Mois : juillet 2010

  • Le président Bouteflika fait part de la satisfaction de l’Algérie

    Mise en oeuvre du NEPAD : Le président Bouteflika fait part de la satisfaction de l’Algérie
    Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, fait part, hier à Kampala (Ouganda), de la satisfaction de l’Algérie pour les progrès réalisés dans la mise en place d’une agence de planification et de coordination du NEPAD. Il s’agit de la mise en place d’une agence opérationnelle disposant des outils et capacités nécessaires pour faciliter la mise en œuvre et le suivi de projets d’intégration régional et continental, a indiqué le président de la République lors du 23e sommet du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement chargé de la mise en oeuvre du NEPAD.
    Le chef de l’Etat a souligné l’importance qui s’attache au renforcement des relations étroites de coordination entre l’agence du NEPAD et les communautés économiques régionales qui constituent le moteur d’intégration. Pour ce qui est de l’évaluation du partenariat, le président Bouteflika a indiqué que cette question devait demeurer une « préoccupation prioritaire » pour les instances africaines et, en particulier, pour l’agence du NEPAD, relevant que cela permettra de réunir les éléments à même de nourrir un dialogue substantiel avec les pays développés sur l’évolution nécessaire des mécanismes et du contenu de la coopération internationale dans une économie globalisée. 
    « Nous devons continuer à défendre en tous lieux et moments la vision que nous avons de l’aide au développement que nous voulons non seulement accrue en volume, mais également repensée de manière à la rendre plus visible, plus efficace et surtout orientée effectivement vers les priorités définies par le Nepad », a souligné le chef de l’Etat. Il a également réitéré l’importance qui s’attache à la poursuite des efforts pour assurer une participation équitable de l’Afrique à la gouvernance mondiale, y compris une plus grande représentation dans la composante du G20. L’option de création d’une agence avec la vocation d’une agence de développement du continent africain a été retenue lors du sommet de réflexion sur le NEPAD tenu à Alger, en mars 2007, rappelle-t-on. C’est à cette même occasion que les contours de cette institution et les grandes lignes de son mandat ont été définis, ouvrant la voie à la décision finale de création de l’agence par l’assemblée des chefs d’Etat de l’Union africaine le mois de janvier 2010. Les travaux de cette 23e session du NEPAD ont également porté sur l’évaluation des résultats acquis dans le cadre de la participation africaine aux travaux du segment Afrique du G8 de Muskoka (Canada) ainsi qu’aux délibérations du G8, les 25 et 26 juin dernier au Canada. A cet égard, il a été relevé l’importance du processus d’évaluation de part et d’autre des engagements souscrits dans le cadre du partenariat, liant ces ensembles. 
    En ce sens, une telle évaluation a été effectuée à Muskoka et a décidé de procéder, à l’avenir, une fois par an, à une telle évaluation en vue d’engager un dialogue tourné vers des résultats sur la base des conclusions des évaluations respectives. 
    Au sujet des infrastructures régionales et continentales, le Comité des chefs d’Etat et de gouvernement chargé de l’orientation du NEPAD a désigné l’Algérie, en tant que membre du Programme d’action africain 2010-2015, de donner une impulsion à la réalisation et au suivi des grands projets d’infrastructures de portée régionale et continentale. Ainsi, sous la supervision des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de ce comité, les ministres respectifs seront chargés de cette mission, apportant à la fois une impulsion politique et l’expertise requise pour combler le retard accusé par le continent dans le domaine des infrastructures qui représentent une « nécessité vitale » pour que l’Afrique puisse connaître un rythme de croissance élevé et continu. A ce propos, le président Bouteflika a présenté, dans son intervention, les grandes lignes du programme massif d’investissement lancé, il y a dix ans, et les objectifs recherchés à travers ce programme. Le chef de l’Etat a, de ce fait, souligné la dimension d’intégration régionale des projets nationaux d’infrastructures, lancés dans les domaines des transports de l’énergie et des technologies de l’information et de la communication. « Au-delà de leur mission nationale, les grands projets engagés par mon pays dans le cadre de ses divers plans de développement sont, de par leur envergure, des facteurs favorisant l’intégration régionale et continentale », a souligné le président de la République. Il a ajouté que ces projets sont « de nature à traduire pleinement la vocation de l’Algérie en tant que trait d’union et carrefour de rencontres et d’échanges entre l’Afrique, la Méditerranée, le monde arabe et le vaste espace musulman ». 
    Ces projets, a souligné le chef de l’Etat, prennent en compte le souci de « contribuer substantiellement à l’édification d’un grand pôle de croissance à la mesure de l’ambition légitime de l’Afrique à surmonter la marginalisation dans laquelle elle est depuis trop longtemps confinée dans l’économie mondiale ». Le président Bouteflika a cité, dans ce cadre, certains grands projets « intégrationnistes », notamment l’autoroute Est-Ouest, les interconnexions du réseau électrique avec la Tunisie et le Maroc, la route transsaharienne Alger-Lagos ainsi que le projet de gazoduc Nigeria-Algérie qui sera doublé d’une liaison par fibre optique.
    L’Echo d’Oran, 25/7/2010

  • L’Algérie à l’avant-garde pour promouvoir l’intégration et la croissance au niveau régional

    La problématique de l’intégration économique et les efforts des pays africains pour impulser la relance économique dans le contexte des dures réalités de la mondialisation ont été au centre de l’intervention du Président de la République au sommet de Kampala consacré au Nepad.
    Le Chef de l’Etat a souligné que l’approche de l’Algérie en matière de politique économique prend en considération l’option visant à promouvoir l’intégration et la croissance au niveau régional notant à cet égard la dimension d’intégration régionale des projets nationaux d’infrastructures lancés par l’Algérie dans les domaines des transports, de l’énergie et des technologies de l’information et de la communication. “Au-delà de leur mission nationale, les grands projets engagés par mon pays dans le cadre de ses divers plans de développement sont de par leur envergure, des facteurs favorisant l’intégration régionale et continentale”, a souligné le Chef de l’Etat.
    A l’évidence, la problématique de l’intégration économique et l’édification d’espaces  économiques régionaux fondés sur la complémentarité sont vues comme des choix incontournables à l’heure où les grands ensembles régionaux (Union européenne, ALENA…) sont une réalité dont l’impact ne peut être ignoré. C’est en renforçant l’intégration et la complémentarité économique que les pays africains feront des progrès rapides dans la lutte contre la pauvreté, les maladies et l’ignorance. Si les spécialistes et les responsables politiques ne cessent de préconiser, de renforcer l’intégration, force est de constater que les réalisations en termes de projets concrets restent modestes pour de multiples raisons. Volonté politique,  vision solidaire et abstraction des calculs étroits sont des préalables. La question du financement peut constituer un obstacle, compte tenu de la situation financière de la plupart des pays africains durement touchés par la crise et éprouvés par le fardeau de la dette.
    La possibilité d’obtenir des crédits à des taux avantageux auprès de la BAD (Banque africaine de développement) pour le financement de projets renforçant l’intégration constitue sans aucun doute un atout non négligeable dont il y a lieu de tirer profit. Les projets initiés par l’Algérie en collaboration avec les pays voisins ou dans le cadre de son programme national de développement, prenant en compte l’optique d’intégration, traduisent la volonté de parvenir à une prospérité partagée. Le Chef de l’Etat devait évoquer les projets de l’autoroute Est-Ouest, les interconnexions du réseau électrique avec la Tunisie et le Maroc, la route transsaharienne Alger-Lagos, le gazoduc Nigeria-Algérie doublé d’une autoroute de fibres optiques.
    “Ces projets prennent en compte le souci de contribuer substantiellement à l’édification d’un grand pôle de croissance à la mesure de l’ambition légitime de l’Afrique à surmonter la marginalisation dans laquelle elle est depuis trop longtemps confinée dans l’économie mondiale”, a souligné le Président Bouteflika.
    Comme on peut le constater, l’Algérie demeure à l’avant-garde pour concrétiser les aspirations des peuples africains à la paix et au progrès économique. 
    Une Algérie qui répond toujours présent pour défendre les intérêts de l’Afrique dans les grands forums internationaux.
    El Moudjahid, 25/7/2010
  • L’Algérie à l’avant-garde pour promouvoir l’intégration et la croissance au niveau régional

    La problématique de l’intégration économique et les efforts des pays africains pour impulser la relance économique dans le contexte des dures réalités de la mondialisation ont été au centre de l’intervention du Président de la République au sommet de Kampala consacré au Nepad.
    Le Chef de l’Etat a souligné que l’approche de l’Algérie en matière de politique économique prend en considération l’option visant à promouvoir l’intégration et la croissance au niveau régional notant à cet égard la dimension d’intégration régionale des projets nationaux d’infrastructures lancés par l’Algérie dans les domaines des transports, de l’énergie et des technologies de l’information et de la communication. “Au-delà de leur mission nationale, les grands projets engagés par mon pays dans le cadre de ses divers plans de développement sont de par leur envergure, des facteurs favorisant l’intégration régionale et continentale”, a souligné le Chef de l’Etat.
    A l’évidence, la problématique de l’intégration économique et l’édification d’espaces  économiques régionaux fondés sur la complémentarité sont vues comme des choix incontournables à l’heure où les grands ensembles régionaux (Union européenne, ALENA…) sont une réalité dont l’impact ne peut être ignoré. C’est en renforçant l’intégration et la complémentarité économique que les pays africains feront des progrès rapides dans la lutte contre la pauvreté, les maladies et l’ignorance. Si les spécialistes et les responsables politiques ne cessent de préconiser, de renforcer l’intégration, force est de constater que les réalisations en termes de projets concrets restent modestes pour de multiples raisons. Volonté politique,  vision solidaire et abstraction des calculs étroits sont des préalables. La question du financement peut constituer un obstacle, compte tenu de la situation financière de la plupart des pays africains durement touchés par la crise et éprouvés par le fardeau de la dette.
    La possibilité d’obtenir des crédits à des taux avantageux auprès de la BAD (Banque africaine de développement) pour le financement de projets renforçant l’intégration constitue sans aucun doute un atout non négligeable dont il y a lieu de tirer profit. Les projets initiés par l’Algérie en collaboration avec les pays voisins ou dans le cadre de son programme national de développement, prenant en compte l’optique d’intégration, traduisent la volonté de parvenir à une prospérité partagée. Le Chef de l’Etat devait évoquer les projets de l’autoroute Est-Ouest, les interconnexions du réseau électrique avec la Tunisie et le Maroc, la route transsaharienne Alger-Lagos, le gazoduc Nigeria-Algérie doublé d’une autoroute de fibres optiques.
    “Ces projets prennent en compte le souci de contribuer substantiellement à l’édification d’un grand pôle de croissance à la mesure de l’ambition légitime de l’Afrique à surmonter la marginalisation dans laquelle elle est depuis trop longtemps confinée dans l’économie mondiale”, a souligné le Président Bouteflika.
    Comme on peut le constater, l’Algérie demeure à l’avant-garde pour concrétiser les aspirations des peuples africains à la paix et au progrès économique. 
    Une Algérie qui répond toujours présent pour défendre les intérêts de l’Afrique dans les grands forums internationaux.
    El Moudjahid, 25/7/2010
  • Les liens très étroits soulignés

    Le recueillement hier d’une délégation sahraouie à la mémoire des martyrs de la manifestation du 11 Décembre 1960 dénote l’étroitesse des relations entre l’Algérie et la République arabe sahraouie démocratique, a indiqué hier à Alger M. Brahim Ghali, ambassadeur de la RASD à Alger. «A la faveur de ce geste, nous voulons montrer toute la solidité des liens existant entre les Algériens et les Sahraouis», a fait savoir M. Ghali qui faisait partie de la délégation, composée de militants membres de la résistance populaire des territoires occupés du Sahara occidental ainsi que de jeunes et étudiants participants à la 2e université d’été de la RASD.
    Pour l’ambassadeur de la RASD, le message que lui et la délégation qui l’accompagne voudraient lancer à l’adresse des gens épris de justice de par le monde est que la résistance et la lutte finiront par payer et que les Sahraouis recouvreront leur indépendance à l’instar des peuples de la terre.
    Pour sa part, M. Taoubari Amar, porte-parole de la jeunesse sahraouie, après qu’il eut qualifié l’Algérie de «la Mecque» des révolutionnaires à travers le monde, a mis l’accent sur la nécessité, pour les Sahraouis, de s’inspirer de la Révolution algérienne.
    «Vos glorieux moudjahidine qui combattaient l’une des plus grandes puissances de l’époque n’ont pas baissé les bras, se surpassant jusqu’à la victoire finale. Nous devons nous en inspirer», a-t-il dit en substance. De son côté, M. Raïh Moussa, membre de l’association du 11 Décembre, également membre du conseil national des moudjahidine, a exprimé son souhait de voir le peuple sahraoui recouvrer son indépendance. «En tant qu’anciens moudjahidine, nous ne pouvons que leur souhaiter pleine réussite dans les actions qu’ils mènent dans le cadre d’une très noble mission», a-t-il dit, ajoutant qu’il a hâte de rendre visite aux territoires sahraouis libérés du joug du colonialisme.
    Lors de son intervention, M. Tayeb Houari, SG de l’Organisation nationale des enfants de chouhada, a exhorté les combattants sahraouis à s’inspirer de l’exemple de leurs frères algériens dont le sang des martyrs n’a pas été vain. «De même que nous avons pu chasser le colonisateur de nos terres spoliées durant des décennies, vous recouvrerez votre indépendance», a lancé M. Houari sous un tonnerre d’applaudissements.
    La délégation sahraouie s’est, par la suite, rendue à La Casbah d’Alger, bastion de la résistance populaire algérienne contre les colonisateurs français, saisissant cette occasion pour visiter les lieux de la bataille historique d’Alger. Les jeunes Sahraouis se sont particulièrement attardés sur le monument réalisé à la mémoire de nombreux chouhada dont Hassiba Ben Bouali et Ali la Pointe. Ils ont appris, à la lumière des explications qui leur ont été données, que l’endroit en question a vu la mise en place de la plateforme du congrès de la Soummam sous la présidence d’Abane Ramdane et avec la participation de cadres de la révolution.

    Le Jeune Indépendant, 18/7/2010
  • Commentaire d’un lecteur d’El Watan

    La CPI se fiche comme d’une guigne de l’avenir de l’Afrique. La stabilisation du continent, l’apaisement de ses conflits, la résolution de ses problèmes et le renforcement des relations entre l’Afrique et l’Asie constitueront certainement de grands risques pour le capitalisme pillard occidental parce qu’il aboutira, à terme, au tarissement des ressources desquels il s’est abreuvé pendant les deux derniers siècles. On les connaît ces hypocrites de l’Union européenne. Ils ont, avec leurs acolytes d’Amérique du nord et d’Australie porté les régimes d’apartheid jusqu’à ses derniers jours en Afrique du sud, et continuent à le faire en Palestine, et leur nouvelle trouvaille est la fragmentation des pays qui leur résistent sous couvert de « droits de l’homme ». Qu’ils répondent donc, n’y a-t-il pas des hommes qui eux aussi ont des droits en Palestine, au Saharaoccidental, en Nouvelle Calédonie et dans les réserves où sont parqués les populations indigènes d’Amérique du nord et d’Australasie ?
    El Watan, 25/7/2010
  • Les liens très étroits soulignés

    Le recueillement hier d’une délégation sahraouie à la mémoire des martyrs de la manifestation du 11 Décembre 1960 dénote l’étroitesse des relations entre l’Algérie et la République arabe sahraouie démocratique, a indiqué hier à Alger M. Brahim Ghali, ambassadeur de la RASD à Alger. «A la faveur de ce geste, nous voulons montrer toute la solidité des liens existant entre les Algériens et les Sahraouis», a fait savoir M. Ghali qui faisait partie de la délégation, composée de militants membres de la résistance populaire des territoires occupés du Sahara occidental ainsi que de jeunes et étudiants participants à la 2e université d’été de la RASD.
    Pour l’ambassadeur de la RASD, le message que lui et la délégation qui l’accompagne voudraient lancer à l’adresse des gens épris de justice de par le monde est que la résistance et la lutte finiront par payer et que les Sahraouis recouvreront leur indépendance à l’instar des peuples de la terre.
    Pour sa part, M. Taoubari Amar, porte-parole de la jeunesse sahraouie, après qu’il eut qualifié l’Algérie de «la Mecque» des révolutionnaires à travers le monde, a mis l’accent sur la nécessité, pour les Sahraouis, de s’inspirer de la Révolution algérienne.
    «Vos glorieux moudjahidine qui combattaient l’une des plus grandes puissances de l’époque n’ont pas baissé les bras, se surpassant jusqu’à la victoire finale. Nous devons nous en inspirer», a-t-il dit en substance. De son côté, M. Raïh Moussa, membre de l’association du 11 Décembre, également membre du conseil national des moudjahidine, a exprimé son souhait de voir le peuple sahraoui recouvrer son indépendance. «En tant qu’anciens moudjahidine, nous ne pouvons que leur souhaiter pleine réussite dans les actions qu’ils mènent dans le cadre d’une très noble mission», a-t-il dit, ajoutant qu’il a hâte de rendre visite aux territoires sahraouis libérés du joug du colonialisme.
    Lors de son intervention, M. Tayeb Houari, SG de l’Organisation nationale des enfants de chouhada, a exhorté les combattants sahraouis à s’inspirer de l’exemple de leurs frères algériens dont le sang des martyrs n’a pas été vain. «De même que nous avons pu chasser le colonisateur de nos terres spoliées durant des décennies, vous recouvrerez votre indépendance», a lancé M. Houari sous un tonnerre d’applaudissements.
    La délégation sahraouie s’est, par la suite, rendue à La Casbah d’Alger, bastion de la résistance populaire algérienne contre les colonisateurs français, saisissant cette occasion pour visiter les lieux de la bataille historique d’Alger. Les jeunes Sahraouis se sont particulièrement attardés sur le monument réalisé à la mémoire de nombreux chouhada dont Hassiba Ben Bouali et Ali la Pointe. Ils ont appris, à la lumière des explications qui leur ont été données, que l’endroit en question a vu la mise en place de la plateforme du congrès de la Soummam sous la présidence d’Abane Ramdane et avec la participation de cadres de la révolution.

    Le Jeune Indépendant, 18/7/2010
  • «L’Algérie, carrefour de rencontres et d’échanges entre l’Afrique, la Méditerranée et le monde arabe»

    Abdelaziz Bouteflika à la 23ème session du NEPAD :

    «L’Algérie, carrefour de rencontres et d’échanges entre l’Afrique, la Méditerranée et le monde arabe»

    De notre envoyé spécial en Ouganda 
    Abderrahmane Semmar

    L’Afrique ne doit plus être ce pion que chacun veut placer comme il veut sur son échiquier. C’est ce message clair et fort que le Président de la République a voulu transmettre hier aux grands partenaires du continent africain lors de la 23ème session du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement chargé de l’organisation du Nepad. A l’occasion de ce rendez-vous capital qui s’est tenu à Kampala en marge des activités du 15ème sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine, Abdelaziz Bouteflika a beaucoup insisté sur les nouvelles dimensions que doivent prendre aujourd’hui les relations de l’Afrique avec ses principaux partenaires. Selon Abdelaziz Bouteflika, il est temps aujourd’hui d’engager un dialogue substantiel avec les pays développés sur l’évolution nécessaire des mécanismes et du contenu de la coopération internationale dans une économie globalisée. En clair, l’Afrique n’a pas à rester le dindon de la farce en acceptant tout le temps de faire les frais des diktats des grandes puissances. Au contraire, l’Afrique doit peser de tout son poids pour imposer une réelle représentativité dans les instances internationales. Des instances qui, souvent, négligent carrément les intérêts des Africains en leur imposant des orientations contraires aux besoins de développement de leur pays. Dans ce sens, Abdelaziz Bouteflika a appelé l’ensemble des Africains à «défendre en tout lieu et moment la vision que nous avons de l’aide au développement que nous voulons non seulement accrue en volume, mais également repensée de manière à la rendre plus visible et plus efficace», affirme-t-il dans son discours en présence de Jacob Zuma, Sessou Nguessou, Abdoulaye Wade et d’autres dirigeants africains venus en force pour discuter de l’actualité et de l’avenir du Nepad. Celui-ci vient d’ailleurs de s’intégrer entièrement aux structures de la commission de l’Union africaine. Cela veut dire ainsi que le Nepad est devenu une agence de développement africaine. Cet aboutissement est, rappelons-le, le fruit d’un processus entamé à Alger en mars 2007 sous l’impulsion d’Abdelaziz Bouteflika qui fut l’un des initiateurs du projet du Nepad.Sur un autre registre, le Président de la République n’a pas ménagé ses efforts ni son verbe pour appeler à une forte représentativité africaine au sein du G20. Pour lui, c’est cette seule option qui lui garantira une participation équitable à la gouvernance mondiale. Une gouvernance qui exige également un niveau de développement dont l’Afrique ne peut rêver
    qu’à travers un véritable programme de développement de ces infrastructures.  Et à ce sujet, Abdelaziz Bouteflika n’a pas manqué de parler de l’expérience algérienne en matière de grands projets de éveloppement qui «de par leur envergure vont être des facteurs favorisant l’intégration régionale et continentale», relève-t-il en précisant que l’Algérie a avant tout la vocation d’être «un trait d’union et carrefour d’échanges et de rencontres entre l’Afrique, la Méditerranée et le monde arabe».   En se dévouant à des grands projets intégrationnistes, la transsaharienne, l’autoroute Est-Ouest, le gazoduc Nigeria-Algérie, etc. l’Algérie a réussi ainsi à prouver à l’Afrique que seule l’ambition du développement peut l’aider à surmonter «la marginalisation dans laquelle elle est depuis longtemps confinée», souligne enfin le président de la République. 
    La Tribune Online, 25/7/2010

  • Sahel : Bavure et incidents diplomatiques

    Les personnes, éliminées dans l’opération ratée du Sahel, seraient de simples citoyens désarmés
    Bavure et incidents diplomatiques
    Par Ali Oussi
    La situation s’est compliquée bien plus qu’on ne pouvait l’imaginer à la suite de l’acte pour le moins incompréhensible mené par les Mauritaniens et les Français, avec la  » complicité  » des services secrets américains.
    Paris, en menant une attaque militaire très profondément dans les territoires maliens, sans que le président de ce pays, Amadou Toumané Touri (ATT) n’en ait été prévenu, qui plus est avec l’aide de troupes d’un pays voisin, la Mauritanie en l’occurrence, s’est tout simplement rendue coupable d’un  » acte de guerre  » envers un pays qui, pourtant, lui a toujours mangé dans la main. C’est ce qu’ont estimé des sources diplomatiques qui, à l’appui de cette affirmation dont les conséquences ne laisseront pas de se faire sentir dans les prochains jours, rappellent de quelle manière précipitée ATT a quitté le Tchad où il assistait à un sommet des 25 pays sahélo-sahariens pour rejoindre Bamako et son palais présidentiel. Une odeur de putsch planait peut-être dans l’air. Outre le fait que les services secrets français en ont fait une spécialité en Afrique, il faut dire qu’une pareille  » opération « , aussi lamentable qu’elle ait pu être, n’aurait absolument pas être menée à son terme sans la complicité de quelques officiers supérieurs maliens.
    Pour le moment, donc, c’est la Mauritanie, nouvel ami et allié de la France, qui va au  » charbon « . C’est à lui que Paris a dévolu la lourde et ingrate tâche d’essuyer la crasse en tentant d’amadouer le président malien. Une délégation mauritanienne, spécialement dépêchée à Bamako par le président Mohamed Abdelaziz, s’y attelait depuis hier, mais avec de maigres chances de succès.
    Période de froid entre Bamako et Nouakchott
    Des sources très au fait des questions sahélo-sahariennes nous annoncent en effet que contrairement à ce qui a été annoncé la veille, vendredi par le ministère de la Défense français, les six personnes tuées lors de ce raid seraient des nomades n’ayant aucun rapport ni avec terroristes, ni avec les contrebandiers et trafiquants d’armes. Cette grave bavure peut donc avoir pour conséquences directes de déclencher l’ire des tribus qui sillonnent le nord du Mali, et dont les notables entretiennent (malgré eux) des contacts avec les activistes armés du GSPC. Ce dernier, placé désormais en position de force par le grave faux pas de la France, peut tenter de pousser plus loin son avantage en jouant à fond la carte de cette colère pour  » recruter  » des éléments dont la principale force réside dans leur parfaite connaissance de ces lieux inhospitaliers, où la survie représente un défi de tous les instants du jour et de la nuit. Cette attaque, en outre, peut pousser le sanguinaire Abou Zeïd, émir local du GSPC, à exécuter l’otage français, Michel Germaneau, âgé de 78 ans. Celui-ci a été enlevé le 19 avril passé avec la complicité de son chauffeur et guide algérien. Un ultimatum, devant expirer demain, avait été lancé la semaine passé au président français.
    Du silence… parlant d’Alger
    Dans ce cas précis, Nicolas Sarkozy sortirait perdant sur toute la ligne dans cette  » confrontation  » où il semble avoir présumé de ses forces, et joué les mauvais atouts. En se basant sur des renseignements fournis par les services secrets américains, Sarkozy a en effet fait état d’une méconnaissance crasse de ce qui se passe dans ces régions. En aidant des troupes mauritaniennes à mener une opération militaire sur le territoire d’un pays voisin, le président français a montré qu’il souhaite agir comme s’il était en territoires conquis. Sa fameuse  » France-Afrique  » exhibée en grandes pompes en faisant défiler des troupes des anciennes colonies françaises sur les Champs Elysées le 14 juillet passé était donc le prélude à des actions autrement plus répréhensibles.
    Livré à lui-même, avec des pays qui risquent de se regarder en chiens de faïences, le Sahel peut sombrer dans le chaos, et tomber sous le contrôle des terroristes et des contrebandiers pour toucher à des degrés de troubles et de violences jamais atteints auparavant.
    S’agissant de l’Algérie, maintenant, le silence peut représenter la meilleure des ripostes. Hormis la réaction très  » diplomatique  » de Ramtane Lamamra, commissaire chargé de la Paix et de la Sécurité, aucune déclaration n’a été faite jusque-là. Mais, selon des sources diplomatiques,  » il est évident que les graves dérapages commandités par la France remettent définitivement en cause le fameux accord de Tamanrasset « . Celui-ci avait été signé entre 5 pays de la région sahélo-saharienne il y a de cela un mois. Il prévoyait une coopération totale sur les plans militaire et du renseignement en matière de lutte contre le terrorisme et le grand banditisme. Ces deux phénomènes, en effet, vont de pair. A simple titre d’exemple, ce sont, très souvent, les contrebandiers qui enlèvent des otages occidentaux avant de les  » revendre  » aux éléments du GSPC. Cette jonction entre grand banditisme et terrorisme a donné naissance à ce que notre journal avait qualifié de  » gangsterrorisme « .
    Ecran de fumée, dites-vous !
    Plus aucune coopération sur les plans militaire et du renseignement ne semble possible après ce coup au-dessous de la ceinture.
    Alger, qui a bien réagi, a tout juste placé des troupes le long de ses frontières afin qu’aucune incursion terroriste ne se produise vers son territoire durant le déroulement de cette opération. Pour la suite, l’Algérie, particulièrement hostile à toute ingérence étrangère dans cette région tout aussi sensible que difficile à gérer, saura fort bien poursuivre seule sa lutte antiterroriste.
    Des sources, s’exprimant sous le sceau de l’anonymat, expliquent en effet que  » l’Algérie n’est pas en position de demanderesse, ce qui n’est pas le cas de ses voisins du sud, ni de la France « . Et de rappeler que  » notre pays a lutté tout seul, efficacement et avec beaucoup de succès, contre le terrorisme quand nous faisions l’objet d’un embargo qui ne disait pas son nom et que le terrorisme était autrement plus puissants et meurtriers « .
    Paris, désormais dans ses petits souliers, a par ailleurs tenté une grossière diversion en prétendant que son opération de jeudi n’aurait été qu’un  » écran de fumée destinée à masquer la véritable opération, toujours en cours, pour libérer l’otage Michel Germaneau « .
    Un  » écran de fumée  » qui coûte la vie à 6 personnes, n’est-ce pas un peu cher payé ?
    De plus, et parce que tout se sait dans ces régions désertiques, aucune autre opération n’a lieu nulle part, à moins qu’il ne s’agisse de négociations secrètes pour payer une rançon et libérer des criminels contre la libération de Germaneau.
    Dans un pareil cas de figure, ne pouvant aucunement être exclu puisque Sarkozy avait agi de la même manière pour libérer son espion Pierre Camatte, Paris aura donc œuvré à mal agir jusqu’au bout…
  • Commentaire d’un lecteur d’El Watan

    La CPI se fiche comme d’une guigne de l’avenir de l’Afrique. La stabilisation du continent, l’apaisement de ses conflits, la résolution de ses problèmes et le renforcement des relations entre l’Afrique et l’Asie constitueront certainement de grands risques pour le capitalisme pillard occidental parce qu’il aboutira, à terme, au tarissement des ressources desquels il s’est abreuvé pendant les deux derniers siècles. On les connaît ces hypocrites de l’Union européenne. Ils ont, avec leurs acolytes d’Amérique du nord et d’Australie porté les régimes d’apartheid jusqu’à ses derniers jours en Afrique du sud, et continuent à le faire en Palestine, et leur nouvelle trouvaille est la fragmentation des pays qui leur résistent sous couvert de « droits de l’homme ». Qu’ils répondent donc, n’y a-t-il pas des hommes qui eux aussi ont des droits en Palestine, au Saharaoccidental, en Nouvelle Calédonie et dans les réserves où sont parqués les populations indigènes d’Amérique du nord et d’Australasie ?
    El Watan, 25/7/2010
  • # Volcan sahélien

    Par Mohamed Abdoun
    Inédit et particulièrement grave. C’est ainsi qu’il pourrait être possible de qualifier l’attaque menée par les troupes armées mauritaniennes, soutenues par les forces spéciales françaises, très profondément à l’intérieur du territoire malien.
    L’opération en question, couronnée par un fiasco total, risque en effet d’être très lourde de conséquences sur l’avenir immédiat de cette région sensible, déjà en buttes à l’insécurité et à une misère endémique.
    L’action de Paris, qui semble avoir été menée sans que le président malien n’ait été prévenu (preuve en est son retour précipité à partir de la capitale tchadienne, où il assistait à un sommet régional), a été ponctuée par une bavure qui a coûté la vie à six nomades qui, croit-on savoir, n’auraient aucun rapport ni avec les terroristes, ni avec les contrebandiers et trafiquants d’armes.
    Mais au lieu de tenter de se justifier, et de se sortir à moindres frais de ce mauvais pas, Paris semble vouloir privilégier à fond la carte de la surenchère et, donc, du bluff. Des sources, citées par la presse locale, ont eu l’audace de prétendre que l’opération en question n’aurait été qu’un écran de fumée, et qu’une autre action militaire se déroulerait jusqu’à présent, pour tenter de sauver l’otage français.
    Si c’était vraiment le cas, les Français espéraient-ils vraiment que le GSPC laisse son otage sans protection, en envoyant des renforts à ses hommes prétendument attaqués quelque part dans le nord du Mali ? Sachant qu’Abou Zeïd garderait son otage quelque part au Niger, pays où le Français a été enlevé, il lui aurait fallu plusieurs jours de  » marche  » forcée, si une idée aussi saugrenue lui avait traversé l’esprit.
    Paternaliste, nostalgique par rapport à son empire colonial, Paris refuse encore d’admettre que rien ne se règle dans la zone sahélo saharienne sans l’implication directe et volontaire des citoyens locaux, à commencer par les tribus touaregs.
    A présent, la Boîte de Pandore vient d’être ouverte par un président français de plus en plus inconscient et imbu de sa personne. Dieu seul sait tout ce qui va en sortir…
    La Tribune des Lecteurs, 25/7/2010