Mois : août 2010

  • L’Algérie demande l’indemnisation de ses citoyens spoliés au Maroc

    C’est l’un des obstacles à la normalisation de la relation algéro-marocaine et à la réouverture de la frontière entre les deux pays: l’indemnisation des Algériens spoliés par la monarchie, notamment en représailles après la guerre des sables de 1963. En visite officielle à Rabat, le Secrétaire d’Etat à la communauté nationale à l’étranger a posé cette question qui fait partie de ce que l’Algérie appelle une « solution globale » à la crise entre les deux pays que le Maroc tente de faire croire qu’elle découle du soutien de l’Algérie à l’indépendance du Sahara Occidental.

    Halim Benatallah a rappelé toute l’importance que l’Algérie accordait à ce volet de la relation qui frein la relance de la construction maghrébine. Ce sont des milliers d’hectares qui sont en jeu pour une valeur estimée à 2 milliards d’euros.

  • L’Algérie demande l’indemnisation de ses citoyens spoliés au Maroc

    C’est l’un des obstacles à la normalisation de la relation algéro-marocaine et à la réouverture de la frontière entre les deux pays: l’indemnisation des Algériens spoliés par la monarchie, notamment en représailles après la guerre des sables de 1963. En visite officielle à Rabat, le Secrétaire d’Etat à la communauté nationale à l’étranger a posé cette question qui fait partie de ce que l’Algérie appelle une « solution globale » à la crise entre les deux pays que le Maroc tente de faire croire qu’elle découle du soutien de l’Algérie à l’indépendance du Sahara Occidental.

    Halim Benatallah a rappelé toute l’importance que l’Algérie accordait à ce volet de la relation qui frein la relance de la construction maghrébine. Ce sont des milliers d’hectares qui sont en jeu pour une valeur estimée à 2 milliards d’euros.

  • Droukdel veut cet homme et la Mauritanie l’extrade au Mali L’énigmatique affaire «Omar Sid Ahmed Ould Hamma»

    Jugé et condamné à 12 ans de prison par le tribunal de Nouakchott pour l’enlèvement en novembre dernier de trois Espagnols, Omar Sid Ahmed Ould Hamma, surnommé Omar Sahraoui, a été extradé au Mali, son pays d’origine. 

    Si cet acte s’insère dans le sens de la normalisation des relations entre Bamako et Nouakchott, il pourrait ouvrir la voie à la libération des deux derniers otages encore entre les mains du chef sanguinaire Abou Zeid. En effet, l’extradition par Nouakchott de «Omar le Sahraoui», Malien condamné pour l’enlèvement de trois Espagnols en 2009, dont deux sont toujours retenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) est perçue comme un geste qui pourrait aider à la libération des otages.

    Mieux encore, certains observateurs et autres diplomates des deux pays (Mali et Mauritanie) le confirment. De son côté, l’émir national de l’organisation criminelle Al Qaïda au Maghreb islamique, Aqmi, en l’occurrence Droukdel alias Abou Mossaâb Abdelwadoud a qualifié cette extradition de une victoire pour l’Aqmi. «Le fait qu’Omar soit transféré au Mali est une victoire pour les moudjahiddine», affirme-t-il dans un communiqué d’Aqmi diffusé il y a trois jours sur un site Internet proche d’Al Qaïda.

    «C’est très important», affirme au Mali une source proche du dossier des otages espagnols détenus dans le nord du Mali. La Mauritanie affirme avoir toujours fait preuve d’une grande fermeté à l’égard d’Aqmi et ses relations s’étaient considérablement tendues avec le Mali quand les autorités avaient jugé puis libéré quatre islamistes en février dernier. Acte que Nouakchott considérait comme une complaisance, en échange de la libération de l’otage français Pierre Camatte. S’il n’est pas un combattant, Omar Sid Ahmed Ould Hamma, surnommé «Omar le Sahraoui», est cependant lié à Aqmi : c’est pour son compte qu’il avait enlevé trois Espagnols (Alicia Gamez, 39 ans, Albert Vilalta, 35 ans, et Roque Pascual, 50 ans) en Mauritanie le 29 novembre 2009.

    Alicia Gamez, seule femme du groupe, a été libérée en mars, mais ses deux compagnons restent aux mains d’un groupe d’Aqmi dirigé par le chef terroriste Mokhtar Belmokhtar, alias Belawar, qui avait payé «Le Sahraoui» pour les enlever. Et pour réussir ce plan, Omar Sahraoui a été équipé d’un arsenal de guerre très pointu. Avec des kalachnikovs et des FM/PK, ce dangereux terroriste, qui n’est pas un combattant, a bel et bien porté des armes lourdes, kidnappé des otages occidentaux et menacé leur vie.

    Aujourd’hui, le Mali et la Mauritanie veulent blanchir le parcours de Omar Sahraoui, sa participation dans ce rapt et surtout son lien avec Al Qaïda. Tout cela, pour faire plaisir à l’Occident. Le Mali comme la Mauritanie ont plié sous les pressions des Européens. Mais tout cela à un prix, voire un intérêt de taille pour ces deux pays.

    Omar Sahraoui, un bouclier humain pour le Mali et la Mauritanie

    Moins d’une semaine après la confirmation en appel (le 11 août) de sa condamnation par le tribunal de Nouakchott à 12 ans de prison et de travaux forcés pour ces enlèvements en tant que «mercenaire» d’Aqmi, il est mis dans un avion pour Bamako.

    Il n’était pas menotté pendant le voyage et a été récupéré par les forces maliennes de sécurité qui l’ont emmené vers une destination inconnue. Où va-t-il purger sa peine ? Ira-t-il en prison ? Fera-t-il des travaux forcés ? Sera-t-il en résidence surveillée ? Sera-t-il remis aux terroristes ? Servira-t-il de monnaie d’échange des deux otages espagnols ? Personne n’est en mesure de répondre à ces questions.

    Au Mali comme en Mauritanie, aucune source n’a la possibilité de connaître l’avenir de Omar Sahraoui. Marié à une Malienne, «Omar le Sahraoui», 52 ans, est avant tout un commerçant, fin connaisseur de l’ensemble des pays de la région sahélienne qu’il avait l’habitude de parcourir de long en large et où il a su tisser des liens avec les diverses tribus qui la composent.

    Mais ce qui est sûr, «son extradition répond à plusieurs exigences, dont la plus importante pour Aqmi est d’abord le rôle de guide expérimenté d’Omar dans ce grand désert, la chaîne de relations bâtie dans ces différentes contrées», affirme une source malienne.

    L’importance que représentel’extradition de «Omar Sahraoui» pour Belmokhtar

    Il peut ainsi montrer aux mercenaires et aux trafiquants qui travaillent avec lui qu’il leur assure protection et renforcer son audience parmi les tribus locales avec lesquelles il demeure très lié.

    Par Sofiane Abi

  • Une pétition pour stopper la pêche européenne dans les eaux du Sahara Occidental

    «L’UE a l’obligation juridique et morale de cesser de corrompre le processus onusien de paix au Sahara Occidental, en respectant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination sur son pays et ses ressources». De ce fait, les Sahraouis exigent «qu’aucune opération de pêche européenne ne soit plus menée au Sahara Occidental» jusqu’à ce qu’«une solution pacifique soit trouvée au conflit».
    Par : Massinissa Benlakeha
    Une pétition a été lancée par l’Union des journalistes et écrivains sahraouis en signe de protestation face à la spoliation des ressources naturelles du Sahara Occidental et la pêche illégale. Cette pétition, indique l’Union dans un communiqué rendu public, sera clôturée le 24 septembre prochain. C’est pourquoi, l’Union des journalistes et écrivains sahraouis (UJES) a lancé un appel à signatures, qui sera par la suite transmis au commissaire européen chargé de la pêche l’invitant à mettre fin aux contrats de pêches conclus avec le Maroc. A ce jour, précise encore la missive, la pétition a été signée par 19.167 signataires de différents pays du monde, en sus de 643 organisations de 45 pays. Il est à rappeler que plusieurs voix se sont, à maintes reprises, élevées dénonçant la spoliation des ressources naturelles dans les territoires occupés du Sahara Occidental par les autorités marocaines et ses partenaires économiques, à l’instar de la France. «Aucun Etat au monde ne reconnaît l’annexion du Sahara Occidental par le Maroc», soulignent les initiateurs de la pétition. «Et pourtant, l’UE paye des milliers d’euros par an au gouvernement marocain pour permettre aux navires européens de pêcher dans les eaux du Sahara Occidental», ont-ils dénoncé. L’UE, indique-t-on de même source, «a l’obligation juridique et morale de cesser de corrompre le processus onusien de paix au Sahara Occidental, en respectant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination sur son pays et ses ressources». De ce fait, les Sahraouis exigent «qu’aucune opération de pêche européenne ne soit plus menée au Sahara Occidental» jusqu’à ce qu’«une solution pacifique soit trouvée au conflit».
    Le Sahara Occidental, faut-il le préciser, possède les eaux parmi les plus poissonneuses du monde avec de nombreuses espèces très recherchées, notamment pour ce qui est des crevettes, céphalopodes, thons, sardines et crustacés. Cette richesse halieutique, ajoute-t-on, continue encore de susciter la convoitise des armateurs européens. En 1999, l’accord UE-Maroc était le plus important, notamment avec des compensations financières s’élevant à 500 millions d’euros. Un autre accord de pêche a été conclu entre l’UE et le gouvernement marocain, en 2005. Ce dernier a été jugé cinq fois moins important que le précédent, avec seulement 137 licences de pêche au lieu de 629 et une compensation financière de 144 millions d’euros au lieu de 500. L’enjeu est grosso modo mais aussi profitable pour l’occupant marocain, car les contrats de pêche et de prospection signés avec différentes firmes internationales, dans divers domaines, à l’instar du pétrole, lui sert de moyen de pression pour entériner sa présence illégale au Sahara Occidental. Ces contrats, doit-on le souligner, servent également de moyens de pression sur les Etats membres de l’UE, en l’occurrence les plus influents, à l’instar de l’Espagne, et les amener à avoir une position plus conciliante.
    Le Midi Libre, 21/8/2010
  • Droukdel veut cet homme et la Mauritanie l’extrade au Mali L’énigmatique affaire «Omar Sid Ahmed Ould Hamma»

    Jugé et condamné à 12 ans de prison par le tribunal de Nouakchott pour l’enlèvement en novembre dernier de trois Espagnols, Omar Sid Ahmed Ould Hamma, surnommé Omar Sahraoui, a été extradé au Mali, son pays d’origine. 

    Si cet acte s’insère dans le sens de la normalisation des relations entre Bamako et Nouakchott, il pourrait ouvrir la voie à la libération des deux derniers otages encore entre les mains du chef sanguinaire Abou Zeid. En effet, l’extradition par Nouakchott de «Omar le Sahraoui», Malien condamné pour l’enlèvement de trois Espagnols en 2009, dont deux sont toujours retenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) est perçue comme un geste qui pourrait aider à la libération des otages.

    Mieux encore, certains observateurs et autres diplomates des deux pays (Mali et Mauritanie) le confirment. De son côté, l’émir national de l’organisation criminelle Al Qaïda au Maghreb islamique, Aqmi, en l’occurrence Droukdel alias Abou Mossaâb Abdelwadoud a qualifié cette extradition de une victoire pour l’Aqmi. «Le fait qu’Omar soit transféré au Mali est une victoire pour les moudjahiddine», affirme-t-il dans un communiqué d’Aqmi diffusé il y a trois jours sur un site Internet proche d’Al Qaïda.

    «C’est très important», affirme au Mali une source proche du dossier des otages espagnols détenus dans le nord du Mali. La Mauritanie affirme avoir toujours fait preuve d’une grande fermeté à l’égard d’Aqmi et ses relations s’étaient considérablement tendues avec le Mali quand les autorités avaient jugé puis libéré quatre islamistes en février dernier. Acte que Nouakchott considérait comme une complaisance, en échange de la libération de l’otage français Pierre Camatte. S’il n’est pas un combattant, Omar Sid Ahmed Ould Hamma, surnommé «Omar le Sahraoui», est cependant lié à Aqmi : c’est pour son compte qu’il avait enlevé trois Espagnols (Alicia Gamez, 39 ans, Albert Vilalta, 35 ans, et Roque Pascual, 50 ans) en Mauritanie le 29 novembre 2009.

    Alicia Gamez, seule femme du groupe, a été libérée en mars, mais ses deux compagnons restent aux mains d’un groupe d’Aqmi dirigé par le chef terroriste Mokhtar Belmokhtar, alias Belawar, qui avait payé «Le Sahraoui» pour les enlever. Et pour réussir ce plan, Omar Sahraoui a été équipé d’un arsenal de guerre très pointu. Avec des kalachnikovs et des FM/PK, ce dangereux terroriste, qui n’est pas un combattant, a bel et bien porté des armes lourdes, kidnappé des otages occidentaux et menacé leur vie.

    Aujourd’hui, le Mali et la Mauritanie veulent blanchir le parcours de Omar Sahraoui, sa participation dans ce rapt et surtout son lien avec Al Qaïda. Tout cela, pour faire plaisir à l’Occident. Le Mali comme la Mauritanie ont plié sous les pressions des Européens. Mais tout cela à un prix, voire un intérêt de taille pour ces deux pays.

    Omar Sahraoui, un bouclier humain pour le Mali et la Mauritanie

    Moins d’une semaine après la confirmation en appel (le 11 août) de sa condamnation par le tribunal de Nouakchott à 12 ans de prison et de travaux forcés pour ces enlèvements en tant que «mercenaire» d’Aqmi, il est mis dans un avion pour Bamako.

    Il n’était pas menotté pendant le voyage et a été récupéré par les forces maliennes de sécurité qui l’ont emmené vers une destination inconnue. Où va-t-il purger sa peine ? Ira-t-il en prison ? Fera-t-il des travaux forcés ? Sera-t-il en résidence surveillée ? Sera-t-il remis aux terroristes ? Servira-t-il de monnaie d’échange des deux otages espagnols ? Personne n’est en mesure de répondre à ces questions.

    Au Mali comme en Mauritanie, aucune source n’a la possibilité de connaître l’avenir de Omar Sahraoui. Marié à une Malienne, «Omar le Sahraoui», 52 ans, est avant tout un commerçant, fin connaisseur de l’ensemble des pays de la région sahélienne qu’il avait l’habitude de parcourir de long en large et où il a su tisser des liens avec les diverses tribus qui la composent.

    Mais ce qui est sûr, «son extradition répond à plusieurs exigences, dont la plus importante pour Aqmi est d’abord le rôle de guide expérimenté d’Omar dans ce grand désert, la chaîne de relations bâtie dans ces différentes contrées», affirme une source malienne.

    L’importance que représentel’extradition de «Omar Sahraoui» pour Belmokhtar

    Il peut ainsi montrer aux mercenaires et aux trafiquants qui travaillent avec lui qu’il leur assure protection et renforcer son audience parmi les tribus locales avec lesquelles il demeure très lié.

    Par Sofiane Abi

  • Une pétition pour stopper la pêche européenne dans les eaux du Sahara Occidental

    «L’UE a l’obligation juridique et morale de cesser de corrompre le processus onusien de paix au Sahara Occidental, en respectant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination sur son pays et ses ressources». De ce fait, les Sahraouis exigent «qu’aucune opération de pêche européenne ne soit plus menée au Sahara Occidental» jusqu’à ce qu’«une solution pacifique soit trouvée au conflit».
    Par : Massinissa Benlakeha
    Une pétition a été lancée par l’Union des journalistes et écrivains sahraouis en signe de protestation face à la spoliation des ressources naturelles du Sahara Occidental et la pêche illégale. Cette pétition, indique l’Union dans un communiqué rendu public, sera clôturée le 24 septembre prochain. C’est pourquoi, l’Union des journalistes et écrivains sahraouis (UJES) a lancé un appel à signatures, qui sera par la suite transmis au commissaire européen chargé de la pêche l’invitant à mettre fin aux contrats de pêches conclus avec le Maroc. A ce jour, précise encore la missive, la pétition a été signée par 19.167 signataires de différents pays du monde, en sus de 643 organisations de 45 pays. Il est à rappeler que plusieurs voix se sont, à maintes reprises, élevées dénonçant la spoliation des ressources naturelles dans les territoires occupés du Sahara Occidental par les autorités marocaines et ses partenaires économiques, à l’instar de la France. «Aucun Etat au monde ne reconnaît l’annexion du Sahara Occidental par le Maroc», soulignent les initiateurs de la pétition. «Et pourtant, l’UE paye des milliers d’euros par an au gouvernement marocain pour permettre aux navires européens de pêcher dans les eaux du Sahara Occidental», ont-ils dénoncé. L’UE, indique-t-on de même source, «a l’obligation juridique et morale de cesser de corrompre le processus onusien de paix au Sahara Occidental, en respectant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination sur son pays et ses ressources». De ce fait, les Sahraouis exigent «qu’aucune opération de pêche européenne ne soit plus menée au Sahara Occidental» jusqu’à ce qu’«une solution pacifique soit trouvée au conflit».
    Le Sahara Occidental, faut-il le préciser, possède les eaux parmi les plus poissonneuses du monde avec de nombreuses espèces très recherchées, notamment pour ce qui est des crevettes, céphalopodes, thons, sardines et crustacés. Cette richesse halieutique, ajoute-t-on, continue encore de susciter la convoitise des armateurs européens. En 1999, l’accord UE-Maroc était le plus important, notamment avec des compensations financières s’élevant à 500 millions d’euros. Un autre accord de pêche a été conclu entre l’UE et le gouvernement marocain, en 2005. Ce dernier a été jugé cinq fois moins important que le précédent, avec seulement 137 licences de pêche au lieu de 629 et une compensation financière de 144 millions d’euros au lieu de 500. L’enjeu est grosso modo mais aussi profitable pour l’occupant marocain, car les contrats de pêche et de prospection signés avec différentes firmes internationales, dans divers domaines, à l’instar du pétrole, lui sert de moyen de pression pour entériner sa présence illégale au Sahara Occidental. Ces contrats, doit-on le souligner, servent également de moyens de pression sur les Etats membres de l’UE, en l’occurrence les plus influents, à l’instar de l’Espagne, et les amener à avoir une position plus conciliante.
    Le Midi Libre, 21/8/2010
  • Sahara Occidental: pessimisme de l’ONU sur un règlement

    L’ONU est pessimiste quant à un possible règlement au Sahara occidental et souhaite l’intervention de Madrid ou Paris pour convaincre le Maroc et le Polisario de négocier, selon le quotidien El Pais de vendredi. Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est l’objet d’un conflit opposant le Front Polisario, partisan de l’indépendance, au Maroc, qui a annexé ce territoire en 1975 et propose une autonomie élargie.
    Le pessimisme de l’ONU a été exprimé par son émissaire pour le Sahara occidental, l’Américain Christopher Ross, dans un courrier adressé fin juin au groupe des cinq pays dit « amis » qui suivent les négociations (Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne, Espagne et France), selon El Pais. Dans cette missive, dont le contenu est détaillé sur le site internet du journal, M. Ross estime que ni Rabat, ni le Polisario n’ont « la volonté politique d’engager de véritables négociations » et ajoute qu’il ne parvient pas à les convaincre de modifier leur position.
    Il demande donc « le soutien spécifique du Conseil de sécurité de l’ONU et du Groupe des amis », pour les pousser à reprendre des discussions susceptibles de mettre fin au conflit. Selon El Pais, citant un proche du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, il s’agit d’un « appel à l’aide à Paris, Madrid et Washington », les capitales les plus intéressées par une solution au Sahara occidental. « Le statu quo est inacceptable à long terme », précise M. Ross dans son courrier, dans il lequel il note l’intransigeance du Maroc et suggère aux capitales occidentales d’intervenir auprès d’Alger, qui soutient le Polisario. Le roi du Maroc Mohammed VI a déclaré fin juillet que son pays « ne cédera pas un pouce de son Sahara » et reste « très attaché à sa souveraineté » sur ce territoire. Le Polisario a estimé qu’une telle déclaration était « à même d’attiser le feu de la guerre et des tensions dans la région », alors que les négociations sont au point mort.
    TSA, 20/8/2010
  • Sahara Occidental: pessimisme de l’ONU sur un règlement

    L’ONU est pessimiste quant à un possible règlement au Sahara occidental et souhaite l’intervention de Madrid ou Paris pour convaincre le Maroc et le Polisario de négocier, selon le quotidien El Pais de vendredi. Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est l’objet d’un conflit opposant le Front Polisario, partisan de l’indépendance, au Maroc, qui a annexé ce territoire en 1975 et propose une autonomie élargie.
    Le pessimisme de l’ONU a été exprimé par son émissaire pour le Sahara occidental, l’Américain Christopher Ross, dans un courrier adressé fin juin au groupe des cinq pays dit « amis » qui suivent les négociations (Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne, Espagne et France), selon El Pais. Dans cette missive, dont le contenu est détaillé sur le site internet du journal, M. Ross estime que ni Rabat, ni le Polisario n’ont « la volonté politique d’engager de véritables négociations » et ajoute qu’il ne parvient pas à les convaincre de modifier leur position.
    Il demande donc « le soutien spécifique du Conseil de sécurité de l’ONU et du Groupe des amis », pour les pousser à reprendre des discussions susceptibles de mettre fin au conflit. Selon El Pais, citant un proche du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, il s’agit d’un « appel à l’aide à Paris, Madrid et Washington », les capitales les plus intéressées par une solution au Sahara occidental. « Le statu quo est inacceptable à long terme », précise M. Ross dans son courrier, dans il lequel il note l’intransigeance du Maroc et suggère aux capitales occidentales d’intervenir auprès d’Alger, qui soutient le Polisario. Le roi du Maroc Mohammed VI a déclaré fin juillet que son pays « ne cédera pas un pouce de son Sahara » et reste « très attaché à sa souveraineté » sur ce territoire. Le Polisario a estimé qu’une telle déclaration était « à même d’attiser le feu de la guerre et des tensions dans la région », alors que les négociations sont au point mort.
    TSA, 20/8/2010
  • Sahara Occidental: trois défenseurs des droits humains condamnés à deux ans de prison

    Front Line fait part de ses préoccupations concernant la condamnation de trois défenseurs des droits humains: M. Ibrahim Beriaz, M. Ali Salim Ablagh et M. Saeed Al-Wa’ban. Le 20 juillet 2010, la Cour d’Appel de Marrakech a condamné les trois défenseurs à deux ans de prison ainsi qu’à payer une amende de 1000 dirhams (environs 90 euros) chacun.

    Informations Complémentaires
    Ibrahim Beriaz, Ali Salim Ablagh et Saeed Al-Wa’ban sont membres du Comité Sahraoui pour la Défense des Droits Humains à Glaimim. Ils ont fait appel à leur condamnation.
    Ibrahim Beriaz et Ali Salim Ablagh ont été arrêtés le 13 décembre 2008 dans la ville de Glaimim et ont comparu devant la Cour pour la première fois le 9 mars 2010. Saeed Al-Wa’ban a été arrêté à Smara le 26 juillet 2009. Sa première audience a eu lieu le 22 avril 2010, avant que son affaire ne soit reliée à celle d’Ibrahim Beriaz et d’Ali Salim Ablagh. Les trois défenseurs des droits humains sont détenus à la prison Bulmaharez à Marrakech. Le 10 avril 2010, Front Line avait déjà lancé un appel en faveur d’Ali Salim Ablagh, suite à la détérioration de son état de santé lors d’une grève de la faim en signe de protestation contre ses conditions de détention.
    Ibrahim Beriaz, Ali Salim Ablagh et Saeed Al-Wa’ban auraient été arrêtés et traduits en justice à cause de leur rôle dans une campagne en faveur des droits humains du peuple sahraoui, y compris le droit à l’autodétermination. Ils ont notamment participé à des manifestations pacifiques. Le 19 octobre 2007, Ibrahim Beriaz, Ali Salim Ablagh et un autre étudiant, avaient entamé une grève de la faim de 48 heures, devant le siège du gouvernement local de l’état de Glaimim, dans le but de protester contre la décision disciplinaire des autorités de les empêcher d’achever leurs études universitaires. Les trois étudiants et autres supporters ont été physiquement agressés par les forces de sécurité et, suite à cela, Ibrahim Beriaz, a perdu conscience et a dû être transféré à l’hôpital de la province.
    La décision de renvoyer les étudiants de l’université serait liée à leurs activités passées pour la défense des droits humains. En 2002, Ibrahim Beriaz, Ali Salim Ablagh avaient participé à une campagne pour laquelle ils s’étaient rendus dans plusieurs universités marocaines, sous le slogan « Liberté et Espoirs pour les disparus et les détenus ». En 2003/2004, les trois défenseurs avaient participé à des manifestations à l’université Kadhi Ayyadh à Marrakech, qui visaient à soutenir des détenus sahraouis et d’autres victimes de violations des droits humains. En 2005, ils avaient participé à une manifestation à Glaimim, pour soutenir 37 détenus sahraouis en grève de la faim. En 2006-2008, Saeed Al-Wa’ban a participé à des manifestations étudiantes dans les universités de Marrakech et de Rabat.
    Front Line pense que l’inculpation et la condamnation d’Ibrahim Beriaz, Ali Salim Ablagh et Saeed Al-Wa’ban a un lien direct avec leur travail en faveur des droits humains. Front Line est préoccupée pour l’intégrité physique et psychologique d’Ibrahim Beriaz, Ali Salim Ablagh et Saeed Al-Wa’ban.
    FRONT LINE, 12/8/2010

  • Le rêve d’une nuit d’été – Un compte des Mille et Une Nuits

    Le Naufragé s’est réveillé ce matin, avec une odeur aux légumes et au poisson. Dans son rêve, il avait vu des files interminables de femmes, tordues, en transportant des énormes fardeaux de marchandises sur leurs dos. Des personnes brunes de soleil africain en exhibant des pancartes … Il voyait des couvertures de journaux espagnols et arabes avec des caractères pour lui inintelligibles, parlant de protestations, de blocages frontaliers d’on ne sait pas bien quelle ville, (ce n’était pas clair dans le rêve).Tensions, plaintes, tentatives de violence, des accusations des deux côtés des frontières. Les citoyens des deux côtés des murailles d’une ville sans nom qui normalement se supportaient, avaient bloqué ses entrées.

    Des semaines se sont écoulées ainsi semaines sans avoir eu des informations exactes. Tout le monde s’était tu. Des plaintes et des lamentations envoyées et non répondues, des appels de téléphone entre des rois, l’un avec son chapeau sur la tête ‘, un autre long, avec des cheveux blancs, avec un énorme visage et un sourire royal… Rien n’avait calmé les protestations. On parlait de dettes centenaires, de mépris mutuels. Et d’autres choses dont je me rappelle pas bien maintenant.
    Le Naufragé s’est réveillé confus, il ne comprenait rien de cet étrange rêve et il a voulu voir si dans les journaux ils parlaient de son cauchemar. Il a passé les pages du journal, impatient, jusqu’à ce qu’il a vu une nouvelle qui semblait liée à son rêve. Deux pages parlaient de son rêve, elles mentionnaient deux villes : Madrid / Rabat et un des titulaires disait que : « Moratinos : » Il n’y a pas eu de conflit avec le Maroc « Le Naufragé a senti un grand soulageement. Les déclarations du Ministre lui confirmaient que le rêve du Naufragé n’était pas vrai. Il l’expliquait avec une clarté méridienne, comme une nuit de pleine lune au Sahara : » il n’y a pas eu de conflit, ni d’éventuel conflit , ni de crise bilatérale « , il n’y a pas eu de communiqués réitérés du Gouvernement marocain à l’adresse de l’Espagne, ni l’intervention postérieure du Roi Juan Carlos …Les cascades de dénonciations et il n’y a pas existé des protestations des ONG qui éclataient à la frontière avec Melilla. Lui même « avait parlé à plusieurs reprises » au ministre des affaires étrangères marocain, pour dissiper n’importe quel malentendu qui pouvait affecter la situation de la frontière de Melilla « et il y a » maintenu une communication fluide et permanente « avec le ministre de l’intérieur, Alfred Pérez Rubalcaba.
    Quelle soulagement a senti le Naufragé! De nouveau il a senti la ‘fraternité’ qui existe entre nos deux peuples, comment ils nous apprécient énormément, quelque chose que nous correspondons avec un sentiment égal ou plus si possible. Tôt, très tôt, un tunnel sous-marin nous unira et il n’y aura plus de frontières, nous récupérerons notre vieille histoire et il y aura un Andalus encore plus grand : enfin, l’autre rêve va être accompli, celui de notre grand Soultan : « l’Alliance de Civilisations ».
    (Ce conte-là, on le racontera un autre jour. Une autre année, un autre siècle, un autre millenium)
    Original en espagnol : Rincon del Naufrago, 20/8/2010