Mois : juillet 2010

  • L’édifice “sarkozien” ébranlé

    Le gouvernement autorise l’audition de Woerth par la justice
    L’édifice “sarkozien” ébranlé
    Par Rafik Bakhtini
    Nouveau coup de théâtre dans le scandale des financements occultes de certains partis politiques et campagnes électorales en France. En effet, le gouvernement français a officiellement donné, hier, son feu vert à l’audition du ministre du Travail Eric Woerth par la police, dans le cadre de l’affaire politico-fiscale liée à la fortune de l’héritière de L’Oréal, Liliane Bettencourt, a-t-on appris de source gouvernementale. Ce nouvel épisode intervient alors que le ministre du Travail continuait, hier matin, devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, à défendre son projet de loi sur la réforme des retraites, projet phare de la seconde moitié de mandat du président Nicolas Sarkozy.
    Eric Woerth était d’ailleurs absent pour cette raison du Conseil des ministres. Au même moment, son épouse Florence Woerth était entendue comme témoin par les enquêteurs de la brigade financière.
    Selon le parquet de Nanterre, en banlieue parisienne, l’audition par la police du ministre, dont la date n’a pas été rendue publique, aura lieu dans le cadre de son enquête préliminaire sur les enregistrements clandestins réalisés au domicile de Liliane Bettencourt entre mai 2009 et mai 2010.
    Ces enregistrements suggèrent des opérations de fraude fiscale dans la gestion de la fortune de l’héritière de L’Oréal mais aussi un possible conflit d’intérêts avec l’ex-ministre du Budget puisque son épouse, Florence Woerth, a travaillé deux ans et demi dans la société chargée de cette gestion.
    Lors de sa garde à vue, le gestionnaire de la fortune de Mme Bettencourt, Patrice de Maistre, a assuré la semaine dernière que M. Woerth lui avait « demandé de recevoir sa femme et ce pour essayer de la conseiller sur sa carrière » au début 2007, selon un extrait du procès-verbal publié par le quotidien  » Le Monde « .
    L’ancienne comptable de Liliane Bettencourt a aussi accusé Patrice de Maistre de lui avoir demandé de retirer 150.000 euros en liquide début 2007, pour les remettre à M. Woerth, trésorier du parti de la majorité UMP et de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.
    La veille, M. Woerth s’était une nouvelle fois défendu de toutes ces accusations et avait catégoriquement exclu de démissionner. « Je suis très impatient de pouvoir m’expliquer devant la justice », a-t-il assuré, se présentant comme la victime d’une campagne médiatique et politique.
    A l’origine, un simple conflit familial opposant Liliane Bettencourt, femme la plus riche de France dont la fortune se monte à 17 milliards d’euros selon les estimations, et sa fille Françoise Meyers-Bettencourt, le « feuilleton » Bettencourt est devenu une véritable affaire d’Etat, avec des enregistrements clandestins réalisés par un domestique, des accusations de fraude fiscale et des soupçons de financement politique illégal.
    L’audition d’un ministre par la justice ne peut se faire, en France, qu’avec l’accord préalable du Conseil des ministres, qu’il a donné une demi-douzaine de fois au cours des années 2000 son feu vert à l’audition de membres du gouvernement dans des enquêtes judiciaires.
    Sale temps pour Sarkozy et les siens…
    La Tribune des Lecteurs,  22/7/2010
  • Momo le Poulpe et ses mauvais pronostics

    Paul le Poulpe a été la vedette incontestable du mondial de football de 2010. Ses pronostics très précis l’ont permis de mettre la main sur la totalité du monopole médiatique.
    Le roi du Maroc, Mohamed VI, aussi a mis la main sur la totalité du pouvoir marocain, mais es pronostics, jusqu’à présent, se sont avérés faux. Surtout ceux relatifs au problème du Sahara Occidental. Il avait prévu de donner une image positive du Maroc et elle ne fait que se dégrader. Il avait prévu que l’autonomie réglerait ce conflit vieux de 36 ans, et le projet est tombé à l’eau. L’ONU ne lâche pas le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    Si Paul le Poulpe n’a fait que récolter des succès, Momo le Poulpe ne récolte, depuis son accession au trône, que les échecs. 
    Caricature : Momo le Poulpe de Baraka News
  • L’édifice “sarkozien” ébranlé

    Le gouvernement autorise l’audition de Woerth par la justice
    L’édifice “sarkozien” ébranlé
    Par Rafik Bakhtini
    Nouveau coup de théâtre dans le scandale des financements occultes de certains partis politiques et campagnes électorales en France. En effet, le gouvernement français a officiellement donné, hier, son feu vert à l’audition du ministre du Travail Eric Woerth par la police, dans le cadre de l’affaire politico-fiscale liée à la fortune de l’héritière de L’Oréal, Liliane Bettencourt, a-t-on appris de source gouvernementale. Ce nouvel épisode intervient alors que le ministre du Travail continuait, hier matin, devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, à défendre son projet de loi sur la réforme des retraites, projet phare de la seconde moitié de mandat du président Nicolas Sarkozy.
    Eric Woerth était d’ailleurs absent pour cette raison du Conseil des ministres. Au même moment, son épouse Florence Woerth était entendue comme témoin par les enquêteurs de la brigade financière.
    Selon le parquet de Nanterre, en banlieue parisienne, l’audition par la police du ministre, dont la date n’a pas été rendue publique, aura lieu dans le cadre de son enquête préliminaire sur les enregistrements clandestins réalisés au domicile de Liliane Bettencourt entre mai 2009 et mai 2010.
    Ces enregistrements suggèrent des opérations de fraude fiscale dans la gestion de la fortune de l’héritière de L’Oréal mais aussi un possible conflit d’intérêts avec l’ex-ministre du Budget puisque son épouse, Florence Woerth, a travaillé deux ans et demi dans la société chargée de cette gestion.
    Lors de sa garde à vue, le gestionnaire de la fortune de Mme Bettencourt, Patrice de Maistre, a assuré la semaine dernière que M. Woerth lui avait « demandé de recevoir sa femme et ce pour essayer de la conseiller sur sa carrière » au début 2007, selon un extrait du procès-verbal publié par le quotidien  » Le Monde « .
    L’ancienne comptable de Liliane Bettencourt a aussi accusé Patrice de Maistre de lui avoir demandé de retirer 150.000 euros en liquide début 2007, pour les remettre à M. Woerth, trésorier du parti de la majorité UMP et de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.
    La veille, M. Woerth s’était une nouvelle fois défendu de toutes ces accusations et avait catégoriquement exclu de démissionner. « Je suis très impatient de pouvoir m’expliquer devant la justice », a-t-il assuré, se présentant comme la victime d’une campagne médiatique et politique.
    A l’origine, un simple conflit familial opposant Liliane Bettencourt, femme la plus riche de France dont la fortune se monte à 17 milliards d’euros selon les estimations, et sa fille Françoise Meyers-Bettencourt, le « feuilleton » Bettencourt est devenu une véritable affaire d’Etat, avec des enregistrements clandestins réalisés par un domestique, des accusations de fraude fiscale et des soupçons de financement politique illégal.
    L’audition d’un ministre par la justice ne peut se faire, en France, qu’avec l’accord préalable du Conseil des ministres, qu’il a donné une demi-douzaine de fois au cours des années 2000 son feu vert à l’audition de membres du gouvernement dans des enquêtes judiciaires.
    Sale temps pour Sarkozy et les siens…
    La Tribune des Lecteurs,  22/7/2010
  • Momo le Poulpe et ses mauvais pronostics

    Paul le Poulpe a été la vedette incontestable du mondial de football de 2010. Ses pronostics très précis l’ont permis de mettre la main sur la totalité du monopole médiatique.
    Le roi du Maroc, Mohamed VI, aussi a mis la main sur la totalité du pouvoir marocain, mais es pronostics, jusqu’à présent, se sont avérés faux. Surtout ceux relatifs au problème du Sahara Occidental. Il avait prévu de donner une image positive du Maroc et elle ne fait que se dégrader. Il avait prévu que l’autonomie réglerait ce conflit vieux de 36 ans, et le projet est tombé à l’eau. L’ONU ne lâche pas le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    Si Paul le Poulpe n’a fait que récolter des succès, Momo le Poulpe ne récolte, depuis son accession au trône, que les échecs. 
    Caricature : Momo le Poulpe de Baraka News
  • Cuba confirme son engagement envers la décolonisation du Sahara occidental

    Nations Unies, 23 juin, (RHC)–. Cuba a confirmé aux Nations Unies son engagement envers la décolonisation du Sahara occidental.
    Au cours d’une intervention devant le comité spécial pour la décolonisation, Pedro Nuñez Mosquera, ambassadeur permanent de Cuba auprès de l’ONU, a signalé que la résolution 1514 de l’Assemblée générale consacre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    « Le conflit au Sahara est une question de décolonisation et c’est à ce comité que revient un rôle de premier ordre dans l’analyse de la situation » a relevé l’ambassadeur de Cuba qui a souligné que le peuple sahraoui est le seul pouvant décider de son avenir, librement, sans pressions ni conditions.
    Au nom de Cuba, Pedro Nuñez Mosquera a appelé les parties en conflit à poursuivre les efforts pour trouver une solution garantissant l’autodétermination du peuple sahraoui sur la base du respect des principes et objectifs de la Charte de l’ONU et de la résolution 1514 de l’Assemblée générale.
    L’ambassadeur permanent de Cuba auprès de l’ONU a d’autre part souligné l’appui que son pays offre au peuple sahraoui. Il a cité, sur ce point, la formation que reçoivent plus de 400 jeunes de ce pays du Maghreb dans la plus grande des Antilles.
  • L’EDITO DE SOFIANE IDJISSA : L’impossible arrimage régional

    Le projet initial d’Union pour la Méditerranée du président français ne pouvait comporter les éléments de
    construction sur le modèle de l’UE et il est certain que ceux qui soutiendraient que cela pouvait déboucher sur un tel projet ignorent – volontairement – qu’aucune union véritable ne peut se faire par rapprochement de systèmes politiques pratiquement antagonistes et des valeurs vraiment incompatibles. D’abord, l’UE a mis pratiquement 50 ans pour maturer et elle n’est pas encore arrivée à ses objectifs : il y a encore des
    référendums qui se terminent par des rejets du traité constitutionnel. Déjà, avec des systèmes politiques homogènes, des valeurs en principe communes, des politiques plutôt centrées sur des enjeux de pouvoir, les mêmes comportements par rapport au champ politique, au champ médiatique, les pays maghrébins ne sont  pas arrivés à avancer dans le processus de leur union, à garantir la liberté de circulation de leurs populations au sein du Maghreb et encore moins à créer un marché commun. Ce sont plutôt des initiatives extérieures qui encouragent à l’Union magrébine : ce sont les Américains qui ont réussi a réunir pour la première fois les chefs d’état-major des forces armées des pays du Maghreb a Stuttgart, en Allemagne, au siège de l’Otan et lancé l’initiative pansahélienne de lutte contre le terrorisme ; c’est le processus de Barcelone qui recommande la constitution d’un marché maghrébin et une intégration maghrébine… Quelle union pourrait exister entre des politiques économiques qui ont fait un long chemin sur la voie d’intégration sur la rive nord alors qu’elles s’ignorent complètement sur la rive sud ?
    S. I.
  • Le Maroc n’a jamais renoncé à ses revendications sur la Mauritanie

    Un parlementaire mauritanien se réfugie au Mali:
    L’affaire fait déjà grand bruit. En effet, le site arabophone « aqlam » vient de révéler qu’un parlementaire mauritanien a obtenu la nationalité malienne et aurait procédé au transfert de tous ses biens vers son nouveau pays d’accueil. Avec l’obtention de cette nationalité, ce parlementaire jouirait actuellement des mêmes droits qu’un citoyen malien à part entière.
    Le site n’a pas donné le nom de ce parlementaire mais affirme néanmoins que ces derniers temps son absence des séances était très notoire. Il dit également que c’est un parlementaire de l’opposition qui a récemment rejoint le camp de la majorité.
    Les raisons apportées par ce parlementaire sur cette décision, c’est la recherche d’une paix et d’une stabilité mais des observateurs annoncent qu’il aurait contracté des dettes importantes envers certaines banques du pays et a peur de la confiscation de ses biens.
    Même si le texte sur la double nationalité dans le pays n’est pas totalement clair vis-à-vis de certains malgré sa révision et sa modification, ce parlementaire bénéficie quand même de l’immunité parlementaire et fait partie du plus grand groupe parlementaire au sein de l’assemblée nationale.
    Le choix de ce parlementaire élu sous les couleurs d’un parti d’opposition dans l’une des plus grandes villes du pays, intervient quelques temps après qu’un haut fonctionnaire mauritanien ait opté pour la nationalité marocaine, note le site.
    Source: Aqlam
  • Exactions marocaines contre des jeunes sahraouis à Al Ayoun : L’ambassadeur de la RASD indigné

    Brutalisez comme bon vous semble, cela ne fera qu’accentuer la détermination de notre peuple à recouvrer son indépendance ! ».

    C’est en ces termes que son Excellence, l’ambassadeur la République sahraouie, Brahim Ghali, s’est adressé hier à l’administration marocaine à l’occasion de la tenue de l’université d’été de la jeunesse sahraouie au Village africain de Sidi Fredj. « Que les Marocains sachent que la résistance se poursuivra sans relâche », a encore asséné le diplomate, qui n’a pas manqué d’exprimer sa « vive indignation » face aux douloureux événements dont la capitale El-Ayoun a été le théâtre, le 18 juillet dernier, à la faveur du retour de quelques militants dans leur pays natal. Brahim Ghali a appelé l’ONU à organiser une session spéciale de dénonciation et de condamnation des violations systématiques des droits de l’homme par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés. L’ambassadeur sahraoui n’a pas omis de rendre hommage à la population sahraouie qui, face aux moyens ultra-sophistiqués dont disposaient les forces marocaines, n’a répliqué que par « sa profonde foi en la justesse de son combat, de son droit à l’autodétermination et de son refus de rester sous le joug de la colonisation ». Pour sa part, Michel Mujica, ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela auprès de l’Algérie et de la République arabe sahraouie démocratique, également membre du Forum des ambassadeurs solidaires avec le peuple sahraoui, a mis en évidence la nécessité d’étendre les prérogatives de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso). « Les exactions commises par les Marocains n’auraient pas eu lieu en la présence d’une force capable de les dissuader de s’adonner à des actes de violence », a fait savoir M. Mujica, rappelant que 90 pays reconnaissaient, jusqu’à l’heure actuelle, le Front Polisario et l’Etat sahraoui.

    L’appui de l’ambassadeur du Venezuela

    Selon l’ambassadeur vénézuélien, et au regard des ressources dont regorge le Sahara occidental, chaque citoyen a droit à 10 mille dollars par année. Il a appelé l’ONU, par le biais de la Minurso, à l’organisation d’un référendum au Sahara occidental, d’autant, a-t-il dit, que les « bonnes intentions » de la partie sahraouie sont « indéniables » à la faveur des concessions faites jusqu’à présent. Lors de son intervention, Mahrez Lamari, président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), a salué « l’héroïsme et la résistance » des Sahraouis face aux exactions perpétrées par la partie marocaine. Dans la foulée, il a lancé un appel pressant à l’ONU afin que cette dernière assure la sécurité des Sahraouis et qu’elle mette les mécanismes « susceptibles d’assurer le déroulement d’un référendum pour l’autodétermination ». M. Lamari a fait savoir que l’Algérie allait accueillir, durant l’actuelle saison estivale, 1000 enfants sahraouis. En outre, a-t-il ajouté, quelque 500 cadres de la RASD séjourneront en Algérie durant le mois d’août prochain, dont les cadres se trouvant dans les territoires occupés. A la fin de cette rencontre, les participants à l’université d’été ont lu un communiqué dans lequel ils expriment leur « indignation » face aux pratiques des forces de sécurité marocaines à l’encontre des populations sahraouies. Ils ont lancé un « appel urgent » à la communauté internationale et au Conseil de sécurité afin que celui-ci mette un terme à ces pratiques et qu’il oblige le Maroc à se soumettre à la légalité internationale.
    El Watan, 22/7/2010

  • Philippe Moreau Defarges : La majorité des pays n’a pas reconnu l’indépendance du Kosovo

    Philippe Moreau Defarges. Chercheur à l’Institut français de relations internationales : La majorité des pays n’a pas reconnu l’indépendance du Kosovo
    La Cour internationale de justice a estimé, hier, dans un avis consultatif rendu à la Haye, que la déclaration d’indépendance du Kosovo n’a pas violé le droit international. Juste avant cette déclaration, El Watan Week-end a contacté un expert. – Cet avis était très attendu, particulièrement par les groupes minoritaires et organisations séparatistes qui vont y chercher un précédent légal pour asseoir leurs revendications. Qu’en pensez-vous ?
    Tout d’abord, il est important de dire que c’est un avis. Ce qui veut dire qu’il est juridiquement non contraignant. Il est fourni et constitue une analyse juridique du dossier, sur lequel le deux parties ont des avis totalement divergents. Ensuite, il est certain que, comme l’avis consultatif sur le Sahara occidental, cet avis sera prudent et balancé. Il prendra en compte les liens historiques entre la Serbie et Kosovo et le fait que le Kosovo fasse partie de la République serbe. Il prendra aussi en compte le droit du Kosovo à prendre en main son propre destin. Ce qui donnera du grain à moudre à tout le monde.
    Est-ce que cet avis consultatif, repris par les organes des Nations unies, pourra jouer en faveur de la reconnaissance totale de l’indépendance du Kosovo ?
    Tant que nous n’avons pas analysé le contenu de l’avis, on ne peut rien dire. Mais compte tenu du fonctionnement de la Cour internationale de justice, elle donnera un avis ouvert, en reprenant les deux points de vues. L’ONU ne donnera pas d’aspect contraignant à cet avis, ce n’est pas sa pratique. Les 192 membres sont très divisés sur la question. A ce jour, 69 pays ont reconnu l’indépendance du Kosovo, ce qui veut dire que la majorité ne l’a pas reconnue. La communauté des Etats membres est donc très divisée sur la question. Il sera très difficile que le Conseil de sécurité ou que l’Assemblée générale adopte un texte juridiquement contraignant.
    A l’image de l’avis consultatif rendu sur le Sahara occidental en 1975, celui-ci peut-il donner une base de revendication plus forte aux Kosovars ?
    Ce qui est sorti de l’avis de 1975, c’est qu’il fallait demander aux Sahraouis comment ils voulaient prendre en main leur destin. Veulent-ils être indépendants, rattachés au Maroc ou bien devenir autre chose ? Cela implique la mise en place d’un référendum qui n’a jamais eu lieu. Le cas du Kosovo est plus compliqué. Un référendum a déjà eu lieu, dont le résultat a été la volonté d’indépendance des Kosovars. La Serbie, rappelons-le, est composée à 90% d’Albanais et redemander un référendum, c’est déjà prendre partie, puisqu’on en connaît déjà la réponse positive. La demande d’un référendum ne peut que déplaire à la Serbie. Cet avis a été provoqué par cette dernière, à travers lequel elle veut voir reconnue l’appartenance historique du Kosovo à la Serbie. Ce qui n’a aucune chance d’aboutir. L’avis ne peut que confirmer la volonté des Kosovars à disposer d’eux-mêmes.
    El Watan, 23/7/2010
  • La Tanzanie et l’Algérie réitèrent leur soutien au droit du peuple sahraoui à la liberté et à l’autodétermination

    Tanzanie, 21/07/2010 (SPS) La Tanzanie et l’Algérie ont réitéré mercredi leur soutien constant au droit du peuple sahraoui à la liberté et à l’autodétermination à l’issue d’une session de la Commission mixte des deux pays tenue dans la capitale de la Tanzanie. Dans un communiqué rendu publique après la réunion des MAE des deux pays, M. Abdelkader Messahel, ministre algérien délégué chargé des affaires maghrébines et africaines et M. Bernard Camiling Mumbey, ministre des Affaires étrangères et la coopération internationale de la Tanzanie, les deux pays ont rappelé que la question dus Sahara occidental est une question de décolonisation et renouvelé leur soutien aux résolutions des Nations Unies appelant au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, reconnu par le Droit et la légalité internationale. Les deux parties ont souhaité la reprise des négociations entre le Front Polisario et le Maroc pour parvenir à « une solution juste et durable au conflit qui permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et choisir entre l’indépendance ou l’intégration ». D’autre part, les deux parties ont condamné les violations des droits humains commises par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental. (SPS)