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  • Toubon reçu par Medelci Alger-Paris : vers l’apaisement ?

    Une déclaration qui  intervient au moment où on évoque le départ en catimini des entreprises françaises qui ont investi en Algérie, comme effet collatéral des mauvaises relations Algérie-France et par crainte d’une vague de nationalisations. De son côté, le ministre des affaires étrangères, M. Medelci a qualifié cette visite de début d’un nouveau processus entre les deux pays.
    L’Elysée continue d’envoyer des émissaires à Alger afin de dénouer la crise entre Alger et Paris. Après la visite effectuée par Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée, et de Jean-David Levitte, conseiller diplomatique du président français, Nicolas Sarkozy, visite de travail censée repositionner les relations franco- algériennes, c’est autour du président de la Cité nationale (française) de l’histoire de l’immigration, Jacques Toubon d’être l’hôte d’Alger. Il a été reçu par le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci. Au menu de cette visite, figurait le rôle que joue l’immigration en France. Selon M. Toubon qui s’exprimait à la presse en marge de l’audience que lui avait accordée le chef de la diplomatie algérienne M. Medelci, les chefs d’entreprises algériens binationaux établis en France jouent un rôle important dans le développement des relations économiques entre les deux pays. Pour M. Toulon, en France il existe une classe moyenne de la communauté algérienne, en particulier des chefs d’entreprises capables de créer un véritable réseau et c’est quelque chose que nous devons faire. L’hôte du département des Affaires étrangères a, aussi, relevé, l’importance de l’immigration algérienne en France qui constitue, a-t-il dit, une sorte d’héritage, un capital que nous devons investir dans l’avenir. Une telle déclaration pourrait être proche de la thèse avancée par certains observateurs, selon laquelle, la France est intéressée par le montant  de 288 milliards de dollars, alloué au plan quinquennal, vu la crise financière à laquelle la France fait face. Le président   de la Cité nationale (française) de l’histoire de l’immigration sur le développement économique et l’investissement a affirmé la volonté des deux pays de travailler sur le développement économique et l’investissement. Une déclaration qui intervient au moment où on évoque le départ en catimini des entreprises françaises qui ont investi en Algérie, comme effet collatéral des mauvaises relations Algérie-France et par crainte d’une vague de nationalisations. De son côté, le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci a qualifié cette visite de début d’un nouveau processus entre les deux pays. Le chef de la diplomatie algérienne a affiché son souhait de voir ce processus, un moyen de  rapprocher la communauté algérienne et lui permettre de jouer un rôle plus important dans son pays. De l’avis des observateurs, ces dernières visites effectuées par deux responsables français en Algérie en une semaine pourraient être le début d’un dénouement de la crise qui a secoué les relations entre les deux pays. M. Sarkozy avait estimé le 1er juin qu’il faudra «du temps» pour que les relations franco-algériennes s’apaisent, tout en se réjouissant de la présence à Nice, pour le 25e sommet Afrique-France, de son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika. Il reste à savoir si cette reprise de contact entre les deux pays n’est pas le résultat du tête-à-tête qui avait eu lieu entre le président Bouteflika et son homologue Nicolas Sarkozy au Sommet de Nice en France. Il faut dire que les liens entre les deux pays s’étaient également desserrés  au sujet du diplomate algérien   Mohamed Ziane Hassani, témoin assisté dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’opposant Ali Mecili, en 1987 à Paris, l’affaire de l’assassinat des moines de Tibhirine, la lutte antiterroriste dans la région sahélo-saharienne et le dossier du Sahara occidental. Les deux sujets qui ont fait tache d’huile sur les relations des deux pays sont d’abord le projet de loi dénonçant les crimes de la colonisation française, ensuite l’imposition de restrictions aux importations qui a ouvert un large débat. Il reste à savoir, aujourd’hui, quelle est la raison de ce changement de position de la France vis-à-vis de l’Algérie, surtout si on tient compte de la déclaration faitepar le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui a estimé que la relation entre la France et l’Algérie sera «peut-être plus simple» lorsque la génération de l’Indépendance algérienne ne sera plus au pouvoir».
    Nouara N.-K.
  • Décès de l’écrivain portugais Jose Saramago Le défenseur des causes justes

    Avant de rendre l’âme vendredi 18 juin à Lanzarote, une île des Canaries, à l’âge de 87 ans, l’écrivain portugais José Saramago préparait un nouveau livre sur l’industrie de l’armement et l’absence de grèves dans ce secteur.
    Surpris par la mort chez lui, le prix Nobel de littérature en 1998, pour son roman le Radeau de pierre (1986 ; porté à l’écran en 2002), l’écrivain portugais José Saramago ne pourra pas achever sa nouvelle œuvre. Un ouvrage sur l’industrie de l’armement et l’absence de grèves dans ce secteur, qu’il voulait développer lors de la présentation de son dernier roman Caïn (le Cahier), en novembre 2009. Ce dernier titre est l’adaptation de ses chroniques rédigées pour son blog en version papier. Il a alimenté régulièrement celui-ci pour rendre compte de l’état du monde et en dénoncer les travers. Il a notamment remis en cause, avec beaucoup d’humour, la politique de malfrat de Berlusconi, les dérives du libéralisme, le «conservatisme médiéval» du pape Benoit XVI et le gouvernement Bush. Grand amateur de la figure du président américain Obama, sauf lorsque ce dernier tenait des paroles trop tendres à l’égard d’Israël, Saramago a épousé la cause palestinienne, allant jusqu’à comparer en 2003 la ville de Ramallah (Cisjordanie) à Auschwitz, non sans susciter une vive polémique. Ce premier lusophone à avoir remporté le prix Nobel a succombé à des problèmes cardiaques, laissant une œuvre considérable et un modèle d’engagement politique d’un intellectuel. En altermondialiste, il a appréhendé l’affaiblissement du Portugal en raison de l’uniformisation européenne à laquelle il ne croyait pas. Il n’empêche qu’il s’est inscrit sur la liste du PC portugais pour les européennes en 2009. Le regretté Saramago est connu également pour être un fervent défenseur de la juste cause du peuple sahraoui pour son droit à l’autodétermination et à l’indépendance. En dépit de son état de santé, il s’est rendu, en décembre dernier, à l’aéroport de Lanzarote pour exprimer de vive voix son soutien et sa solidarité à la militante sahraouie des droits de l’homme, Aminatou Haidar. Cette dernière avait, pour rappel, observé une grève de la faim illimitée pour revendiquer son droit de retourner chez elle, au Sahara occidental occupé, d’où elle a été expulsée par le Maroc. Mieux encore, il a appelé l’organisation des Nations unies à «imposer» au Maroc «l’obligation de respecter ses résolutions» sur le Sahara occidental, tout en soulignant son refus de reproduire «ce qui s’est passé et qui continue de se passer avec le problème de la cause palestinienne». Dans une de ses lettres à la «Gandhi sahraouie», l’écrivain a demandé au Maroc de renoncer à sa «voracité expansionniste» et de respecter les résolutions onusiennes inhérentes à l’autodétermination du peuple sahraoui. Durant ses nombreux voyages à travers les continents, il a encouragé ses auditeurs à réagir devant le «mauvais fonctionnement du monde», à «s’indigner et à se départir de l’inertie qui caractérise l’homme actuel». Son épouse, la journaliste et traductrice espagnole Pilar Del Rio, a affirmé en 2008, après sa consécration au prix Nobel, qu’il est capable «d’être du côté de ceux qui souffrent et contre ceux qui font souffrir».
    Terre du péché
    Auteur engagé et humaniste, Saramago est considéré comme l’un des meilleurs écrivains du XXe siècle. Toujours est-il qu’il a tardé à mériter la célébrité au niveau international. S’il s’est consacré à la littérature, c’est parce qu’il n’aimait pas le monde dans lequel il vivait. Ses réflexions d’auteur portent sur les principaux problèmes de l’être humain, ses personnages sont pleins de dignité et ses écrits suscitent chez le lecteur une grande émotion. Le thème de prédilection de ses ouvrages est l’histoire portugaise. Saramago a avoué être «obsédé» par l’histoire de son pays, mais sans écrire de romans historiques. Il s’exerce aisément dans la relecture d’évènements historiques en utilisant l’allégorie et la parabole. Comparé à Gabriel Garcia Marquez, il représente le réalisme magique qui mêle le surnaturel à la vie quotidienne.
    Il publie son premier roman, Terre du péché en 1947, mais il ne s’imposera en littérature que vingt ans plus tard, après avoir collaboré à la rédaction de nombreux journaux. Il reconnaît que la cause est due à son manque de confiance et ce n’est que dans les années 1980 que sa production deviendra régulière et riche. Son écriture est très dense et marquée d’une rare musicalité. Quant à son propre style, qui lui permet alors de devenir un grand écrivain, il ne l’acquiert qu’au début des années 1980. Il a alors plus de cinquante ans. En rédigeant un roman sur les paysans de l’Alentejo (Portugal), sa région d’origine, il a réussi à le trouver. Faisant fi des règles syntaxiques, il invente sa propre ponctuation : les virgules remplacent les points et les dialogues s’insèrent dans les structures de phrases, se fondant dans des blocs compacts de narration. Les voix de ses personnages se mêlent comme dans un grand concert, et la sienne intervient au centre avec beaucoup d’ironie.
    A ce sujet, il a expliqué au Monde des livres du 17 mars 2000 : «J’écrivais un roman comme les autres. Tout à coup, à la page 24 ou 25, sans y penser, sans réfléchir, sans prendre de décision, j’ai commencé à écrire avec ce qui est devenu ma façon personnelle de raconter cette fusion du style direct et indirect, cette abolition de la ponctuation réduite au point et à la virgule. Je crois que ce style ne serait pas né si le livre n’était pas parti de quelque chose que j’avais écouté. Il fallait trouver un ton, une façon de transcrire le rythme, la musique de la parole qu’on dit, pas de celle qu’on écrit. Ensuite, j’ai repris les vingt premières pages pour les réécrire.»
    Les dialogues chez cet auteur se fondent donc dans un bloc de prose compacte. Ils sont introduits par une virgule, suivie d’une majuscule qui signale le changement de locuteurs.
    Cela a engendré de grands romans polyphoniques, labyrinthiques, comme le Dieu manchot, l’Année de la mort de Ricardo Reis ou Histoire du siège de Lisbonne. Cet ancien serrurier, devenu journaliste et écrivain, est resté jusqu’à sa disparition très engagé, non sans se heurter au refus de certaines maisons d’édition.
    R. C.
    En quelques dates
    et repères :
    Poésie : Os Poemas Possíveis (1966) ; les Poèmes possibles (1998) ; Provavelmente Alegria (1970) ; O Ano de 1993 (1975)
    Contes et nouvelles : O Conto da Ilha Desconhecida (1997) ; le Conte de l’île inconnue (2001).
    Romans : l’Evangile selon Jésus-Christ (1993) ; la Caverne (2002) ; l’Autre comme moi (2005) ; la Lucidité (2006) ; les Intermittences de la mort (2008) ; le Voyage de l’éléphant (2008).
    Opéras : «le Dieu manchot devenu Blimunda», opéra en 3 actes ; d’après Memoriale del Convento de José Saramago (1990). «Divara – Wasser und Blut, drame musical en 3 actes ; d’après In nomine Dei de José Saramago (1993, Münster) (pour l’anniversaire de la ville de Münster).
    Articles : Chiapas, un combat pour la dignité, in Manière de voir – Vol. 2000, 49 (janvier-février) ; S’attaquer au tabou de la démocratie», in Manière de voir.
    Le Jeune Indépendant, 23/6/2010
  • ALGERIE/PAM/ 31 millions de dollars pour les Sahraouis

    « Les relations de coopération et de partenariat entre le PAM, programme alimentaire mondial et Alger qui remontent à 1963 sont excellentes » déclare M. Daly Belgacemi, le directeur régional des pays du Moyen-Orient, de l’Asie Centrale et de l’Europe de l’Est auprès du PAM, avouant sa « reconnaissance » et sa « gratitude » à l’Algérie qu’il a présentée comme le premier donateur africain à l’organisation humanitaire qu’il représente.
    Après les dons de riz de plusieurs millions de dollars pendant les années 2001, 2005 et 2006, le don de 10 millions de dollars à six pays du Sahel et de l’Afrique australe, en novembre 2009, l’Algérie a contribué en 2010 au PAM pour 15.000.000 de dollars. Cette coopération exemplaire a permis aux deux parties de conclure en 1986 un accord pour apporter assistance, soutien et réconfort aux réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf. Cette aide s’effectue dans le cadre de lettres d’entente qui sont signées régulièrement par les deux partenaires. Comme hier. M. Daly Belgacemi qui a appelé à plus de contributions et de dons, notamment des états riches comme les pays Golfe pour réduire le nombre des mal nourris et M. Dani Benchaâ, le directeur général des Affaires politiques et de sécurité internationale au ministère des Affaires étrangères, ont signé une lettre d’entente pour régir une assistance alimentaire de 31.118.100 dollars qui s’étalera sur 18 mois à 125.000 sahraouis auxquels « les institutions internationales ne cessent d’apporter leur assistance ». Cette « signature » a été précédée par celle d’un accord entre le Croissant-Rouge algérien, la Croix-Rouge espagnole et le PAM. Elle porte sur la gestion du stock de sécurité de produits alimentaires qui sera établi à Rabouni près de Tindouf. « C’est pour faire face à d’éventuelles perturbations dans la distribution de l’aide alimentaire pour des raisons de logistiques ou de financement » explique M. 
  • L’ambassadeur de France à Alger au Jeune Indépendant : «Le traité d’amitié est tombé à l’eau»

    C’est dans un contexte de crise redondante entre nos deux pays que M. Xavier Driencourt, ambassadeur de France à Alger, a accepté de répondre à nos questions sans restriction ni réserve. Preuve d’une volonté de dissiper les malentendus en éclairant l’opinion publique sur les contentieux, mais aussi moult aspects positifs dans ces relations franco-algériennes tumultueuses…
    Le Jeune Indépendant : Pour commencer, quelques mots sur la mission de l’ambassadeur de France en Algérie…

    M. Driencourt : Le rôle d’un ambassadeur de France en Algérie n’est pas banal. Je dois dire que je suis fier d’être à ce poste et que j’aime l’Algérie. La première mission d’un ambassadeur de France en Algérie est de croire en ce pays et en son potentiel. C’est aussi de croire en un avenir positif entre la France et l’Algérie. En raison des liens particuliers entre les deux peuples, ma mission est évidemment incomparable avec la charge d’un diplomate de même rang en Lituanie ou au Bostwana. L’Algérie est un pays important en Afrique et dans le bassin méditerranéen. Sa diplomatie est efficiente au niveau international. Nous devons donc croire en une relation intense avec l’Algérie même si cela n’est pas toujours facile.

    Sur le volet des échanges, dans le cadre de la coopération, quels sont les dossiers clés ?
    C’est justement une autre caractéristique que ce vaste champ de relations qui nous lie. Avec d’autres pays, nos relations peuvent se limiter au commercial ou à quelques questions politiques mais, avec l’Algérie, la coopération est multiforme. Beaucoup de secteurs sont couverts par-delà le rôle politique. Nous développons des échanges dans les domaines économique, culturel, universitaire… Nous nous penchons aussi sur des dossiers relatifs aux relations humaines migratoires ou portant sur les problèmes que peuvent rencontrer les familles mixtes, les anciens combattants. Les axes clés consistent ainsi à garantir des relations harmonieuses entre les institutions mais aussi entre les peuples. Il ne faut pas négliger ce dernier aspect : les relations entre l’Algérie et la France dépassent allègrement le cadre officiel et sont très denses entre les citoyens des deux pays.
    Toujours pas de projet de la part des constructeurs français pour la production d’automobiles en Algérie…
    C’est un sujet très important pour l’Algérie et pour les constructeurs automobiles. C’est aussi un sujet compliqué aux discussions souvent confidentielles. Aux parties en négociation de communiquer quand elles le jugent utile. A l’instar de l’industrie pharmaceutiques ou de l’énergie, par exemple. D’une façon générale, tant que les négociations commerciales n’ont pas abouti, il vaut peut-être mieux ne pas en parler.
    N’est-ce pas justement des prérogatives d’un ambassadeur d’encourager les entreprises de son pays à prendre telle ou telle initiative ?
    Certes… Je me déplace beaucoup en Algérie avec mes collaborateurs pour favoriser les contacts entre les chambres de commerce. C’est une partie significative de mon rôle. Néanmoins, nous ne sommes plus, en France, dans une situation où un politique appelle un patron et lui demande d’investir dans tel ou tel pays. Je suis donc dans une démarche plutôt d’accompagnement des éventuels investisseurs et non pas dans un interventionnisme directif. Je m’applique à expliquer la réalité et faire en sorte que les opérateurs économiques se rencontrent. Nous participons à des Salons, des foires… pour convaincre. Beaucoup sont intimidés par le marché algérien ; certains croient que parce que l’Algérie est proche géographiquement de la France, cela fonctionne comme en France alors que c’est, bien entendu, différent. Je suis donc ici pour expliquer et aider à l’identification des besoins.
    Dans le même ordre d’idées, mais sur le plan politique, que pourra apporter comme éclairage nouveau à son pays M. Driencourt, en rupture avec la position promarocaine de la France, au sujet de la question sahraouie ?
    Votre question pose un parti pris. La France soutient la solution onusienne, il ne s’agit pas d’une position promarocaine. Nous restons attentifs à la mission de l’émissaire de l’ONU Christopher Ross. Quant à moi, mon rôle consiste à éclairer le gouvernement français sur le point de vue qu’Alger développe. En l’occurrence que l’Algérie considère que c’est une question de décolonisation contrairement à la France. Il faut aussi signaler les nombreux entretiens entre le ministre algérien des Affaires étrangères et son homologue français Bernard Kouchner autour de la question sahraouie.
    L’Algérie aussi s’en tient aux résolutions de l’ONU, comment se peut-il qu’avec un même référent les positions divergent tant ? Et puis, la France s’est opposée à l’élargissement des prérogatives de la Minurso en matière de surveillance du respect des droits de l’homme en territoires occupés…
    C’est une question d’interprétation des résolutions. La Minurso, comme l’indique son nom, a pour mission d’organiser un référendum, non pas de s’occuper des droits de l’homme.
    Vous déclariez, il y a quelques mois, que la question des visas était au centre des relations entre la France et l’Algérie. Qu’en est-il aujourd’hui ?
    Oui, c’est presque une banalité. Vous le savez, il y a un flux conséquent de voyageurs entre nos deux pays. En raison de ces liens étroits dont je vous parle, 700 000 Algériens vivent en France en plus d’environ 1 million de binationaux. C’est quasiment une histoire de consanguinité entre l’Algérie et la France.
    La question des visas est donc importante et dans les deux sens. J’en ai fait part à mon collègue ambassadeur d’Algérie en France pour évoquer le délai de quinze jours, en plus d’une invitation obligatoire pour l’attribution d’un visa à un ressortissant français alors qu’au Maroc ou en Tunisie, cela se fait le jour du voyage, à l’aéroport… Je n’ai pas les derniers chiffres en ma possession mais le nombre de demandes reste stable : approximativement 140 000 annuellement. Sans oublier que les visas de circulation valables une année diminuent le nombre des dossiers. Ce qu’il faut remarquer, c’est que les données concernant les visas ne reflètent pas la réalité du flux de voyageurs entre les deux rives, qui est bien supérieur au volume des visas délivrés, vous l’aurez compris.
    L’accord de 1968 fait l’objet d’âpres discussion entre les deux pays. La France voudrait renoncer aux quelques spécificités qui caractérisent le statut de l’immigré algérien…
    Non, je ne le pense pas. Il n’y a pas d’»âpres discussions». Rappelons d’abord que l’accord de 1968 a été révisé, toiletté ou mis à jour à quatre reprises depuis sa première rédaction.
    Cette fois, les discussions se sont enlisées en raison du contexte. Un climat pas très favorable. Je confirme que l’Algérie tient à conserver un statut particulier au regard de nos liens particuliers. Elle le souhaite et le revendique, et la France en est consciente.
    Un paradoxe que d’envisager un traité d’amitié et de nier en même temps la dette morale française vis-à-vis des Algériens…
    Il faut le dire clairement : le traité d’amitié prévu a fini par tomber à l’eau. Vous savez pourquoi ? A cause de la loi du 23 février 2005, on a mis une croix sur le traité. Aujourd’hui, nous ne sommes plus dans ce schéma d’amitié. Comme l’a déclaré le président Nicolas Sarkozy, l’amitié ne se décrète pas mais se construit. A présent, nous nous efforçons de travailler à un partenariat exceptionnel et multiforme qui se penchera, à défaut d’un traité d’amitié, sur les questions économiques, culturelles…, mais aussi sur la mémoire pour une relation dense et équilibrée. Le tabou de la repentance a été levé en 2007 lorsque Nicolas Sarkozy a prononcé un discours à Constantine exprimant la condamnation du colonialisme en Algérie et en Afrique. C’est la première fois qu’un président français va aussi loin dans la reconnaissance objective des faits et de l’histoire. Signalons aussi les discours de mes prédécesseurs tels les ambassadeurs Hubert Colin de la Verdière et Bernard Bajolet à propos des massacres de Sétif et de Guelma. Des propos que j’ai repris à mon compte dès mon installation à Alger en tant que représentant officiel de l’Etat français. Mais, en France, la génération qui a vécu ces douloureux événements ne nous permet pas de présenter des excuses comme l’Italie l’a fait à l’adresse de la Libye.
    C’est donc sur la forme que cela bloque? Sur le fond, l’esprit serait à la repentance?
    Nous avons été très loin dans la reconnaissance de l’injustice du système colonial lors du discours de Constantine. Relisez-le et vous apprécierez. Nous sommes dans la reconnaissance, nous ne sommes pas dans le registre de la repentance.
    En France, la cooptation du CFCM par le président Nicolas Sarkozy semble s’opposer à la sollicitation permanente de Dali Boubekeur, recteur algérien de la Mosquée de Paris…
    Des élections ont décidé de la composante du CFCM, je ne crois pas que nous ayons coopté qui que ce soit. Je veux rester prudent en ce qui concerne l’appréhension du fait religieux, mais il semble, en effet, que c’est l’islam du Maroc qui a obtenu le leadership du CFCM. C’est peut-être une affaire entre les Algériens et les Marocains… Pour ce qui est de Dalil Boubekeur, toujours recteur de la Mosquée de Paris, il demeure un interlocuteur privilégié des autorités françaises et je lui ai moi-même rendu visite avant de venir rejoindre mon poste à Alger. Par ailleurs, notons que Dalil Boubekeur est aussi président d’une association musulmane partie prenante du CFCM et qu’il a été reçu en notre chancellerie par le ministre conseiller parce que j’étais en déplacement lors de sa dernière venue en Algérie.
    Justement, on l’a dit bien accompagné, lors de ce dernier voyage à Alger… un haut gradé des renseignements français ?
    Dalil Boubekeur a été accompagné par le responsable du culte au ministère de l’Intérieur français qu’on a peut-être confondu avec un responsable des renseignements.
    Le président français a reconnu, en marge du sommet de Nice, avoir appelé personnellement le président algérien pour le persuader d’y participer. Y a-t-il eu pour autant une avancée sur les questions qui fâchent ?
    Effectivement, il l’a appelé. Le président Bouteflika a accepté et j’ai personnellement demandé une attention particulière pour le président algérien, seul chef de l’Etat maghrébin qui serait présent puisque le roi du Maroc devait être représenté par son frère et le président tunisien par son Premier ministre.
    Une attention particulière relative à la tradition de ces sommets France-Afrique davantage tournés vers les pays noirs africains, voire anglophones, tandis que le Maghreb appartient aussi à un autre ensemble méditerranéen où il nous est possible de nous réunir.
    On aura remarqué le président algérien à la table du président français. Je suis toutefois incapable de vous dire si cela a fait avancer les discussions sur les dossiers qui fâchent, comme vous dites.
    Votre appréciation sur l’évolution des Bleus en cette coupe du monde ? L’ambassadeur de France en Algérie regrette-t-il aussi l’absence de Benzema, Nasri ou Ben Arfa ?
    Franchement, je n’en sais rien ! Je n’ai pas vu le match, je ne suis pas compétent et je ne voudrais pas dire des bêtises. Par contre, j’aurais voulu qu’on évoque cet incident en France, un drapeau brûlé sur le fronton d’une mairie…
    Vous avez lu la condamnation unanime de la presse algérienne dont notre journal
    le Jeune Indépendant…
    Oui, je suis très heureux de l’unité de vue sur cet acte honteux comme vous l’avez qualifié dans votre éditorial. Ce qui me chagrinerait, c’est que ce soit le fait d’un enfant français descendant d’immigrés mais issu de la quatrième génération. Un cas de figure inquiétant par rapport à notre credo de l’intégration.
    Entretien réalisé par Nefla Boulares et Nordine Mzala
  • A petits ou à grands pas avec les enfants du Sahara Occidental

    Le 29/06/2010 18h-19h4 – Rencontre-
    – Venons donner le meilleur de nous-mêmes par la course ou la marche, afin de réaliser ensemble, Sahraouis et Isérois, le plus de tours possibles
    18h-19h45 jardin des plantes de Grenoble
    – apéritif
    20h école Bayard – rue Bayard – Grenoble
     possibilité de connaître le peuple sahraoui et son histoire
    vacances pour la paix, solidarité avec les enfants sahraouis
    avec les Scouts et Guides de France et la plateforme de solidarité de l’AARASD
    P.S. : Le Sahara Occidental, ancienne Sahara Espagnol, se trouve entre le Maroc et la Mauritanie. Annexée par le Maroc en 1975 et 1979, une majorité de la population sahraouie se trouve à l’exile dans le sud-ouest de l’Algérie, à Tindouf. Leurs enfants arrivent chaque année pour passer l’été dans plusieurs pays européens. Ils sont accueillis au sein de familles et d’institutions bénévoles.
  • “L’ONU doit agir pour stopper le pillage ”

    « Western Sahara Resource Watch est convaincu que le calvaire des réfugiés Sahraouis se poursuivra tant que le Maroc continuera à profiter illégalement de l’occupation de son voisin » a déclaré Western Sahara Resource Watch lors de la Journée Mondiale du Réfugié. L’organisation demande à la communauté internationale de couper l’afflux de liquidité venant des territoires occupés vers le trésor Marocain.
    Western Sahara Resource Watch
    Déclaration, journée Mondiale du réfugié, 20 juin 2010.

    Quand le Maroc a envahi le Sahara Occidental en 1975, des dizaines de milliers de Sahraouis ont fui vers le désert Algérien pour sauver leur vie. Aujourd’hui, 35 ans après, ces réfugiés souffrent de malnutrition, de la lassitude des donateurs, et d’oubli, pendant que le Maroc, soutenu par des intérêts commerciaux internationaux, continue de profiter de l’exploitation illégale des ressources naturelles Sahraouies.
    Le peuple Sahraoui a fait de son pacifisme une forme d’art. En 1991, l’ONU a négocié un accord de cessez-le-feu entre le Maroc et le front Polisario, le représentant internationalement reconnu du peuple Sahraoui. Depuis, les Sahraouis ont attendu pacifiquement pour une solution négociée qui leur permettra de rentrer dans leur pays. Les sahraouis ont jeté les armes, confiant leur sort aux mains de la communauté internationale. Prés de 20 ans ont passé et la situation est bloquée comme jamais. Conforté par l’assurance d’avoir à ses cotés l’empathie de puissants intérêts économiques, le Maroc s’est assis et a regardé les envoyés de l’ONU aller et venir – tous mécontents par le défi incessant au droit international par le Maroc et par son refus de bouger.
    Western Sahara Resource Watch est convaincu que le calvaire des réfugiés Sahraouis se poursuivra tant que le Maroc continuera à profiter illégalement de l’occupation de son voisin. Depuis 35 ans, le Maroc exploite les ressources naturelles du Sahara Occidental contre la volonté explicite de la population indigène du territoire, dans les campements de réfugiés et dans les territoires occupés. Le Maroc a réussi à manipuler les intérêts commerciaux étrangers pour qu’ils participent à ce qui est en fin de compte un vol – l’exploitation des ressources d’un territoire occupé au mépris des souhaits des légitimes propriétaires de ses ressources. Ces derniers ne bénéficient pas des échanges commerciaux, puisque les gains sont versés au maintien de la brutale et illégale occupation militaire marocaine.
    Les revendications du Maroc sur le Sahara Occidental ont été rejetées par la Cour Internationale de Justice, et ne sont reconnues ni de l’ONU ni d’aucun pays. L’occupation du Sahara Occidental a été condamnée par l’ONU, qui qualifie toujours le Sahara Occidental de Territoire Non Autonome en attente de décolonisation.
    Les compagnies et de nombreux gouvernements impliqués dans l’exploitation des ressources du Sahara Occidental dévient de leur chemin en soulignant qu’ils ne sont pas engagés en politique, mais seulement dans le commerce. Mais les accords commerciaux qui couvrent le Sahara Occidental ont bien évidemment des dimensions politiques importantes. Le signe de soutien politique offert au Maroc par la mise en place d’échanges commerciaux avec les compagnies ou les autorités Marocaines dans les territoires occupés est hautement inapproprié. « L’aspect financier n’est pas nécessairement l’aspect le plus important de cet accord. L’aspect politique est tout aussi important » a déclaré le Ministre Marocain à la pêche à propos de l’actuel accord de pêche illégale de l’UE couvrant le Sahara Occidental. Donner à l’agresseur dans le conflit un tel soutien signifie récompenser à la fois sa réticence à résoudre le problème et son mépris constant du droit international.
    Pendant ce temps, la situation humanitaire des Sahraouis est de plus en plus critique. Le peuple Sahraoui vivant dans les campements de réfugiés en Algérie souffre de la lassitude des donateurs et de malnutrition. Une étude de 2008 établit qu’un enfant Sahraoui sur 5 est mal nourri. Il est dérangeant de noter que l’aide multilatérale annuelle aux campements de réfugiés est seulement un faible pourcentage des profits massifs faits par le Maroc en exploitant illégalement les ressources Sahraouies.
    A l’occasion de cette journée Mondiale du réfugié, Western Sahara Resource Watch appelle la communauté internationale à cesser de fermer les yeux devant cette injustice persistante. Détourner le regard est aussi un choix politique, car cela ne fait que renforcer la continuelle et insoutenable marocanisation du territoire. C’est en outre une injure aux Sahraouis réfugiés qui malgré les difficultés inhumaines ont respecté leur part dans le cessez-le-feu négocié, faisant exactement ce que la communauté internationale leur a demandé de faire : attendre. Si l’ONU est réellement engagée à résoudre le dernier conflit colonial en suspend en Afrique, casser l’injection financière provenant des ressources des territoires occupés vers le régime de l’occupant, peut être un bon début.
    WSRW 

  • Manifestations dans le sud du Maroc pour soutenir un détenu politique sahraoui en grève de la faim

    M’hamid El Ghizlane (sud du Maroc), 21/06/2010 (SPS) Les manifestations appelant à la libération d’un détenu politique sahraoui en grève de la faim depuis 10 jours se sont poursuivies lundi à M’Hamid El Ghizlane dans le sud Maroc, a-t-on appris de source du ministère des territoires occupés et des communautés.
    Ces manifestations, qui se poursuivent pour la 3ème journée consécutive, visent à dénoncer l’incarcération du militant sahraoui des droits de l’homme, le chirurgien El-Abbas Mohamed Echeikh El-Abbas, qui observe une grève de la faim depuis son incarcération le 11 juin à Ouarzazate. Les manifestants sahraouis ont scandé des slogans appelant au respect du droit du peuple sahraoui à la liberté et l’indépendance et exprimant leur solidarité avec tous les détenus politiques sahraouis, selon la même source indiquant que ces manifestations se sont déroulées dans « une atmosphère très tendue », les forces marocaines s’étant déployées dans la ville en vue de faire face aux manifestants. M. El-Abbes a été incarcéré le 11 juin dans des « circonstances suspectes », précise la même source qui rappelle qu’au lendemain de son arrestation, les autorités marocaines l’ont expulsé et remis à la gendarmerie royale marocaine de Ouarzazate avant de le transférer à la prison locale de la ville. Depuis, son état de santé est en nette détérioration ». (SPS)

  • Le Makhzen fait passer des mauritaniens pour des « ralliés sahraouis »

    La société mauritanienne commence à bouger contre les agissements de autorités marocaines sur le sol mauritanien pour dénoncer les mensonges du Makhzen qui présente des mauritaniens comme des « sahraouis qui ont décidé de rallier le Maroc pour fuir les camps du Polisario ».
    Les services secrets marocains instrumentalisent des mauritaniens pour des causes inavouées
    Depuis un mois la télévision marocaine‘’AIOUN ‘’dans ses éditions du journal télévisé à 22heures 30 diffuse des images de mauritaniens prétendant être des sahraouis. Des images qui rendent perplexes les habitants de Nouadhibou car la majorité des ces citoyens sont mauritaniens à part entière et n’ont rien de marocain ou sahraoui.
    Il y a depuis quelque temps une importante activité des services de renseignements marocains dans les villes frontalières avec le Sahara Occidental afin de proposer aux mauritaniens qui vivent dans la précarité totale issus de tribus sahraouies, qui souffrent de la faim et de l’insécurité, de s’exiler dans les provinces sahraouies du sud en leur promettant la nationalité marocaine, et des divers avantages en nature, une maison, un salaire et des aides.
    L’objectif est de faire partir le maximum de personnes surtout des femmes et enfants pour des causes encore non avouées. Ce qui est certain, C’est que les services secrets marocains ont effectivement infiltré, voire instrumentalisé des mauritaniens errants dans les rues de la cité économique pour faire ce travail de mercenariat. On parle des citoyens mauritaniens à la solde des services marocains connus de tout le monde comme des espions marocains qui s’occupe de cette sale besogne, travaillant étroitement avec le consulat marocain se trouvant à Nouadhibou qui s’occupe des formalités du départ des pauvres citoyens. Ces faits divers sont le sujet d’actualité dans toute la wilaya.
    Le dépeuplement est un problème de sécurité nationale qui doit être vaincu et dénoncé car l’unique victime s’avère être les pauvres citoyens mauritaniens laissés pour compte.
    Un pays qui laisse ses citoyens achetés au titre de mercenaire, n’est pas digne d’être fréquenté et encore moins de lui accorder une considération. Notre pays se doit d’un revirement spectaculaire, prendre ses responsabilités, et préserver l’intégrité du citoyen mauritanien.
    Les pouvoirs publics, les partis politiques doivent bouger. Il y a lieu de s’inquiéter. Les citoyens doivent privilégier la mort dans l’honneur au lieu de se laisser acheter à vil prix. 
    Oum Tounsy, 15/6/2010
  • Sidi Mohamed Ould Haidalla est soumis à une torture odieuse dans une prison au Maroc

    Selon le journal digital mauritanien Oum Tounsy, Zaide Mouslimine ould Melainine l’avocat de Sidi Mohamed Ould Haidalla, fils de l’ancien chef de l’Etat mauritanien Mohamed Khouna Ould Haidalla détenu dans une prison au Royaume du Maroc », a déclaré ce jeudi que son client a été soumis à des humiliations et des tortures par les gardiens de prison, qui l’ont dépouillé tous ses vêtements et lui ont également enroué de coups. Sidi Mohamed ould Haidalla a même observé plusieurs grèves de faim, en signe de protestations contre les conditions inhumaines qu’il endure dans cette prison marocaine.
    La défense de Ould Haidalla reproche aux autorités marocaines le ralentissement dans la procédure d’extradition vers la Mauritanie, Ould Haidalla qui est accusé dans une affaire de trafic de drogue en mai 2007.
    Il est à rappeler que plusieurs voix commencent à s’élever pour dénoncer la passivité des autorités mauritaniennes pour un règlement définitif de cette affaire, qui commence à être pendante. 
    Le fils de Ould Haidala est pris en ôtage pour faire des pressions sur son père dans sa position sur le conflit du Sahara Occidental. Donc, pure chantage de la part des autorités de Rabat.
  • Abdessalam Oumar reconduit à la tête de l’Afapredesa

    Smara (camps de réfugiés sahraouis) 21/06/2010 (SPS) Le président de l’Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis (AFAPREDESA), Abdessalam Oumar a été reconduit une autre fois à la tête de cette ONG pour une période de quatre ans, au cours de la 7éme assemblée de l’Afapredesa, qui s’est tenue du 17 au 19 juin 2010 à la wilaya de Smara.
    Dans une déclaration à la SPS, M. Abdessalam a indiqué que son association « œuvrera pour la promotion de la situation des droits humains au Sahara Occidental », soulignant « l’élaboration d’ un plan d’action bien défini pour faire toute la lumière sur le sort des disparus sahraouis auprès des organisations internationales , notamment l’Organisation des Nations Unies, l’Union africaine et le Parlement européen ».
    Il a également ajouté que l’Association « effectuera des initiatives concernant la mise à jour des listes détenus sahraouis et des personnes portées disparues afin de pouvoir apporter les informations nécessaires à leurs familles », ainsi que la publication des violations des droits de l’homme commises par le Maroc contre les citoyens sahraouis sans défense dans les territoires occupés du Sahara occidental.
    L’Assemblée générale de l’Afapredesa a élu un Conseil national composé de 30 membres, 16 d’entre eux ont été élus par l’Assemblée, tandis que 14 autres membres seront élus au cours des deux prochains mois par les familles des détenus et disparus sahraouis.
    La septième Assemblée générale de l’Association des Familles de Prisonniers et Disparus sahraouis (AFAPREDESA) s’est tenu du 17 au 19 juin 2010 à la wilaya de Smara, en marge du 40e anniversaire du premier soulèvement populaire sahraoui contre le colonialisme espagnol en date du 17 juin1970, rappelle-t-on. (SPS)