalité internationale.

    La demande de reprise des armes émane du peuple sahraoui et pas seulement des militaires du Polisario
    », avait averti M’hamed Kheddad, porte-parole du 12e congrès, qui s’est tenu il y a déjà près de trois ans à Tifariti, dans les territoires libérés. La patience peut avoir des limites. Ce stade ultime qui pousserait les Sahraouis à embrasser de nouveau la lutte armée est-il sur le point d’être atteint? Les négociations sont en tous les cas dans l’impasse. C’est une certitude. En effet, l’envoyé spécial de l’Organisation des nations unies pour le Sahara occidental, dans une lettre adressée au mois de juin dernier aux principaux pays (Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne, Espagne et France), qui suivent de près le dossier du Sahara occidental, a confirmé cet état de fait.
    «Le statu quo est inacceptable à long terme», a fait remarquer Christopher Ross qui a dénoncé l’intransigeance dont font preuve les autorités marocaines qui ne jurent plus que par leur proposition de large autonomie. Mohammed VI maintient ce cap. «Nos adversaires persistent dans leurs manoeuvres désespérées visant vainement à l’entraver et à torpiller la dynamique prometteuse qu’elle a enclenchée en vue du règlement définitif tant souhaité, aux niveaux international et régional, de ce différend artificiel», avait déclaré l’héritier du trône marocain, le 20 août, dans une allocution prononcée à l’occasion de l’anniversaire de la Révolution du roi.
    Le Sahara occidental est sans conteste sur une poudrière. C’est sans doute sans compter sur le pragmatisme et le savoir-faire de la jeune diplomatie sahraouie qui mettra un point d’honneur à éviter l’explosion.
    L’Expression, , 31/8/2010
  • Maroc/Sahara occidental : Manifestation réprimée

    Maroc/Sahara occidental : Manifestation réprimée

    Quatorze espagnols ont été arrêtés samedi soir à Lâayoune, capitale du Sahara occidental occupé par le Maroc, au cours d’une manifestation en faveur de l’indépendance du territoire. Membres de l’association espagnole « SaharAcciones », les militants cherchaient à déployer des pancartes en faveur du peuple sahraoui et du respect des droits de l’homme quand un groupe de policiers en civil les a chargés sauvagement, arrêtés et conduits au commissariat.

    Deux militants ont été blessés à la tête et au corps par des coups de pieds et poings. Les 14 manifestants ont été regroupés sur « recommandation des autorités locales » à la Casa Espana (hôtel espagnol) à Lâayoune en attendant d’embarquer dimanche soir à 21HGMT pour les Canaries. Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est l’objet d’un conflit opposant leFront Polisario, partisan de l’indépendance, au Maroc, qui a annexé ce territoire en 1975 et propose une autonomie élargie.

    Secours Rouge, 30 août 2010

  • SAHARA OCCIDENTAL : Qui tirera le premier?

    La répression dont font preuve les forces d’occupation marocaines, a atteint un tel degré de férocité que le pire est à craindre.
    Le gouvernement espagnol a été interpellé par le secrétaire général de ICV (Initiative pour la Catalogne Verts) dans le but de rappeler son ambassadeur au Maroc pour consultation. Motif: l’intervention musclée et sans ménagement contre des manifestants espagnols. Ils avaient apporté leur soutien, samedi à El Aâyoune, au respect des droits humains au Sahara occidental et manifesté en faveur de la fin de l’occupation marocaine du Sahara occidental.
    Il y a quelques jours, le représentant du Front Polisario en Espagne, Bouchraya Beyoun, a adressé une invitation au chef de la diplomatie espagnole pour visiter les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf.
    Ceux-là mêmes que le gouvernement marocain continue de qualifier, sans vergogne, de «séquestrés». «Moratinos s’est rendu au Maroc, en Algérie, en Mauritanie, mais il n’a jamais été au Sahara et cela nous intéresserait beaucoup qu’il vienne. Nous l’invitons à visiter les camps, voir que nous sommes en train de construire un Etat, une société», a déclaré le responsable sahraoui à EFE qui, il faut le signaler, est la principale agence de presse en langue espagnole au monde.
    Le Front Polisario continue à sensibiliser la communauté internationale. Répondra-t-elle à ses appels pacifiques sans cesse réitérés? La dernière cartouche, celle du dialogue, a-t-elle été épuisée? Si l’on en juge par les tout derniers développements dans les territoires occupés, on ne peut que redouter le pire. Sans faire preuve d’un état d’esprit belliqueux, le Front Polisario est pratiquement mis au pied du mur.
    Les dernières déclarations du Premier ministre de la République sahraouie indiquent qu’inévitablement le conflit du Sahara occidental est à un tournant crucial. «Toutes les options sont ouvertes pour la libération et le recouvrement de l’indépendance, le peuple sahraoui est prêt pour le sacrifice», avait souligné Abdelkader Taleb Omar lors de son discours de clôture de l’université d’été des cadres sahraouis, ouverte depuis le début du mois d’août à Boumerdès. Les responsables sahraouis n’ont jamais caché que le recours aux armes demeurait une option à laquelle ils pourraient faire appel mais seulement après avoir épuisé toutes les voies pacifiques. «Nous avons toujours privilégié la voie pacifique et nous sommes toujours disposés à discuter s’il y a une volonté marocaine dans ce sens. Aujourd’hui, nous estimons qu’il est peu probable que le Maroc se conforme à la légalité internationale.

    La demande de reprise des armes émane du peuple sahraoui et pas seulement des militaires du Polisario
    », avait averti M’hamed Kheddad, porte-parole du 12e congrès, qui s’est tenu il y a déjà près de trois ans à Tifariti, dans les territoires libérés. La patience peut avoir des limites. Ce stade ultime qui pousserait les Sahraouis à embrasser de nouveau la lutte armée est-il sur le point d’être atteint? Les négociations sont en tous les cas dans l’impasse. C’est une certitude. En effet, l’envoyé spécial de l’Organisation des nations unies pour le Sahara occidental, dans une lettre adressée au mois de juin dernier aux principaux pays (Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne, Espagne et France), qui suivent de près le dossier du Sahara occidental, a confirmé cet état de fait.
    «Le statu quo est inacceptable à long terme», a fait remarquer Christopher Ross qui a dénoncé l’intransigeance dont font preuve les autorités marocaines qui ne jurent plus que par leur proposition de large autonomie. Mohammed VI maintient ce cap. «Nos adversaires persistent dans leurs manoeuvres désespérées visant vainement à l’entraver et à torpiller la dynamique prometteuse qu’elle a enclenchée en vue du règlement définitif tant souhaité, aux niveaux international et régional, de ce différend artificiel», avait déclaré l’héritier du trône marocain, le 20 août, dans une allocution prononcée à l’occasion de l’anniversaire de la Révolution du roi.
    Le Sahara occidental est sans conteste sur une poudrière. C’est sans doute sans compter sur le pragmatisme et le savoir-faire de la jeune diplomatie sahraouie qui mettra un point d’honneur à éviter l’explosion.
    L’Expression, , 31/8/2010
  •  »Le gouvernement marocain provoque à Melilla et réprime à El Aaiun » (ONG)

    Madrid, 29/08/2010 (SPS) La Coordination national (espagnole) de solidarité avec le Sahara Occidental (CEAS) a vivement condamné « la répression brutale des forces d’occupation marocaine à El Aaiun », survenue samedi contre des manifestants espagnoles dans la capitale sahraouie occupée et constate que « le gouvernement marocain provoque à Melilla et réprime à El Aaiun ».

    Dans un communiqué reçu par SPS, la CEAS note que cette protestation en faveur de la défense de la liberté du peuple sahraoui, a « intensifié la répression à contre les civils sahraouis », citant « trois familles touchés dans les quartiers de Hay Linaach » à El Aaiun.

    Relevant la politique de deux poids deux mesures du Gouvernement marocain, la CEAS relève que Rabat proteste contre « les supposés mauvais traitements » infligés à ses citoyens à Melilla, et « réprime aussi violemment et impitoyablement ceux qui osent dénoncer les violations systématiques des droits de l’homme et les observateurs internationaux qui souhaitent, par leur présence, mettre fin au système de terreur régnant dans les territoires occupés du Sahara Occidental et accompagner les Sahraouis défenseurs des droits humains ».

    Le mouvement de solidarité avec le peuple sahraoui attend du Gouvernement espagnol « la protection de ses citoyens » et exige du Gouvernement du Maroc, « de mettre fin immédiatement à la torture, les disparitions forcées, les représailles, la coercition et le régime de terreur imposé aux Sahraoui, ainsi que le respect scrupuleux des droits de l’homme ». (SPS)

  •  »Le gouvernement marocain provoque à Melilla et réprime à El Aaiun » (ONG)

    Madrid, 29/08/2010 (SPS) La Coordination national (espagnole) de solidarité avec le Sahara Occidental (CEAS) a vivement condamné « la répression brutale des forces d’occupation marocaine à El Aaiun », survenue samedi contre des manifestants espagnoles dans la capitale sahraouie occupée et constate que « le gouvernement marocain provoque à Melilla et réprime à El Aaiun ».

    Dans un communiqué reçu par SPS, la CEAS note que cette protestation en faveur de la défense de la liberté du peuple sahraoui, a « intensifié la répression à contre les civils sahraouis », citant « trois familles touchés dans les quartiers de Hay Linaach » à El Aaiun.

    Relevant la politique de deux poids deux mesures du Gouvernement marocain, la CEAS relève que Rabat proteste contre « les supposés mauvais traitements » infligés à ses citoyens à Melilla, et « réprime aussi violemment et impitoyablement ceux qui osent dénoncer les violations systématiques des droits de l’homme et les observateurs internationaux qui souhaitent, par leur présence, mettre fin au système de terreur régnant dans les territoires occupés du Sahara Occidental et accompagner les Sahraouis défenseurs des droits humains ».

    Le mouvement de solidarité avec le peuple sahraoui attend du Gouvernement espagnol « la protection de ses citoyens » et exige du Gouvernement du Maroc, « de mettre fin immédiatement à la torture, les disparitions forcées, les représailles, la coercition et le régime de terreur imposé aux Sahraoui, ainsi que le respect scrupuleux des droits de l’homme ». (SPS)

  • Editorial de El Pais : Manifester à El Aaiun

    La neutralité espagnole dans la question du Sahara n’implique pas se désintéresser des droits de l’homme

    Les diplomates marocains soutiennent que la relation de leur pays avec l’Espagne dépend « en 90% » de la position espagnole dans le conflit du Sahara Occidental, disputé avec le Front Polisario depuis 35 ans. C’est probablement une éxagération, mais elle ilustre l’importance que les autorités marocaines accordent au à la position espagnole. De là la répercussion de n’importe quel incident implicant des citoyens espagnols, comme c’était le cas des 11 activistes maltraités par la police marocaine pendant qu’ils manifestaient, samedi dernier à El Aaiun, pour l’indépendance du territoire.

    Les nombreuses associations de soutien à l’indépendantisme sahraoui qui existent en Espagne et les partis à gauche du PSOE pensent, comme Rabat, que la position du gouvernement espagnol est décisive. Tous les gouvernements de la démocratie ont naivgué, avec ou plus ou moins de succès, entre les exigences contradictoires du voisin et d’une bonne partie de son opinion publique. L’Exécutif de Zapatero s’inclia, avec discrétion, du côté du Maroc en montrant sa sympathie pour son offre d’autonomie pour le territoire et en évitant de condamner ses violations.

    Malgré cette coupure dans sa neutralité, le Maroc considère que la position espagnole est pro-Polisario. Des temps difficiles s’annoncent, parce que les négociations entre Rabat et le Polisario son stagnées, comme l’a souligné l’envoyé de Ban Ki-moon pour le Sahara au mois de juin; la proposition marocaine d’autonomie perd du souffle, et probablement l’accord de pêche ne se renouvellera pas en 2011.

    En plus, la grande répercussion laissée par la grève de la faim d’Aminatou Haidar, fin 2009, a donné des ailes aux initiatives à effets médiatiques comme celle du groupe qui manifesta samedi. Cela crée des problèmes diplomatiques, parce que Rabat considère des telles initiatives comme une ingérence extérieur. Mais, en aucun cas, cet argument ne justifie la brutalité de la police face à des personnes qui manifestent pacifiquement.

    La neutralité espagnole non seulement n’est pas contradictoire avec la défense des droits humains mais elle l’exige. C’est ainsi que l’ont demandé au Gouvernement tous les groupes espagnols dans une résolution votée en 2009 pour que le contingent de l’ONU au Sahara élargisse sa compétence afin de surveiller les droits de l’homme.
  • Editorial de El Pais : Manifester à El Aaiun

    La neutralité espagnole dans la question du Sahara n’implique pas se désintéresser des droits de l’homme

    Les diplomates marocains soutiennent que la relation de leur pays avec l’Espagne dépend « en 90% » de la position espagnole dans le conflit du Sahara Occidental, disputé avec le Front Polisario depuis 35 ans. C’est probablement une éxagération, mais elle ilustre l’importance que les autorités marocaines accordent au à la position espagnole. De là la répercussion de n’importe quel incident implicant des citoyens espagnols, comme c’était le cas des 11 activistes maltraités par la police marocaine pendant qu’ils manifestaient, samedi dernier à El Aaiun, pour l’indépendance du territoire.

    Les nombreuses associations de soutien à l’indépendantisme sahraoui qui existent en Espagne et les partis à gauche du PSOE pensent, comme Rabat, que la position du gouvernement espagnol est décisive. Tous les gouvernements de la démocratie ont naivgué, avec ou plus ou moins de succès, entre les exigences contradictoires du voisin et d’une bonne partie de son opinion publique. L’Exécutif de Zapatero s’inclia, avec discrétion, du côté du Maroc en montrant sa sympathie pour son offre d’autonomie pour le territoire et en évitant de condamner ses violations.

    Malgré cette coupure dans sa neutralité, le Maroc considère que la position espagnole est pro-Polisario. Des temps difficiles s’annoncent, parce que les négociations entre Rabat et le Polisario son stagnées, comme l’a souligné l’envoyé de Ban Ki-moon pour le Sahara au mois de juin; la proposition marocaine d’autonomie perd du souffle, et probablement l’accord de pêche ne se renouvellera pas en 2011.

    En plus, la grande répercussion laissée par la grève de la faim d’Aminatou Haidar, fin 2009, a donné des ailes aux initiatives à effets médiatiques comme celle du groupe qui manifesta samedi. Cela crée des problèmes diplomatiques, parce que Rabat considère des telles initiatives comme une ingérence extérieur. Mais, en aucun cas, cet argument ne justifie la brutalité de la police face à des personnes qui manifestent pacifiquement.

    La neutralité espagnole non seulement n’est pas contradictoire avec la défense des droits humains mais elle l’exige. C’est ainsi que l’ont demandé au Gouvernement tous les groupes espagnols dans une résolution votée en 2009 pour que le contingent de l’ONU au Sahara élargisse sa compétence afin de surveiller les droits de l’homme.
  • Conférence internationale à Alger, les 25 et 26 septembre

    Ayant pour thème «Le droit des peuples à la résistance»
    Conférence internationale à Alger, les 25 et 26 septembre

    Le président du Comité national de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Lamari Mahrez a indiqué que son comité a tout le temps affiché son attachement à la légalité internationale aux peuples en lutte, et plus particulièrement à  la cause sahraouie. Dans ce contexte, il a indiqué qu’une conférence internationale ayant pour thème «Le droit des peuples à la résistance» sera organisée à Alger les 25 et 26 septembre 2010 avec la participation de 200 délégués. Selon lui, les objectifs de cette conférence portent sur plusieurs points : rendre hommage au mouvement de résistance populaire au Sahara occidental et manifester l’appui constant à celui-ci, démontrer le caractère pacifique de la résistance populaire et mettre en exergue la répression systématique à l’encontre des populations civiles de manière générale et des défenseurs sahraouis des droits de l’homme de manière particulière, dénoncer l’embargo médiatique concernant la résistance pacifique, notamment le désintérêt affiché par les medias occidentaux et la dénonciation et lever l’amalgame entretenu avec le Maroc mettant sur un pied d’égalité résistance et terrorisme.
    A. K.

    Le Jour d’Algérie, 29/8/2010
  • Flagrante manipulation des services secrets marocains

    Après une investigation, auprès des services concernés, au sujet des documents publiés sur certains sites et prétendant que le responsable de séquestration des espagnols Omar Sidahmed Hamma, dénommé par certains services et par tous les médias « le sahraoui » est sahraoui. La conclusion à laquelle nous avons abouti est qu’il s’agit bel et bien d’une manipulation des services de sécurité marocains et pour cause:

    1- le numéro de DNI 79692146, supposé appartenir à Omar Sidahmed,dans les documents existe effectivement, mais appartient au dénommé LBU Salahi Mohamed-Moulud qui effectivement a résidé à la daira Farsia de la wilaya de Smara.

    2- le numéro de DNI 54834516, supposé appartenir au père de Omar Sidahmed est faux puisque ne correspond à aucune de nos cartes d’identité.

    3- Plus grossier encore dans le document « certificado » il est écrit que le concerné Omar Sidahmed Hamma « Ha estado viviendo en los campamentos de refugiados saharauis…hasta el día 19 de mayo 2010 » alors que tout le monde sait qu’à cette date le concerné était, depuis plusieurs mois, dans une prison mauritanienne à Nouakchott.

    Donc, cela fait partie de cette volonté marocaine qui veut moridicus et par tous les moyens nous impliquer dans le terrorisme. Parfois Omar est sahraoui, une autre fois il a combattu dans les rangs du Polisario, une autre fois encore une de ses femmes est originaire du Sahara occidental (alors que ses trois femmes sont maliennes) et maintenant on lui délivre de faux papiers pour encore attester de ses liens avec le Sahara occidental.