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  • Moroccoleaks : Dépêche de l’AFP envoyée par Serge Daniel, un mercenaire à la solde du Maroc

    Dans le cadre de la campagne menée par le Maroc dans le but de diaboliser et discréditer le Front Polisario et ainsi s’assurer le contrôle du richissime territoire du Sahara Occidental, Serge Daniel jouait un rôle principal avec des informations dont les sources demandaient toujours « l’anonymat ».
    Mourad El Ghoul, chef de Cabinet de Yassine Mansouri, directeur de la DGED, demande dans ce mail à Nadia El Jalfi, un de ses relais de médiatiser une des dépêches du correspondant de l’AFP à Baamako, Serge Daniel. Celui-ci se présentait comme expert en matière de terrorisme auprés de la chaîne France-24 dans laquelle il a largement diffamé contre les sahraouis.


    Mali: six « gros » trafiquants de drogue arrêtés (source sécuritaire)
    BAMAKO, 9 déc 2010 (AFP) – Les forces de sécurité malienne ont arrêté jeudi dans le désert du Sahara six « gros » trafiquants de drogue, associés aux sept hommes arrêtés mardi par l’armée mauritanienne, a affirmé à l’AFP une source sécuritaire contactée dans le nord du Mali.
    « Nous avons arrêté jeudi six gros trafiquants de drogue dans le Sahara, qui étaient des associés des trafiquants arrêtés mardi par l’armée mauritanienne », a assuré cette source sécuritaire malienne.
    Ils « sont issus des rangs du Polisario (qui lutte pour l’indépendance du Sahara occidental, ndlr) », a-t-elle soutenu, en assurant qu’il s’agissait de « l’un des trois principaux réseaux de trafiquants qui écoulent la drogue vers l’Europe en passant par le Sahara ».
    Serge Daniel, le relais de la DGED à Bamako (DR)

    L’armée mauritanienne avait annoncé mercredi avoir tué deux hommes et en avoir capturé sept, mardi, durant une attaque contre une « bande de trafiquants de drogue » dans l’est de la Mauritanie, à la frontière avec le Mali.

    Des enquêtes sont en cours pour connaître l’identité réelle d’un certain Sultan Ould Bady, arrêté par l’armée mauritanienne à cette occasion, selon deux sources sécuritaires maliennes.
    « Dans les mafias qui se sont installées en plein Sahara, il y a un célèbre Sultan Ould Bady, un Sahraoui, très gros trafiquant de drogue recherché par plusieurs polices de la sous-région. Il y a une deuxième personne qui porte le nom de Sultan Ould Bady, qui a enlevé et revendu plusieurs otages européens dans le Sahara avant de rejoindre les rangs d’Aqmi », a expliqué une deuxième source malienne.
    « Nos collègues mauritaniens, avec lesquels nous travaillons main dans la main, ont frappé un très grand coup », a-t-elle conclu.
  • Moroccoleks : Stratégie marocaine envers la conférence du MNA (Alger, 26-29 mai 2014)

    Note

    A

    Monsieur le Ministre

    Objet : Mouvement des Non Alignés (MNA)/ Conférence ministérielle de mi-parcours

    (Alger, 26-29 mai 2014)

    Faisant suite à ma précédente note, j’ai l’honneur de porter à votre connaissance que la Conférence ministérielle de mi- parcours du Mouvement des Non Alignés se tiendra à Alger les 28 et 29 mai 2014 et sera précédée par la réunion des hauts fonctionnaires les 26 et 27 mai prochain. Une lettre d’invitation officielle a été adressée à Monsieur le Ministre par son homologue algérien pour prendre part à cette Conférence.

    La conférence d’Alger s’assigne pour objectif d’évaluer les réalisations du MNA dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’Action adopté lors du XVI Sommet du Mouvement, tenu à Téhéran en août 2012. A l’instar des Conférences précédentes, la réunion d’Alger examinera les moyens de consolider la dynamique d’adaptation du MNA pour préserver les principes fondateurs du Mouvement et réaffirmer son identité et sa raison d’être face aux changements multiples qui ont secoué le monde depuis la fin de la guerre froide.

    Le propos de la présente note est de présenter les enjeux et objectifs du Maroc lors de cette Conférence, les grandes lignes du projet de déclaration de Monsieur le Ministre et la composition de la délégation marocaine à la Conférence d’Alger.

    Enjeux et objectifs du Maroc :

    L’analyse du projet de document final de la Conférence d’Alger cristallise, dans une grande mesure, les positions constantes du Mouvement, en usant d’un langage dogmatique et idéologique, par rapport à plusieurs questions à caractère politique, économique, social et culturel sur l’agenda international.

    S’agissant du Maroc, le principal enjeu de la Conférence vise à préserver les acquis des années précédentes par rapport au traitement de la question du Sahara marocain dans le document final et d’éviter à tout prix l’introduction de tout langage controversé sur les droits de l’Homme ou l’exploitation des ressources naturelles. Selon notre Mission Permanente à New York, les amendements introduits au paragraphe sur le Sahara se sont limités à une simple mise à jour technique des résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations Unies.

    Il convient de préciser que le texte du document final du NAM, adopté, par consensus, lors du Sommet de Téhéran en août 2012, se limite à rappeler les éléments suivants :

    La validité des trois options de l’autodétermination (Autonomie, Intégration et indépendance) ;

    L’appui au processus de négociations sur la base des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité de l’ONU depuis 2007 (date de la soumission par le Maroc de son initiative d’autonomie) ;

    La prise en compte des efforts déployés par le Maroc depuis 2006 ;

    L’appel aux Etats de la région pour coopérer pleinement avec l’ONU dans le cadre du processus de négociations.

    Ainsi, nos objectifs lors de la réunion d’Alger peuvent se décliner come suit :

    Préserver le texte agrée au Sommet de Téhéran sur la question du Sahara avec des mises à jour techniques (actualisation des références aux résolutions de l’Assemblée générale de décembre 2013 et du Conseil de sécurité …..du 29 avril 2014) ;

    S’opposer à l’introduction de tout nouveau langage ou référence à la question des droits de l’Homme ou celle de la gestion des ressources naturelles au Sahara marocain ;

    Le Maroc a soumis sa candidature pour présider la Commission politique de la Conférence, l’une des deux importantes Commissions du NAM. L’Algérie, visiblement gênée par notre candidature, a poussé la Namibie (l’un des relais algériens au sein de la SADC ouvertement hostiles au Maroc) à présenter sa candidature. Le Maroc devrait s’opposer au fait accompli algérien, en maintenant notre candidature et en cas de blocage, réfléchir à un tiers pays à mettre dans la course ;

    Au-delà, la participation du Maroc devrait être l’occasion pour gêner nos voisins par rapport à notre vision politique et diplomatique concernant les questions sur l’agenda régional et international.

    La démarche marocaine consisterait donc :

    Verrouiller le texte sur le Sahara à New York, et éviter son ouverture par la Commission politique à Alger ;

    Assurer à temps, de préférence après l’adoption de la résolution sur le Sahara, une forte mobilisation des pays amis, notamment en Afrique, pour appuyer le texte agrée au Sommet de Téhéran, en les incitant également à faire des références à l’initiative marocaine d’autonomie et aux efforts du Maroc dans la recherche de la solution politique au différend régional sur le Sahara ;

    Neutraliser la candidature de la Namibie à la présidence de la Commission politique du NAM, en rappelant que le Maroc a été le premier à se porter candidat. En cas d’absence de consensus, le Maroc pourrait encourager une tierce candidature qui n’épouse pas les thèses de l’Algérie sur la question du Sahara.

    Grandes lignes de la déclaration de Monsieur le Ministre :

    La thématique de la Conférence d’Alger portera sur : « Le renforcement de la solidarité pour la paix et la prospérité »

    A l’instar des années précédentes, la déclaration du Maroc devrait véhiculer des messages clairs et forts, en mettant en avant, entre autres éléments :

    L’attachement du Maroc aux principes fondateurs du Mouvement et sa volonté d’œuvrer avec les autres membres pour faire du NAM une force de proposition crédible et responsable sur la scène internationale ;

    L’importance du renforcement de la solidarité entre les pays du NAM par des actions concrètes, dans le respect des principes de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale ;

    La priorité qu’accorde le Royaume, conformément à la vision Royale, en faveur du renforcement de la cohésion régionale et sous régionale, la solidarité agissante avec ses partenaires africains et l’encouragement de nouvelles formes de coopération capables de répondre au mieux aux besoins des pays concernés ;

    Le rappel des paramètres définis par le Conseil de sécurité des Nations pour la recherche d’une solution politique au différend régional autour du Sahara marocain.

    Il n’est pas exclu que la déclaration de l’Algérie aborde la question du Sahara sous le prisme de la décolonisation et à partir de sa lecture biaisée et restrictive du principe de l’autodétermination, en relayant notamment les recommandations du dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU sur le Sahara. Il est également possible que la pays hôte aborde les questions des droits de l’Homme et des ressources naturelles et mobilise ses relais, foncièrement hostiles au Maroc, pour distiller des messages forts contre notre pays.

    La démarche marocaine devra être, par conséquent, offensive et agressive sans laisser aucune occasion pour répondre à toutes les tentatives de dénigrement de la part de nos adversaires.

    Composition de la délégation marocaine :

    Tenant compte du contexte et des enjeux de la Conférence d’Alger, je propose que la délégation conduite par Monsieur le Ministre soit composée comme suit :

    M. Omar Hilale, Ambassadeur, Représentant Permanent du Royaume à New York ;

    L’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Alger ;

    M. Azzeddine Farhane, Directeur des Nations Unies et des Organisations Internationales;

    Mme Zakia El Midaoui, Directeur de la Coopération Multilatérale ;

    M. Redouane HOUSSAINI, Chef de la Division des Nations Unies ;

    M. Mohamed Achgalo, Chef de la Division des droits de l’Homme et des question humanitaires ;

    M. Bouchaib El Oumni, Ministre Conseiller à la Mission Permanente du maroc à New York ;

    Deux ou trois responsables de la DGED.

    Je vous saurais gré des instructions que vous voudriez bien donner à ce sujet.

  • L’Arabie Saoudite: Etat terroriste ?

    Depuis 15 ans, le rôle de l’Arabie saoudite dans les attentats du 11 septembre 2001 n’a jamais été démontré. Mais on sait qu’Oussama Ben Laden, le chef d’al-Qaïda, était d’origine saoudienne, tout comme 15 des 19 pirates de l’air. Quant au Français Zacarias Moussaoui, qui aurait lui aussi dû faire partie des kamikazes, il avait assuré que la famille royale saoudienne avait largement financé al-Qaïda dans les années 1990.
    Si la Maison Blanche a manœuvré ces dernières semaines pour que la loi mettant en cause l’Arabie saoudite ne passe pas devant le Congrès, la polémique n’est cependant pas prête de s’éteindre.
    Dans le rapport de la Commission d’enquête américaine, 28 pages sont restée confidentielles. Contiennent-elles des éléments à charge ? La Maison Blanche dit vouloir privilégier la diplomatie plutôt que de passer devant des tribunaux. Car remettre en cause le principe de l’immunité des Etats créerait un précédent dangereux, et les Etats-Unis pourraient à leur tour être attaqués en justice sur d’autres dossiers. Barack Obama a ainsi dit qu’il apposerait son veto si la loi devait être votée. Cela pourrait calmer les dirigeants saoudiens, qui menacent déjà de représailles économiques, par exemple en vendant les bons du trésor américain et les avoirs qu’il possède aux Etats-Unis à hauteur de 750 milliards de dollars. Le seul terroriste survivant du 11 Septembre, va-t-il provoquer une crise d’une ampleur sans précédent dans les relations entre les États-Unis et son allié moyen-oriental de toujours, l’Arabie saoudite ? Selon des révélations faites par le New York Times, Zacarias Moussaoui, un Français originaire de Montpellier qui purge une peine de prison à vie dans un pénitencier du Colorado pour sa participation à la préparation du 11 Septembre, aurait fait des aveux qui transformeraient en certitude la complicité supposée de responsables saoudiens dans l’attaque contre les tours du World Trade Center. Ces déclarations, Moussaoui les a faites à une équipe de magistrats d’une cour fédérale de New York, qui venaient l’interroger dans le cadre d’une plainte contre l’Arabie saoudite, déposée par certaines familles des victimes du 11 Septembre.
    Selon sa déposition d’une centaine de pages, dont les magistrats disent qu’il l’a faite calmement et de façon parfaitement cohérente, les responsables d’al-Qaida lui ont demandé en 1998 de constituer une base de données permettant de tenir une comptabilité précise des financements de l’organisation par différentes personnalités saoudiennes. Il se souvient notamment avoir enregistré dans cette base les contributions du prince Turki Al-Fayçal, le chef des services secrets du royaume, du prince Bandar Ben Sultan, l’ambassadeur saoudien à Washington, ou encore du prince Al-Walid Ben Talal, un richissime investisseur, proche lui aussi de la famille royale. Selon le New York Times, Moussaoui précise « Cheikh Oussama Ben Laden voulait garder ainsi une trace de ceux qui nous donnaient de l’argent et donc participaient au djihad. »
    Mais il y a encore plus dérangeant dans les aveux du terroriste : lorsqu’il était dans un camp d’entraînement en Afghanistan, il a participé aux répétitions des attaques d’août 1998 contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie. Et notamment à la préparation de la bombe de 750 kg qui a fait 213 morts à Nairobi. Or, pendant cette période est venu le voir le responsable des affaires islamiques à l’ambassade d’Arabie saoudite à Washington. « Avec lui, j’ai parlé de la faisabilité de tirer un missile sol-air Stinger contre Air Force One » (l’avion du président des États-Unis). Le diplomate était supposé l’aider à trouver un emplacement permettant de tirer sur l’avion et de s’enfuir avant que les forces de sécurité aient le temps d’intervenir.
    Moussaoui ne pourra heureusement mener à bien ce projet. Envoyé aux États-Unis en 2001, avec une dotation de 14 000 dollars provenant du prince Turki Al-Fayçal, et transitant par les caisses d’al-Qaida, il est arrêté près de Minneapolis le 16 août 2001. Son comportement, alors qu’il suivait des cours de pilotage à la Panam Flight Accademy, avait éveillé l’attention du FBI. Pas assez cependant pour que les policiers américains anticipent que le Français faisait partie du terrible complot qui allait un mois plus tard précipiter des avions sur les tours de New York et sur le Pentagone à Washington.
    Aucune preuve matérielle n’est venue jusqu’à présent conforter la déposition de Moussaoui, dont on peut évidemment penser qu’elle émane d’un condamné qui peut chercher à alléger sa peine par des aveux retentissants. D’ailleurs, l’ambassade d’Arabie saoudite n’a pas manqué de publier, dès que l’information a été connue, un communiqué réfutant toutes ces accusations. « Moussaoui, dit entre autres ce texte, est un criminel dérangé qui n’apporte aucune preuve. En 2004, la Commission du 11 Septembre avait exonéré l’Arabie saoudite de toute responsabilité. »
    Il n’empêche que dès que les révélations de Moussaoui ont été connues, l’ancien sénateur Bob Graham, qui était vice-président de la commission du Congrès sur le 11 Septembre, a demandé que soient rendues publiques 28 pages du rapport sur les attentats qui explorent les liens entre l’Arabie saoudite et al-Qaida, et avaient été classifiées. Pourquoi elles et pas d’autres ?Dans les sous-sols du bâtiment du Capitole, tout près de l’entrée où des flots de touristes se présentent pour la visite du Congrès, il existe une pièce sécurisée où le Comité pour le renseignement de la Chambre des représentants conserve des documents secrets hautement classifiés. L’un d’eux, long de 28 pages, et intitulé «Éléments, discussion et récit concernant certains sujets sensibles de sécurité nationale», a fait couler beaucoup d’encre depuis treize ans.
    Ce texte, qui pose la question du rôle de l’Arabie saoudite dans l’organisation des attentats du World Trade Center, faisait partie du fameux rapport sur le 11 septembre 2001, supervisé par le Comité du renseignement du Sénat, et son ancien président Bob Graham. Mais au moment de sa publication en 2002, ce sénateur démocrate de Floride, qui a depuis quitté le Congrès, a découvert avec stupéfaction que les 28 pages avaient été supprimées et classifiées à la demande de l’Administration Bush. «Raisons de sécurité nationale», avait expliqué à l’époque l’équipe de George W. Depuis toutes ces années, c’est ce même argument qui a empêché la déclassification du texte, malgré les efforts de Graham, l’un des rares à avoir lu le document, même s’il peut être accessible aux élus qui en font la demande.
    «Ce rapport montre la participation directe du gouvernement saoudien dans le financement du 11 Septembre», déclare l’ancien sénateur. «Nous savons au moins que plusieurs des 19 kamikazes ont reçu le soutien financier de plusieurs entités saoudiennes, y compris du gouvernement. Le fait de savoir si les autres ont été soutenus aussi par l’Arabie saoudite n’est pas clair, car cette information a été cachée au peuple américain», ajoute Graham. «On nous dit que cela ne peut être fait pour des raisons de sécurité nationale, mais c’est exactement le contraire», poursuit-il.
    «Publier est important précisément pour notre sécurité nationale. Les Saoudiens savent ce qu’ils ont fait, ils savent que nous savons. La vraie question est la manière dont ils interprètent notre réponse. Pour moi, nous avons montré que quoi qu’ils fassent, il y aurait impunité. Ils ont donc continué à soutenir al-Qaida, puis plus récemment dans l’appui économique et idéologique à l’État islamique. C’est notre refus de regarder en face la vérité qui a créé la nouvelle vague d’extrémisme qui a frappé Paris», martèle l’ancien sénateur. Un autre élu qui a lu le document a confié au New Yorker que «les preuves du soutien du gouvernement saoudien pour les événements du 11 Septembre étaient très dérangeantes» et que la «vraie question est de savoir si cela a été approuvé au niveau de la famille royale ou en dessous».
    En 2002, Graham était bien seul dans son combat pour «la vérité». Mais à la mi-janvier, il a tenu une conférence de presse au Sénat sur ce thème en compagnie de deux représentants, le républicain Walter Jones et le démocrate Stephen Lynch, qui ont présenté une résolution HR 428 appelant à la déclassification. «Le soutien grandit mais atteindra-t-il le seuil qui permettra au Congrès de faire pression sur l’Administration Obama? Ce n’est pas clair», note l’ancien élu. Jones et Lynch ont écrit au président pour lui demander d’agir. Selon l’un des membres de l’organisation des familles victimes du 11 Septembre, Terence Schiavo, Obama aurait promis de déclassifier un jour.
    Les familles de victimes sont en première ligne dans ce combat. Si leurs avocats pouvaient prouver la participation de l’État saoudien aux attentats, Riyad serait forcé de leur verser des compensations. «Nous affirmons que des organismes de bienfaisance établis par le gouvernement du Royaume pour propager l’idéologie radicale wahhabite ont servi de sources majeures de financement et de soutien logistique à al-Qaida, pendant toute la décennie qui a mené au 11 Septembre», a confié l’un des avocats des familles, Sean Carter, au New Yorker. Selon l’hebdomadaire, deux des kamikazes auraient notamment été financés et hébergés à San Diego par un personnage en contact permanent avec la section du ministère des Affaires islamiques basée à Los Angeles. L’Arabie saoudite nie toutefois toute responsabilité et a appelé à la déclassification des 28 pages afin de laver sa réputation.
    Bob Graham pense que derrière ces appels, le Royaume fait pression sur Washington pour que le rapport reste confidentiel. Mais certaines des personnes qui ont travaillé sur le document apportent de l’eau au moulin des Saoudiens, en soulignant que le texte n’établit pas de manière irrévocable la participation des autorités saoudiennes. C’est notamment le cas de Philip Zelikow, directeur de la commission du 11 Septembre, qui qualifie les 28 pages «d’accumulation de rapports préliminaires non confirmés». «Je ne suis pas d’accord. Si ce rapport est superficiel et peu convaincant, pourquoi en avoir empêché la publication depuis treize ans?» réagit Graham.
    Pour lui, «la réponse est évidente concernant les Bush, qui sont très proches des Saoudiens» qui craignaient pour leur réputation. La raison pour laquelle Obama suit la même voie semble surtout venir des énormes implications géopolitiques que pourraient avoir de telles révélations sur une relation américano-saoudienne, toujours considérée comme vitale. Le fait que le président ait écourté sa visite en Inde la semaine dernière, pour aller saluer le nouveau roi d’Arabie en compagnie de 30 hautes responsables politiques – alors qu’aucun n’avait pris la peine de se rendre à la marche de Paris après les attaques terroristes – en dit long sur les priorités de Washington.
    Avec les mouvements de plaques tectoniques qui secouent le Moyen Orient – l’opposition chiites-sunnites, la question du nucléaire iranien, la guerre d’Irak et de Syrie et la déstabilisation du Yémen -, «Obama ne veut pas introduire un nouveau facteur d’instabilité», dit Graham. Même si son jeu avec l’Iran semble indiquer une volonté de se distancer de l’Arabie, le choix est clairement de maintenir plusieurs fers au feu. Faute de mieux. Lors de sa récente visite à Washington, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Joubeir a transmis personnellement un message royal annonçant que les Saoudiens seraient obligés de vendre leurs titres du Trésor ainsi que d’autres actifs aux Etats-Unis d’une valeur totale de 750 milliards de dollars avant que ces derniers ne soient gelés par la justice américaine, rapporte The New York Times.
    Selon le quotidien américain, l’administration de Barack Obama fait pression sur le Congrès afin de bloquer le passage du projet de loi qui risque d’avoir de graves conséquences économiques et financières pour Washington.
    Les efforts intenses déployés par la Maison Blanche en vue de suspendre la loi ont attiré l’attention des familles des victimes des attaques. D’après elles, l’administration du président américain cherche à les empêcher d’apprendre la vérité sur le rôle des certains responsables saoudiens dans les attentats.
    Certains experts cités par le journal notent que l’ultimatum de l’Arabie saoudite sera difficile à tenir, car le retrait des actifs pourrait « paralyser » l’économie du Royaume. Cependant, soulignent-ils, cette menace témoigne d’une escalade des tensions entre Riyad et Washington. L’ex-sénateur démocrate Bob Graham, qui a participé à l’enquête sur les attaques du 11 septembre menée par le Congrès, a annoncé que d’ici 60 jours, le président américain Barack Obama déciderait de la publication de la partie classifiée du rapport sur les attentats terroristes qui avaient frappé les Etats-Unis en 2001. Selon la chaîne Fox News, 28 pages du document en question pourraient confirmer l’implication des Saoudiens dans ces attaques.
    Les attentats du 11 septembre contre le World Trade Center à New York, qui ont fait environ 3.000 morts, ont été revendiqués par l’organisation djihadiste sunnite Al-Qaïda, fondée par Oussama ben Laden.
    Fils d’une riche famille saoudienne, Oussama ben Laden avait été déchu de sa nationalité en 1994. Il a été tué le 2 mai 2011 par des forces spéciales américaines dans sa résidence d’Abbottabad, au Pakistan.
  • Le Maroc veut empêcher le retour de la MINURSO avec les menaces de Daech

    Le soutien inconditionnel de la France au Maroc dans la question du Sahara Occidental et les éloges exprimés par les thuriféraires européens du Makhzen a eu un effet pervers : il a donné lieu à un travail continu d’auto-suggestion qui a fini par convaincre les autorités marocaines que leur pays est indispensable dans la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine, au point de se croire invulnérables et intouchables. C’est cet état d’esprit qui les a poussées à expulser une partie de la mission onusienne qui opère dans le territoire sahraoui (MINURSO).
    A cause de cette conviction d’impunité, les autorités marocaines ne s’attendaient pas à ce que le Conseil de Sécurité adopte une position de fermeté contre leur décision qu’ils avaient qualifiée de « irreversible ». Alors, les marocains cherchent désespérément le moyen d’empêcher la composante civile de la MINURSO. Dans ce but, ils n’hésitent pas à faire le ridicule en réveillant leur valets dans l’organisation terroriste qu’ils ont créé au Mali en vue de déstabiliser l’Algérie et le Polisario. Le MUJAO qui s’est rebaptisé « Etat Islamique du Grand Sahara » et qui vient de menacer d’attaquer la MINURSO. Mais c’est peine perdue. Que les marocains le veuillent ou pas, le personnel de la MINURSO retournera au Sahara Occidental et ils seront bel et bien obligés de rendre leur décision reversible en se pliant à la volonté de la communauté internationale. 
    Dans trois mois, peut-être avant, les fonctionnaires onusiens expulsés seront de retour. Cependant, leur avenir sur le terrain ne sera pas des plus faciles. Ils doivent s’attendre à ce que les marocains rendent leur séjours au Sahara Occidental pire que le pire des enfers. Ils vont être obligés de remémoriser les vieilles pratiques du Makhzen qui ont été dénoncées par le SG de l’ONU dans son rapport d’avril 2012. Grossiéreté, menaces, filature, espionnage, écoute de leur communications, chantage, étaient le mode d’emploi embrassé par Rabat pour imposer ses choix et avorter les efforts de la communauté internationale en vue de résoudre le conflit qui l’oppose aux Sahraouis. 
    Le Maroc montrera à nouveau son vrai visage, celui d’un Etat voyou qui se moque de la loi, de la morale et de toute éthique.
  • Dos ciudadanos polacos expulsados del Sáhara Occidental

    Dos ciudadanos polacos fueron expulsado hoy del Sáhara Occidental por Marruecos, informaron este viernes fuentes de las redes sociales.

    Dominik Sipinski y Anna Zuzanna Olczak fueron detenidos este mdiodía en el Aaiún y embarcados rumbo a Agadi.
    Dominik Sipinski es un escritor independiente polaca publicar tanto en polaco y en Inglés. Se especializa en la cobertura de conflictos, la política internacional, los medios de comunicación y la Unión Europea, así como el periodismo de viajes. Ha informado desde el Kurdistán turco, Bosnia, las Islas Feroe y, recientemente, los campamentos de refugiados saharauis en Argelia.
    Ha trabajado como periodista desde que tenía 18. Dominik comenzó a cubrir el sector aeroespacial y el transporte. En la actualidad cubre este ritmo de Pasazer.com en Polonia. También trabaja para la agencia de noticias de negocios Newseria y contribuye regularmente como un fotógrafo para Demotix.com.
    Además de su trabajo regular y autónomo, Dominik también publica en su página web en Inglés (sipinski.co.uk) y polaco (nonfiction.blox.pl).

    FUENTE : Facebook
  • La emigración y la amenaza terrorista explican la complicidad de la UE con Marruecos

    Los inmensos activos económicos de Mohammed VI y Siger, su holding personal, llegan a todos los sectores de la economía.
    A pesar de haber realizado reformas en 2011 en un intento por esquivar los efectos de la Primavera Árabe, el poder en Marruecos sigue en manos de la Casa Real y su entorno. La UE avala –aunque oficialmente se manifieste en contra–, la ocupación ilegal de los territorios del Sáhara Occi­dental por parte de Marruecos, mientras pesqueros –mayoritariamente españoles– operan en las costas saharauis en virtud de un acuerdo europeo con Marruecos, previo pago de 40 millones de euros.
    Empresas británicas y francesas exploran esas mismas costas en busca de petróleo y gas con la complicidad marroquí. En Marruecos, cuya Constitución prohíbe discutir la política territorial del Gobierno, se condena a cadena perpetua a los saharauis independentistas y se encarcela a los homosexuales.
    La protesta pacífica de Egdeim Izik en 2010 se saldó con varios muertos a manos de la policía marroquí y centenares de detenidos. La represión y la tortura siguen a la orden del día en la zona ocupada del Sahara Occidental, mientras que cerca de 90.000 refugiados viven desde hace 40 años en campamentos en pleno desierto en territorio cedido por Argelia.
    Además de la explotación de los territorios ocupados, el papel de Marruecos en el control de la migración y del terrorismo islámico explican la complicidad de la UE con el Gobierno de Mohammed VI.
  • La Unión Europea y el amigo dictador

    Dictadores, asesinos y capos de la mafia pueden ser buenos socios si resultan útiles a los intereses de las élites europeas. Repasamos la historia de diez de estos líderes, que gozan del visto bueno de la Europa comunitaria.
    PINCHO
    David M. Guarné, Jaume Portell, Ylaeuropea.es | Diagonal | 05/05/16
    No corren buenos tiempos para los tan a menudo invocados “valores europeos”. Mientras la Unión Europea (UE) lleva a cabo una subasta de refugiados, hay quien empieza a preguntarse si el viejo continente está empezando a olvidarse de la democracia, de la solidaridad y del respeto por los derechos humanos.
    Como si la Unión Europea hubiera sido un garante de estos principios a lo largo del mundo y estuviera empezando a alejarse de ellos, el debate público trata de apelar a estos valores históricos que están en la esencia misma de la construcción europea.
    Pero lo cierto es que la Europa comunitaria ha tenido históricamente latendencia a aliarse con cualquier Gobierno que pueda garantizarle un acceso al abastecimiento energético, un lugar en el que volcar su excedentaria producción agrícola y manufacturera o una oportunidad para abrir nuevos mercados.
    Dictadores, asesinos y capos de la mafia pueden ser buenos interlocutores si se avienen a respetar las normas del juego europeo y del libre mercado
    Algunos de los socios de la Unión Europea en el escenario internacional dejan mucho que desear. Dictadores, asesinos y capos de la mafia pueden ser buenos interlocutores si se avienen a respetar las normas del juego europeo y del libre mercado. Cualquiera puede convertirse en “uno de los nuestros” si se compromete a respetar los derechos humanos en el futuro. Sólo hace falta prometerlo.
    Recordemos y descubramos algunos ejemplos de jefes de Estado que gozan del apoyo de las instituciones europeas, a pesar de no cumplir con algunos de los más elementales estándares en materia de democracia y derechos humanos.
    Salman bin Abdulaziz (Arabia Saudí)
    El Guardián de los Santos Lugares es, entre otras cosas, responsable de la ejecución de Nimr Baqr al-Nimr y 46 opositores chiíes en 2016.
    Coronado el año pasado, el rey Salman bin Abdulaziz sigue la línea de su predecesor, su hermanastro, el rey Abdullah. Bajo la forma de una monarquía absoluta hereditaria, gobierna un país en el que se ejecuta a homosexuales, opositores y menores de edad, en ocasiones de forma arbitraria y sumaria, y no se permite conducir a las mujeres, aunque nada de eso le valga una condena oficial de la UE.
    Arabia Saudí es el principal aliado en la región y forma parte del acuerdo de cooperación de la UE con los países del Golfo. España y Reino Unido lesuministran armas con las que atacan civiles en Yemen (han muerto 6.000 hasta ahora). Los ataques saudíes, que no han golpeado ni una sola vez sobre objetivos terroristas, han dejado al 80% de la población yemení dependiente de la ayuda internacional y a Al-Qaeda fortalecida.
    El Parlamento Europeo votó recientemente una resolución no vinculante de embargo de armas a Arabia Saudí, algo que no impide que España siga vendiéndole armamento. Como dijo el embajador saudí en España, hay que “mantener y fortalecer las ya excelentes y cálidas relaciones entre los dos países”. El patrimonio del Estado saudí se confunde con el de su familia real en un país en el que la corrupción es endémica y sistemática.
    Islam Karimov (Uzbekistán)
    Las últimas elecciones uzbekas fueron en 1991. ‘Ganó’ Karimov, con el 90%, y es que hasta la oposición pidió el voto para él.
    Uzbekistán no ha conocido otro presidente desde su independencia de la URSS en 1991. Karimov ganó las últimas elecciones con el 90% de los votos. El resto de candidatos pidió el voto para él. En su país, que la coalición internacional usó como base para atacar a Afganistán, se asesina y tortura a periodistas y opositores, se esteriliza a las mujeres y se fuerza a los niños a trabajar.
    Nada de esto incomoda a las autoridades europeas: la británica British American Tobacco se hizo redactar una ley a medida para obtener el monopolio del sector a raíz de la privatización de la industria del tabaco y la española Talgo le vendió trenes por valor de 38 millones de euros.
    Alemania tiene ahí una base militar y entrena al mismo ejército uzbeko, que abrió fuego sobre una protesta de la oposición matando a casi mil personas en 2005. Incó­moda por este hecho, la UE impuso unas sanciones que retiró discretamente tres años después, aun cuando nada había cambiado en el país.
    La UE es el mayor inversor extranjero en Asia Central, y Uzbekistán forma parte de la ruta de la seda de la energía y posee hidrocarburos y gas. La sueca H&M compra el algodón barato recolectado por trabajo esclavo infantil, mientras que las ayudas a la cooperación de la UE van directamente a la ONG de la hija del presidente Islam Karimov, que sigue prometiendo que respetará los derechos humanos.
    Nursultan Nazarbayev (Kazajistán)
    El parlamento kazajo sancionó en 2007 una curiosa ley: sólo Nazarbayev puede presentarse indefinidamente a la presidencia del país.
    El “querido amigo” de Jean-Claude Juncker lleva más de 25 años en el poder. Ganó las últimas elecciones –fraudulentas según la OSCE– con el 97% de los votos. A pesar de las denuncias de que en Kazajistán se persigue, encarcela y tortura a periodistas y opositores, el Gobierno del PP intentó entregar a uno de ellos, Ale­xandr Pavlov, al presidente Na­zar­ba­yev, rechazando las peticiones de asilo. En febrero de 2015, el Tribunal Supremo español finalmente le concedió el asilo.
    La economía kazaja se basa en la exportación de gas y petróleo a Estados Unidos, Rusia y la UE. La corrupción y la violación de derechos laborales en la industria extractiva es una constante en Kazajistán. El Parlamento Europeo lleva años pidiendo garantías para los derechos humanos y la democracia, pero Nazarbayev responde con leyes que atacan a las libertades.
    Kazajistán contó con la asesoría de Tony Blair Associates por 17 millones de dólares. También con el apoyo del expresidente de la Comi­sión Europea Romano Prodi, del ex comisario europeo Marce­lino Oreja y del excanciller alemán Gerhard Schroeder, entre otros.
    El Gobierno kazajo usa la Interpol para perseguir y arrestar a sus opositores en Europa mientras eurodiputados preguntan a la Comi­sión si las autoridades europeas son conscientes de ello.
    Mohammed VI (Marruecos)
    Los inmensos activos económicos de Mohammed VI y Siger, su holding personal, llegan a todos los sectores de la economía.
    A pesar de haber realizado reformas en 2011 en un intento por esquivar los efectos de la Primavera Árabe, el poder en Marruecos sigue en manos de la Casa Real y su entorno. La UE avala –aunque oficialmente se manifieste en contra–, la ocupación ilegal de los territorios del Sáhara Occi­dental por parte de Marruecos, mientras pesqueros –mayoritariamente españoles– operan en las costas saharauis en virtud de un acuerdo europeo con Marruecos, previo pago de 40 millones de euros.
    Empresas británicas y francesas exploran esas mismas costas en busca de petróleo y gas con la complicidad marroquí. En Marruecos, cuya Constitución prohíbe discutir la política territorial del Gobierno, se condena a cadena perpetua a los saharauis independentistas y se encarcela a los homosexuales.
    La protesta pacífica de Egdeim Izik en 2010 se saldó con varios muertos a manos de la policía marroquí y centenares de detenidos. La represión y la tortura siguen a la orden del día en la zona ocupada del Sahara Occidental, mientras que cerca de 90.000 refugiados viven desde hace 40 años en campamentos en pleno desierto en territorio cedido por Argelia.
    Además de la explotación de los territorios ocupados, el papel de Marruecos en el control de la migración y del terrorismo islámico explican la complicidad de la UE con el Gobierno de Mohammed VI.
    Hashim Thaçi (Kosovo)
    ‘Pez gordo’ de la mafia y del tráfico de heroína, armas y órganos humanos, fue primer ministro de 2008 a 2014. Es el actual presidente.
    El exlíder guerrillero, apodado ‘Serpiente’ durante el conflicto con Serbia, es ahora presidente del país. Lideró el Ejército de Liberación de Kosovo, organización que combatió junto a muyahidines contra las fuerzas yugoslavas con el apoyo de la OTAN. Como primer ministro, declaró la independencia kosovar de Serbia en 2008.
    Investigaciones de la OTAN y del Consejo de Europa lo consideran un ‘pez gordo’ del tráfico de heroína en los Balcanes y un hombre clave de la mafia albanesa. También se le atribuyen crímenes de guerra perpetrados durante y después del conflicto.
    Para completar su catálogo de virtudes, el hombre al que Federica Mogherini, responsable de política exterior de la UE, felicitó la semana pasada por su elección, fue también responsable del tráfico de órganos extraídos de prisioneros serbios.
    El pasado 1 de abril entró en vigor el acuerdo de asociación y estabilización entre la UE y Kosovo, con el objetivo de liberalizar la economía kosovar, y asegurar “el compromiso de las partes de respetar los derechos humanos, incluidos los derechos de las personas que pertenecen a minorías y a grupos vulnerables”.
    Sin embargo, serbios y gitanos fueron perseguidos y asesinados por el grupo armado de Hashim Thaçi. Actualmente la minoría serbia vive segregada en Kosovo.
    Paul Biya (Camerún)
    Gobierna el país desde 1983. En 1992 aceptó elecciones pluripartidistas. No ganó, pero el Tribunal Supremo le declaró presidente.
    El dictador de Camerún lleva más de 30 años en el poder. Es presidente desde 1982 de un país que, durante la independencia, vio cómo Ruben Um Nyobé, el líder sindicalista anticolonial, era asesinado. Su heredero político, Felix Moumié, también fue asesinado en 1960 por encargo de los servicios secretos franceses.
    Durante esos años nacería el concepto de Fran­çafrique, la doctrina según la cual las excolonias francesas se mantienen bajo la órbita de París. Fruto de ellos es la moneda común de 14 países, el Franco CFA, cuyo banco central se encuentra en Francia.
    Las exportaciones de petróleo, café y cacao son las que permiten la entrada de divisas en las arcas camerunesas. Con una fortuna de 200 millones de dólares, Biya –el ‘presidente ausente’, tal como le llaman– es el hombre más rico de Camerún y pasa largas temporadas fuera del país: en sus vacaciones de 2011 gastó 40.000 euros en hoteles de lujo franceses.
    En su país, la renta per cápita anual no llega a los 1.500 euros y el 40% es pobre. Perolos premios nunca cesan para Paul Biya: apareció en la revistaPeople with Moneycomo el presidente que más cobra del mundo, ha sido condecorado con la Gran Cruz de la Legión de Honor en Francia y es doctor honoris causa de la Universidad de Maryland en Estados Unidos.
    Alí Bongo (Gabón)
    Ser el hijo de Omar Bongo, el gobernante más longevo en el cargo de África (1967-2009) le puso las cosas fáciles a Alí para continuar la tarea.
    Hay pobres que no heredan nada –la mayoría–, personas más pudientes que heredan una casa o un coche, y luego están los elegidos –la categoría de Ali Bongo– que heredan países.
    Alí es el hijo de Omar Bongo, quien durante medio siglo gobernó el Gabón independiente, al menos en teoría. Omar tuvo siempre a los franceses de su lado: le rescataron de un secuestro en 1964 y le ayudaron a vencer a los movimientos en favor de la democracia en los 90.
    El padre murió en una clínica de Barcelona en 2009, pero su estilo de gobierno se mantuvo con su hijo Alí: repartió la riqueza del país entre los ejecutivos de la petrolera francesa Elf y una pequeña élite que animaba la vida de los restaurantes de lujos y los hoteles de Libreville, la capital del país. Gabón, mientras tanto, no vivía demasiados cambios.
    Alí Bongo lleva prometiendo reformas desde que llegó y eso le ha permitido ser recibido en la Casa Blanca por Barack Obama. El pasado agosto dijo que compartiría la riqueza de su padre con los jóvenes gaboneses, pero el presidente sigue sin responder cuál es el origen de esa riqueza.
    Cuando murió Omar, Nicolas Sarkozy viajó a Gabón para asistir al funeral. El expresidente francés fue abucheado por los gaboneses. Los medios locales, sin embargo, explicaron que fue recibido entre aplausos. Todo en orden.
    Fauré Gnassingbe (Togo)
    Fauré Gnassingbé ocupó la presidencia en 2005 tras un golpe de estado. Sucedió a su padre, quien gobernó el país de 1967 a 2005.
    El amor de Omar Bongo por su hijo sólo es comparable a lo vivido en Togo. Allí gobierna Fauré Gnassin­g­bé después de heredar el poder de su padre, Gnassingbé Eya­dema, dictador desde 1967 hasta su muerte en 2005, en una sucesión calificada por la Unidad Africana, la ONU y la UE como un golpe de Estado.
    El anticomunismo de Gnassingbé Eya­dema le permitió ser referente de otros dictadores del continente, como Mobutu Sese Seko en el Zaire. Su país, rico en fosfatos, cacao y algodón, quedó arruinado, al igual que otros productores africanos de algodón, por las políticas proteccionistas europeas. Los países de la UE, sin embargo,hacen buenos negocios en Togo.
    El expresidente español José Luis Rodríguez Zapa­te­ro visitó el país en 2009. En ese momento, la empresa española Progosa se jugaba la concesión del puerto de Lomé, la capital del país.
    Otro viaje, en este caso de Sarkozy, fue más fructífero: la compañía de Vincent Bolloré, empresario francés muy cercano al expresidente, consiguió adjudicarse la obra del puerto pese a las protestas de Progosa, que llevaba años denunciando la desestabilización por parte de los franceses.
    En 2015, la UE dio el visto bueno a unas elecciones rodeadas de irregularidades. La dinastía de Gnassingbe Eyadema sigue teniendo el país bajo control.
    Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville)
    Sassou sabe cuidar a la familia. Su hijo tiene a su nombre la sociedad con el derecho exclusivo de exportación de petróleo del país.
    El político más pragmático de la lista. Denis Sassou Nguesso fue escalando en el Partido del Trabajo del Congo, partido único del Congo comunista, hasta conquistar la presidencia entre 1979-1992. La retórica marxista convivía con el hecho de que Elf explotara el petróleo del país.
    Cuando acabó la Guerra Fría, Euro­pa exigió planes de “democratización” a las dictaduras africanas. La mayoría se resolvieron con elecciones que mantuvieron a los sátrapas en el poder, pero Congo-Brazzaville fue de las pocas excepciones. Sassou Nguesso quedó tercero con el 17% de los votos.
    Tras cinco años en la oposición, recuperó el poder con una guerra que duró cuatro meses. En el bando de Nguesso estaban, entre otros, los interhamwe ruandeses, que venían de cometer el genocidio en su país, y el ejército angoleño.
    Con la guerra ganada y con la fachada marxista ya en la basura, Sassou Nguesso ha acumulado millones y propiedades en Europa.
    Hace un año, Le Mon­de destapó que una sociedad en Ginebra, a nombre del hijo del presidente, tenía el derecho exclusivo de exportación del petróleo congoleño. Su hijo, Denis-Christel, no descarta heredar el país: “Tengo los mismos derechos que los demás congoleños. No debe ser considerado como un acto ilegítimo que me presente”.
    Paul Kagame (Ruanda)
    El cargo de presidente, que ocupa desde hace 20 años, le ha salvado de ser juzgado por delitos de genocidio y crímenes de lesa humanidad.
    Paul Kagame, el hombre que gobierna de facto el país desde hace más de 20 años, no para de recibir elogios. Descrito como “uno de los mejores líderes africanos de nuestro tiempo” (Bill Clinton) o como “un visionario” (Tony Blair), ha sido laureado hasta por Starbucks.
    Sin embargo, Kaga­me tiene a la única mujer que podría disputarle la presidencia, Victoire Ingabire, en la cárcel desde 2010.
    El postgenocidio de Ruanda, con miles de hutus huyendo al Congo, acabó con Kagame inmiscuyéndose de forma continuada en el este del Congo, una de las zonas más ricas en minerales del planeta.
    Las milicias apoyadas por Ruanda saquearon, violaron y asesinaron a miles de personas ante el silencio de la comunidad internacional. Susan Rice, responsable de asuntos africanos en Washington llegó a decir: “Kagame sabe cómo resolver el asunto de los refugiados, lo único que tenemos que hacer es mirar hacia otra parte”.
    Desde 1996 han muerto seis millones de personas en Congo. Tras varios informes de la ONU acusando a multinacionales occidentales de cooperar en la financiación de los rebeldes, Occidente ha empezado a mover ficha y denunciar verbalmente los excesos de Kagame.
    Sin embargo, el pasado 8 de mayo, un representante de la UE en visita oficial a Ruanda destacó el rol que el país había jugado en “la estabilización de la región”.

    http://iniciativadebate.org/2016/05/05/la-union-europea-y-el-amigo-dictador/

  • Maroc: Des mensonges pour dissimuler le camouflet du Conseil de Sécurité

    Le bureau du porte-parole du Secrétaire général de l’ONU a formellement démenti l’information propagée par les médias marocains et selon laquelle, « un garde de sécurité de l’ONU aurait sorti le repré- sentant du Front Polisario à New York, M. Boukhari Ahmed, du bâtiment de l’Organisation ». 
    Boukhari représente l’une des parties au conflit au Sahara occidental et aux négociations menées par l’ONU pour le parachèvement de la décolonisation de la dernière colonie en Afrique, a souligné la même source. M. Boukhari est chargé de l’interaction du Front Polisario avec les plus hauts responsables du Secrétariat. Il a un badge qui « lui permet d’entrer dans les locaux de l’ONU quand bon lui semble », a estimé la même source. 
    Il faut noter que depuis l’adoption par le Conseil de sécurité, les organes de propagande marocain redoublent de férocité et de mensonges pour faire oublier la déroute électorale subie par le Maroc. Une déroute d’autant plus grave que le roi Mohammed VI n s’est engagé personnellement dans une bataille perdue d’avance. Mais des voix nombreuses s’élèvent au Maroc pour protester contre ceux qui dans l’entourage du souverain marocain particulièrement son âme damnée Mounir Majidi, son secrétaire particulier, veulent leur faire prendre des vessies pour des lanternes. Allant jusqu’à inventer une division au sein du Conseil de sécurité et se prévalant d’un succès diplomatique pour cacher l’isolement jamais atteint par le Maroc à l’Onu. Un isolement que la France n’a pu briser au moment ou les manœuvres marocaines et ses faux calculs ne trompent personne, même s’il table sur les échéances électorales américaines et la fin du mandat de Ban Ki-moon. M
  • Pourquoi Rabat n’a rien gagné du soutien du CCG dans le Sahara occidental

    Soutien du CCG au Maroc dans le Sahara occidental – Pourquoi Rabat n’a rien gagné
    Le département de Lamamra aurait bien voulu s’en passer avec tous les dossiers qui s’imposent à son appareil diplomatique. La crise libyenne, l’instabilité au Mali et au Niger et la convalescence du voisin tunisien, les défis régionaux constituaient déjà pas mal de priorités pour le gouvernement algérien avant que les pays du Golfe, emmenés par l’Arabie Saoudite ne viennent donner une nouvelle dimension au dossier du Sahara occidental.
    Par Nabil Benali
    Depuis la proclamation du soutien franc et sans la moindre précaution de langage à la «marocanité» du Sahara occidental, l’Arabie Saoudite et ses alliés du CCG ont immédiatement jeté un nouveau défi à la diplomatie algérienne. On peut même parler d’une provocation en bonne et due forme de la part de ces monarchies, dont la majorité n’avait d’autre choix que de suivre «la grande sœur protectrice», mais qui ne pouvaient tous ensemble ne pas connaître d’avance l’accueil que réserverait l’Algérie à une telle position.

    Si par le passé, les pays du Golfe affichaient des préférences pour le Royaume chérifien, cela n’avait jamais dépassé certaines limites, vu qu’ils tenaient compte de la position algérienne de soutien à la République sahraouie. Mais un palier a été allègrement franchi depuis le dernier sommet des pays du Golfe/Maroc, où on a mis de côté les liens anciens et actuels avec l’Algérie, mais aussi toute considération pour les droits et les sentiments d’un autre peuple arabe, les Sahraouis qui, eux, n’oublieront jamais cet épisode.

    Autant, malgré leur penchant pour un régime qui leur ressemble, une monarchie autrement dit, ils s’en tenaient à un semblant de cohésion arabe, autant cette fois ils ont franchi le rubicond et joué le tout pour le tout dans une position qu’on peut qualifier d’ingérence dans les affaires maghrébines, brisant au passage et définitivement le rêve d’un Maghreb uni et d’une UMA, certes au point mort, mais au moins pas encore officiellement enterrée.

    Sur ce point, celui d’une faille difficile à réparer dans le front maghrébin, la monarchie marocaine porte une très lourde responsabilité en décidant que son avenir se joue, non pas avec ses voisins immédiats, mais avec n’importe quel Etat, pourvu qu’il soit contre l’autodétermination du Sahara occidental. D’autant que tournant dans les relations interarabes n’a pas eu les mêmes résultats pour les deux parties assises à la table du rendez-vous de Riyad.

    Pour les Saoudiens, il s’agissait d’aller encore plus loin dans leur logique «avec ou contre moi» dans leur conflit ouvert avec les Iraniens, car au contraire de la monarchie marocaine qui se cherche des alliances, sinon des protections, à tout prix, l’Algérie n’est pas prête à s’embarquer dans le conflit confessionnel sunnites/chiites et, comme toujours, plaide pour l’unité et la conciliation entre Téhéran et Riyad. Alger a également refusé de participer à la force armée islamique levée par l’Arabie Saoudite ou de classer le Hezbollah comme organisation terroriste.

    Il s’agit d’une neutralité honorable qui lui vaut la reconnaissance de la communauté internationale, mais pas celle des pays du Golfe qui entendaient ainsi faire payer à l’Algérie son indépendance en reconnaissant la «marocanité» du Sahara occidental. C’est pour l’avoir clairement compris qu’Alger a réagi en envoyant le chef de sa diplomatie rencontrer Bachar Al Assad à Damas, sans compter la visite de son Premier ministre à Moscou qui, au fond, ne changeait rien : la Russie comme les Etats-Unis sont sur la même longueur d’onde s’agissant de savoir s’il faut faire confiance ou non aux monarchies du Golfe.

    En revanche, on a plutôt l’impression que dans cette affaire, le Maroc a été joliment instrumentalisé. En effet, Rabat ne peut pas dire qu’il a gagné au change, car ce n’est malheureusement pour lui, pas au niveau de la Ligue arabe, où l’Arabie Saoudite pré- tend aujourd’hui faire la pluie et le beau temps, que pourrait se décider l’avenir du dossier sahraoui. C’est, en effet, une affaire qui regarde l’ONU avant tout. Et à ce niveau, on sait que la dernière session du Conseil de sécurité n’a pas été favorable au Maroc, loin s’en faut.

    Sa volonté de chasser la Minurso des territoires occupés a été contrecarrée et l’illusion d’un revirement de la Russie en sa faveur s’est évanouie après la condamnation par Moscou du traitement infligé par Rabat à la mission onusienne. Certes, quelque part, le Maroc a limité la casse, puisqu’il a réussi à déplacer le problème : au lieu de voter le projet de Ban Ki-moon consistant à ce que la Minurso organise le référendum d’autodétermination sans plus de délai, le Conseil de sécurité s’est surtout penché sur le maintien de la Minurso. Il était plus prioritaire pour lui d’étouffer dans l’œuf le précédent marocain afin que d’autres pays, chez qui sont stationnées des missions onusiennes ou qui prennent part à des missions de maintien de la paix, ne fassent pas de même et sabotent par la même le laborieux et difficile travail de l’ONU en faveur de la paix dans le monde. Encore que cela n’a été possible que grâce au vote de la France, orienté par le gouvernement socialiste actuel dont l’inimité envers Alger ne fait plus de secret depuis le coup bas porté avec le tweet infecte de Manuel Valls. Somme toute, c’est le retour au statu quo, mais ce serait alors pour la dernière fois, en attendant le prochain rapport du secrétaire général qui sera adressé au Conseil de sécurité à la fin du nouveau mandat de la Minurso.

    A ce titre, le calendrier du dossier sahraoui risque de n’indiquer rien de nouveau avant deux événements qui ne seront pas d’importance. Le départ de Ban Kimoon, qui aura lieu en décembre 2016, à la fin d’un deuxième mandat qui imposera un nouveau secrétaire général de l’ONU. Le nom et l’orientation de son successeur ne seront pas un détail, car il importe de savoir si ce dernier sera le continuateur de la position courageuse prise par Ban Kimoon, ou s’il jouera l’apaisement avec le gouvernement marocain, quitte à renvoyer le règlement du dossier sahraoui aux calendes grecques. Voilà un dossier sur lequel il faut s’attendre à ce que la diplomatie marocaine tente de peser de tout son poids et c’est aussi un défi pour le travail de lobbying qui attend la RASD et, bien entendu, l’Algérie qui la soutient en toutes circonstances. Petite parenthèse à ce chapitre, il faut savoir que rien ne sera moins difficile pour les Etats membres que d’intervenir dans la nomination du nouveau SG avec les changements, introduit par Ban Ki-moon, dans le mode de désignation des SG de l’ONU. L’heureux candidat, qui autrefois sortait du chapeau des arrangements entre grandes puissances, sera voté en Assemblée générale devant laquelle tous les candidats sont en train de passer un test oral et public en ce moment même. Ce qui, il faut en convenir, laisse moins de marge de manœuvre en termes de tractations et de travail de coulisses. Mais cela reste possible dans le principe, bien entendu.

    L’autre rendez-vous important, et là, ni le Maroc ni la RASD ne peuvent quelque chose, c’est bien entendu l’élection présidentielle américaine. Devant sans doute se jouer entre la démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump, elle décidera, pour les Arabes, de la continuité ou de l’abandon de la doctrine Obama qui refuse que Washington continue à ses frais à jouer au gendarme de la planète et de faire le boulot des alliés à leur place. Cela renvoie directement au dossier syrien et du choix de Barack Obama de se partager les rôles et l’influence au Moyen-Orient avec la Russie. De cela, les pays du Golfe n’en veulent pas et il va de soi qu’ils sont, d’ores et déjà, pour l’avènement d’Hillary Clinton qui représente, selon tout ce qu’elle a déclaré à ce jour, un retour à l’interventionnisme de l’avantObama. Or, il est de plus en plus évident que si Mme Clinton ne se détache pas nettement dans son propre camp, c’est parce qu’il y a un certain Bernie Sanders qui, lui, personnifie bien cette continuité. Pour faire définitivement la différence, la candidate aux primaires démocrates devra faire des compromis, surtout avec cette pression permanente que représente le président sortant, M. Obama luimême, qui n’a pas encore affiché publiquement sa préférence. Or, un mot défavorable de sa part et les chances de celles-ci d’arriver à la Maison-Blanche ne seront plus les mêmes. D’ici là, l’Algérie n’a pas le choix et se doit de ne pas attendre.

    L’entente entre le Maroc et les monarchies du Golfe impose, d’ores et déjà, une stratégie plus offensive. Il est impératif d’amener l’Union africaine à s’impliquer avec plus de force sur la scène internationale, mais aussi que soient renforcés les liens avec les véritables alliés sur le dossier sahraoui.

    En plus des puissances que sont les Etats-Unis et la Russie qui sont clairement pour l’autodétermination du peuple sahraoui, on pense notamment à de nombreux pays d’Amérique du Sud, mais aussi à des pays européens, comme la Suède, à qui Rabat mène une guerre froide, mais aussi et pourquoi pas à Oman, l’unique pays du Golfe qui n’accepte les décisions de Riyad qu’en traînant les pieds, qui retarde depuis 10 ans l’unité monétaire du CCG, qui est le moins impliqué dans les dossiers arabes et le seul aussi qui ait tenté l’unique médiation connue à ce jour entre l’Arabie Saoudite et l’Iran… N.B

    http://www.lesdebats.com/editions/050516/Les%20debats.pdf

  • DAECH vole au secours du Maroc

    Lehbib Ould Ali Ould Said Ould Joumani
    Comme par hasard, au moment où la tension entre le Maroc et l’ONU est à son comble à cause de la décision de Rabat d’expulser la composante civile de la MINURSO, le mouvement MUJAO qui se fait appeler maintenant Organisation de l’Etat Islamique au Grand Sahara, apparaît avec un enregistrement vidéo dans lequel il profère des menaces contre le MINURSO. 
    Le MUJAO se trouve au Mali. Au lieu de menacer les troupes françaises et la MINUSMA qui se trouvent sur terre malienne, il fait une fixation sur la MINURSO qui se trouve dans le territoire du Sahara Occidental. Cette fixation du MUJAO sur tout ce qui a relation avec les sahraouis n’est pas un fait nouveau. D’ailleurs, il a annoncé sa naissance avec l’enlèvement, en octobre 2011 de trois coopérants étrangers qui travaillaient dans les camps des réfugiés sahraouis dans le sud-ouest algérien. 
    Depuis, le nom est á chaque fois évoqué par ce mouvement terroriste et relayé par le correspondant de l’AFP à Bamako, Serge Daniel, un mercenaire à la solde de Rabat. Tout cela faisait partie d’un plan minutieusement concoté par la DGED marocaine en vue de déstabiliser la région et instrumentaliser la menace terroriste dans l’espoir d’écraser la lutte du peuple sahraoui.
    De nombreux communiqués de cette organisation envoyés à Aljazeera, chaîne appartenant au Qatar, pays qui a été accusé de financer le MUJAO. En effet, d’après l’hebdomadaire français « Le Canard Enchaîné« , qui cite une source de la Direction du renseignement militaire français (DRM), l’émirat du Qatar financerait les groupes islamistes qui avaient pris le contrôle du Nord-Mali avant l’intervention de l’armée française.
    En tant qu’allié du Maroc, le Qatar participe dans ce complot dont le but est de déstabiliser l’Algérie, principal soutien de la cause sahraouie. 
    Les armes destinées au MUJAO traversaient le sol du Burkima Fasso, selon une information rapportée par le magazine Jeune Afrique, citant les services de renseignements français. Selon la même source, les responsables français se demandent « comment des camions chargés d’armes pourraient-ils traverser le Burkina sans l’aval des autorités ? ». Le Qatar avait acheté le silence du régime de Blaise Compaoré dont Son ministre des Affaires étrangères, Gibrill Bassolé, est le seul officiel dans l’équation malienne à avoir été reçu par le Mujao et Ansar Edine au nord Mali. Opération facilitée certainement par son conseiller Moustapha Ould Limam Chafi, médiateur en chef dans toutes les négociations concernant les otages européens. Cet homme était le seul qu’Aqmi et MUJAO, qui en réalité était la même organisation, acceptaient de rencontrer et avec qui elles voulaient discuter et il était le seul à bénéficier de la confiance des groupes terroristes.
    Après la chute de Compaoré, Chafi s’est exilié au Maroc où sa famille se trouvait déjà depuis quelque temps.
    D’aucuns ont remarqué que les opérations terroristes menées par ce groupe ne ciblaient que l’Algérie : attaques contre des unités de la Gendarmerie à Tamanrasset et à Ouargla, attaque et enlèvement des diplomates algériens à Gao (Mali), exigeant des rançons pour leur libération. 
    La flagrante complicité avec les services secrets du Maroc était évidente lorsqu’ils ont menacé d’enlever Mme Kerry Kennedy au moment de sa visite dans les camps de réfugiés sahraouis en 2012. Cette complicité marocaine a été dénoncée par les découvertes de l’Armée française dans la Vallée de l’Ametei au Nord du Mali dévoilées par l’emission Envoyé Spécial du 17 octobre 2013 et dont la vidéo a disparu de la toile sous instigation des autorités du Maroc.
    La menace récente contre la MINURSO a été précédé d’une autre menace dirigée aux sahraouies.
    Une vidéo posté sur Youtube par le dénommé Said Zalmat appelle les marocains à se préparer pour combattre les « ennemies de l’intégrité territoriale » en allusion aux sahraouis et aux algériens au même temps qu’il brûle les drapeau de l’Algérie et de la RASD.
    Le scénario monté à la daéchienne de cette vidéo rappelle une autre vidéo qui proférait des menaces contre l’Espagne, un autre pays concernée directement par la question du Sahara Occidental. 
    Il y a lieu de rappeler que le porte-parole du MUJAO dénommé Abou Adnan s’appelle, en réalité, Lehbib Ould Abdi Ould Saïd Ould Joumani, de la richissime famille des Joumani, originaire d’El Aaiun. Il est né et a grandi sous la colonisation marocaine. Dans les années 1990, il rallié le Front Polisario. Sous les ordres de la DGED marocaine? Rien n’est impossible. En tout cas, ce qui est clair, c’est que ces cibles sont toujours algériennes et sahraouies. Les menaces destinées au Maroc visent à faire de la diversion.