Mois : août 2010

  • Guinguinbali : « Au Maroc, les problèmes arrivent du Nord et du Sud »

    Des coups de matraque sur le visage comme avertissement
    TXEMA SANTANA
    Las Palmas de Gran Canaria | 24/08/2010
    Antonio Velázquez est né à Sinaloa (Mexique) il y a 28 ans, mais il a résidé pendant longtemps à Guadalajara, capitale de l’état de l’Ivre. Depuis cinq ans il réside à Barcelone. Son engagement avec la cause sahraoui l’a conduit, à plusieurs reprises, à séjourner aux champs de réfugiés de Tindouf, en Algérie. Le dimanche, à l’aube, il a reçu deux coups sur le visage. Son nez a fini par éclater. 
    La police marocaine ne s’est pas arrêtée à ce moment-là, où un étranger qui n’avait commis aucun délit saignait abondamment, mais elle a continué à s’acharner sur lui, en lui donnant des coups sur le dos. Velazquez a essayé de se mettre en contact avec les autorités mexicaines et « ils sont très sympathiques par téléphone ». Il assure qu’il a parlé à un fonctionnaire mexicain qui est à Rabat et qu’il a fui en avant et a délégué la responsabilité à la diplomatie espagnole.
    Pas plus tard qu’hier, le chef de l’Intérieur de l’Espagne, Alfredo Pérez Rubalcaba se trouvait à Rabat. Il avait voyagé à la suite des problèmes qui ont surgi à la frontière nord du pays marocain, à la frontière avec Melilla. Là, des citoyens marocains avaient dénoncé des traitements vexatoires et des agressions de la part des corps et des forces de sécurité de l’état espagnol. À seulement 1.000 kilomètres de Rabat, tandis que Rubalcaba avait un face-à-face avec son homologue marocain, El Aaiún se réveillait après une autre nuit de violence gratuite de la part du Maroc qui exerce en souverain sur territoire en litige. Entre ceux qui ont subi la violence gratuite il y avait trois citoyennes espagnoles, qui à l’instar de ce qui s’est passé il y a quelques semaines, peuvent se considérer comme oubliées de la part du Ministère des Affaires Etrangères. Ils demanderont un rapport, et rien de plus.
    Velázquez, quant à lui, navigue dans un territoire sans maître. Il assure que « il y a des pressions pour que nous partions d’ici ». Il accuse la diplomatie espagnole de les presser pour qu’ils quittent le Sahara Occidental. Les appels sont « constants ». Selon son opinion, le Maroc a donné encore un pas « et non seulement il viole les Droits de l’homme des citoyens sahraouis mais il le fait aussi aux étrangers qui venons au Sahara Occidental ».
    Cela a été constaté par Guinguibali il y a à peine quelques semaines, lorsqu’un journaliste de cette rédaction a été témoin en live d’une charge de la police sur les sahraouis. L’on a surtout été témoin du fait que les agressions ont été faites sans aucune raison. Ainsi nous l’avons raconté à son moment.
    Les problèmes arrivent au Maroc du nord et du sud. La paradoxe est qu’il exige une souveraineté dans les deux cas. Dans l’un, il ne l’a pas, mais il la veut. Dans l’autre, il ne l’a pas mais il l’exerce.
    Source : Guinguinbali, 24/8/2010
    Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui
  • La diplomatie espagnole fait des gestions pour sortir 4 observateurs d’El Aaiun

    Sahara Today rapporte que Mariano Collado (le Dépositaire des Biens Culturels de l’État Espagnol au Sahara Occidental), connu pour son inefficacité lors des agression précédentes contre des espagnols dans l’ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975, qui est désigné par la diplomatie espagnole dans cette crise des observateurs. L’information est parvenue à Sahara Today par les observateurs mêmes qui sont menacés à El Aaiun.
    Le groupe d’observateurs se trouvait devant la domicile du militant des droits de l’homme sahraoui Hmad Hammad qui arrivait accompagné d’autres activistes sahraouis de l’Algérie où ils avaient assisté à un Séminaire sur les droits de l’homme à l’Université de Boumerdès. Les activistes et les observateurs espagnols ont été sauvagement frappés par les forces de police marocaine. 
  • Guinguinbali : « Au Maroc, les problèmes arrivent du Nord et du Sud »

    Des coups de matraque sur le visage comme avertissement
    TXEMA SANTANA
    Las Palmas de Gran Canaria | 24/08/2010
    Antonio Velázquez est né à Sinaloa (Mexique) il y a 28 ans, mais il a résidé pendant longtemps à Guadalajara, capitale de l’état de l’Ivre. Depuis cinq ans il réside à Barcelone. Son engagement avec la cause sahraoui l’a conduit, à plusieurs reprises, à séjourner aux champs de réfugiés de Tindouf, en Algérie. Le dimanche, à l’aube, il a reçu deux coups sur le visage. Son nez a fini par éclater. 
    La police marocaine ne s’est pas arrêtée à ce moment-là, où un étranger qui n’avait commis aucun délit saignait abondamment, mais elle a continué à s’acharner sur lui, en lui donnant des coups sur le dos. Velazquez a essayé de se mettre en contact avec les autorités mexicaines et « ils sont très sympathiques par téléphone ». Il assure qu’il a parlé à un fonctionnaire mexicain qui est à Rabat et qu’il a fui en avant et a délégué la responsabilité à la diplomatie espagnole.
    Pas plus tard qu’hier, le chef de l’Intérieur de l’Espagne, Alfredo Pérez Rubalcaba se trouvait à Rabat. Il avait voyagé à la suite des problèmes qui ont surgi à la frontière nord du pays marocain, à la frontière avec Melilla. Là, des citoyens marocains avaient dénoncé des traitements vexatoires et des agressions de la part des corps et des forces de sécurité de l’état espagnol. À seulement 1.000 kilomètres de Rabat, tandis que Rubalcaba avait un face-à-face avec son homologue marocain, El Aaiún se réveillait après une autre nuit de violence gratuite de la part du Maroc qui exerce en souverain sur territoire en litige. Entre ceux qui ont subi la violence gratuite il y avait trois citoyennes espagnoles, qui à l’instar de ce qui s’est passé il y a quelques semaines, peuvent se considérer comme oubliées de la part du Ministère des Affaires Etrangères. Ils demanderont un rapport, et rien de plus.
    Velázquez, quant à lui, navigue dans un territoire sans maître. Il assure que « il y a des pressions pour que nous partions d’ici ». Il accuse la diplomatie espagnole de les presser pour qu’ils quittent le Sahara Occidental. Les appels sont « constants ». Selon son opinion, le Maroc a donné encore un pas « et non seulement il viole les Droits de l’homme des citoyens sahraouis mais il le fait aussi aux étrangers qui venons au Sahara Occidental ».
    Cela a été constaté par Guinguibali il y a à peine quelques semaines, lorsqu’un journaliste de cette rédaction a été témoin en live d’une charge de la police sur les sahraouis. L’on a surtout été témoin du fait que les agressions ont été faites sans aucune raison. Ainsi nous l’avons raconté à son moment.
    Les problèmes arrivent au Maroc du nord et du sud. La paradoxe est qu’il exige une souveraineté dans les deux cas. Dans l’un, il ne l’a pas, mais il la veut. Dans l’autre, il ne l’a pas mais il l’exerce.
    Source : Guinguinbali, 24/8/2010
    Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui
  • Guinguinbali : "Au Maroc, les problèmes arrivent du Nord et du Sud"

    Des coups de matraque sur le visage comme avertissement
    TXEMA SANTANA
    Las Palmas de Gran Canaria | 24/08/2010
    Antonio Velázquez est né à Sinaloa (Mexique) il y a 28 ans, mais il a résidé pendant longtemps à Guadalajara, capitale de l’état de l’Ivre. Depuis cinq ans il réside à Barcelone. Son engagement avec la cause sahraoui l’a conduit, à plusieurs reprises, à séjourner aux champs de réfugiés de Tindouf, en Algérie. Le dimanche, à l’aube, il a reçu deux coups sur le visage. Son nez a fini par éclater. 
    La police marocaine ne s’est pas arrêtée à ce moment-là, où un étranger qui n’avait commis aucun délit saignait abondamment, mais elle a continué à s’acharner sur lui, en lui donnant des coups sur le dos. Velazquez a essayé de se mettre en contact avec les autorités mexicaines et « ils sont très sympathiques par téléphone ». Il assure qu’il a parlé à un fonctionnaire mexicain qui est à Rabat et qu’il a fui en avant et a délégué la responsabilité à la diplomatie espagnole.
    Pas plus tard qu’hier, le chef de l’Intérieur de l’Espagne, Alfredo Pérez Rubalcaba se trouvait à Rabat. Il avait voyagé à la suite des problèmes qui ont surgi à la frontière nord du pays marocain, à la frontière avec Melilla. Là, des citoyens marocains avaient dénoncé des traitements vexatoires et des agressions de la part des corps et des forces de sécurité de l’état espagnol. À seulement 1.000 kilomètres de Rabat, tandis que Rubalcaba avait un face-à-face avec son homologue marocain, El Aaiún se réveillait après une autre nuit de violence gratuite de la part du Maroc qui exerce en souverain sur territoire en litige. Entre ceux qui ont subi la violence gratuite il y avait trois citoyennes espagnoles, qui à l’instar de ce qui s’est passé il y a quelques semaines, peuvent se considérer comme oubliées de la part du Ministère des Affaires Etrangères. Ils demanderont un rapport, et rien de plus.
    Velázquez, quant à lui, navigue dans un territoire sans maître. Il assure que « il y a des pressions pour que nous partions d’ici ». Il accuse la diplomatie espagnole de les presser pour qu’ils quittent le Sahara Occidental. Les appels sont « constants ». Selon son opinion, le Maroc a donné encore un pas « et non seulement il viole les Droits de l’homme des citoyens sahraouis mais il le fait aussi aux étrangers qui venons au Sahara Occidental ».
    Cela a été constaté par Guinguibali il y a à peine quelques semaines, lorsqu’un journaliste de cette rédaction a été témoin en live d’une charge de la police sur les sahraouis. L’on a surtout été témoin du fait que les agressions ont été faites sans aucune raison. Ainsi nous l’avons raconté à son moment.
    Les problèmes arrivent au Maroc du nord et du sud. La paradoxe est qu’il exige une souveraineté dans les deux cas. Dans l’un, il ne l’a pas, mais il la veut. Dans l’autre, il ne l’a pas mais il l’exerce.
    Source : Guinguinbali, 24/8/2010
    Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui
  • Témoignage de Mahjoub Ould Cheikh Ould Mohamed Fadel

    Dans le cadre d’une mission au Sahara Occidental du 28 au 4 novembre dernier l’AFASPA et France Libertés se sont rendues notamment à Dakhla.
    Les personnes rencontrées témoignaient pour la première fois à des organisations de défense des droits de l’Homme. La présence ostensible des voitures banalisées de la police marocaine devant la maison où nous nous trouvions, n’a pas découragé ceux dont l’histoire passée et présente doit impérieusement être racontée.
    Je m’appelle Mahjoub Ould Cheikh Ben Mohamed Fadel, je suis né en 1965 à Dakhla au Sahara Occidental. J’avais trois frères et une mère, il me reste mon père et mes deux sœurs.

    Mon frère aîné Cheikh a été fait prisonnier par l’armée mauritanienne pendant l’invasion du sud du Sahara en 1976.
    En 1980  il est remis au Front Polisario. Il participe à la guérilla contre le Maroc, et meure en 1982 lors de la bataille de Smara.
    Selon les rumeurs Cheikh aurait eu un fils qui vivrait à Tindouf dans les camps de réfugiés, mais nous n’en savons pas plus.
    Mon deuxième frère, Abdel Jilil est né en 1960, il était homme de ménage au titre de la promotion nationale , et travaillait dans la maison d’un colonel.
    En préparation de la visite officielle du Roi Hassan II à Dakhla, le 4 mars 1980, des marchandises ont été acheminées par bateaux.
    Des agents municipaux se sont présentés chez nous, avec une personne qui travaillait avec mon frère : Ahmed ould Karreb mort il y a trois ans des suites de l’explosion d’une mine.
    Ils ont dit à mon frère qu’ils avaient besoin de lui pour décharger la marchandise des bateaux au port de Dakhla, c’était un dimanche. Abdel Jilil les a suivi, il était 7 heures.
    A 11 heures, une de ces personnes nous a informé que mon frère avait été victime d’un accident provoqué par une grue, et qu’il avait été transporté à l’hôpital militaire.
    Nous nous sommes tous précipités à l’hôpital. Mais l’entrée étaient interdite par des officiels dont le gouverneur et le pacha de Dakhla, les responsables de la DST, et de la gendarmerie.
    Nous avons attendu devant l’hôpital. A 15 heures, on nous a informé que mon frère avait quitté l’hôpital, et qu’un avion militaire l’avait évacué vers l’hôpital Souissi à Rabat.
    Nous ne savions pas alors où se trouvait Rabat, nous n’avions jamais voyagé. Nous n’avons pas retrouvé mon frère.
    Nous avons continué à le chercher. Les autorités nous répondaient parfois que Abdel Jilil était soigné en France, d’autres fois qu’il était à Rabat.

    En 1984, les autorités de la willaya nous ont ordonné de leur remettre notre livret de famille. Lorsqu’il nous a été rendu, mon frère apparaissait comme étant décédé à Dakhla en 1980.
    Quel médecin a-t-il constaté la mort de mon frère ? Quelles ont été les circonstances de sa mort ? Pourquoi nous a-t-on dit qu’il était blessé et soigné ? Dans quelle terre repose-t-il ?
    Pourquoi sont-ils venus chercher mon frère ? Pourquoi la marine royale marocaine avait elle besoin de Abdel Jilil ? Qui va nous répondre ?
    Nous avons écrit à toutes les  autorités marocaines. La gendarmerie nous a répondu qu’elle ne pouvait enquêter à l’hôpital militaire et à la promotion nationale, car les archives ne sont pas conservées au delà de dix années.
    Mon père et moi avons été convoqués il y a quelques mois au commissariat de la police judiciaire. Ils nous ont interrogés sur nos démarches devant le Conseil Consultatif des droits de l’Homme pour faire reconnaître la disparition de mon frère. Ils nous ont menacé. Aucune réponse.
    J’ai été arrêté le 14 août 1980 avec d’autres Sahraouis et emprisonné à la prison El Rahib pendant huit mois, d’autres y sont restés 11 années.
    A ma sortie j’ai retrouvée une mère malade, en état de choc, terrorisée. Elle ne parla plus jusqu’à sa mort en 1982 à Laayoune, intervenue trois mois après le décès de mon troisième frère.
    En 1989, j’ai été arrêté une nouvelle fois, aux environs d’Oujda au Maroc et emprisonné dans une caserne pendant un mois et demi. J’ai ensuite été transféré à Derb Moulay Chrif à Casablanca.
    Pendant plusieurs mois j’y ai subi des actes de torture. Ma dignité a été violée parce que l’on me reprochait d’avoir essayé de rejoindre le Front Polisario.

    On m’a ensuite transféré dans une caserne à Laayoune, j’y suis restée un mois. Puis, au PC-CMI  à Dakhla, j’ai été de nouveau torturé pendant 16 jours. Le 16 février 1990 j’ai été libéré.
    J’ai perdu l’emploi que j’occupais dans l’administration à Fez.
    Je suis un paria, on m’a déchu de fait de tous mes droits. Je ne peux faire aucune démarche administrative. La police qui me persécute quotidiennement m’a prévenu : « ne te fatigue pas tu n’as aucun droit ».


    Mon passé est dévasté, mon présent est confisqué.

  • La diplomatie espagnole fait des gestions pour sortir 4 observateurs d’El Aaiun

    Sahara Today rapporte que Mariano Collado (le Dépositaire des Biens Culturels de l’État Espagnol au Sahara Occidental), connu pour son inefficacité lors des agression précédentes contre des espagnols dans l’ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975, qui est désigné par la diplomatie espagnole dans cette crise des observateurs. L’information est parvenue à Sahara Today par les observateurs mêmes qui sont menacés à El Aaiun.
    Le groupe d’observateurs se trouvait devant la domicile du militant des droits de l’homme sahraoui Hmad Hammad qui arrivait accompagné d’autres activistes sahraouis de l’Algérie où ils avaient assisté à un Séminaire sur les droits de l’homme à l’Université de Boumerdès. Les activistes et les observateurs espagnols ont été sauvagement frappés par les forces de police marocaine. 
  • Les Débats : Les marchés tunisiens alimentés à partir de l’Algérie

    Le trafic s’intensifie durant le ramadhan
    Les marchés tunisiens alimentés à partir de l’Algérie
    Alors que les produits alimentaires continuent d’afficher une hausse des prix, comme à l’accoutumée en cette période de ramadhan, à l’origine d’une mauvaise régulation du marché et non par un manque de production, la contrebande vient ajouter son grain sel à cette situation d’inflation en acheminant vers les pays voisins des quantités considérables de denrées alimentaires.
    En effet, selon le commandant Kerroud de la cellule de communication de la Gendarmerie nationale, «durant le mois de juillet dernier, les unités de la Gendarmerie nationale ont opéré une saisie de 7, 294 tonnes de produits alimentaires et 134 têtes de bétail au niveau des limites frontalières du pays». Ainsi, selon l’officier de la Gendarmerie nationale, la contrebande au courant du mois de ramadhan est spécifique aux produits alimentaires notamment à ceux subventionnés par l’Etat. Les prix étant moins chers chez nous, ils sont revendus plus cher dans les pays voisins. Aussi, expliquera le Cdt Kerroud adoptant une politique de gagnant- gagnant, «les contrebandiers procèdent à l’acheminement des produits alimentaires largement demandés durant ce mois ainsi que le bétail, et en contrepartie ils reviennent, en prévision de l’Aïd El Ftir, avec des effets vestimentaires qui inonderont le marché informel». Voici donc, en partie, certes, une des causes qui expliquerait la tension exercée sur certains produits alimentaires durant ce mois de ramadhan outre la mauvaise régulation.
    A préciser à ce sujet que les denrées alimentaires sont généralement destinées au marché tunisien, alors que le carburant est pour le marché marocain.
    Par ailleurs, il est à signaler que pas moins de 266 affaires de contrebande, ayant permis l’arrestation de 78 individus, ont été traitées par les services de la Gendarmerie nationale à l’échelle nationale.
    Outre les 7,294 T de produits alimentaires et un cheptel de 134 têtes, 11 995 cartouches de cigarettes, environ 116 litres de carburant, 55 véhicules et
    4 motos ayant servi au transport de ces produits vers les pays voisins ont été, entre autres, récupérés durant ce mois de juillet écoulé par les unités de la Gendarmerie nationale. A noter dans ce contexte, que pour la journée d’avant-hier dans la wilaya de Ghardaïa, les éléments de la Gendarmerie nationale en service de police de la route ont interpellé un contrebandier transportant à bord d’un camion semi-remorque
    21 000 cartouches de cigarettes étrangères.
    Dans la wilaya de Aïn Temouchent, ont été interpellées 9 personnes à bord d’un taxi et d’un autocar en possession de 495 kg de piment, 124 paires de chaussures, 180 pantalons et 97 djellabas provenant de la contrebande.
    A cet effet, il est avéré que le Maroc et la Tunisie sont les deux plaques tournantes des contrebandiers qui jamais ne sont à court de solutions de rechange à chaque fois qu’ils sont traqués par les gardes-frontières (GGF) et les services des Douanes qui ne cessent de renforcer et de déployer différents dispositifs à même de démanteler les noyaux de la contrebande qui versent dans l’import/export illégal.
    Tout y passe. Carburant, produits alimentaires et agroalimentaires, produits ferreux, bétail et effets vestimentaires jusqu’au trafic de corail. Il va sans dire que ce vaste trafic brasse annuellement des millions de dinars au détriment de l’économie nationale et de la santé publique.
    Par Lynda N.Bourebrab
    Les Débats, 24/8/2010
  • Témoignage de Mahjoub Ould Cheikh Ould Mohamed Fadel

    Dans le cadre d’une mission au Sahara Occidental du 28 au 4 novembre dernier l’AFASPA et France Libertés se sont rendues notamment à Dakhla.
    Les personnes rencontrées témoignaient pour la première fois à des organisations de défense des droits de l’Homme. La présence ostensible des voitures banalisées de la police marocaine devant la maison où nous nous trouvions, n’a pas découragé ceux dont l’histoire passée et présente doit impérieusement être racontée.
    Je m’appelle Mahjoub Ould Cheikh Ben Mohamed Fadel, je suis né en 1965 à Dakhla au Sahara Occidental. J’avais trois frères et une mère, il me reste mon père et mes deux sœurs.

    Mon frère aîné Cheikh a été fait prisonnier par l’armée mauritanienne pendant l’invasion du sud du Sahara en 1976.
    En 1980  il est remis au Front Polisario. Il participe à la guérilla contre le Maroc, et meure en 1982 lors de la bataille de Smara.
    Selon les rumeurs Cheikh aurait eu un fils qui vivrait à Tindouf dans les camps de réfugiés, mais nous n’en savons pas plus.
    Mon deuxième frère, Abdel Jilil est né en 1960, il était homme de ménage au titre de la promotion nationale , et travaillait dans la maison d’un colonel.
    En préparation de la visite officielle du Roi Hassan II à Dakhla, le 4 mars 1980, des marchandises ont été acheminées par bateaux.
    Des agents municipaux se sont présentés chez nous, avec une personne qui travaillait avec mon frère : Ahmed ould Karreb mort il y a trois ans des suites de l’explosion d’une mine.
    Ils ont dit à mon frère qu’ils avaient besoin de lui pour décharger la marchandise des bateaux au port de Dakhla, c’était un dimanche. Abdel Jilil les a suivi, il était 7 heures.
    A 11 heures, une de ces personnes nous a informé que mon frère avait été victime d’un accident provoqué par une grue, et qu’il avait été transporté à l’hôpital militaire.
    Nous nous sommes tous précipités à l’hôpital. Mais l’entrée étaient interdite par des officiels dont le gouverneur et le pacha de Dakhla, les responsables de la DST, et de la gendarmerie.
    Nous avons attendu devant l’hôpital. A 15 heures, on nous a informé que mon frère avait quitté l’hôpital, et qu’un avion militaire l’avait évacué vers l’hôpital Souissi à Rabat.
    Nous ne savions pas alors où se trouvait Rabat, nous n’avions jamais voyagé. Nous n’avons pas retrouvé mon frère.
    Nous avons continué à le chercher. Les autorités nous répondaient parfois que Abdel Jilil était soigné en France, d’autres fois qu’il était à Rabat.

    En 1984, les autorités de la willaya nous ont ordonné de leur remettre notre livret de famille. Lorsqu’il nous a été rendu, mon frère apparaissait comme étant décédé à Dakhla en 1980.
    Quel médecin a-t-il constaté la mort de mon frère ? Quelles ont été les circonstances de sa mort ? Pourquoi nous a-t-on dit qu’il était blessé et soigné ? Dans quelle terre repose-t-il ?
    Pourquoi sont-ils venus chercher mon frère ? Pourquoi la marine royale marocaine avait elle besoin de Abdel Jilil ? Qui va nous répondre ?
    Nous avons écrit à toutes les  autorités marocaines. La gendarmerie nous a répondu qu’elle ne pouvait enquêter à l’hôpital militaire et à la promotion nationale, car les archives ne sont pas conservées au delà de dix années.
    Mon père et moi avons été convoqués il y a quelques mois au commissariat de la police judiciaire. Ils nous ont interrogés sur nos démarches devant le Conseil Consultatif des droits de l’Homme pour faire reconnaître la disparition de mon frère. Ils nous ont menacé. Aucune réponse.
    J’ai été arrêté le 14 août 1980 avec d’autres Sahraouis et emprisonné à la prison El Rahib pendant huit mois, d’autres y sont restés 11 années.
    A ma sortie j’ai retrouvée une mère malade, en état de choc, terrorisée. Elle ne parla plus jusqu’à sa mort en 1982 à Laayoune, intervenue trois mois après le décès de mon troisième frère.
    En 1989, j’ai été arrêté une nouvelle fois, aux environs d’Oujda au Maroc et emprisonné dans une caserne pendant un mois et demi. J’ai ensuite été transféré à Derb Moulay Chrif à Casablanca.
    Pendant plusieurs mois j’y ai subi des actes de torture. Ma dignité a été violée parce que l’on me reprochait d’avoir essayé de rejoindre le Front Polisario.

    On m’a ensuite transféré dans une caserne à Laayoune, j’y suis restée un mois. Puis, au PC-CMI  à Dakhla, j’ai été de nouveau torturé pendant 16 jours. Le 16 février 1990 j’ai été libéré.
    J’ai perdu l’emploi que j’occupais dans l’administration à Fez.
    Je suis un paria, on m’a déchu de fait de tous mes droits. Je ne peux faire aucune démarche administrative. La police qui me persécute quotidiennement m’a prévenu : « ne te fatigue pas tu n’as aucun droit ».


    Mon passé est dévasté, mon présent est confisqué.

  • Les Débats : Les marchés tunisiens alimentés à partir de l’Algérie

    Le trafic s’intensifie durant le ramadhan
    Les marchés tunisiens alimentés à partir de l’Algérie
    Alors que les produits alimentaires continuent d’afficher une hausse des prix, comme à l’accoutumée en cette période de ramadhan, à l’origine d’une mauvaise régulation du marché et non par un manque de production, la contrebande vient ajouter son grain sel à cette situation d’inflation en acheminant vers les pays voisins des quantités considérables de denrées alimentaires.
    En effet, selon le commandant Kerroud de la cellule de communication de la Gendarmerie nationale, «durant le mois de juillet dernier, les unités de la Gendarmerie nationale ont opéré une saisie de 7, 294 tonnes de produits alimentaires et 134 têtes de bétail au niveau des limites frontalières du pays». Ainsi, selon l’officier de la Gendarmerie nationale, la contrebande au courant du mois de ramadhan est spécifique aux produits alimentaires notamment à ceux subventionnés par l’Etat. Les prix étant moins chers chez nous, ils sont revendus plus cher dans les pays voisins. Aussi, expliquera le Cdt Kerroud adoptant une politique de gagnant- gagnant, «les contrebandiers procèdent à l’acheminement des produits alimentaires largement demandés durant ce mois ainsi que le bétail, et en contrepartie ils reviennent, en prévision de l’Aïd El Ftir, avec des effets vestimentaires qui inonderont le marché informel». Voici donc, en partie, certes, une des causes qui expliquerait la tension exercée sur certains produits alimentaires durant ce mois de ramadhan outre la mauvaise régulation.
    A préciser à ce sujet que les denrées alimentaires sont généralement destinées au marché tunisien, alors que le carburant est pour le marché marocain.
    Par ailleurs, il est à signaler que pas moins de 266 affaires de contrebande, ayant permis l’arrestation de 78 individus, ont été traitées par les services de la Gendarmerie nationale à l’échelle nationale.
    Outre les 7,294 T de produits alimentaires et un cheptel de 134 têtes, 11 995 cartouches de cigarettes, environ 116 litres de carburant, 55 véhicules et
    4 motos ayant servi au transport de ces produits vers les pays voisins ont été, entre autres, récupérés durant ce mois de juillet écoulé par les unités de la Gendarmerie nationale. A noter dans ce contexte, que pour la journée d’avant-hier dans la wilaya de Ghardaïa, les éléments de la Gendarmerie nationale en service de police de la route ont interpellé un contrebandier transportant à bord d’un camion semi-remorque
    21 000 cartouches de cigarettes étrangères.
    Dans la wilaya de Aïn Temouchent, ont été interpellées 9 personnes à bord d’un taxi et d’un autocar en possession de 495 kg de piment, 124 paires de chaussures, 180 pantalons et 97 djellabas provenant de la contrebande.
    A cet effet, il est avéré que le Maroc et la Tunisie sont les deux plaques tournantes des contrebandiers qui jamais ne sont à court de solutions de rechange à chaque fois qu’ils sont traqués par les gardes-frontières (GGF) et les services des Douanes qui ne cessent de renforcer et de déployer différents dispositifs à même de démanteler les noyaux de la contrebande qui versent dans l’import/export illégal.
    Tout y passe. Carburant, produits alimentaires et agroalimentaires, produits ferreux, bétail et effets vestimentaires jusqu’au trafic de corail. Il va sans dire que ce vaste trafic brasse annuellement des millions de dinars au détriment de l’économie nationale et de la santé publique.
    Par Lynda N.Bourebrab
    Les Débats, 24/8/2010
  • Les participants à l’université Mahfoud Ali Beiba condamnent la répression des activistes sahraouis

    Boumerdes (Algérie) 24/08/2010 (SPS) Les participants à l’université Mahfoud Ali Beiba ont condamné avec force « l’agression brutale et injustifiée » perpétrée dimanche soir par les forces d’occupation du Maroc à la ville occupée d’El Aaiun contre des activistes sahraouis des droits humains à leur retour d’Alger où ils avaient pris part à cette université qui se tient à Boumerdes en Algérie.
    Au cours d’une cérémonie de solidarité avec la résistance pacifique menée par le peuple sahraoui dans les territoires occupés du Sahara occidental, organisé à Boumerdes, le président du conseil constitutionnel, Mohamed Bouzeid a appelé à l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de cette agression et à traduire les responsables devant un tribunal.
    Il a en outre lancé un appel en direction de la communauté internationale, aux organisations et personnes éprises de paix et de justice de par le monde à protéger les Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental, notamment les défenseurs des droits humains de la répression marocaine.
    Plusieurs intervenants ont réitéré l’attachement du peuple sahraoui à ses droits légitimes à la liberté et à l’indépendance, précisant que « l’unique solution définitive au conflit du Sahara occidental passe à travers l’exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination par la voie d’un référendum juste et transparent sous les auspices de l’ONU ».
    D’autre part, les membres de la délégation d’activistes sahraouis, ont réitéré leur engagement « à poursuivre l’Intifada de l’indépendance jusqu’au recouvrement de la liberté et l’indépendance du Sahara occidental quelqu’en soient les sacrifices ».
    « La répression marocaine ne fera que nous donner plus de courage et de détermination, ont-ils dit durant des interventions téléphonique à cette cérémonie, ajoutant qu’ »ils visiteront l’Algérie, les camps de réfugiés et les territoires libérés de la RASD ».
    La délégation d’activistes sahraouis qui s’est rendue la semaine dernière à Alger pour prendre part à l’université d’été des cadres sahraouis est composée de : Ibrahim Sabbar, Hmad Hammad, Enaama Asfari, Hamada Ismaili et Soultana Khaya, rappelle-t-on. (SPS)