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Décryptage : Dits et non-dits de l`exercice linlock 10 au Sahel
Le 23 mai dernier, prenait fin l’exercice stratégique Flintlock 10. Ces manœuvres, qui ont duré trois semaines, du 3 au 23 mai, se sont déroulées dans plusieurs pays de la région du Sahel et du Sahara. Elles ont réuni quelque 1 200 soldats de huit pays africains, de cinq autres européens et des Etats-Unis. Mais au-delà de l’aspect opérationnel militaire, quelle conclusion peut-on tirer de ces manœuvres qui se sont déroulées dans des pays limitrophes de l’Algérie ? Une lecture du théâtre opérationnel et des enjeux sous-jacents peut éclairer certains aspects de Flintlock 10.L’exercice stratégique Flintlock 10 (10 pour l’année 2010) n’est pas le premier du genre. Lancé en 2005, Flintlock, qui en anglais signifie littéralement fusil à pierre, est un exercice militaire multinational impulsé par les Etats-Unis et regroupant les pays du Trans Sahara Counterterrorism Partnership (TSCTP), certains pays partenaires européens, le Special Operations Command Africa (SOCAFRICA) rattaché à l’Africom et le Joint Special Operations Task Force – Trans Sahara (JSOTF-TS) du commandement militaire américain.Même l’observateur non averti remarquera la prépondérance des Américains dans cette affaire, qui en dit long sur certains tenants et aboutissants relatifs à ce que Washington qualifie de «sécurité nationale américaine» qui est, insistent les officiels du Pentagone et du Département d’Etat, «menacée» à partir de la bande sahélo-saharienne au Sud de l’Algérie.Ainsi, Flintlock 10, dont le centre de commandement pour le présent exercice est établi dans la capitale burkinaise, s’est déroulé du 3 au 23 mai au Sénégal, au Mali, en Mauritanie, au Tchad, au Nigeria et au Maroc. Huit pays africains (Burkina Faso, Mali, Maroc, Mauritanie, Nigeria, Sénégal, Tchad et Tunisie) et cinq pays d’Europe (Belgique, Espagne, France, Pays-Bas, Royaume-Uni) ont pris part à l’opération dont le commandement est assuré par les Etats-Unis et le Burkina. Sur le terrain, environ 1 200 soldats ont participé à l’exercice, dont 600 des forces spéciales américaines, plus de 400 Africains et 150 Européens.Ces opérations se sont déroulées en grande partie dans la zone sahélo-saharienne, investie depuis quelques années par le GSPC qui y pratique des prises d’otages occidentaux et s’adonne à de nombreux trafics (êtres humains, drogue, cigarettes…).Une stratégie impériale américaineSelon le site du Commandement américain unifié pour l’Afrique (Africom), «Flintlock 10 est un exercice militaire conçu pour développer les capacités des unités militaires et des états-majors des nations africaines, européennes et américaines». Il «sera une opportunité supplémentaire pour générer une vision unifiée pour la coopération et la stabilité dans la région transsaharienne.» Vision unifiée dans la terminologie américaine ne peut pas sortir de la logique globalisante et impériale que Washington a du monde et de sa place dans ce monde. Ainsi, sous-entendu «vision unifiée», selon le prisme américain ! Toujours selon le site d’Africom, «cet exercice cherche à renforcer l’interopérabilité militaire comme fondement pour la sécurité et la stabilité régionale». Dans ce cas de figure, l’interopérabilité s’effectue sous la supervision de l’armée américaine, donc la marge de manœuvre des pays africains et même européens se trouve réduite de facto. Cet exercice «facilitera la coopération régionale en matière de sécurité et de lutte contre les organisations terroristes», a déclaré le commandant adjoint des activités civilo-militaires d’Africom, Anthony Holmes. «Il s’agit de poursuivre la mise en œuvre d’une véritable vision stratégique pour les pays de la zone sahélo-saharienne avec tous les voisins les plus proches, afin de parvenir à l’éradication du terrorisme et de la criminalité transfrontalière sous toutes ses formes», a estimé, pour sa part, le ministre burkinais de la Défense, Yéro Boly, dont le pays a coordonné avec les Etats-Unis le commandement de Flintlock 10. C’est donc un agenda stratégique américain qui est proposé sous la dénomination de Flintlock. La menace est identifiée par les Américains. «Al-Qaïda est la menace la plus grave dans le Sahara», a déclaré le colonel Crytzer, qui s’exprimait depuis la base de l’état-major de Flintlock 10 à Ouagadougou. Loquace, le militaire américain dévoile les axes de la stratégie de son pays dans la région. «En tant que militaire, on joue un petit rôle, le reste des solutions au terrorisme est à la fois politique et économique», a-t-il estimé. «Dans la région, les armées de certains pays manquent d’entraînement, d’autres de matériels», a ajouté le colonel Crytzer après avoir écouté des officiers de pays africains participant à l’exercice évoquer leurs difficultés. «Nous avons constaté la volonté des pays de la zone sahélo-saharienne de combattre le terrorisme», s’est-il félicité.Menace identifiée, plan d’action (militaire, politique et économique) conçu et volonté de coopération des pays de la région, autant dire du pain béni pour les officiels à Washington qui semblent garantir ainsi un solide point d’ancrage dans cette région stratégique.Les propositions d’AlgerMais qu’en est-il de la position de l’Algérie ? Intéressée au plus haut point par les soubresauts de la sous-région, Alger a, depuis longtemps, apporté des réponses aux défis posés au Sahel. D’où sa mise à l’écart de l’exercice Flintlock 10. Le 21 avril dernier, soit une dizaine de jours avant le début des manœuvres Flintlock 10, le comité d’état-major opérationnel a été installé à Tamanrasset, la grande ville de l’extrême Sud algérien. Ce comité regroupe l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger. Le centre opérationnel de Tamanrasset a pour objectif de «coordonner les opérations de lutte contre le terrorisme dans chacun des pays concernés». En proposant une véritable interopérabilité régionale, l’Algérie joue activement le rôle de leader régional dans la lutte antiterroriste.Lors de la réunion des chefs des armées de sept pays du Sahel (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) le 13 avril dernier à Alger, le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, a identifié les lacunes de la coopération régionale proposant par là même l’unification des efforts des pays aux prises au fléau du terrorisme.«Forts que nous sommes par l’engagement résolu de nos pays et de nos armées dans une véritable œuvre de mise en synergie de nos volontés, de nos expériences respectives et de nos capacités militaires, permettez-moi de dire que le constat est que chacun de nous continue à faire face à ce mal avec ses méthodes et ses moyens propres faute de vision commune de lutte, alors que nous serions, à l’évidence, plus forts si nous le faisons ensemble, sur la base d’une étroite coopération militaire active servant la cause de la paix et de la stabilité, gages de bien-être et de prospérité pour nos peuples, unis par les liens de l’histoire et de la géographie», a relevé Ahmed Gaïd Salah avant de rappeler l’exemple algérien où le terrorisme a été «fortement réduit grâce à l’application déterminée d’une stratégie multidimensionnelle conjuguant une lutte sans merci de l’ANP et des services de sécurité, avec l’appui actif et résolu de notre peuple et, au plus haut niveau politique, par des dispositions favorisant la réconciliation nationale».C’est donc une véritable feuille de route que propose l’Algérie à ses partenaires régionaux. De ce fait, Alger apparaît comme une coordinatrice des efforts des pays du Sahel, dans un esprit d’appropriation des initiatives et des moyens selon la philosophie de l’africanité des réponses aux problèmes africains. Une démarche qui ne semble pas être du goût de certaines parties et de leurs relais dans la région. Pour les Américains, le Sahel revêt une importance capitale. Cette région est riche en uranium et fait la jonction entre les champs pétrolifères d’Afrique du Nord et d’Afrique de l’Ouest. De plus, elle est devenue le théâtre où activent des groupes terroristes devenus des groupes de criminels organisés spécialisés dans le trafic de drogue (entre l’Amérique latine et l’Europe), le trafic d’armes, les prises d’otages et la traite d’êtres humains. Pour l’Europe, la sous-région est à la fois tout cela mais le plus important est qu’elle se trouve à ses portes. Pour l’Algérie, par contre, le Sahel est son extension naturelle vers le Sud, sa porte vers l’Afrique et son espace vital au sens géopolitique du terme. Un espace où se jouent à la fois sa sécurité et celle de ses voisins. La stratégie que propose Alger n’est pas un outil de puissance qui reflète une volonté d’impérialisme. C’est une stratégie multidimensionnelle qui conjugue la lutte militaire au développement économique et à la stabilité politique, une expérience vécue par l’Algérie, qui veut la partager avec ses voisins. Chose que Washington, Paris et Rabat n’ont pas compris.Par M’hamed Khodja -
Ne soyons pas dupes
Moubarak est venu à Alger apaiser les relations de son pays avec le nôtre. Rien ne vaut l’entente. C’est l’Egypte qui s’est montrée belliqueuse, il lui appartenait de faire le premier pas. C’est désormais fait, n’allons pas plus loin. Inutile de tomber dans les bras l’un de l’autre, ça ferait mauvais genre. D’autant que l’entente a un prix aussi. Si l’hypothèse d’une malveillance égyptienne à l’encontre de l’Algérie motivée par des considérations internes est fondée, la faute persiste. L’Egypte ne peut pas faire la guerre et la paix à sa guise. Bouteflika n’est pas un monarque qu’il suffirait d’attendrir par un geste d’amabilité diplomatique pour le voir céder sur toute la ligne. D’accord pour l’entente, il y va de l’intérêt de tous, mais restons-en là. Qu’il s’agisse de Djezzy-Orascom, des produits égyptiens qui profitaient des largesses algériennes à travers la zone d’échanges arabes, de l’UPM à travers laquelle le Caire entend affirmer un certain leadership moyen- oriental et arabe, ainsi de suite, la politique algérienne est bâtie sur des considérations d’intérêts qui vont bien au-delà des boussboussades de circonstances et des humeurs personnelles. Est-ce à dire que, apaisés, les rapports entre les deux pays ne connaîtront aucun changement ? Pour répondre à cette question, il faut rappeler une ou deux vérités essentielles. L’Egypte a tout de même plus à gagner dans cet «apaisement» que l’Algérie. A tous points de vue. Et inversement, elle a plus à perdre dans la tension. Pour des raisons simples, à la fois politiques et économiques – sans parler de la culture, du tourisme etc. L’Egypte est dans des dynamiques qui ne sont pas similaires avec les nôtres et qui ont des amplitudes plus fortes. Consolider politiquement son rôle au sein de la Ligue arabe, le conflit occidental avec l’Iran, le problème palestinien ou Israël, l’UPM etc., ou consolider son économie à travers les multiples avantages que lui offrent sa position politique et le dynamisme (relatif) de son secteur privé, dans un cas comme dans l’autre l’Algérie lui est utile. Inscrite dans des stratégies de repli et du compter sur soi (le pétrole aidant), l’Algérie par contre peut se passer peu ou prou de l’Egypte, qu’y perdra-t-elle ? Il faut bien comprendre que l’Egypte a davantage à gagner que l’Algérie dans cette réconciliation, pourtant nécessaire aux deux pays. Il s’agit donc de ne pas la payer au-dessus de sa valeur réelle. Le pire, c’est d’en rajouter en oubliant les enseignements tirés des relations tumultueuses récentes. Un peuple entier, incité par ses dirigeants, s’est mobilisé contre nous de la façon la plus inouïe qui soit. Il a révélé sa haine profonde pour tout ce qui nous concerne. Et ce n’est pas parce que deux ou trois gazettes nationales ont adopté la même attitude et répliqué, que nous sommes quittes. Mais la page semble tournée à présent. Va pour la paix et la fraternité, va pour le spectacle honteux qu’offrent régulièrement les salamalecs de nos dirigeants arabes, lors de leurs réunions inutiles, va pour l’incroyable inconséquence politique que le pouvoir égyptien affiche en toute impunité, à l’égard de Ghaza comme d’Alger, comme à l’égard de son propre peuple, va pour tout, mais sachons raison garder. Ne soyons pas les dupes de nous-mêmes. Entre l’Algérie et l’Egypte, il ne saurait y avoir que des relations entre deux Etats. Les DébatsPar Aïssa Khelladi
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Khatri Addouh nouveau président du Conseil national sahraoui
TIFARITI (territoires sahraouis libérés)- M. Khatri Addouh, membre du secrétariat national (SN) du Front Polisario a été nommé nouveau président du Conseil national sahraoui, en remplacement du feu Mahfoudh Ali Beiba, a indiqué dimanche l’Agence de presse sahraouie (SPS). La nomination de M. Khatri Addouh, qui intervient suite aux résultats des élections précédentes et conformément aux textes réglementaires afin de combler le vide en de tels cas, a eu lieu au cours d’une session extraordinaire tenue samedi sous la présidence du président de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) et Secrétaire général du Front Polisario, M. Mohamed Abdelaziz, a souligné la même source. La session extraordinaire du Conseil national sahraoui s’est tenue conformément à la constitution, issue du XIIème congrès du Front Polisario, tenue en décembre 2007 à Tifariti. (APS) -
Miguel Ángel Moratinos ou l’hypocrisie de la diplomatie espagnole
par Miquel Cartró , 9/7/2010. Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala
Original català: Miguel Ángel Moratinos, hipocresia diplomàtica espanyolaCes jours-ci, Miguel Ángel Moratinos, ministre des Affaires étrangères de l’État espagnol, se rend à Cuba afin d’obtenir la libération des prisonniers politiques ou de conscience cubains. Moratinos apparait comme un ange médiateur entre l’Église cubaine – porte-parole de l’opposition interne au régime cubain – et Raúl Castro, et nous pouvons voir sa contrition devant la grève de la faim du dissident Guillermo Fariñas. Miguel Ángel Moratinos montre alors un visage humanitaire, sensibles aux droits humains, civiques, politiques et aux valeurs démocratiques. Un visage qui, si l’on regarde le parcours du ministre, est la face d’une fausse pièce, le gouvernement espagnol.On pourrait être d’accord avec l’objectif de la visite à Cuba, mais, dans le mouvement de solidaritéavec le peuple sahraoui nous savons le mépris que Miguel Ángel Moratinos et le gouvernement de Zapatero ont montré pour le peuple sahraoui. Le chef de la diplomatie espagnole n’a jamais pris la défense des militants des droits humains sahraouis détenus, torturés, emprisonnés ou qui ont disparu par l’action des forces d’occupation marocaines. Miguel Ángel Moratinos et le gouvernement de Zapatero ne condamnent pas le régime marocain, responsable de la poursuite des violations des droits humains au Sahara occidental. Le gouvernement de l’État espagnol considère le Maroc comme un pays ami, auquel il vend des armes, avec lequel il spolie le Sahara occidental de ses ressources naturelles, avec lequel il partage des intérêts économiques et stratégiques en tous genres. Le gouvernement de l’État espagnol a décoré les plus hauts responsables militaires marocains accusés de génocide et récemment, il a organisé un sommet européen de coopération avec le Maroc. Comment pouvons-nous croire les bonnes intentions de M. Moratinos envers Cuba, alors qu’il partage une table avec le Maroc? Quelles valeurs démocratiques ou de droits humains Moratinos exige-t-il de Cuba? Il prone l’exemple du régime alaouite ? Il prone l’exemple des prisonniers et disparus sahraouis? Il donne en exemple sa non-médiation pour les prisonniers sahraouis en grève de la faim? La diplomatie espagnole a un nom et tout le monde le sait: l’hypocrisie. -
Manifestation des étudiants et techniciens chômeurs Sahraouis
A El Aaiun, le 21 mai 2010, les jeunes chômeurs diplômés et techniciens Sahraouis manifestaient sous la surveillance hostile des forces de sécurité Marocaines.
Depuis le mois de mars 2010 et aujourd’hui encore, ils manifestent toutes les semaines devant différents lieux de décision de El Aaiun au Sahara Occidental occupé.
Ils revendiquent une place dans le tissu social de leur pays.
Ils sont formés à l’université ou dans des écoles et n’ont pas de travail dans leur ville et leur pays, où tous les postes de travail sont réservés aux colons Marocains, déplacés par l’état pour accomplir la colonisation.
Les étudiants et les techniciens chômeurs Sahraouis appellent au respect du droit international, et dénoncent les marginalisations et exclusions dont ils sont victimes.
Ils protestent contre le vol des richesses naturelles de leur pays, le phosphate et le poisson dont ils affirment qu’elles sont suffisantes pour faire vivre le peuple Sahraoui.
Le Sahara occidental est en partie occupé depuis 1975 par le Maroc. A l’ouest du mur de 2400 km et des champs de mines mis en place par le Maroc dans les années 80, celui ci malgré le droit international, malgré le cessez le feu de 1991, pille les ressources naturelles du Sahara Occidental, impose un blocus médiatique sur le pays et voue au chômage ou aux postes subalternes toute la population Sahraouie vivant au Sahara Occidental.
Les jeunes manifestants sont nés sous l’occupation Marocaine, et n’acceptent pas cet état des faits.
APSO, le 4 juillet 2010. -
Une délégation du PARENA prend part à la semaine sahraouie d’Alger L’opposition malienne se rallie à la cause du peuple sahraoui
Une délégation du Parti de la renaissance nationale (PARENA) du Mali, un parti d’opposition siégeant au Parlement malien, prend part à la semaine culturelle sahraouie à Alger. Conduite par M. Seydou Djimbé, président du bureau national de la jeunesse, et Mme Mama Coulibaly, secrétaire nationale chargée de la promotion de la femme, la délégation du PARENA était hier l’hôte du Centre des études stratégiques du journal Ech-chaâb. Une délégation sahraouie dans laquelle figuraient des militants venus des territoires occupés. M. Djimbé a indiqué que son parti a, depuis sa création, soutenu la cause sahraouie, expliquant que «le soutien du PARENA à la cause du Sahara occidental s’inscrit dans le cadre des résolutions de l’ONU qui préconisent la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui». «Grâce à notre deuxième participation à la semaine culturelle sahraouie à Alger, nous avons pu comprendre l’essentiel de cette cause juste et nous nous sommes ancrés dans notre conviction que le peuple sahraoui mérite son indépendance», a ajouté en substance M. Djimbé assurant que «le PARENA fait et fera tout pour la sensibilisation des masses maliennes sur la justesse de la cause sahraouie». Intervenant lors des débats, M. Abderrahmane Belayat, ancien ministre et actuel responsable au FLN, a dénoncé «l’entêtement du Maroc et de certaines officines occidentales à nier le droit du peuple sahraoui à son autodétermination». Il a encouragé et exhorté les responsables du PARENA et ceux du Polisario à s’inspirer de la conviction qui animait le FLN lors de sa lutte contre le colonialisme français ou durant son œuvre de construction nationale après l’indépendance, affirmant que «le peuple sahraoui finira par vaincre et par accéder à son indépendance et à sa liberté». Ce à quoi a répondu un responsable du Polisario qui a assuré que «le meilleur exemple dont s’inspirent les militants sahraouis est celui de Didouche Mourad, Larbi Ben M’hidi et du million et demi de chouhada algériens».Le Jeune Indépendant, 8/7/2010 -
Les SMA accueilleront 10 enfants maliens et 10 autres sahraouis pendant les prochaines vacances d’hiver
ALGER- Le commandant général des Scouts musulmans algériens (SMA), Noureddine Benbraham a affirmé mercredi à Alger que son institution accueillera 10 enfants maliens et 10 sahraouis pendant les prochaines vacances d’hiver. M. Benbraham qui recevait une délégation de l’union de la jeunesse malienne, a indiqué que cette initiative du Comité national de solidarité avec le peuple sahraoui s’inscrivait dans le cadre du renforcement des relations avec ces peuples. Il s’agit également de redynamiser la solidarité entre les associations de la société civile africaine en matière de soutien au peuple sahraoui et aux réfugiés du Sahara Occidental et de recherche d’opportunités de coopération notamment dans le domaine de la jeunesse, de l’enfance, de la femme et des Droits de l’homme, a-t-il ajouté. -
Souvenons-nous en encore et toujours 5 Juillet : Fête de l’indépendance et de la jeunesse
Par Achour CheurfiC’est aussi le moment de se rappeler que cette Algérie nouvelle qui avance sur le chemin de la justice sociale, du droit, de la démocratie, tenant compte des mutations mondiales, n’a été possible que grâce à une forte résistance contre l’occupant étranger qui n’a pas cessé, 132 ans durant, de piller, de détruire, de tuer, d’humilier. Oui, l’enfer colonial n’a été surmonté qu’au prix de grands sacrifices qui peuvent paraître inimaginables aujourd’hui. L’acte de se souvenir est d’autant plus important que les traumatismes de cette période travaillent encore la société et que de l’autre côté, l’on tente non seulement de minimiser les crimes commis, mais de les présenter, sans aucune indécence, au mépris de la mémoire et de l’histoire, comme une « œuvre positive ». Il s’agit moins d’établir un quelconque bilan ou de faire le point sur l’évolution du pays et de sa relation avec la France, que de rappeler quelques-uns des événements terribles dont la société algérienne porte encore les stigmates, difficiles à surmonter, parce que lourds, malicieux, ravageurs, complexes, tenant à la fois du matériel et de l’immatériel, du social et du psychologique.
Souvenons-nous en
L’un des principaux mythes fondateurs de l’Algérie française fut le légendaire coup d’éventail que le dey Hussein donna, le 30 avril 1827, à Alger, au consul français Deval. L’incident servit de prétexte à l’occupation du pays, trois ans… plus tard. Tous les ouvrages d’histoire ainsi que les manuels scolaires français retiennent cette date et ne retiennent de l’événement que son caractère passionnel, omettant sciemment d’exposer les causes du différend qui remontent à l’année 1794, quand la France, attaquée de tous côtés, son territoire envahi sur plusieurs points, son peuple et son armée risquaient d’être affamés, ne trouva secours qu’auprès de l’Algérie dont le dey offrit à la Convention toutes facilités pour faire ses achats de blé à crédit, et sans intérêt s’il vous plaît ! Trente et un ans plus tard, non seulement la dette n’est pas honorée, mais en cette même année 1827, le dey découvrit un fait bien plus grave encore, où la perfidie du gouvernement français dépassait toutes les bornes. A l’extrémité Est du pays, sur un point du littoral d’El Kala, l’Algérie a accordé à la France la concession d’un entrepôt commercial qui ne doit en aucun cas être fortifié. Or, cette représentation commerciale a été transformée en forteresse. Le dey, qui venait de l’apprendre, a demandé des explications d’abord écrites puis verbales à Deval, lequel n’ayant pas de valables à fournir, le prit de haut. Voilà comment la France affamée par l’Angleterre a récompensé l’Algérie, sa bienfaitrice ! Exaspéré par l’attitude arrogante du consul, le dey s’emporta, injuria, et finalement donna au « représentant de la France » un coup de son chasse-mouche. Avec tout le poids de la mauvaise foi et du mensonge, mobilisant tout ce qu’il comptait comme hommes politiques, journalistes, écrivains, le gouvernement français jurait qu’il allait châtier le dey coupable d’avoir « injurié la France » ! Car, à l’évidence, l’« honneur de la France » ne consistait pas à payer ses dettes le plus vite possible, l’«honneur de la France » ne consistait pas à respecter la parole donnée ; l’« honneur de la France » consistait à frapper celui qui lui reprochait ses actes déshonorants. L’Histoire a une suite que nous connaissons bien : le caractère prédateur (et génocidaire) de l’entreprise coloniale qui a débuté par le hold-up du trésor d’Alger, estimé par Pierre Péan, auteur de Main basse sur Alger (Plon, 2004), à plus de 500 millions de francs de l’époque (l’équivalent de plus de 4 milliards d’euros) amassés pendant des siècles et qui a continué durant 132 ans, instaurant un système qui ne diffère en rien de l’esclavagisme ; un système dont les crimes sont aussi innombrables qu’innommables et que la France républicaine repue défend et nous invite même à lui présenter nos excuses pour les forfaits commis. Oui elle nous incite à lui dire tout simplement : Merci pour nous avoir tué, humilié, pillé, saccagé, aliéné, sans jamais rendre compte devant aucun tribunal, sauf bien évidemment celui de l’histoire.
Le Bilan, quel bilan ?
Est-il possible d’établir un bilan de 132 ans de colonisation ? Le prétendre relèverait quasiment de l’irrationnel et de l’absurde. La densité des humiliations sur une période aussi longue d’une nation réduite à l’esclavage par la barbarie coloniale n’est ni quantifiable ni même imaginable quand on pense aux traumatismes profonds qui continuent à ronger la société algérienne, cinquante après sa libération du colonialisme. Mais sur le terrain des chiffres, hommes politiques, historiens et économistes, ont apporté une contribution non négligeable afin d’approcher la vérité sur les séquelles du fait colonial. Dans un éditorial d’un numéro spécial de Jeune Afrique daté de juillet 2002, le Président Abdelaziz Bouteflika a dressé le tableau suivant en ces termes : « Souvenons-en : en 1962, mon pays comptait en tout et pour tout 2600 bacheliers, dont 900 en cours de formation universitaire, pour faire fonctionner une nation de 10 millions d’habitants, répartis sur un territoire de près de 2,5 millions de km2. Voilà pour l’actif. Le passif est autrement plus accablant : 1,5 million de martyrs, 200.000 disparus, sans tombes sur lesquels nous puissions nous recueillir et faire notre travail de deuil, près de 8000 villages brûlés, 85 % d’analphabètes… En 1962, le trésor public affichait un solde négatif de 240 milliards de centimes. A titre de comparaison, le Ghana enregistrait, au moment de son indépendance, un solde positif de plus de 400 millions de livres sterling. Bref, mon pays était exsangue, sous-administré. Tout, absolument tout, était à faire. » Oui, voilà seulement en quelques lignes, le triste bilan qui donne une idée sur ce que la France coloniale a laissé à l’Algérie indépendante. Bien entendu, nous pouvons ajouter d’autres chiffres aussi terrifiants les uns que les autres, comme les 100.000 victimes des essais nucléaires (1), les 20.000 victimes des mines antipersonnel (dont la liste continue de s’allonger aujourd’hui même) (2), les 1.300.000 Algériens arrêtés et détenus, soumis à des travaux forcés ou assignés à résidence, 80.000 réfugiés, sans parler des camps de concentration ou de « regroupement » (3), des milliers de veuves et d’orphelins, de femmes violées, de torture systématique et d’exécutions sommaires. Bien entendu, ce « bilan » se limite aux huit années de guerre (1954-1962).
Souvenons-nous en encore
Le chef de l’Etat n’a pas cessé d’inviter la France à présenter des excuses pour les exactions qu’elle a commises durant la colonisation. Réagissant publiquement à l’adoption, en février 2005, par le Parlement français, d’une loi qui fait l’apologie du colonialisme, il a qualifié celle-ci d’« acte de cécité mentale confinant au négationnisme et au révisionnisme car le colonialisme constitue l’un des plus grands crimes contre l’humanité que l’Histoire a connus. » Lors d’un discours prononcé à Sétif sur les massacres du 8 mai 1945, le Président Bouteflika a parlé de l’occupant qui a voulu anéantir l’identité algérienne, faisant que « nous n’étions ni Berbères, ni Arabes, ni musulmans, nous n’avions ni culture, ni langue, ni histoire », et évoqué les « fours de la honte installés dans la région de Guelma, fours identiques aux fours crématoires des nazis ». Parce que l’Algérie évoque des faits et des vérités vécus dans sa chair, elle réclame et exige des excuses publiques et solennelles. De même que la récupération de son patrimoine archivistique et archéologique. Qu’est-ce qu’il y a de si inconvenant ou de si déshonorant que de reconnaître ses torts, de faire face à son passé, de dépasser la pulsion de la haine et du ressentiment, dans le souci de garantir l’avenir d’une relation dépassionnée faite de justice et de dignité ? Car ceux qui tablent sur le silence, l’amnésie et l’oubli, en croyant que cette exigence de reconnaissance est affaire de générations, font dans l’amalgame et perdent l’occasion d’édifier une relation plus solide, plus durable et plus sincère. D’autant plus qu’ils savent pertinemment que la libération de l’Algérie ne s’est pas faite contre le peuple français, mais a constitué un moment fort de sa renaissance en tant que nation libre et souveraine parmi les nations libres et souveraines de la planète. Aujourd’hui, elle a la force et l’énergie de se souvenir de son passé, de se reconstruire de manière pacifique et démocratique et de préparer dans la confiance et la sérénité son avenir.
EL DJAZAIR, 5/7/2010 -
Le soutien de Kadhafi au peuple sahraoui
Kadhafi – Après un long silence sur le conflit du Sahara occidental, le guide de la révolution libyenne a défrayé la chronique, hier, en annonçant qu’un référendum dans ce territoire est “l’unique solution” et qu’“il faut convaincre les parties qui rejettent le référendum d’y recourir”.Le chef de l’État libyen a battu en brèche les thèses autonomistes marocaines pour résoudre le conflit du Sahara occidental en soutenant l’option du référendum d’autodétermination.En effet, en recevant, mardi soir, une délégation algérienne composée de représentants des partis de l’Alliance présidentielle (FLN, RND, MSP), le chef de l’État libyen a apporté un soutien de poids à la lutte du peuple sahraoui pour exercer son droit à l’autodétermination.Le guide de la révolution libyenne, le colonel Mouammar Kadhafi, a souligné que le référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental est “l’unique solution à laquelle il faut recourir”. Il a notamment affirmé : “Je persiste à dire que le référendum était l’unique solution”, ajoutant qu’“il est insensé pour nous, en tant que frères, arabes et musulmans, de nous quereller mutuellement (…). Nous ne devons plus recourir aux armes”.Dans la foulée, il soulignera : “J’insiste toujours sur le référendum sans lequel il n’y a pas d’autre solution”, tout en mettant l’accent sur le fait qu’il faut “convaincre toutes les parties qui rejettent le référendum d’y recourir”. Rappelant que l’autodétermination est “un principe universel”, le leader libyen indiquera qu’“il est établi de par le monde que l’on ne peut occuper, s’accaparer ou réprimer un groupe de personnes contre sa volonté”. Ne s’arrêtant pas là, Mouammar Kadhafi déclarera, par ailleurs, que le peuple sahraoui avait le droit de choisir, à travers un référendum parrainé par les Nations unies, d’adhérer au Maroc ou d’opter pour l’indépendance.“Si les Sahraouis diront non et optent pour leur indépendance, nul ne saurait les contraindre à choisir une autre solution”, a-t-il précisé. Ceci étant, le dirigeant libyen a qualifié la question du Sahara occidental de “problème douloureux”, qui constitue “un frein à la concrétisation de l’Union du Maghreb arabe (UMA)”. Présentant ses félicitations au peuple algérien à l’occasion de la Fête de l’indépendance, le colonel Kadhafi s’est dit “fier” de la Révolution algérienne, de son peuple et de ses épopées. À ce sujet, il dira : “Le peuple arabe tout entier a adopté la révolution algérienne.”À propos de la réforme de la Ligue arabe, le chef de l’État libyen a affirmé : “On ne peut prendre une décision à ce sujet qu’après accord des souverains et chefs d’État”, précisant, au passage, que les propositions issues du mini-sommet arabe tenu la semaine dernière à Tripoli “seront soumises au prochain sommet”Journaldz, 8/7/2010 -
Il s’est aligné sur la position de l’Algérie: El Gueddafi soutient l’autodétermination des sahraouis
C’est une position inédite que vient d’exprimer le guide de la Révolution libyenne, le colonel Mouammar El Gueddafi, à l’égard du peuple sahraoui dont il déclare soutenir l’autodétermination.Par
A l’occasion d’une rencontre, mardi à Tripoli, avec une délégation algérienne composée de représentants des partis de l’Alliance présidentielle (FLN, RND, MSP), comme rapporté par l’APS, M. El Gueddafi a souligné en effet que le référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental est « l’unique solution à laquelle il faut recourir ».Plutôt réservé sur la question jusque-là préférant ménager ses amitiés avec le Maroc, M. El Gueddafi a cette fois déclaré publiquement son soutien au droit du peuple sahraoui de disposer de lui-même, conformément aux résolutions des Nations unies. Et cet alignement clair et public constitue un appui de poids pour la lutte du peuple sahraoui et son représentant, le Front POLISARIO. Ceci d’autant que la Libye est un pays qui compte dans la région du Maghreb et du Sahel. Après avoir normalisé ses relations avec les pays occidentaux, dont les Etats-Unis, Tripoli a connu et connaît encore un chassé-croisé des dirigeants américains, britanniques, français et italiens, attirés par l’odeur du pétrole et les bonnes affaires pour remettre à flot leurs économies secouées par la crise financière internationale. C’est dire que cette position exprimée par le guide libyen sera sans doute écoutée et analysée par les puissants de ce monde, surtout que la Libye et son dynamique guide jouent tout de même un rôle majeur dans l’équation géopolitique au Maghreb et dans le Sahel. Les Etats-Unis et l’UE n’ont évidemment pas intérêt à se mettre à dos un partenaire stratégique dans la lutte contre l’immigration clandestine et le terrorisme transnational. Qu’El Gueddafi s’aligne quasiment sur la position algérienne sur le dossier sahraoui est en effet un signe que quelque chose a changé. « Je persiste à dire que le référendum était l’unique solution (…). Il est insensé pour nous, en tant que frères, arabes et musulmans, de nous quereller mutuellement (…). Nous ne devons plus recourir aux armes », a conseillé le guide libyen dans ce qui s’apparente à un retour à de meilleurs sentiments. Et comme pour couper court aux fausses interprétations, M. El Gueddafi assène: «J’insiste toujours sur le référendum sans lequel il n’y a pas d’autre solution. » Et c’est là une allusion à peine voilée au roi du Maroc, lui signifiant que son plan d’autonomie n’est pas une solution. M. El Gueddafi estime, ce faisant, qu’il faut « convaincre toutes les parties qui rejettent le référendum d’y recourir». Le guide est allé jusqu’à distiller une leçon de morale à Mohammed VI, sans le citer, en déclarant qu’«il est établi de par le monde que l’on ne peut occuper, accaparer ou réprimer un groupe de personnes contre sa volonté». Une manière à lui d’inviter les Marocains à ne pas persister dans la voie de la répression pour maintenir leur domination sur ce territoire autonome, à contresens de l’autodétermination qui est « un principe universel». El Gueddafi souligne dans cette perspective que le peuple sahraoui avait le droit de choisir, à travers un référendum parrainé par les Nations unies, d’adhérer au Maroc ou d’opter pour l’indépendance. « Si les Sahraouis diront non et optent pour leur indépendance nul ne saurait les contraindre à choisir une autre solution », affirme le colonel El Gueddafi. Le guide libyen pense que le dossier du Sahara occidental est un « problème douloureux » et « constitue un frein à la concrétisation de l’Union du Maghreb arabe (UMA) ». Des propos qui ne vont certainement pas plaire aux dirigeants marocains pour qui « l’unité territoriale » – comprendre l’annexion du Sahara occidental – constitue une revendication « sacrée » au même titre que « Dieu, le roi et la patrie ».El Watan, 8/7/2010