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  • Exploitations illicites des ressources naturelles du Sahara Occidental

    «Deux entreprises canadiennes, Agrium et PotashCorp, étaient, l’année dernière, derrière les deux tiers de toutes les importations de phosphates du Sahara Occidental occupé. » 
    Les détails de cette information sont contenus dans le rapport annuel qu’a publié Western Sahara Resource Watch (WSRW) le 8 avril sur «le commerce controversé de l’or blanc du Sahara Occidental.» L’on apprend que « le rapport trace toutes les expéditions de roche de phosphates du Sahara Occidental occupé, pour l’année dernière vers des ports de l’autre côté de la mer, et révèle le rôle des importateurs internationaux, dans le commerce controversé. » Ses rédacteurs notent qu’ « à elles deux, les entreprises canadiennes ont représenté 64,5% de tous les achats de phosphates du Sahara Occidental, au cours de l’année 2015. » On apprend par les spécialistes que «la roche de phosphate exploitée, illégalement, est la principale source de revenu du territoire, pour le gouvernement marocain, en contradiction du droit international.» Il est, alors, rappelé que «les représentants du peuple sahraoui se sont, toujours, ouvertement prononcés contre le commerce, tant devant l’ONU, en général, qu’envers des entreprises spécifiques. » On lit, ainsi, que «la liste que nous présentons, dans ce rapport, est complète pour l’année civile 2015, et identifie toutes les expéditions de phosphates du Sahara Occidental occupé.» 
    Le rapport détaille « un volume total exporté du Sahara Occidental, en 2015, de 1,41 million de tonnes, pour une valeur estimée à 162,6 millions de $ Us, expédié par 30 vraquiers. » Cela constitue une baisse des ventes depuis 2014, indique le rapport, et « c’est probablement le volume d’exportation, le plus bas depuis, des années. » Ce qui permet aux spécialistes d’avancer qu’ «il semble se dessiner une tendance à la moindre implication des compagnies multinationales, dans ce commerce. » L’on précise dans cet ordre d’idées que «les trois seules sociétés multinationales qui participent au commerce, aujourd’hui, sont Agrium, PotashCorp et à un degré moindre Incitec Pivot d’Australie.» Il est mentionné qu’«aucune des sociétés concernées n’a vérifié si le commerce respecte les souhaits du peuple du Sahara Occidental. Mais «les investisseurs sont, également, préoccupés de ce que les entreprises épuisent les réserves de phosphates tandis que le territoire est, toujours, sous occupation, et que le produit ne bénéficie pas au peuple du Sahara Occidental, alors qu’un règlement du conflit n’est toujours pas trouvé. » L’on fait savoir, en substance, que «les trois compagnies cotées en bourse – Agrium, PotashCorp et Incitec Pivot – ont fait l’objet d’une mise sur liste noire par les investisseurs éthiquement concernés, en raison de ce commerce. » Parmi les cinq compagnies restantes, non inscrites en bourse de valeurs, deux sont des coopératives de Nouvelle-Zélande appartenant à des agriculteurs, deux sont entièrement ou partiellement, détenues par le gouvernement du Venezuela, et l’une est une propriété privée. 
    Le rapport attribue, relève-t-on «les achats de la production du Maroc, venant du Sahara Occidental, en 2015, à huit importateurs identifiés et un non identifié, de huit pays du monde. » Il est intéressant, est-il écrit « de noter qu’en 2015, le précédent gros acheteur, Innophos, n’a pas importé au Mexique, et un autre importateur, précédemment, important, Lifosa, a annoncé, en janvier 2016, qu’il cessait ses importations, en provenance du Sahara Occidental, après avoir réduit les achats de manière significative en 2015. » Dans les rapports qu’il a publiés, en 2014 et 2015, WSRW demande à toutes les entreprises impliquées dans le commerce «de cesser, immédiatement, tous leurs achats de phosphates du Sahara Occidental, de ne rien importer jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée au conflit et que le peuple sahraoui soit assuré du respect de son droit fondamental à l’autodétermination. »
  • IU denuncia ante la UE la muerte el viernes en Agadir del sindicalista saharaui Brahim Saika

    La eurodiputada de Izquierda Unida Paloma López ha denunciado ante la Alta Representante de la Unión Europea para Asuntos Exteriores, Federica Mogherini, la muerte el pasado viernes en un hospital de Agadir del sindicalista saharaui Brahim Saika, destacado miembro de la Coordinadora de desempleados saharauis, que había sido detenido el 1 de abril cuando salía de su domicilio para participar en una manifestación pacífica.
    El arresto arbitrario de Saika se produjo en su ciudad, Guelmim, y tal y como relata López a Mogherini en una pregunta parlamentaria con carácter de urgencia, fue “sometido a torturas en comisaría”, lo que le ocasionó graves lesiones.
    Como forma de protesta y resistencia, Saika empezó entonces una huelga de hambre. El día 5 de abril, a consecuencia de las heridas y de la privación de alimentos y líquidos, se agravó su estado de salud y fue trasladado, primero a un centro en la propia localidad de Guelmim, y posteriormente al hospital provincial de Agadir, donde falleció el viernes. Desde entonces, en lo que recuerda al caso de Takbar Haddi y su hijo Mohamed Haidala, “las autoridades ocupantes se han negado a realizarle una autopsia”, denuncia López. Por ello exige garantías de que la familia de Saika pueda recibir su cuerpo y se practique una autopsia neutral según los estándares internacionales”.
    La vicepresidenta del Intergrupo de apoyo al Sáhara Occidental en el Parlamento Europeo pregunta en primer lugar a la jefa de la diplomacia europea si considera que el caso de Saika es una “violación grave de los derechos humanos” por parte de Marruecos. Asimismo, se interesa por las “nuevas medidas” que piensa poner en marcha para “poner fin a las detenciones arbitrarias, torturas y privación de los derechos fundamentales de los presos políticos saharauis”.
    En relación con este caso, López ha presentado, además, otra pregunta parlamentaria en la que denuncia los abusos cometidos por la Policía marroquí el sábado en El Aaiún para disolver una concentración pacífica en memoria de Saika que había sido convocada por la Coordinadora de desempleados saharauis, la Coordinadora de Gdeim Izik y la Coordinadora de Asociaciones de Derechos Humanos Saharauis. Según la Red saharaui de derechos humanos, decenas de personas resultaron heridas y se desconoce el número de arrestos, por lo que la eurodiputada de IU solicita información a Mogherini.
    Ante la gravedad de la situación y el deterioro de los derechos humanos en los Territorios Ocupados del Sáhara Occidental, que se produce en un clima de tensión creciente después de que Marruecosexpulsara en marzo a todo el personal civil de la Misión de Naciones Unidas para el Referéndum en el Sáhara Occidental (Minurso), la eurodiputada pregunta si “apoyará los esfuerzos para incluir un equipo de observación de los derechos humanos” en la renovación prevista del mandato de la Minurso, tal y como ya solicitara el pasado viernes a través de una carta a los miembros del Consejo de Seguridad de Naciones Unidas.
  • Communiqué de l’ASVDH sur la mort du syndicaliste Brahim Saika

    Communiqué

    La mort du diplômé-chômeur Brahim Saika
    L’association Sahraouie des Violations graves des Droits de l’Homme Commises par l’Etat du Maroc a appris, avec tristesse et consternation, la mort du diplômé-chômeur Sahraoui Brahim Saika le vendredi 15 avril courant à l’hôpital Hassan II d’Agadir au Maroc.

    Le chômeur Sahraoui Brahim Saika a été transféré à la salle de réanimation de cet hôpital le 8 avril 2016 suite à la détérioration de sa santé. Le défunt était en grève illimité et totale de la faim à cause de son arrestation et de sa mise en détention par le parquet du tribunal de 1ère instance de la ville de Guelmim (au sud du Maroc). Il y était incarcéré en attendant sa comparution devant ce tribunal.

    L’affaire du détenu Sahraoui Brahim Saika remonte à son arrestation, le 01 avril 2016, par des éléments de la police judiciaire Marocaine, à proximité de son domicile familial, après qu’il ait essayé, avec d’autres diplômés chômeurs Sahraouis, d’organiser un sit-in pacifique, à Guelmim, pour revendiquer leur droit à l’emploi que leur garanti les conventions et législations internationales.

    Mr. Brahim Saika était entré en grève ouverte de la faim juste après son arrestation. Il voulait, par cet acte ultime, protester contre l’interdiction de manifester ainsi que sur son interpellation arbitraire. Le 6 avril 2016, il fut, d’abord, hospitalisé à l’hôpital régional de Guelmim, et après constat de la gravité de sa situation, il a été transféré à l’hôpital d’Hassan II d’Agadir.

    En conséquence, l’ASVDH :

    • Présente ses profondes condoléances à la famille du martyr Brahim Saika et à tous les Sahraouis.
    • Désigne l’État marocain comme responsable de sa mort (le défunt étant mort en détention).
    • Exige l’ouverture d’une enquête neutre et impartiale et la poursuite en justice des personnes impliquées dans son mauvais traitement lors de sa garde à vue.
    • Condamne à la fois l’interdiction et l’usage non justifié et disproportionné, de la force pour disperser les manifestations des chômeurs sahraouis.
    • Exhorte les organes et organisations internationales pour faire pression sur l’État Marocain pour ouvrir une enquête impartiale pour éclaircir les circonstances de la mort de Brahim Saika et en désigner les responsables.

    ASVDH
    El Aaiùn, Sahara Occidental
    Le 15 avril 2016
    1
    (A.S.V.D.H)
    Site web: http://www.asvdh.net
    E-mail: info@asvdh.net – info.asvdh@gmail.com

    Président: Mr. Brahim DAHANE.
    E-mail: brahimabde@gmail.com
    Tél: 00212 661 73 31 10

    Vice-présidente: Mme. Elghalia DJIMI
    Email: djimi.elghalia84@gmail.com Tél: 00212 666 051 435

  • Le Maroc se fait rembourser par la voie de la fraude

    Le Maroc offre 3 millions en guise d’aide pour le fonctionnement de la MINURSO. Des documents confidentiels de la MINURSO révélés par le site Inner Press City, prouvent qu’il se fait largement rembourser en gonflant les factures des hotels de El Aaiun, capitale du Sahara Occidental où se trouve le siège central de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental).
    Les hôtels ont bien pris le soin de ne laisser aucune preuve écrite sur les consommations du personnel de la MINURSO. « Tandis qu’il y a « une zone floue » quant à la duplication de repas comme dans la garde d’enregistrement adéquate par les hôtels, il est clair qu’il y a un effort massif aussi bien de la part des hôtels que de certains ayant droit en vue d’abuser des repas fournis », affirme le rapport de la MINURSO.
    Dans le seul mois d’octobre 2014, le montant fraudé est de 53.023,23 dollars. « Etant donné que cette escroquerie élaborée peut dater de plusieurs années maintenant, le dommage (la différence) pourrait se compter en millions de dollar des États-Unis. Nous ne pourrons jamais vérifier les dégâts financiers réels d’avant octobre 2014, du fait qu’il n’y a aucun registre détaillé disponible », signale le rapport.

  • Vague de solidarité à Madrid et à Paris

    Des centaines d’Espagnols, représentant les associations et les partis politiques amis avec le peuple sahraoui, se sont rassemblés samedi dernier àMadrid devant le siège du ministère espagnol des Affaires étrangères et de la Coopération, exprimant leur « soutien indéfectible » à ce peuple. Scandant des slogans « le Maroc coupable et l’Espagne responsable », ou « les droits de l’homme bafoués dans les territoires sahraouis occupés », « évitons la guerre au Sahara occidental », ou encore « libérez les prisonniers politiques sahraouis », la société civile espagnole (peuple et élus) a mis dans diverses interventions l’accent sur « la nécessité pour les Nations unies de trouver une solution urgente, juste et définitive à la question sahraouie qui n’a que trop duré, afin de mettre un terme aux souffrances de ce peuple qui a vécu des années sous l’oppression de l’occupant marocain ». 
    Des intervenants ont tour à tour, sous une pluie battante, réaffirmé que le peuple sahraoui doit « recouvrer son indépendance et tous ses droits fondamentaux, dans le cadre de la légalité internationale. » La députée européenne, Paloma Lopez, qui est également vice-présidente du groupe parlementaire européen solidaire avec le peuple sahraoui, a affirmé que « le peuple sahraoui doit rapidement avoir le droit de s’exprimer sur son avenir par le biais d’un référendum d’autodétermination. » Pour sa part, la présidente de l’Association des amis du peuple sahraoui de la province de Galice, Maita Isla, a appelé au « retour de la Minurso au Sahara occidental car, a-t-elle dit, le peuple sahraoui traverse actuellement une période sensible et tendue. »
    Le représentant du parti de la citoyenneté (ciudadanos), Fernando Moura, a estimé, de son côté, qu’après l’expulsion par le Maroc des membres de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), « un climat de tension règne dans les territoires occupés et on risque d’arriver à un point de non retour. » Enric Battaller, député du parti de la coalition (compromis), a relevé que « l’Espagne a une obligation morale vis-à-vis du peuple sahraoui et qu’il est temps d’agir pour le rétablir dans ses droits. »
    Manifestation de Sahraouis à Paris
    Dans la capitale française, Paris, plusieurs Sahraouis ont organisé samedi après-midi un sit-in au Trocadéro, non loin de l’ambassade du Maroc enFrance, pour dénoncer « l’oppression » que le régime marocain exerce depuis 40 ans sur le peuple sahraoui. Brandissant le drapeau de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), les manifestants n’ont cessé de scander « Pas d’alternative à l’autodétermination », en dénonçant « l’oppression » du régime marocain contre le peuple du Sahara occidental avec la « complicité » de la France.
    Les manifestants sahraouis ont appelé, à cet effet, la communauté internationale, notamment les membres du Conseil de sécurité de l’ONU dont la France, à « assumer leur responsabilité, quant au conflit au Sahara occidental qui passe par l’exercice du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. » Un communiqué distribué aux personnes, beaucoup de touristes, qui passaient par la place, située au niveau du musée de l’Homme et de celui de la Marine, à quelques mètres de la Tour Eiffel, rappelle que, depuis 1976, le Maroc « occupe par la force toute une partie du Sahara occidental », année au cours de laquelle des dizaines de milliers de civils sahraouis ont dû fuir « devant l’avancée des chars et de l’aviation du Maroc qui les bombardaient », indiquant que des « centaines ont péri et les autres ont pu trouver refuge en Algérie (à) et ils y sont toujours, avec leurs descendants, 40 après. »
  • MAGHNIA: Soutien au peuple sahraoui

    par Cheikh Guetbi
    Pour déclarer son soutien à la cause du peuple sahraoui, l’Association algérienne pour la promotion de la citoyenneté et des droits de l’homme (AAPCDH), s’est fait inviter à la porte du Maroc, en l’occurrence à Maghnia. 
    A l’initiative du bureau de la wilaya de Tlemcen, une conférence régionale a été organisée en ce jour national du savoir, laquelle a eu lieu au centre culturel de Maghnia. En plus du président de l’association M. Zitofi, des représentants des bureaux de la quasi majorité des wilayas de l’Ouest ainsi que celui du bureau régional de l’Est ont assisté à cette conférence laquelle était axée autour de la cause sahraouie, uniquement. 
    Devant la vaste salle remplie à moitié, le ton a été donné par 2 docteurs en droit international de l’université Abou Bekr Belkaid, lesquels ont abordé pour l’un, d’une manière très pédagogique, l’histoire du sahara occidental ainsi que l’historique et l’évolution du problème sahraoui, et pour l’autre la violation des droits de l’homme et la spoliation des richesses que subit le peuple de la RASD de la part du Makhzen du Maroc. 
    «Faisant fi de la légalité internationale, le Maroc multiplie les traitements inhumains notamment à l’encontre des militants du combat pour l’autodétermination», lance le conférencier avant d’enchaîner sur la spoliation et le bradage des richesses naturelles tels le phosphate et les produits marins. 
    L’intervention du président de l’AAPCDH a porté principalement sur la mise en œuvre des résolutions de l’ONU qui sont en faveur de l’aboutissement du droit légitime et naturel du peuple sahraoui à l’autodétermination. La représentante du peuple sahraouie a quant à elle réussi par une intervention émouvante à mettre debout toute la salle pour une longue ovation.
    A l’issue de cette conférence, des recommandations ont été adoptées dont on cite la reconnaissance et la validation immédiate du principe de l’autodétermination par les hautes instances onusiennes, la dénonciation de la nonchalance et le laxisme des Nations unies, le maintien de la Minurso et le respect des droits de l’Homme des Sahraouis… Selon les organisateurs, le choix symbolique de Maghnia pour la déclaration du soutien de cette association au peuple sahraoui est dicté par sa position géographique car située à quelque 17 km seulement de la frontière Marocaine.
  • Agonía, traición, huida, de José Luis Rodríguez Jiménez: El final del Sáhara español

    Un trabajo excepcional para entender no sólo lo que fue el Sáhara español y el conflicto que continúa latente a día de hoy.
    El pasado octubre Crítica publicaba “Agonía, traición, huida (El final del Sáhara español)”, un excelente estudio sobre la presencia española en el Sáhara atlántico y el proceso que desembocó en la ocupación del territorio por el régimen marroquí.
    Salido de la pluma de José Luis Rodríguez Jiménez, profesor de Historia contemporánea en la Universidad Rey Juan Carlos, el libro aborda la historia del Sáhara en el período de administración del territorio por España y las vicisitudes que llevaron a su abandono, componiendo una obra que tiene muchos elementos para convertirse en un clásico y facilitar el conocimiento sobre una cuestión que, por desgracia, permanece en el olvido para muchos conciudadanos. Lo cierto es que por sorprendente que parezca en España parece no haber recuerdo o haberlo todavía muy velado de las colonias y provincias africanas que se mantuvieron hasta la segunda mitad del siglo XX, y, en este contexto de desmemoria histórica, libros como el que ahora nos ocupa vienen a contribuir poderosamente a dar luz en cuestiones que no por espinosas dejan de formar parte de lo que España ha sido.
    El libro parte de una somera introducción a la historia del territorio del Sáhara atlántico y el porqué de la presencia en él de España, para centrarse fundamentalmente en el período que pudiéramos llamar de ejercicio efectivo de soberanía, que va desde los años 30 del pasado siglo hasta el año 1975. A través de los distintos capítulos conocemos los motivos de la colonización del territorio, las dinámicas de la Administración española, las peculiaridades del territorio en contraste con España (climáticas, geográficas pero sobre todo culturales y religiosas), las riquezas potenciales y reales, la organización militar y civil del Sáhara, la sociedad saharaui y la sociedad colonial, las apetencias e intereses de los países vecinos, etc.
    Sin ánimo de exhaustividad ya que la información verdaderamente relevante la obtendrá el lector de la lectura del trabajo del profesor Rodríguez Jiménez, quisiera destacar algunos aspectos de la obra que en mi opinión la hacen merecedora de una altísima estima. En primer lugar el hecho de que la obra no pretende ser solamente una exposición de datos objetivos y hechos que puedan estar al alcance del estudioso (sean éstos económicos, geográficos, políticos, etc.) sino que quiere ser también una narración del día a día del Sáhara español y, por tanto, un relato de las experiencias de quienes allí vivieron. Hay un ingente esfuerzo por parte del autor en el tratamiento de las fuentes dirigido a conocer no sólo aspectos sustanciales de la evolución del territorio sino también a dar noticia de esa cotidianeidad de sus habitantes: a las referencias documentales procedentes de fuentes oficiales, prensa, etc. se suman conversaciones, testimonios, cartas, correos electrónicos, etc. de militares, funcionarios, civiles… Ese específico trabajo complementa los restantes niveles de la obra y la dota de una particular vivacidad, consiguiendo el profesor Rodríguez Jiménez que podamos por momentos imaginar cómo era vivir en el Sáhara tanto para los españoles como para los propios saharauis, aunque poniendo evidentemente el acento en la experiencia de los españoles, no en vano estamos ante una historia del Sáhara español.
    Así, en el libro aparecen no sólo miembros del gobierno español y de la administración colonial (Arias Navarro,Carrero Blanco, Franco, el embajador Piniés, etc.) sino médicos, militares, y trabajadores que estuvieron en el Sáhara, junto a los que conocemos también de los líderes saharauis, incluyendo a babuchas blancas, miembros de Tropas Nómadas, miembros del PUNS y del Polisario, etc. Incluso se habla del loro de Smara.
    Como historia del Sáhara español realiza el autor una cuidada exposición tanto de la política española en el Magreb y sus pretensiones respecto al territorio y sus vecinos como de las posiciones ante las Naciones Unidas respecto a la cuestión colonial. El cambio de la correlación de fuerzas en la ONU como consecuencia de la incorporación de nuevos países en el proceso descolonizador iniciado y la posición desubicada de España y Portugal ante dichos procesos se analizan certeramente en la obra, que expone también las propias tensiones internas del franquismo respecto a la política a adoptar en el Sahara y el temor a que una dinámica a la portuguesa (guerra colonial, descontento civil y militar, y derrocamiento del régimen) pudiera afectar a España. Vemos el fallido estatuto del Sáhara, las dudas entre un Sáhara autónomo, un Sáhara como estado libre vinculado a España, incluso opiniones en el seno del gobierno que preferían un Sáhara marroquí antes que independiente y ligado a Argelia.
    En relación con esta cuestión, otro aspecto que permitirá al lector conformarse cabal idea de la actitud del gobierno español respecto a la cuestión colonial es el capítulo dedicado a Guinea Ecuatorial. En él, el autor nos ofrece un detallado estudio del proceso descolonizador que además de dar luz en una cuestión también olvidada por el gran público permite entender las posteriores dinámicas del régimen en la cuestión del Sáhara. En la tesis del profesor Rodríguez Jiménez el fiasco de Guinea Ecuatorial, que tan certeramente expone, explica los posteriores titubeos y dudas en la línea a seguir en el Sáhara.
    Resulta también destacable la cuidada exposición de las posiciones de los distintos actores en la región: la cambiante actitud mauritana, la cada vez más agresiva apetencia marroquí, la postura argelina, la evolución de las dinámicas del Polisario y el apoyo libio, los intereses de las potencias tales como EEUU, la URSS o Francia…
    No ahorra tampoco en su exposición el autor una ponderada crítica de la acción gubernativa en el territorio y la torpeza que en último término supuso no ser capaz de dinamizar suficientemente a la propia sociedad saharaui o, cuando menos, acompañar a los elementos más adelantados de la misma. De los hechos expuestos en el libro resulta indudable que el gobierno tenía conocimiento suficiente pero le faltó voluntad para desarrollar en tiempo las políticas que le permitieran ganarse a la población. Ciertamente el profesor Rodríguez Jiménez narra la acción educativa, la construcción de infraestructuras, la prestación de asistencia sanitaria y demás aspectos en que la presencia española benefició a los saharauis, pero expone también los motivos que llevaron al alejamiento de parte de los saharauis y a un paulatino incremento de la tensión que desembocó en franca hostilidad de parte de la población, manifestaciones y acciones terroristas y de guerrilla desarrolladas por el Polisario, que contribuyeron mucho al abandono del territorio.
    En este aspecto no resulta menos interesante el análisis del propio Polisario. La torpeza y lentitud de España tenía como inevitable consecuencia la impaciencia de los jóvenes saharauis organizados en torno al Partido, pero éste, a su vez, realizó una lectura errónea de la situación y tomó una serie de decisiones que lo único que hicieron fue contribuir a que España se plantease seriamente si merecía la pena defender el territorio frente a Marruecos con una parte de la población abiertamente hostil. El diabólico cruce de ambas dinámicas produjo un resultado indeseable: España perdió ignominiosamente el territorio sin conseguir un estado saharaui independiente y amigo y el pueblo saharaui perdió su libertad a manos de la tiranía marroquí.
    A modo de conclusión, considero que estamos ante un libro excelentemente documentado y escrito, llamado a ser un clásico en la materia como son las obras de José Ramón Diego Aguirre o el muy estimable “El Sahara Occidental y España: Historia, Política y Derecho. Análisis crítico de la política exterior española” del profesor Ruiz Miguel. La obra del profesor Rodríguez Jiménez es un trabajo excepcional para entender no sólo lo que fue el Sáhara español y el conflicto que continúa latente a día de hoy, con el territorio ocupado militarmente por Marruecos y pendiente de la celebración del referéndum a que obliga el Derecho Internacional, sino también para comprender las claves de la política exterior española en relación con el Norte de África, las razones de los fracasos de la descolonización en Guinea y Sáhara y, especialmente, la difícil relación hispano-marroquí.
    http://www.fantasymundo.com/articulos/7594/agon%C3%ADa_traici%C3%B3n_huida_jos%C3%A9_luis_rodr%C3%ADguez_jim%C3%A9nez_final_s%C3%A1hara_espa%C3%B1ol
  • Campaña 2016 – Por una MINURSO con competencias en derechos humanos – CEAS Sáhara

    Campaña 2016 – Por una MINURSO con competencias en derechos humanos – CEAS Sáhara
    A finales de abril de 2016 el Consejo de Seguridad de Naciones Unidas (CSNU) renovará el mandato de la MINURSO (Misión de Naciones Unidas para el Referéndum en el Sáhara Occidental). Se trata de la única misión especial de Naciones Unidas sin competencias en la vigilancia de los Derechos Humanos, y por todos son conocidos los abusos de las autoridades marroquíes contra la población saharaui que vive en los territorios ocupados.
    España forma parte este año del CSNU y es por eso que debemos recordarle, más si cabe, que sea exigente en el cumplimiento de la legalidad internacional que ampara el derecho del Pueblo Saharaui a tener un referéndum de autodeterminación.
    ———————————————————————————————————————————————————————————————————————————————-

    CEAS-Sáhara – Coordinadora Estatal de Asociaciones Solidarias con el Sáhara
    Miembro de la Federación de Asociaciones de Defensa y Promoción de los Derechos Humanos
    (Entidad con Estauto Consultivo Especial ante el ECOSOC de Naciones Unidas)


    C/ del Pez 27, 1º derecha 28004 MADRID – 91 531 76 04

  • Vidéo d’une mère sahraouie tabassée par la police marocaine

    El Aaiun (Sahara Occidental), 17 avril 2016

    Elle s’appelle Hatra mint Aram, divorcée, avec deux enfants. Elle est originaire de la ville de Smara, mais depuis quelques années, elle s’est installée dans la ville d’El Aaiún, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc.
    Elle est connue par tous les habitants de la ville pour son courage. Elle est devenue l’icon des adolescents et jeunes sahraouis de la ville. On voit ces derniers face à son domicile en train d’attendre sa sortie pour dénoncer l’occupation d’une partie de son pays par le Maroc.
    A chaque sortie, la police marocaine arrive pour la torturer, humilier, insulter. A plusieurs reprises, ses enfants ont été maltraités et tabassés devant ses yeux.
    A cette occasion, elle a été gravement torturée et jetée dans les banlieues de la ville. Elle raconte ce qu’elle a endurée tout en affichant, avec ses doigts les signes de la victoire.

    Pour rappel, les violations des droits de l’homme continuent dans les territoires occupés du Sahara Occidental en raison de l’intervention de la France pour défendre le Maroc au Conseil de Sécurité.

    L’histoire retiendra la responsabilité de Paris dans les massacres perpétrés par le Maroc depuis 40 ans dans l’ancienne colonie espagnole.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=IbhEk1En-w0]

  • Documents confidentiels sur les agissements de la France dans les coulisses de l’ONU pour soutenir le Maroc

    Dans une note envoyée le 19 février 2014, Mohammed Loulichki, le Représentant Permanent du Maroc auprès de l’ONU indique que « le Secrétariat (de l’ONU, ndlr) est au fait de la connivence qui existe entre les délégations marocaine et française et que cette dernière nous fait part des informations dont elle dispose ». 
    La connivence entre les deux pays dépasse largement un simple échange d’informations faisant de la France véritable porte-parole du Maroc dans les coulisses des Nations Unies. Le compte-rendu de l’entretien de Loulichki avec Mme Mariame Diallo, experte à la Mission française auprès de l’ONU en charge de la question du Sahara Occidental, où celle-ci fait part du contenu de sa réunion avec Mme Susan Allee et Raphaelle Guillom, responsables au Département des Opérations de maintien de la Paix (DOMP) donne une idée de l’intervention française pour influencer le contenu du rapport du Secétaire Général de l’ONU. 
    Entre autres, Loulichki, précise dans la même note : 
    L’experte française a indiqué avoir passé tous les messages dont cette Mission lui a fait part hier 
    – Ella a insisté sur l’importance d’avoir un rapport équilibré et non controversé ; 
    – Le rapport doit se focaliser sur la recherche d’une solution politituqe mutuellement acceptable ; 
    – Le maintien du cessez-le-feu est une priorité pour la France. La MINURSO assure bien son rôle dans ce domaine ; 
    – La question « des plaques d’immatriculation » doit être réglée en concertation avec les autorités marocaines ; 
    – S’agissant de la question des droits de l’homme, les efforts consentis par le Maroc depuis plusieurs années doivent être dûment reflétés dans le rapport. Il n’est pas admis que le rapport commence à zéro chaque année, comme si rien n’a été fait ; 
    – Le Conseil de Sécurité demande depuis 3 ans, l’enregistrement des populations des camps de Tindouf, mais rien n’a été fait dans ce sens : 
    – Le rapport de cette année ne peut pas passer cette question sous silence. Il doit indiquer clairement pourquoi la demande du Conseil n’a pas été suivie d’effet. Là encore, il ne faut pas remettre le compteur à zéro ; 
    – Pour la France, la question du recensement est fondamentale à plusieurs titres : humain, humanitaire et budgétaire ; 
    – Sur ce dernier point, alors que l’Europe est en crise financière, les payeus de taxes européens doivent connaître le nombre de bénéficiaires de leur aide et s’assurer de sa livraison à ses destinataires : 
    – Le DOMP aurait reconnu qu’il s’agit d’une question très politique ; 
    – Mme Diallo a rappelé l’opposition catégorique du Maroc à une quelconque implication de l’Union Africaine dans le dossier du Sahara et que toute référence à cet aspect dans le rapport sera rejetée par le Maroc ; 
    – Sur cette question, les représentants du DOMP ont indiqué qu’ils connaissaient la position du Maroc, qu’il s’agit d’une question controversée et « qu’ils ne prévoyaient pas d’ajouter quelque chose sur l’Union Africaine dans le rapport ». 
    Dans une autre note envoyée le 26 mars 2014, Mme Diallo fait part du déroulement d’une réunion du Grupe d’Amis du Sahara Occidental (Etats-Unis, France, Royaume Uni, Russie, Espagne) avec l’Envoyé Personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, M. Christopher Ross. Ci-après, le contenu intégral de la note : 
    MONSIEUR LE MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION 
    DATE: 26 Mars 2014 
    OBJET : Question nationale/Réunion du Groupe des Amis avec l’Envoyé Personnel. 
    Faisant suite à ma correspondance citée en référence, j’ai l’honneur de vous communiquer les informations recueillies auprès de l’experte française, sur le déroulement de la réunion qui a eu lieu en début d’après-midi, entre le Groupe de Amis, au niveau des Représentants Permanents Adjoints et M. Ross, qui était accompagné de Mmes Denise O’Brien, Maria Solis (DPA) et Raphaëlle Guillon 
    (DOMP) : 
    I.- Propos de l’Envoyé Personnel : 
    Le processus politique: 
    Ross a commencé à mettre en place sa nouvelle approche ; 
    Après Avril dernier, il y a eu un délai dans la reprise des visites car il fallait temporiser après l’adoption de la résolution 2099, tenir compte de la maladie du Président Algérien ainsi que des changements dans les gouvernements marocain et mauritanien ; 
    – Il avait profité de cette période pour visiter les capitales du Groupe des Amis pour demander leur soutien à sa médiation ; 
    Il leur avait également demandé de lui faire part d’idées sur la substance d’une solution politique de compromis et sur les moyens par lesquels l’autodétermination peut se réaliser ; 
    II a sollicité leur appui pour faire pression sur les parties en vue de les inviter à faire preuve de créativité et à sortir de leurs positions (autonomie pour le Maroc et référendum à trois options pour le polisario) ; 
    Il est retourné dans la région en Octobre et il a rencontré de nouveaux interlocuteurs à Rabat et ceux habituels à Tindouf. A tous, il a passé le message que les membres du Groupe des Amis sont frustrés par l’absence de progrès ; 
    Pour le Maroc, c’est l’autonomie qui prime et la question de l’autodétermination est secondaire ; 
    A l’inverse, pour le polisario, le principal c’est l’autodétermination, au point que la nécessité de négocier pour trouver une solution politique est secondaire ; 
    Durant ses dernières visites dans la région, il a posé des questions aux parties et s’est rendu en Algérie ; 
    Ross a estimé qu’il est encourageant que Laamamra, tout en insistant sur le fait que l’Algérie n’était pas partie, a indiqué la disponibilité de son pays à aider les Nations Unies à trouver une solution qui réponde à l’autodétermination ; 
    – La conclusion qu’il a tirée de ses dernières visites et des réponses qu’il a reçues à ces questions est que les parties collent à leurs positions ; 
    II estime qu’il aura besoin de beaucoup de travail et que les résultats seront lents à venir ; 
    Il compte intensifier la cadence des visites dans la région. 11 veut maintenir la pression sur les parties et compte faire un voyage par mois ; 
    En Mai prochain, il organisera un nouveau round, durant lequel il va soumettre un large éventail de solutions et de cas possibles de la mise en oeuvre de l’autodétermination ; 
    Après la visite de Mai ou celle qui la suivra, il reviendra au Groupe des Amis avec des choses concrètes (jusqu’à présent, il n’a fait que demander leur appui) ; 
    En Octobre prochain, il pourra dire devant le Conseil si la nouvelle approche a permis des avancées ou non, si elle marche ou non ; 
    En Avril 2015, s’il n’y a pas de progrès, il faudra en tirer les conséquences, faire des ajustements et changer le cadre de la médiation ; 
    Si tout ce qui a été essayé ne marche pas, qu’est ce qui peut marcher ? 
    Le contexte du processus politique : 
    Les relations entre le Maroc et l’Algérie sont au plus bas ; 
    II y a des insultes quotidiennes et une guerre de mots sur tous les sujets (Mali, drogues…) ; 
    II a eu quelques succès avec les visites techniques, mais tout cela est tombé à l’eau ; 
    En Algérie, on commence à dire que peut être les bons offices des Nations Unies ne sont plus nécessaires entre les deux pays, parce que le Maroc n’a pas envie d’améliorer les relations ; 
    Selon Ross, c’est le Maroc qui est demandeur (ouverture des frontières, changement de position sur le Sahara) et ce serait bien qu’il arrête les insultes contre l’Algérie. Il faut que les Marocains arrêtent les excès verbaux ; 
    Les algériens disent que l’amélioration des relations avec le Maroc n’est pas une priorité pour eux. Ils ont l’argent et ils ont mis un caillou dans les chaussures des Marocains ; 
    Donc, puisque le Maroc a plus d’intérêt que l’Algérie, il faut qu’il fasse plus d’efforts pour arrêter les insultes et améliorer les relations ; 
    Les Marocains doivent donner quelque chose à l’Algérie. Dans cette région, rien n’est gratuit ; 
    II faut encourager les deux pays à baisser le ton des insultes verbales. Ce serait bien de proposer une date pour les arrêter ; 
    Le polisario est au plus mal pour plusieurs raisons : 
    • La direction du polisario est sous une grande pression de la population des camps qui demande des résultats et il y a des appels au retour aux armes ; 
    • La détérioration des conditions économiques et sociales dans les camps, à cause de la baisse de l’assistance internationale, d’autant plus que l’Algérie a mis un terme à la contrebande. Ils ont besoin de plus d’argent. A cet effet, Ross s’est demandé si une partie des fonds réservés aux mesures de confiance, pourrait être allouée à des projets socio-économiques ; 
    • La campagne d’humiliation du polisario à New York (faisant référence aux démarches par cette Mission pour limiter l’action des séparatistes au siège de l’ONU). On revient sur des droits qui étaient acquis dans le passé. Le polisario ne peut plus venir dans l’anti-chambre du Conseil, ni parler au stakeout, ni faire circuler ses lettres facilement aux membres du Conseil. Boukhari se sent humilié ; 
    • S’il y a un processus de négociation, il faut respecter les deux parties et pas une seule ; 
    • II faut redonner les mêmes privilèges qu’avant au polisario. Il ne faut pas qu’il se sente humilié (Ross se porte avocat du polisario). 
    L ‘échéance d’Avril : 
    – Le rapport est prévu pour le dix Avril ; 
    – Il y a déjà énormément de pression le concernant, y compris de la part de l’Algérie ; 
    Dans ses contacts, Ross a constaté que tout le monde veut, cette année, éviter le drame, mais que les amis de l’Algérie et du polisario au Conseil (allusion au Nigeria) pourraient faire quelque chose sur les droits de l’Homme. 
    • Recensement : 
    II y a eu quelques progrès sur cette question ; 
    A Genève, l’Algérie et le polisario ont accepté de discuter des modalités de mise en oeuvre du recensement (même s’il s’agit d’une manoeuvre, nous devrions en prendre note dans la résolution et demander de connaître la suite qui lui sera réservée) ; 
    II y aura un expert du HCR qui se déplacera à Tindouf pour discuter de cette question (ce n’est pas la première fois et l’Algérie a toujours lié le recensement au référendum). 
    Etats Unis (l’Ambassadeur Rosemarie DiCarlo/DPR) : 
    Elle a demandé laquelle des deux parties était un peu moins accrochée à sa position ; 
    Ross a répondu qu’il n’y avait pas de différence et qu’après « 40 ans de propagande », il était difficile de leur faire changer de position ; 
    II a ajouté que l’ONU a fait tout ce qu’elle pouvait, mais que le résultat était frustrant. 
    Russie (M. Petr Ilichev/2éme DPR) : 
    A posé la question sur la direction que prenait l’Algérie avec les prochaines élections ; 
    Ross a répondu que Bouteflika allait être réélu, mais que ça ne changera rien ; 
    II a ajouté que les Marocains doivent arrêter d’espérer un changement de la position de l’Algérie sur le Sahara avec le changement de Gouvernements ; 
    II faut que les Marocains fassent quelque chose eux-mêmes. 
    4; Royaume Uni (l’Ambassadeur Michael Tatham/Coordonnateur politique) ; 
    II a posé la question de savoir si les investissements étrangers au Sahara, constituent un élément facilitateur ou de complication pour le processus politique (le Royaume Uni irai-t-il jusqu’à inspirer ou proposer quelque chose sur ce point ?) ; 
    Ross a répondu que sur l’aspect juridique, il y a l’avis de Hans Corell de 2002, qui est clair. A tous ceux qui lui posent cette question, il ne fait que les référer à cet avis ; 
    Sur le plan de la négociation politique, Ross considère que cela n’aide pas et complique les choses entre les parties ; 
    Le britannique a repris la parole pour dire qu’ils ont pris note de la lettre de Monsieur le Ministre au Secrétaire Général. Le Maroc a pris des mesures positives. Il a posé la question de savoir si ces mesures étaient réelles ou s’il s’agissait d’une tactique d’avant Avril ; 
    Ross a répondu que ces mesures étaient positives : 
    • La mise en oeuvre des recommandations du CNDH dans un délai de trois mois est positive. Il faut voir si c’est mis en oeuvre après Avril ; 
    • La nouvelle loi sur le Tribunal militaire est une action concrète ; 
    • Les procédures spéciales : II y en a beaucoup qui vont visiter, mais elles ne vont pas toutes au Sahara ; 
    • On n’est intéressé que par celles qui vont au Sahara et elles ne restent pas longtemps. 
    France (Mme Béatrice Lefrapper Du Hélène/Conseiller juridique, en l’absence du DPR): 
    – M. Ross a visité le Sahara assez souvent. C’est un signe positif qui indique que le Sahara n’est pas fermé ; 
    Concernant les relations entre l’Algérie et le Maroc : c’est une dimension importante. A New York, on a l’impression que c’est l’Algérie qui attaque le Maroc, qui ne fait que répondre. L’Algérie évoque la MINURSO à toutes les occasions ; 
    Ross a dit que l’Algérie réagit aux actions du Maroc (il se positionne comme défenseur 
    de l’Algérie) ; 
    Mme Le Frapper a mis en exergue l’importance des mesures de confiance (en allusion aux ressources qui leurs sont allouées et qui ne doivent pas être utilisées pour d’autres domaines) ; 
    Le rapport du Conseil Economique, Social et Environnemental est excellent et a touché à des questions très pertinentes et importantes ; 
    Ross a reconnu l’importance de ce travail du CESE qui est révolutionnaire ; 
    II a parlé de trois familles au Sahara qui contrôlent tout et qui iront jusqu’au bout contre la mise en oeuvre de ce rapport ; 
    II a indiqué que le polisario n’a rien fait dans ce domaine ; 
    – La diplomate française a mis en relief les efforts du Maroc en matière de gouvernance sécuritaire et l’intégration d’un grand nombre de sahraouis dans les forces de sécurité ; 
    Concernant les droits de l’Homme, elle a considéré que ce que fait le Maroc est impressionnant. Elle ne partage pas l’avis de Ross sur les procédures spéciales qui sont très importantes, et dont des poids lourds (torture, détention arbitraire, disparitions forcées, exécutions extrajudiciaires…) ont été invitées par le Maroc ; 
    II y a également un suivi et M. Mendez a été invité à retourner au Maroc ; 
    Elle a ajouté que les procédures spéciales doivent être autorisées à visiter les camps de Tindouf; 
    – De même, la visite de Mme Pillay est très importante ; 
    Concernant le Tribunal militaire, elle a mis en valeur la réforme qui prévoit des degrés de recours et qui est conforme aux standards internationaux des droits de l’Homme ; 
    – Elle a demandé qu’il y ait des avancées pour ce qui est du recensement ; 
    Ross a signalé que Mme Pillay ne veut pas que sa visite soit mentionnée dans le rapport du Secrétaire Général ; 
    Mme Denise O’brien a demandé si une équipe du HCDH allait visiter nos provinces du Sud. 
    Espagne (l’Ambassadeur Juan Manuel Gonzalez De Linares Palou/DPR) : 
    L’Espagne soutient Ross ; 
    II rejoint tout ce qu’a dit la France sur les avancées du Maroc en matière des droits de l’Homme. Il a mis un accent particulier sur le Tribunal militaire et le suivi de la visite de M. Mendez ; 
    II a fait état d’une rencontre fructueuse entre Mme la Ministre déléguée et son Vice-Ministre des Affaires Etrangères en marge de la réunion sur la médiation en Slovénie. 
    7- Royaume Uni (M. Muneo Woodefield/expert sur le Sahara) 
    – Il a lancé l’idée que la réunion sur le Sahara se tienne sous le format de briefing, suivi de consultations et que durant le briefmg public le Maroc et le polisario pourraient s’exprimer ; 
    – Ross a répondu que c’est une idée intéressante mais pas pour cette année ; 
    Les Etats Unis ont eu la même réaction ; 
    Cet aspect n’a pas été discuté plus avant (cette Mission a suivi de très prés et informé le Ministère sur l’élaboration du programme de travail pour le mois d’Avril par le Nigeria. 
    La question du Sahara est inscrite dans le cadre de consultations privées, le 17 Avril. Durant le déjeuner des coordonnateurs politiques qui examine le programme de travail, aucun changement ou proposition n’ont concerné le format ou les dates de l’examen de la question nationale. Cette Mission continuera de suivre, jusqu’à son adoption, le programme de travail). 
    A la fin de la réunion, Mme DiCarlo a souligné que : 
    le projet de résolution sera circulé au Groupe des Amis après la sortie du rapport ; 
    II n’y aura pas de surprise ; 
    Washington ne veut pas de difficultés. 
    Le déroulement de cette réunion du Groupe des Amis nous permet : 
    A- S’agissant de M. Ross : de confirmer les préjugés négatifs qu’il a envers le Maroc, et son appui, sur plusieurs aspects, à l’Algérie et au polisario. Ainsi pour M. Ross : 
    – La mise en oeuvre des mesures concrètes prises par le Maroc en matière des droits de l’Homme doit encore être confirmée ; 
    L’engagement public et solennel du Gouvernement de mettre en oeuvre les recommandations et d’assurer le suivi des plaintes du CNDH doit encore se concrétiser ; 
    Les visites des procédures spéciales ne sont pas si importantes. Elles ne restent pas longtemps et elles ne visitent pas toutes, les provinces du sud ; 
    C’est le Maroc qui provoque l’Algérie et cette dernière ne fait que répondre ; 
    – Il appartient au Maroc de faire l’effort d’améliorer les relations entre les deux pays et de trouver les solutions aux problèmes; 
    Les investissements étrangers au Sahara sont une source de complication pour le processus politique, alors que rien n’est dit sur les efforts colossaux du Maroc pour promouvoir le développement économique et social des provinces du sud. 
    Par Contre, M. Ross : 
    Estime très importante que l’Algérie veuille aider l’ONU à trouver une solution, même si ce soi-disant engagement reste formel et sans effet ; 
    Pense que le polisario est humilié. Il « faut le laisser faire ce qu’il veut au siège des Nations Unies ; 
    Considère la manoeuvre sans signification de l’Algérie sur le recensement, comme étant un progrès. 
    B- Concernant le Royaume Uni : il convient de relever les références vicieuses aux ressources naturelles, à la crédibilité de nos mesures sur les droits de l’Homme et à la visibilité du polisario. 
    Haute Considération 
    L’Ambassadeur, Représentant Permanent 
    Mohammed Loulichki