Des pétitionnaires du monde entier plaident pour l’autodétermination du peuple sahraoui

Par Amar Rafa

Les débats de la 4e Commission de l’ONU sur les questions de décolonisation se sont accompagnés d’une campagne internationale en faveur du Sahara occidental. Les pétitionnaires de plusieurs pays à travers le monde ont plaidé, mercredi dernier à l’ONU, en faveur de l’indépendance du Sahara occidental, en appuyant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination par la tenue d’un référendum. Les pétitionnaires ont également souhaité que le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) soit élargi à la surveillance des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés. Cet appel a trouvé un écho auprès de plusieurs pays, dont l’Ouganda, le Mexique et le Venezuela, qui ont appelé à des mesures pour la surveillance et la protection des droits humains au Sahara occidental. 

 
Alors que l’ambassadeur permanent adjoint de l’Ouganda auprès de l’ONU, Adonia Ayeb, a appelé à une action «concrète» en matière de protection et de surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental, le Mexique réaffirme également la nécessité de mandater la Minurso pour la protection des droits humains au Sahara occidental. L’ambassadeur du Venezuela auprès de l’Organisation des Nations unies, Jorge Valero, pour sa part, a réitéré le soutien de son pays à l’autodétermination du peuple sahraoui, relevant la préoccupation de son pays, devant l’existence de pays et territoires occupés par des puissances étrangères, «en violation des règles et principes du droit international et des droits humains». 
 
L’ancien président du gouvernement basque, Juan José Ibarretxe a, quant à lui, exigé le respect «scrupuleux et honnête» du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et la tenue du référendum d’autodétermination promis par l’ONU depuis plus de 20 ans. Le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) a plaidé également à l’ONU pour la tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental et appelé au respect des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés.La représentation du Front Polisario en Europe a également dénoncé les attaques «incessantes» des forces marocaines contre la population civile sahraouie dans le sud du Sahara occidental, dans la ville occupée de Dakhla. 
 
«Depuis le 25 septembre, des Sahraouis, qui manifestaient pacifiquement pour le droit à l’autodétermination, ont été attaqués par des colons marocains et les forces de sécurité. Un jeune militant sahraoui, Mohamed Lamin Maichan Lehbib, 29 ans, a été assassiné par les Marocains. Parmi les manifestants, des femmes, des enfants et des personnes âgées ont été blessés, dont sept grièvement. Vingt-cinq autres personnes sont toujours portées disparues. Beaucoup de jeunes Sahraouis ont été arrêtés, des maisons sahraouies ont été pillées, alors que des voitures et des biens ont été brûlés», a rappelé la déclaration. Une situation intenable, qui a fait réagir le Conseil des ministres sahraoui tenu samedi, qui a condamné «les pratiques coloniales répressives» des autorités marocaines à l’égard des civils sahraouis dans la ville de Dakhla occupée. 
 
A l’issue de cette réunion, tenue sous la présidence du président Mohamed Abdelaziz, le Conseil des ministres a réitéré son appel à la nécessité d’une intervention «urgente» de l’ONU pour la protection des civils sahraouis. Il a, en outre, appelé à la levée de l’état de siège médiatique imposé au Sahara occidental et à l’envoi d’une mission internationale indépendante sur place pour enquêter sur «les dépassements et les violations flagrantes des droits humains commis par les autorités marocaines dans les territoires occupés du Sahara occidental». 
 
Le représentant du Front Polisario aux Nations unies, Ahmed Boukhari, a prévenu, jeudi à New York, que sans un appui résolu de l’ONU à la question du Sahara occidental, l’option pacifique ne pourrait plus durer, après 35 ans d’attente vaine d’un referendum pour l’autodétermination. Le représentant sahraoui a soutenu que «le Sahara occidental ne peut pas être une exception au principe général qui a guidé les peuples colonisés vers leur liberté et leur indépendance». 
 

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