MAROC-RASD : Reprise des pourparlers indirects à la mi-décembre

La prochaine réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc sur le Sahara Occidental aura lieu du 16 au 18 décembre à Manhasset (New York) sous l’égide des Nations unies, a indiqué vendredi le porteparole du secrétaire général de l’ONU. «Ces réunions auront lieu à l’invitation de l’envoyé personnel du secrétaire général pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, dans le cadre du mandat donné par le Conseil de sécurité pour des négociations menées par l’ONU», a-t-il précisé. Cette quatrième rencontre informelle se tiendra sous les auspices de Ross, en présence des délégations des deux parties et des représentants des deux pays observateurs, l’Algérie et la Mauritanie. 
 
La troisième réunion informelle s’était tenue les 8 et 9 novembre dernier à l’issue de laquelle les parties avaient convenu de se réunir à nouveau au mois de décembre ainsi qu’au début de l’année prochaine ‘’afin de poursuivre, selon des approches novatrices, le processus de négociations qui a été demandé par les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies’’, rappelle-t-on. Elles avaient aussi convenu de ‘’reprendre sans délai les visites familiales par avion sur la base d’une application stricte du plan d’action agréé en 2004’’, avait indiqué M. Ross à l’issue de la précédente réunion informelle, ajoutant que les parties ont aussi convenu ‘’d’accélérer l’inauguration de visites par voie terrestre. ‘’Elles avaient également prévu de se réunir prochainement à Genève avec le Haut Commissariat pour les réfugiés «afin de revoir la mise en oeuvre du plan d’action dans sa totalité et d’avancer vers le lancement des visites par voie terrestre», a-t-il avancé. 
 
D’autre part l’organisation non gouvernementale, Western Sahara Resource Watch (WSRW)a demandé aux banques internationales de cesser tout financement supplémentaire de la compagnie pétrolière américaine Kosmos Energy. La société recherche du pétrole au large des côtes du Sahara Occidental occupé. 
 
Si le Maroc -à travers son partenaire américain Kosmos Energy- trouvait du pétrole au Sahara Occidental occupé, il contribuerait fortement à miner le processus de paix de l’ONU dans le territoire, et risquerait de déstabiliser le fragile cessez-le-feu dans la région souligne l’ONG. Selon un avis juridique des Nations unies, Kosmos Energy recherche du pétrole dans le territoire sahraoui occupé et en off shore en violation du droit international. Tout en maintenant son programme au large du Sahara Occidental, Kosmos est également l’exploitant d’une importante découverte de pétrole off shore au Ghana. Pour développer le bloc Ghana, Kosmos a augmenté le financement de son projet par un emprunt de 350 millions de dollars US, grâce à des accords avec la Standard Chartered Bank, la BNP Paribas SA, la Société Générale, le Crédit Agricole Corporate & Investment Bank, Crédit Suisse International, Citibank, N.A, Natixis, la HSBC Bank et la FirstRand Bank Limited.WSRW a fait appel à ces banques, ainsi qu’à la SFI et l’AFC, pour suspendre tout nouveau financement de l’entreprise. «Nous pensons que votre soutien financier à la compagnie est très regrettable. À notre avis, la compagnie ne montre aucun respect pour la communauté dans laquelle elle opère. Nous en appelons votre établissement à prendre des mesures comme une institution financière doit le faire, en refusant tout soutien financier additionnel à Kosmos, y compris au Ghana, tant que l’entreprise n’a pas établi et mis en oeuvre une politique de RSE, et commencé à respecter les principes fondamentaux des droits de l’homme» a demandé Western Sahara Resource Watch (WSRW) dans une lettre aux banques. 
 
L’organisation WSRW exhorte depuis plusieurs années, Kosmos à quitter le territoire sahraoui, mais en vain. «Ce petit groupe de banques internationales a une occasion en or de contribuer à stopper l’escalade dans le conflit du Sahara Occidental. Lorsque le forage dans les territoires occupés va commencer, les banques ne souhaiteront pas être associées à cette entreprise contraire à l’éthique. Elles doivent traiter cette question avec Kosmos pendant qu’elles ont encore une chance de le faire «, a déclaré Maiju Kaipiainen, présidente de Western Sahara Resource Watch. Kosmos a effectué des analyses sismiques au large du Sahara Occidental en 2009.

 Mokhtar Bendib 
Le Courrier d’Algérie, 12/12/2010

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