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  • Des organisations au Nigeria organisent un forum de solidarité avec le peuple sahraoui

    Abuja, 20/06/2010 (SPS) La coalition des organisations de la société civile et du travail au Nigeria, ont organisé samedi à Lagos, un forum pour la solidarité avec le peuple sahraoui à l’occasion du 40ème anniversaire du soulèvement de Zemla, déclenché le 17 mai 1970 à El Aaiun (Sahara occidental) , en présence de l’ambassadeur de la RASD à Abuja, Oubi Bachir, des représentants de la société civile, du syndicat et des droits de l’homme au Nigeria, des membres du mouvement nigérien de solidarité avec le peuple sahraoui.
    Les participants ont condamné l’occupation du Maroc d’une partie du territoire de la République sahraouie, au mépris de la légalité internationale et des résolutions des Nations Unies et l’Union africaine, dénonçant également « les graves violations des droits humains commises par le régime marocain dans les territoires occupés du Sahara occidental ».
    Ils ont également exprimé « leur solidarité avec le peuple sahraoui et leur soutien à sa lutte légitime pour la libération et l’indépendance nationale », selon la déclaration finale, sanctionnant les travaux de ce forum.
    Pour sa part, le diplomate sahraoui a passé en revue les circonstances dans lesquelles s’est déroulé le soulèvement du 17 juin 1970 et la disparition du leader, Mohamed Sidi Brahim Bassiri, les différentes étapes de lutte du peuple sahraoui jusqu’à l’intifada de l’indépendance que mènent aujourd’hui les Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental pour le droits de leur peuple à l’autodétermination à travers un référendum libre, démocratique et juste sous les auspices de l’ONU et le respect des droits de l’homme par l’élargissement des pouvoirs de la MINURSO à la protection et la surveillance des droits de l’homme.
    À cet égard, il a dénoncé l’intransigeance marocaine rejetant le référendum et s’opposant à la protection des droits de l’homme avec le soutien aveugle de la France officielle à la proposition « d’autonomie proposée par le Maroc » comme solution du conflit au Sahara Occidental.
    L’ambassadeur sahraoui a en outre salué les positions des pays africains, notamment du Nigeria, en faveur de la décolonisation totale du continent africain, en permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance.
    Enfin le Forum a adopté un plan d’action pour l’élargissement du mouvement de la solidarité avec le peuple sahraoui, qui a été rapporté par les chaînes de télévision et les journaux locaux au Nigeria. (SPS)
  • ALGERIE-RASD-SOLIDARITE : Des aides humanitaires du peuple algérien remises au peuple sahraoui

    Le premier quota d’aides humanitaires du peuple algérien, en solidarité avec son homologue sahraoui, a été livré jeudi aux réfugiés sahraouis dans les camps de réfugiés de Smara à Tindouf.
    La cérémonie de remise de ces aides humanitaires s’est déroulée en présence du Président Sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, et de membres du gouvernement sahraoui.
    Elle s’est déroulée également en présence de M.Mahrez Lamari, Président du Comité National Algérien de Solidarité avec le Peuple Sahraoui, de Mme Nouria Hafsi, Présidente de l’Union Nationale des Femmes Algériennes et de M. El Hadj Hammou Ben Zeguir, Président du Croissant-Rouge Algérien (CRA).
    Cette caravane d’aides humanitaires est composée de 38 camions, qui ont acheminé des tonnes de denrées alimentaires de base, des couvertures, des effets vestimentaires, des articles scolaires de donations de plusieurs associations, institutions locales et de l’UNFA, issues de 12 wilayas du pays.
    A cette occasion, le Président de la RASD, M. Mohamed Abdelaziz, a situé cette initiative de solidarité envers le peuple sahraoui dans le prolongement des positions historiques de l’Algérie, prenant source dans les principes de la Révolution du premier novembre 1954.
    Pour M. Mohamed Abdelaziz, l’Algérie réaffirme, à travers cette initiative, son attachement à ses positions de principes aux côtés des causes de libération dans le monde, traduisant une attitude favorable aux exigences de la légitimité internationale pour la décolonisation, au droit à l’autodétermination et au respect des frontières héritées du colonialisme.

    Commentaire de Diaspora Saharaui :
    Cette initiative constitue un énième geste de l’Etat et du peuple algériens apporté comme réponse à la campagne de diffamation orchestrée par le Maroc et ses sponsors pour discréditer le soutien de la RADP à la juste cause du peuple sahraoui contre l’agression et les prétentions hégémoniques de la monarchie alaouite.
    La cause du peuple sahraoui est plus que jamais renforcée par :
    – Le poids de son allié stratégique, l’Algérie, qui s’est imposée comme la seule véritable puissance régionale capable d’assurer la stabilité dans l’Afrique du nord  et dans le Sahel.
    – L’échec du plan d’autonomie et le maintien du principe d’autodétermination comme seule solution au conflit du Sahara Occidental.
    – Victoire de la lutte pour la défense des droits de l’homme. Le Maroc est constamment pointé du doigt à cause des violations répétées des droits de l’homme dans les territoires occupés de la RASD.
    – Nombreuses entreprises multinationales ont retiré leurs filiales dans les territoires occupés par respect de la légalité internationale.
    – L’exploitation des ressources sahraouies mise en cause dans le Parlement Européen et déclarée illégale du fait que la population locale n’en profite pas.
    – L’UA reste ferme dans sa position pour la défense des frontières héritées du colonialisme.

  • Le rôle incontournable de l’Algérie dans son environnement souligné par les eurodéputés

    De nombreux responsables au sein du Parlement européen (PE) ont souligné devant le Ministre des Affaires Etrangères, M. Mourad MEDELCI, la place de choix et le rôle « incontournable » de l’Algérie dans son triple environnement arabe, méditerranéen et africain.
    Parmi les responsables que le ministre a rencontré lors de sa visite au Parlement européen, figurent notamment MM. Hans-Gert Pottering, du groupe des Démocrates-Chrétiens (PPE), ancien Président du Parlement Européen et membre de la Commission des Affaires Etrangères, Gianni Pittella, vice-Président du Parlement européen (Alliance progressiste des socialistes démocrates), Gabriel Albertini, Président de la Commission des Affaires Etrangères (PPE) et Pier Antonio Panzeri, Président de la délégation pour les Relations avec les Pays du Maghreb et de l’Union du Maghreb Arabe.
    Ils se sont félicités en outre de la visite du ministre au PE qui, désormais, a « un pouvoir de codécision, avec le Conseil de l’Union européenne (UE), dans le cadre de la mise en oeuvre du traité de Lisbonne ».
    Ils ont ainsi appelé au « renforcement du partenariat entre l’Algérie et l’UE », tout en se félicitant de l’installation officielle du groupe d’amitié Algérie au PE.
    M. MEDELCI a de son côté, informé ses interlocuteurs des résultats des travaux de la 5e session du Conseil d’association Algérie-UE qui s’est tenue le 15 juin à Luxembourg, sous la présidence du ministre espagnol des affaires étrangères au titre de la présidence en exercice de l’UE, Miguel Angel Moratinos.
    Le Président de la Commission des Affaires Etrangères du Parlement Européen a, pour sa part affirmé que l’Algérie trouvera « une très grande disponibilité » auprès de la commission qu’il préside en ce qui concerne les ajustements à apporter à l’Accord d’Association, car la commission estime que la situation a changé et qu’il est utile de prendre en considération les contraintes des pays associés à l’UE.
    Outre les relations de l’Algérie avec l’UE et les perspectives à moyen et long terme, M. MEDELCI a également évoqué avec l’ensemble de ses interlocuteurs « la situation grave » qui prévaut au Proche-Orient, la construction maghrébine et les défis auxquels elle se heurte ainsi que les difficultés qui entravent le processus de l’UPM.
    Il convient de souligner aussi que le ministre a assisté à la cérémonie d’installation officielle du groupe d’amitié Algérie au PE, au cours d’un dîner où étaient présents de nombreux convives aux côtés de 25 députés européens, membres du groupe d’amitié et de l’ambassadeur d’Algérie en Belgique et auprès du Duché du Luxembourg, M. Amar Bendjama.
    Site du Min. des Aff. Etrangères algérien, 20/6/2010

    Commentaire de Diaspora Saharaui : 
    « La construction maghrébine et les défis auxquels elle se heurte ainsi que les difficultés qui entravent le processus de l’UPM ». L’un des plus grands défis de la construction maghrébine est le conflit du Sahara Occidental envahie par le Maroc en 1975 et 1979.
  • Création d’une association parlementaire japonaise d’amitié avec le Sahara occidental

    Tokyo, 20/06/2010 (SPS)- Une association parlementaire d’amitié avec le Sahara occidental a été créée dans le cadre de la Diète japonaise, a-t-on appris dimanche de source parlementaire japonaise. Initiée par un groupe parlementaire appartenant au Parti démocratique du Japon, dont est issu le gouvernement nippon actuel, l’association est présidée par M. Yukio Ubukata, membre de la Chambre des représentants, a-t-on indiqué de même source. L’association s’est donnée pour objectif la sensibilisation des autorités et de l’opinion japonaises sur la question du Sahara occidental ainsi que le soutien du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, a précisé la source. (SPS)

  • Collecte de produits alimentaires pour la RASD

    Par A. Mallem 
    Afin de renforcer la caravane de soutien et de solidarité au peuple sahraoui, la Direction de l’action sociale de la wilaya de Constantine (DAS), en collaboration avec le comité local du Croissant-Rouge Algérien (CRA) et l’organisation de l’Union nationale des femmes algériennes (UNFA), a lancé, depuis le 15 juin dernier, une campagne de collecte de dons en produits alimentaires destinés au peuple sahraoui.
    Cette opération se déroule actuellement à travers le territoire de la wilaya, et les dons collectés seront rassemblés au niveau du local du CRA situé à l’avenue Aouati-Mostefa de Constantine.
    Rappelons que cette opération lancée dans toutes les wilayas du pays a été initiée par le comité national algérien de soutien au peuple sahraoui. Les dons recueillis à travers le territoire national seront transportés par une caravane humanitaire qui se rendra au Sahara Occidental pour apporter aide et solidarité du peuple algérien au peuple de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en lutte pour la libération de son territoire sous occupation marocaine.
    Selon le responsable de la communication au niveau de la DAS, l’opération se déroule d’une manière tout à fait normale et satisfaisante, et le premier convoi transportant l’aide de la wilaya de Constantine s’ébranlera officiellement, vers la fin de ce mois de juin, en direction de la wilaya de Béchar où se rassembleront les convois de toutes les wilayas du pays, avant de prendre le chemin des territoires libérés de la RASD.
    Pour terminer, signalons que les différents responsables en charge de l’opération ont déclaré qu’il est encore trop prématuré de donner des chiffres sur le volume des dons recueillis avant q
    ue l’opération de rassemblement des dons au niveau du siège central de la wilaya ne soit achevée. 
    Source : Le Quotidien d’Oran, 21/6/2010
  • Communiqués : Halte à l’harcèlement les partis bénis et les partis bannis

    Halte à l’harcèlement !
    les partis bénis et les partis bannis
    Après le lancement des centres d’écoute : « Stop ne pollue pas le Maroc », « Stop ne vole pas le Maroc », on a recommencé à nous harceler par les convocations comme par les procès montés sur mesure durant des années pour nous épuiser et qui se soldent par l’acquittement.
    A chaque prise de décision et de solidarité, à chaque manifestation avec les groupes opprimés, comme dernièrement les enseignantes en grève depuis plus de 60 jours, c’est l’intimidation pour freiner nos actions alors que l’on soutient des nouveaux partis pour s’accaparer de nos acquis.
    Halte à la politique de deux poids deux mesures : les partis bénis et les partis bannis, et nous disons non à ceux qui envahissent les espaces.
    Source: HESPRESS
  • N’autre vision : Si tu vas à Marrakech…

    Delon ne connaît apparemment pas grand-chose au drame du peuple sahraoui auquel la France, son pays, n’est pas étrangère.
    Par M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)
    Alain Delon, cet acteur du cinéma français que les Américains avaient jadis enrôlé pour une séquence de… striptease, se plaît aujourd’hui à perpétuer dans la région cet humanisme à la sauce tricolore si difficile à retrouver ailleurs. Dans une déclaration faite à la presse le jour du Sabbat à Marrakech et rapportée hier par la MAP, le vieux a’jajbi, comme diraient les Marocains, a jugé «impératif de libérer les Marocains [prisonniers des Algériens à Tindouf]». De trois choses l’une, ou bien la MAP a comme à son habitude arrangé à sa façon les propos du vieillard, ou bien il ignore complètement la réalité du terrain et dit n’importe quoi, ou bien il travestit délibérément cette réalité et, là, ça aurait pu être gênant si les propos ne sortaient pas de l’orifice d’un personnage qui a chez nous la glorieuse réputation d’un authentique demi-sel. Delon a raté la caravane pro-autonomie parce que, explique-t-il, il n’a pu la rejoindre à cause d’un malaise à l’aéroport de Bruxelles. Delon ne connaît apparemment pas grand-chose au drame du peuple sahraoui auquel la France, son pays, n’est pas étrangère. Il est fort possible qu’il ne sache pas qu’au Sahara occidental, les forces coloniales marocaines violent les droits de l’homme, qu’elles y répriment copieusement les populations autochtones en intifada depuis mai 2005. Mais s’il ne le sait pas, pourquoi ne consulte-t-il pas son Sid, M. Javier Barden, acteur de profession comme lui mais avec un cœur et une vision différentes ? Heureusement ! Barden, lui, n’a pas voulu succomber au charme professionnel du makhzen et des générosités qu’on dispense à Marrakech. Barden, lui, compatit avec les populations sahraouies qu’il est allé voir dans les camps de refugiés de la Hamada à Tindouf. Lui n’a pas été tenté ni par les bienfaits de Marrakech ni par les riches terres de Dakhla, l’occupée. Lui a été, à ses frais, vivre les dures conditions des refugiés que la propagande marocaine qualifie dans sa bassesse de séquestrés et que Delon véhicule et accrédite, semble-t-il, en toute mauvaise foi. Et peut-on espérer se corriger lorsqu’on ne se rend pas compte qu’on se trouve au seuil de la tombe ? 
  • Le complot franco-marocain contre l’Algérie continue

    Voici une analyse intéressante qui montre le rôle joué par la France pour donner vie à ce que l’on a appelé le MAK, une institution fantôme qui trouve un grand écho dans les médias sponsorisés par la France et le Maroc. Ce dernier cherche par tous les moyens à héberger toute dissidence algérienne pour contrecarrer le soutien d’Alger au Front Polisario dans le conflit du Sahara Occidental.

    Du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie au Gouvernement Provisoire kabyle 
    Par Ahmed Rouadjia* 
    Les nostalgiques de l’«Algérie française » doivent, à coup sûr, se féliciter de l’annonce fracassante de la création du «Gouvernement Provisoire kabyle» faite à Paris par son président Ferhat Mehenni, transfuge du RCD et ennemi invétéré du docteur Saïd Saadi.
    On devine depuis Paris que ces nostalgiques, dont les effectifs de partisans augmentent au fil des ans, et dont le cœur regorge de haine contre l’Algérie, sont au comble de la joie. La joie de prendre leur revanche contre l’indépendance de l’Algérie et d’approfondir la division de la famille algérienne par la flatterie de l’ego «kabyle» censé être foncièrement supérieur au Moi «arabe». La mythologie coloniale est le lieu de l’enfantement du mythe kabyle, et l’on comprend pourquoi le Mak en est si fortement imprégné qu’il ne peut raisonner en dehors de ce cadre de l’ethnicité dangereuse à laquelle pourtant la France métropolitaine a déclaré une guerre impitoyable, sans répit. Les Bretons se sont vu, sous le mandat du président Jacques Chirac, interdire l’usage de leur langue vernaculaire, et l’autonomie inoffensive qu’ils réclament dans le cadre des lois de la République française est rejetée comme un attentant contre le dogme intangible de l’indivisibilité de la République (article 2 de La Constitution de 1958). Les autres minorités «ethniques» ou régionales de la France sont astreintes à l’obligation de se dissoudre dans le moule de la République et de renoncer à toute velléité d’autonomie ou d’indépendance. La revendication du mouvement autonomiste breton d’obtenir la reconnaissance officielle de l’usage de cette langue est rejetée avec force par le gouvernement français.
    Ce qui est bon pour la France ne l’est pas pour l’Algérie, et vice versa
    Cette politique d’institution de la Nation française, fortement unie et homogène, avait commencé du temps de Guizot, avec la loi de 1833 qui porte son nom, politique que Jules Ferry, «fondateur de l’empire français», devait parachever avec l’école qu’il concevait comme un facteur d’acculturation essentiel.     Pour lui, tout comme pour ses prédécesseurs, l’école institue la Nation, car elle constitue l’agent de socialisation et du patriotisme. Le principal théoricien de l’éducation républicaine du temps de Jules Ferry (1880), Ferdinand Buisson, voyait dans l’école primaire le lieu de la formation du «patriotisme» et de l’unité linguistique d’une France encore dominée par une Tour de Babel où tous les patois avaient droit de cité, hormis ce qui allait devenir le français «savant».           Déjà avant 1880, les textes que les inspecteurs du primaire s’efforçaient d’inculquer aux élèves du primaire portaient sur la «nécessité d’enseigner exclusivement en français. Règlements à revoir dans les pays où l’on parle les patois basque, breton, flamand, allemand, etc.» La France et les Français, si spirituels et démocrates qu’ils sont, refoulent l’ethnicité et l’usage des patois chez eux, mais les encouragent chez les autres. Un Kabyle, un Breton, un Flamand, un Arabe ou un Turc est mal vu lorsqu’il parle sa langue maternelle en France, mais il est vivement encouragé à en faire non seulement usage dans son pays d’origine, mais à l’instituer comme langue nationale ou officielle à côté de celle de l’Etat dont il est le sujet.     En l’occurrence, «le kabyle» est vu depuis la France non seulement sous le rapport d’un être intelligent et ethniquement supérieur à l’«Arabe paresseux» et mentalement «sous-développé», mais également sous la figure d’un personnage civilisé et besogneux, qualités qu’il tire de son ascendance «gauloise». Nous verrons sous peu pourquoi les Bretons et les Kabyles sont mal vus lorsqu’ils parlent leur langue maternelle en France dans les espaces francisés…
    Les Bretons, les Kabyles et le Printemps Berbère…
     A la différence du rouleau compresseur de la France jacobine qui avait imposé à la hussarde l’unité linguistique et politique à la Nation française, l’Etat algérien, après moult hésitations et tergiversations, a fini par se rendre à l’évidence qu’il ne saurait ignorer purement et simplement le fait berbère en général, et le fait kabyle en particulier, sans risquer son propre éclatement. Ce que les initiateurs du Printemps Berbère cherchaient n’était pas la scission de la Nation ou le séparatisme à caractère politique, mais la reconnaissance de leur spécificité culturelle et, par-delà, l’application des principes d’égalité et de démocratie pour tous les Algériens sans distinction. Ils inscrivaient et inscrivent encore leurs revendications spécifiques non pas en dehors mais au-dedans du cadre national algérien. En acceptant, presque à son corps défendant, de reconnaître la langue amazigh comme langue nationale, l’Etat algérien a opéré un grand pas que la France n’avait pas pu franchir. Ainsi la Constitution algérienne reconnaît-elle explicitement en son article 3.bis ( Loi n°02-03) que le «Tamazight est (…) langue nationale», et même s’il n’est pas la «langue officielle» comme l’arabe, il n’en reste pas moins que son inscription dans les textes officiels comme fait «national» marque une étape décisive dans l’évolution des mentalités politiques, puisque l’arabe n’a plus, comme naguère, le monopole de l’algérianité, et ne peut plus désormais exercer son magistère sur les âmes et les esprits. Nous devons ce changement notable moins aux largesses de nos hommes politiques aux horizons bornés, qu’au combat mené vaille que vaille par le mouvement berbère depuis le début des années 80 pour arracher ce droit de faire usage de sa langue maternelle, de la parler et de l’enseigner à ceux qui le désireraient. Ce droit, acquis de haute lutte, marque également la fin du diktat de la langue arabe aussi bien à l’école que dans les relations sociales. Désormais, la langue amazigh n’est plus cette langue discriminée, raillée et moquée aussi bien par le lettré arabe pétri de ses prétentions arrogantes à la supériorité et à la profondeur que par le vulgaire homme de la rue imbu de ses préjugés et de son «ignorasse» crasse, mais bel et bien une langue porteuse de structures linguistiques, de signifiant et de signifié, de logiques structurales et syntactiques, qui n’ont rien à envier aux langues «officielles» des Etats constitués. On se souvient que, dans les années soixante, soixante-dix et même longtemps après le déclenchement du Printemps Berbère en 1980, il était tabou de qualifier de « national » la langue amazigh, et quiconque prononçait ce qualificatif pouvait être poursuivi en justice et condamné comme «antinational», suppôt de la France. La «poésie kabyle» elle-même relevait d’un tabou, voire d’un acte de lèse-majesté, un attentant contre la belle et harmonieuse architecture de la langue arabo-islamique, sacrée et immuable !
    Les tenants de «la carte kabyle»
     L’annonce de la création de ce Gouvernement Provisoire n’est pas fortuite. Elle est faite au lendemain de la rencontre Sarkozy Bouteflika à Nice. Elle intervient au moment où la tension entre les deux pays est à son acmé, où les discussions sur les litiges du passé achoppent sur la question de la mémoire, des crimes de la colonisation et des essais nucléaires français en Algérie. Le moment choisi pour annoncer à son de trompe la création du Gouvernement Provisoire kabyle n’est donc pas innocent et vise, sous l’influence de certains lobbys parisiens hostiles à l’Algérie, à faire jouer à fond «la carte kabyle» pour obtenir en retour des concessions politiques du gouvernement algérien qui patauge sur bien des registres dans un flou artistique. Mais ce gouvernement que des milieux parisiens ont hâté la création est voué par avance à l’échec total, car il gêne moins le pouvoir en place que les diverses formations politiques qui militent en faveur d’un changement démocratique et pour un Etat de droit, et non pour un Etat de passe-droit. Avec l’émergence de ce gouvernement fantoche, le pouvoir algérien va essayer certainement de créer une sorte d’«union sacrée» temporaire en s’écriant à qui voudrait l’entendre que «la Nation est en danger» tout en augmentant de quelques degrés l’état d’urgence, qui se trouve déjà à son point extrême. Ce gouvernement provisoire, qui risque de gêner momentanément l’action du mouvement démocratique algérien, pourrait provoquer aussi un effet de boomerang dont il ne sortira pas indemne. De ce point de vue, le gouvernement provisoire de Kabylie a signé déjà l’arrêt de mort du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, telle que se la conçoivent ses instigateurs.
    La part des nostalgiques dans la formation du Gouvernement provisoire…
     Que dire maintenant du MAK qui représente la pointe extrême et extrémiste de la mouvance culturelle berbère? Que l’initiative de son leader de fonder un gouvernement séparatiste dit provisoire relève d’un acte irresponsable qui ne fera pas d’ailleurs long feu, tant ses instigateurs se révèlent être non pas indépendants d’esprit et de décisions réfléchies, mais liés et hétéronomes. Inventé par Kant, ce terme hétéronome signifie celui qui reçoit de l’extérieur les règles de sa conduite, au lieu de les trouver en soi. Or, il semble que la dangereuse initiative de Ferhat Mehenni ne procède pas de sa volonté propre, mais d’une impulsion extérieure qui ne pourrait être en l’occurrence que cette ambiance parisienne dans laquelle, lui et ses amis baignent depuis des années et qui leur procure l’illusion que «le peuple berbère», prétendument opprimé, se reconnaît en eux. L’ambiance parisienne, c’est quoi ? Ce sont des petits réseaux constitués de tissus associatifs, d’anciens combattants de l’armée française en Algérie, d’anciens membres de l’extrême droite, Delta, Minute, Charles Martel; d’anciens harkis et de pieds-noirs aigris, d’«Arabes de service», de beurs «pasteurisés» et de tous les nostalgiques de l’Algérie «perdue» pour l’Empire, etc. Tout ce monde qui a pignon sur rue est courtisé par certains cabinets ministériels qui se trouvent à l’affût de l’évolution politique interne de l’Algérie, mais aussi par ces «philosophes» et ces journalistes médiatiques de la rive gauche de la Seine parisienne, qui ne manquent pas l’occasion de s’ériger en experts de l’ethnicité non seulement de l’Hexagone mais de tous les groupes ethniques de la Planète, dont les Kabyles de Paris et d’Algérie captent le plus leur attention en raison de l’histoire passionnée et de la proximité géographique avec la France. Alors que tout ce beau monde combat l’ethnicité, le voile islamique, le régionalisme, les langues vernaculaires au nom de l’indivisibilité de la République, de la démocratie et de la laïcité au sein de la France «une et indivisible», il tente d’encourager et de soutenir l’ethnicité, voire l’autonomie et l’indépendance des groupes ethniques dans les pays où dominent l’«ethnie» majoritaire. Le GPK de Ferhat Mehenni est le fruit de cette ambiance parisienne faite de tractations secrètes, de conciliabules, de rencontres euphoriques, d’incitations au combat des «opprimés» contre leurs oppresseurs, de l’archaïsme arabo-musulman, ennemi de la liberté et de la démocratie, etc. Mais ce que ces Parisiens drogués de nostalgie et de laïcité oublient, c’est que ce MAK, et le GPK qui en est issu, ne représente en fait qu’une poignée d’individus en perte de raison et de projet cohérent susceptible de provoquer l’adhésion du «peuple kabyle.» Car en effet, l’écrasante majorité des militants née dans le sillage du Printemps Berbère, tout comme les deux grandes formations rivales, le FFS et le RCD, ne sauraient en aucune manière approuver ou suivre la pente glissante empruntée par Ferhat Meheni et ses camarades qui pensent à tort qu’ils pourraient, par les seuls effets d’annonce et de provocation bruyante, susciter des effets d’entraînement et d’adhésion à leur cause, d’avance perdue, la masse de la Kabylie et des Kabyles.
     C’est oublier complètement que la quasi-totalité des Kabyles, si hostiles et si opposés aux méthodes de gestion autoritaire du pouvoir en place, ne saurait en aucune manière tomber dans ce guet-apens mortel.        C’est oublier aussi que le souci majeur de la quasi-totalité des Kabyles, c’est de lutter pour que le droit et la démocratie prévalent au profit du grand nombre d’Algériens.
    Projet suicidaire…
     Ce prétendu GPK se disqualifie lui-même en annonçant sa création depuis Paris. Cela confirme l’hétéronomie de la volonté dont il est question plus haut. Dans sa déclaration faite le 2 juin à Paris, F. Mehenni se pose d’emblée en défenseur des Kabyles qu’il présente comme des opprimés: «Niés dans notre existence, bafoués dans notre dignité, discriminés sur tous les plans, nous nous sommes vu interdits de notre identité, de notre langue et de notre culture kabyles, spoliés de nos richesses naturelles, nous sommes à ce jour administrés tels des colonisés, voire des étrangers en Algérie.           Aujourd’hui, si nous en sommes à mettre sur pied notre gouvernement provisoire, c’est pour ne plus subir ce que nous endurons d’injustice, de mépris, de domination, de frustrations et de discriminations depuis 1962 ».(1) Ce discours «fondateur» est suicidaire et fera le lit des extrémistes de tous bords. Les islamistes durs et purs, qui ont une «dent» contre les Kabyles qu’ils jugent «mécréants», trouvent là de nouveaux arguments pour les vilipender au nom du Coran, de l’Islam et de l’arabe, «langue du Coran», et d’en appeler, pour les contrer, à la mobilisation des sentiments «patriotiques» et religieux. Les «Arabes» ordinaires empêtrés dans leurs conceptions archaïques et dans leurs représentations étriquées de l’identité algérienne, réduite à sa dimension arabo-musulmane, exclusive et intolérante, y trouveront eux aussi de quoi alimenter leurs phantasmes et imaginaires d’une Kabylie «kharijite», et donc imperméable à l’arabité et à l’Islam élevés au rang de l’authenticité et de la vertu. La formation de ce GPK peut être aussi saisie et exploitée par le gouvernement comme une aubaine lui permettant de durcir la répression contre tous ceux qui luttent pour l’ouverture des espaces des libertés publiques, qui se trouvent à présent verrouillés, du fait de l’état d’urgence et de l’argument sécuritaire. Tout en feignant de mépriser l’évènement, qualifié par les uns d’un «non évènement» et par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, d’un simple «tintamarre !», il n’en demeure pas moins que c’est la première fois depuis l’indépendance que la question de l’unité nationale se trouve franchement mise en cause par une minorité d’extrémistes dont l’exemple pourrait faire tache d’huile.
    Comment conjurer le danger de l’explosion ?
     L’unique rempart contre la désunion et l’effritement de la Nation, c’est la levée de toutes les contraintes qui pèsent lourdement sur la société, contraintes qui s’appellent injustice ou hogra, limitation des libertés publiques telles qu’elles sont annoncées dans la Constitution, mais non appliquées, la lutte contre les inégalités, le chômage, la marginalisation des compétences, le gaspillage des ressources, la gabegie et l’incurie et, enfin, l’impunité quasi totale des gestionnaires. Tant que tous ces problèmes n’ont pas trouvé des réponses politiques intelligentes et appropriées, les ingrédients de l’explosion ne pourraient que s’accumuler et ne manqueraient pas de s’exploser à la face de tous…La sagesse populaire recommande qu’il vaut mieux prévenir que guérir, et l’anticipation politique fait partie de l’art de gérer les affaires du présent sans négliger celles de l’avenir…
    *Professeur d’université
    1-Cité par El Watan 3 juin 2010
  • Accord d’association avec l’UE: Les demandes algériennes sur le Sahara Occidental

    L’Algérie relève dans le point 23 que «le processus d’intégration maghrébine n’a pas exploité toutes ses potentialités en raison de l’absence d’un règlement juste et définitif du conflit du Sahara Occidental». Elle exprime sa préoccupation au sujet des atteintes aux droits de l’homme au Sahara Occidental ainsi que des arrestations arbitraires d’activistes sahraouis.
    Elle invite l’UE à œuvrer dans le cadre des Nations unies à l’élargissement du mandat de la MINURSO, au respect des droits de l’homme «et de manière plus générale à agir pour un règlement juste et définitif du conflit qui pourvoie à l’autodétermination du peuple sahraoui». Elle appelle également l’UE et ses Etats membres à s’abstenir d’être partie prenante à des accords et contrats visant l’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara Occidental. L’Algérie affirme par ailleurs appuyer les efforts déployés en faveur de la stabilité de la région du Sahel, entre autres celui visant à organiser un sommet régional sur la sécurité et le développement dans cette région.
    L’Algérie a annoncé dans sa déclaration au conseil d’association la mise en place prochaine du sous-comité «Dialogue politique, sécurité et droits de l’homme». Comité qu’elle n’a eu de cesse de revendiquer la création et qu’elle tient à inscrire dans le dispositif institutionnel qui doit servir «d’instrument efficace de suivi de la mise en œuvre de l’accord d’association». Elle rappelle aussi qu’elle plaide pour la révision du fonctionnement du Conseil des droits de l’homme «dans le sens d’une plus grande transparence dans ses missions et mandats». (Point 9). Elle milite, dit-elle, »de concert avec l’UE, en faveur de l’adoption dans le cadre des Nations unies, d’un moratoire sur l’application de la peine de mort».
    Elle n’a pas omis de rejeter dans le point 18 «toute mesure visant à restreindre le droit inaliénable des Etats parties à l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire pour le développement socioéconomique». Tout en mettant l’accent «sur l’importance de l’universalité du TNP pour préserver sa crédibilité», elle déclare «militer pour un traitement équilibré de la mise en œuvre des trois piliers du TNP à savoir le désarmement, la non prolifération et l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire».
    Source : Le Quotidien d’Oran
  • Le président de la République procède à l’ouverture de la 7ème Assemblée de l’AFAPREDESA

    Smara (camps de réfugiés) 20/06/2010 (SPS) Le président de la république a procédé jeudi à l’ouverture de la septième Assemblée générale de l’Association des Familles de Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA) à la wilaya de Smara. Dans son allocution d’ouverture de cette édition , le président de la république a salué le rôle joué par l’Association dans la documentation des crimes d’arrestation et de disparitions commis par le régime marocain contre le peuple sahraoui . Il a souligné que l’AFAPREDESA a « des grandes responsabilités », notamment la lumière sur le sort du disparu, Mohamed Sidi Brahim Bassiri, leade du soulèvement du 17 juin 1970, enlevé par les autorités espagnoles, de plus de 500 disparus et de 151 prisonniers de guerre sahraouis aux mains du Maroc, ainsi que 15 autres disparus en décembre 2005 et plus de 50 prisonniers politiques qui croupissent dans les prisons marocaines. Le président de la République a également appelé mouvement de solidarité européen pour la protection du peuple sahraoui dans la partie se trouvant sous occupation marocaine. L’Assemblée s’est tenue en marge du 40e anniversaire du premier soulèvement Juin 17, 1970 contre le colonialisme espagnol dirigé par Mohamed Sidi brahim Basisiri, en présence de délégations d’ Algérie, de la Libye et des organisations non gouvernementales. (SPS)