Mois : juillet 2010

  • L’Afrique déclare la guerre au terrorisme

    Le dossier somalien aura volé la vedette aux thèmes officiels du Sommet de l’UA qui s’est ouvert hier à Kampala, capitale ougandaise.
    Les deux minutes de silence observées, à l’ouverture du sommet, à la mémoire des 76 victimes du double attentat perpétré et revendiqué par des terroristes somaliens, n’ont pas été purement symboliques, puisqu’elles ont permis de lancer les débats autour de la lancinante question de la lutte contre le terrorisme sur le ton le plus déterminé. «Ils peuvent et doivent être vaincus». Voilà un slogan de guerre déclarée que l’UA semble brandir contre le terrorisme islamiste.
    De l’appel du président ougandais, audible et déterminé, à chasser le terrorisme et les terroristes islamistes, adressé à une Union africaine de plus en plus présente sur le terrain des conflits africains, on retient un haussement de ton et une volonté africaine de laver un affront que le terrorisme et les terroristes ont infligé à l’Union africaine. On retient également, à travers cette vision, l’expression d’une vérité incontestable, à savoir que le terrorisme, s’il doit être expulsé d’Afrique, est venu d’ailleurs. Une vérité d’autant plus irréfragable qu’elle est confirmée par l’implication du terrorisme oriental dans les derniers attentats de Kampala, dont les djihadistes du Moyen-Orient ont été les fervents exécutants.
    L’Union africaine semble vouloir mobiliser tout l’arsenal législatif et légal pertinent à sa disposition pour mettre un terme au terrorisme. D’ailleurs, les déclarations du commissaire de l’UA pour la paix et la sécurité, Ramtane Lamamra vont dans ce sens, lui qui avait, il y a plus d’une semaine, affirmé que l’Union africaine était prête à faire face au fléau que constitue le terrorisme en utilisant les lois à sa disposition. Ce qui met ce discours à l’ordre du jour de la polémique médiatique, ce sont les attentats terroristes survenus à Kampala et dont les enquêtes déclenchées depuis ne sont pas encore terminées. C’est une véritable bataille contre le terrorisme qui prend, sous l’égide de l’UA, une dimension continentale.
    Depuis son avènement, l’UA n’a cessé de faire avancer le dossier très lourd de la prise en charge effective de la lutte antiterroriste à l’échelle du continent. A chaque rencontre africaine, les dirigeants africains ont manifesté un enthousiasme certain dans l’adoption de résolutions, dont celles qui permettent de rechercher des mesures visant à stopper le financement du terrorisme et des organisations terroristes. A ce titre, des avancées notables ont été enregistrées sur le plan de la mise en oeuvre de l’architecture africaine de paix et de sécurité tant au niveau de la doctrine que de l’instrumentation, ainsi que dans les actions soutenues qui sont menées pour assurer l’efficacité de tout le dispositif de paix sur le continent.
    Depuis la mise en place, en 2004, du Conseil de la paix et de la sécurité africaine (CPS) de l’UA, plus de 230 réunions couvrant les différentes crises que connaît le continent ont été tenues par cette instance qui a pris des décisions importantes à leur égard, dont le déploiement d’opérations de soutien à la paix au Darfour et en Somalie. Au niveau du groupe de sages, des progrès substantiels ont été accomplis dans la mise en place du Système continental d’alerte rapide ainsi que de la force africaine d’entente, qui est la composante emblématique de cette architecture. L’UA n’a cessé de souligner sa détermination à promouvoir la paix et la sécurité en tous lieux et en toutes circonstances. Pour preuve de cette volonté, le déploiement de la Mission de l’UA en Somalie (Amisom) qui a accompli un travail remarquable avec des moyens limités et dans des conditions particulièrement difficiles, et dont certaines décisions, tel le déploiement de nouvelles troupes en Somalie, a suscité les derniers attentats de Kampala revendiqués et «justifiés» par la milice somalienne Al Shabab, à l’origine de cet acte terroriste dirigé non seulement contre l’Ouganda, mais contre l’Union africaine, défiée de poursuivre sur sa lancée dans l’œuvre de paix.
    Quoi qu’il en soit, les actes de terreur commis contre Kampala sont un signe de panique de la part de la milice somalienne qui sent sa fin proche et qui éprouve, à son corps défendant, l’efficacité des dernières actions de l’UA dans ce pays. Une efficacité qui doit à l’organisation continentale de jouir, désormais, d’une forte crédibilité après les efforts consentis, ces dernières années, à trouver des issues africaines aux questions africaines.
    C’est un douloureux processus de réappropriation de son propre destin que l’Afrique se doit de mener à son terme, sachant qu’à chaque avancée contre les maux africains, ce n’est pas simplement une victoire contre la violence armée, les conflits régionaux et le terrorisme qu’on remporte, mais également une façon de se consacrer plus résolument aux véritables ennemis du continent que sont la faim et la maladie, les deux cruels visages du sous-développement.
    Horizons, 26/7/2010
  • «L’Algérie est en bonne voie pour atteindre le 4e objectif du millénaire pour le développement»

    15e sommet de l’Union Africaine -La commission des Affaires sociales de l’UA : «L’Algérie est en bonne voie pour atteindre le 4e objectif du millénaire pour le développement»
    Le 15e sommet ordinaire de la conférence des chefs d’Etats de l’Union africaine (UA) a débuté hier dans la capitale de l’Ouganda, Kampala, en présence du président de la République et près de 40 dirigeants d’Etats africains.
    «La santé maternelle néonatale et infantile et le développement en Afrique» est le thème principal retenu pour la 15e session de l’UA.Outre les questions liées à la situation politique et sécuritaire sur le continent, le thème retenu pour cette session traite, en effet, des voies et moyens à même de réduire la mortalité infantile et de l’enfant ainsi que l’amélioration de la santé maternelle et néonatale en Afrique.

    S’adressant à la cérémonie d’ouverture, le président ougandais Yoweri Museveni a déclaré que la transition de l’économie continentale est la clé pour diminuer les mortalités maternelle et infantile en Afrique qui sont restées élevées. D’autres sujets de discussions du sommet qui se poursuivra aujourd’hui et demain comprennent le développement agricole et la sécurité alimentaire en Afrique, la stabilité et l’intégration économique dans la région.
    Selon le département des Affaires sociales de la Commission de l’UA, la région de l’Afrique subsaharienne enregistre la moitié des décès d’enfants dans le monde alors qu’elle n’abrite que 10% de la population mondiale. Se basant sur des statistiques de l’OMS, l’UNICEF et l’ONUSIDA, la commission de l’UA relève qu’en 2008, 4,4 millions de décès d’enfants de moins de 5 ans ont été enregistrés dans la région africaine sur un total de 8,8 millions de décès au niveau mondial. Une situation qui contraste avec le 4e Objectif du millénaire pour le développement (OMD) ayant recommandé aux Etats membres de réduire de deux tiers (2/3) le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans entre 1990 et 2015. Les mêmes statistiques révèlent qu’en 2008, cinq pays dont l’Algérie étaient en bonne voie pour atteindre l’OMD-4, alors que 25 pays africains ont enregistrés des progrès “insuffisants” et 16 autres n’avaient fait aucun progrès.
    La Commission de l’UA explique que plusieurs maladies et pathologies provoquent directement plus de 90% des décès chez l’enfant, à savoir la pneumonie, la diarrhée, le paludisme, la rougeole et le VIH Sida ainsi que les pathologies néonatales.
    Pour ce qui est de la santé maternelle, le Commission de l’UA déplore le décès de 290 000 mères chaque année, du à des complications liées à la grossesse et à l’accouchement, plus de 1,3 million de nouveau-nés décèdent avant l’âge d’un mois et plus de 3,1 millions d’enfants meurent avant l’âge de 5 ans. La trentaine de chefs d’Etat africains présents à ce sommet doivent également aborder la situation en Somalie et décider de renforcer les troupes de maintien de la paix de l’Union africaine dans ce pays (Amisom) pour combattre le groupe d’insurgés. En ce sens, le Président ougandais Yoweri Museveni a appelé lors de son allocution à conjuguer les efforts pour “vaincre les terroristes”, a-t-il insisté. Notons enfin que les participants au sommet ont observé une minute de silence à la mémoire des victimes de l’attentat à la bombe perpétré le 11 juillet dernier en Ouganda : “L’Union Africaine se tient à vos côtés» , a déclaré le président de l’UA, le chef d’Etat du Malawi Bingu wa Mutharika. 
    Horizons, 26/7/2010
  • La France en course contre la montre

    Elle révèle le rejet d’Al-Qaida de toute négociation
    La France en course contre la montre 
    Aujourd’hui expire, l’ultimatum accordé par le Mouvement d’Al-Qaida au Maghreb Islamique aux autorités Françaises de satisfaire leurs revendications, faute de quoi les ravisseurs exécuteront l’otage français Michel Germaneau enlevé le 19 avril dans le nord du Niger où il  participait à une mission humanitaire.
    Les ravisseurs avaient demandé la mise en liberté de membres d’Al-Qaida au Maghreb Islamique emprisonnés dans des pays Africains dont l’Algérie.
    Le ministère des Affaires Etrangère Français a déclaré qu’aucune « revendication précise » n’a été formulée par le Mouvement d’Al-Qaida au Maghreb Islamique, par rapport à la libération de l’otage Français Michel Germaneau enlevé le 19 avril dans le nord du Niger où il  participait à une mission humanitaire.
    Il est à noter que l’offensive militaire menée conjointement par l’Armée Française et Mauritanienne contre les ravisseurs de Germaneau a fait six morts dans les rangs d’Al-Qaida au Maghreb Islamique, sans pour autant réussir à localiser et libérer Germaneau.
    Cet échec complique d’avantage la situation de l’otage français qui n’est pas d’ailleurs en parfait état de  santé.
    Une offensive critiquée sévèrement par l’opposition mauritanienne qui dénonce son objectif inavoué et le fait d’avoir eu lieu sur le territoire malien est, semble-t-il sans consultation de l’Etat voisin. La participation des militaires français à cette offensive n’est pas également appréciée parce qu’elle va à l’encontre de l’accord d’Alger, signée par la Mauritanie et ses voisins, l’Algérie, le Niger et le Mali, qui rejette toute ingérence et intervention militaire étrangère dans la région.   
    El Khabar, 26/7/2010
  • Le président de la République s’entretient avec ses homologues africains

    Kampala (Ouganda) 26/07/2010 (SPS) Le président de la République, Mohamed Abdelaziz, a eu des entretiens avec ses homologues africains et les chefs d’Etats et de délégations participants à la 15e sommet de l’Union africaine qui se tient à Kampala du 25 au 27 juillet 2010.
    Le Président de la République a rencontré ses homologues, d’Algérie, Abdelaziz Bouteflika, de la Libye, Mouammar Kadhafi, du Mozambique, Armando Guebuza, d’Angola, José Eduardo dos Santos et Hifikepunye Lucas Pohamba de la Namibie.
    M. Abdelaziz a informé avec ses homologues africains des derniers développements de la question du Sahara occidental, notamment les violations flagrantes des droits de l’homme commises par l’Etat marocain contre les Sahraouis dans les territoires du Sahara occidental occupés par le Maroc.
    Le Président de la République était arrivé vendredi à Kampala pour à prendre part au 15ème sommet de l’UA tenue sous le thème : « Santé maternelle, néonatale et infantile et développement en Afrique » en plus d’autres questions particulièrement l’examen du rapport du Commissaire de l’Union africaine.
    Il est accompagnée d’une importante délégation comprenant Mohamed Salem Ould Salek, ministre des AE, Fatma Mahdi, secrétaire général de l’Union nationale des femmes sahraouie, Sidi Mohamed Oumar, Ambassadeur à Addis-Abeba et auprès de l’UA, Habib Boukreiss, Ambassadeur en Ouganda, l’Ambassadeur Hamad Ahmed Yahya, Abdati Breika, conseiller à la Présidence de la République et Al-la Oumar, premier conseiller à l’Ambassade sahraouie en Ouganda. (SPS)
  • lundi 26 juillet 2010 À Casa, capitale bidonvilloise, le combat des sans-droit de citoyenneté n’a pas de vacances

    Par Ali Fkir, 26/7/2010
    La lutte des masses populaires de Casablanca (Maroc) pour un logement de dignité ne connaît pas de trêve. Pas de vacances. Ni mer, ni montagne. Les enfants, les jeunes et les moins jeunes se trouvent dans des conditions semblables aux camps de réfugiés dans des zones sinistrées… Casablanca, NOTRE CAPITALE économique, est NOTRE CAPITALE « bidonvilloise » par excellence. Plus de 70% ( pure estimation) des habitants vivent dans la précarité. 
    Ci-jointes des photos du sit-in organisé par les victimes des politiques sociales de l’Etat, et c’est le samedi 24 juillet 2010 devant la wilaya de Casablanca.
    Les militant-es de l’AMDH sont toujours là. La défense des droits sociaux préconisée par cette conscience de notre société oblige.

    LA SOLIDARITE AGISSANTE NOUS INTERPELLE
    Source : SOLIDMAR, 26/7/2010

      
  • Paris multiplie les déclarations contradictoires à propos de son fiasco militaire dans le nord du Mali Flagrant délit de mensonge

    Par Wassim Benrabah
    Une cacophonie absolument inextricable a accompagné la double ( ?) opération militaire menée par les soldats mauritaniens, épaulés par des troupes spéciales françaises, quelque part dans le nord du Mali, non loin du no man’s land de Kidal. Paris, au tout début, avait refusé de confirmer l’existence d’une quelconque opération militaire. Quelques heures plus tard, c’est le ministère de la Défense français, en personne, qui a fini par reconnaître le fait, précisant cependant que l’opération en question, dont le lieu a été tenu secret (de Polichinelle, puisque rien ne se cache longtemps dans la vaste bande sahélo saharienne), ne visait pas à libérer l’otage français, Michel Germaneau, mais plutôt à prévenir une attaque terroriste devant être menée contre la Mauritanie à partir du… Mali. Même la date de cette attaque (28 juillet prochain) a été précisée par cette  » gorge profonde  » à qui aurait pu émettre des doutes sur la véracité de pareils éléments d’informations. Il va sans dire que le seul moyen d’avoir pu accéder à un pareil luxe de détails, aurait consisté à disposer d’une taupe au milieu des terroristes, ce qui n’est absolument pas le cas.
    Sarkozy a-t-il tué indirectement l’otage, Germaneau ?
    Car, si tel avait été le cas, il va sans dire que l’otage français, à propos de qui l’ultimatum expire aujourd’hui, aurait été libéré depuis belle lurette. Notre journal, dont les analyses et les informations sont discrètement reprises par des  » confrères  » qui, bien entendu, ne nous citent pas, avait émis des doutes depuis le début. Or, ce sont les Français eux-mêmes qui ont fini par se démentir, versant dans une confusion et une cacophonie qui en disent long sur le pétrin dans lequel Sarkozy s’est mis, en suivant les conseils  » éclairés  » de son chef de la diplomatie et de son ministre de la  » Défonce « . Paris a en effet fait marche arrière en admettant que l’opération avait bel et bien visé à sauver l’otage français. Il était à se demander, dès lors, pourquoi le malheureux Germaneau, qui n’en demandait peut-être pas tant, ne se trouvait pas déjà à Bamako, dans l’attente que Sarkozy prenne le premier avion venu (sa  » Force One  » à lui) et vienne le saluer personnellement, comme il l’avait fait pour son espion, Pierre Camatte. Cette sortie, en tous cas, était venue confirmer plusieurs choses. D’abord, le président malien avait été tenu écarté d’une affaire qui le concernait au plus haut chef, puisque c’est sur son territoire que s’est déroulée l’opération. Preuve en est qu’il a dû quitter précipitamment le Tchad où il assistait à un sommet, pour rejoindre Bamako et tenter de sauver le peu de dignité pouvant encore lui rester. Ensuite, le fait même que des soldats français, aidés par des renseignements américains (aussi faux que ceux que Collin Powell avait fournis au Conseil de sécurité de l’ONU, à propos de l’Irak), aient agi directement dans le Sahel, remet définitivement et foncièrement en cause le fameux accord d’Alger, prévoyant la mise en place à Tamanrasset d’un commandement militaire unifié algérien, malien, mauritanien, burkinabais et nigérien, chargé de lutter plus efficacement contre le terrorisme, le grand banditisme et la contrebande.
    Faire confiance à la CIA, ou se faire hara kiri…
    Le plus grave, en outre, c’est que l’échec de l’opération française risque de signifier le chant du cygne pour l’otage français. Le GSPC pourrait, en guise de représailles directes, assassiner son otage français, estiment de nombreux observateurs. C’est ce que l’on admet ouvertement en Hexagone, en faisant le reproche aux actions irréfléchies et aux nombreux cafouillages du président français. Sarkozy, pour tenter de se prémunir contre ce scénario catastrophe, a fait savoir qu’aucune preuve concernant le fait que l’otage serait encore en vie, n’a pu être obtenue. Certes, mais aucune preuve de sa mort, non plus, n’a pu être trouvée. Or, dans le doute, il est toujours préférable de considérer que Michel Germaneau doit toujours être en vie. Preuve en est que Paris, jusqu’à la dernière minute, a tenté de sauver la face. Allant jusqu’à initier des actions désespérées de dernière minute, les Français ont persisté dans les mensonges et les informations contradictoires. Au moment où les Mauritaniens parlaient d’une seconde opération, entamée ce samedi, la France en démentait formellement l’existence. Mais, quelques heures plus tard, c’est Paris qui en reconnaissait l’existence, poussant le  » raffinement  » jusqu’à annoncer que  » la première opération n’était qu’un écran de fumée visant à détourner l’attention des terroristes, en attendant la vraie opération qui, elle, permettrait de sauver l’otage français « .
    Bien sûr, il n’en a été rien. Michel Germaneau est toujours aux mains de ses ravisseurs. Capturé au Niger, avec la complicité de son chauffeur et guide algérien, détenu et inculpé en Mauritanie, l’otage n’aurait jamais quitté ce pays. Des sources, très au fait de ce genre de questions sensibles, nous indiquent que l’otage, aux mains du sinistre Abou Zeïd, serait détenu sur la bande de no man’s land séparant le Mali du Niger.
    Paris, qui a mis le feu aux poudres en jouant aux apprentis sorciers et en croyant pouvoir jouer impunément avec feu, s’apprête à vivre son jour le plus long. Une éventuelle  » élimination  » de l’otage ne sera pas sans conséquences sur la carrière politique de Sarkozy et de son clan, déjà sérieusement secoué par des scandales financiers à répétions et à multiples rebondissements. 
    La Tribune des Lecteurs, 26/7/2010
  •  » L’Algérie fait tout pour moderniser ses infrastructures « 

    Bouteflika à Kampala :  » L’Algérie fait tout pour oderniser ses infrastructures  »
    Par Karim Aimeur
    C’est ce qu’a déclaré le chef de l’Etat algérien dans une allocution prononcée, avant-hier, à Kampala lors des travaux du 23e sommet du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement chargé de l’orientation du NEPAD.
    Bouteflika a expliqué que le récent programme quinquennal, qui couvre la période 2010-2014, marque une montée en cadence de ce programme à la fois sur le plan des ambitions quantitatives et des exigences qualitatives.
    Dans son exposé, le chef de l’Etat a souligné que les programmes et projets contribueront aussi à une répartition spatiale plus équilibrée de l’activité économique et des investissements en tenant compte des avantages comparatifs et des spécificités des diverses zones et régions du pays et de la nécessité de désenclaver les régions défavorisées.
     » Le plan a également été guidé par le souci de favoriser la stabilisation des populations et une meilleure occupation du territoire national à travers notamment le développement de réseaux d’infrastructures à l’échelle du monde rural, des petites agglomérations et des villages « , a-t-il ajouté.
    Ensuite, Bouteflika a indiqué que les grands projets engagés par l’Algérie dans le cadre de ses divers plans de développement sont, de par leurs envergures, des facteurs favorisant l’intégration régionale et continentale.  » Ils sont de nature à traduire pleinement le rôle et la vocation de l’Algérie en tant que trait d’union et carrefour de rencontres et d’échanges entre l’Afrique, la Méditerranée, le monde arabe et le vaste espace musulman « , a-t-il précisé.
    Pour appuyer son exposé, Bouteflika a cité quelques-uns des grands projets structurants  » ayant un impact significatif direct ou indirect en matière d’intégration régionale « .
    Il s’agit, entres autres, de la route transsaharienne Alger-Lagos à travers le Niger qui désenclavera l’ensemble de la région et facilitera les échanges intra-africains d’une part, et entre l’Afrique et l’Europe, d’autre part, du gazoduc Nigeria-Algérie qui sera doublé tout le long de son parcours par un câble de fibre optique, l’autoroute Est-Ouest qui s’étendra de la frontière tunisienne à la frontière marocaine et représente un atout majeur pour l’intégration maghrébine.
     » Notre démarche s’inscrit ainsi dans une perspective de développement global, intégré, coordonné et durable, qui rejoint la vision et l’esprit des cadres continentaux développés par l’Union africaine et le NEPAD « , a-t-il expliqué, ajoutant que la promotion des programmes africains retenus dans le cadre du NEPAD, et qui culmineront avec le Programme de développement des infrastructures en Afrique (PDIA), 2010-2030, est sans doute une expression significative de l’intérêt africain partagé pour le développement durable des infrastructures et leur utilisation au service de la promotion d’économies productives diversifiées et dynamiques.
    La Tribune des Lecteurs, 26/7/2010
  • " L’Algérie fait tout pour moderniser ses infrastructures "

    Bouteflika à Kampala :  » L’Algérie fait tout pour oderniser ses infrastructures  »
    Par Karim Aimeur
    C’est ce qu’a déclaré le chef de l’Etat algérien dans une allocution prononcée, avant-hier, à Kampala lors des travaux du 23e sommet du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement chargé de l’orientation du NEPAD.
    Bouteflika a expliqué que le récent programme quinquennal, qui couvre la période 2010-2014, marque une montée en cadence de ce programme à la fois sur le plan des ambitions quantitatives et des exigences qualitatives.
    Dans son exposé, le chef de l’Etat a souligné que les programmes et projets contribueront aussi à une répartition spatiale plus équilibrée de l’activité économique et des investissements en tenant compte des avantages comparatifs et des spécificités des diverses zones et régions du pays et de la nécessité de désenclaver les régions défavorisées.
     » Le plan a également été guidé par le souci de favoriser la stabilisation des populations et une meilleure occupation du territoire national à travers notamment le développement de réseaux d’infrastructures à l’échelle du monde rural, des petites agglomérations et des villages « , a-t-il ajouté.
    Ensuite, Bouteflika a indiqué que les grands projets engagés par l’Algérie dans le cadre de ses divers plans de développement sont, de par leurs envergures, des facteurs favorisant l’intégration régionale et continentale.  » Ils sont de nature à traduire pleinement le rôle et la vocation de l’Algérie en tant que trait d’union et carrefour de rencontres et d’échanges entre l’Afrique, la Méditerranée, le monde arabe et le vaste espace musulman « , a-t-il précisé.
    Pour appuyer son exposé, Bouteflika a cité quelques-uns des grands projets structurants  » ayant un impact significatif direct ou indirect en matière d’intégration régionale « .
    Il s’agit, entres autres, de la route transsaharienne Alger-Lagos à travers le Niger qui désenclavera l’ensemble de la région et facilitera les échanges intra-africains d’une part, et entre l’Afrique et l’Europe, d’autre part, du gazoduc Nigeria-Algérie qui sera doublé tout le long de son parcours par un câble de fibre optique, l’autoroute Est-Ouest qui s’étendra de la frontière tunisienne à la frontière marocaine et représente un atout majeur pour l’intégration maghrébine.
     » Notre démarche s’inscrit ainsi dans une perspective de développement global, intégré, coordonné et durable, qui rejoint la vision et l’esprit des cadres continentaux développés par l’Union africaine et le NEPAD « , a-t-il expliqué, ajoutant que la promotion des programmes africains retenus dans le cadre du NEPAD, et qui culmineront avec le Programme de développement des infrastructures en Afrique (PDIA), 2010-2030, est sans doute une expression significative de l’intérêt africain partagé pour le développement durable des infrastructures et leur utilisation au service de la promotion d’économies productives diversifiées et dynamiques.
    La Tribune des Lecteurs, 26/7/2010
  • Un dealer français sera extradé du Maroc vers l’Algérie

    Le 14 août 2009, Djamel Ktiti, Stéphanois de 35 ans, ressortissant français d’origine algérienne, était arrêté au Maroc pour trafic de drogue après un mandat d’arrêt international lancé par l’Algérie. Le 7 octobre, le Maroc autorisait son extradition vers Alger. Décidément, ce « commerce  » marche si bien que même les Français s’y mettent…
    La Tribune des Lecteurs, 26/7/2010
  • L’Afrique déclare la guerre au terrorisme

    Le dossier somalien aura volé la vedette aux thèmes officiels du Sommet de l’UA qui s’est ouvert hier à Kampala, capitale ougandaise.
    Les deux minutes de silence observées, à l’ouverture du sommet, à la mémoire des 76 victimes du double attentat perpétré et revendiqué par des terroristes somaliens, n’ont pas été purement symboliques, puisqu’elles ont permis de lancer les débats autour de la lancinante question de la lutte contre le terrorisme sur le ton le plus déterminé. «Ils peuvent et doivent être vaincus». Voilà un slogan de guerre déclarée que l’UA semble brandir contre le terrorisme islamiste.
    De l’appel du président ougandais, audible et déterminé, à chasser le terrorisme et les terroristes islamistes, adressé à une Union africaine de plus en plus présente sur le terrain des conflits africains, on retient un haussement de ton et une volonté africaine de laver un affront que le terrorisme et les terroristes ont infligé à l’Union africaine. On retient également, à travers cette vision, l’expression d’une vérité incontestable, à savoir que le terrorisme, s’il doit être expulsé d’Afrique, est venu d’ailleurs. Une vérité d’autant plus irréfragable qu’elle est confirmée par l’implication du terrorisme oriental dans les derniers attentats de Kampala, dont les djihadistes du Moyen-Orient ont été les fervents exécutants.
    L’Union africaine semble vouloir mobiliser tout l’arsenal législatif et légal pertinent à sa disposition pour mettre un terme au terrorisme. D’ailleurs, les déclarations du commissaire de l’UA pour la paix et la sécurité, Ramtane Lamamra vont dans ce sens, lui qui avait, il y a plus d’une semaine, affirmé que l’Union africaine était prête à faire face au fléau que constitue le terrorisme en utilisant les lois à sa disposition. Ce qui met ce discours à l’ordre du jour de la polémique médiatique, ce sont les attentats terroristes survenus à Kampala et dont les enquêtes déclenchées depuis ne sont pas encore terminées. C’est une véritable bataille contre le terrorisme qui prend, sous l’égide de l’UA, une dimension continentale.
    Depuis son avènement, l’UA n’a cessé de faire avancer le dossier très lourd de la prise en charge effective de la lutte antiterroriste à l’échelle du continent. A chaque rencontre africaine, les dirigeants africains ont manifesté un enthousiasme certain dans l’adoption de résolutions, dont celles qui permettent de rechercher des mesures visant à stopper le financement du terrorisme et des organisations terroristes. A ce titre, des avancées notables ont été enregistrées sur le plan de la mise en oeuvre de l’architecture africaine de paix et de sécurité tant au niveau de la doctrine que de l’instrumentation, ainsi que dans les actions soutenues qui sont menées pour assurer l’efficacité de tout le dispositif de paix sur le continent.
    Depuis la mise en place, en 2004, du Conseil de la paix et de la sécurité africaine (CPS) de l’UA, plus de 230 réunions couvrant les différentes crises que connaît le continent ont été tenues par cette instance qui a pris des décisions importantes à leur égard, dont le déploiement d’opérations de soutien à la paix au Darfour et en Somalie. Au niveau du groupe de sages, des progrès substantiels ont été accomplis dans la mise en place du Système continental d’alerte rapide ainsi que de la force africaine d’entente, qui est la composante emblématique de cette architecture. L’UA n’a cessé de souligner sa détermination à promouvoir la paix et la sécurité en tous lieux et en toutes circonstances. Pour preuve de cette volonté, le déploiement de la Mission de l’UA en Somalie (Amisom) qui a accompli un travail remarquable avec des moyens limités et dans des conditions particulièrement difficiles, et dont certaines décisions, tel le déploiement de nouvelles troupes en Somalie, a suscité les derniers attentats de Kampala revendiqués et «justifiés» par la milice somalienne Al Shabab, à l’origine de cet acte terroriste dirigé non seulement contre l’Ouganda, mais contre l’Union africaine, défiée de poursuivre sur sa lancée dans l’œuvre de paix.
    Quoi qu’il en soit, les actes de terreur commis contre Kampala sont un signe de panique de la part de la milice somalienne qui sent sa fin proche et qui éprouve, à son corps défendant, l’efficacité des dernières actions de l’UA dans ce pays. Une efficacité qui doit à l’organisation continentale de jouir, désormais, d’une forte crédibilité après les efforts consentis, ces dernières années, à trouver des issues africaines aux questions africaines.
    C’est un douloureux processus de réappropriation de son propre destin que l’Afrique se doit de mener à son terme, sachant qu’à chaque avancée contre les maux africains, ce n’est pas simplement une victoire contre la violence armée, les conflits régionaux et le terrorisme qu’on remporte, mais également une façon de se consacrer plus résolument aux véritables ennemis du continent que sont la faim et la maladie, les deux cruels visages du sous-développement.
    Horizons, 26/7/2010