Mois : juillet 2010

  • Fin des travaux de la Commission mixte algéro-tanzanienne : signature d’un procès-verbal et d’une feuille de route

    Les travaux de la 4ème session de la commission mixte algéro-tanzanienne ont pris fin mardi à Dar Essalam, par la signature d’un procès-verbal et d’une feuille de route fixant les échéances pour la concrétisation des projets retenus dans le cadre du renforcement et de la diversification de la coopération entre les deux pays.
    Les deux délégations, conduites respectivement par M. Abdelkader MESSAHEL, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, et M. Bernard Membe, ministre tanzanien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, ont relevé « la faiblesse des échanges économiques » et ont convenu de mettre en oeuvre « tous les moyens disponibles » pour explorer les opportunités de coopération entre les deux pays et travailler pour l’enrichissement du cadre juridique en vue de la promotion de cette coopération ».
    Les deux délégations ont examiné, au cours de cette session, les créneaux de coopération dans les domaines de l’agriculture, du commerce, de la santé, de l’énergie et des mines, du tourisme, de la culture, de l’information et des technologies de communication, du sport, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, du transport, des finances et de la défense et sécurité publique.
    M. MESSAHEL et M. Membe ont également paraphé, à la fin des travaux de la commission, une feuille de route fixant les échéances pour la finalisation d’un certain nombre d’accords retenus pour la consolidation du cadre juridique de la coopération et la mise en oeuvre de projets de coopération.
    Les deux parties ont ainsi convenu de finaliser le projet d’accord dans le domaine de la santé animale, avant la fin de l’année 2010, et celui portant sur la protection des végétaux et de la quarantaine, avant la fin du 1er semestre de 2011.
    Toujours en relation avec le renforcement du cadre juridique, il est prévu la signature du mémorandum d’entente entre les chambres de commerce des deux pays avant 2011 et celui prévu entre la direction générale des Archives nationales et la direction des Enregistrements et des Archives de Tanzanie dans les trois prochains mois.
    Dans le domaine de l’énergie et des mines, Sonatrach et la compagnie tanzanienne de développement du pétrole entameront, dès le début de l’année prochaine, l’exploration des opportunités de partenariat.
    En matière d’agriculture, les deux délégations ont convenu de mettre en oeuvre leur coopération dans les domaines qui « ont été identifiés ».
    S’agissant de la santé, la feuille de la route a retenu le principe d’une visite de travail en Tanzanie, avant la fin de l’année 2011, du groupe pharmaceutique Saïdal.
    Enfin, en matière d’éducation, la partie algérienne transmettra à la partie tanzanienne un quota de bourses pour l’année universitaire 2011-2012.
    Un mémorandum d’entente entre les deux secteurs sera également étudié dans les prochains mois.
    Au chapitre des questions politiques, le procès-verbal relève « la totale convergence des points de vue des deux pays concernant les questions régionales et internationales » qui ont été examinées par les deux ministres au cours de leur entretien.
    Les deux parties ont réitéré, également, leur engagement à travailler de concert en vue de promouvoir la paix, la sécurité et le développement en Afrique, à la lumière des objectifs que les pays africains ont fixés dans le cadre de l’UA et du NEPAD.
    S’agissant des conflits en Afrique, les deux parties, tout en se félicitant pour la disparition de la plupart des conflits, ont exprimé leur « préoccupation » quant aux conflits persistants dans quelques régions du continent.
    Dans ce contexte, elles ont réaffirmé leur soutien aux efforts en cours de l’UA pour instaurer une paix durable au Darfour et en Somalie.
    Concernant la situation au Sahara occidental, les deux parties ont rappelé qu’il s’agit d’une question de décolonisation et ont réitéré leur soutien aux résolutions « pertinentes » des Nations unies qui réaffirment le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    Elles ont également exprimé le souhait que les négociations entre le Front Polisario et le Maroc « aboutissent à une solution juste et durable à ce conflit en respectant le droit du peuple sahraoui de choisir son avenir entre l’indépendance et l’intégration ». Dans ce contexte, les deux parties ont condamné les violations des droits de l’homme au Sahara Occidental.
    Au cours de son séjour à Dar Essalam, M. MESSAHEL, rappelle-t-on, a été reçu par le Président Jakaya Mrisho Kikwete auquel il a remis un message écrit du Président de la République, M. Abdelaziz BOUTEFLIKA.
  • Le président Bouteflika à Kampala

    Le 15e Sommet de l’Union Africaine s’ouvre demain : Le président de la République à Kampala

    Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, prendra part aux travaux de la 15e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, qui s’ouvrira demain à Kampala, la capitale de l’Ouganda.
    Le chef de l’Etat prendra part également aux travaux du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement chargé de l’orientation du Nepad et au Forum du mécanisme d’évaluation par les pairs.
    «Les travaux du comité des chefs d’Etat et de gouvernement chargé de l’orientation du Nepad porteront essentiellement sur le suivi de l’intégration du Nepad dans l’Union africaine, le partenariat avec le G8 et les autres partenaires du développement de l’Afrique, la participation de l’Afrique à la gouvernance mondiale ainsi que les préparatifs de la conférence sur les changements climatiques, prévue au Mexique en décembre prochain », selon un  communiqué de la présidence de la République. Le « le Forum du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) aura, pour sa part, à examiner les rapports nationaux de mise en œuvre des plans d’action sur la gouvernance du Bénin, de l’Afrique du Sud ainsi que les rapports d’évaluation de Maurice et du Ghana » souligne la même source.
    Ce Sommet devrait permettre aux dirigeants et gouvernements des pays de l’UA d’aborder des dossiers importants et harmoniser leurs points de vue sur des questions liées au développement du continent. Au cours de cette session qui s’étalera jusqu’au 27 du mois en cours, les dirigeants africains se pencheront essentiellement sur le thème « Santé maternelle, néonatale et infantile et développement en Afrique ». Peu avant l’ouverture officielle de la 15e session, le conseil exécutif de l’Union africaine a tenu jeudi dernier sa 17e session, à Kampala. Les ministres ont examiné  le rapport intérimaire relatif au processus de transformation de l’Union africaine en Autorité de l’Union africaine et qui consigne les résultats du travail réalisé par les experts des pays membres au cours des réunions tenues à Tripoli en avril 2010 et à Addis Abeba en mai de la même année. Des questions liées à la paix et à la sécurité sur le continent, notamment la situation au Soudan, dans son double volet le Darfour et le sud Soudan, en Somalie et à Madagascar, ont été également passées en revue. Au terme de ses travaux, le Conseil a appelé les Etats membres à « continuer à exhorter les partenaires de l’UA à soutenir pleinement et sans réserve » la décision de criminaliser le paiement des rançons aux groupes terroristes, en adoptant des instruments juridiques spécifiques considérant le paiement de rançon aux groupes terroristes comme un crime et interdisant la libération des terroristes détenus contre la libération des otages. Le Conseil exécutif a décidé également d’appuyer les efforts visant à résoudre le conflit au Sahara occidental sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale, ainsi que du Plan d’action de Tripoli, qui réitère l’attachement de l’Afrique à la tenue d’un référendum d’autodétermination pour permettre au peuple du Sahara occidental de choisir entre l’indépendance du territoire ou son intégration au sein du royaume du Maroc. 
    HORIZONS, 23/7/2010

     

  • L’Edito du Jour, par Nadjib Stambouli : Zorro rentre bredouille

    Si l’on ne peut qu’être satisfait de ce que la France n’ait pas, comme par un récent passé, succombé à la tentation de se soumettre des terroristes kidnappeurs, du moins pour le moment pour ce qui est de l’otage Michel Germaneau, innocent humanitaire avec lequel tout être sensé ne peut que se solidariser, il y a par contre de quoi estimer dommageable l’opération avortée d’avant-hier. Engagée sous le commandement français avec, quand même, la participation des soldats mauritaniens et n’ayant pu avoir lieu sans la bénédiction du président malien, «A.T.T.», cette action a été un échec d’abord du renseignement, volet sur lequel tout le reste reposait. Ce type d’opération, si elle n’est pas couronnée d’un retentissant succès, avec la libération de l’otage, se retourne, comme tous les flops spectaculaires, contre la cause pour laquelle la «noble et louable intention», ainsi que les forces armées qui vont avec, ont été mises en branle. D’abord, il n’y a pas meilleur cadeau qui puisse être offert au moral des troupes ennemies, qui vont bomber le torse d’avoir tenu en échec une grande puissance occidentale et les terroristes ne s’en trouveront que mieux confortés dans leur conviction qu’ils sont imbattables sur leur terrain et, partant, ils vont redoubler de férocité criminelle. En tout cas, il reste une grande leçon à retenir de ce «fâcheux incident», qui aurait pu prendre une tout autre tournure, à savoir que la «Françafrique» n’est pas un concept creux, une notion d’effet de manche inventée par quelque expert en jeu de mots en mal d’inspiration pour désigner la présence néocoloniale. Il s’avère que c’est une réalité tangible et palpable, puisque l’ancienne puissance coloniale montre qu’elle peut encore agir en pays conquis. Cette dernière opération, contrairement à ce que laisserait supposer son lamentable résultat, n’a pu être montée que durant des semaines, voire des mois, de minutieuse préparation, avec l’étroite collaboration locale. C’est là une leçon pour tous les pays du Sahel et du Sahara, ce qui renforce les positions de l’Algérie et de ses efforts de coordination régionale contre le terrorisme, ennemi commun, et contre les ingérences des puissances extérieures. Surtout lorsqu’elles jouent le double rôle du pompier et du pyromane.
    Le Jour d’Algérie, 24/7/2010 
  • Al Qaïda en Afrique : Un prétexte à l’ingérence ?

    Le double attentat à la bombe de Kampala le 11 juillet qui avait fait 73 morts selon un bilan officiel  rappelle que le terrorisme, notamment les actions de la nébuleuse Al Qaïda, menace les pays africains autant que l’occident ou le Maghreb.
    Les deux attentats se sont produits dans un restaurant et dans un centre sportif où était retransmise la finale de la Coupe du monde. Si l’action a été revendiquée par la milice islamiste somalienne Shebab, il n’en reste pas moins qu’en dehors des spectateurs du Mondial, on voit mal qui était visé directement par ces actions meurtrières.
    Cet attentat est le plus meurtrier commis en Afrique de l’Est depuis les attaques suicides contre les ambassades américaines de Nairobi au Kenya et Dar Es Salam en Tanzanie qui avaient fait plus de 200 morts en août 1998 et considérées comme les précurseurs des attentats de 2001 aux Etats-Unis.
    Il reste que les deux établissements de la capitale ougandaise visés par les actions terroristes étaient connus pour être fréquentés par des étrangers et si la nationalité des victimes n’a pas été immédiatement dévoilée, l’ambassade des Etats-Unis a fait savoir que des ressortissants américains étaient parmi les victimes (tué et blessé). Par ailleurs, une des premières réactions internationales suite à ces attentats a été celle du président Barack Obama qui a qualifié les explosions de «lamentables et lâches».
    Quant à la désignation des Shebab somaliens, ce sont les autorités ougandaises qui ont immédiatement désigné cette milice islamiste comme possible auteur de l’attaque. Cette désignation s’est confirmé lorsque l’attentat a été revendiqué par la voix d’un des porte-parole des Shebab, Ali Mouhamoud Rage. Les Shebab sont présentés comme liés à la nébuleuse d’Al-Qaïda et ils avaient menacé l’Ouganda et le Burundi du fait de leur participation  à la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) et qui sont les forces qui affrontent en permanence les Shebab en Somalie. Il reste que cette action des Shebab est une des premières de cette organisation à l’étranger.
    Cependant, si les victimes sont de simples civils qui regardaient un match de football, il reste que récemment, six membres est-africains de l’organisation panafricaine avaient décidé de renforcer l’Amisom avec 2000 hommes et c’est à Kampala que doit se tenir le prochain sommet de l’Union africaine fin juillet. Un sommet qui se tiendra sous haute sécurité, on le devine.  La menace des Shebab n’est pas nouvelle en Ouganda. Du fait de l’implication de ce pays dans des guerres régionales (Sud-Soudan, Somalie), c’est dans ce pays aussi que l’Union européenne forme les 2000 soldats somaliens appelés à devenir le socle de l’armée du gouvernement de transition somalien.
    Shebab, les talibans d’Afrique
    Les milices Shebab qui ont une vision particulière de la charia islamique (ils interdisent entre autres  aux populations sous leur contrôle de regarder des matchs de football) peuvent trouver un appui parmi l’importante communauté somalienne en Ouganda. Un élément qui tend à faire toute la différence avec les actions terroristes qui ont visé les Etats-Unis au Kenya et en Tanzanie en 1998. En 1998, les ambassades des Etats-Unis à Nairobi au Kenya et à Dar Es Salam en Tanzanie ont été la cible d’attentats à la voiture piégée. Il s’agissait des premières attaques d’envergure contre des cibles américaines par ce qui allait être présenté comme la nébuleuse al Qaida . Les attaques avaient fait plus 220 morts et plus de 5500 blessés. Attentats précurseurs à ce qui allait venir plus tard, déclaration de guerre, on se perd en conjectures sans réellement préciser cette transposition de la guerre contre les Etats-Unis en terre africaine.
    Quant aux Shebab, s’ils sont dans la même optique que les autres organisations liées à al Qaïda, il est difficile de situer leur action dans ce contexte en dehors du récent attentat de Kampala.
    Les Shebab ont  ont commis des attentats essentiellement en Somalie. Des attentats-suicide meurtriers contre la force de paix de l’Union africaine (Amisom) et des responsables gouvernementaux. Le dernier attentat en date, en décembre 2009, avait fait 23 morts dont trois ministres à Mogadiscio dans l’explosion d’une bombe durant une cérémonie de remise des diplômes de fin d’études à de futurs médecins.
    Dans les autres pays africains concernés, le Kenya entre autres, la guerre terroriste est synonyme de graves attaques recourant aux grands moyens.
    En novembre 2002, un attentat à la voiture piégée avait visé un hôtel près de Mombasa.(Paradise Hotel) qui avait fait 18 morts (douze Kenyans, trois Israéliens et trois kamikazes). La voiture piégée avait explosé dans l’entrée de l’hôtel, quelques minutes après l’arrivée d’un groupe de touristes israéliens.
    Presque au même moment, un avion de la compagnie aérienne charter israélienne Arkia, qui transportait 261 passagers et 11 membres d’équipage retournant en Israël avait échappé à deux missiles peu après son décollage de cette ville portuaire. Le réseau Al-Qaïda avait revendiqué les attaques. L’hypothèse d’une implication somalienne – même si elle n’émane pas de Somaliens – avait été évoquée à l’époque. Trois jours avant l’attentat, sept hommes qui avaient produit des passeports somaliens, curieusement tous émis le même jour, avaient été arrêtés par la police portuaire de Mombasa. Deux d’entre eux étaient d’origine somalienne, cinq d’origine pakistanaise. 
    En Ouganda, on compte au moins 40 attentats commis entre 1997 et 2001, la plupart à Kampala, et attribués par le gouvernement à des rebelles.
    L’instabilité dans certains Etats africains provoquée ou entretenue par l’action ou l’inaction de certaines puissances étrangères tend à faire justement à croire que l’Afrique est structurellement instable et dès lors offre un possible havre de paix aux groupes terroriste. En fait, à échelle différente, mais quasiment dans le même contexte, la même recette est reproduite dans la région sahélo-saharienne et dans certains pays d’Afrique de l’Est. Cette situation grandement dangereuse peut en plus d’interdire tout effort de développement régionale ou nationale, créer des possibilités d’ingérences difficiles à contrer.
    Par Amine Esseghir
  • Des dizaines de Sahraouis blessés par la police marocaine à El Ayoun

    Par Amar RafaLa police marocaine a procédé, dimanche soir, à une intervention «brutale», dimanche dernier à El Ayoun, dans les territoires sahraouis occupés, contre des citoyens sahraouis sortis accueillir un groupe de onze activistes sahraouis de retour d’une visite dans les camps de réfugiés sahraouis, selon l’agence sahraouie SPS.  Des dizaines de citoyens sahraouis ont été blessés, dont des observateurs espagnols, a-t-on ajouté de même source. La journaliste espagnole Laura Gallego, qui était présente dans la maison où se trouvaient les membres de la délégation la nuit de dimanche à lundi, a déclaré que la police entourait le domicile et «lançait des pierres et des objets sur le toit». «La police marocaine sans avertissement a lancé des pierres contre des citoyens espagnols qui étaient présents, causant beaucoup de lésions sur les corps des victimes», a-t-elle enchaîné. La délégation de onze militants sahraouis des droits de l’Homme des territoires occupés avait exprimé, à Alger, sa crainte de subir des représailles de la part des services de sécurité de l’occupation marocaine, dès son retour chez eux. En réaction à cela, le président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a appelé le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, à intervenir pour protéger les citoyens et militants sahraouis contre la répression des autorités de l’occupation marocaine. Dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU, le président sahraoui a dénoncé ces violations perpétrées par le Maroc et a appelé le SG des Nations unies à prendre toutes les mesures urgentes à même d’assurer la protection des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé à travers la mise en place d’un mécanisme onusien «efficace» de contrôle des droits de l’Homme au Sahara occidental, à même de mener le gouvernement marocain à se plier à la légalité internationale et à cesser ces violations graves des droits de l’Homme. Pour sa part, le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) a dénoncé la «répression brutale, dure et féroce» et les «violations systématiques des droits de l’Homme et la persistance de la politique criminelle coloniale marocaine dans les territoires sahraouis occupés». Ce comité a indiqué que les participants de l’Université d’été jeunesse de la RASD tiendront une session spéciale de dénonciation et de condamnation en présence d’un panel d’ambassadeurs et des membres du CNASPS, aujourd’hui au camp international de la jeunesse de Sidi Fredj. Au cours de cette manifestation, les participants «apporteront tout le soutien et la solidarité à la résistance populaire pacifique des Sahraouis» dans les territoires occupés du Sahara ccidental.
    La Tribune Online, 21/7/2010
  • Les  » bons points  » de Washington

    L’Algérie et la lutte antiterroriste : Les  » bons points  » de Washington
    Par Kamel Zaïdi
    Bien qu’estimant que « la situation sur le terrain au Maghreb, notamment dans les pays du Sahel, demeure très préoccupante », la diplomate américaine a, néanmoins, fait savoir que « les Algériens ont réussi à faire du bon travail en matière de lutte antiterroriste grâce aux efforts qu’ils ont consentis des années durant et au prix de lourds et douloureux sacrifices ». L’ancienne ambassadrice des Etats-Unis à Alger a ajouté que « les responsables américains sont très heureux de voir que l’Algérie et d’autres pays dans la région, tels que le Mali et le Niger, travaillent de concert pour contrecarrer le problème d’Al Qaîda au Maghreb islamique « . Dans la foulée, Mme Sanderson a rappelé que son pays était « prêt » à apporter son aide à l’Algérie et aux autres pays du Sahel dans leurs efforts de lutte contre l’activité d’Al Qaîda au Maghreb. Elle a tenu, toutefois, à préciser que « ces pays veulent mener la bataille contre Al Qaîda sans aucune intervention étrangère », soulignant que cette attitude ne pose aucun problème au gouvernement américain. La sous-secrétaire d’Etat adjoint américaine pour le Golfe et le Maghreb a, par ailleurs, réaffirmé la position de son pays qui s’oppose au paiement de rançons aux preneurs d’otages. La prise d’otages pour demander des rançons est un phénomène « inquiétant et dangereux », a-t-elle dit. A rappeler que Mme Sanderson a effectué, au mois de janvier dernier, une visite à Alger au cours de laquelle elle s’était longuement entretenue avec Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, sur la situation sécuritaire au Maghreb et au Sahel. Lors d’une conférence de presse animée au terme de cet entretien, Mme Sanderson s’était alors félicitée des progrès accomplis durant ces 7 dernières années par l’Algérie, notamment dans le domaine de la sécurité. La visite de la responsable américaine avait également pour but de rassurer les autorités algériennes concernant les objectifs assignés à la liste des pays dont les citoyens devaient être soumis à des mesures spécifiques de contrôle dans les aéroports américains, établie par les Etats-Unis d’Amérique et sur laquelle figurait l’Algérie. Cette liste avait valu, rappelle-t-on, aux Etats-Unis des critiques véhémentes après qu’elle eut été dévoilée au lendemain de la tentative d’attentat contre un appareil en partance pour Detroit. Washington avait promis de réexaminer cette liste après les fortes objections soulevées par Alger. Ces objections furent prises en ligne de compte, puisque cette liste a été tout simplement annulée.
    La diplomate américaine a, néanmoins, fait savoir que « les Algériens ont réussi à faire du bon travail en matière de lutte antiterroriste grâce aux efforts qu’ils ont consentis des années durant et au prix de lourds et douloureux sacrifices ».
    Les autorités marocaines essaient d’avoir la même note de la part notamment des Européens pour maintenir leur pression contre les pays occidentaux. Dans ce but, des dizaines d’annonces de démantèlement de réseaux terroristes imaginaires dépêchés par l’agence de presse marocaine, MAP, dans le but de maintenir la peur du fantôme du terrorisme et ainsi obtenir des concessions dans le dossier du Sahara Occidental qui continue d’être la « cause nationale numéro 1 » pour la monarchie alaouite.
    Pire encore, des citoyens innocents, comme Belliraj, sont emprisonnés pour des fausses accusations pour convaincre le monde de l’existence de la menace terroriste.
    La Tribune des Lecteurs, 24/7/2010
  • Les " bons points " de Washington

    L’Algérie et la lutte antiterroriste : Les  » bons points  » de Washington
    Par Kamel Zaïdi
    Bien qu’estimant que « la situation sur le terrain au Maghreb, notamment dans les pays du Sahel, demeure très préoccupante », la diplomate américaine a, néanmoins, fait savoir que « les Algériens ont réussi à faire du bon travail en matière de lutte antiterroriste grâce aux efforts qu’ils ont consentis des années durant et au prix de lourds et douloureux sacrifices ». L’ancienne ambassadrice des Etats-Unis à Alger a ajouté que « les responsables américains sont très heureux de voir que l’Algérie et d’autres pays dans la région, tels que le Mali et le Niger, travaillent de concert pour contrecarrer le problème d’Al Qaîda au Maghreb islamique « . Dans la foulée, Mme Sanderson a rappelé que son pays était « prêt » à apporter son aide à l’Algérie et aux autres pays du Sahel dans leurs efforts de lutte contre l’activité d’Al Qaîda au Maghreb. Elle a tenu, toutefois, à préciser que « ces pays veulent mener la bataille contre Al Qaîda sans aucune intervention étrangère », soulignant que cette attitude ne pose aucun problème au gouvernement américain. La sous-secrétaire d’Etat adjoint américaine pour le Golfe et le Maghreb a, par ailleurs, réaffirmé la position de son pays qui s’oppose au paiement de rançons aux preneurs d’otages. La prise d’otages pour demander des rançons est un phénomène « inquiétant et dangereux », a-t-elle dit. A rappeler que Mme Sanderson a effectué, au mois de janvier dernier, une visite à Alger au cours de laquelle elle s’était longuement entretenue avec Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, sur la situation sécuritaire au Maghreb et au Sahel. Lors d’une conférence de presse animée au terme de cet entretien, Mme Sanderson s’était alors félicitée des progrès accomplis durant ces 7 dernières années par l’Algérie, notamment dans le domaine de la sécurité. La visite de la responsable américaine avait également pour but de rassurer les autorités algériennes concernant les objectifs assignés à la liste des pays dont les citoyens devaient être soumis à des mesures spécifiques de contrôle dans les aéroports américains, établie par les Etats-Unis d’Amérique et sur laquelle figurait l’Algérie. Cette liste avait valu, rappelle-t-on, aux Etats-Unis des critiques véhémentes après qu’elle eut été dévoilée au lendemain de la tentative d’attentat contre un appareil en partance pour Detroit. Washington avait promis de réexaminer cette liste après les fortes objections soulevées par Alger. Ces objections furent prises en ligne de compte, puisque cette liste a été tout simplement annulée.
    La diplomate américaine a, néanmoins, fait savoir que « les Algériens ont réussi à faire du bon travail en matière de lutte antiterroriste grâce aux efforts qu’ils ont consentis des années durant et au prix de lourds et douloureux sacrifices ».
    Les autorités marocaines essaient d’avoir la même note de la part notamment des Européens pour maintenir leur pression contre les pays occidentaux. Dans ce but, des dizaines d’annonces de démantèlement de réseaux terroristes imaginaires dépêchés par l’agence de presse marocaine, MAP, dans le but de maintenir la peur du fantôme du terrorisme et ainsi obtenir des concessions dans le dossier du Sahara Occidental qui continue d’être la « cause nationale numéro 1 » pour la monarchie alaouite.
    Pire encore, des citoyens innocents, comme Belliraj, sont emprisonnés pour des fausses accusations pour convaincre le monde de l’existence de la menace terroriste.
    La Tribune des Lecteurs, 24/7/2010
  • L’intimité d’un roi

    Vie privée, vie publique

    Aborder l’intimité des personnalités publiques, a fortiori quand il s’agit de monarques, est toujours un exercice risqué. Où s’arrête le droit à l’information et où commence la sphère de l’indicible ?
Comme pour compliquer les choses, partout dans le monde, deux éléments échappent pour partie à la sphère privée et imposent un questionnement public, tant leurs répercussions peuvent être importantes sur l’intérêt général, qui doit être la finalité de tout système politique. Je veux bien sûr parler de la fortune des chefs d’Etat et de leur santé. Sous tous les cieux, la fortune du chef de l’Etat est un sujet particulièrement sensible. Dans les régimes républicains, la question est en partie supplantée par celle, non moins importante, du financement d’une campagne, et plus particulièrement, d’une victoire électorale. Dans les régimes monarchiques, la question se pose avec encore plus d’acuité : le trésor de la famille royale est souvent le gage de la pérennité dynastique, une assurance contre les éventuels revers de fortune.
    Au Maroc, on est pour sûr très loin de la transparence. Il aurait pourtant pu en être autrement : Au début de son règne, Mohammed V, peu sûr de durer, bataillait pour mettre sa fortune à l’abri. En 1958, devant son ministre des Finances socialiste, Abderrahim Bouabid, très pointilleux quant aux dépenses du Palais, Mohammed V n’a pu que s’incliner, après avoir en vain réclamé que le gouvernement lui offre un palais à Casablanca. Quelques années plus tard, le rapport de forces s’était déjà inversé. Sous Hassan II, la « liste civile » a explosé, parallèlement à la fortune privée du roi. On attendait de Mohammed VI qu’il se montre moins frénétiquement enclin que son père à la faire fructifier. C’est tout le contraire qui s’est produit. Dans une relative transparence, certes, mais avec une franche volonté d’accumulation, qui en choque beaucoup.


    Quant aux éventuels problèmes de santé d’un chef d’Etat, ils interrogent forcément sur ses capacités à exercer le pouvoir : le sens commun admet aisément qu’un président malade ne puisse pas gouverner. C’est la raison pour laquelle, en France par exemple, les différents présidents de la République ont toujours entretenu le mystère sur leur santé. D’ailleurs, d’un point de vue juridique, la santé du chef de l’Etat est soumise au secret médical, au même titre que n’importe quel citoyen. Pourtant, en France toujours, de nombreuses voix se sont élevées pour réclamer la publication des bulletins médicaux du président de la République, au nom de la transparence, fondement même de la démocratie. Mais le résultat n’est pas probant pour autant : malgré ses promesses, François Mitterrand a menti sur son cancer de la prostate, Jacques Chirac n’a tout simplement jamais communiqué sur le sujet. Nicolas Sarkozy, quant à lui, ne fait pas vraiment mieux que ses prédécesseurs. Alors, la santé des présidents français, un sujet tabou?
    Mais que dire alors du cas marocain ? La santé du monarque est bien sûr entourée d’un halo de mystère… sur lequel brode la rumeur. Après Mohammed V, mort par accident d’une opération chirurgicale bénigne, après Hassan II, atteint d’un cancer longtemps caché, voici qu’en 2009 la rumeur de la maladie touche Mohammed VI, qui a visiblement pris du poids, et dont les apparitions télévisées ne sont pas faites pour rassurer le petit peuple.

    Qu’à cela ne tienne, le 26 août 2009, Mohammed VI prend tout le monde de court. Tout commence par un communiqué du ministère de la Maison royale, du Protocole et de la Chancellerie, publié par la MAP. En bref, « Sa Majesté le roi Mohammed VI présente une infection à rotavirus (…) nécessitant une convalescence de cinq jours. L’état de santé de Sa Majesté le roi ne justifie aucune inquiétude ». L’annonce, première du genre sous l’ère Mohammed VI, devient une information incontournable pour les médias… qui la traitent à leurs risques et périls. Dix journalistes seront finalement auditionnés par la police judiciaire, cinq seront inculpés et la justice fera un cas pour l’exemple. Le 15 octobre 2009, Driss Chahtane est ainsi condamné à un an de prison ferme, avec incarcération immédiate, pour avoir publié « de mauvaise foi », de « fausses informations susceptibles de troubler l’ordre public ». Sa publication, Al Michaâl s’est rendue coupable d’avoir donné la parole à un médecin expliquant la nature et les symptômes du Rotavirus, ainsi que d’avoir interviewé le journaliste espagnol Pedro Canales affirmant que ses sources médicales à Paris lui avaient assuré que Mohammed VI était atteint d’une maladie incurable. Colportage de rumeurs ou vrai journalisme d’investigation ? La justice marocaine a tranché : on ne glose pas sur la santé du roi, pas plus qu’on n’enquête dessus.
    L’intimité du chef de l’Etat reste ainsi un mur infranchissable, même lorsqu’elle intéresse au plus haut point la bonne marche de l’Etat. Le hic, c’est que le souverain alaouite met en scène son intimité quand elle le montre à son avantage. Qui ne se souvient pas des photos de Mohammed VI en Jet ski qui, à l’orée de son règne, ont fleuri comme par magie dans toutes les médinas du royaume ? Qui a oublié les images du grandiose mariage royal dûment retransmises par tous les médias du pays ? Mohammed VI joue également de son intimité comme de l’ultime récompense. La proximité du souverain est, de fait, devenue un enjeu de pouvoir entre courtisans. Dans un incroyable mélange des genres entre vie privée et vie publique, Mohammed VI n’accepte dans son intimité que les officiels les plus fidèles et en chasse ceux qui, à ses yeux, déméritent. L’intimité du roi est alors rêvée et fantasmée. Elle devient un élément constitutif de la hiba chérifienne, aux antipodes de toute transparence démocratique.
  • L’Edito de Soufiane Idjissa : Quand leurs seuls intérêts priment

    Peut-il réellement exister ou se mettre en place une mondialisation dans le contexte d’un système mondial unipolaire où les intérêts de la diplomatie économique s’appuient sur les moyens de la diplomatie de coercition, c’est-à-dire sur l’instrumentation de l’outil militaire ? La mondialisation ne concerne que les problèmes des grandes puissances et pas ceux des pays en développement, sauf si peuvent ainsi être affectés les intérêts des «grands». La mondialisation de la lutte contre le terrorisme, par exemple, n’a vu le jour qu’à partir du moment où les intérêts américains furent touchés. Ce sont donc les problèmes des grandes puissances qui sont mondialisés et imposés à nous autres, alors que tout problème pouvant affecter les petits pays devrait connaître une solution mondiale. Et pourtant, il existe un consensus dans le sens où il est admis que la misère est le principal terreau du terrorisme, ce qui a conduit cependant au constat contradictoire : investir dans la mondialisation de la lutte antiterroriste mais pas dans la mondialisation de la lutte contre ses causes socioéconomiques. Parmi les régions du monde, celle qu’on appelle le monde occidental est la mieux lotie, car c’est d’abord celle de l’Otan, la mieux ou plutôt la seule organisée et, ensuite, c’est l’Alliance transatlantique, car c’est elle qui fournit ses dirigeants à l’OMC, à la BM et au FMI. La maîtrise et le «façonnage» du processus de mondialisation sont donc entre les mains des grandes puissances dont on sait, pour avoir observé leurs comportements à partir de leurs positions, qu’elles développent un sens très aigu de leurs intérêts, de leurs seuls intérêts.
  • Outrage au drapeau français : fuck la France !

    « L’outrage au drapeau français est désormais passible d’une amende de 1.500 euros sur l’ensemble du territoire, selon un décret du ministère de la Justice paru vendredi au journal officiel. »
    La France colonisatrice, la France guerrière, militaire, « défendant » ses intérêts aux quatre coins du globe dans le mépris total des « Droits de l’Homme » qu’elle prétend imposer, la France utilisant « ses enfants », c’est à dire les enfants du peuple pour aller faire la guerre pour « l’honneur de la Patrie », la France saluant le drapeau tricolore en un geste martial, nous la haïssons.
    Le drapeau français que les militaires chérissent au point de révérer un bout de tissu mal plié, dans une dévotion mystique à un symbole qu’ils s’accaparent, nous lui crachons dessus.
    Le drapeau français synonyme de soumission à une force armée pour quantité de peuples envahis, maintenus et soumis par la force au diktat des autorités françaises, nous urinons sur son tissu.
    Le drapeau français représentant la force armée militaire – que représente-t-elle d’autre ? – protégeant les intérêts des Français (pétrole, minerais, gaz entre autres) aux quatre coins du monde en utilisant le pouvoir en place dans des pays ignorant la démocratie, dans des dictatures dont la France caresse les chefs dans le sens du poil et les corrompt (voir Mohamed VI, chef de l’Etat marocain), nous nous en servons pour essuyer nos fesses après notre passage aux selles.
    Nous punirons tout outrage aux enfants du peuple français tout chef d’Etat français leur imposant l’ordre militaire et la soumission au drapeau, symbole mystique d’une obéissance dévote à une notion vague. Comme disait Jean Jaurès, « on croit se battre pour une nation, on se bat pour des industriels ». Nous conseillons aux Français et aux dirigeants qu’ils ont élus de réviser leur Histoire pour se rappeler que la politique de la France est entachée de graves fautes (voir l’affaire Clearstream et l’affaire Woerth-Bettencourt dans un passé très proche). Nous punirons tout outrage aux enfants du monde entier tout homme voulant imposer un ordre négligeant les droits des peuples.
    Stéphane Mettetal, Pont Sainte Maxence, Oise.

    Une information lue sur Publicsenat.fr
    La République, 24/7/2010