Mois : mars 2010

  • « Fisahara », le festival du cinéma qui lutte pour le peuple sahraoui est de retour

    La VII Édition du Festival International de Cinéma du Sahara Ocidental, « FiSahara 2010 » qui aura lieu du 26 avril au 2 mai, a déjà ouvert les vols pour pouvoir assister au festival cinématographique unique qui est célébré dans un camp de réfugiés.

    Le projet du FiSAHARA est né il y a sept ans dans le but de parler de la situation du peuple sahraoui et dans le but de donner une solution partielle aux besoins trouvés, en ce qui concerne les loisirs, des activités culturelles et de formation audiovisuelle au sein des réfugiés saharauis des campements de Tindouf, où les saharauis habitent dans des conditions difficiles depuis déjà 35 ans.

    Organisé par Coordonnatrice d’Etat espagnole d’Association de Solidarité avec le Sahara et le Front Polisario, l’échantillon est né avec la vocation de disparaître un jour, quand les saharauis pourront récupérer leur territoire usurpé par le Maroc.

    Des films seront projetés dans ce festival de cinéma unique il ne manqueront pas des activités comme les courses de chameaux, des visites aux institutions de la Wilaya de Dakhla, veillés dans les dunes avec musique de groupes sahraouis, un défilé de mode, un parti de football et des tables rondes.

    De plus, durant la VII édition du festival l’École de Formation Audiovisuelle de la RASD era inauguré, grâce au projet « le Cinéma pour le Peuple Saharaui ». Cette école naît avec l’idée de former et de donner des options d’emploi aux jeunes sahraouis. Elle servira à préserver et à répandre le patrimoine culturel sahraoui, l’espagnol comme deuxième langue et la participation de travaux sahraouis dans des festivals de cinéma dans les campements et à l’étranger. 

     
    Source : El Mundo
  • "Fisahara", le festival du cinéma qui lutte pour le peuple sahraoui est de retour

    La VII Édition du Festival International de Cinéma du Sahara Ocidental, « FiSahara 2010 » qui aura lieu du 26 avril au 2 mai, a déjà ouvert les vols pour pouvoir assister au festival cinématographique unique qui est célébré dans un camp de réfugiés.

    Le projet du FiSAHARA est né il y a sept ans dans le but de parler de la situation du peuple sahraoui et dans le but de donner une solution partielle aux besoins trouvés, en ce qui concerne les loisirs, des activités culturelles et de formation audiovisuelle au sein des réfugiés saharauis des campements de Tindouf, où les saharauis habitent dans des conditions difficiles depuis déjà 35 ans.

    Organisé par Coordonnatrice d’Etat espagnole d’Association de Solidarité avec le Sahara et le Front Polisario, l’échantillon est né avec la vocation de disparaître un jour, quand les saharauis pourront récupérer leur territoire usurpé par le Maroc.

    Des films seront projetés dans ce festival de cinéma unique il ne manqueront pas des activités comme les courses de chameaux, des visites aux institutions de la Wilaya de Dakhla, veillés dans les dunes avec musique de groupes sahraouis, un défilé de mode, un parti de football et des tables rondes.

    De plus, durant la VII édition du festival l’École de Formation Audiovisuelle de la RASD era inauguré, grâce au projet « le Cinéma pour le Peuple Saharaui ». Cette école naît avec l’idée de former et de donner des options d’emploi aux jeunes sahraouis. Elle servira à préserver et à répandre le patrimoine culturel sahraoui, l’espagnol comme deuxième langue et la participation de travaux sahraouis dans des festivals de cinéma dans les campements et à l’étranger. 

     
    Source : El Mundo
  • Groupe canarien demande une motion de paix

    Carmelo Ramirez, conseiller instituionnel de la Région de Grande Canarie, a indiqué qu’à la proche réunion plénière du Conseil Régional, qui aura lieu vendredi 26 mars, le groupe de gouvernement (PSC-NC) présentera une motion pour que la Paix soit clssée comme un Droit Humain. Cette motion est en consonance avec l’action de promotion de cet objectif développé par l’Association Espagnole pour la Promotion des DDHH.


    Le conseiller a, ainsi, dénoncé la répression de l’armée marocaine sur des activistes sahraouis des DDHH dans les territoires occupés par le Maroc. Ramirez a considéré une incohérence honteuse que « pendant qu’à Grenade l’Union Européenne parlait de défense des DDHH » au Sahara Occidental des actes condamnables de violence et de répression sur la population occupée avaient lieu. Il a notamment exigé la mise en liberté une motion de tous les prisonniers politiques et en particulier des sept prisonniers auxquels la législation militaire a été appliquée. On ne peut pas permettre au Gouvernement du Maroc de continuer à violer les Droits de l’homme et se moquer des résolutions des Nations Unies sur le Sahara Occidental.


    Source : Revista San Borondon

  • Les droits de l’homme au Sahara Occidental vont avant la solution politique, selon Aminatou Haidar

    Washington, 24 mars (EFE).- L’activiste sahraouie Aminatou Haidar a demandé aujourd’hui à la communauté internationale de faire pression sur le Maroc pour qu’il respect avant tout les droits de l’homme au Sahara Occidental, avant d’arriver à une solution politique du conflit.


    C’est ce qu’elle a déclaré à EFE dans une interview à Washington dans laquelle elle a assuré qu’elle est prête à mourir « pour une cause juste », comme elle l’a prouvé avec la grève de la faim qu’elle a tenue pendant 32 jours à l’aéroport de Lanzarote (Espagne) en 2009.


    Dans sa défense du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, Haidar maintient des réunions avec des fonctionnaires du Département d’État des États-Unis et des congressistes.

    « Il n’est pas juste qu’après 35 ans un peuple qui est illégalement occupé par le Maroc est divisé par un mur et sa population subisse une répression quotidienne pour défendre son droit à la liberté », signala-t-elle.

    « Nous avons besoin du soutien des États-Unis pour exercer notre droit comme n’importe quel peuple du monde », souligne Aminatou.

    L’activiste, qui en 2008 a reçu le prix Robert F.Kennedy des Droits de l’homme au Sénat des États-Unis, a remarqué que lorsqu’elle parle de violations de droits de l’homme elle veut dire toutes les libertés fondamentales.

    Même si l’UE a exigé le respect des droits de l’homme au sommet célébrée avec le Maroc récemment à Grenade (Espagne), les exactions continuent contre les sahraouis, assura-t-elle.

    Comme exemple, elle a cité la répression subie par un groupe de manifestants le 10 mars dans le quartier de Maatala, parmi lesquels se trouvait Mariam Mghizlat, une jeune fille de 20 ans, qui a été tabassée.

    « Je ne parle pas de l’année passée mais d’il y a quelques jours » Haidar a dit pendant qu’elle montrait les photos du visage défiguré de Mghizlat, des blessures de Rguibi Hayat, de 18 ans, et de Degna ElMussaoui, dont les dents ont été cassées.

    Elle a aussi rappelé qu’il y a six activistes qui sont en grève de la faim en attente d’un jugement militaire accusés de visiter les campements sahraouis où se trouvent leurs familles.

    « C’est la raison pour laquelle je dis que, avant d’arriver à une solution définitive du conflit, une solution politique, il faut faire pression sur le Maroc pour qu’il respecte les droits de l’homme ».

    Pour cela, elle pense que l’on doit renforcer le rôle de la Mission des Nations Unies pour le Référendum du Sahara Occidental (MINURSO), pour qu’il soit élargie à la supervision des droits de l’homme, malgré l’opposition de Rabat.

    Selon son opinion, l’Espagne pourrait avoir un rôle « très important » dans la résolution du conflit et « jouer le même rôle que le Portugal dans le cas de Timor » comme ancienne métropole.

    Mais, à son avis, l’Espagne « malheureusement soutient d’une manière ou d’une autre l’occupation marocaine et jusqu’à présent, elle n’a pas accompli ses responsabilités juridiques, politiques et historiques envers le peuple sahraoui », ajoute-t-elle.

    L’Espagne devrait reconnaître le droit d’autodétermination et dire « clairement » que le Maroc occupe illégalement le Sahara Occidental et exiger le référendum « , a-t-elle aouté. Dans ce sens, elle a regretté que les relations bilatérales et les intérêts économiques « soient au-dessus de tout ». « Quelque chose qui a été prouvé lors de mon cas à Lanzarote, dans ma déportation forcée du Sahara, et l’Espagne a été complice dans cette affaire ».

  • Groupe canarien demande une motion de paix

    Carmelo Ramirez, conseiller instituionnel de la Région de Grande Canarie, a indiqué qu’à la proche réunion plénière du Conseil Régional, qui aura lieu vendredi 26 mars, le groupe de gouvernement (PSC-NC) présentera une motion pour que la Paix soit clssée comme un Droit Humain. Cette motion est en consonance avec l’action de promotion de cet objectif développé par l’Association Espagnole pour la Promotion des DDHH.


    Le conseiller a, ainsi, dénoncé la répression de l’armée marocaine sur des activistes sahraouis des DDHH dans les territoires occupés par le Maroc. Ramirez a considéré une incohérence honteuse que « pendant qu’à Grenade l’Union Européenne parlait de défense des DDHH » au Sahara Occidental des actes condamnables de violence et de répression sur la population occupée avaient lieu. Il a notamment exigé la mise en liberté une motion de tous les prisonniers politiques et en particulier des sept prisonniers auxquels la législation militaire a été appliquée. On ne peut pas permettre au Gouvernement du Maroc de continuer à violer les Droits de l’homme et se moquer des résolutions des Nations Unies sur le Sahara Occidental.


    Source : Revista San Borondon

  • La PUAS manifestera aujourd’hui face au Ministère des Affaires Etrangères espagnol pour demander la liberté du peuple sahraoui

    La Plate-forme Universitaire de Soutien au Sahara (PUAS) a informé que la concentration aura lieu à 19 heures sous la devise « 35 ans, c’est déjà suffisant, liberté pour le peuple sahraoui ».

    Les membres de la Plate-forme Universitaire de l’Appui au Sahara entendent que l’État espagnol a une responsabilité historique dans le processus toujours en attente de la décolonisation du Sahara Occidental

    C’est pour cette raison que, dans son travail de sensibilisation et mobilisation de la communauté universitaire, ils ont lancé le projet de campée solidaire pendant 35 jours dans la Ville Universitaire et qu’ils réaliseront aussi cette mobilisation demain.

    La plateforme condamne aussi les violations graves de droits de l’homme commises par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés et appellent la communauté internationale à réagir contre ces actes barbares.

  • Les droits de l’homme au Sahara Occidental vont avant la solution politique, selon Aminatou Haidar

    Washington, 24 mars (EFE).- L’activiste sahraouie Aminatou Haidar a demandé aujourd’hui à la communauté internationale de faire pression sur le Maroc pour qu’il respect avant tout les droits de l’homme au Sahara Occidental, avant d’arriver à une solution politique du conflit.


    C’est ce qu’elle a déclaré à EFE dans une interview à Washington dans laquelle elle a assuré qu’elle est prête à mourir « pour une cause juste », comme elle l’a prouvé avec la grève de la faim qu’elle a tenue pendant 32 jours à l’aéroport de Lanzarote (Espagne) en 2009.


    Dans sa défense du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, Haidar maintient des réunions avec des fonctionnaires du Département d’État des États-Unis et des congressistes.

    « Il n’est pas juste qu’après 35 ans un peuple qui est illégalement occupé par le Maroc est divisé par un mur et sa population subisse une répression quotidienne pour défendre son droit à la liberté », signala-t-elle.

    « Nous avons besoin du soutien des États-Unis pour exercer notre droit comme n’importe quel peuple du monde », souligne Aminatou.

    L’activiste, qui en 2008 a reçu le prix Robert F.Kennedy des Droits de l’homme au Sénat des États-Unis, a remarqué que lorsqu’elle parle de violations de droits de l’homme elle veut dire toutes les libertés fondamentales.

    Même si l’UE a exigé le respect des droits de l’homme au sommet célébrée avec le Maroc récemment à Grenade (Espagne), les exactions continuent contre les sahraouis, assura-t-elle.

    Comme exemple, elle a cité la répression subie par un groupe de manifestants le 10 mars dans le quartier de Maatala, parmi lesquels se trouvait Mariam Mghizlat, une jeune fille de 20 ans, qui a été tabassée.

    « Je ne parle pas de l’année passée mais d’il y a quelques jours » Haidar a dit pendant qu’elle montrait les photos du visage défiguré de Mghizlat, des blessures de Rguibi Hayat, de 18 ans, et de Degna ElMussaoui, dont les dents ont été cassées.

    Elle a aussi rappelé qu’il y a six activistes qui sont en grève de la faim en attente d’un jugement militaire accusés de visiter les campements sahraouis où se trouvent leurs familles.

    « C’est la raison pour laquelle je dis que, avant d’arriver à une solution définitive du conflit, une solution politique, il faut faire pression sur le Maroc pour qu’il respecte les droits de l’homme ».

    Pour cela, elle pense que l’on doit renforcer le rôle de la Mission des Nations Unies pour le Référendum du Sahara Occidental (MINURSO), pour qu’il soit élargie à la supervision des droits de l’homme, malgré l’opposition de Rabat.

    Selon son opinion, l’Espagne pourrait avoir un rôle « très important » dans la résolution du conflit et « jouer le même rôle que le Portugal dans le cas de Timor » comme ancienne métropole.

    Mais, à son avis, l’Espagne « malheureusement soutient d’une manière ou d’une autre l’occupation marocaine et jusqu’à présent, elle n’a pas accompli ses responsabilités juridiques, politiques et historiques envers le peuple sahraoui », ajoute-t-elle.

    L’Espagne devrait reconnaître le droit d’autodétermination et dire « clairement » que le Maroc occupe illégalement le Sahara Occidental et exiger le référendum « , a-t-elle aouté. Dans ce sens, elle a regretté que les relations bilatérales et les intérêts économiques « soient au-dessus de tout ». « Quelque chose qui a été prouvé lors de mon cas à Lanzarote, dans ma déportation forcée du Sahara, et l’Espagne a été complice dans cette affaire ».

  • La PUAS manifestera aujourd’hui face au Ministère des Affaires Etrangères espagnol pour demander la liberté du peuple sahraoui

    La Plate-forme Universitaire de Soutien au Sahara (PUAS) a informé que la concentration aura lieu à 19 heures sous la devise « 35 ans, c’est déjà suffisant, liberté pour le peuple sahraoui ».

    Les membres de la Plate-forme Universitaire de l’Appui au Sahara entendent que l’État espagnol a une responsabilité historique dans le processus toujours en attente de la décolonisation du Sahara Occidental

    C’est pour cette raison que, dans son travail de sensibilisation et mobilisation de la communauté universitaire, ils ont lancé le projet de campée solidaire pendant 35 jours dans la Ville Universitaire et qu’ils réaliseront aussi cette mobilisation demain.

    La plateforme condamne aussi les violations graves de droits de l’homme commises par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés et appellent la communauté internationale à réagir contre ces actes barbares.

  • Sahara Occidental: Le Polisario accuse la France de complot

    par Yazid Alilat  

    La France complote et saborde le processus de paix mis en place par l’ONU au Sahara Occidental, et est derrière la situation actuelle de blocage de ce dernier conflit de décolonisation en Afrique. C’est, du moins, l’affirmation du président de la République arabe sahraouie (RASD), M. Mohamed Abdelaziz, lors d’un point de presse dans la soirée de lundi, dans les camps de réfugiés, 24 heures après avoir reçu l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, le diplomate américain Christopher Ross. 
    «Le gouvernement français orchestre un grave complot de nature à entraîner un dérapage dangereux dans la région», dénonce le président sahraoui, qui a précisé que Paris «soutient, avec le gouvernement espagnol, la position de l’actuel gouvernement marocain contre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». La France, il faut le rappeler, a adopté une position pour le moins dangereuse, ambigüe et biaisée lorsque Rabat avait présenté, lors des négociations avec le Front Polisario à Manhasset, sous les auspices de l’ONU, son projet de large autonomie au Sahara Occidental. Ce projet dénie tout simplement le droit au peuple sahraoui de s’exprimer sur son avenir politique. Le président sahraoui accuse la France de fomenter un complot qui «mènera à un dérapage dangereux comme celui de 1975 lorsqu’elle avait convaincu le défunt souverain marocain, Hassan II et Mokhtar Ould Dada, et par la suite le Roi d’Espagne à signer la convention de Madrid pour diviser le territoire du Sahara Occidental et son peuple». Cette partition et l’annexion du territoire sahraoui ont conduit à une guerre qui dure depuis 35ans. «Le gouvernement français réédite la même aventure, qui mènera à un dangereux dérapage», a averti M. Abdelaziz, qui a dénoncé la volte-face du Maroc de prendre en considération l’option, dans les négociations menées sous les auspices de l’ONU, du référendum d’autodétermination, en dépit des engagements de «Hassan II d’organiser un referendum d’autodétermination libre et démocratique». Réitérant la nécessité de l’organisation d’un tel processus pour parachever la lutte des «fils des nuages» pour leur indépendance, le chef de l’Etat sahraoui a fait remarquer que «il n’y a pas d’autre alternative, et il est nécessaire d’organiser un referendum avec plusieurs options, à leur tête l’indépendance nationale, la solution à laquelle nous demeurons attachés». 
    Le chef du Polisario a ainsi haussé le ton devant les multiples tentatives de blocage du processus référendaire au Sahara Occidental, au moment même de la tournée dans la région de M. Ross, avec lequel il s’est entretenu dimanche, lui exprimant notamment les inquiétudes des dirigeants sahraouis sur les graves violations des droits de l’Homme dans les territoires annexés par le Maroc. «Le meilleur moyen pour ce faire consiste en la mise en place d’un organisme au sein de la MINURSO qui prendra en charge la protection des droits de l’Homme», a-t-il laissé entendre. La tournée de M. Ross, qui l’a déjà conduit à Tétouan (Maroc), Alger et les camps de réfugiés sahraouis, doit s’achever à Nouakchott. Il devra ensuite élaborer son rapport qu’il soumettra au secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki Moon et au Conseil de sécurité pour décider de la prorogation ou non (six mois) du mandat de la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental.
  • Sahara Occidental: Le Polisario accuse la France de complot

    par Yazid Alilat  

    La France complote et saborde le processus de paix mis en place par l’ONU au Sahara Occidental, et est derrière la situation actuelle de blocage de ce dernier conflit de décolonisation en Afrique. C’est, du moins, l’affirmation du président de la République arabe sahraouie (RASD), M. Mohamed Abdelaziz, lors d’un point de presse dans la soirée de lundi, dans les camps de réfugiés, 24 heures après avoir reçu l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, le diplomate américain Christopher Ross. 
    «Le gouvernement français orchestre un grave complot de nature à entraîner un dérapage dangereux dans la région», dénonce le président sahraoui, qui a précisé que Paris «soutient, avec le gouvernement espagnol, la position de l’actuel gouvernement marocain contre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». La France, il faut le rappeler, a adopté une position pour le moins dangereuse, ambigüe et biaisée lorsque Rabat avait présenté, lors des négociations avec le Front Polisario à Manhasset, sous les auspices de l’ONU, son projet de large autonomie au Sahara Occidental. Ce projet dénie tout simplement le droit au peuple sahraoui de s’exprimer sur son avenir politique. Le président sahraoui accuse la France de fomenter un complot qui «mènera à un dérapage dangereux comme celui de 1975 lorsqu’elle avait convaincu le défunt souverain marocain, Hassan II et Mokhtar Ould Dada, et par la suite le Roi d’Espagne à signer la convention de Madrid pour diviser le territoire du Sahara Occidental et son peuple». Cette partition et l’annexion du territoire sahraoui ont conduit à une guerre qui dure depuis 35ans. «Le gouvernement français réédite la même aventure, qui mènera à un dangereux dérapage», a averti M. Abdelaziz, qui a dénoncé la volte-face du Maroc de prendre en considération l’option, dans les négociations menées sous les auspices de l’ONU, du référendum d’autodétermination, en dépit des engagements de «Hassan II d’organiser un referendum d’autodétermination libre et démocratique». Réitérant la nécessité de l’organisation d’un tel processus pour parachever la lutte des «fils des nuages» pour leur indépendance, le chef de l’Etat sahraoui a fait remarquer que «il n’y a pas d’autre alternative, et il est nécessaire d’organiser un referendum avec plusieurs options, à leur tête l’indépendance nationale, la solution à laquelle nous demeurons attachés». 
    Le chef du Polisario a ainsi haussé le ton devant les multiples tentatives de blocage du processus référendaire au Sahara Occidental, au moment même de la tournée dans la région de M. Ross, avec lequel il s’est entretenu dimanche, lui exprimant notamment les inquiétudes des dirigeants sahraouis sur les graves violations des droits de l’Homme dans les territoires annexés par le Maroc. «Le meilleur moyen pour ce faire consiste en la mise en place d’un organisme au sein de la MINURSO qui prendra en charge la protection des droits de l’Homme», a-t-il laissé entendre. La tournée de M. Ross, qui l’a déjà conduit à Tétouan (Maroc), Alger et les camps de réfugiés sahraouis, doit s’achever à Nouakchott. Il devra ensuite élaborer son rapport qu’il soumettra au secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki Moon et au Conseil de sécurité pour décider de la prorogation ou non (six mois) du mandat de la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental.