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  • Moroccoleaks : Entretien avec le Ministre Conseiller à l’Ambassade de France au Maroc

    Il s’agit du compte-rendu d’un entretien entre le Secrétaire Général du Ministère marocain des affaires étrangères et M. Ludovic Pouille, Ministre Conseiller à l’Ambassade de France à Rabat.

    Entretien qui fait partie  des consultations périodiques entre les deux pays pour évaluer le soutien de la France au Maroc dans la question du Sahara Occidental.

    Ces consultations permettent à la France « de gérer de manière satisfaisante les prochaines échéances » et notamment lw briefing de l’Envoyé Personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental.

  • URGENT: Indépendance du Sahara Occidental, le Sénégal manoeuvre et perd devant l’ONU et l’UA

    DERNIEREMINUTE.SN-La diplomatie du Sénégal prend à nouveau une belle gifle en plein figure. Mankeur Ndiaye qui s’est allié avec des pays comme l’Egypte et la France sur les ordres de l’Arabie Saoudite ainsi que la France pour casser le rapport du peuple Saharaoui a été stoppé net par l’ONU et UA. Ces tentatives qui a volé du Sénégal pour faire alliance contre le peuple sahraoui devant les instances onusiennes, se sont fracassées contre la position ferme de l’Union africaine attachée à la légalité internationale.
    Le Sénégal est-il sous les ordres de ses maîtres français. En tout cas, le président Macky Sall a décidé de trahir la cause défendue par l’Union Africaine : le droit du Sahara Occidental à une décolonisation conforme aux paramètres de la légalité internationale.
    Alors que le continent noir a dépêché au Conseil de Sécurité son Envoyé Spécial pour le Sahara Occidental, l’ancien président mozambicain, Joachim Chissano, pour faire part de la position de l’Afrique sur ce contentieux quadragénaire, le Sénégal nage à contre-courant en se positionnant du côté du Maroc et contre le principe africain de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme.
    La France et le Sénégal, les seuls pays á défendre l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc. La France, au nom de ses intérêts économiques et ses ambitions néocolonialistes. Le Sénégal, au nom de la servitude et l’esclavage dans le cadre des derniers vestiges de la Françafrique.
    Ainsi, Dakar a décidé de laisser tomber ses frères africains pour obéir les ordres des toubabs français et servir les marocains.
    En clair, le Conseil de sécurité des Nations unies a répondu favorablement à la demande de l’Union africaine, introduite via la mission angolaise auprès de l’ONU, de permettre à l’émissaire africain pour le Sahara Occidental, l’ex-président mozambicain Joachim Chissano, de présenter son rapport sur la situation dans ce pays colonisé par le Maroc. Le Makhzen est pris de panique.
    Les tentatives des deux pays africains qui ont volé à son secours, l’Egypte et le Sénégal – sur ordre de l’Arabie Saoudite –, ainsi que la France, pour faire alliance avec lui contre le peuple sahraoui devant les instances onusiennes, se sont fracassées contre la position ferme de l’Union africaine attachée à la légalité internationale.
    Malgré, donc, les manœuvres et l’opposition frontale de Paris, Dakar et Le Caire, l’envoyé spécial de la présidente de la Commission de l’Union africaine va rencontrer les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ce 26 avril à 15 heures, pour leur présenter le point de vue de l’Organisation africaine, a appris Algeriepatriotique de sources proches du dossier.
    L’émissaire africain pour le Sahara Occidental fera part à ses interlocuteurs, à New York, de l’exigence de l’Union africaine de faire annuler la décision du Maroc d’expulser les membres de la composante civile et politique de la Minurso et de rétablir la mission onusienne dans la plénitude de son mandat. L’Union africaine exprimera, à cette occasion, son attachement au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, a-t-on encore appris auprès de nos sources.
    Enfin, l’Union africaine exhortera les membres du Conseil de sécurité de l’ONU à protéger les ressources naturelles sahraouies spoliées par l’occupant marocain. Pour rappel, le Maroc et la France avaient réussi, l’année dernière, à saborder la rencontre de Joachim Chissano avec les membres du Conseil de sécurité.
    Le Makhzen tremble à l’idée que l’Union africaine fasse entendre sa voix à l’ONU. Comptant sur l’aide des monarchies du Golfe, le Makhzen a tenté de faire pression sur les deux pays à sa solde, le Sénégal et l’Egypte, pour affaiblir et contrebalancer la position africaine. Il s’est également arc-bouté sur la France dont il est une sorte de protectorat.
    Les Français considérant ce pays, en effet, comme une sorte de département d’outre-mer. Toutes les gesticulations de Rabat et tous les soutiens financiers, diplomatiques et politiques dont il bénéficie se brisent lamentablement contre la volonté stoïque du peuple sahraoui à recouvrer son indépendance et à l’éveil de la communauté internationale agacée par le comportement puéril de la monarchie marocaine et de ses serviteurs zélés.
    Sambou BIAGUI
  • Khatri Addouh fustige les positions irresponsables du Maroc

    Les positions «irresponsables» adoptées récemment par le Maroc «mettent la région dans une situation aux conséquences inconnues», a souligné hier à Alger le président du Conseil national sahraoui, Khatri Addouh. 
    Intervenant au terme de ses discussions avec le président du Parlement algérien, Mohamed Larbi Ould Khelifa, M. Addouh a déclaré que «le Maroc met la région dans une situation aux conséquences inconnues, en réduisant la composante de la mission de la Minurso sur une décision unilatérale», appelant le Conseil de sécurité à réagir et à adopter «une position ferme» à l’égard de ces agissements «irresponsables et négatifs». 
    M. Addouh a indiqué avoir évoqué avec M. Ould Khelifa les derniers développements de la question sahraouie, particulièrement le rapport récemment présenté par le Secrétaire général de l’ONU, Ban Kimoon au Conseil de sécurité au terme de sa dernière visite dans la région. À la lumière de ce rapport, le Conseil de sé- curité s’attelle à débattre de la question sahraouie et des positions «dangereuses» récemment adoptées par le Maroc. Il a, dans ce sens, rappelé l’acharnement du Maroc contre le SG de l’ONU et ses tentatives d’entrave aux efforts de son envoyé personnel au Sahara occidental, Christopher Ross. 
    Par ses positions, le Maroc «ne tente pas seulement de geler le processus de règlement mais de le faire échouer», a indiqué M. Addouh. Le responsable sahraoui s’est dit convaincu que le Conseil de sécurité répondra «avec fermeté» à ses dépassements en rétablissant la Minurso dans son mandat et dans ses prérogatives et en arrêtant un calendrier précis et dé- taillé pour un règlement sur la base d’un référendum d’autodétermination. 
    Pour le président du conseil national sahraoui, les agissements du Maroc dénotent une immixtion dans les prérogatives du Conseil de sécurité qui a désigné et mis en place la Minurso en 1991 en lui confiant la mission de réunir les conditions nécessaires pour la tenue de cette échéance décisive. Il s’est par ailleurs félicité de la décision du Conseil de sécurité d’entendre l’envoyé spécial de l’Union africaine, l’ancien président mozambicain Joaquim Chissano, une démarche qui, espère-t-il, devra dégager une position ferme et urgente de cet organe onusien. M. Addouh a, de nouveau, rendu hommage, à l’Algérie pour son soutien «constant» à la cause sahraouie et au peuple sahraoui pour son droit à l’autodétermination. 
    Le président du conseil national sahraoui est arrivé dimanche à Alger pour une visite de trois jours à l’invitation du président algérien du conseil de la nation Abdelkader Bensalah.
  • La question saharaouie au cœur du bras de fer entre Alger et Ryad

    Une aubaine pour le roi Mohamed VI qui vient d’obtenir le soutien des monarchies du Golfe
    La question saharaouie au cœur du bras de fer entre Alger et Ryad
    Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel est depuis dimanche dernier à Damas. Accompagné d’une forte délégation, M. Messahel prend part à la réunion du Comité de suivi algéro-syrien. Au même moment, le roi Mohamed VI effectue une tournée dans les pays du Golf. S’agit-il d’une coïncidence d’agendas ? Possible.
    Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel est depuis dimanche dernier à Damas. Accompagné d’une forte délégation, M. Messahel prend part à la réunion du Comité de suivi algéro-syrien. Au même moment, le roi Mohamed VI effectue une tournée dans les pays du Golf. S’agit-il d’une coïncidence d’agendas ? Possible. Il n’en demeure pas moins que le déplacement du ministre des Affaires maghrébines en Syrie est à forte charge symbolique. 
    Au-delà du fait qu’Alger – et c’est là son premier objectif – tient à renforcer sa démarche de trouver une solution politique au conflit de la Syrie, le déplacement d’un membre de son gouvernement à Damas, qui risque de provoquer une levée de boucliers chez les monarchies du Golfe, vise justement à rendre l’appareil à ces pays qui viennent de soutenir «la marocanité» du Sahara Occidental. Il s’agit à vrai dire, plus d’une «confrontation» entre Alger et l’Arabie Saoudite qui ne date, certes pas, d’aujourd’hui mais qui vient d’inclure la question du Sahara Occidental à la liste des divergences. Faut-il rappeler qu’Alger a refusé d’adhérer à l’opération «tempête décisive» au Yémen pilotée par l’Arabie Saoudite dans sa guerre contre l’influence iranienne sur le flanc sud au Yémen. Ryad avait mobilisé ses alliés arabes. Tous ont presque répondu à cet appel. 
    L’Algérie, seul pays de la ligue arabe à exprimer son refus de se soumettre au plan de guerre mis en œuvre par l’Arabie Saoudite contre le Yémen, avait rappelé ses positions doctrinales de non-ingérence dans les affaires des autres Etats et son choix des voies diplomatiques, politiques et pacifiques dans le règlement des conflits. Ce qui a été le déclencheur des hostilités. Il y a eu aussi le refus d’Alger de cataloguer le Hezbollah comme une organisation terroriste dans le cadre des réunions de la ligue arabe. Il s’agissait là, encore une fois, d’une proposition saoudienne. 
    «L’Algérie, pour qui la non-immixtion dans les affaires internes des autres pays est l’un des principes directeurs de sa politique étrangère, s’interdit toute interférence dans ce dossier et refuse de s’exprimer en lieu et place des Libanais dans une affaire qui les concerne d’une manière exclusive», avait rappelé le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra. 
    Une position saluée par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans son discours du 7 mars dernier. Ce second affront a déclenché la guerre froide entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite. Pour l’Arabie Saoudite, Alger a choisi de soutenir son concurrent iranien. Et dans cette logique d’affrontement diplomatique direct, la crise syrienne, libyenne ou encore la question saharaouie, font partie de ce bras de fer entre Alger et Ryad. Une aubaine pour le roi Mohamed VI qui vient d’obtenir le soutien des monarchies du Golfe afin de contrer la prochaine décision du Conseil de sécurité concernant la question du Sahara Occidental. 
    Mohamed VI qui perdait du terrain sur cette question auprès de ses alliés européens surtout après le bras de fer qu’il a déclenché avec le secrétaire général de l’ONU, a choisi de se retourner vers ses alliés arabes. C’est lors du sommet Maroc-pays du Golfe, tenu dernièrement, que le souverain marocain a obtenu le soutien de son allié de toujours, l’Arabie Saoudite, et par conséquent celui des pays du Golfe. Un soutien qui vient s’ajouter à celui qu’il a eu, lors de son déplacement en Russie. Ce qui lui a permis d’ailleurs de narguer le Conseil de Sécurité et de défier l’Organisation onusienne ainsi que le conseil de sécurité en réduisant la participation de la Minurso au Sahara Occidental. 
    Pour faire pressions sur les pays européens, le roi a fait valoir le rôle du Maroc dans la lutte antiterroriste. Cela a porté ses fruits puisque au cœur du Conseil de Sécurité qui s’est réuni à deux reprises dont une rencontre à la demande des Etats-Unis, il semblerait, selon des diplomates, que la France, l’Espagne, le Japon, l’Egypte et le Sénégal notamment ont pris le parti de Rabat et ont poussé le président du conseil de sécurité, l’Angolais Ismael Gaspar Martins à se contenter d’une simple déclaration lapidaire à la presse, selon laquelle la résolution du problème sera menée au plan bilatéral. 
    Ainsi, les moult réactions qu’a suscitées la décision de Rabat de réduire la mission onusienne ne semblent pas avoir le poids des pressions qu’exercent Rabat sur les pays occidentaux en profilant la menace terroriste et en s’appuyant sur ses alliés. Et pour renforcer cette alliance, le roi Mohammed VI est depuis hier au Bahreïn afin d’exprimer, comme il l’a fait devant les pays du Golfe lors du sommet, «la fierté et la considération qu’inspire le soutien constant des pays du Golfe au Maroc dans la défense de son intégrité territoriale». 
    Faut-il rappeler que le roi avait accusé l’Algérie, sans la nommer, de mener «une guerre par procuration» où le secrétaire général des Nations unies «est instrumentalisé pour essayer de porter atteinte aux droits historiques et légitimes du Maroc concernant son Sahara». 
    A partir du moment où l’Algérie est citée comme partie prenante dans le conflit du Sahara Occidental par le Maroc alors qu’elle a toujours défendu le respect du droit international et des résolutions onusiennes, elle est, de fait, confrontée à une position à l’opposée de la sienne, des monarchies du Golf, juste par hostilité. Raison suffisante pour la diplomatie algérienne de continuer à défendre son autonomie et d’afficher alors clairement son renforcement à la solution politique en Syrie. Offrant par là même l’occasion à la Syrie de lever l’embargo diplomatique imposé par l’Arabie Saoudite et du coup la narguer puisque ce pays n’a pas manqué de redoubler les manœuvres pour isoler Bachar Al Assad. 
    Le soutien récent de quelques pays du Golfe au Maroc sur le dossier du Sahara Occidental a bien accentué l’écart diplomatique entre Alger et l’Arabie Saoudite. La réponse d’Alger a été donnée en Syrie où Abdelkader Messahel a réaffirmé «la solidarité de l’Algérie avec la Syrie dans son épreuve», soulignant l’importance du dialogue et de la réconciliation pour sortir de la crise.
    H. Y.
  • Action symbolique contre l’ambassade marocaine à Berlin

    LE MAROC CHIE SUR LE DROIT INTERNATIONAL – LA FRANCE COMME L’ALLEMAGNE ET L’U.E. LUI TORCHENT LE CUL ! Parce que le Conseil de sécurité de l’ONU doit discuter à partir d’aujourd’hui 26/04 le mandat de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental) pour prendre une décision jeudi, nous, le groupe « Sahara libre ! » avons vendredi 22 avril 2016 mené une action symbolique devant l’ambassade marocaine à Berlin : une caricature du roi du Maroc, Mohammed VI, est plantée dans un tas de merde avec la légende « Le Maroc chie sur le droit international » et à la main un rouleau de papier toilette bleu-blanc-rouge – cf. photos. 
    Nous voulons ainsi dénoncer les faits suivants :
    Le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon s’est rendu début mars 2016 au Sahara occidental et a parlé d’ »occupation » par le Maroc – la presse en a parlé. 
    Oui le Sahara occidental est occupé depuis 1975 par le Maroc, en violation du droit international ! Alors que la Cour pénale internationale avait statué dans son avis juridique du 16 octobre 1975 : « qu’il n’existe aucun lien juridique de souveraineté territoriale du Royaume du Maroc sur le Sahara Occidental », s’en suivit une occupation illégale et un déplacement massif de la population civile par le Maroc.
    Le roi du Maroc et son gouvernement ont saisi l’occasion de ces propos justifiés de Ban Ki-Moon pour entamer une escalade : Les membres civil/e/s de la MINURSO ont été expulsé/e/s. Et le Maroc exige que le mandat n’ait plus rien avoir avec l’organisation d’un référendum !
    Le front de libération sahraoui Polisario a décidé en 1991 de suspendre la lutte armée contre l’occupant marocain, parce que le plan de paix proposé par l’ONU et de l’Union Africaine et aussi signé par le Maroc contient un référendum d’autodétermination dans un délais de quelques mois. Les sahraoui/e/s attendent cela depuis 25 ans !
    Le Maroc foule aux pied les droits humains et le droit international depuis de décennies ! Toute contestation dans les territoires occupés est réprimée violemment – rien que la semaine dernière, le jeune syndicaliste Brahim Saika est mort des suites de torture par la police marocaine ! Les ressources naturelles sont pillées. Plus de 150’000 réfugié/e/s doivent survivre dans des conditions difficiles en exile.
    Et cependant, la MINURSO reste la seule mission de l’ONU en Afrique sans mandat pour la surveillance des droits humains. Et cependant, le Conseil de sécurité de l’ONU n’oblige pas le Maroc à respecter le plan de paix, à mettre en œuvre des résolution ou même à respecter le Secrétaire générale de l’ONU !
    POURQUOI ? Entre autres parce que la France considère son ancienne colonie comme partenaire historique et menace avec un veto au Conseil de sécurité. Parce que l’UE ainsi que des pays comme la France et l’Allemagne mettent les intérêts économiques avant les droits humains et internationaux (*) et veulent construire le mythe du « pays tiers sûr ».
    C’est pourquoi nous exigeons :
    du gouvernement français, d’arrêter leur soutien inconditionnel au sabotage du processus d’autodétermination par le Maroc, aux violations des droits humains et au pillage des ressources naturelles du Sahara occidental, du gouvernement allemand, de ne pas sacrifier les droits humains au Sahara occidental occupé sur l’autel des intérêts économiques et des alliances stratégiques, du Conseil de sécurité de l’ONU, de prolonger le mandat de la MINURSO dans toute son envergure et de rendre le référendum d’autodétermination enfin possible par tous les moyens. (**)
    La dernière colonie d’Afrique doit enfin pouvoir gagner sa liberté !
    Groupe « Sahara libre ! » (sahara.libre@riseup.net)
    (*) Après la décision en déc. 2016 par la Cour européenne de suspendre l’accord commercial entre l’UE et le Maroc pour cause de pillage du Sahara occidental, le gouvernement fédéral allemand a par exemple promis au Maroc soutenir complètement un recours.
    (**) Voir aussi la pétition internationale : www.westernsahara-referendum.org
  • Moroccoleaks : La France et le Sahara Occidental- Entretien avec l’ambassadeur Delattre

    Dans une note envoyée le 1er juin 2012, Rachid Bouhlal, ambassadeur du Maroc aux Etats-Unis fait part de son entretien avec François Delattre, Ambassadeur de France à Washington dans lequel, celui-ci lui déclare que « la France partage tout à fait les préoccupations du Maroc quant à l’évolution de la question du Sahara » Occidental et « comprend parfaitement la position » du Maroc « au sujet du retrait de la confiance à M. Ross ».
     » Il m’a assuré, à cet égard, du soutien de son pour traverser cette période délicate » ajoute-t-il. 
  • Moroccoleaks : Entretien de Loulichki avec l’ex-président Joachim Chissano

    Dans un fax envoyé le 7 avril 2014, l’ex-représentant du Maroc auprès de l’ONU, Mohammed Loulichki fait part d’un entretien avec M. Chissano, Envoyé spécial de l’UA pour le Sahara Occidental qui s’apprête à briefer le Conseil de Sécurité le 26 avril.
    M. Chissano fait part de l’intention de l’UA de lui confier le dossier du Sahara Occidental « non pas pour pointer du doigt la partie ayant raison ou celle ayant tort, mais pour trouver une solution définitive à cette question ».
  • Par-delà la participation du Maroc au Sommet des pays du CCG, quels messages en direction de l’Algérie ?

    par Benattallah Halim
    La participation du Maroc au Sommet des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) véhicule-t-elle des messages en direction de l’Algérie? 
    A mon sens, un premier message a été adressé par l’Arabie Saoudite à l’Algérie suite à celui porté au Roi par l’envoyé spécial du président de la République. Ce message avait pour finalité de tempérer le mécontentement de l’Arabie Saoudite au sujet des positions adoptées par l’Algérie sur le Yémen, la Syrie et le Hezbollah libanais. Je pense que la suite réservée à ce message présidentiel est venue au travers la participation du Maroc à ce sommet du CCG. 
    L’Arabie Saoudite qui a tendance à regarder des pays comme l’Algérie comme pays satellites lui devant une solidarité aveugle dans le cadre de ses règlements de compte politiques et militaires, hier en Irak, aujourd’hui en Syrie et au Yémen, et dans le cadre de la lutte d’influence qui l’oppose à l’Iran, s’est élevée contre la position algérienne. Or, toutes les aventures politico-militaires saoudiennes sont désastreuses pour le «monde arabe» et ne font qu’aviver le terrorisme. Les intérêts de nos deux pays sont objectivement divergents. La position exprimée par l’Algérie est fidèle à ses intérêts et à son analyse des conflits géopolitiques au Moyen-Orient et dans le Golfe. Si, par exemple, l’Arabie Saoudite avait engagé un bras de fer avec Israël pour sauver la mosquée d’El Aqsa de la mainmise israélienne, nul doute que le soutien de l’Algérie aurait été parmi les premiers. Malheureusement, il faut croire que les premiers ennemis de la famille régnante sont des Arabes et des musulmans. Le Maroc, en revanche, s’est solidarisé avec l’Arabie Saoudite, considérant que c’était là son intérêt national, et il en attendait un retour. Ce retour s’est soldé à ce sommet par un triple bénéfice pour lui: une «alliance stratégique», comme cela a été qualifié, qui a été tissée de longue date avec ces puissances financières; un camouflet pour l’Algérie, au passage, en réponse au message porté par l’envoyé spécial, peu avant le sommet du CCG; l’appui franc apporté par le CCG au Maroc sur la question du Sahara Occidental au moment où celui-ci a engagé un bras de fer avec le SG/ONU. Enfin, il faut y ajouter les capacités de lobbying de certains de ces pays du Golfe qui vont servir le Maroc auprès de certains membres permanents du Conseil de sécurité pour son projet d’autonomie régionale. 
    A ce propos, posons-nous la question du timing du message qui a été porté par l’envoyé spécial du président de la République. Si le gouvernement algérien était au courant de la participation du Maroc au sommet du CCG, alors ce message était voué à n’être qu’un coup d’épée dans l’eau parce qu’il était vain de vouloir amadouer l’Arabie Saoudite sur des questions aussi primordiales pour elle. Les positions exprimées par l’Algérie ne souffraient quant à elles d’aucune ambiguïté et ne pouvaient être source d’aucune incompréhension comme on a pu le faire accroire. Il n’y avait pas lieu à mon sens de tenter cette opération de récupération; s’en tenir fermement à la position exprimée sans devoir se justifier eût été plus approprié. La presse publique a eu beau répéter qu’une invitation a été adressée au roi d’Arabie Saoudite, ce n’était là qu’une instrumentalisation très primaire visant à camoufler une opération de «réconciliation» à blanc avec l’Arabie Saoudite. A travers l’accueil réservé par le CCG au roi du Maroc, l’Arabie Saoudite, comme chef de file, a rendu la monnaie de la pièce à l’Algérie pour son manque de soutien à la politique saoudienne au Moyen-Orient et dans le Golfe et plus précisément suite aux déclarations de notre ministre des Affaires étrangères et de la position adoptée à Tunis sur la décision de la Ligue arabe de déclarer le Hezbollah libanais «organisation terroriste». 
    Le problème que cela pose est relatif à notre capacité de réaction ou d’anticipation à des évènements annoncés. Il ne suffit pas de constater ces jeux d’alliances géopolitiques, ou de s’indigner des «complots fomentés de l’étranger», cela est monnaie courante dans les relations internationales. Il s’agit surtout de savoir s’il y a une réponse diplomatique en préparation sous quelque forme que ce soit, ou s’il y a eu anticipation, à partir du moment où l’on a eu vent de cette jonction Maroc-CCG. C’est en effet une pratique diplomatique courante que de demander des clarifications par des voies appropriées sans pour autant mettre en cause le droit souverain de quelque pays que ce soit d’agir comme il l’entend. Je crains néanmoins que dans le contexte national d’aujourd’hui, notre pays ne doive encaisser en silence des revers à répétition. Ce dernier contrecoup sur notre pays est symptomatique d’une érosion de nos capacités de dissuasion et de réaction, car en d’autres temps l’Algérie se serait fait fort de prévenir ou de défaire toute manoeuvre de contournement d’où qu’elle vienne. 
    Autre message: le CCG reconnaît en la personne du roi du Maroc un interlocuteur dans le Maghreb avec qui on peut négocier, personnellement.. C’est malheureusement devenu une tendance générale depuis le retrait de notre président de la scène internationale pour raison de santé. De nos jours, les chefs d’Etat sont les premiers acteurs diplomatiques. Ils sont tout le temps en première ligne, sur tous les fronts, où que ce soit. J’ai comme le sentiment que nombre de pays sont en train d’exploiter ce retrait involontaire du chef de l’Etat de la scène internationale pour «avancer leurs pions» ou marquer des points. 
    Nombre de situations ne se seraient pas produites du temps où le président de la République avait toute sa santé parce qu’il avait l’oeil à tout. Le cauchemardesque épisode politico-médiatique algéro-français mais surtout algéro-algérien qui a rabaissé l’honneur du pays à un niveau jamais atteind, a été un symptôme dévastateur. N’eût été cet état de faiblesse, il n’y aurait pas eu ce tweet du Premier ministre français. L’instrumentalisation en interne de l’image du Président s’est retournée cette fois-ci contre le pays tout entier lorsqu’il s’est agi de s’en servir en présence d’un hôte étranger qui, je pense, semble s’être vengé, à sa manière, sans doute pour raison d’Etat. Il n’y a pas eu de réaction «d’indignation» sur ce fait précis. Mais pouvait-il y en avoir lorsque le Premier ministre français sait par le détail les intérêts personnels détenus en France par nombre de nos hauts responsables ou ex-responsables, ou leur dépendance du système de santé français. Comment réagir lorsqu’on apprend par des voies détournées que des Etats étrangers auraient leurs hommes dans le système, sinon dans le gouvernement? La simple insinuation de cette nature, jamais démentie par des faits, est gravissime. Pareille atteinte à la dignité de la Nation aurait dû déclencher enquête en interne et des sanctions. Avec cet épisode, on a une idée de l’estime dans laquelle est réellement tenu notre pays, et de quoi sont à présent capables les partenaires étrangers d’une manière générale du Nord, du Sud, de l’Est. 
    En effet, on évoque ce sommet du CCG, mais on semble perdre de vue que dans le Sahel une «alliance» au sommet de cinq pays, le G5, dont quatre pays frontaliers, s’est constituée au mois de novembre 2015. Cela a été passé sous silence. Pourtant, cette autre alliance a constitué un revers grave qui entre une série de contrecoups pour notre politique étrangère, africaine en particulier. Qui plus est, cela s’est déroulé devant notre porte, dans notre voisinage de sécurité le plus immédiat. Cet autre axe sahélo-sahélien ostensiblement défiant envers l’Algérie est aussi préoccupant que l’axe Maroc-CCG. Ce regroupement emporté par la Mauritanie, membre de la soi-disant UMA, veut mettre l’Algérie hors jeu dans le Sahel. 
    Cette autre «alliance» dans le Sahel au niveau des chefs d’Etat intègre le Mali pour qui l’Algérie a tout fait pour l’aider à conclure un accord de paix. Dans le contexte de voisinage, ne perdons pas de vue une autre donnée: les décisions importantes concernant la Libye sont toujours prises au Maroc et en Tunisie, et aucune ne l’a été en Algérie. Pareilles options sont prises au plus haut niveau des Etats, ce qui a pour effet direct d’évincer l’Algérie au moment des prises de décisions capitales pour le devenir de la Libye. Le reste en ce qui nous concerne n’est que gesticulation diplomatique dans le sillage de la «communauté internationale». Dernière donnée: la question du Sahara Occidental. Limitons-nous à relever que le roi Mohamed VI mène en personne une campagne offensive, et tisse des alliances tous azimuts pour renverser une tendance qui était défavorable pour le Maroc il y a quelques années. Résultat: le gel du processus de référendum par le Conseil de sécurité. 
    L’addition de tous ces contrecoups n’est-elle pas à mettre en rapport avec la fatigue du leadership national ?
  • Moroccoleaks : Consultations du Conseil de Sécurité sur la MINURSO et la situation au Sahara Occidental

    Compte rendu détaillé des briefings du Représentant Spécial W. Wolfgang Weber et de l’Envoyé personnel Christopher Ross pour le Sahara Occidental ainsi que des interventions des membres du Conseil lors des consultations privées, tenues ce matin, au sujet du conflit sahraoui.
    Pour l’ambassadeur français, Gérard Araud, « si on s’intéresse vraiment aux droits de l’Homme, le mieux, c’est d’en parler aux marocains ; c’est ce que la France fait avec d’autres pays » signalant que si « il y a des progrès, et nous n’avons pas l’arrogance de penser que c’est à cause de nous ». 
    Pour rappel, l’ambassadeur Araud avait déclaré en 2011 que le Maroc ressemble à une « maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n’est pas particulièrement amoureux mais qu’on doit défendre».

  • Moroccoleaks : Plan pour « neutralisater le DPA » sur la question du Sahara Occidental et « gagner l’amitié et la confiance de M. Feltman »

    Le Représentant du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale a déjà utilisé l’aide financière apportée au Haut Commissariat de l’ONU pour les Droits de l’Homme pour imposer ses choix à Mme Navi Pillay. Celle-ci sera manipulée par Anders Kompass en vue d’omettre le monitoring des droits de l’homme au Sahara Occidental et vanter le travail du CNDH créé par le Makhzen marocain.
    Dans cette lettre, il rend compte de son intention d’entamer la même démarche avec le Département des Affaires Politiques (DPA) de l’ONU dont le directeur est Jeffrey Feltman.
    « Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la stratégie de cette Mission, conformément aux Hautes Instructions Royales, consistant à la fois, à faire preuve de fermeté avec le Secrétariat au sujet de la cause nationale, et en même temps, à faire montre de notre disponibilité et notre ouverture en vue d’élargir l’espace de coopération et investir dans les agendas et activités chers à l’ONU », souligne la lettre de Hilale.
    « L’importance du DPA au sein du Secrétariat est vitale, en particulier sur le dossier de la question nationale et d’autres questions stratégiques pour le Maroc. Je vais continuer à travailler, étroitement, avec M. Feltman sur tous les dossiers importants pour le DPA, et pour lesquels le Maroc pourra apporter une valeur ajoutée et un soutien à l’ONU, y compris, en plus des questions susmentionnées, l’Afrique de l’Ouest et centrale, le Sahel, le Moyen Orient, la Syrie, la lutte contre le terrorisme et la thématique de la médiation. L’objectif principal étant de neutraliser le DPA sur la question nationale et in fine, gagner l’amitié et la confiance de M. Feltman », conclue-t-il.