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Tel Quel : Rapport. Démocratie à géométrie variable
Le think tank européen FIRCE vient de publier un rapport sur l’aide à la démocratisation apportée par les puissances étrangères au Maroc. Il évoque la perception qu’ont de cette aide les acteurs politiques, journalistes, militants des droits de l’homme, etc. Vu l’éclectisme du panel choisi, qui va de Nadia Yassine à Azeddine Akesbi en passant par Abdelilah Benabdesselam et Lahcen Daoudi, les impressions récoltées et citées dans le rapport sont mitigées. « Les Européens veulent que les Marocains adoptent les valeurs occidentales […] Les ONG et les gouvernements occidentaux œuvrent tous pour le même rejet de l’identité marocaine », affirme ainsi un représentant du PJD. Par valeurs occidentales comprenez homosexualité, liberté de culte et égalité entre les sexes. Pour les représentants de la société civile, l’aide à la démocratisation pèche par son manque d’implication dans des secteurs clés comme l’éducation. Le rapport conclut: « L’importance du Maroc pour l’Occident est telle qu’il y a peu de pression exercée sur son gouvernement pour réformer contre son gré ».Tel Quel, 03/7/2010 -
Visite surprise du président égyptien à Alger A quoi joue Moubarak ?
Par Karim AimeurContre toute attente, le président égyptien, Hosni Moubarak, a effectué, avant-hier, une visite éclair et surprise qui n’a duré que quelques heures à Alger.
Au congélateur depuis le mois de novembre 2009 après ce qui s’est passé lors des matchs de qualification à la Coupe du monde entre l’Algérie et l’Egypte, et la crise diplomatique qui s’en est résultée, les relations entre les deux pays n’ont cessé de se dégrader.
La crise avait pris un tour diplomatique avec des manifestations au Caire devant l’ambassade d’Algérie et le rappel pour consultation des ambassadeurs d’Algérie au Caire et égyptien à Alger par leur pays respectif.
Et c’est peut-être pour réchauffer ces relations que Moubarak s’est rendu à Alger avec son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Abou El Gheit pour s’entretenir avec le chef de l’Etat algérien.
Pour se faire, le président égyptien a profité de la conjoncture du décès du frère de Bouteflika pour effectuer son déplacement et faire d’une pierre deux coups : présenter ses condoléances à son homologue et dénouer les liens entre les deux pays.
La visite de Moubarak a également un objectif politique dans un contexte d’incertitude au Caire.
Selon des observateurs, l’hôte d’Alger chercherait à avoir le soutien d’Alger à sa candidature où à celle de l’un de ses fils aux élections présidentielles égyptiennes de l’année prochaine. D’autres analystes considèrent que la venue de Moubarak rime avec des objectifs économiques et sauver ce qui pouvait l’être des intérêts égyptiens en Algérie notamment avec le nouveau plan quinquennal 2010-2014 qui a engagé une somme pharaonique de 286 milliards de dollars. Cela même si le chef de la diplomatie égyptienne a déclaré, à l’issue d’un entretien avec son homologue algérien, Mourad Medelci, que cette visite » est une visite amicale et de courtoisie et s’inscrit dans ce cadre « .
Ce qui est, en revanche sûr, c’est que Moubarak a été accueilli chaleureusement par son homologue. C’est Bouteflika en personne qui l’a attendu à l’aéroport international Houari-Boumediene et c’est lui qui a veillé sur lui jusqu’à son départ du même aéroport. Il lui a accordé un entretien en tête-à-tête à la résidence d’Etat de Zeralda. Le Président Moubarak a indiqué, dans une déclaration à la presse au terme des entretiens, avoir évoqué avec le Président Bouteflika les relations arabo-africaines, l’élargissement du Conseil de sécurité et toutes les questions intéressant l’Algérie et l’Egypte en tant qu’Etats arabes et africains.
De son côté, Ahmed Abou El Gheit, ministre des Affaires étrangères égyptiens, qui s’est entretenu avec son homologue algérien à l’aéroport même, a affirmé à l’issue de l’entretien, la » ferme volonté » des deux pays et des peuples égyptien et algérien de poursuivre l’édification d’une » relation forte « , pour la préservation de la sécurité de la région.
» L’Algérie et l’Egypte sont deux pays frères et n’ont cessé d’œuvrer ensemble depuis une soixantaine d’années « , a rappelé le ministre égyptien.La Tribune des Lecteurs, 5/7/2010 -
Sahara occidental Les «marchands de canons»
Par A. HamidLe rapport annuel présenté le mois dernier par la secrétaire d’Etat espagnole devant le Congrès des députés sur les ventes d’armes à l’étranger a été vivement critiqué par les organisations civiles et humanitaires qui sont traditionnellement opposées par principe au «marché des canons».Les exportations de matériel de guerre par l’Espagne sont par leur montant certes modestes puisqu’elles sont plafonnées à moins d’un milliard d’euros, rarement plus. Ces limites sont le fait, cependant, des capacités de production de son industrie militaire et paramilitaire et de la demande extérieure.C’est vrai que l’Espagne n’est pas inscrite en tête de liste des «marchands de canons» dans le monde. Or, la particularité de ces transactions engagées par l’Espagne, au caractère pas toujours transparent dans cette démocratie parlementaire, réside davantage dans la particularité que présente ce commerce qui a le triste privilège de s’inscrire dans la demande en matériel à usage militaire et policier pour des pays classés, eux, parmi les régimes les plus répressifs et d’ignorer sa propre loi en la matière.
Des armes pour Tel-Aviv et Rabat
Israël a acheté pour des centaines de millions d’euros en armes légères dont l’utilisation a été prouvée durant l’invasion militaire de Ghaza, en décembre 2009. Des organisations humanitaires, Amnesty International et Human Right Watch, l’ont attesté et ont apporté aussi la preuve que ces armes ont été utilisées dans des conflits armés en Afrique. Interpellé à l’occasion par des parlementaires, le gouvernement Zapatero a nié que les armes vendues à Israël aient servi durant l’invasion de Ghaza.Zapatero aura cependant bien du mal en 2009 puis en 2010 à justifier la vente de matériel de guerre au Maroc pour une valeur de 300 millions d’euros. En 2007, ces ventes avaient battu tous les records avec plus de 800 millions d’euros. Des véhicules blindés adaptés au désert, des camions citernes à double usage pour les approvisionnements du front en carburant et en eau potable, des engins tout-terrain, en plus d’un important lot varié d’armes de guerre proprement dit qui servent à réprimer les régulières manifestations des indépendantistes.En 2008, le Maroc a été classé premier client de l’Espagne en achat d’armement. Ces opérations commerciales ont été dénoncées en leur temps par le Front Polisario et les associations pacifistes. Elles le sont aujourd’hui. Six organisations civiles pro-sahraouies ont déposé, la semaine dernière, une plainte contre le gouvernement Zapatero pour les exportations d’armes vers le Maroc, une opération qui «constitue une violation de la législation en matière de commerce des armes».Ces ONG ont fait valoir que le royaume alaouite occupe militairement et, illégalement, depuis 35 ans, l’ancienne colonie espagnole où il se livre à une répression féroce des droits de l’homme et se refuse à appliquer les résolutions du Conseil de sécurité sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Madrid viole sa loi sur le commerce des armes L’un des auteurs de cette plainte, l’avocat Luis Mangranne, considère que «le gouvernement espagnol a violé délibérément l’article 8 de la loi 53-2007»portant régulation du commerce extérieur en matière de défense à double usage militaire et civil qui interdit l’exportation de ce genre de produits vers des pays en guerre, comme c’est le cas du Maroc. «La loi est claire là-dessus et tout le monde sait que le Maroc viole les droits de l’homme au Sahara occidental, le HCR et les organisations humanitaires en tête.»D’autres membres du collectif des avocats espagnols font observer qu’au plan politique, le gouvernement Zapatero a violé également la traditionnelle position de «neutralité» sur son ancienne colonie occupée par le Maroc qui est l’«une des deux parties en conflit». Pour toute réponse à ces accusations, la secrétaired’Etat espagnole s’est limitée à avancer comme argument l’«engagement» des pays importateurs à respecter le cahier des charges. Quelle garantie peut offrir le régime marocain quant à la destination des ces armes ?, se sont indignés avec ironie les plaignants qui étaient accompagnés de victimes de la répression marocaine.
Commission d’enquête de l’Onu ?
De son côté, le représentant du Front Polisario à New York, Ahmed Boukhari, a invité la semaine dernière le comité de décolonisation des Nations unies à dépêcher sur place une commission d’enquête en vue d’«actualiser» ses rapports sur la situation des droits de l’homme au Sahara occidental. «Ni le Front Polisario, ni l’ONU, ni l’Afrique, ni la communauté internationale n’acceptent le fait accompli «que Rabat veut perpétuer dans la région maghrébine, a-t-il dit devant la IVe commission.Si le principe de l’envoi de cette commission d’enquête ne pose pas problème pour le président du comité de décolonisation, l’ambassadeur de Santa Lucia, Donatus Keith, des «sources» sur place à New York craignent que se pose l’obstacle majeur à l’envoi d’une telle commission «l’attitude de refus» du roi Mohammed VI qui compte sur l’appui de la France, pays membre influent du Conseil de sécurité, pour bloquer ce genre d’initiative.Christopher Ross qui était de passage jeudi à Madrid où il a eu des entretiens avec le chef de la diplomatie espagnole sur la tenue d’une troisième réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc, a du pain sur la planche. Les puissances occidentales, la France et l’Espagne en tête, sont peu motivées pour faire pression sur le régime marocain afin de l’amener à respecter la légalité internationale «lorsqu’elles-mêmes se refusent à respecter leurs propres lois qui interdisent d’encourager les conflits armés», fait observer un célèbre avocat espagnolLe Temps d’Algérie, 3/7/2010 -
L’Union de la jeunesse malienne affirme son soutien à la cause sahraouie
Alger, 05/07/2010 (SPS) Le représentant de l’Union de la jeunesse malienne et président du bureau national du parti pour la renaissance nationale, M. Djimdé Seydou, a affirmé lundi à Alger le soutien de son parti à la cause sahraouie et à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental. M. Djimdé qui était accompagné des membres du bureau national du parti, a affirmé le soutien « indéfectible » de son parti en faveur de la cause sahraouie et de la lutte du peuple sahraoui pour l’indépendance. Il a indiqué que sa formation « figure parmi les quelques partis à avoir exprimé leur solidarité avec le Sahara Occidental qui reste la dernière colonie en Afrique », ajoutant que son parti a soutenu le peuple sahraoui depuis le début de sa lutte. Le président du comité national algérien pour la solidarité avec le peuple sahraoui, M. Mehrez Lamari, a indiqué, de son côté, avoir évoqué avec la délégation malienne les moyens de dynamiser la solidarité africaine avec le peuple sahraoui. La délégation malienne doit prendre part, durant son séjour à Alger, aux festivités de la semaine de la fraternité et de la solidarité algéro-sahraouie qui s’étendra jusqu’au 11 juillet. (SPS) -
Le président de la république reçoit des messages de condoléances suite au décès de Mahfoudh Ali beiba
Chahid El Hafed, 05/07/2010 (SPS) Le président de la République, M. Mohamed Abdelaziz a reçu, suite au décès du président du conseil national sahraoui (parlement), Mahfoudh Ali Beiba, des messages de condoléances de la part des présidents des parlements, organisations étrangères qui lui ont présenté ainsi qu’à la famille du défunt leurs sincères condoléances et leur profonde compassion.
Ces messages sont du président de l’Assemblée populaire nationale algérienne (APN) M. Abdelaziz Ziari, de la présidente du parlement de Navarra (Espagne) , elena Torres, du secrétaire adjoint des relations international du parti révolutionaire au panama (PRP, Julio Palacio Sambrano, de l’association vénézuélienne de solidarité avec le Sahara (ASOVESSA), de la commission chielienne des droits de l’homme et du parti espagnol de l’union pour le progrès et la démocratie (UPD.
Le chef de l’Etat a également reçu des messages de condoléances de chefs des partis mauritaniens , notamment le parti de l’Alliance populaire pour le progrès (APP), Messoud ould Belkheir, qui assume la présidence du parlement mauritanien, à travers lesquels ils lui ont exprimé ainsi qu’à la famille du défunt leur sincères condoléances et leur profonde compassion.
Le parlement mauritanien a également observé dimanche une minute de silence en la mémoire du président du conseil national sahraoui, Mahfoudh Ali Beiba, mort vendredi matin à la suite d’une crise cardiaque.
D’autres messages de la communauté sahraouie, des territoires occupés du Sahara occidental, ont adressé à la Présidence de la République, rappelle-t-on. (SPS)
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Coup d’envoi de la semaine de fraternité et de solidarité avec le peuple sahraoui
Alger, 04/07/2010 (SPS) Le coup d’envoi de la semaine de fraternité et de solidarité algéro-sahraouie a été donné dimanche en présence de plusieurs délégations algériennes, sahraouies et internationales.
Ce rendez-vous qui s’étalera jusqu’au 11 juillet constitue, selon les organisateurs, une occasion pour faire connaître la lutte du peuple sahraoui contre l’occupation marocaine et son attachement à son droit à l’autodétermination à travers plusieurs manifestations culturelles, artistiques, politiques et sportives.
Outre des délégations sahraouies en provenance des territoires libérés et occupés, une délégation de l’association latino-américaine de solidarité avec le peuple sahraoui et une autre de la Jeunesse du Mali sont venues renouveler leur soutien indéfectible à la lutte du peuple sahraoui.
Au menu de cette manifestation, des expositions d’artisanat sahraoui, des expo-photos sur la répression subie par les sahraouis ainsi que des soirées poétiques et musicales sahraouies.
Le coup d’envoi de la manifestation a été marqué par une marche à partir du stade Ouagnouni (Alger-centre) vers la Grande poste avec la participation de plusieurs troupes folkloriques nationales représentant différentes wilayas du pays pour exprimer leur solidarité avec le peuple sahraoui.
Le président du comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), M. Mahrez Lamari a souligné dans une déclaration que la semaine de solidarité « est une occasion pour sensibiliser à la nécessité de consolider la solidarité et la coopération entre les peuples d’Afrique et d’Amérique Latine et renouveler l’appel aux Nations Unies en vue d’accélérer la mise en oeuvre des résolutions du Conseil de sécurité en faveur du peuple sahraoui et son droit à l’autodétermination ».
Il a souligné par ailleurs la « dimension populaire » de cette manifestation qui affirme la solidarité « inconditionnelle » du peuple algérien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et son attachement à la légalité internationale.
De son côté, Rabah Balahouane, responsable à la commune d’Alger-centre a indiqué que cette manifestation qui s’inscrit dans le cadre du jumelage entre les communes d’Alger-centre et d’El Aaiun, sera « une occasion pour lancer un message fort à l’adresse des Nations Unies et de la communauté internationale au nom de l’Afrique pour le parachèvement du processus de décolonisation dans le continent ».
Le Wali de la wilaya d’El Aaiun (camps sahraouis), M. Mohamed Lamine Dadi a souligné pour sa part que ces manifestations permettaient au peuple sahraoui de faire connaître sa cause au plan régional et mondial. Elles réaffirment, a-t-il soutenu, la solidarité avec le peuple sahraoui et le soutien à sa lutte légitime pour la liberté et l’indépendance.
Il a ajouté que cette rencontre dénote de la volonté commune Algéro-sahraouie de renforcer les relations ancrées depuis des décennies et permettent à la société civile algérienne d’exprimer sa solidarité avec son homologue sahraouie pour suivre l’exemple du soutien de la direction algérienne avec le peuple sahraoui qui croule sous la répression marocaine et qui a besoin du soutien et de l’aide de tous les pays épris de paix. (SPS) -
Lecture de la Fatiha au Parlement Mauritanien Pour Mahfoudh Ali Beiba
A la suite de la mort vendredi du président du parlement sahraoui Mafoudh Ali Beiba, le député abderahmane ould mini, a demandé ce matin aux députés de l’assemblée nationale mauritanienne de lire la fatiha. Au nom du Parlement mauritanien »j’aimerais exprimer notre sympathie et les condoléances à la famille et aux amis du président du parlement sahraoui décédé. » ajoute ould mini.
Mahfoudh Ali Beiba était un des principaux dirigeants et fondateurs du Front populaire pour la libération de Saquyia El Hamra et du Río de Oro (Front Polisario), membre de son comité exécutif. Il a occupé plusieurs postes au sein de l’Etat sahraoui, notamment Premier ministre pour certains Gouvernements et président du Conseil national jusqu’à son décès.
Depuis 1997, Mahfoudh Ali beiba préside la délégation sahraouie dans les négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies. Le décès subit de Mafoudh Ali Beiba a été unanimement reçu avec une sincère affliction par tous les mauritaniens et sahraouisOUM TOUNSY, 4/7/2010 -
La purge ethnique continuelle du Maroc
Par Thérèse ZRIHEN-DVIR
En Avril dernier, quelques 7000 chefs religieux musulmans exhortaient les déportations, apposant leurs signatures sur un document diffamatoire sur l’influence des chrétiens au Maroc, qu’ils décrivaient comme « travail de sape morale » et de « terreur religieuse. »
Si nous avions une évaluation sur la risible équivalence morale, il aurait été bien difficile de l’abattre. Une petite mise à jour sur cette histoire dans laquelle le Maroc, moderne et modéré, continue d’appliquer l’interdiction de propagation stipulée dans la Charia ou même une prétendue propagation de religions non islamiques.Istanbul le 1er Juillet 2010 (Compass Direct News) : Les autorités marocaines ont expulsé huit chrétiens étrangers de leur pays la semaine dernière, faisant un total de 128 déportés chrétiens depuis le mois de Mars. Deux femmes étrangères mariées à des ressortissants marocains chrétiens étaient incluses dans la troisième vague de déportations depuis le mois de Mars, soulevant une sérieuse préoccupation sur le projet des autorités locales de harceler la croissante petite communauté protestante dans le pays.« Ils vivent tous dans la peur, » déclarait une source de Compass News, « parce que cela vise aussi des gens mariés. »Une des femmes, mère d’une fillette de six ans, fut diagnostiquée malade de cancer le mois dernier. Elle se vit forcée de laisser derrière son enfant.Une ressortissante espagnole, Sara Domene, âgée de 31 ans fut aussi expulsée le lundi 28 juin dernier, ajoutent les mêmes sources. Domene est une enseignante de langues dans le Sahara occidental, territoire sous souveraineté marocaine.Les autorités avaient convoqués les étrangers aux stations de police marocaines le vendredi 25 juin, les sommant de quitter le pays dans les vingt-quatre heures qui suivent, sous l’accusation d’être des « éléments menaçant l’ordre public. »D’autres ressortissants qui furent contraints de quitter le pays en fin de semaine venaient de la France, de l’Égypte, du Liban, de la Suisse, du Niger et de l’Espagne.Une source bien informée expliquait que les autorités marocaines expulsent essentiellement des chrétiens accusés de prosélytisme qui est illégal au Maroc, et pour mieux justifier ces expulsions, ils déclarent les étrangers comme une menace à l’état.La déclaration faite par les chefs religieux musulmans résulte d’une campagne de diffamations couvrant l’ensemble du pays, visant à dénigrer les chrétiens du Maroc les accusant de prosélytisme, soudoyant les locaux afin de les mener à se convertir. -
Il était négociateur du Polisario Avec le Maroc : Décès de Mahfoud Ali Beïba
Le président du Conseil national sahraoui (CNS, Parlement) et chef de la délégation sahraouie aux négociations avec le Maroc sur le Sahara occidental, Mahfoud Ali Beïba, est décédé vendredi d’une crise cardiaque, a annoncé hier le Front Polisario.
Agé de 57 ans, Mahfoud Ali Beïba, également membre du secrétariat national du Front Polisario, est décédé dans un camp de réfugiés sahraouis, près de Tindouf, où il vivait depuis 1975. Mahfoud Ali Beïba présidait, depuis 1997, toutes les délégations sahraouies lors des négociations sur l’avenir du Sahara occidental menées avec le Maroc sous l’égide des Nations unies et était président du CNS depuis 2003. Il avait occupé en 1976 le poste de secrétaire général par intérim du Front Polisario, après la mort d’El Ouali Mustapha Sayed, fondateur du mouvement indépendantiste sahraoui. Il fut ensuite remplacé par Mohamed Abdelaziz, qui dirige toujours le mouvement. Mahfoud Ali Beïba fut également Premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique, de 1982 à 1985, puis de 1995 à 1999. Né en 1953 dans la région de Saguia El Hamra, au Sahara occidental, il était marié et père de 3 enfants.
Le Front Polisario a décrété une semaine de deuil à partir d’hier. L’avenir du Sahara occidental a donné lieu à quatre rounds de négociations à Manhasset, dans la banlieue de New York, depuis juin 2007, qui n’ont pas résolu le conflit concernant cette ancienne colonie espagnole, annexée en 1975 par le Maroc. Deux réunions informelles de négociations tenues en Autriche et en février près de New York n’ont pas fourni les progrès permettant d’ouvrir la voie à une cinquième série de négociations sous l’égide de l’ONU.
EL WATAN, 4/7/2010 -
Le Maroc : un royaume sous protectorat français ?
Les gestes de complaisance de Paris envers le royaume du Maroc sur le conflit sahraoui se succèdent, sans que cela ne suscite le moindre remous au sein de la communauté internationale, pourtant tenue par les engagements des Nations unies sur la question. Vendredi dernier, le Premier ministre français, François Fillon, a réitéré l’appui de Paris à la proposition d’autonomie marocaine, qu’il conçoit comme étant «la base la plus pertinente pour sortir de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons». «Nous faisons tous nos efforts pour encourager la négociation autour de cette proposition et nous soutenons notamment tous les efforts de l’ONU et de son envoyé spécial pour y parvenir», a-t-il encore asséné, sans juger opportun de rappeler les principales résolutions du Conseil de sécurité de cette même ONU sur la question. Pour comprendre cet enthousiasme qui animait le Premier ministre français, il faut préciser que ce dernier recevait, à l’occasion, son homologue marocain, Abbas El-Fassi, pour signer une dizaine d’accords avec la France, à l’occasion de la 10e rencontre de haut niveau franco-marocaine, qui s’est tenue à Matignon. Plus zélé encore, El-Fassi a pour sa part accusé l’Algérie d’être «dans une position de statu quo». «L’arme de l’Algérie c’est l’achat des armes», pour le Front Polisario, a-t-il accusé, déplorant aussi que «les revenus du pétrole et du gaz algériens» aillent à «la propagande» et au «soutien du Polisario, au détriment du développement du pays et des besoins du peuple algérien». Illusion française Plus cynique, il plaidé pour «une solution politique et juste» qui sauvegarde «les liens d’amitié et de fraternité avec l’Algérie pour pouvoir construire le Maghreb arabe». «Je vous rappelle que la frontière orientale entre le Maroc et l’Algérie est fermée depuis 1995. Comment peut-on concilier un Maghreb arabe, de tous les peuples du Maghreb, avec une frontière fermée ?», a-t-il encore lancé. Tous les observateurs s’accordent à dire que cette rhétorique dont nous abreuvent les responsables et médias marocains, de façon assez récurrente depuis plusieurs années, est symptomatique d’un malaise profond. D’abord, le refus d’Alger de se soumettre au chantage marocain sur la question des frontières : le gouvernement de Sa Majesté a beau appeler à une «normalisation des relations entre les deux pays», mais comme il fait toujours abstraction de toutes les questions litigieuses, il ne pouvait y avoir d’avancée. Il y a entre autres la question de la réouverture des frontières, sur laquelle les Marocains seraient prêts à faire des concessions, eu égard à son caractère vital pour l’économie marocaine qui traverse actuellement une grave crise, et sur laquelle l’Algérie ne pourrait céder sans rien obtenir en contrepartie. Il y a, ensuite, cette épineuse question du Sahara Occidental qui bloque tout. Alors que les Marocains butent sur un nouvel échec après l’impasse des négociations, pour n’avoir pu faire la moindre concession sur son plan d’autonomie factice, ils vont chercher l’appui des puissances occidentales pour sortir de l’impasse. Et c’est de bonne guerre que Paris, en froid avec Alger, se propose pour porter «souverainement» la voix du Maroc. Les motifs de ce soutien indéfectible sont faciles à expliquer : après avoir perdu leurs entrées dans les circuits économiques algériens – résultat d’une succession de maladresses des dirigeants français greffée à la naissance d’une nouvelle conscience en Algérie –, et provoqué un conflit permanent avec Alger sur certains contentieux politiques et historiques, les Français se sont vus contraints de se rabattre sur Rabat, et de s’y accrocher comme une ultime chasse gardée, où ils continueront à bénéficier de toutes les largesses pour investir et exercer une influence indiscutable sur les choix stratégiques de ce pays. Il faut noter que Paris, qui continue à être le premier fournisseur du Maroc en armement, n’a jamais réussi à vendre, à titre d’exemple, ses rafales aux Algériens, en dépit de toutes les démarches entreprises pour reconquérir son ancienne colonie. Cela dit, ces nouvelles déclarations des dirigeants français, appuyant ostentatoirement la position marocaine sur la question sahraouie, ne peut que compliquer davantage les relations, déjà assez vulnérables, entre Alger et Paris. Même si rien ne doit étonner les Algériens qui, loin d’être dupes, n’espèrent plus grand-chose de ces professions de foi que auxquelles le président Sarkozy aime s’adonner épisodiquement pour entretenir l’illusion. Mussa Acherchour