Les gestes de complaisance de Paris envers le royaume du Maroc sur le conflit sahraoui se succèdent, sans que cela ne suscite le moindre remous au sein de la communauté internationale, pourtant tenue par les engagements des Nations unies sur la question. Vendredi dernier, le Premier ministre français, François Fillon, a réitéré l’appui de Paris à la proposition d’autonomie marocaine, qu’il conçoit comme étant «la base la plus pertinente pour sortir de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons». «Nous faisons tous nos efforts pour encourager la négociation autour de cette proposition et nous soutenons notamment tous les efforts de l’ONU et de son envoyé spécial pour y parvenir», a-t-il encore asséné, sans juger opportun de rappeler les principales résolutions du Conseil de sécurité de cette même ONU sur la question. Pour comprendre cet enthousiasme qui animait le Premier ministre français, il faut préciser que ce dernier recevait, à l’occasion, son homologue marocain, Abbas El-Fassi, pour signer une dizaine d’accords avec la France, à l’occasion de la 10e rencontre de haut niveau franco-marocaine, qui s’est tenue à Matignon. Plus zélé encore, El-Fassi a pour sa part accusé l’Algérie d’être «dans une position de statu quo». «L’arme de l’Algérie c’est l’achat des armes», pour le Front Polisario, a-t-il accusé, déplorant aussi que «les revenus du pétrole et du gaz algériens» aillent à «la propagande» et au «soutien du Polisario, au détriment du développement du pays et des besoins du peuple algérien». Illusion française Plus cynique, il plaidé pour «une solution politique et juste» qui sauvegarde «les liens d’amitié et de fraternité avec l’Algérie pour pouvoir construire le Maghreb arabe». «Je vous rappelle que la frontière orientale entre le Maroc et l’Algérie est fermée depuis 1995. Comment peut-on concilier un Maghreb arabe, de tous les peuples du Maghreb, avec une frontière fermée ?», a-t-il encore lancé. Tous les observateurs s’accordent à dire que cette rhétorique dont nous abreuvent les responsables et médias marocains, de façon assez récurrente depuis plusieurs années, est symptomatique d’un malaise profond. D’abord, le refus d’Alger de se soumettre au chantage marocain sur la question des frontières : le gouvernement de Sa Majesté a beau appeler à une «normalisation des relations entre les deux pays», mais comme il fait toujours abstraction de toutes les questions litigieuses, il ne pouvait y avoir d’avancée. Il y a entre autres la question de la réouverture des frontières, sur laquelle les Marocains seraient prêts à faire des concessions, eu égard à son caractère vital pour l’économie marocaine qui traverse actuellement une grave crise, et sur laquelle l’Algérie ne pourrait céder sans rien obtenir en contrepartie. Il y a, ensuite, cette épineuse question du Sahara Occidental qui bloque tout. Alors que les Marocains butent sur un nouvel échec après l’impasse des négociations, pour n’avoir pu faire la moindre concession sur son plan d’autonomie factice, ils vont chercher l’appui des puissances occidentales pour sortir de l’impasse. Et c’est de bonne guerre que Paris, en froid avec Alger, se propose pour porter «souverainement» la voix du Maroc. Les motifs de ce soutien indéfectible sont faciles à expliquer : après avoir perdu leurs entrées dans les circuits économiques algériens – résultat d’une succession de maladresses des dirigeants français greffée à la naissance d’une nouvelle conscience en Algérie –, et provoqué un conflit permanent avec Alger sur certains contentieux politiques et historiques, les Français se sont vus contraints de se rabattre sur Rabat, et de s’y accrocher comme une ultime chasse gardée, où ils continueront à bénéficier de toutes les largesses pour investir et exercer une influence indiscutable sur les choix stratégiques de ce pays. Il faut noter que Paris, qui continue à être le premier fournisseur du Maroc en armement, n’a jamais réussi à vendre, à titre d’exemple, ses rafales aux Algériens, en dépit de toutes les démarches entreprises pour reconquérir son ancienne colonie. Cela dit, ces nouvelles déclarations des dirigeants français, appuyant ostentatoirement la position marocaine sur la question sahraouie, ne peut que compliquer davantage les relations, déjà assez vulnérables, entre Alger et Paris. Même si rien ne doit étonner les Algériens qui, loin d’être dupes, n’espèrent plus grand-chose de ces professions de foi que auxquelles le président Sarkozy aime s’adonner épisodiquement pour entretenir l’illusion. Mussa Acherchour
Mois : juillet 2010
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Mahfoud Ali Beiba est mort d’une crise cardiaque – Quel avenir pour la cause sahraouie ?
Mahfoud Ali Beiba, haut dirigeant du Front Polisario et principal négociateur sous l’égide de l’ONU avec le Maroc, est mort avant-hier d’une crise cardiaque dans son domicile au camp du 27-Février.Les responsables sahraouis ont décrété un deuil national d’une semaine à partir d’hier et annoncent la constitution d’un comité national dont des membres de la haute instance du Front Polisario pour l’organisation des funérailles qui auront lieu dimanche 4 juillet 2010. «A l’occasion de cette douloureuse occasion, qui constitue une perte pour le Front Polisario et le peuple sahraoui dans son ensemble, la présidence de la République sahraouie a décidé de décréter un deuil national de 7 jours, les drapeaux seront mis en berne et toutes les festivités seront ajournées», a indiqué le communiqué de la présidence sahraouie repris par l’agence SPS.«Il a été connu pour son patriotisme et dévouement sincère au profit de son peuple et sa cause nationale, ainsi que sa sagesse et sa sérénité», ajoute le communiqué.Mahfoud Ali Beiba, 57 ans, a occupé plusieurs postes de responsabilité au sein du Front Polisario avant de devenir, dès 1997, le président la délégation sahraouie dans les négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc sous les auspices de l’Organisation des Nations unies. L’homme est connu pour son investissement total dans la recherche d’une solution juste et négociée avec le Maroc. Sage dans ses discours, Mahfoud Ali Beiba croyait dur comme fer à la voie pacifique pouvant résoudre le conflit sahraoui vieux de 35 ans, par l’exercice des Sahraouis de leur droit à l’autodétermination. «Nous maintenons toujours la voie de la négociation sous les auspices de l’ONU tant que la finalité est de parvenir à une solution référendaire», avait-il déclaré dans un entretien au Jeune Indépendant en mai 2008.Au sein de la direction du Front Polisario, il est l’un des personnages clés à plaider pour la continuité de la voie de la négociation. C’est lui qui avait mené les rounds des négociations à Manhasset (New York) puis en Autriche, et reste le principal interlocuteur du dossier avec la partie marocaine. Le départ de Mahfoud Ali Beiba laisse un vide qui ne sera pas aisé de combler tant son empreinte est grande. C’est aussi un homme politique de taille dont la mort vient de priver la cause sahraouie d’un élément clé puisqu’il occupe aussi le poste de président du conseil national du Front Polisario. A cet effet, le président de l’Assemblée populaire nationale, Abdelaziz Ziari, avait adressé au président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, une lettre lui présentant à lui et au peuple sahraoui ses condoléances. «Le regretté avait consacré sa vie à la cause juste du peuple sahraoui. Il a démontré qu’il est l’expression sincère de la volonté de son peuple de briser l’étau du colonialisme, notamment lors de sa présidence du Front Polisario et du gouvernement sahraoui», a souligné M. Ziari. Y. M.Le Jeune Indépendant, 3/7/2010
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Une délégation parlementaire algérienne assiste aux funérailles de Mahfoud Ali Beiba
Smara (camps de réfugiés sahraouis), 0 4/07/2010 (SPS) Une délégation de l’Assemblée populaire nationale algérienne (APN) a assisté dimanche aux funérailles du président du Conseil national sahraoui (CNS), Mahfoud Ali Beiba.La délégation dépêchée par le président de l’APN , M. Abdelaziz Ziari , est conduite par son vice président, M. Mohamed Bourayou , compte également le président du groupe parlementaire d’amitié et de fraternité Algérie-Sahara occidental, M. Tayeb Houari.M. Ziari a chargé la délégation de remettre un message de condoléances au président de la République, secrétaire général du Front Polisario, M. Mohamed Abdelaziz dans lequel il exprime ses « sincères » condoléances et toute sa compassion au peuple sahraoui.« Le peuple sahraoui perd en la personne de Mahfoud Beiba, un dirigeant émérite du Front populaire pour la libération de Saguia El Hamra et Rio de Oro qui mène la lutte du peuple sahraoui pour son droit à l’autodétermination conformément aux résolutions de la légalité internationale », a écrit M. Ziari dans son message.« Convaincu de la justesse de la cause de son peuple, le défunt à consacré sa vie pour permettre au peuple sahraoui de recouvrer ses droits reconnus par la légalité internationale », a-t-il indiqué.« Tout au long de son parcours, Mahfoud Ali Beiba a exprimé la volonté du peuple sahraoui à mettre fin à l’occupation notamment après sa désignation à la tête du Front Polisario suite à la mort d’El-Ouali Mustapha Sayed et ensuite à la tête du gouvernement et du CNS », a ajouté M. Ziari.Le président de l’APN a également précisé que « lors des différents rounds des négociations de Manhasset (Etats Unis), le regretté a exprimé pleinement la volonté de son peuple et son attachement à ses droits inaliénables ».Dans ce cadre, M. Ziari a réitéré la disponibilité de l’APN à « renforcer les relations » entre les deux institutions législatives en Algérie et en République arabe sahraouie démocratique.Il a également salué les efforts « incessants » du défunt pour consolider les relations entre les deux institutions algérienne et sahraouie, objectif, a-t-il dit, que nous oeuvrerons à concrétiser dans l’intérêt des deux peuples. (SPS) -
Le président de la République présente ses condoléances à son homologue algérien à la suite de la mort de son frère
Bir Lahlou, 03/07/2010 (SPS) Le président de République, Mohamed Abdelaziz, a présenté samedi ses « vives condoléances » à son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika, à la suite de la mort de son frère, Dr. Mostafa Bouteflika, survenue ce vendredi, selon une lettre dont une copie est parvenue à SPS.« En ces moments difficiles, permettez-moi de vous adresser en mon nom personnel, au nom du Gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique et du peuple sahraoui, nos vives et sincères condoléances et à travers votre Excellences , tout le peuple algérien et tous les membres de votre respectable famille », a écrit le président de la République dans sa lettre à son homologue algérien.Il a enfin imploré Dieu le Tout puissant d’accueillir l’âme du défunt dans son ample Paradis et « à Dieu nous appartenons et à lui nous reviendrons ». (SPS) -
La RASD décrète un deuil national de 7 jours à la suite du décès tragique du président du conseil national
Bir Lehlu (territoires libérés), 03/07/2010 (SPS) La Présidence de la RASD a décrété un deuil national d’une semaine à partir de ce samedi, à la suite du décès tragique du président du conseil national, Mafoudh Ali Beiba, mort, vendredi à son domicile au camp du 27 février, en raison d’une crise cardiaque, selon un communiqué parvenu à SPS.A cette occasion la Présidence de la République a annonce la constitution d’un comité national dont des membres de la haute instance du front Polisario pour l’organisation des funérailles qui auront lieu dimanche 4 juillet 2010, a ajouté la même source.Il s’agit de Mhamed Khadad, coordinateur sahraoui avec la Minurso , Mohamed lamine Ahmed, conseiller à la Présidence, Mbarek Lehdeib, vice président du CN sahraoui, Hammada Selma et Sid’Ahmed Tayeb, respectivement : ministre de la justice et ministre de la santé publique, Mohamed El ouali, directeur de la sécurité, Brahim Beila, procureur de la République, Brahim Mokhtar, représentant du front Polisario en Suède et le directeur du protocole, Habiboullah Elkori.M. Mahfoudh Ali Beiba né en 1953 à Saguyia El Hamra, marié et père de trois filles. Il était l’un des principaux dirigeants et fondateurs du Front populaire pour la libération de Saquyia El Hamra et du Río de Oro (Front Polisario), membre de son comité exécutif et a été nommé au poste de secrétaire général adjoint du POLISARIO.Il a occupé plusieurs postes au sein de l’Etat sahraoui, notamment Premier ministre pour certains Gouvernements et président du Conseil national s mandats jusqu’à son décès.Depuis 1997, Mahfoudh Ali beiba préside la délégation sahraouie dans les négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies..Il a été connu par son patriotisme et dévouement sincère au profit de son peuple et sa cause nationale, ainsi que sa sagesse et sa sérénité, a conclu le communiqué. (SPS) -
Première semaine afro-chilienne en août à Santiago pour faire connaître la cause sahraouie
Alger,02/07/ 2010 (SPS) La première semaine afro-chilienne se tiendra à Santiago (Chili) entre les 9 et 14 août prochain, en vue de faire connaître la question sahraouie et le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, énoncé dans les résolutions onusiennes, a affirmé vendredi le président de l’Association latino-américaine de solidarité avec le peuple sahraoui, M. Esteban Silva Cuadra.Cette semaine verra la participation de plusieurs associations et comités de solidarité représentant plusieurs pays d’Amérique Latine et d’Afrique dont l’Algérie, a précisé M. Cuadra, également secrétaire général chargé des relations internationales du parti Juntos Podemos et enseignant universitaire au Chili, lors d’une rencontre avec le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, M. Mehrez Lamari, qui s’est déroulée en présence de l’ambassadeur sahraoui à Alger, M. Ibrahim Ghali.Cette rencontre sera l’occasion de rappeler les principaux mouvements de libération en Amérique Latine et en Afrique dont l’Algérie, a-t-il indiqué. La lutte du peuple sahraoui pour son droit légitime à l’autodétermination, énoncé dans les résolutions onusiennes et la lutte du peuple chilien pour la consécration de la démocratie et le renversement du régime dictateur de Pinochet, seront les principales questions inscrites au programme de cette rencontre.Cette rencontre sera l’occasion de souligner l’importance de la solidarité et de l’entraide entre les peuples africains et latino-américains, ainsi que de réitérer l’appel de l’ONU en vue d’accélérer la mise en oeuvre des décisions du Conseil onusien de sécurité au profit du peuple sahraoui et de son droit à l’autodétermination, a-t-il estimé.M. Cuadra a salué la qualité des relations historiques existant entre l’Algérie et le Chili, soulignant la nécessité de les approfondir et de les renforcer dans les domaines politique et culturel.M. Lamari a souligné, pour sa part, l’importance d’approfondir la coopération avec les pays d’Amérique Latine notamment le Chili en vue de soutenir le peuple sahraoui et son droit à l’autodétermination et l’instauration d’un état indépendant.M. Mehrez Lamari a précisé dans ce sens, qu’une semaine d’ »amitié et de solidarité avec le Sahara occidental » sera organisée du 4 au 10 juillet, dans le cadre du jumelage entre Alger et la ville d’Al Aaiun.Une importante délégation politique sahraouie composée de 10 militants de Droits de l’homme, des résistants sahraouis et des représentants de la société civile et du front Polisario prendront part à cette semaine organisée à l’initiative de la commune d’Alger-centre.Alger abritera du 7 au 27 juillet l’Université d’été et de la jeunesse à Sidi Fredj avec la participation de près de 100 jeunes sahraouis, ajoute M. Lamari.Les thèmes inscrits au programme de cette universités d’été porteront sur la présentation de la cause sahraouie et de la lutte du peuple sahraoui pour son autodétermination légitime, l’édification de son Etat indépendant et le recouvrement de ses droits aliénés, outre les questions liées aux droits de l’homme et à la démocratie.De son coté, l’ambassadeur du Sahara occidental à Alger a souligné l’importance de l’intensification de ce type de rencontres de solidarité organisées en Algérie ou dans les pays amis dont le Chili.Ces rencontres contribueront à faire connaître les derniers développements au Sahara occidental, a-t-il affirmé, qualifiant d’ »excellente » l’initiative du Chili qui devrait être élargie aux pays de l’Amérique latine.M. Ghali a fait part de son intention de poursuivre son action en coordination avec le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) afin d’assurer le succès des manifestations de soutien à la cause sahraouie, rappelant la tenue en juillet à Alger de la semaine d’amitié et de solidarité avec le peuple sahraoui et de l’université d’été. (SPS)020/090/700 021500 JUL 010 SPSHomeCopyright © Sahara Press Service. All Rights Reserved -
L’emprisonnement du fils de l’ex président mauritanien: « une vengeance » contre son père (juristes)
El Aaiun (territoire occupés), 02/07/2010 (SPS) Le fils de l’ex président mauritanien Sidi Ould Haidalla est toujours emprisonné par l’Etat marocain qui veut « se venger » des positions de son père en faveur de la question sahraouie, a-t-on appris de sources judiciaires sahraouies.Dans une lettre récemment adressée au rassemblement des défenseurs sahraouis des droits de l’homme, le prisonnier Sidi Mohamed Haidalla qui se trouve actuellement à la prison marocaine de Salé a indiqué que son emprisonnement, en date du 13 juillet 2007, vise à ternir son image et celle de son père sur le plan international et à l’amener à renoncer à ses positions à l’égard de la question sahraouie.La question du Sahara occidental « nous a coûté nos vies et nous n’y renoncerons pas. Les prisons marocaines ont renforcé notre attachement à celle-ci et à sa légitimité », a-t-il précisé.Il a également indiqué que la vengeance de l’Etat marocain contre son père « est une vérité qui a été affirmée par le délégué général de l’administration pénitentiaire marocaine ».Dans ce sens, le député Elkassem Ould Belali avait souligné que « les autorités marocaines, qui s’ingèrent dans les affaires de la Mauritanie, punissent le fils de l’ex président Ould Haidalla pour se venger des positions de son père à l’égard de la question sahraouie », appelant Rabat à mettre un terme à ces pratiques. (SPS) -
L’emprisonnement du fils de l’ex président mauritanien: "une vengeance" contre son père (juristes)
El Aaiun (territoire occupés), 02/07/2010 (SPS) Le fils de l’ex président mauritanien Sidi Ould Haidalla est toujours emprisonné par l’Etat marocain qui veut « se venger » des positions de son père en faveur de la question sahraouie, a-t-on appris de sources judiciaires sahraouies.Dans une lettre récemment adressée au rassemblement des défenseurs sahraouis des droits de l’homme, le prisonnier Sidi Mohamed Haidalla qui se trouve actuellement à la prison marocaine de Salé a indiqué que son emprisonnement, en date du 13 juillet 2007, vise à ternir son image et celle de son père sur le plan international et à l’amener à renoncer à ses positions à l’égard de la question sahraouie.La question du Sahara occidental « nous a coûté nos vies et nous n’y renoncerons pas. Les prisons marocaines ont renforcé notre attachement à celle-ci et à sa légitimité », a-t-il précisé.Il a également indiqué que la vengeance de l’Etat marocain contre son père « est une vérité qui a été affirmée par le délégué général de l’administration pénitentiaire marocaine ».Dans ce sens, le député Elkassem Ould Belali avait souligné que « les autorités marocaines, qui s’ingèrent dans les affaires de la Mauritanie, punissent le fils de l’ex président Ould Haidalla pour se venger des positions de son père à l’égard de la question sahraouie », appelant Rabat à mettre un terme à ces pratiques. (SPS) -
POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 2 JUILLET 2010
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York
POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 2 JUILLET 2010(La version française du Point de presse quotidien n’est pas undocument officiel des Nations Unies)Ci-dessous les principaux points évoqués par Faraq Haq, Porte-parole associé du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:Conseil de sécuritéLa Présidente du Conseil de sécurité pour le mois de juillet et Représentante permanente du Nigéria, Joy Ogwu, a donné aujourd’hui une conférence de presse sur le programme de travail mensuel du Conseil.Déclaration du Secrétaire général sur le PakistanLe Secrétaire général a fermement condamné l’attentat suicide perpétré à Lahore au Pakistan.Déclaration du Secrétaire général sur le NépalLe Secrétaire général a encouragé toutes les parties au Népal à intensifier leurs efforts pour dégager un consensus gouvernemental sur la mise en œuvre de tous les engagements liés au processus de paix.Déclaration du Secrétaire général sur la SomalieHier, le Secrétaire général a rendu hommage au courage du peuple somalien et a réaffirmé le fait que les Nations Unies continueront à aider ce peuple à surmonter les graves défis auxquels il fait face et à réaliser leur rêve de paix, de stabilité et de prospérité.LibanLe Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban, Michael Williams, a rencontré aujourd’hui le Président du Parlement libanais, Nabih Berri, pour discuter de la résolution 1701 du Conseil de sécurité.Le dernier rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de cette résolution a été publié hier.M. Williams a fait part à M. Berri de sa préoccupation face aux incidents qui ont eu lieu au Sud-Liban, plus tôt dans la semaine. La liberté de mouvement de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a été violée, suscitant une préoccupation parmi les pays contributeurs de troupes. M. Williams a insisté sur le fait que la liberté de mouvement de la FINUL doit être pleinement respectée.MM. Williams et Berri ont convenu de la nécessité de travailler ensemble pour prévenir des problèmes similaires à ceux de la semaine dernière et de l’importance pour les parties impliquées d’essayer d’atténuer les tensions.Sahara occidentalL’Envoyé personnel du Secrétaire général au Sahara occidental, Christopher Ross, s’est rendu dans les capitales du Groupe des Amis du Sahara occidental, au cours de la semaine dernière, pour tenir des consultations sur la meilleure manière de faire faire avancer les négociations sur un accord mutuellement respectable et solliciter l’avis concret du Groupe des Amis ainsi que le renouvellement de leur appui.Il s’est rendu à Londres, à Paris et à Madrid, avant de séjourner à Washington puis à Moscou.M. Ross a indiqué que ses réunions ont été très utiles. Elles reflètent, a-t-il dit, un intérêt renouvelé pour surmonter le statu quo et trouver une solution.Les membres du Groupe des Amis avec qui il s’est entretenu, à ce jour, ont tous exprimé leur disposition à travailler avec lui et les parties pour assurer le succès des futures négociations par le biais d’un engagement substantiel. Il a aussi constaté une unanimité sur la nécessité d’intensifier le travail sur les mesures d’établissement de la confiance, y compris la reprise des visites familiales par voie aérienne, l’inauguration rapide des visites familiales par voie routière et l’examen rapide des autres mesures que le HCR a proposées.KirghizistanLe Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, António Guterres, a achevé sa visite au Kirghizistan en lançant un appel à un appui aux efforts de réconciliation du pays. Le Haut-Commissaire s’est rendu hier dans le sud du pays où il a rencontré des réfugiés rapatriés et les victimes du conflit dans la ville de Jalalabad, avant de revenir dans la capitale, Bichkek.Beaucoup de ceux avec qui il a parlé ont appelé à une meilleure sécurité, notant qu’ils ne se sentent pas en sécurité et qu’ils ont peur de laisser leurs enfants dehors.Lors de sa conférence de presse, le Haut-Commissaire a jugé important que le calme revienne pour que les efforts de réconciliation s’enracinent. Il a promis l’appui du HCR à l’acheminement d’une aide humanitaire efficace et distribuée sans discrimination.Le Haut-Commissaire s’est une nouvelle fois entretenu hier avec la Présidente, Rosa Otunbayeva et s’est dit encouragé par son fort engagement en faveur de la réconciliation.HCR/SomalieLe HCR a indiqué que malgré la détérioration continue en Somalie, les dernières données montrent que le flux de réfugiés dans la plupart des pays voisins a baissé considérablement par rapport aux chiffres collectés l’année dernière à la même période.Toutefois, le HCR indique que cette nouvelle situation ne s’explique pas par un environnement plus sûr et plus stable. Bien au contraire, la situation sur le terrain s’est aggravée et chaque jour, les violences et les abus des droits de l’homme continuent à déplacer des milliers de civils.Le HCR estime que plus de 200 000 Somaliens ont été forcés à quitter leur maison cette année seulement, la plupart devenant des personnes déplacées.Après l’Afghanistan et l’Iraq, la Somalie génère le plus grand nombre de réfugiés dans le monde; près de 600 000 Somaliens vivant dans la région.PAM/NigerLe Programme alimentaire mondial (PAM) a renforcé ses opérations au Niger après une étude gouvernementale choquante qui montre des taux de malnutrition à un niveau d’urgence, chez les tout petits.Dans un pays durement frappé par la sécheresse, le PAM a doublé la taille de ses opérations, en renforçant des interventions déjà importantes, pour protéger encore mieux ces enfants. De 2,3 millions de personnes, le Programme devrait toucher 4,7 millions.Semaine à venirDimanche 4 juilletParticipation du Secrétaire général à la Réunion de la Conférence des chefs de gouvernement de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) qui commence à Montego Bay en Jamaïque. Le Secrétaire général devrait aussi avoir des réunions bilatérales avec les chefs de gouvernement et d’organisations régionales.Lundi 5 juilletJour férié à l’occasion de la fête de l’indépendance américaine.Mardi 6 juilletVisite de la Reine Elisabeth II du Royaume-Uni et d’Irlande du Nord au Siège de l’ONU et discours à l’Assemblée générale.Participation du Secrétaire général à la projection de « No Woman, No Cry » et à une table ronde organisées au Museum of Modern Art à New York, en présence de Christy Turlington et d’autres. Le film raconte l’histoire des grossesses à risques dans quatre régions du monde et fait partie de la campagne mondiale pour sauver la vie de milliers de femmes et d’enfants.Mercredi 7 juilletDébat public du Conseil de sécurité sur la protection des civils dans les conflits armés et exposé du Secrétaire général adjoint et Coordonnateur des secours d’urgence, John Holmes.À 13 heures, à l’Auditorium de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld, conférence de presse du Représentant permanent de la Norvège, Morten Wetland; du Directeur exécutif de l’Organisation internationale du Travail (OIT), Assane Diop et du Président de la Banque centrale d’El Salvador, Carlos Acevedo, sur le Pacte mondial sur l’emploi, créé en réponse aux crises économique et financière pour contribuer à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). La conférence de presse sera suivie d’une table ronde à la session de fond du Conseil économique et social (ECOSOC).Jeudi 8 juilletÀ 12 heures 30, à l’Auditorium, conférence de presse du Président du premier Comité préparatoire de la Conférence des Nations Unies sur le traité relatif au commerce des armes. Le Représentant permanent de l’Argentine, Roberto Garcia, parlera à la presse de cet évènement qui se tiendra du 12 au 23 juillet à New York.Les quatre sessions du Comité, comprises entre 2010 et 2011, doivent aboutir à des recommandations sur les éléments nécessaires pour assurer l’efficacité et l’équilibre d’un instrument juridiquement contraignant portant sur les normes internationales les plus élevées possibles pour le transfert des armes conventionnelles. -
NÉGOCIATIONS MAROC-POLISARIO-Chistopher Ross prépare un 3e round
L’information a filtré au cours d’un tête-à- tête, entre le représentant personnel de Ban Ki-moon pour le Sahara occidental et le ministre espagnol des Affaires étrangères.Selon un communiqué du ministère espagnol des Affaires étrangères, les discussions auraient porté essentiellement sur «les questions se rapportant à la question du Sahara». En particulier «la préparation d’une troisième réunion informelle», assure-t-on du côté de la capitale ibérique. L’envoyé spécial du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies pour le Sahara occidental a rencontré le chef de la diplomatie espagnole, jeudi à Madrid.
Que se sont dits les deux hommes au cours de cette entrevue? Il est pratiquement certain que Christopher Ross avait à coeur de relancer les pourparlers, entre le Maroc et le Front Polisario, qui ont pris du plomb dans l’aile, notamment après que le SG de l’ONU ait omis de prendre en compte une des principales revendications des responsables sahraouis: en l’occurrence, doter la Minurso, la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental, d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme.
L’Espagne, dont la responsabilité historique dans le conflit du Sahara occidental n’est plus à démontrer, représentait tout à fait naturellement une étape nécessaire pour tenter de renouer le fil du dialogue entre Marocains et Sahraouis. Et c’est donc sans grande surprise que Miguel Angel Moratinos a renouvelé «l’appui total de son pays» à cette nouvelle tentative de Christopher Ross pour essayer de trouver «une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable» entre les deux parties en conflit dans le cadre des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité, a précisé le communiqué du chef de la diplomatie espagnole.
La mission est titanesque, mais pas impossible. Le terrain fort miné doit être avant tout déblayé. L’objectif est triple: «La préparation d’une troisième réunion informelle», «les mesures visant à consolider la confiance entre les parties» et «les perspectives qui s’ouvrent après l’adoption par le Conseil de sécurité, le 30 avril dernier, de la résolution 1920 relative à la reconduction», indiquent les informations en provenance de Madrid. Démarche concertée ou simple coïncidence?
Le président du Parlement centraméricain (Parlacen), a appelé, mercredi depuis la capitale du Nicaragua, Managua, le Front Polisario et le Maroc à reprendre le chemin des négociations.
Jacinto Espinoza Suarez a exhorté les deux parties en conflit «à faire des efforts pour la reprise des négociations pour parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui respecte l’autodétermination du peuple sahraoui», a confié une source proche de l’ambassade de la Rasd à Managua, à l’agence de presse officielle sahraouie SPS. Il faut signaler que le soutien du gouvernement espagnol à une reprise du dialogue entre le Maroc et le Polisario intervient dans une conjoncture paradoxale.
Selon le quotidien espagnol El Pais qui cite un rapport présenté au mois de juin 2009 au Congrès par la secrétaire d’État au Commerce, Silvia Iranzo, les ventes d’armes à destinations du Maroc en 2008 ont connu une croissance de plus de 10% par rapport à 2007. Elles ont atteint la coquette somme de 113,90 millions d’euros en 2008 contre seulement 11,13 millions d’euros en 2007.
Plusieurs organisations sahraouies et espagnoles des droits de l’homme ont introduit, mercredi, un recours devant le tribunal national espagnol au sujet de la réponse du secrétariat d’Etat espagnol au Commerce, datée du 29 avril dernier, concernant la vente de matériel militaire espagnol au Maroc. La requête repose sur une loi qui existe depuis le mois de décembre 2007.
Cette dernière stipule qu’elle doit s’aligner sur la ligne de conduite que s’est fixée l’Union européenne: l’interdiction de la vente d’armes à des pays en conflit qui, de surcroît, violent les droits de l’homme.
A ce titre le Maroc est concerné à plus d’un titre. «Depuis 1975, il occupe de manière violente le Sahara occidental, séparé avec un mur militarisé plus long que celui de Berlin, ne respecte aucune convention internationale et détient plus de 50 prisonniers de conscience dans des prisons militaires. Le Maroc est donc l’exemple le plus clair de pays qui ne doit bénéficier d’aucune licence ni autorisation de vente d’armes de la part de l’Espagne», avait fait remarquer, déjà au mois d’avril 2010 lors d’un point de presse, l’avocate espagnole, Inès Miranda.Mohamed TOUATI