Mois : juillet 2010

  • Réouverture des frontières : Le Maroc n’en démord pas

    Par Amine Salama
    Le gouvernement algérien a de tout temps conditionné cette question au préalable de la mise à plat de l’ensemble des dossiers sensibles encore en suspens et qui entravent l’amélioration des relations bilatérales.
    Le roi du Maroc persiste et signe. Il vient, en effet, de réitérer une attitude déjà connue concernant la question de la réouverture des frontières entre son pays et l’Algérie. Le roi du Maroc a ainsi indiqué que la position de l’Algérie «est regrettable». Dans un discours à la nation, prononcé ce jeudi à l’occasion du dixième anniversaire de son accession au trône après le décès de son père, Hassan II, le monarque marocain a encore une fois mis en exergue le refus de l’Algérie de rouvrir les frontières entre les deux pays fermées, pour rappel, depuis 1994. Il a déploré cette attitude «injustifiée et contraire aux droits fondamentaux des deux peuples voisins et frères, notamment celui d’exercer leur liberté individuelle et collective en matière de circulation et d’échanges humains». Décidemment pour le roi du Maroc cette demande est devenue récurrente. Dans tous les discours, notamment depuis trois années maintenant, Mohamed VI ne peut faire abstraction de cette question et remet à chaque fois au goût du jour le dossier des frontières. Il est aussi très souvent relayé par des responsables gouvernementaux marocains ainsi que par les médias de ce pays. Des campagnes sont même organisées en direction des pays occidentaux notamment tendant à faire accroire que l’Algérie refuse de favoriser la normalisation de ses relations avec le Maroc et, par ricochet, la construction de l’Union du Maghreb arabe (UMA).
    En vérité ces appels de pied et ce forcing traduisent le désarroi des responsables marocains face à la dégradation de la situation socio-économique des populations des régions limitrophes de la frontière algérienne, durement frappées par le chômage. Car le gouvernement marocain regrette le temps béni où la manne financière apportée par les touristes algériens qui affluaient par centaines de milliers faisait vivre toute cette région et bien au-delà . Face à ces incessantes demandes l’Algérie a toujours répondu par la négative. Le gouvernement a toujours conditionné cette question au préalable de la mise à plat de l’ensemble des dossiers sensibles encore en suspens qui entravent l’amélioration des relations bilatérales.
    Ces propos du roi du Maroc interviennent moins de 24 H après le message que lui a adressé le président de la reoublique, à l’occasion justement du dixième anniversaire de son accession au trône. Dans cette missive, Abdelaziz Bouteflika réitère son « attachement ferme » et sa «volonté permanente d’œuvrer au raffermissement des liens de fraternité, de bon voisinage et de coopération qui lient nos deux pays afin de les hisser à un plus haut niveau au mieux des intérêts de nos deux peuples frères».
    Après les griefs, Mohamed VI, qui n’hésite pas à souffler le chaud et le froid en même temps, a quelque peu changé de ton lorsqu’il s’est engagé à «normaliser les relations avec l’Algérie».
    De plus, il a réitéré « l’engagement inébranlable» de son pays «à construire une union maghrébine prospère et crédible». Cependant, s’agissant de la question du Sahara Occidental, le roi du Maroc a renouvelé l’attachement de son pays à l’option d’autonomie de ce territoire occupé depuis 1975 alors que toutes les résolutions internationales parlent du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui . Il faut dire que cette question de décolonisation est considérée comme le principal obstacle à la relance non seulement de l’organisation de l’UMA (Union du Maghreb arabe) mais aussi à l’amélioration des relations bilatérales entre Alger et Rabat. 
    Le Midi Libre, 1/8/2009
  • La «main lourde» de Mohamed VI

    Par : YOUNES DJAMA
    Dans son ouvrage où il traite du «malentendu» par rapport à l’image de modernité qui est uniquement projetée à l’international par le jeune monarque, l’écrivain relate, entre autres, que «l’héritage de son défunt père demeure entier sur le plan sécuritaire».
    «La justice marocaine a eu la main lourde contre la presse indépendante et la liberté d’expression. Elle ne fonctionne pas de façon exemplaire par rapport aux affaires sensibles, à l’exemple du Sahara, de l’appareil sécuritaire et de sa responsabilité actuelle et ancienne et nous avons aussi le caractère sacré de certaines institutions qui ne peuvent pas être débattues», ce constat est du journaliste marocain Ali Amar auteur d’un ouvrage Mohamed VI : le grand malentendu, édité le 29 avril dernier.
    Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III, le co-fondateur du Journal hebdomadaire, regrette que la presse internationale «n’ait pas suffisamment ouvert» certains sujets qui concernent la liberté de la presse ou les droits de l’homme au Maroc. «On n’est pas encore arrivé à une situation où on pourrait avoir une ouverture démocratique», a-t-il confessé faisant également remarquer que «la nouvelle monarchie n’a pas marqué une véritable rupture avec Hassan II». Dans son ouvrage où il traite du «malentendu» par rapport à l’image de modernité qui est uniquement projetée à l’international par le jeune monarque, l’écrivain relate, entre autres, que «l’héritage de son défunt père demeure entier sur le plan sécuritaire». Pour lui, le processus de réconciliation n’a tout simplement pas été mené à terme. Pis, ajoute-t-il, le Parlement «est relégué à un rôle de représentation», et le pouvoir est plus que jamais concentré «entre les mains du monarque et son entourage». «Dans mon livre, je parle d’une hyper-monarchie qui tient les commandes politique et économique», a-t-il relevé, avant de faire remarquer qu’il y a besoin « d’un véritable débat» au Maroc qui implique à la fois les partis politiques et le Parlement.
    «Là où Hassan II avait une opposition très dure, parfois révolutionnaire, Mohamed VI a une classe politique complètement cooptée et des élites domestiquées», assène-t-il, relevant que la seule élite qui compte aujourd’hui « est technocratique», c’est-à-dire une élite formée dans des universités américaines et françaises, «souvent compétente mais apolitique». Cela au moment où Mohamed VI qui fêtait, le 29 juillet dernier, ses dix ans de règne dressait un «auto-bilan très positif», quasiment «irréprochable» serait-on tenté de dire même.
    Dans son discours, comme il est désormais de coutume depuis dix ans, le roi Mohamed VI s’en est pris à l’Algérie dont il a critiqué «l’obstination » à vouloir toujours maintenir la fermeture «unilatérale» des frontières terrestres depuis 1994.
    Cependant, ce que ne dit pas Mohamed VI est que ce fut son défunt père qui avait, à tort, accusé l’Algérie de profiter de l’ouverture de ces frontières terrestres.
    Dans ce contexte, les observateurs estiment que le roi aurait mieux fait, lui qui prône une politique de «rupture» d’avec son défunt père, de reconnaître qu’une grave erreur a été commise, au lieu de s’en prendre systématiquement à l’Algérie. Pour le bien du Maroc…
    Le Midi Libre, 2/8/2009
  • Réouverture des frontières : Le Maroc n’en démord pas

    Par Amine Salama
    Le gouvernement algérien a de tout temps conditionné cette question au préalable de la mise à plat de l’ensemble des dossiers sensibles encore en suspens et qui entravent l’amélioration des relations bilatérales.
    Le roi du Maroc persiste et signe. Il vient, en effet, de réitérer une attitude déjà connue concernant la question de la réouverture des frontières entre son pays et l’Algérie. Le roi du Maroc a ainsi indiqué que la position de l’Algérie «est regrettable». Dans un discours à la nation, prononcé ce jeudi à l’occasion du dixième anniversaire de son accession au trône après le décès de son père, Hassan II, le monarque marocain a encore une fois mis en exergue le refus de l’Algérie de rouvrir les frontières entre les deux pays fermées, pour rappel, depuis 1994. Il a déploré cette attitude «injustifiée et contraire aux droits fondamentaux des deux peuples voisins et frères, notamment celui d’exercer leur liberté individuelle et collective en matière de circulation et d’échanges humains». Décidemment pour le roi du Maroc cette demande est devenue récurrente. Dans tous les discours, notamment depuis trois années maintenant, Mohamed VI ne peut faire abstraction de cette question et remet à chaque fois au goût du jour le dossier des frontières. Il est aussi très souvent relayé par des responsables gouvernementaux marocains ainsi que par les médias de ce pays. Des campagnes sont même organisées en direction des pays occidentaux notamment tendant à faire accroire que l’Algérie refuse de favoriser la normalisation de ses relations avec le Maroc et, par ricochet, la construction de l’Union du Maghreb arabe (UMA).
    En vérité ces appels de pied et ce forcing traduisent le désarroi des responsables marocains face à la dégradation de la situation socio-économique des populations des régions limitrophes de la frontière algérienne, durement frappées par le chômage. Car le gouvernement marocain regrette le temps béni où la manne financière apportée par les touristes algériens qui affluaient par centaines de milliers faisait vivre toute cette région et bien au-delà . Face à ces incessantes demandes l’Algérie a toujours répondu par la négative. Le gouvernement a toujours conditionné cette question au préalable de la mise à plat de l’ensemble des dossiers sensibles encore en suspens qui entravent l’amélioration des relations bilatérales.
    Ces propos du roi du Maroc interviennent moins de 24 H après le message que lui a adressé le président de la reoublique, à l’occasion justement du dixième anniversaire de son accession au trône. Dans cette missive, Abdelaziz Bouteflika réitère son « attachement ferme » et sa «volonté permanente d’œuvrer au raffermissement des liens de fraternité, de bon voisinage et de coopération qui lient nos deux pays afin de les hisser à un plus haut niveau au mieux des intérêts de nos deux peuples frères».
    Après les griefs, Mohamed VI, qui n’hésite pas à souffler le chaud et le froid en même temps, a quelque peu changé de ton lorsqu’il s’est engagé à «normaliser les relations avec l’Algérie».
    De plus, il a réitéré « l’engagement inébranlable» de son pays «à construire une union maghrébine prospère et crédible». Cependant, s’agissant de la question du Sahara Occidental, le roi du Maroc a renouvelé l’attachement de son pays à l’option d’autonomie de ce territoire occupé depuis 1975 alors que toutes les résolutions internationales parlent du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui . Il faut dire que cette question de décolonisation est considérée comme le principal obstacle à la relance non seulement de l’organisation de l’UMA (Union du Maghreb arabe) mais aussi à l’amélioration des relations bilatérales entre Alger et Rabat. 
    Le Midi Libre, 1/8/2009
  • Maroc : Une monarchie fondée sur la trahison

    Le roi Mohamed VI fête aujourd’hui le 11ème anniversaire de son intronisation. Depuis, cet « heureux » évènement, peu de choses ont changé au Maroc. Son discours à cette occasion brille par la pauvreté de ses accomplissements. Sa persistance à suivre la voie de son père, le roi le plus sanguinaire de toute l’histoire du Maroc, Hassan II, a torpillé les efforts de la communauté internationale de faire du pays alaouite un exemple de démocratie, de liberté et de fraternité.
    Son bilan est tellement pauvre qu’il est contraint de récupérer les gloires et les acquis des autres pour s’afficher en héros.
    Les courtisans du roi revendiquent la lutte du martyr Abdelkrim Khattabi et de la bataille d’Anoual dans laquelle 16000 soldats espagnols périront en plus des 20.000 blessés et des armes et canons saisis ! C’est ainsi, qu’Abdelkrim proclamera la République du Rif qui sera le premier « état région » au monde délivré du joug colonial. Une première dans l’histoire anti-coloniale qui aura comme conséquence l’alliance entre l’Espagne, la France mais aussi certains éléments marocains. La suite sera terrible pour les Rifains.
    Exilé sur l’île de la Réunion pendant deux décennies, El Khattabi s’évadera lors d’un transfert pour terminer sa vie en Egypte, où il mourra en 1963.Cependant, on apprend que même lors de ces années de « captivité », Abdelkrim continuera à être une figure incontournable de l’anti-colonialisme et par exemple enverra un courrier … notamment au Général de Gaule, exilé en Grande-Bretagne pour lui expliquer qu’il aurait tout à gagner à le soutenir pour un retour au Rif affin de mettre à mal les armées coloniales (pro-nazi) de Vichy et de Franco… Dès l’indépendance du Maroc, des ténors de la politique marocaine inviteront le résistant à rejoindre son pays…Ce dernier ulcéré par l’attitude du gouvernement marocain qui en 1958 (le prince héritier, futur roi Hassan II) matera dans le sang une révolte rifaine qui fera des milliers de morts ainsi que …des viols sur des milliers de femmes.
    Le résistant ne pardonnera jamais ce crime qui lui fera dire que sur le fond « rien n’a changé ». La dimension politique de l’homme est également impressionnante. Avant de proclamer la République du Rif, il recevra l’aval des intellectuels de l’Université d’Al Quaraouine déçus par l’attitude du Roi de l’époque qui décidera d’être « le roi des français». Abdelkrim n’a jamais proclamé une République du Rif pour s’écarter définitivement du Royaume marocain, mais il estimait que le Maroc était passé sous le joug colonial, que le Roi s’était « perdu » et qu’en attendant « la libération », la République du Rif avait toute sa légitimité.
    La monarchie alaouite trahira encore une fois la lutte contre le colonialisme en 1958 lors de son alliance avec la France et l’Espagne pour anéantir la résistance de l’Armée de Libération dans la dénommée « Opération Ecouvillon ».
    Cette alliance contre les choix du peuple marocain suivra jusqu’à nos jours. Pour maintenir la dictature et imposer le choix des superpuissances mondiales, le roi Hassan II créera, dès son intronisation, un « ennemi étranger », l’Algérie, avec l’agression de 1963. L’Algérie voisine restera à jamais le bouc émissaire de la monarchie alaouite pour revendiquer un « consensus » bâti sur la haine de l’autre.
    A l’époque de la Guerre Froide, quand l’Algérie s’est lancée dans la voie socialiste au lendemain de l’indépendance, pour des raisons stratégiques les Américains ont choisi de soutenir le Maroc contre l’expansion socialiste.
    La fidélité du Maroc à l’allié yankee ne s’est depuis lors jamais démenti, ainsi qu’a l’égard de l’Etat d’Israël.
    Pour alimenter et renforcer cette haine, Hassan II, lors de l’attentat de Marrackeh en 1994 cria que ce sont les services secrets algériens qui se trouvent derrière cet attentat. Les faits ultérieurs ont démontré que c’était faux, mais cela a coûté cher au Maroc. Depuis, les frontières sont fermées. De la sorte, le gouvernement marocain apprendra à gérer ses impulsions paranoïaques envers l’Algérie et les Algériens.
    La monarchie alaouite a essayé aussi de se construire une gloire sur le dos des sahraouis. De doper l’économie et la puissance du Maroc avec le génocide du peuple sahraoui. Rappelons les bombes de phosphores, de napalm et les bombes à fragmentation interdites par la communauté internationale. Résultat : Le « puissant Maroc » qui a toujours aspiré à devenir la principale puissance régionale a été vaincue par un petit peuple de bergers. Le valeureux peuple sahraoui s’est avéré encore plus courageux que les disciples d’Abdelkrim. 36 ans après l’invasion du territoire par les hordes sauvages de l’armée marocaine, aucun pays ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. Le régime envahisseur est de plus en plus obligé à rendre des comptes sur ses méfaits dans les territoires sahraouis occupés. Son unique allié reste la France qui détient la carte du Sahara pour amener les autorités algériennes à réviser leurs positions sur certains contentieux bilatéraux.
    Les multiples échecs sur tous les niveaux n’ont laissé au roi que le chemin tracé par son père. Même étant président du Comité Al Qods, il ne cesse d’afficher le laxisme marocain à l’égard d’Israël et des juifs à contre-courant des autres Etats arabes. En absence d’autres cartes, la carte sioniste est toujours d’actualité. Le roi Mohamed VI a mérité le surnom du « roi collabo des sionistes ». Tout cela, rien que pour recevoir le Sahara en cadeau. Mais, il ne l’aura pas, parce que le peuple sahraoui est là pour l’empêcher, comme il l’a fait dans le passé.
    Dans son discours d’aujourd’hui, le roi Mohamed VI a fustigé de nouveau l’Algérie. C’est la preuve qu’il cherche encore besoin d’un motif de consensus. Peut-être que cela marchera avec la distribution d’un peu de harira maintenant que le Ramadhan approche.

  • Maroc : Une monarchie fondée sur la trahison

    Le roi Mohamed VI fête aujourd’hui le 11ème anniversaire de son intronisation. Depuis, cet « heureux » évènement, peu de choses ont changé au Maroc. Son discours à cette occasion brille par la pauvreté de ses accomplissements. Sa persistance à suivre la voie de son père, le roi le plus sanguinaire de toute l’histoire du Maroc, Hassan II, a torpillé les efforts de la communauté internationale de faire du pays alaouite un exemple de démocratie, de liberté et de fraternité.
    Son bilan est tellement pauvre qu’il est contraint de récupérer les gloires et les acquis des autres pour s’afficher en héros.
    Les courtisans du roi revendiquent la lutte du martyr Abdelkrim Khattabi et de la bataille d’Anoual dans laquelle 16000 soldats espagnols périront en plus des 20.000 blessés et des armes et canons saisis ! C’est ainsi, qu’Abdelkrim proclamera la République du Rif qui sera le premier « état région » au monde délivré du joug colonial. Une première dans l’histoire anti-coloniale qui aura comme conséquence l’alliance entre l’Espagne, la France mais aussi certains éléments marocains. La suite sera terrible pour les Rifains.
    Exilé sur l’île de la Réunion pendant deux décennies, El Khattabi s’évadera lors d’un transfert pour terminer sa vie en Egypte, où il mourra en 1963.Cependant, on apprend que même lors de ces années de « captivité », Abdelkrim continuera à être une figure incontournable de l’anti-colonialisme et par exemple enverra un courrier … notamment au Général de Gaule, exilé en Grande-Bretagne pour lui expliquer qu’il aurait tout à gagner à le soutenir pour un retour au Rif affin de mettre à mal les armées coloniales (pro-nazi) de Vichy et de Franco… Dès l’indépendance du Maroc, des ténors de la politique marocaine inviteront le résistant à rejoindre son pays…Ce dernier ulcéré par l’attitude du gouvernement marocain qui en 1958 (le prince héritier, futur roi Hassan II) matera dans le sang une révolte rifaine qui fera des milliers de morts ainsi que …des viols sur des milliers de femmes.
    Le résistant ne pardonnera jamais ce crime qui lui fera dire que sur le fond « rien n’a changé ». La dimension politique de l’homme est également impressionnante. Avant de proclamer la République du Rif, il recevra l’aval des intellectuels de l’Université d’Al Quaraouine déçus par l’attitude du Roi de l’époque qui décidera d’être « le roi des français». Abdelkrim n’a jamais proclamé une République du Rif pour s’écarter définitivement du Royaume marocain, mais il estimait que le Maroc était passé sous le joug colonial, que le Roi s’était « perdu » et qu’en attendant « la libération », la République du Rif avait toute sa légitimité.
    La monarchie alaouite trahira encore une fois la lutte contre le colonialisme en 1958 lors de son alliance avec la France et l’Espagne pour anéantir la résistance de l’Armée de Libération dans la dénommée « Opération Ecouvillon ».
    Cette alliance contre les choix du peuple marocain suivra jusqu’à nos jours. Pour maintenir la dictature et imposer le choix des superpuissances mondiales, le roi Hassan II créera, dès son intronisation, un « ennemi étranger », l’Algérie, avec l’agression de 1963. L’Algérie voisine restera à jamais le bouc émissaire de la monarchie alaouite pour revendiquer un « consensus » bâti sur la haine de l’autre.
    A l’époque de la Guerre Froide, quand l’Algérie s’est lancée dans la voie socialiste au lendemain de l’indépendance, pour des raisons stratégiques les Américains ont choisi de soutenir le Maroc contre l’expansion socialiste.
    La fidélité du Maroc à l’allié yankee ne s’est depuis lors jamais démenti, ainsi qu’a l’égard de l’Etat d’Israël.
    Pour alimenter et renforcer cette haine, Hassan II, lors de l’attentat de Marrackeh en 1994 cria que ce sont les services secrets algériens qui se trouvent derrière cet attentat. Les faits ultérieurs ont démontré que c’était faux, mais cela a coûté cher au Maroc. Depuis, les frontières sont fermées. De la sorte, le gouvernement marocain apprendra à gérer ses impulsions paranoïaques envers l’Algérie et les Algériens.
    La monarchie alaouite a essayé aussi de se construire une gloire sur le dos des sahraouis. De doper l’économie et la puissance du Maroc avec le génocide du peuple sahraoui. Rappelons les bombes de phosphores, de napalm et les bombes à fragmentation interdites par la communauté internationale. Résultat : Le « puissant Maroc » qui a toujours aspiré à devenir la principale puissance régionale a été vaincue par un petit peuple de bergers. Le valeureux peuple sahraoui s’est avéré encore plus courageux que les disciples d’Abdelkrim. 36 ans après l’invasion du territoire par les hordes sauvages de l’armée marocaine, aucun pays ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. Le régime envahisseur est de plus en plus obligé à rendre des comptes sur ses méfaits dans les territoires sahraouis occupés. Son unique allié reste la France qui détient la carte du Sahara pour amener les autorités algériennes à réviser leurs positions sur certains contentieux bilatéraux.
    Les multiples échecs sur tous les niveaux n’ont laissé au roi que le chemin tracé par son père. Même étant président du Comité Al Qods, il ne cesse d’afficher le laxisme marocain à l’égard d’Israël et des juifs à contre-courant des autres Etats arabes. En absence d’autres cartes, la carte sioniste est toujours d’actualité. Le roi Mohamed VI a mérité le surnom du « roi collabo des sionistes ». Tout cela, rien que pour recevoir le Sahara en cadeau. Mais, il ne l’aura pas, parce que le peuple sahraoui est là pour l’empêcher, comme il l’a fait dans le passé.
    Dans son discours d’aujourd’hui, le roi Mohamed VI a fustigé de nouveau l’Algérie. C’est la preuve qu’il cherche encore besoin d’un motif de consensus. Peut-être que cela marchera avec la distribution d’un peu de harira maintenant que le Ramadhan approche.

  • La France prise au piège sahélien

    Officiellement lâchée par les Américains dans sa hasardeuse entreprise : La France prise au piège sahélien
    Par Mohamed Abdoun
    Paris, désormais, ne sait plus quelle partition jouer, ni sur quelle musique danser. Le président Nicolas Sarkozy, depuis que Washington l’a officiellement désavoué et lâché dans sa hasardeuse entreprise qui visait à  » envahir  » le Sahel, fait beaucoup moins le fier. La  » vengeance  » qu’il avait promise à la suite du décès tragique de l’otage français Michel Germaneau a été facile à dire, mais sera autrement plus difficile à faire.
    La presse hexagonale, qui suit de très près la pathétique tournée du chef de la diplomatie française dans trois pays du Sahel, à savoir la Mauritanie, le Mali et le Niger, s’était déjà demandé si ce n’est pas l’intervention musclée et ratée des troupes françaises qui avait scellé le sort de cet otage. C’est désormais chose acquise. Germaneau a bel et bien été sauvagement décapité samedi passé, c’est-à-dire deux jours après le raid manqué des troupes spéciales françaises. Le GSPC, dans une déclaration sonore (authentifié) de son émir national, Abdelmalek Droudkal et diffusé sur les ondes de la chaîne qatarie Al Jazeera, avait souligné avoir éliminé l’otage à cause de ce raid manqué, durant lequel sont morts six contrebandiers travaillant plus ou moins en sous-main pour le compte des groupes terroristes qui écument ces régions. Ce raid, mené avec un rare amateurisme, semble avoir poursuivi deux buts principaux, dont aucun ne consistait à libérer l’otage. Bien au contraire, le plan, pour ne pas dire le complot, devait comporter l’élimination par le GSPC de son otage français. Le président Sarkozy cherchait en effet à faire oublier le scandale L’Oréal qui risque de le toucher directement une fois que son ministre du Travail et ancien directeur de campagne lors des présidentielles de 2007 aura été auditionné par la police. Il souhaitait également prouver à tous la main mise de Paris sur sa « France-Afrique ».
    Germaneau est mort deux jours après le  » raid spectacle  » de Sarko
    Le prélude à cette  » folie  » diplomatique avait été donné lors du défilé du 14 juillet où pas moins de 13 pays des anciennes colonies françaises avaient fait défiler des troupes sur les Champs Elysées.
    L’attaque, a-t-on pu apprendre par la suite a été menée à l’aide de véhicules tous terrains.
    Les troupes ont fait à pied les 10 derniers kilomètres vers le campement des contrebandiers. Mais aussi bien préparée qu’eut été l’opération, elle n’en a pas moins permis à quatre criminels de s’échapper, alors que l’otage était demeuré introuvable.
    La problématique du renseignement se pose avec acuité dès qu’il s’agit de traiter des affaires aussi délicates. La France le sait mieux que personne qui avait déjà eu à recourir à la méthode douce quand elle souhaitait sauver coûte que coûte son précieux otage détenu par le même groupe. Pierre Camatte, espion de son état, avait ainsi été libéré parce que la France avait donné suite à l’ensemble des  » doléances  » des terroristes.
    La France, qui a agi de bout en bout en cavalier seul, espérait naïvement que les Américains et, avec eux, tout l’OTAN, allaient sauter à pieds joints dans la brèche ainsi ouverte pour poser le pied (militairement parlant) dans cette partie du monde, si riche et si pauvre à la fois.
    Les Américains, particulièrement échaudés par leurs deux malheureuses expériences irakienne et afghane, se sont empressés de laisser la France se débrouiller seule, poussant l’  » élégance  » jusqu’à s’aligner intégralement sur les positions algériennes en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme transfrontalier.
    Voilà bien des éléments à même de refroidir les plus fortes ardeurs, même par cette période de grandes chaleurs, et en plein milieu des no man’s land sahélo-sahariens. De fait, c’est ce qui semble en passe de se passer.
    La vie des otage espagnols suspendue à un fil !
    Se rendant brusquement compte qu’elle n’a ni les moyens ni la volonté d’ouvrir un front direct avec ces insaisissables terroristes que seuls connaissent et peuvent traquer les gens du terrain, Paris, par la voie de son premier ministre François Fillon qui s’exprimait sur les ondes de RTL, mais aussi de son chef de la diplomatique, qui se trouvait hier à Bamako et s’improvisait  » porte-parole  » du président Amadou Toumani Touré, opère un repli stratégique en se contentant juste d’assurer les pays visités de son soutien et de son éventuelle aide sur les plans militaire et logistique.
    Le Sahel, pendant ce temps, devra compter sur lui-même, de préférence en revenant aux thèses et méthodes depuis toujours soutenues par l’Algérie.
    L’urgence est là, aussi bien parce que la vie des deux otages espagnols ne tient plus qu’à un fil, que parce que le GSPC, à cause des faux pas français, mais aussi de la misère qui sévit dans ces régions, y acquiert un poids de plus en plus important. Les experts soulignent que ses effectifs auraient quasiment doublé en l’espace d’une année seulement, passant de 200 à environ 400 criminels. Le plus gros des nouvelles recrues, croit-on savoir encore, viendrait des tribus touaregs. Ces derniers, oubliés par le régime de Bamako, qui refuse toujours de mettre en application le fameux accord d’Alger.
    Des sources nous donnent ainsi le chiffre de quelque 100 touareg déjà intégrés dans les rangs du GSPC.
    A cause de leur parfaite connaissance du terrain, ces éléments risquent de doter le groupe terroriste d’une force de frappe nouvelle.
    Ainsi, quand la France aura fini de  » jouer  » et de faire diversion, il ne sera que temps de reprendre la lutte antiterroriste là où elle avait été malencontreusement interrompue… 
  • La France prise au piège sahélien

    Officiellement lâchée par les Américains dans sa hasardeuse entreprise : La France prise au piège sahélien
    Par Mohamed Abdoun
    Paris, désormais, ne sait plus quelle partition jouer, ni sur quelle musique danser. Le président Nicolas Sarkozy, depuis que Washington l’a officiellement désavoué et lâché dans sa hasardeuse entreprise qui visait à  » envahir  » le Sahel, fait beaucoup moins le fier. La  » vengeance  » qu’il avait promise à la suite du décès tragique de l’otage français Michel Germaneau a été facile à dire, mais sera autrement plus difficile à faire.
    La presse hexagonale, qui suit de très près la pathétique tournée du chef de la diplomatie française dans trois pays du Sahel, à savoir la Mauritanie, le Mali et le Niger, s’était déjà demandé si ce n’est pas l’intervention musclée et ratée des troupes françaises qui avait scellé le sort de cet otage. C’est désormais chose acquise. Germaneau a bel et bien été sauvagement décapité samedi passé, c’est-à-dire deux jours après le raid manqué des troupes spéciales françaises. Le GSPC, dans une déclaration sonore (authentifié) de son émir national, Abdelmalek Droudkal et diffusé sur les ondes de la chaîne qatarie Al Jazeera, avait souligné avoir éliminé l’otage à cause de ce raid manqué, durant lequel sont morts six contrebandiers travaillant plus ou moins en sous-main pour le compte des groupes terroristes qui écument ces régions. Ce raid, mené avec un rare amateurisme, semble avoir poursuivi deux buts principaux, dont aucun ne consistait à libérer l’otage. Bien au contraire, le plan, pour ne pas dire le complot, devait comporter l’élimination par le GSPC de son otage français. Le président Sarkozy cherchait en effet à faire oublier le scandale L’Oréal qui risque de le toucher directement une fois que son ministre du Travail et ancien directeur de campagne lors des présidentielles de 2007 aura été auditionné par la police. Il souhaitait également prouver à tous la main mise de Paris sur sa « France-Afrique ».
    Germaneau est mort deux jours après le  » raid spectacle  » de Sarko
    Le prélude à cette  » folie  » diplomatique avait été donné lors du défilé du 14 juillet où pas moins de 13 pays des anciennes colonies françaises avaient fait défiler des troupes sur les Champs Elysées.
    L’attaque, a-t-on pu apprendre par la suite a été menée à l’aide de véhicules tous terrains.
    Les troupes ont fait à pied les 10 derniers kilomètres vers le campement des contrebandiers. Mais aussi bien préparée qu’eut été l’opération, elle n’en a pas moins permis à quatre criminels de s’échapper, alors que l’otage était demeuré introuvable.
    La problématique du renseignement se pose avec acuité dès qu’il s’agit de traiter des affaires aussi délicates. La France le sait mieux que personne qui avait déjà eu à recourir à la méthode douce quand elle souhaitait sauver coûte que coûte son précieux otage détenu par le même groupe. Pierre Camatte, espion de son état, avait ainsi été libéré parce que la France avait donné suite à l’ensemble des  » doléances  » des terroristes.
    La France, qui a agi de bout en bout en cavalier seul, espérait naïvement que les Américains et, avec eux, tout l’OTAN, allaient sauter à pieds joints dans la brèche ainsi ouverte pour poser le pied (militairement parlant) dans cette partie du monde, si riche et si pauvre à la fois.
    Les Américains, particulièrement échaudés par leurs deux malheureuses expériences irakienne et afghane, se sont empressés de laisser la France se débrouiller seule, poussant l’  » élégance  » jusqu’à s’aligner intégralement sur les positions algériennes en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme transfrontalier.
    Voilà bien des éléments à même de refroidir les plus fortes ardeurs, même par cette période de grandes chaleurs, et en plein milieu des no man’s land sahélo-sahariens. De fait, c’est ce qui semble en passe de se passer.
    La vie des otage espagnols suspendue à un fil !
    Se rendant brusquement compte qu’elle n’a ni les moyens ni la volonté d’ouvrir un front direct avec ces insaisissables terroristes que seuls connaissent et peuvent traquer les gens du terrain, Paris, par la voie de son premier ministre François Fillon qui s’exprimait sur les ondes de RTL, mais aussi de son chef de la diplomatique, qui se trouvait hier à Bamako et s’improvisait  » porte-parole  » du président Amadou Toumani Touré, opère un repli stratégique en se contentant juste d’assurer les pays visités de son soutien et de son éventuelle aide sur les plans militaire et logistique.
    Le Sahel, pendant ce temps, devra compter sur lui-même, de préférence en revenant aux thèses et méthodes depuis toujours soutenues par l’Algérie.
    L’urgence est là, aussi bien parce que la vie des deux otages espagnols ne tient plus qu’à un fil, que parce que le GSPC, à cause des faux pas français, mais aussi de la misère qui sévit dans ces régions, y acquiert un poids de plus en plus important. Les experts soulignent que ses effectifs auraient quasiment doublé en l’espace d’une année seulement, passant de 200 à environ 400 criminels. Le plus gros des nouvelles recrues, croit-on savoir encore, viendrait des tribus touaregs. Ces derniers, oubliés par le régime de Bamako, qui refuse toujours de mettre en application le fameux accord d’Alger.
    Des sources nous donnent ainsi le chiffre de quelque 100 touareg déjà intégrés dans les rangs du GSPC.
    A cause de leur parfaite connaissance du terrain, ces éléments risquent de doter le groupe terroriste d’une force de frappe nouvelle.
    Ainsi, quand la France aura fini de  » jouer  » et de faire diversion, il ne sera que temps de reprendre la lutte antiterroriste là où elle avait été malencontreusement interrompue… 
  • Afrikabidon au Sahara Occidental

    Le festival Afrikabidon se tient du 14 juillet au 15 août dans le sud de l’Ardèche et sa programmation réunit concerts, conférences et projections de films. Ces dernières sont organisées par Asil Productions qui s’interroge tout au long du festival sur les grandes thématiques de l’Afrique d’aujourd’hui.

    Le 27 juillet, la journée « No Mad » était consacrée au Sahara, à ses habitants et aux problématiques soulevées par ce territoire. APSO était l’invitée de la journée pour présenter son travail sur le Sahara Occidental au travers de la projection de plusieurs films courts. L’occasion pour certain de découvrir pour la première fois des images du Sahara et de participer à un débat sur la dernière colonie d’Afrique.
    Les thématiques qui ont été abordées sont celles de l’origine du conflit, des perspectives à venir, du pillage des ressources naturelles et, bien entendu, des violations des Droits de l’Homme dans les territoires sous occupation marocaine. APSO a insisté sur la situation très préoccupante que vivent les populations sahraouies : dans les campements de réfugiés où les conditions de vie sont de plus en plus difficiles et l’aide internationale de moins en moins généreuse ; dans les territoires occupés où la répression du régime marocain condamne les sahraouis à vivre dans la terreur.
    Le public s’est notamment étonné du manque d’informations relatives au Sahara Occidental dans la presse française et de l’engagement très prononcé de la France en faveur de son allié marocain, en complète contradiction avec le Droit International.
    APSO, le 29 juillet 2010.
    http://www.afrikabidon.com/

    Source : APSO, Amis du Peuple du Sahara Occidental, association française loi 1901

  • Clôture des troisièmes journées théatrales maghrébines : Le théâtre à la reconquête de son public

    Les troisièmes journées théâtrales maghrébines ont baissé rideau lundi avec un goût d’inachevé en raison d’une autre absence, celle, cette fois-ci, de la troupe libyenne du théâtre national de Benghazi, qui devait présenter « Images de mémoire » du réalisateur Aoudh El Fitouri.

    La première défaillance, pour rappel, était celle de la deuxième pièce de Abdelmadjid Fennich « Kaoualisse Shehrazad ». Ces lacunes ont entaché les journées déjà entamées par une faible participation des pays du Maghreb. Le public n’aura, en fin de compte, profité que de trois représentations étrangères, deux tunisiennes et une marocaine, ce qui fera dire à Khaled Bouali, universitaire et auteur dramaturge, que « ces journées n’ont rien de maghrébin, car le Maghreb, précise-t-il, comprend également le Sahara occidental ». La grande conquête de cette manifestation aura été sans conteste le public. Le théâtre régional de Batna, durant les 14 journées, n’a pas seulement désempli, mais a enregistré, à chaque soirée, plusieurs personnes qui sont restées à l’extérieur faute de places, et c’est à juste titre qu’un spectateur a été choisi et gratifié pour son assiduité, geste qui a été longuement applaudi. L’organisation était presque parfaite, abstraction faite de quelques petits désagréments causés par une panne de la climatisation une soirée ou deux, d’autant plus que ces journées ont coïncidé avec une période de grande canicule, ce qui a fait un peu souffrir, faut-il le signaler, les comédiens. Autre ennui de ces journées, et pas des moindres, la scène, dont se sont plaint toutes les troupes. En effet, cette dernière, comme nous l’avions déjà signalé dans ces colonnes, ne répond pas aux normes du théâtre professionnel, ce qui a poussé presque l’ensemble des troupes à adapter leur décor en fonction de l’espace disponible.
    Moez Hamza, auteur et réalisateur de la pièce « Khouyout El Aâchka » (Les fils de l’amour, ndlr), une adaptation de l’œuvre d’Alejandro Casona, dira que les dimensions non conformes de la scène ainsi que les faibles moyens de l’éclairage ne lui ont pas permis d’exploiter la lumière telle qu’il le voulait, et de préciser : « L’éclairage nous a posé beaucoup de problèmes au point où nous étions obligés d’éliminer plusieurs découpes. » Ceci en ce qui concerne le côté organisation et moyens. Sur le plan des prestations artistiques tout s’est bien déroulé, mis à part le ratage de la nouvelle production du théâtre régional de Skikda, « Khayal E’dhal » (silhouette de l’ombre), écrite par Salim Souhali et mise en scène par Chawki Bouzid, en raison des conditions de préparation. « Le montage de la pièce a été fait en un mois et cinq jours », nous a confié Chawki Bouzid confirmant à son tour le problème de la promiscuité de la scène qui l’a contraint à modifier le décor. Ce qu’il y a lieu de retenir de ces troisièmes journées théâtrales maghrébines ce sont la rigueur et la discipline dans la mise en scène ainsi que le sérieux irréprochable des comédiens tunisiens tant dans le jeu que dans la diction remarqués lors de la représentation de « Khouyout El Aâchka » par le Centre national des arts dramatiques et scéniques du Kef.
    El Watan, 29/7/2010

  • Collaboration algéro-américaine en matière de lutte antiterroriste: Cheval de bataille de la Maison Blanche

    Par : Massinissa Benlakehal, 28 Juillet 2010
    Entre Alger et Washington, il est désormais question d’assistance et d’appui mutuels en matière de lutte antiterroriste uniquement. Aucune autre forme de collaboration n’est envisagée. C’est du moins ce qu’a confirmé, lundi, Daniel Benjamin, le coordonnateur de la lutte antiterroriste au département d’Etat américain lors d’une conférence tenue au siège de l’ambassade US à Alger. Le volet assistance et appui, sur lequel s’appuie l’administration Obama, dans son combat contre le terrorisme international, notamment avec notre pays, semble être le cheval de bataille des Américains. Il est à s’interroger, toutefois, si cette méthode qui n’est qu’une forme de semence dont la récolte future, ouvrira les portes pour l’implantation de troupes militaires dans la région sous quelques prétextes soient-ils. La preuve en a été donnée à maintes reprises et les Américains n’en sont pas à leur première bavure en la matière. Les guerres engagées dans différentes places du monde, notamment en Afghanistan ou en Irak pour ne citer que celles-là, sont un bon exemple pour illustrer cela. Pour l’instant, selon notre conférencier, « aucun pays n’a émis la requête d’entreprendre une quelconque opération commune dans la région », a-t-il fait entendre. « Nous sommes ici pour créer des partenariats et pour fournir notre assistance et appui aux pays de la région en vue de les aider dans leur lutte engagée contre le terrorisme», a-t-il affirmé. Mais qu’en sera-t-il si ces pays en font la requête ?

    Pour le diplomate américain, l’Algérie est un pays leader et partenaire incontournable des Etats-Unis dans leur lutte contre le terrorisme transfrontalier, en particulier dans la région du Sahel. « L’Algérie demeure un partenaire essentiel engagé pleinement dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité sous toutes ses formes», a-t-il estimé. Elle est à la pointe de la lutte contre la criminalité transnationale. Il a également fait l’éloge des relations entre les deux pays, reconnaissant de ce fait, l’intérêt américain à tirer profit de l’expérience algérienne dans ce domaine. Se trouvant à Alger depuis dimanche pour une visite de trois jours, le diplomate américain s’est donc contenté de se restreindre à confirmer « l’engagement entier de son pays à apporter assistance et appui », principalement en matière de formation, à l’Algérie mais aussi à l’ensemble des pays du Sahel. L’engagement US, en la matière, se résume, selon lui, à un apport d’assistance, sans qu’aucun appui militaire ne soit envisagé.
    Le Midi Libre