Étiquette : Front Polisario

  • Le Conseil de sécurité proroge pour six mois le mandat de la Mission de l’ONU au Sahara occidental avec les abstentions russe et sud-africaine

    Source : Presse ONU

    Le Conseil de sécurité a décidé, ce matin, de proroger de six mois le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), malgré les abstentions de l’Afrique du Sud et de la Fédération de Russie.

    La résolution 2468 (2019), adoptée par 13 voix pour, prévoit notamment que le mandat de la MINURSO prendra fin le 31 octobre 2019. Le texte souligne qu’il convient de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara occidental, qui repose sur le compromis, et qu’il importe d’adapter l’action stratégique de la MINURSO et d’affecter les ressources des Nations Unies à cette fin.

    En outre, par ce texte, le Conseil demande aux parties de reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts consentis depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies.

    Porte-plume de la résolution, les États-Unis se sont dit déçus que certains membres du Conseil continuent de faire le choix de l’abstention « malgré nos efforts sincères pour renforcer l’unité du Conseil dans le processus politique en cours ». L’objectif du Conseil de sécurité, ont-ils argué, devrait être de soutenir une solution politique opportune et mutuellement acceptable. Ils ont aussi rappelé que les opérations de maintien de la paix de l’ONU doivent soutenir les solutions politiques et c’est à cette aune qu’il faut « continuer d’évaluer les résultats de la MINURSO ».

    La France a douté de cette façon de voir les choses: l’existence et le mandat de la Mission ne doivent pas être conditionnés aux progrès dans les discussions politiques, à la bonne tenue desquelles la MINURSO contribue en créant les conditions propices sur le terrain. Face à une « question délicate », l’Indonésie a estimé que la résolution proposée par les États-Unis est équilibrée. La République dominicaine n’a pas dit autre chose, tout en jugeant qu’un renouvellement de 12 mois aurait permis une bonne planification des ressources de la MINURSO. « Les mandats de 12 mois doivent rester la norme et ceux de six mois l’exception », a renchéri la France pour laquelle une période d’un an permet la continuité et une plus grande prévisibilité dans la gestion de la Mission, tout en réduisant les incertitudes quant à son futur. La France a voulu qu’en octobre prochain, le renouvellement d’un an soit acquis. Un avis partagé par la Guinée équatoriale et la Côte d’Ivoire, cette dernière pensant qu’un an est nécessaire pour « poser les bases d’une projection et d’une organisation sur la durée de la Mission ».

    L’activité politique récente concernant le Sahara occidental est la réunion tenue en décembre dernier à Genève, sous les auspices de l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, M. Horst Köhler. Le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie se sont ainsi vus pour les premières discussions directes depuis 2012. Aujourd’hui au Conseil, tous les orateurs se sont félicités de ce développement, la France souhaitant que les quatre délégations poursuivent leurs discussions dans un état d’esprit constructif et de compromis en vue de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatiques, juste, durable et mutuellement acceptable, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité. La France a du reste estimé que « le plan d’autonomie marocain de 2007 est une base sérieuse et crédible de discussions ». Le Koweït a rappelé son soutien à la souveraineté et l’intégrité territoriale du Maroc.

    L’Allemagne, qui a salué le travail de l’Envoyé personnel du Secrétaire général, a invité le Maroc et le Front Polisario à adopter des mesures de confiance. Par exemple, a-t-elle suggéré, « accueillir sur le terrain les observateurs des droits de l’homme pourrait être une bonne mesure à prendre ». Avec l’Allemagne, le Royaume-Uni a regretté que le Conseil n’ait pu « parler d’une même voix ». La Chine a souhaité qu’à l’avenir, le Conseil tienne des consultations plus approfondies avant le renouvellement du mandat de la MINURSO.

    L’Afrique du Sud et la Fédération de Russie ont en effet longuement critiqué le processus de négociations. La première a avoué avoir pensé sérieusement voter contre. Les projets de résolution sur la MINURSO, a reproché l’Afrique du Sud, continuent d’être traités dans l’opacité et en excluant les autres. Les membres du Conseil, a-t-elle tranché, n’ont pas eu assez de temps pour discuter de la résolution. L’Afrique du Sud a dénoncé des méthodes de travail dont est chargé un « Groupe des Amis », non représentatif puisqu’aucun pays africain n’y siège.

    Elle en a profité pour souligner que la MINURSO a été créée pour organiser le référendum d’autodétermination au Sahara occidental, et c’est sa seule raison d’être. L’Afrique du Sud a relevé quelques paragraphes auxquels elle n’adhère pas, dénonçant par exemple le fait que le libellé semble favorable à l’une des deux parties en conflit. Elle a aussi parlé du manque de clarté des termes « réaliste, réalisme ou encore compromis ». Nous devons nous garder de diluer le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui dans un langage « vague et ambigu », a demandé l’Afrique du Sud qui a refusé l’idée qu’une résolution essaye d’influencer la direction politique du processus et encore moins de préjuger du statut final.

    Poursuivant sur ses réserves, l’Afrique du Sud a aussi accusé le Conseil de refuser d’intégrer un « volet droits de l’homme » dans le mandat de la MINURSO, en dépit du fait que plusieurs de ses États membres aient insisté sur cet aspect dans le mandat des autres missions. On a le sentiment, s’est étonnée l’Afrique du Sud, que les droits du peuple du Sahara occidental ne sont pas comparables à ceux des autres peuples. En outre, a-t-elle relevé, le texte ne fait pas de distinction entre les parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, d’une part, et les pays voisins que sont l’Algérie et la Mauritanie, d’autre part. L’Afrique du Sud a rappelé que le Sahara occidental est la dernière colonie en terre africaine et a invité le Conseil de sécurité à prendre ses responsabilités, par une approche équilibrée et neutre pour aider les parties à avancer vers un accord négocié et mutuellement acceptable.

    En la matière, l’Union africaine a un potentiel considérable, a argué la Fédération de Russie qui s’est inscrite en faux contre un texte qui essaye de « modifier certains paramètres déjà établis ». Elle a, à son tour, appelé le Conseil à la neutralité, une neutralité qu’il semble avoir oubliée dans les derniers renouvellements des mandats de la MINURSO. Nous sommes contre certains libellés et pour ce renouvellement comme pour les précédents, notre avis n’a pas été pris en compte, alors que nous voulions tout simplement le retour des libellés agréés par le Conseil, s’est expliquée la Fédération de Russie. Cette situation, a-t-elle tranché, met en lumière le rôle du porte-plume qui a introduit des concepts qui créent l’ambiguïté et sapent le travail même du Conseil. Les influences extérieures sur le processus politique au Sahara occidental pourraient faciliter le jeu des extrémistes, ce qui aurait un impact négatif sur toute la région, a prévenu la Fédération de Russie.

    LA SITUATION CONCERNANT LE SAHARA OCCIDENTAL (S/2019/282)

    Texte du projet de résolution (S/2019/349)

    Le Conseil de sécurité,

    Rappelant et réaffirmant toutes ses résolutions antérieures sur le Sahara occidental,

    Réaffirmant son ferme appui aux efforts que le Secrétaire général et son Envoyé personnel font pour mettre en application ses résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009), 1920 (2010), 1979 (2011), 2044 (2012), 2099 (2013), 2152 (2014), 2218 (2015), 2285 (2016), 2351 (2017), 2414 (2018) et 2440 (2018),

    Exprimant son plein appui à l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, l’ancien Président de la République fédérale d’Allemagne, Horst Köhler, et se félicitant de la participation des parties et des États voisins aux efforts que celui-ci déploie en vue de faciliter des négociations directes,

    Se félicitant du nouvel élan impulsé par la première table ronde tenue les 5 et 6 décembre 2018 et la deuxième table ronde tenue les 21 et 22 mars 2019, et de la volonté du Maroc, du Front POLISARIO, de l’Algérie et de la Mauritanie de participer, d’une manière sérieuse et respectueuse, au processus politique engagé par l’Organisation des Nations Unies sur le Sahara occidental afin de trouver des terrains d’entente,

    Se félicitant également des consultations qui se poursuivent entre l’Envoyé personnel et le Maroc, le Front POLISARIO, l’Algérie et la Mauritanie à cet égard,

    Réaffirmant sa volonté d’aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, basée sur le compromis, qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et notant le rôle et les responsabilités dévolus aux parties à cet égard,

    Demandant à nouveau au Maroc, au Front POLISARIO, à l’Algérie et à la Mauritanie de coopérer plus intensément les uns avec les autres, notamment en renforçant davantage la confiance, et avec l’Organisation des Nations Unies, ainsi que de participer davantage au processus politique et de progresser sur la voie d’une solution politique,

    Considérant que la solution politique de ce différend de longue date et le renforcement de la coopération entre les États membres de l’Union du Maghreb arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel, ce qui créerait des emplois et favoriserait la croissance ainsi que des possibilités pour tous les habitants de la région,

    Se félicitant des efforts que fait le Secrétaire général pour suivre de près toutes les opérations de maintien de la paix, y compris la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), et soulignant que le Conseil doit adopter une approche rigoureuse et stratégique en matière de déploiement au service du maintien de la paix et de gestion efficace des ressources,

    Rappelant sa résolution 2378 (2017), dans laquelle il avait prié le Secrétaire général de veiller à ce que les données relatives à l’efficacité des opérations de maintien de la paix, y compris celles portant sur l’exécution de ces opérations, soient utilisées pour améliorer l’analyse et l’évaluation des opérations des missions sur la base de critères précis et bien définis, et rappelant également sa résolution 2436 (2018), dans laquelle il avait prié le Secrétaire général de veiller à ce que soient prises sur la base de mesures objectives de la performance les décisions visant à reconnaître l’excellence des performances ou à inciter à l’excellence et les décisions ayant trait aux déploiements, à la remédiation, à la formation, au gel des remboursements et au rapatriement de personnel en tenue ou au renvoi de personnel civil,

    Rappelant sa résolution 2242 (2015), dans laquelle il avait émis le souhait que les femmes soient plus nombreuses dans les contingents militaires et les effectifs de police des opérations de maintien de la paix des Nations Unies,

    Constatant que la MINURSO joue un rôle important sur le terrain, s’agissant notamment d’aider l’Envoyé personnel à trouver une solution politique mutuellement acceptable, et qu’elle doit pouvoir s’acquitter pleinement de son mandat, et se félicitant de la visite effectuée par l’Envoyé personnel au quartier général de la MINURSO et au Sahara occidental,

    Se déclarant préoccupé par les violations des accords en vigueur, réaffirmant qu’il importe de respecter pleinement les dispositions de ces accords afin de maintenir la dynamique du processus politique au Sahara occidental, et prenant note des engagements pris par le Front POLISARIO auprès de l’Envoyé personnel, et se félicitant à cet égard de savoir que, selon l’évaluation faite par le Secrétaire général le 1er avril 2019, la situation au Sahara occidental est restée relativement calme, le cessez-le-feu tient toujours et les parties respectent le mandat de la MINURSO,

    Prenant note de la proposition marocaine présentée au Secrétaire général le 11 avril 2007 et se félicitant des efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement, et prenant note également de la proposition du Front POLISARIO présentée au Secrétaire général le 10 avril 2007,

    Engageant les parties, dans ce contexte, à faire preuve d’une plus grande volonté politique de parvenir à une solution, notamment en examinant de façon plus approfondie leurs propositions respectives et en s’engageant de nouveau envers l’action menée par les Nations Unies en faisant preuve de réalisme et d’un esprit de compromis, et encourageant en outre les pays voisins à contribuer au processus politique,

    Encourageant les parties à poursuivre leur coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés en vue de définir et d’appliquer des mesures de confiance pouvant servir à susciter la confiance nécessaire à la réussite du processus politique,

    Soulignant qu’il importe d’améliorer la situation des droits de l’homme au Sahara occidental et dans les camps de Tindouf, et encourageant les parties à collaborer avec la communauté internationale pour élaborer et appliquer des mesures indépendantes et crédibles qui garantissent le plein respect des droits de l’homme, en gardant à l’esprit leurs obligations découlant du droit international,

    Encourageant les parties à persévérer dans les efforts qu’elles mènent chacune pour renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf, y compris les libertés d’expression et d’association,

    Se félicitant à cet égard des mesures et initiatives prises par le Maroc, du rôle joué par les commissions du Conseil national des droits de l’homme à Dakhla et à Laayoune et de l’interaction entre le Maroc et les mécanismes relevant des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies,

    Encourageant vivement à renforcer la coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, y compris en facilitant des visites dans la région,

    Prenant note avec une vive préoccupation des souffrances persistantes endurées par les réfugiés sahraouis et de leur dépendance à l’égard de l’aide humanitaire extérieure et notant également avec une vive préoccupation l’insuffisance des fonds alloués à ceux et celles qui vivent dans les camps de réfugiés de Tindouf et des risques associés à la diminution de l’aide alimentaire,

    Demandant à nouveau que l’enregistrement des réfugiés dans les camps de réfugiés de Tindouf soit envisagé, et soulignant qu’il convient de déployer des efforts à ce sujet,

    Rappelant ses résolutions 1325 (2000) et 2250 (2015) et ses résolutions connexes, soulignant l’importance de l’engagement pris par les parties de poursuivre les négociations dans le cadre des pourparlers tenus sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies et encourageant une participation réelle et effective des femmes à ces pourparlers,

    Considérant que le statu quo n’est pas acceptable, et notant en outre qu’il est essentiel que les négociations progressent pour que la qualité de vie des habitants du Sahara occidental s’améliore dans tous les domaines,

    Affirmant son plein appui au Représentant spécial du Secrétaire général pour le Sahara occidental et Chef de la MINURSO, Colin Stewart,

    Ayant examiné le rapport du Secrétaire général en date du 1er avril 2019 (S/2019/282),

    1. Décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2019;

    2. Souligne qu’il convient de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara occidental, qui repose sur le compromis, et qu’il importe d’adapter l’action stratégique de la MINURSO et d’affecter les ressources des Nations Unies à cette fin;

    3. Appuie pleinement les efforts que font le Secrétaire général et son Envoyé personnel pour maintenir le processus de négociation afin de parvenir à un règlement de la question du Sahara occidental, note que l’Envoyé personnel a l’intention d’inviter le Maroc, le Front POLISARIO, l’Algérie et la Mauritanie à se réunir de nouveau selon les mêmes modalités, et se félicite de la volonté du Maroc, du Front POLISARIO, de l’Algérie et de la Mauritanie de rester engagés, en faisant preuve de réalisme et d’un esprit de compromis, tout au long de la durée du processus, de sorte qu’il aboutisse;

    4. Demande aux parties de reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts consentis depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et prend note du rôle et des responsabilités dévolus aux parties à cet égard;

    5. Invite les États Membres à prêter le concours voulu à ces négociations;

    6. Réaffirme que les accords militaires conclus avec la MINURSO concernant le cessez-le-feu doivent être pleinement respectés et exhorte les parties à y adhérer pleinement, à honorer les engagements qu’elles ont pris auprès de l’Envoyé personnel et à s’abstenir de toute action qui pourrait compromettre les négociations facilitées par l’ONU ou déstabiliser la situation au Sahara occidental;

    7. Demande à toutes les parties de coopérer pleinement avec la MINURSO, y compris en ce qui concerne sa liberté d’interagir avec tous ses interlocuteurs, et de prendre les mesures voulues pour garantir la sécurité, ainsi qu’une totale liberté de circulation et un accès immédiat au personnel des Nations Unies et au personnel associé dans l’exécution de leur mandat, conformément aux accords existants;

    8. Souligne qu’il importe que les parties s’engagent à nouveau à faire avancer le processus politique dans la perspective de nouvelles négociations, rappelle qu’il fait sienne la recommandation formulée dans le rapport daté du 14 avril 2008 (S/2008/251), selon laquelle il est indispensable que les parties fassent preuve de réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations, et encourage les pays voisins à apporter une contribution importante, active à ce processus;

    9. Demande aux parties de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin de faire avancer les négociations et de garantir ainsi l’application de ses résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009), 1920 (2010), 1979 (2011), 2044 (2012), 2099 (2013), 2152 (2014), 2218 (2015), 2285 (2016), 2351 (2017), 2414 (2018) et 2440 (2018) et le succès des négociations;

    10. Prie le Secrétaire général de lui faire régulièrement, à chaque fois qu’il le jugera utile au cours de la période du mandat, et d’inclure dans les trois mois avant le renouvellement du présent mandat et avant son expiration, des exposés sur l’état d’avancement des négociations tenues sous ses auspices, l’application de la présente résolution, les difficultés auxquelles se heurtent les opérations de la MINURSO et les mesures prises pour les surmonter, déclare son intention de se réunir pour entendre ces exposés et les examiner et, à cet égard, prie également le Secrétaire général de lui présenter un rapport sur la situation au Sahara occidental bien avant la fin du mandat de la Mission;

    11. Se félicite des initiatives lancées par le Secrétaire général pour instituer une culture de la performance dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies, et se déclare de nouveau favorable à l’élaboration d’un dispositif de gestion de la performance complet et intégré qui définisse des normes de performance claires pour l’évaluation de l’ensemble du personnel civil et en tenue des Nations Unies qui travaille dans les opérations de maintien de la paix ou les appuie, qui permette la bonne et pleine exécution des mandats, qui prévoie des méthodes complètes et objectives fondées sur des critères précis et bien définis pour sanctionner les résultats insuffisants et récompenser ou reconnaître les résultats exceptionnels, et demande au Secrétaire général d’appliquer ce dispositif à la MINURSO comme indiqué dans la résolution 2436 (2018), prie le Secrétaire général de s’employer à augmenter le nombre de femmes à la Mission et de veiller à ce que ces dernières participent de manière effective à tous les aspects des opérations;

    12. Exhorte les parties et les États voisins à collaborer de manière productive avec la MINURSO afin de considérer la manière dont les nouvelles technologies peuvent servir à réduire les risques, à améliorer la protection de la force et à l’aider à mieux s’acquitter de son mandat;

    13. Incite les parties à coopérer avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés afin que des mesures de confiance soient prises et appliquées et notamment à encourager la participation des femmes et des jeunes, et incite les États voisins à contribuer à ces efforts;

    14. Exhorte les États Membres à verser des contributions volontaires ou à les augmenter pour financer les programmes alimentaires, afin de s’assurer que les besoins humanitaires des réfugiés sont dûment pris en compte et d’éviter des réductions dans les rations alimentaires;

    15. Prie le Secrétaire général de continuer à prendre les mesures qui s’imposent pour s’assurer que tout le personnel de la MINURSO respecte pleinement la politique de tolérance zéro de l’Organisation des Nations Unies à l’égard de l’exploitation et des atteintes sexuelles et de le tenir pleinement informé des progrès faits par la Mission à cet égard dans ses rapports, et prie instamment les pays fournisseurs de contingents ou de personnel de police de continuer de prendre des mesures de prévention appropriées, notamment la vérification des antécédents de tous les membres du personnel et l’organisation d’une formation de sensibilisation avant et pendant le déploiement, et de faire en sorte que les membres de leurs contingents qui se rendraient coupables de tels actes aient à en répondre pleinement en ouvrant rapidement des enquêtes conjointement avec la Mission, selon qu’il conviendra;

    16. Décide de rester saisi de la question.

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, résolution S/2019/349,

  • L’Afrique du Sud s’en prend à l’ONU à cause du Sahara Occidental

    Nations Unies (États-Unis) (AFP)

    L’Afrique du Sud a réprimandé mardi le Conseil de sécurité de l’ONU après avoir adopté une résolution sur le Sahara occidental qui, selon elle, était déséquilibrée et ignorait les préoccupations africaines.

    La résolution proposée par les États-Unis, prorogeant la mission d’observation au Sahara occidental, a été adoptée par un vote favorable de 13 voix au sein du conseil composé de 15 membres. L’Afrique du Sud s’est abstenue avec la Russie.

    L’Ambassadeur sud-africain, Jerry Matjila, a déclaré au conseil que son gouvernement avait envisagé de s’opposer à la mesure de reconduction de la mission de la MINURSO jusqu’au 31 octobre et a appelé à la reprise des négociations sur la fin du conflit.

    « Le texte actuel n’est pas équilibré », a déclaré Matjila.

    Il a appelé au soutien du peuple du Sahara occidental, établissant un parallèle avec son propre pays pour lequel la solidarité internationale « a mis fin au système répressif de l’Apartheid ».

    L’Union africaine reconnaît la République arabe sahraouie, qui revendique l’autorité sur le Sahara occidental, mais le Maroc est également membre de l’UA.

    L’Afrique du Sud se plaignait du fait que seuls quelques pays européens et les États-Unis avaient participé aux premières étapes de la rédaction du texte et que les préoccupations en matière de droits de l’homme n’avaient pas été prises en compte.

    « C’est à nouveau un exemple de problème africain en train d’être réglé par ceux qui ne sont pas originaires du continent », a déclaré Matjila. La Russie a également déclaré qu’elle considérait la résolution comme déséquilibrée.

    Deux tours de discussions

    La résolution appelle les parties à reprendre les négociations afin d’aboutir à « une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permettra l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».

    Cela intervient après que les Nations Unies ont tenu deux séries de pourparlers exploratoires entre le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie pour mettre fin au conflit qui date de plusieurs décennies.

    Les réunions tenues en Suisse en décembre et en mars ont conduit pour la première fois depuis six ans les parties à s’asseoir sur la table des négociations, mais peu de progrès concrets ont été réalisés.

    L’envoyé de l’ONU Horst Koehler envisage de convoquer une troisième série de pourparlers, mais aucune date n’a été fixée.

    Les États-Unis espèrent que la prolongation de la mission de la MINURSO, qui compte 500 membres, de six mois au lieu d’un an, incitera les parties à progresser dans la recherche d’une solution politique.

    Les États-Unis ont envoyé le sous-secrétaire aux Affaires politiques David Hale au Maroc, en France et en Belgique plus tôt ce mois-ci pour des entretiens sur la voie à suivre.

    Le Polisario a mené une guerre contre le Maroc de 1975 à 1991, lorsqu’un accord de cessez-le-feu a été conclu et que la MINURSO a été déployée pour surveiller la trêve dans l’ancienne colonie espagnole.

    La mission était de préparer un référendum sur l’indépendance du Sahara occidental vis-à-vis du Maroc, mais il ne s’est jamais matérialisé.

    Le Maroc, qui a annexé le territoire après le retrait de l’Espagne en 1975, considère le Sahara occidental comme une partie intégrante du royaume et a offert son autonomie, mais pas un référendum sur l’indépendance.

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, Afrique du Sud,

  • Aucun pays africain dans le dénommé « Groupe d’Amis du Sahara Occidental »

    Dans le processus de réglement du conflit quadragénaire du Sahara Occidental, le Conseil de Sécurité a créé une étrange entité appellée « Groupe d’Amis du Sahara Occidental » dont les membres sont les Etats-Unis, le Royaume Uni, la France, la Russie et l’Espagne. Aucune résolution ne passe au Conseil sans le consentement de ces cinq pays dont au moins trois sont loins d’être amis des sahraouis. Tout le contraire.

    De nombreux observateurs se posent des questiona sur l’absence de l’Union Africaine au sein de ce groupe alors que l’ONU cherche incessament à renforcer le partenariat avec l’organisation panafricaine en vue de résoudre les conflits qui secouent le continent noir.

    Alors que, selon le SG de l’ONU, « la coopération entre les Nations unies et l’Union Africaine est un vecteur stratégique fondamental pour la paix et la sécurité et le développement », le chef de l’ONU se heurte à l’opposition de la France à toute participation de l’UA dans le processus visant à instaurer la paix au Sahara Occidental.

    Ainsi, le « groupe d’amis du Sahara Occidental» est devenu plutôt « groupe d’ennemis du peuple sahraoui » où les Etats-Unis, la France et l’Espagne font pression en vue d’imposer une solution favorable au Maroc poussant les sahraouis à reprendre les armes.

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, Conseil de Sécurité, Groupe d’Amis du Sahara Occidental,

  • El portavoz del SG de la ONU sobrepasado por el conflicto del Sáhara Occidental

    « Hay muchos problemas que no quiero abordar. El Sáhara Occidental es uno de ellos », declaró entre titubeos el portavoz del secretario general de la ONU, Stephane Dujarric en su respuesta a una pregunta sobre las actividades del Enviado Especial Horst Kohler en vísperas de la reunión del Consejo de Seguridad para renovar el mandato de la MINURSO.

    Transcripción de la pregunta y la respuesta sobre el Sáhara Occidental :

    Pregunta: Sahara Occidental. Hay una votación mañana en el Consejo de Seguridad sobre MINURSO [Misión de las Naciones Unidas para el Referéndum en el Sahara Occidental]. ¿Puede actualizarnos sobre lo que está haciendo el Enviado Especial, [Horst] Köhler? ¿Están avanzando los preparativos para la tercera ronda? ¿Qué nos puedes decir?

    Respuesta del Sr Dujarric : No … lo haré … honestamente, yo … hay muchos problemas que trato de no hablar desde lo alto de mi cabeza. El Sáhara Occidental es uno.

    Pregunta: ¿Se puede comprobar?

    Portavoz: Yo… eso puedo hacer. Bueno. Gracias.

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, Horst Kohler,

  • Le Conseil de Sécurité maintient la pression sur la France et le Maroc

    Dans le but de contourner le principe d’autodétermination incessament invoqué par les résolutions du Conseil de Sécurité, la France et le Maroc se sont retranchés derrière le statu quo avec l’espoir de mater la résistance des sahraouis. Depuis le debut du mois d’avril ils se battent pour le renouvellement d’un mandat de 12 mois pour la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental (MINURSO). Mais Paris et Rabat se sont heurtés à la position ferme et unanime des membres du Conseil de réduire ce mandat à 6 mois.

    Selon le site What’s in Blue, qui suit de prés les activités de l’organisme onusien, « il semble que la plupart des pays s’accordent implicitement pour dire que la pression supplémentaire d’un renouvellement de six mois a permis au processus politique de progresser progressivement. Certains ont suggéré de tenir une discussion de fond sur les avantages et les inconvénients de la durée du mandat ».

    « Le projet de résolution inclut des références à la dynamique accrue du processus politique. Un membre a voulu incorporer un libellé appelant à «des gestes de bonne foi» de la part des parties, mais l’Envoyé personnel Horst Köhler avait exhorté le Conseil à le réclamer publiquement, mais cela a été jugé trop sensible et n’a pas été inclus dans le projet. (Des exemples de tels gestes pourraient être les visites de la famille ou les efforts visant à déminer le territoire) » ajoute la même source.

    Le Maroc a procédé dernièrement à la vente de la société Saham à un holding sudafricain. Rabat a agi ainsi dans le but de ralentir le soutien de Pretoria à la cause sahraouie. Après avoir organisé une conférence de solidarité avec le peuple sahraoui dans laquelle le président sudafricain, Cyril Ramaphosa a déclaré que la situation des Sahraouis « est un fléau pour la conscience humaine, d’autant plus qu’il y a trois décennies que la résolution 621 de l’ONU appelait à un référendum », l’Afrique du Sud vient de prouver qu’elle est loin de lâcher les sahraouis. Au Conseil de Sécurité, l’Afrique du Sud a cherché à poussé les membres du Conseil à mieux expliquer les mesures de confiance et les efforts visant à engager les partenaires dans ce sens. Pretoria et d’autres membres ont critiqué le caractère déséquilibré du projet de résolution américain qui prête à confusion.

    Selon le site What’s in Blue, lors des débats du Conseil sur le Sahara Occidental, l’idée de prendre des mesures pour remplacer la MINURSO par une mission politique spéciale (MPS) a été mise sur table. « Aucun autre détail n’est connu, mais ce concept pourrait entrer en jeu lors du prochain renouvellement du mandat de la MINURSO en octobre », a-t-il ajouté.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, MINURSO, Etats-Unis, France, Afrique du Sud,

  • Inacceptable ingérence du Maroc dans la programmation culturelle de l’IMA

    Inacceptable ingérence marocaine dans la programmation culturelle de l’IMA

    Une nouvelle fois l’ambassadeur du Maroc a exercé des pressions considérables pour obtenir, avec succès, la déprogrammation de la chanteuse sahraouie Aziza Brahim à l’Institut du monde arabe (IMA).

    De telles pratiques sont inacceptables et traduisent l’implacable détermination du roi Mohamed VI de bloquer tout processus de paix et tout référendum d’autodétermination du Sahara occidental occupé.

    Le gouvernement français s’est rendu complice du pouvoir marocain pour tenter d’étouffer l’une des plus belle voix d’Afrique du Nord qui chante la résistance à l’oppression, incarne la tragédie, les espoirs, les luttes et l’exil de son peuple.

    C’était sans compter sur la détermination de tous les amis de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en France, puisqu’Aziza Brahim s’est produite le 26 avril dans une salle parisienne comble, pour entendre ces merveilleux chants de paix.

    Le Parti communiste français (PCF) était présent et a fait part au représentant de la RASD de son indignation face à ces atteintes à la liberté d’expression et a rappelé sa solidarité avec le peuple sahraoui.

    Parti communiste français,

    Paris, le 29 avril 2019

    Source: PCF

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Aziza Brahim, Institut du Monde Arabe, IMA, Jack Lang,

  • Pour l’AFP, le Sahara Occidental ne fait pas partie du Maroc

    Il n’y a que les marocains qui croient à la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. Même l’AFP, l’agence officielle du principal allié de Rabat dans le contentieux sahraoui, refuse de dire que ce territoire appartient au Maroc.

    Dans une dépêche publiée vendredi sur le crash d’un hélicoptère militaire marocain, l’AFP précise que l’accident a eu lieu « au Sahara Occidental sous contrôle de Rabat ».

    Ainsi, 43 ans après l’invasion militaire du Sahara Occidental, aucun pays ni entité internationale ne reconnaît aux marocains un droit quiconque sur l’ancienne colonie espagnole. Une réalité que les citoyens marocains, aveuglés par la propagande noire du régime médiéval de Mohammed VI, refusent d’admettre. Pire encore, le pouvoir peut compter sur leur plein soutien dans sa politique de répression brutale contre la population autochtone. Même ceux qui se disent « démocrates » et de la « gauche ». De la même façon, ils refusent d’admettre que la responsabilité de la fermeture des frontières avec l’Algérie revient aux réactions schizophréniques de Hassan II lors de l’attentat de l’hôtel Hasni de Marrakech en 1994.

    L’aveuglement du peuple marocain et son soutien aux follies aveturières de son régime constituent l’un des principaux obstacles devant la construction du Maghreb. Une autre vérité que les sujets de Mohammed VI ne reconnaîtront jamais.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, AFP, souveraineté,

  • Algérie – France: Le Maroc pris en flagrant délit d’intox

    Suite à la publication par Maghreb Intelligence d’une information sur une intervention officielle des autorités françaises auprès de leurs homologues algériennes concernant le cas de l’homme d’affaire Issad Rebrab, l’ambassade de la République Française en Algérie dément, dans un communiqué envoyé aux rédactions, toute « demande de renseignements sur les éléments du dossier judiciaire de l’homme d’affaires Issad Rebrab ».

    L’ambassade de la république française à Alger rappelle que la France « respecte la souveraineté de l’Algérie et celle de son peuple ami » et qu’elle ne s’ingère pas dans ses affaires intérieures et qu’elle n’a aucune volonté de le faire.

    Le communiqué de l’ambassade de France en Algérie a poussé Maghreb Online à supprimer la flagrante fake news dont le but était de semer la zizanie dans les relations franco-algériennes dans l’espoir de ralentir le rapprochement entre les deux pays initié par l’ancien président Abdelaziz Bouteflika. Rabat craint que ce rapporchement n’affecte la position de la France sur le conflit du Sahara Occidental. Paris assure les intérêts du Maroc au Conseil de Sécurité lors des débats sur le processus de paix entamé par l’ONU il y plus de 30 ans en vue de régler ce contentieux qui dure depuis plus de 43 ans.

    Le Sahara Occidental étant une « cause sacrée » pour le Maroc, tous les coups sont permis, y compris l’intox.

    Pour rappel, Issad Rebrab est le PDG de la société Cevital et l’une des plus grosses fortunes de l’Algérie. Il a été arrêté dans la nuit du 30 au 31 mars pour « suspicion de fausses déclarations relatives au transfert de capitaux de et vers l’étranger et de surfacturation dans des opérations d’importation de matériel et importation de matériels usagés alors qu’il avait bénéficié des avantages douaniers, fiscaux et bancaires ».

    Les frères Kouninef et Ali Haddad sont d’autres hommes forts du monde algérien des affaires qui ont aussi été arrêtés pour différents motifs.

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Front Polisario, France, ONU,

  • Sahara Ocidental : Quand le Maroc anticipe son échec diplomatique à l’ONU

    Contrairement à ce qui a été soufflé aux organes de presse du Makhzen par le MAE marocain, Les états-Unis n’ont pas proposé un mécanisme pour la défense des droits de l’Homme au Sahara occidental dans le cadre du renouvellement du mandat de la Minurso, selon des diplomates à l’ONU.

    C’est en réalité, un exercice de désinformation préméditée du Maroc pour s’attribuer des victoires diplomatiques imaginaires , après l’ échec d’une tournée diplomatique visant à dénaturer la réalité du conflit au Sahara occidental .

    Il s’agit d’une manipulation destinée à donner l’impression que la diplomatie marocaine a réussi à contrer la proposition américaine en l’expurgeant du projet de résolution qui sera adopté par le Conseil de sécurité, alors que la délégation des états-Unis à l’ONU n’a suggéré aucun mécanisme pour la protection des droits de dans les territoires sahraouis occupés. Pour rappel, des sites marocains, citant des sources diplomatiques à New York, avancent que des négociations intenses sont menées par la délégation marocaine à l’ONU, pour contourner le »mécanisme réclamé par Washington « .

    Les mêmes sites évoquent « la promotion de certaines idées et projets improductifs se rapportant à l’avenir de la Minurso », qui a été exposée par le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, lors d’un Conseil du gouvernement sur la question du Sahara occidental.

    C’est de l’agitation destinée beaucoup plus à rassurer le front interne marocain sur les capacités de la diplomatie marocaine à contrer les propositions de l’administration américaine et de la Maison Blanche.
    La première discussion sur le projet de résolution a eu lieu hier lundi, au niveau du groupe des amis du Sahara occidental qui inclut les états-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, l’Espagne et la France.

    Le texte subira fort probablement quelques modifications après la réunion du groupe d’amis du Sahara occidental, mais jusqu’ ici aucune nouvelle version du projet n’a été révélée, précise-ton à l’ONU.

    En 2013, les États-Unis ont demandé que le mandat de la mission onusienne soit étendu à la surveillance des droits de l’Homme, une initiative qui avait, alors fait peur à Rabat et Paris à la fois.

    Pour ce qui est de la résolution en discussion, le Conseil de sécurité a de nouveau suggéré de proroger le mandat de la Minurso de six mois, réaffirmant la nécessité pour la mission onusienne de soutenir l’émissaire Horst Kohler dans ses efforts pour parvenir à un règlement du conflit au Sahara occidental.

    Au-delà de la durée de prorogation, retenue par les états-Unis pour mettre la pression afin de poursuivre les négociations, la première mouture du projet de résolution sur la Minurso, insiste sur la nécessité de conforter Horst Kohler dans sa mission de médiation.

    La reconnaissance par le Conseil de sécurité « du rôle important » de la Minurso dans l’accompagnement du médiateur onusien, vient en guise de rappel au Maroc qui continue d’entraver la liberté de mouvement de Horst Köhler.

    La mission onusienne a été empêchée de « s’acquitter de cette partie de son mandat qui consiste à prêter assistance à mon envoyé personnel », avait déploré le SG de l’ONU dans le nouveau rapport sur la situation au Sahara occidental. L’émissaire onusien n’a pas pu accéder aux interlocuteurs sahraouis dans les territoires occupés, « ce qui continue de limiter sa capacité d’évaluer en toute indépendance la situation au Sahara occidental à des fins d’analyse ou de sécurité », avait-il relevé dans ce document.
    Le projet de résolution demande des mesures concrètes pour permettre au personnel onusien d’accéder immédiatement à tous les interlocuteurs sahraouis conformément aux accords existants.

    Le Conseil de sécurité a, par ailleurs, exprimé sa préoccupation face aux violations des accords de cessez-le-feu, appelant les parties à mettre en œuvre leurs engagements envers l’envoyé personnel et à s’abstenir de toute action susceptible de compromettre les négociations facilitées par l’ONU ou encore de déstabiliser la situation au Sahara occidental.

    Si le Conseil de sécurité ne cite pas nommément le Maroc en évoquant ces violations, son appel s’adresse exclusivement aux autorités marocaines, désignées par le nouveau rapport du secrétaire général comme étant la partie qui a commis « une violation majeure » de l’accord militaire N 1, confie une source diplomatique à New York.

    L’ONU a exigé le démantèlement d’un nouveau mur de sable érigé par le Maroc près du territoire occupé de Mahbes ainsi que tous les postes militaires déployés illégalement dans les zones restreintes qui sont soumises à plusieurs restrictions, relatives aux activités et au renforcement des infrastructures militaires. Pour éviter une condamnation du Conseil de sécurité, le Maroc a informé récemment l’instance onusienne qu’il mettait fin à l’opérationnalisation de la nouvelle barrière de sable construite près de Mahbes, précise la même source.

    Dans ce premier projet, le Conseil reconnait que le statu quo au Sahara occidental « n’est pas acceptable », notant que « l’avancement des négociations est essentiel pour améliorer la qualité de vie des sahraouis sous tous ses aspects ». L’instance suprême des Nations unies réaffirme « sa détermination à aider les parties à trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permettra l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».

    Les États-Unis porte-plumes des résolutions sur le Sahara occidental souhaitent faire adopter le texte par consensus, selon d’autres sources proches du dossier. La dernière résolution du Conseil de sécurité sur la Minurso a été adoptée en octobre dernier à l’issue d’un vote de 12 voix contre trois abstentions (la Russie, la Bolivie et l’Ethiopie).

    M. Bendib

    Source: Le Courrier d’Algérie

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, Horst Kohler,

  • Sahara Occidental: Washington réclame un mécanisme des droits de l’homme

    Les tractions se poursuivent au Conseil de sécurité des Nations unies dans l’espoir de trouver un compromis sur le projet de résolution sur le mandat de la Minurso présenté par les États-Unis. Cette fois-ci Washington ne s’est
    pas limité au maintien de la réduction du mandat de la Minurso, mais a demandé la mise en place d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental.

    Cela a provoqué un véritable blocage, selon le compte rendu présenté jeudi par le ministre des Affaires étrangères marocain au Conseil de gouvernement. Le communiqué rendu public par les services de Saâd-Eddine El Othmani indique que Nasser Bourita a expliqué que “la gestion de la Minurso et la promotion de certaines idées et projets improductifs” se rapportant à l’avenir de la mission onusienne, bloquent le projet de résolution américain.

    Il fait allusion aux difficultés que rencontre le Maroc pour faire face, une nouvelle fois, à la proposition des États-Unis de mettre en place un mécanisme indépendant chargé de la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental.

    Une source diplomatique marocaine à New York a déclaré au média marocain Yabiladi à propos du déroulement des négociations autour du projet de résolutions, qu’“elles sont difficiles mais les nouvelles en provenance du siège des Nations unies convergent plutôt vers une issue satisfaisante pour le royaume.

    Parmi les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, Rabat peut compter sur le soutien et la compréhension de trois États : la France, la Chine et la Russie”. La me même source a souligné que le “mécanisme” réclamé par les États-Unis, et ayant fait l’objet de la visite à Rabat de David Hale, et mentionné par Antonio Guterres dans son rapport, pourrait être remplacé par des visites régulières dans les villes du Sahara de délégations du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.

    Mais tout dépendra de l’issue des tractations et des pressions exercées par les soutiens du Maroc au Conseil de sécurité de l’ONU sur la mission américaine, qui aura surpris plus d’un en présentant un projet de résolution prenant en compte la question des droits de l’homme.

    Jusque-là, la France, qui avait toujours réussi à éluder cette question des débats, y parviendra-t-elle cette fois-ci encore ?

    Merzak Tigrine

    Liberté, 20 avr 2019

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, Horst Kohler, Etats-Unis, France,