Mois : juillet 2010

  • Velléités expansionnistes de Rabat contre partenariat constructif d’Alger

    Les rapports algéro-marocains sont toujours conjugués au conflit du Sahara occidental par la grâce de Sa Majesté. A chaque discours du trône, Mohammed VI remet au goût du jour la théorie du complot algérien pour justifier le statu quo qui prévaut dans la région.
    Les relations entre l’Algérie et le Maroc doivent être davantage hissées, a affirmé le président Bouteflika dans un message transmis au roi du Maroc Mohammed VI à l’occasion du 11e anniversaire de son intronisation. «Je ne manquerai pas de souligner le développement enregistré au Maroc sous votre règne ainsi que toutes les réalisations remarquables qui l’ont accompagné au seul service de votre grand peuple», a souligné le chef de l’Etat dans son message, qui a été repris par l’APS.
    Sans fioritures, le président Bouteflika réaffirme solennellement sa «ferme détermination à hisser les relations bilatérales et à raffermir les liens de fraternité et de bon voisinage qui unissent nos deux peuples frères pour leur prospérité et leur progrès». En effet, les relations algéro-marocaines sont appelées à observer une mue, au-delà des contingences et des quiproquos qui ont tendance parfois à les envenimer. Le chef de la diplomatie algérienne, M. Mourad Medelci, a toujours considéré «les relations entre l’Algérie et le Maroc comme normales». Mieux encore, l’Algérie a toujours refusé de parler de crise entre Rabat et Alger et a toujours affirmé que les relations entre les deux pays sont séparées du conflit sur le Sahara occidental qui est pris en charge par l’instance onusienne. Au sujet de la fermeture de la frontière terrestre, il faut se rappeler les déclarations du ministre des Affaires étrangères en mai dernier lorsqu’il avait signifié que celle-ci n’empêche pas l’existence de relations entre les deux pays. Seulement, l’Algérie exige du Maroc plus «de coopération sécuritaire en luttant contre le trafic de drogue et la contrebande transfrontalière». C’est le minimum qu’il convient d’assurer pour la sécurité de nos frontières. Pour l’heure, la réouverture de cette frontière n’est pas à l’ordre du jour pour Alger. Mais il faut dire que l’Algérie a toujours observé une ouverture sur le plan commercial avec son voisin. Pour preuve, le Maroc enregistre avec satisfaction un meilleur niveau du volume des échanges commerciaux. Actuellement, ce volume se situe autour de 600 millions de dollars. Contre toute attente, le roi Mohammed VI, qui fêtait hier le 11e anniversaire de son accession au trône, a déclaré que l’Algérie «va à l’encontre de la logique historique», en faisant allusion à la souveraineté du royaume sur ce territoire. Mohammed VI a indiqué que le Maroc «ne cèdera pas un pouce de son Sahara» dans un discours à la nation diffusé hier. «Le Maroc reste attaché à sa souveraineté» sur le Sahara occidental et «ne cèdera pas un pouce de son Sahara», a-t-il déclaré.
    F. Abdelghani
    Le Jeune Indépendant, 31/7/2010
  • Kidnappés par les djinns ?

    Par Mohamed Zaaf (mohamed_zaaf@yahoo.fr)
    Un geste maladroit d’une injustice inacceptable et qui ne servira, tout au plus, qu’à pousser les populations du coin, déjà éprouvées, dans les bras vengeurs du terrorisme.
    Une semaine après, le raid franco-mauritanien contre un groupe d’une dizaine de terroristes, dans le nord du Mali, continue à alimenter la presse avec, pour prolongement, un kidnapping des plus inattendus. A l’issue du raid, deux bergers ont été enlevés dans le voisinage de l’opération et emmenés de force en Mauritanie, selon une plainte déposée par leurs familles auprès du tribunal de Tombouctou. «Aucune personne n’a été détenue à l’issue de l’opération mauritanienne (francomauritanienne, ndlr) du 22 juillet…» sur le sol malien, assurait hier M. Bernard Valero, porte-parole du MAE français. Les Français sont donc complètement étrangers à une affaire à laquelle ils n’auraient même pas pu lui apporter leur soutien logistique ou technique puisqu’elle n’existerait pas si l’on se fie aux propos du quai d’Orsay.
    A la fin de leur raid, «les militaires français et mauritaniens (…) sont allés dans un petit campement pour arrêter, séquestrer et enlever deux civils qui sont Cheikhna Ould Bolla et Rabah Ould Bammoshi», confiait à l’AFP M. Sidy Mohamed Ould Mohamed, élu municipal de Tombouctou. Un acte qu’il qualifiait d’«arbitraire» lorsque faisant plus confiance à ses informations qu’à ceux de Valero, il exigeait la liberation des deux «innocents». Des avocats ont été d’ailleurs retenus au Mali pour défendre le cas de deux pauvres bougres, victimes de ce qu’on appelle en France, une «disparition forcée». On entre dans un pays souverain sans y être vraiment invité, on y mène une opération meurtrière sans l’associer, voire sans le consulter, on arrête ses citoyens et on les emmène faire connaissance avec «la question» hors du pays sans le moindre besoin de documents de voyage. Si l’on reproche quelque chose d’illégal aux deux bergers, pourquoi ne pas saisir tout simplement les autorités maliennes ? Et une fois arrêtés, pourquoi ne pas les livrer à la justice de leur pays ? Pourquoi les transférer illégalement hors de leurs frontières ? Un geste maladroit d’une injustice inacceptable et qui ne servira, tout au plus, qu’à pousser les populations du coin, déjà éprouvées, dans les bras vengeurs du terrorisme.
    Le Jeune Indépendant, 31/7/2010
  • Quand le saoudien Ibn Talal veut effacer Al Jazeera du monde arab

    Il y a quelques semaines, le site spécialisé en audiovisuel maghrébin TVDZ annonçait que le prince saoudien. Al-Walid ben Talal, propriétaire de Kingdom Holding qui contrôle Rotana, prépare le lancement prochain d’une chaîne de télévision régionale d’informations en continu, dont il a confié la direction au journaliste saoudien connu, Jamal Khashoggi, ce dernier a été «remercié» par le principal quotidien saoudien, Al-Watan, pour des propos un peu trop critiques sur le conservatisme religieux dans son pays. (Khashoggi a-t-il un lien de parenté avec le vendeur d’armes saoudien Adnan Khashoggi?). Même si le porte-parole de Kingdom Holding a refusé de donner des détails sur ce projet, il a précisé seulement que la nouvelle chaîne sera cependant indépendante de son groupe régional de divertissement. Les saoudiens ont été les premiers à lancer la liberté d’expression dans les années 70 dans le Monde arabe à travers la presse écrite: Al-sharq al-awsat et Al-Hayat. Ils commencent ensuite à investir dans les médias audiovisuels, et notamment dans les télévisions satellitaires, à la suite de la première Guerre du Golfe (1991). Walid Ibrahim avait lancé la MBC (Middle East Broadcasting Center), la première véritable chaîne panarabe, dès 1991. Puis, vient Saleh Abdullah Kamel avec ART (Arab Radio and Telvision Network) en 1993, suivi par le groupe Mawarid avec Orbit en 1994 (dont la rupture avec la BBC Arabic, en 1996, donnera un sérieux coup de pouce à la naissante Al Jazeera au Qatar). Quant au prince Al-Walid Ibn Talal, le magnat des médias arabes, il ne fait sa véritable apparition dans cet univers qu’en 2003, lorsqu’il rachète, pour quelque 100 millions de dollars, les parts de Saleh Abdullah Kamel dans la LBCI (Lebanese Broadcasting Corporation International), passée au satellite en 1996. Avec une fortune estimée entre 20 et 25 milliards de dollars. Né, en 1955, il est à la fois le petit-fils du roi Abdulaziz ibn Saoud et de Riadh El-Solh, grande figure de l’indépendance libanaise, et il a même quelques liens avec la famille royale marocaine. Al-Walid Ibn Talal a mis en place, au fil des ans, un véritable empire médiatique, via la Kingdom Holding Company. Dans ce dernier domaine, il contrôle les titres les plus importants de la région (Al-Sharq al-awsat et Al-Hayat pour les quotidiens panarabes, Al-Nahar et Al-Diyar au Liban…), mais le fleuron du groupe reste Rotana, créée en 1987, qui regroupe des chaînes télé de divertissement (Music, clip, cinéma, publicité, medias) «pèse» aujourd’hui environ 1,5 milliard de dollars…ce qui manque au prince Ibn Talal c’est l’information. Mais la présence de l’indétrônable Al Jazeera et son emprise politique sur le monde arabe, a fait chuter tous les projets des Saoudiens et en premier lieu le prince Al Walid Ibn Talal. Une chose est sûre, c’est que les Qataris ont, dans un commun accord, promis de ne pas s’attaquer aux dérives du prince Al Walid et du Roi saoudien et cela pour éviter une guerre médiatique panarabe comme l’ont connue l’Algérie et l’Egypte. Même si les Saoudiens utilisent souvent leurs médias écrits pour s’attaquer à Al Jazeera (C’est notamment les journaux saoudiens établis à Londres Al-Sharq al-awsat et Al-Hayat qui avaient déclenché l’affaire des présentatrices démissionnaires d’Al Jazeera, en leur donnant des leçons de…hidjab), mais Waddhah Khanfar le P-DG de la chaîne qatarie, a proposé pour répondre aux pseudo-conservateurs saoudiens, la mise en place d’une «charte vestimentaire», à l’instar de CNN ou de la BBC.
    Amira SOLTANE (amirasoltane08@live.fr)
    L’Expression, 31/7/2010
  • «Nous voulons une loi criminalisant le colonialisme»

    LE PRÉSIDENT D’EL ISLAH SORT DE SON MUTISME : «Nous voulons une loi criminalisant le colonialisme»
    Le parti est surpris du fait que la proposition de loi ne soit pas débattue par le Parlement.
    Par Aîssa MOUSSI
    Djamel Ben Abdesslam, le secrétaire général du mouvement El Islah, est intervenu hier lors de l’ouverture des travaux du 2e colloque du parti à Alger. Il a tiré sur tout ce qui bouge. «Nous appelons le gouvernement à réviser sa politique qui a prouvé son échec», a t-il dit.
    Il a tracé un tableau noir de la situation politique et sociale en Algérie. Il fustige ce qu’il qualifie de fermeture du champ politique et d’exclusion de l’opposition qui ne vont pas dans l’intérêt de l’Algérie. La démocratie veut que soit mis fin à cette réalité amère, selon le même interlocuteur. Il ajoute que face à la corruption généralisée, il est temps que les nationalistes s’unissent pour lutter contre ce qu’il appelle «une mafia politico-financière». «Il n y a pas un seul secteur qui soit ménagé par les marchés douteux, scandales et liquidations», a déclaré M.Ben Abdesslam. Et d’enchaîner: «Ce phénomène de corruption est un séisme qui détruit l’économie, la société et l’image de l’Algérie.»
    Toujours dans le même ordre d’idées, le secrétaire général du parti estime que le pouvoir en place est doté de tous les mécanismes juridiques et les moyens de contrôle. De ce fait, «il ne reste plus de crédibilité pour les institutions de contrôle, celles des finances, d’élus, de sécurité et de juridiction», a t-il encore ajouté.
    Par ailleurs, le premier homme du parti d’El Islah n’a pas manqué l’occasion pour blâmer le leader du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, en l’occurrence Ferhat M’henni. Ben Abdesslam a dit que «l’homme qui divisera l’Algérie n’est pas encore né». Il expliquera à cet effet que la région qui a enfanté des hommes de la trempe de Yugurtha, du colonel Mira, Krim, et Mouloud Kacem ne peut en aucun cas cautionner une telle démarche.
    En outre, et s’agissant du projet de loi visant la criminalisation du colonialisme français, proposée au Parlement, le SG du parti El Islah s’est dit très étonné en lisant dans les colonnes de la presse nationale que le gouvernement et le bureau de l’APN refusent une telle loi. «Quelle est l’utilité de maintenir un gouvernement et un Parlement qui ne portent pas les aspirations de leur peuple?», se demande Ben Abdesslam. Il a tenu à rappeler que son parti ne changera pas de position et ne renoncera pas à sa demande de reconnaissance, d’excuses et de dédommagement matériel et moral de la part de la France.
    Sur le plan international, il a souligné que les priorités de sa formation vont au développement de la situation au Moyen-Orient, et ce qui se trame actuellement en Occident, contre le Liban, l’Irak et l’Iran.
    Le colloque du mouvement El Islah qui clôture ses travaux aujourd’hui, a vu la participation de plusieurs représentants de formations politiques de la mouvance islamique dans le monde arabe, ainsi que des personnalités politiques nationales, à l’instar de Moussa Touati du FNA, Ali Fawzi Rebaïn de AHD 54 et Djahid Younsi du mouvement En Nahdha.
    L’Expression, 31/7/2010
  • Les cheikhs de Tombouctou déposent plainte

    APRÈS LE RAID FRANCO-MAURITANIEN AU SAHEL : Les cheikhs de Tombouctou déposent plainte
    Par Mohamed BOUFATAH
    Sur fond de guerre acharnée entre services de renseignements interposés, la branche d’Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi), tente de tirer son épingle du jeu. En effet, les cheikhs de Tombouctou ont décidé de porter plainte devant le tribunal local contre les armées mauritanienne et française pour enlèvement de deux civils maliens. La réaction de cette communauté du nord du Mali, intervient huit jours après le raid mené le 22 juillet dernier contre un des camps du groupe d’Abou Zeïd affilié à Aqmi. Cette plainte est motivée par la séquestration de deux civils maliens, survenue juste après l’ offensive, selon les autorités locales de Tombouctou. Ces dernières affirment que Ckeikna Ould Bolla et Rabah Ould Bammoshi, deux civils, ont été effectivement arrêtés par les militaires français et mauritaniens. Selon les plaignants, après l’attaque d’un campement dans le désert malien, où des membres d’Aqmi ont été tués, les forces mauritaniennes et françaises se sont dirigées vers un autre campement, celui-ci occupé par des civils. Sur place, brutalement, deux personnes auraient été arrêtées. Selon leurs proches, elles auraient ensuite été conduites en Mauritanie, où elles seraient toujours détenues. Le tribunal de Tombouctou a confirmé le dépôt de plainte. «Aucune personne n’a été détenue à l’issue de cette opération mauritanienne du 22 juillet contre Aqmi à laquelle la France a apporté un soutien logistique et opérationnel», a affirmé le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, au cours d’un point de presse.
    Ainsi, malgré son déclin annoncé par les observateurs et experts de la lutte antiterroriste, l’organisation terroriste tente de marquer sa présence sur la scène médiatique. Depuis la libération en février de quatre terroristes, dont deux Algériens, suite aux pressions exercées par la France sur Bamako, pour la libération de l’otage français Pierre Camatte, Aqmi souffle le chaud et le froid dans cette vaste zone désertique. L’échec du raid français et mauritanien dans ce no man’s land est un autre tremplin en faveur d’Aqmi, affirment de nombreux observateurs. Pour rappel, un raid a été mené par les armées mauritanienne et française le 22 juillet dernier en territoire malien qui aurait fait sept morts dans les rangs d’Aqmi. Selon la France, l’opération franco-mauritanienne visait à libérer l’otage français Michel Germaneau, détenu depuis avril par Aqmi. Le gouvernement mauritanien affirme que cette opération avait pour seul objectif de prévenir une attaque d’Aqmi sur son territoire, programmée au 28 juillet.
    L’Expression, 31/7/2010
  • African puzzle : Le Sahara Occidental

    Nous voici dans le début du désert, Natascha est heureuse de voir les dunes arriver jusqu’à la route, de part et d’autre, le trax pour jouer au sable…..
    Il n’y a plus que des 4X4, des camions et des dromadaires, pour le paysage, c’est un peu monotone, mais surtout plat. Où sont nos alpes dans le fond ?
    Tan-Tan : cette ville est à peu près à mi-chemin entre Tanger et la frontière Mauritanienne. Une ville surgie de nulle part, mais qui nous accueille avec ses chameaux et ses contrôles policiers. Ces derniers sont très sympathiques et papotent volontiers » Federer, Wawrenka, spaghettis, pizzas » voilà les mots qui nous caractérisent pour eux. Et évidemment Swatch et Regalo !! 😉
    A Tan-Tan plage, malgré une interdiction générale de camper, le bord de mer est entièrement squatter par de jolies tentes berbères modernes « Quechua », mais bien sûr à côté des usines de sardines…. Nous stoppons à l’Oued Chebika où sont entassés 40 Campings-cars durant l’hiver, mais maintenant, presque personne.
    Nous profitons de nous baigner et de sauter dans les dunes.
    Notre traversée de Laâyoune se fait au pas de charge, tellement c’est militaire et nous croisons les premiers véhicules de l’ONU.
    Le désert est exploité pour ses mines de phophates, mais les temps sont durs, et des manifestations ont lieu un peu partout.
    Nous arrivons enfin à la réserve de Khnifiss et sa lagune de Naïla, magnifique, dont la marée nous époustoufle, tellement de terres se retrouvent immergées. Une région diversifiée, lagune, dunes, lacs salés, mer, lieu de passage des oiseaux migrateurs. Nous nous baladons dans ce lieu magique. 
    African Puzzle, 30/7/2010

  • African puzzle : Le Sahara Occidental

    Nous voici dans le début du désert, Natascha est heureuse de voir les dunes arriver jusqu’à la route, de part et d’autre, le trax pour jouer au sable…..
    Il n’y a plus que des 4X4, des camions et des dromadaires, pour le paysage, c’est un peu monotone, mais surtout plat. Où sont nos alpes dans le fond ?
    Tan-Tan : cette ville est à peu près à mi-chemin entre Tanger et la frontière Mauritanienne. Une ville surgie de nulle part, mais qui nous accueille avec ses chameaux et ses contrôles policiers. Ces derniers sont très sympathiques et papotent volontiers » Federer, Wawrenka, spaghettis, pizzas » voilà les mots qui nous caractérisent pour eux. Et évidemment Swatch et Regalo !! 😉
    A Tan-Tan plage, malgré une interdiction générale de camper, le bord de mer est entièrement squatter par de jolies tentes berbères modernes « Quechua », mais bien sûr à côté des usines de sardines…. Nous stoppons à l’Oued Chebika où sont entassés 40 Campings-cars durant l’hiver, mais maintenant, presque personne.
    Nous profitons de nous baigner et de sauter dans les dunes.
    Notre traversée de Laâyoune se fait au pas de charge, tellement c’est militaire et nous croisons les premiers véhicules de l’ONU.
    Le désert est exploité pour ses mines de phophates, mais les temps sont durs, et des manifestations ont lieu un peu partout.
    Nous arrivons enfin à la réserve de Khnifiss et sa lagune de Naïla, magnifique, dont la marée nous époustoufle, tellement de terres se retrouvent immergées. Une région diversifiée, lagune, dunes, lacs salés, mer, lieu de passage des oiseaux migrateurs. Nous nous baladons dans ce lieu magique. 
    African Puzzle, 30/7/2010

  • Ce que rappelle le visage de Mohamed VI

     

    De nouveau, Mohamed VI et son hypocrisie fait des siennes en assurant qu’il n’est pas prêt de « céder un pouce » du Sahara Occidental. En plus, il se sent menacé par le soutien de l’Algérie à la juste cause du peuple sahraoui. Il demande au pays voisin de « ne pas torpiller » l’initiative d’autonomie que Rabat propose pour ce territoire.
    C’est lamentable. Surtout après tout ce que la communauté internationale a pu constater en matière de répression brutale sur les citoyens des territoires occupés sahraouis et les militants des droits de l’homme dont le seul crime est d’avoir visité les leurs dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf. Même les observateurs internationaux ont été sauvagement tabassés.
    Et dans un geste caractéristique de mépris envers les sahraouis, le despote marocain parle de « blocage imposé à nos concitoyens dans les camps de Tindouf ». Un geste dirigé à ceux qui ont défié le Maroc et l’ont remis à sa place : celle de poubelle de l’histoire. Ceux qui ont refusé d’abdiquer et baiser la main du roi, une main salie par le sang des victimes innocentes des pratiques royales. Ceux dont le pire blocage est celui imposé par Mohamed VI et ses alliés franco-sionistes.
    En voyant son visage lors du discours du trône, personne ne peut s’empêcher de rappeler les évènements d’il y a tout juste un an, lorsque le cabinet royal avait émis le communiqué sur la convalescence du roi. Une méthode digne d’un de ses voyous des banlieues parisiennes.

    En sachant que le président sahraoui allait participer aux festivités du 1er Septembre libyen, Mohamed VI avait choisi de se faire le malade. Et il n’a même pas eu le culot d’envoyer son frère à un événement aussi important pour le Colonel Kadhafi. Et il s’attendait à ce que le leader libyen chasse le président sahraouis des festivités pour faire plaisir aux caprices de Mohamed VI.

    Mais c’est dire qu’il n’avait pas prévu, ni lui ni ses mauvais conseillers, que la fausse infection virale allait se retourner contre lui et faire des ravages dans les milieux journalistiques et engendrer des peines de prison.
    Il avait menti sur sa maladie comme il a toujours menti sur ses véritables intentions. Comme il continue de mentir au peuple marocain sur la réalité de la situation au Sahara Occidental, sur l’injustice de l’entreprise menée contre le peuple sahraoui.
    Le voilà encore se remettre aux élus marocains de l’Europe pour sauver sa position menacée par le combat du peuple sahraoui et par la légalité internationale. Les dernières armes : la mobilisation des RME pour rappeler qu’il a une cinquième colonne en Europe.

  • La «main lourde» de Mohamed VI

    Par : YOUNES DJAMA
    Dans son ouvrage où il traite du «malentendu» par rapport à l’image de modernité qui est uniquement projetée à l’international par le jeune monarque, l’écrivain relate, entre autres, que «l’héritage de son défunt père demeure entier sur le plan sécuritaire».
    «La justice marocaine a eu la main lourde contre la presse indépendante et la liberté d’expression. Elle ne fonctionne pas de façon exemplaire par rapport aux affaires sensibles, à l’exemple du Sahara, de l’appareil sécuritaire et de sa responsabilité actuelle et ancienne et nous avons aussi le caractère sacré de certaines institutions qui ne peuvent pas être débattues», ce constat est du journaliste marocain Ali Amar auteur d’un ouvrage Mohamed VI : le grand malentendu, édité le 29 avril dernier.
    Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III, le co-fondateur du Journal hebdomadaire, regrette que la presse internationale «n’ait pas suffisamment ouvert» certains sujets qui concernent la liberté de la presse ou les droits de l’homme au Maroc. «On n’est pas encore arrivé à une situation où on pourrait avoir une ouverture démocratique», a-t-il confessé faisant également remarquer que «la nouvelle monarchie n’a pas marqué une véritable rupture avec Hassan II». Dans son ouvrage où il traite du «malentendu» par rapport à l’image de modernité qui est uniquement projetée à l’international par le jeune monarque, l’écrivain relate, entre autres, que «l’héritage de son défunt père demeure entier sur le plan sécuritaire». Pour lui, le processus de réconciliation n’a tout simplement pas été mené à terme. Pis, ajoute-t-il, le Parlement «est relégué à un rôle de représentation», et le pouvoir est plus que jamais concentré «entre les mains du monarque et son entourage». «Dans mon livre, je parle d’une hyper-monarchie qui tient les commandes politique et économique», a-t-il relevé, avant de faire remarquer qu’il y a besoin « d’un véritable débat» au Maroc qui implique à la fois les partis politiques et le Parlement.
    «Là où Hassan II avait une opposition très dure, parfois révolutionnaire, Mohamed VI a une classe politique complètement cooptée et des élites domestiquées», assène-t-il, relevant que la seule élite qui compte aujourd’hui « est technocratique», c’est-à-dire une élite formée dans des universités américaines et françaises, «souvent compétente mais apolitique». Cela au moment où Mohamed VI qui fêtait, le 29 juillet dernier, ses dix ans de règne dressait un «auto-bilan très positif», quasiment «irréprochable» serait-on tenté de dire même.
    Dans son discours, comme il est désormais de coutume depuis dix ans, le roi Mohamed VI s’en est pris à l’Algérie dont il a critiqué «l’obstination » à vouloir toujours maintenir la fermeture «unilatérale» des frontières terrestres depuis 1994.
    Cependant, ce que ne dit pas Mohamed VI est que ce fut son défunt père qui avait, à tort, accusé l’Algérie de profiter de l’ouverture de ces frontières terrestres.
    Dans ce contexte, les observateurs estiment que le roi aurait mieux fait, lui qui prône une politique de «rupture» d’avec son défunt père, de reconnaître qu’une grave erreur a été commise, au lieu de s’en prendre systématiquement à l’Algérie. Pour le bien du Maroc…
    Le Midi Libre, 2/8/2009
  • Ce que rappelle le visage de Mohamed VI

     

    De nouveau, Mohamed VI et son hypocrisie fait des siennes en assurant qu’il n’est pas prêt de « céder un pouce » du Sahara Occidental. En plus, il se sent menacé par le soutien de l’Algérie à la juste cause du peuple sahraoui. Il demande au pays voisin de « ne pas torpiller » l’initiative d’autonomie que Rabat propose pour ce territoire.
    C’est lamentable. Surtout après tout ce que la communauté internationale a pu constater en matière de répression brutale sur les citoyens des territoires occupés sahraouis et les militants des droits de l’homme dont le seul crime est d’avoir visité les leurs dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf. Même les observateurs internationaux ont été sauvagement tabassés.
    Et dans un geste caractéristique de mépris envers les sahraouis, le despote marocain parle de « blocage imposé à nos concitoyens dans les camps de Tindouf ». Un geste dirigé à ceux qui ont défié le Maroc et l’ont remis à sa place : celle de poubelle de l’histoire. Ceux qui ont refusé d’abdiquer et baiser la main du roi, une main salie par le sang des victimes innocentes des pratiques royales. Ceux dont le pire blocage est celui imposé par Mohamed VI et ses alliés franco-sionistes.
    En voyant son visage lors du discours du trône, personne ne peut s’empêcher de rappeler les évènements d’il y a tout juste un an, lorsque le cabinet royal avait émis le communiqué sur la convalescence du roi. Une méthode digne d’un de ses voyous des banlieues parisiennes.

    En sachant que le président sahraoui allait participer aux festivités du 1er Septembre libyen, Mohamed VI avait choisi de se faire le malade. Et il n’a même pas eu le culot d’envoyer son frère à un événement aussi important pour le Colonel Kadhafi. Et il s’attendait à ce que le leader libyen chasse le président sahraouis des festivités pour faire plaisir aux caprices de Mohamed VI.

    Mais c’est dire qu’il n’avait pas prévu, ni lui ni ses mauvais conseillers, que la fausse infection virale allait se retourner contre lui et faire des ravages dans les milieux journalistiques et engendrer des peines de prison.
    Il avait menti sur sa maladie comme il a toujours menti sur ses véritables intentions. Comme il continue de mentir au peuple marocain sur la réalité de la situation au Sahara Occidental, sur l’injustice de l’entreprise menée contre le peuple sahraoui.
    Le voilà encore se remettre aux élus marocains de l’Europe pour sauver sa position menacée par le combat du peuple sahraoui et par la légalité internationale. Les dernières armes : la mobilisation des RME pour rappeler qu’il a une cinquième colonne en Europe.