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  • Estimant que le référendum est la seule option possible pour le Sahara occidental, Muammar Keddafi désapprouve Mohammed VI

    Le référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental est l’unique solution à laquelle il faut recourir pour résoudre le conflit qui oppose le royaume du Maroc au Front POLISARIO, a affirmé hier à Tripoli le Guide de la Révolution libyenne, le colonel Muammar Keddafi. «Je persiste à dire que le référendum était l’unique solution et il est insensé pour nous, en tant que frères, arabes et musulmans, de nous quereller mutuellement», a-t-il dit lors d’une rencontre avec une délégation algérienne composée de représentants des partis de l’alliance présidentielle (FLN, RND, MSP). Pour M. Keddafi, les pays de la région de doivent plus recourir aux armes pour résoudre leurs problèmes. La solution référendaire est de ce fait la seule option possible qui reste aux deux parties, selon le Guide libyen. «J’insiste toujours sur le référendum sans lequel il n’y a pas d’autre solution», a-t-il ajouté en relevant la nécessité de «convaincre toutes les parties qui rejettent le référendum d’y recourir». Car, Pour Keddafi, l’autodétermination est un principe universel. «Il est établi de par le monde que l’on ne peut occuper, accaparer ou réprimer un groupe de personnes contre sa volonté.» Il est rappeler que c’est suite à l’appel du Guide libyen aux Sahraouis que ces derniers se sont organisés autour du Front POLISARIO pour libérer le territoire du Sahara occidental. En 1973 et à partir de la Mauritanie, Muammar Keddafi avait en effet lancé un appel pour la libération du Sahara occidental. La Libye était le principal fournisseur en armes pour le Front POLISARIO pendant de longues années. Après une période de gel des relations, la Libye a revu sa position en invitant le président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, au sommet de l’UA en 2009. Le Guide libyen a qualifié par ailleurs la question du Sahara occidental de «problème douloureux», en ce sens qu’elle constitue «un frein à la concrétisation de l’Union du Maghreb arabe (UMA)». «Si les Sahraouis diront non et optent pour leur indépendance, nul ne saurait les contraindre à choisir une autre solution», a estimé le colonel Kueddafi pour qui le peuple sahraoui dispose pleinement de son droit de choisir, à travers un référendum sous l’égide de l’ONU, d’adhérer au Maroc ou d’opter pour l’indépendance. La délégation algérienne de l’alliance présidentielle a été chez le Guide libyen dans le cadre des festivités marquant le 48e anniversaire de l’indépendance nationale, a affirmé le chargé à la communication au FLN, Qara Aissi. Il a jouté que la délégation du FLN, conduite par le membre du BP, M. Allioui, est la plus importante constituée d’une trentaine de cadres et d’élus. A ce propos, M. Keddafi s’est dit «fier» de la révolution algérienne, de son peuple et de ses épopées, et a présenté ses félicitations au peuple algérien à cette occasion. 
    Le Jeune Indépendant, 8/7/2010
  • Sit-in de protestation devant l’Hôpital Mohammed V : Les blouses blanches broient du noir

    Le coup de fièvre continue de faire sentir ses effets au sein des établissements dépendant du ministère de la Santé publique. Sit-in et grèves y sont désormais légion.
    Le personnel de l’hôpital Mohammed V à Casablanca dont des médecins, des infirmiers et des techniciens  a renoué avec la protestation en organisant hier un sit-in devant le siège de l’administration de 9h30 jusqu’à 11h30.  Initié par  cinq syndicats du secteur dont la FDT, ce rassemblement était l’occasion pour l’ensemble du personnel de crier haut et fort son mécontentement et de brandir des banderoles où l’on pouvait lire des slogans dénonçant la mauvaise gestion, l’attitude du directeur qui ferme la voie  à tout dialogue et l’insécurité qui règne dans cet établissement hospitalier. Ces actions de protestations répétitives et à défaut d’une réaction positive du directeur dudit hôpital  sont appelées à se multiplier, jusqu’à la satisfaction des revendications de l’ensemble du personnel, indique un communiqué conjoint des cinq syndicats.
    Ces revendications portent sur différentes indemnités, de meilleures conditions de travail et de sécurité, une amélioration de la restauration du personnel et de la transparence dans la gestion de cet établissement hospitalier. Cesser de créer une atmosphère de tension parmi le personnel et de les monter les uns contre les autres, ne plus nommer à des postes de responsabilités des personnes connues pour être proches de l’Administration, sont d’autres revendications soulignées dans le communiqué des cinq syndicats qui ne sont pas près d’abdiquer.   
    Tout en imputant l’entière responsabilité de cette situation qui ne cesse de se détériorer à l’Administration de l’Hôpital Mohammed V, les initiateurs de cette action confirment qu’ils sont déterminés à mener d’autres mouvements de protestation jusqu’à obtenir gain de cause.
    Par ailleurs,  le personnel des CHU d’Ibn Rochd de Casablanca, de Mohammed VI de Marrakech, de Hassan II de Fès et d’Avicenne de Rabat observra une grève de 48h, et ce les mardi 6 et mercredi 7 juillet. Cette action a été décidée par la Commission nationale de coordination des quatre CHU réunie mercredi pour évaluer le bilan de son programme militant.
    Le bras de fer continue donc de plus belle entre les CHU et le ministère de la Santé qui persiste à faire la sourde oreille à leur cahier revendicatif. Figurent dans ce dernier  des revendications à caractère urgent, notamment la nécessité de revoir les lois organisant les Centres hospitaliers et la régularisation de la situation matérielle et administrative des fonctionnaires titulaires d’une licence.
    La Commission de coordination des centres hospitaliers universitaires demande également que l’indemnisation d’astreinte soit revue à la hausse et refuse catégoriquement de porter atteinte à la profession d’infirmier en procédant à des recrutements en dehors des lois régissant les instituts de qualification dans le domaine de la santé.  Demande a été aussi formulée aux responsables pour engager  un dialogue avec les CHU et l’Institut Pasteur à l’instar des commissions créées dans le cadre du dialogue social entre le département de tutelle et les Syndicats  sectoriels à même de permettre aux professionnels de ces Centres de s’acquitter de leur noble mission dans de bonnes conditions. 
    Journaux Maroc, 2/7/2010
  • La droite dure européenne au secours d’Israël

    De nombreuses forces politiques européennes, de la droite populiste à la droite traditionnelle, envisagent désormais le conflit israélo-palestinien comme l’une des composantes de la guerre de civilisation contre l’islam.
    Geert Wilders, le chef du parti populiste néerlandais qui est devenu la troisième force du pays aux élections législatives de juin, vient d’affirmer ses vues sur le conflit (« Geert Wilders : Change Jordan’s name to Palestine », Y-Net, 20 juin) :
    « Si Jérusalem tombe aux mains des musulmans, Athènes et Rome suivront. Ainsi, Jérusalem est la principale ligne de défense de l’Occident. Ce n’est pas un conflit sur le territoire, mais une bataille idéologique entre la mentalité de l’Occident libéré et l’idéologie de la barbarie islamique. »
    Il a donc proposé comme solution de… rebaptiser la Jordanie et de l’appeler « Palestine ». Cela, selon lui, suffirait à régler le problème palestinien.
    Rappelons que cette idée, « la Palestine c’est la Jordanie », fut longtemps défendue par la droite israélienne (notamment après 1967). Le Parti travailliste, lui, prônait l’option jordanienne, c’est-à-dire la négociation avec le régime hachémite (plutôt qu’avec l’OLP) pour arriver à un compromis territorial qui aurait permis de laisser le soin à la Jordanie de gérer la majorité des habitants de Cisjordanie (et d’éviter ainsi qu’Israël ne se retrouve avec « trop » de citoyens palestiniens).
    Dans un précédent envoi sur l’attitude de la droite européenne, j’avais cité Laurent Chambon :
    « Une des inventions bénéluxiennes les plus populaires est une extrême droite post-coloniale et post-raciste (en tout cas dans sa forme), qui base son rejet des migrants sur des critères laïcs et “progressistes”. Le Vlaams Belang de Filip Dewinter en est un bel avatar flamingant et islamophobe, et Pim Fortuyn et sa LPF, Rita Verdonk et son Troots op Nederland (ToN, “Fier des Pays-Bas”) comme Geert Wilders et son Partij voor de Vrijheid en sont différentes versions néerlandaises. »
    La droite dure suisse n’est pas en reste. Oscar Freysinger, l’homme à l’origine de la « votation » sur l’interdiction de la construction de minarets en novembre 2009, explique : « Notre parti a toujours défendu Israël parce que nous sommes bien conscients que, si Israël disparaissait, nous perdrions notre avant-garde. (…) Aussi longtemps que les musulmans sont concentrés sur Israël, le combat n’est pas dur pour nous. Mais aussitôt qu’Israël aura disparu, ils viendront s’emparer de l’Occident. » (Cité par Olivier Moss, in Les Minarets de la discorde, sous la direction de Patrick Haenni et Stéphane Lathion, Religioscope-Infolio, 2009.)
    L’ancien premier ministre espagnol José María Aznar va dans le même sens dans un texte publié le 17 juin par The Times de Londres et traduit sur le site Le¨Post.fr, le 19 juin, sous le titre « José María Aznar : “Israël / Occident : notre destin est inextricablement lié” ».
    « Israël est notre première ligne de défense dans une région turbulente qui risque constamment de sombrer dans le chaos, une région vitale pour notre sécurité énergétique en raison de notre dépendance excessive au pétrole du Moyen-Orient, une région qui forme la ligne de front dans la lutte contre l’extrémisme. Si Israël tombe, nous tombons tous. »
    Intervenant le 30 juin sur une radio israélienne, Aznar a confirmé :
    « Israël ne fait pas partie du Proche-Orient, il s’agit d’un Etat occidental qui se trouve dans cette région. C’est une démocratie tout à fait normale, qui a beaucoup souffert par le passé et notre rôle consiste à le soutenir en tant que démocratie. » Il a ajouté : « Lorsque nous luttons pour Israël, nous luttons également pour notre propre bien. » (Cité par le site L’Argument, « José María Aznar réitère son soutien à Israël ».)
    Ces prises de position de la droite dure ou des nouvelles formations populistes européennes confirment un glissement que souligne, pour s’en réjouir, un commentateur israélien écrivant dans le quotidien Maariv (24 juin). Il s’appelle Nadav Haetzni (partisan, par ailleurs, de retirer le passeport israélien aux Palestiniens vivant en Israël) : « En Europe, il existe des signes de changements vitaux qu’il faut qu’Israël alimente. De nombreux Européens se rendent enfin compte des conséquences d’une politique de la porte ouverte à l’immigration issue de l’Afrique du Nord et des pays arabes. Le côté positif de la venue d’une main-d’œuvre bon marché est désormais contrebalancé par ce qu’apportent avec eux nombre de ces immigrants : l’extrémisme et une volonté d’imposer l’islam à la vieille Europe. A Amsterdam, Paris et Madrid, on se réveille finalement et on est terrifié par la direction qui est imposée à l’Occident. Cette prise de conscience permet de mieux comprendre ce que nous avons eu à affronter depuis la naissance du sionisme politique. Il est donc temps (…) de commencer à écouter ces nouvelles voix venues d’Europe. »
    Cela fait de nombreuses années que des journalistes ou des intellectuels dénoncent l’invasion musulmane de l’Europe, de Bat Ye’or, qui fut une pionnière, à Alain Besançon. Dans le monde anglo-saxon, les livres sur ce thème sont pléthore. Ce discours est désormais relayé par certains partis de la droite populiste ou extrême ; abandonnant l’antisémitisme pour l’islamophobie (un tournant que d’autres formations comme le Front national n’ont pas encore assumé, le vieil antisémitisme y restant puissant), ils proclament qu’Israël serait le bastion avancé de la civilisation dans sa lutte contre la barbarie…
    Les blogs du diplo, 5/7/2010

  • L’ambassade sahraouie reçoit les condoléances du parlement sudafricain suite à la mort de Mahfoudh Ali Beiba

    Pretoria, 08/07/2010 (SPS) L’ambassade de la RASD en Afrique du Sud a reçu jeudi une lettre de condoléances du Président du Conseil national des provinces auprès du Parlement de la République d’Afrique du Sud, M. Mninwa Johannes Mahlangu, à propos du décès du président du Conseil national sahraoui, Mahfoud Ali Beiba. « À l’occasion de la triste disparition prématurée, de l’honorable M. Mahfud Ali Beiba, président du Conseil national sahraoui, je tiens à vous exprimer et à travers vous, ainsi qu’à la famille du défunt, mes sincères condoléances à la suite de la triste fin du président du Conseil national », a écrit M. Mahlangu dans une lettre à l’ambassade sahraouie à Pretoria. « Le décès de M. Beiba est une grande perte non seulement pour la République arabe sahraouie démocratique, mais aussi pour l’Afrique australe et tout le continent », a-t-il ajouté, soulignant que « sa mémoire sera gravée pour toujours ». (SPS)

  • Droits de l’Homme au Sahara occidental : 526 Sahraouis portés disparus

    Par Wassim Benrabah

    Dans un rapport de 17 pages publié à l’occasion de la journée mondiale contre la torture, le Bureau exécutif du Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme (CODESA) demande au Maroc une enquête indépendante sur la torture qu’auraient subie des détenus civils et d’opinions sahraouis dans ses prisons. Le Maroc est appelé à réactiver les plaintes déposées par ces derniers devant ses tribunaux. Enfin, d’après le rapport, il est question d’indemniser ces victimes,  juger et arrêter les tortionnaires, selon les critères internationaux.
    Des Nations unies, ledit Bureau attend qu’elles diligentent une enquête sur les pratiques tortionnaires qu’auraient subies des Sahraouis dans des lieux marocains de détentions sécrètes. Il souhaite, en plus, une autre visite du Haut commissariat de l’ONU des droits de l’Homme au Sahara occidental, afin de constater les violations marocaines de ces droits à l’encontre de civils sahraouis. L’ONU, selon toujours le rapport, est sollicitée pour mettre en place un dispositif dans la région qui protégerait les civils sahraouis. Elle est, aussi, invitée à faire pression pour que la torture soit criminalisée dans la procédure pénale marocaine.
    Le 26 juin 2010, c’était la date marquant la commémoration de la Journée mondiale contre la torture et la solidarité envers ses victimes. Une journée où les organismes et ONG humanitaires, ainsi que la société civile profitent pour condamner, encore, la pratique tortionnaire dans la plupart des pays. Lesquels devraient, pourtant, redoubler d’efforts pour punir les responsables de violations de la dignité humaine, quelle que soit leur fonction, conformément aux résolutions de l’ONU relatives à la lutte contre la torture.
    Cependant, constate le rapport, malgré la mobilisation des acteurs contre la torture, cela n’aurait pas empêché le Maroc, sa police et son armée de maltraiter des civils du Sahara occidental, annexé par le Maroc depuis le 31 octobre 1975.
    Par contre, le Maroc, à partir de cette date, mène une vaste campagne d’enlèvements de civils dans des villes du Sahara occidental et du sud du Maroc. Conséquences : 526 citoyens sahraouis seraient, aujourd’hui, portés disparus et 50 autres devenus martyrs. En plus, des centaines de Sahraouis seraient victimes de tortures, autant sur le plan psychologique que corporel, dans des commissariats de police marocains. Des Sahraouis seraient aussi séquestrés, par le Maroc, dans des lieux de détention secrète. Des pratiques qui auraient, aujourd’hui, engendré des pertes de fécondité, de privations de droits, de liberté de circulation et d’enseignement chez le Sahraouis, d’après le rapport.
    Étalant des exemples plus précis, le rapport rappelle le cas de Hammadi Lembarky. Un jeune Sahraoui qui aurait été publiquement torturé à mort, le 30 octobre 2005, par les autorités marocaines. Un assassinat dont les auteurs verraient leur peine réduite par la cour d’appel marocaine de dix (10) à deux (2) ans de prison ferme, malgré le flux de témoins.
    Il y a, aussi, le cas de Sidi Mohamed Daddache, qui aurait été interpellé, puis condamné à mort devant un tribunal militaire de Rabat. Il serait, ensuite, transféré dans la prison centrale de Khouneïtira, où il aurait subi 14 ans de tortures. Sidi Mohamed Daddache, condamné donc à mort en 1994, aurait, après, eu sa peine remise en perpétuité avant d’être libéré en novembre 2001. Depuis lors, le jeune Sidi porte les séquelles de 23 années de torture.
    Un autre exemple, celui de 17 jeunes Sahraouis qui auraient été interpellés en mai 2005, à El Aâyoune, au Sahara occidental. Ces jeunes auraient vécu 72 heures de supplices dans un commissariat marocain, avant d’être jugés, puis infligés des peines allant de 4 à 20 ans de prison ferme.
    Encore, des jeunes universitaires, des enfants et des femmes, tous Sahraouis, auraient été torturés pendant 15 jours à 6 mois par le Maroc avant d’être arbitrairement jugés et emprisonnés à des peines allant jusqu’à 5 ans de prison ferme.
    Par cette terreur, le rapport indique que le Maroc voudrait obliger les civils sahraouis à se démarquer des organisations secrètes du Front Polisario, qui luttent pour l’indépendance du Sahara occidental. Quant aux Sahraouis rescapés de cesdites tortures, ils imputent la responsabilité aux services secrets, à la police, à la gendarmerie, à l’armée, et aux paramilitaires du Royaume. Ces tortionnaires recevraient d’ailleurs des ordres directs du ministre marocain de l’Intérieur. Celui-ci, d’après le rapport, contribuerait, dans la terreur et menaces de mort, aux opérations d’enlèvement et d’humiliation de citoyens sahraouis depuis des années.
    Pire encore, ces violations, le Maroc les commettait sous l’œil de l’ONU, présente au Sahara occidental, depuis 1991, dans le cadre de l’organisation du référendum d’autodétermination de la région.
    Ces violations seraient aussi commises, en dépit des manifestations pacifiques enclenchées au Sahara occidental, depuis mai 2005, en faveur de l’autodétermination.
    D’ailleurs, elles (les manifestations) auraient radicalisé les autorités marocaines. Ainsi, des policiers marocains en uniforme ou en tenue civile perquisitionneraient les domiciles de Sahraouis. Lesquels continueraient à subir arrestations et enlèvements, même dans des services d’urgence de l’hôpital Hassan Ben Mehdi d’El Aâyoune.
    En plus, le Maroc poursuit la confiscation de documents civiques de militants sahraouis de Droits de l’Homme. Il aurait même expulsé El Mamy Ammar Salem, un Sahraoui, vers la Mauritanie.
    Le rapport dresse une liste de plus de 25 formes de tortures que les autorités marocaines pratiqueraient contre des détenus sahraouis. On a eu note le fait d’éteindre la cigarette sur des parties sensibles du corps, défigurer le visage par des objets tranchants, dresser des chiens contre les détenus, parfois nus, tremper leur tête dans de l’eau, et entre autres.
    Le rapport déballe une autre liste exhaustive de personnalités marocaines, civiles et militaires qui seraient derrière ces pratiques tortionnaires.
    Malheureusement, le rapport déplore que seul un nombre infime parmi les centaines de plaintes déposées par les victimes aurait atterri sur la table du Parquet général marocain. Et même ce nombre insignifiant n’aurait que peu de chance pour aboutir. Car, souligne-t-il, la justice marocaine prétend douter de l’existence de tortures en garde à vue dans les commissariats marocains et n’aurait pas reconnu que les services secrets marocains commanditeraient des enlèvements de Sahraouis.
    A noter que le rapport, publié en arabe, illustre, en images parfois choquantes, des personnes présentées comme Sahraouies, exposant des traces de tortures sur différentes parties de leur corps.
    La tribune des Lecteurs, 8/7/2010

  • Une délégation de l’Alliance présidentielle en visite en Libye Un grand  » salut  » aux actions du Guide

    Par Kamel Zaïdi
    Une délégation algérienne représentant les partis de l’Alliance présidentielle (FLN, RND, MSP) et des organisations nationales a félicité, mardi soir à Tripoli, le Guide de la révolution libyenne, le colonel Maammar El Gueddafi pour sa présidence du sommet arabe. Dans une allocution, le chef de la délégation du parti du FLN, Mohamed Alioui a salué « le rôle d’avant-garde » du colonel Maammar El Gueddafi en matière de soutien des questions arabes et africaines. M. Alioui a également salué le soutien du Guide de la Révolution libyenne à l’autodétermination des peuples notamment, le droit du peuple palestinien à l’établissement d’un Etat indépendant avec Al Qods comme capitale. Il a tenu à cette occasion à féliciter le colonel El Gueddafi pour les résultats du minisommet arabe notamment, en matière de développement de l’action commune arabe dans le cadre des mutations que connaît la scène internationale. Pour sa part, le porte-parole du RND, Miloud Chorfi a exprimé l’appui de son parti aux positions de soutien du colonel El Gueddafi à la Nation arabe, et salué ses efforts visant à consolider l’unité des peuples arabes. Par ailleurs, M. Chorfi a estimé que « la volonté du peuple sahraoui à l’autodétermination fait partie de la volonté populaire que nourrit le colonel El Gueddafi dans ses visions progressistes qui prennent compte de la revendication du peuple du Sahara Occidental en faveur de l’autodétermination ». Le porte-parole du RND a souligné que la position de l’Algérie en faveur du peuple sahraoui est « une position qui émane du peuple et non une option de régime ». Par ailleurs, M. Chorfi a mis en exergue les efforts du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika pour « la consécration de la réconciliation nationale, une revendication populaire qui a traduit l’attachement du peuple algérien à la paix ». Le président du MSP, Bouguerra Soltani a salué, quant à lui, les efforts du colonel El Gueddafi visant à réaliser le rêve de l’Union africaine, émettant le vœu que ce rêve se réalise une seconde fois pour ce qui est de l’union arabe. Il a également mis en exergue les efforts du colonel El Gueddafi dans la propagation de l’Islam dans le continent africain.
    Dans son allocution, le secrétaire général de l’ONM, Said Abadou a mis en relief les relations historiques qui lient les peuples algérien et libyen. Il a, dans ce sens, rappelé les grandes valeurs des révolutions du 1er Novembre et du 1er Septembre qui traduisent la communauté de destin des générations des deux pays.
    Composée des partis de l’Alliance présidentielle, la délégation algérienne compte également des organisations nationales et des représentants de la société civile. Rappelons, pour finir, que le sommet du quintette arabe avait achevé ses travaux le 28 juin dernier à Tripoli par l’adoption de recommandations visant le développement de l’action arabe commune.
    K. Z.
    La Tribune des lecteurs, 8/7/2010
  • Le ministre des Territoires occupés (RASD) : «Le Maroc est sous protectorat français»

    La deuxième édition de l’université nationale de la jeunesse et des étudiants de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD), se tient dans un contexte particulier, marqué par l’intensification du combat libérateur du peuple sahraoui, a souligné, hier à Alger, le ministre sahraoui des Territoires occupés, M. Sid M’hamed Khelil. Le ministre de la RASD, qui intervenait à l’ouverture de l’université d’été de la jeunesse et des étudiants sahraouis, au centre international de la jeunesse de Sidi Fredj, a affirmé que «le combat des sahraouis s’est intensifié, à la lumière des exigences de la nouvelle étape», ajoutant que «la jeunesse sahraouie est appelée à se préparer pour cette nouvelle conjoncture». C’est dans ce cadre qu’il a expliqué, devant les 120 cadres jeunes et étudiants de la RASD qui participent à cette université, que le contexte actuel du combat sahraoui «exige une préparation militaire au niveau des territoires libérés», ainsi que «l’intensification de l’insurrection pacifique des Sahraouis des territoires libérés».  Il a, également, indiqué que cette université s’est assignée une «tâche particulière» à la hauteur, a-t-il ajouté, de la mémoire du héros de l’insurrection de Zemla, du 17 juin 1970, le combattant Sidi M’hamed Bassiri, disparu dans des conditions obscures, et celle du défunt président du Conseil national de la RASD, Mahfoudh Ali Beiba, l’un des fondateurs du  Front Polisario, décédé
    vendredi dernier. Il a réitéré, à cette occasion, la revendication du Polisario de «connaître la vérité sur la disparition de Bassiri, lors de cette insurrection réprimée par le colonialisme espagnol». 
    Tout en estimant que «le Maroc est sous protectorat français», au vu des aides militaires de cette puissance au colonialisme marocain, il a rappelé la position de la France au Conseil de sécurité de l’ONU, en opposant son Veto  à l’élargissement des missions de la Minurso pour englober la surveillance et le contrôle des droits de l’homme dans les territoires sahraouis.
    R. I.
    La Nouvelle République, 8/7/2010



  • Sahara Occidental : Kadhafi dit-il faux ?

    La plaidoirie de Moummar Kadhafi en faveur des droits sahraouis nous rappelle que dans notre espace maghrebin, aucune voix, mis à part celle du makhzen, n’est venue s’opposer à la solution référendaire.
    Le colonel Mouammar Kadhafi, guide suprême de la Grande Jamahiria libyenne, a réaffirmé une fois de plus, mardi dernier, à Tripoli, ses préférences pour l’option référendaire dans le règlement du conflit du Sahara occidental qui oppose depuis 1975 le peuple sahraoui à l’actuelle puissance occupante, le Maroc. «J’insiste toujours sur le référendum sans lequel il n’y a pas d’autres solutions», disait-il lors d’une rencontre avec la délégation de l’alliance présidentielle en visite dans le pays. Le leader libyen, qui en son temps militait pour la décolonisation du Sahara occidental et encouragea vivement à la création du Front Polisario, estime même qu’»il faut obliger toutes les parties qui refusent le référendum à y recourir». Des propos qui pourraient donner lieu à une mauvaise interprétation, car «les parties qui refusent le référendum» ne sont pas des masses, pour le moment, c’est juste deux voix : le Maroc et son ancien protecteur attitré, la France. Personne d’autres ne se dit contre un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, comme le prévoient tous les plans de paix et toutes les résolutions onusiennes. Kadhafi dit que sans le référendum, il n’y a pas de solution au conflit : des mots simples et une logique que toutes les manœuvres marocco-françaises n’ont pu parvenir jusqu’ici à étouffer. N’est-ce pas parce qu’il a remis justement en cause ce principe que Peter van Walsum s’est retrouvé fatalement ejecté hors de l’affaire du Sahara occidental ? La plaidoirie de Moummar Kadhafi en faveur des droits sahraouis nous rappelle que dans notre espace maghrébin, aucune voix, mis à part celle du makhzen, n’est venue s’opposer à la solution référendaire. Si Tunis s’en tient, depuis le début du conflit, à une stricte neutralité dont tout le monde semble s’accommoder, la Mauritanie, elle, reconnaît la RASD (République arabe sahraouie démocratique, membre fondateur de l’UA, reconnue par quelque 80 pays), alors que l’Algérie et la Libye sont évidemment pour le respect du choix du peuple sahraoui. L’autonomie ? Peut-être que des Français finiront par la réclamer un jour pour Marrakech ! M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le jeune Indépendant, 8/7/2010
  • Le président de la République reçoit les condoléances du Conseil constitutionnel algérien

    Chahid El Hafed, 08/07/2010 (SPS) Le président de la République, Mohamed Abdelaziz a reçu jeudi une lettre de condoléances du président du Conseil constitutionnel algérien, Boualam Bassayeh, à la suite de la disparition de Mahfoudh Ali Beiba, survenue vendredi dernier en raison d’une crise cardiaque.

    « A cette triste occasion, je ne peux que vous exprimer M. le président, et à travers vous tout le peuple sahraoui, nos sincères condoléances et sympathies, invitant le Tout-puissant d’accorder à l’âme du défunt la miséricorde et l’accueillir dans son vaste Paradis », a écrit M. Bassayeh dans une lettre au président de la République, M. Mohamed Abdelaziz.


    Le défunt était un éminent leader du Front Polisario, au cours des longues années, à travers les différentes étapes de la lutte et les responsabilités qui lui ont été confiées, il était fidèle à la juste cause de son peuple, a indiqué le texte dont une copie est parvenue à SPS.


    « Il état un cher ami et fidèle à l’Algérie, qui restera attachée à sa position de principe constante dans le soutien du peuple sahraoui, pour la défense de son droit légitime à l’autodétermination en toute liberté »., a-t-il conclut. (SPS)
  • Des associations australiennes présentent leurs condoléances au peuple sahraoui, suite au décès de Mahfoudh Ali Beiba

    Chahid El Hafed, 08/07/2010 (SPS) Le groupe parlementaire australien des amis du Sahara occidental et l’association australienne pour le Sahara occidental (AWSA) ont adressé jeudi des lettres de condoléances au président de la République, Mohamed Abdelaziz, dans lesquelles ils présentent leurs sincères condoléances au peuple sahraoui après la disparition soudaine de Mahfoudh Ali Beiba. Le président du groupe parlementaire australien des amis du Sahara occidental, Maria Vamvakinou et celui de l’association australienne pour le Sahara occidental (AWSA), Lyn Allison, ont également exprimé leurs condoléances à la direction du Front Polisario et à la famille du défunt, selon les lettres dont des copies sont parvenues à SPS. Ils ont en outre indiqué que la disparition de Mahfoudh Ali Beiba est une grande perte pour le peuple sahraoui, appelant à la reprise des négociations entre les parties pour parvenir à une solution juste et durable du conflit au Sahara occidental. Les deus associations ont reconnu l’engagement du défunt pour le peuple du Sahara occidental, son travail important en tant que leader et fondateur du Front Polisario et ses efforts de négociations avec le Maroc sous les auspices de l’ONU. (SPS)