Mois : août 2010

  • Le roi Mohamed VI pousse Rubalcaba au mensonge

    Le Maroc sent qu’il a besoin de redorer le blason. Pour cela il compte avec la complicité de son allié le gouvernement de Zapatero. 

    Lors de la crise d’Aminatou Haidar, Rabat avait exigé à Nicolas Sarkozy et Zapatero un communiqué pour louer les « efforts » consentis par le Maroc en matière de démocratie et des droits de l’homme.

    Aujourd’hui, le gouvernement marocain a besoin de déguiser ses véritables intentions avec la crise enclenchée autour de Melilla. Maintenant que la vérité a été dévoilée avec la publication par le journal El Pais de la lettre envoyée par le diplomate Christopher Ross, voici Mohamed VI qui demande au ministre des affaires étrangères espagnol, Adolfo Rubalcaba de « remercier les services secrets marocains du rôle joué dans la libération des otages espagnols ». 

    Rubalcaba s’est mis au niveau des menteurs du Makhzen pour soigner l’image fort dégradée du Maroc aux yeux du peuple espagnol et aux yeux du peuple marocain qui regarde, impuissant, comment le roi et ses acolytes vont de bourde en bourde, d’échec en échec. Comment les défaites se multiplient depuis l’abominable erreur de l’expulsion de la militante sahraouie Aminatou Haidar.

    Le mensonge de Rubalcaba cache aussi la jalousie de Rabat de certaines informations sur une éventuelle participation algérienne dans la libération des otages espagnols.

    La visite de Rubalcaba ne présage rien de bon pour les sahraouis. Il faut pas être doué pour savoir que le responsable espagnol a promis au roi de soutenir le projet d’autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara Occidental. Le soutien français, on le sait, est déjà dans la poche.

  • Le roi Mohamed VI pousse Rubalcaba au mensonge

    Le Maroc sent qu’il a besoin de redorer le blason. Pour cela il compte avec la complicité de son allié le gouvernement de Zapatero. 

    Lors de la crise d’Aminatou Haidar, Rabat avait exigé à Nicolas Sarkozy et Zapatero un communiqué pour louer les « efforts » consentis par le Maroc en matière de démocratie et des droits de l’homme.

    Aujourd’hui, le gouvernement marocain a besoin de déguiser ses véritables intentions avec la crise enclenchée autour de Melilla. Maintenant que la vérité a été dévoilée avec la publication par le journal El Pais de la lettre envoyée par le diplomate Christopher Ross, voici Mohamed VI qui demande au ministre des affaires étrangères espagnol, Adolfo Rubalcaba de « remercier les services secrets marocains du rôle joué dans la libération des otages espagnols ». 

    Rubalcaba s’est mis au niveau des menteurs du Makhzen pour soigner l’image fort dégradée du Maroc aux yeux du peuple espagnol et aux yeux du peuple marocain qui regarde, impuissant, comment le roi et ses acolytes vont de bourde en bourde, d’échec en échec. Comment les défaites se multiplient depuis l’abominable erreur de l’expulsion de la militante sahraouie Aminatou Haidar.

    Le mensonge de Rubalcaba cache aussi la jalousie de Rabat de certaines informations sur une éventuelle participation algérienne dans la libération des otages espagnols.

    La visite de Rubalcaba ne présage rien de bon pour les sahraouis. Il faut pas être doué pour savoir que le responsable espagnol a promis au roi de soutenir le projet d’autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara Occidental. Le soutien français, on le sait, est déjà dans la poche.

  • Quand la presse Espagnole livre des témoignages: Les otages espagnols libérés contre le paiement d’une rançon de 8 millions d’euros

    Rubrique : Actualités du Maroc et d’Algérie
    Les autorités maliennes ont libérés le dénommé Omar Sahraoui, principal suspect dans l’enlèvement des ressortissants espagnols en novembre dernier en Mauritanie. Cet élargissement est intervenu dans le cadre d’un accord de la libération des otages espagnols



    Un des membres de la famille de Sahraoui,  son cousin Mohamed a révélé à l’AFPque la libération avait eu lieu juste avant la libération des deux espagnols. Les médias ont rapporté, citant des sources locales à Bamako que la  libération du commanditeur de l’enlèvement des espagnol, Omar Ould Sidi Ahmed dit  Omar Sahraoui a été précédé par la signature d’un accord financier conclu grâce à des médiateurs des tribus du nord du Mali pour la de l’Espagne.  Le Mauritanien âgé de 52 ans a été libéré à l’issue d’un procès expéditif par la Cour pénale Nouakchott. Le mois dernier il avait pourtant été condamné à 12 ans emprisonnement avec travaux forcés selon le journal espagnol El Païs. Les quotidiens «El Mundo » et «ABC» ont révélé quant à eux le versement par le gouvernement espagnol d’une rançon estimée à sept millions d’euros au grand  pour le bénéfice du Groupe salafiste pour la prédication et le combat. Cette information a été confirmée par une source au nord du Mali. L’un des médiateurs a révélé à l’AFP que le groupe salafiste avait reçu huit millions d’euros de la part du gouvernement espagnol en échange des otagesIl a été également annoncé par l’organisation du GSPC que les otages ont été libérés contre certaines de ses exigences. Le chargé de communication Said Salah Abou Mohammed a diffusé cette information sur le site Web du journal espagnol El Pais.  Dans ce communiqué, il est reproché à la France et à ses politiciens d’avoir agis de manière irresponsable, frivole et traitre.  A leur arrivée à Bracelone les otages libérés ont évoqué les dures conditions de leur incarcération. Cela dit, ils affirment avoir été bien traités : « nous vivions comme nos ravisseurs, dans des conditions très difficiles a révélé Roque Pascual. Son consort, Albert Vialta qui s’appuyait sur une béquille en raison d’une blessure occasionné par une balle qu’il avait reçu au cours des ses neufs mois de détention s’est dit fier des efforts déployés par le gouvernement espagnol et la solidarité de l’opinion publique espagnole. Pour sa part, le Premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a déclaré que de tels actes terroristes ne devraient plus jamais arriver. Il ne donnera néanmoins aucun détail sur les conditions de cette libération. Il ne manquera pas de remercier toutefois les gouvernements du Mali, de la Mauritanie et du Burkina Faso pour leur rôle dans le dénouement de cette affaire.

  • Seyyed Yahia Gouasmi : «L’Islamophobie est une arme utilisée par le sionisme»

    «Nous devons tous reconnaître et respecter la sensibilité du débat concernant le développement du Sud de Manhattan. Les attaques du 11- Septembre furent un événement profondément traumatisant pour notre pays. Et la douleur et l’expérience de la souffrance par ceux qui ont perdu des êtres chers sont juste inimaginables. Ainsi, je comprends l’émotion que cette question engendre. En tant que citoyen, en tant que Président, je crois que les musulmans ont le même droit de pratiquer leur religion que quiconque dans ce pays. Cela comprend le droit de construire un lieu de culte et un centre communautaire dans une propriété privée dans le sud de Manhattan en accord avec les lois et règlements locaux. Nous sommes en Amérique. Notre engagement en faveur de la liberté de religion doit être inaltérable. Le principe selon lequel les gens de toutes les croyances sont les bienvenus dans ce pays, et qu’ils ne seront pas traités différemment par leur gouvernement, est essentiel à ce que nous sommes.» Dixit Barack Obama à quelques jours de la commémoration du 9e anniversaire des attaques contre le World Trade Center, la construction d’un Centre culturel musulman à quelques mètres de Ground Zero, autorisée en juillet, alimente une vaste polémique à New York et aux États- Unis. Pour la droite conservatrice, cette construction est une insulte aux victimes du 11- Septembre. Pire, elle serait le prochain foyer d’un «islam radical » disent-ils. L’ancien maire de New York, Rudy Giuliani, le candidat républicain au poste de gouverneur de l’État Rick Lazio, ou encore Debra Burlingame, co-fondatrice de l’association. Les Familles du 11-Septembre pour des États-Unis forts et en sécurité, ont relayé leurs attaques contre le projet, évoquant, entre autres, une menace «pour la sécurité» du pays. Sarah Palin, ancien co-listière de John Mac Cain, a dénoncé le projet, écrivant: «Construire une mosquée près de Ground Zero reviendrait à poignarder au coeur les familles des innocentes victimes de ces horribles attaques.» À peine l’attaque des tours du World Trade Center avait-elle eu lieu que les responsables étaient désignés: Ben Laden et les combattants d’Al Qaïda. Une campagne médiatique de grande ampleur vise à susciter un esprit de vengeance chez le peuple américain et les alliés des États- Unis. On parle alors de «terrorisme islamiste», de son côté Bush lance un appel à la «croisade». Jusqu’à quel degré l’amalgame est-il fait entre fête religieuse et attentat du 11-Septembre ? Éléments de réponses pour Le Courrier d’Algérie, avec Seyyed Yahia Gouasmi (*).
    Le Courrier d’Algérie : Depuis les attentats du World Trade Center en 2001, certains musulmans sont mis au ban de la société et le discours politique se radicalise. Quelle est la part de responsabilité imputée aux politiques tant occidentaux que musulmans dans cette dangereuse dérive ?
    Seyyed Yahia Gouasmi : Il est un fait que le 11-Septembre ait changé radicalement la relation entre Occident (USraël et Union Européenne) et le monde musulman. La responsabilité des dirigeants occidentaux, en premier lieu nord-américains, est considérable. Il est évident que le 11-Septembre -attentat ou manipulation- ait été le prétexte pour l’USraël et l’Occident de stigmatiser l’Islam dans sa totalité et de se lancer dans des guerres contre l’Irak, l’Afghanistan. Dans l’attente hélas, d’autres conflits sous prétexte de lutte contre le terrorisme, ces guerres ont toujours trois particularités : en premier lieu de frapper des pays musulmans, ensuite de coïncider avec les plans globaux du sionisme et enfin de viser des pays riches en matières premières ou occupant une situation stratégique. Face à cette offensive permanente des grands médias occidentaux, contrôlés quasi-exclusivement par le lobby sioniste, les dirigeants musulmans se sont divisés en deux camps : ceux qui se sont alignés sur l’USraël et ceux qui continuent à le combattre; ce que nous appelons le Front de la résistance au Moyen- Orient (Iran, Syrie, Hezbollah, Hamas) avec l’Afghanistan contre les agresseurs US et leurs alliés et l’Algérie dans ses prises de position.
    Cette année, l’Aïd El-Fitr devrait tomber autour du 11 septembre. De nombreuses associations regroupant des musulmans craignent que la confusion ne se fasse entre cette fête religieuse joyeuse et l’anniversaire des attentats d’Al Qaïda, alors que la construction d’une mosquée près de Ground Zero fait déjà débat. L’amalgame entre fête religieuse et référence au 11-Septembre 2001 ne risque-t-il pas d’exacerber le climat d’islamophobie qui règne depuis quelque temps tant aux États-Unis qu’en France ?
    Il est à craindre en effet que la coïncidence entre les deux dates soit un prétexte pour exacerber l’islamophobie. La polémique aux États-Unis concernant le projet de construction d’une mosquée non loin de Ground Zero en est déjà une illustration. Mais la campagne islamophobe déclenchée en France cet hiver à partir du débat sur l’identité nationale démontre bien que l’islamophobie est une arme utilisée par le sionisme et les gouvernements qui lui sont soumis. Cela indépendamment des coïncidences de dates. Et il faut s’attendre à ce que l’islamophobie continue car elle est un moyen propagandiste d’Israël et de ses lobbies dans la préparation de ses futures agressions.
    Comment considérer la communauté musulmane en France, longtemps discrète et effacée surtout quand on sait que le lobby sioniste est profondément enraciné dans les différentes instances (politiques, médiatiques et économiques)? 
    En France, des institutions musulmanes dites «représentatives » ont été créées par Sarkozy alors qu’il était ministre de l’Intérieur (de 2002 à 2007) et pour bien montrer leur soumission au lobby sioniste au pouvoir, leurs dirigeants assistent chaque année au dîner du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France). Le Crif est le véritable ambassadeur d’Israël dans la classe politique, dans l’administration et les médias en France et son dîner annuel est le moment où on vient lui faire allégeance… Ceci nous en dit long sur la vraie nature de ces institutions musulmanes dites «représentatives». Cette communauté est de plus très divisée, soit par des instances étrangères ou par des partis politiques français traditionnels, notoirement liés au sionisme. Les principaux dirigeants de cette communauté se gardent bien de dénoncer l’existence d’un lobby sioniste en France et bien entendu de faire le lien entre ce lobby et la montée de l’islamophobie. Tout cela explique la relative faiblesse de la communauté musulmane de France quand il s’agit d’intervenir sur des questions politiques concrètes (Islamophobie, Palestine, Liban, sanctions contre l’Iran). Malgré cela, des progrès ont été réalisés et l’existence de notre parti, le Parti antisioniste qui, sans être communautaire, est écouté par une partie non négligeable de la communauté musulmane, en est bien la preuve. En effet, il propose aux musulmans français une alternative autre que les partis traditionnels français largement sionisés.
    (*) Seyyed Yahia Gouasmi, Président du Parti anti sioniste (France)
    Propos recueillis par Meriem Abdou


  • Quand la presse Espagnole livre des témoignages: Les otages espagnols libérés contre le paiement d’une rançon de 8 millions d’euros

    Rubrique : Actualités du Maroc et d’Algérie
    Les autorités maliennes ont libérés le dénommé Omar Sahraoui, principal suspect dans l’enlèvement des ressortissants espagnols en novembre dernier en Mauritanie. Cet élargissement est intervenu dans le cadre d’un accord de la libération des otages espagnols



    Un des membres de la famille de Sahraoui,  son cousin Mohamed a révélé à l’AFPque la libération avait eu lieu juste avant la libération des deux espagnols. Les médias ont rapporté, citant des sources locales à Bamako que la  libération du commanditeur de l’enlèvement des espagnol, Omar Ould Sidi Ahmed dit  Omar Sahraoui a été précédé par la signature d’un accord financier conclu grâce à des médiateurs des tribus du nord du Mali pour la de l’Espagne.  Le Mauritanien âgé de 52 ans a été libéré à l’issue d’un procès expéditif par la Cour pénale Nouakchott. Le mois dernier il avait pourtant été condamné à 12 ans emprisonnement avec travaux forcés selon le journal espagnol El Païs. Les quotidiens «El Mundo » et «ABC» ont révélé quant à eux le versement par le gouvernement espagnol d’une rançon estimée à sept millions d’euros au grand  pour le bénéfice du Groupe salafiste pour la prédication et le combat. Cette information a été confirmée par une source au nord du Mali. L’un des médiateurs a révélé à l’AFP que le groupe salafiste avait reçu huit millions d’euros de la part du gouvernement espagnol en échange des otagesIl a été également annoncé par l’organisation du GSPC que les otages ont été libérés contre certaines de ses exigences. Le chargé de communication Said Salah Abou Mohammed a diffusé cette information sur le site Web du journal espagnol El Pais.  Dans ce communiqué, il est reproché à la France et à ses politiciens d’avoir agis de manière irresponsable, frivole et traitre.  A leur arrivée à Bracelone les otages libérés ont évoqué les dures conditions de leur incarcération. Cela dit, ils affirment avoir été bien traités : « nous vivions comme nos ravisseurs, dans des conditions très difficiles a révélé Roque Pascual. Son consort, Albert Vialta qui s’appuyait sur une béquille en raison d’une blessure occasionné par une balle qu’il avait reçu au cours des ses neufs mois de détention s’est dit fier des efforts déployés par le gouvernement espagnol et la solidarité de l’opinion publique espagnole. Pour sa part, le Premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a déclaré que de tels actes terroristes ne devraient plus jamais arriver. Il ne donnera néanmoins aucun détail sur les conditions de cette libération. Il ne manquera pas de remercier toutefois les gouvernements du Mali, de la Mauritanie et du Burkina Faso pour leur rôle dans le dénouement de cette affaire.

  • Seyyed Yahia Gouasmi : «L’Islamophobie est une arme utilisée par le sionisme»

    «Nous devons tous reconnaître et respecter la sensibilité du débat concernant le développement du Sud de Manhattan. Les attaques du 11- Septembre furent un événement profondément traumatisant pour notre pays. Et la douleur et l’expérience de la souffrance par ceux qui ont perdu des êtres chers sont juste inimaginables. Ainsi, je comprends l’émotion que cette question engendre. En tant que citoyen, en tant que Président, je crois que les musulmans ont le même droit de pratiquer leur religion que quiconque dans ce pays. Cela comprend le droit de construire un lieu de culte et un centre communautaire dans une propriété privée dans le sud de Manhattan en accord avec les lois et règlements locaux. Nous sommes en Amérique. Notre engagement en faveur de la liberté de religion doit être inaltérable. Le principe selon lequel les gens de toutes les croyances sont les bienvenus dans ce pays, et qu’ils ne seront pas traités différemment par leur gouvernement, est essentiel à ce que nous sommes.» Dixit Barack Obama à quelques jours de la commémoration du 9e anniversaire des attaques contre le World Trade Center, la construction d’un Centre culturel musulman à quelques mètres de Ground Zero, autorisée en juillet, alimente une vaste polémique à New York et aux États- Unis. Pour la droite conservatrice, cette construction est une insulte aux victimes du 11- Septembre. Pire, elle serait le prochain foyer d’un «islam radical » disent-ils. L’ancien maire de New York, Rudy Giuliani, le candidat républicain au poste de gouverneur de l’État Rick Lazio, ou encore Debra Burlingame, co-fondatrice de l’association. Les Familles du 11-Septembre pour des États-Unis forts et en sécurité, ont relayé leurs attaques contre le projet, évoquant, entre autres, une menace «pour la sécurité» du pays. Sarah Palin, ancien co-listière de John Mac Cain, a dénoncé le projet, écrivant: «Construire une mosquée près de Ground Zero reviendrait à poignarder au coeur les familles des innocentes victimes de ces horribles attaques.» À peine l’attaque des tours du World Trade Center avait-elle eu lieu que les responsables étaient désignés: Ben Laden et les combattants d’Al Qaïda. Une campagne médiatique de grande ampleur vise à susciter un esprit de vengeance chez le peuple américain et les alliés des États- Unis. On parle alors de «terrorisme islamiste», de son côté Bush lance un appel à la «croisade». Jusqu’à quel degré l’amalgame est-il fait entre fête religieuse et attentat du 11-Septembre ? Éléments de réponses pour Le Courrier d’Algérie, avec Seyyed Yahia Gouasmi (*).
    Le Courrier d’Algérie : Depuis les attentats du World Trade Center en 2001, certains musulmans sont mis au ban de la société et le discours politique se radicalise. Quelle est la part de responsabilité imputée aux politiques tant occidentaux que musulmans dans cette dangereuse dérive ?
    Seyyed Yahia Gouasmi : Il est un fait que le 11-Septembre ait changé radicalement la relation entre Occident (USraël et Union Européenne) et le monde musulman. La responsabilité des dirigeants occidentaux, en premier lieu nord-américains, est considérable. Il est évident que le 11-Septembre -attentat ou manipulation- ait été le prétexte pour l’USraël et l’Occident de stigmatiser l’Islam dans sa totalité et de se lancer dans des guerres contre l’Irak, l’Afghanistan. Dans l’attente hélas, d’autres conflits sous prétexte de lutte contre le terrorisme, ces guerres ont toujours trois particularités : en premier lieu de frapper des pays musulmans, ensuite de coïncider avec les plans globaux du sionisme et enfin de viser des pays riches en matières premières ou occupant une situation stratégique. Face à cette offensive permanente des grands médias occidentaux, contrôlés quasi-exclusivement par le lobby sioniste, les dirigeants musulmans se sont divisés en deux camps : ceux qui se sont alignés sur l’USraël et ceux qui continuent à le combattre; ce que nous appelons le Front de la résistance au Moyen- Orient (Iran, Syrie, Hezbollah, Hamas) avec l’Afghanistan contre les agresseurs US et leurs alliés et l’Algérie dans ses prises de position.
    Cette année, l’Aïd El-Fitr devrait tomber autour du 11 septembre. De nombreuses associations regroupant des musulmans craignent que la confusion ne se fasse entre cette fête religieuse joyeuse et l’anniversaire des attentats d’Al Qaïda, alors que la construction d’une mosquée près de Ground Zero fait déjà débat. L’amalgame entre fête religieuse et référence au 11-Septembre 2001 ne risque-t-il pas d’exacerber le climat d’islamophobie qui règne depuis quelque temps tant aux États-Unis qu’en France ?
    Il est à craindre en effet que la coïncidence entre les deux dates soit un prétexte pour exacerber l’islamophobie. La polémique aux États-Unis concernant le projet de construction d’une mosquée non loin de Ground Zero en est déjà une illustration. Mais la campagne islamophobe déclenchée en France cet hiver à partir du débat sur l’identité nationale démontre bien que l’islamophobie est une arme utilisée par le sionisme et les gouvernements qui lui sont soumis. Cela indépendamment des coïncidences de dates. Et il faut s’attendre à ce que l’islamophobie continue car elle est un moyen propagandiste d’Israël et de ses lobbies dans la préparation de ses futures agressions.
    Comment considérer la communauté musulmane en France, longtemps discrète et effacée surtout quand on sait que le lobby sioniste est profondément enraciné dans les différentes instances (politiques, médiatiques et économiques)? 
    En France, des institutions musulmanes dites «représentatives » ont été créées par Sarkozy alors qu’il était ministre de l’Intérieur (de 2002 à 2007) et pour bien montrer leur soumission au lobby sioniste au pouvoir, leurs dirigeants assistent chaque année au dîner du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France). Le Crif est le véritable ambassadeur d’Israël dans la classe politique, dans l’administration et les médias en France et son dîner annuel est le moment où on vient lui faire allégeance… Ceci nous en dit long sur la vraie nature de ces institutions musulmanes dites «représentatives». Cette communauté est de plus très divisée, soit par des instances étrangères ou par des partis politiques français traditionnels, notoirement liés au sionisme. Les principaux dirigeants de cette communauté se gardent bien de dénoncer l’existence d’un lobby sioniste en France et bien entendu de faire le lien entre ce lobby et la montée de l’islamophobie. Tout cela explique la relative faiblesse de la communauté musulmane de France quand il s’agit d’intervenir sur des questions politiques concrètes (Islamophobie, Palestine, Liban, sanctions contre l’Iran). Malgré cela, des progrès ont été réalisés et l’existence de notre parti, le Parti antisioniste qui, sans être communautaire, est écouté par une partie non négligeable de la communauté musulmane, en est bien la preuve. En effet, il propose aux musulmans français une alternative autre que les partis traditionnels français largement sionisés.
    (*) Seyyed Yahia Gouasmi, Président du Parti anti sioniste (France)
    Propos recueillis par Meriem Abdou


  • Otages espagnols : L’Espagne aurait versé plus de 7 millions d’euros

    L’hypothèse de la rançon payée par le gouvernement espagnol à Al-Qaïda pour la libération de ses otages se confirme davantage. Le quotidien El Mundo, dans son édition d’hier, a publié l’information selon laquelle le gouvernement espagnol aurait versé une rançon à la branche maghrébine d’Al-Qaïda pour récupérer ses deux ressortissants depuis près de neuf mois au Mali. Selon le gouvernement espagnol, aucune rançon n’a été versée pour récupérer Roque Pascual et Albert Vilalta, les deux membres de l’ONG Accio Solidarisa enlevés fin 2009. Sans toutefois citer sa source, le même journal a avancé, dans le même article, que sept millions d’euros ont été versés en plusieurs fois. Le Mundo explique qu’une première somme de 3,8 millions d’euros aurait tout d’abord été payée en janvier. Mais une bonne part de l’argent aurait été prélevée par des intermédiaires. Au final, 1,5 million seulement était parvenu aux ravisseurs. Une nouvelle somme d’environ 3 millions d’euros (2,3 millions pour les ravisseurs et 770 000 pour les intermédiaires) aurait alors versée entre avril et mai. Des médiateurs maliens parlent quant à eux de huit millions d’euros, tandis que le Burkina Faso dément avoir servi d’intermédiaire pour une quelconque somme d’argent. En mars dernier, le gouvernement espagnol avait nié farouchement le versement d’une rançon. «C’est en tout 8 millions d’euros qui ont été versés aux ravisseurs des Espagnols», a affirmé à l’AFP un médiateur malien impliqué dans les affaires de libération d’otages européens dans le Sahel. «Oui, on peut dire que c’est le gouvernement espagnol qui a payé la somme. Même si ce n’est pas lui qui a tout payé (directement), il va d’une manière ou d’une autre rembourser la dette aux pays, aux personnes qui ont engagé des frais dans l’affaire», a ajouté la même source. Pour sa part, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a affirmé, lundi dans un message enregistré, avoir libéré les deux Espagnols parce que certaines de ses revendications, avaient été satisfaites sans toutefois donner plus de détails dans ce sens. Une chose est sûre, pour libérer les deux humanitaires, l’Aqmi a obtenu gain de cause sur un point : la libération d’Omar Sid-Ahmed Ould Hamma, dit «Omar le Sahraoui». Détenu par la Mauritanie, il était à l’origine de l’enlèvement. Un élu malien affirme également que trois autres islamistes ont été libérés en catimini. Al Qaïda au Maghreb a aussi souligné que la libération des deux Espagnols constituait une «leçon adressée aux services secrets français et à la France après la mort de Michel Germaneau». 
    Nouara N.-K
  • Les otages espagnols ont rencontré Omar Assahraoui, leur kidnappeur

    Les détails sur la libération des deux otages espagnols commencent à filtrer. Les premiers sont arrivés dans une dépêche d’Ignacio Cembrero, correspondant du journal espagnol El Pais, apparue dans l’édition digital d’auhjourd’hui. 

    Leur libération a été accompagné d’une petite fête d’adieu dans laquelle il y avait un invité très spécial : Omar Assahraoui, l’homme qui avait organisé le kidnapping des trois bénévoles espagnols. Ils l’ont regardé et reconnu et ils se sont même « baladés » sur le même 4×4. Il paraît que l’ambiance était « bonne » puisqu’ils plaisantaient avec lui en disant : « Omar nous a amenés pour une excursion dans le désert ». L’excursion a duré 9 mois. 

    Les moyens de propagande monarchistes et leurs antennes à l’Hexagone, échouant à le faire passer pour un sahraoui (du Sahara Occidental occupé par le Maroc) ils le présentent maintenant en malien marié à une femme sahraoui. Il faut reconnaître que l’axe franco-maroco-sioniste ne manque pas d’imagination, mais il oublie que la communauté internationale n’est pas dupe et son intoxication n’atteindra pas la ténacité et le courage de ceux que cet axe veut agenouiller. 
  • Otages espagnols : L’Espagne aurait versé plus de 7 millions d’euros

    L’hypothèse de la rançon payée par le gouvernement espagnol à Al-Qaïda pour la libération de ses otages se confirme davantage. Le quotidien El Mundo, dans son édition d’hier, a publié l’information selon laquelle le gouvernement espagnol aurait versé une rançon à la branche maghrébine d’Al-Qaïda pour récupérer ses deux ressortissants depuis près de neuf mois au Mali. Selon le gouvernement espagnol, aucune rançon n’a été versée pour récupérer Roque Pascual et Albert Vilalta, les deux membres de l’ONG Accio Solidarisa enlevés fin 2009. Sans toutefois citer sa source, le même journal a avancé, dans le même article, que sept millions d’euros ont été versés en plusieurs fois. Le Mundo explique qu’une première somme de 3,8 millions d’euros aurait tout d’abord été payée en janvier. Mais une bonne part de l’argent aurait été prélevée par des intermédiaires. Au final, 1,5 million seulement était parvenu aux ravisseurs. Une nouvelle somme d’environ 3 millions d’euros (2,3 millions pour les ravisseurs et 770 000 pour les intermédiaires) aurait alors versée entre avril et mai. Des médiateurs maliens parlent quant à eux de huit millions d’euros, tandis que le Burkina Faso dément avoir servi d’intermédiaire pour une quelconque somme d’argent. En mars dernier, le gouvernement espagnol avait nié farouchement le versement d’une rançon. «C’est en tout 8 millions d’euros qui ont été versés aux ravisseurs des Espagnols», a affirmé à l’AFP un médiateur malien impliqué dans les affaires de libération d’otages européens dans le Sahel. «Oui, on peut dire que c’est le gouvernement espagnol qui a payé la somme. Même si ce n’est pas lui qui a tout payé (directement), il va d’une manière ou d’une autre rembourser la dette aux pays, aux personnes qui ont engagé des frais dans l’affaire», a ajouté la même source. Pour sa part, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a affirmé, lundi dans un message enregistré, avoir libéré les deux Espagnols parce que certaines de ses revendications, avaient été satisfaites sans toutefois donner plus de détails dans ce sens. Une chose est sûre, pour libérer les deux humanitaires, l’Aqmi a obtenu gain de cause sur un point : la libération d’Omar Sid-Ahmed Ould Hamma, dit «Omar le Sahraoui». Détenu par la Mauritanie, il était à l’origine de l’enlèvement. Un élu malien affirme également que trois autres islamistes ont été libérés en catimini. Al Qaïda au Maghreb a aussi souligné que la libération des deux Espagnols constituait une «leçon adressée aux services secrets français et à la France après la mort de Michel Germaneau». 
    Nouara N.-K
  • Les otages espagnols ont rencontré Omar Assahraoui, leur kidnappeur

    Les détails sur la libération des deux otages espagnols commencent à filtrer. Les premiers sont arrivés dans une dépêche d’Ignacio Cembrero, correspondant du journal espagnol El Pais, apparue dans l’édition digital d’auhjourd’hui. 

    Leur libération a été accompagné d’une petite fête d’adieu dans laquelle il y avait un invité très spécial : Omar Assahraoui, l’homme qui avait organisé le kidnapping des trois bénévoles espagnols. Ils l’ont regardé et reconnu et ils se sont même « baladés » sur le même 4×4. Il paraît que l’ambiance était « bonne » puisqu’ils plaisantaient avec lui en disant : « Omar nous a amenés pour une excursion dans le désert ». L’excursion a duré 9 mois. 

    Les moyens de propagande monarchistes et leurs antennes à l’Hexagone, échouant à le faire passer pour un sahraoui (du Sahara Occidental occupé par le Maroc) ils le présentent maintenant en malien marié à une femme sahraoui. Il faut reconnaître que l’axe franco-maroco-sioniste ne manque pas d’imagination, mais il oublie que la communauté internationale n’est pas dupe et son intoxication n’atteindra pas la ténacité et le courage de ceux que cet axe veut agenouiller.