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  • Le vrai sens de l’indépendance 04 July 2010 11:00:00 H. Rachid.

  • Le roi du Maroc appelle à renforcer les relations bilatérales

    Dans un message adressé à Bouteflika à l’occasion de la fête de l’indépendance, le roi du Maroc appelle à renforcer les relations bilatérales  

    Décidemment, le royaume chérifien ne rate aucune occasion pour réitérer sa volonté de réanimer, voire raffermir ses relations avec l’Etat algérien. Ainsi, à l’occasion de la fête de l’indépendance nationale, le roi Mohammed VI a appelé une nouvelle fois, dans un message adressé hier au président Abdelaziz Bouteflika, à «renforcer davantage les relations bilatérales» entre le Maroc et l’Algérie.
    Cette occasion a été mise à profit par Mohammed VI pour réitérer son souci «d’œuvrer (…) pour le rapprochement et la solidarité entre les deux pays sur la base, notamment, de la complémentarité et de l’intégration», est-il écrit dans le message. Auparavant, le royaume chérifien n’a pas manqué de dépêcher, samedi dernier à Alger, une importante délégation ministérielle pour transmettre un message de condoléances du roi Mohammed VI au président Abdelaziz Bouteflika après le décès de son frère. Mustapha Bouteflika, rappelons-le, est décédé vendredi dernier des suites d’une longue maladie.
    La délégation marocaine était composée notamment de Mohammed Moatassim, conseiller du roi, du ministre des Affaires étrangères Taïb Fassi Fihri et de celui des Affaires islamiques Ahmed Taoufiq, a rapporté l’AFP qui cite une source officielle. «J’adresse à Votre Excellence et, à travers vous, à votre honorable famille mes vives condoléances, ma sincère compassion et mes sincères sentiments de sympathie suite à cette perte cruelle», écrit le roi Mohammed VI au président algérien. «Tout en partageant votre peine suite à cette cruelle perte (…) je prie le Très-Haut de vous préserver, vos proches ainsi que votre peuple voisin frère, de tout malheur», est-il ajouté dans le message royal.
    Il faut rappeler que malgré le froid qui caractérise les relations algéro-marocaines depuis notamment la fermeture par l’Algérie de la frontière terrestre entre les deux pays en 1994, le royaume chérifien a toujours émis le vœu de normaliser ses relations avec l’Algérie et de rouvrir la frontière aussi rapidement que possible.
    Parmi les nombreuses sorties publiques des officiels marocains, celle, en 2009, de Tayeb Fassi Fihri, ministre marocain des Affaires étrangères, est sans équivoque. S’exprimant en marge d’une réunion des ministres de l’Union du Maghreb arabe à Tripoli, il a déclaré que «l’un des conflits majeurs entravant les relations avec l’Algérie, le Sahara Occidental, pouvait se transformer en une situation de gagnant-gagnant» s’il pouvait être résolu par l’ONU. Fihri n’est pas sans savoir que ce conflit est également un obstacle essentiel posé sur la voie du développement de l’UMA et de la zone de libre-échange qui a été proposée.
    En effet, les relations entre le Maroc et l’Algérie sont marquées par des tensions dues essentiellement à l’affaire du Sahara occidental.
    Farid A.
    Le Jeune Indépendant, 7/7/2010
  • Semaine de solidarité avec le peuple sahraoui

    De multiples manifestations programmées à Alger

    Semaine de solidarité avec le peuple sahraoui

    La semaine de fraternité et de solidarité algéro-sahraouie, qui s’étalera jusqu’au 11 juillet, a été inaugurée avant-hier dans l’après-midi en présence de plusieurs délégations algériennes, sahraouies et internationales. L’objectif tracé par ses organisateurs est de faire connaître un peu plus la cause sahraouie et la rapprocher davantage du citoyen algérien.
    A l’occasion, le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), M. Mahrez Lamari, a souligné que l’événement «est une occasion pour sensibiliser à la nécessité de consolider la solidarité et la coopération entre les peuples d’Afrique et d’Amérique latine et renouveler l’appel aux Nations unies en vue d’accélérer la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité en faveur du peuple sahraoui et son droit à l’autodétermination».
    La manifestation a démarré sous forme d’une marche de plusieurs troupes folkloriques nationales représentant différentes wilayas du pays à partir du stade Ouagnouni (Alger-Centre) vers la Grande-Poste. Pour Mahrez Lamari, cette manifestation revêt un caractère « populaire « qui exprime la solidarité et l’attachement « inconditionnels « du peuple algérien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    Il faut noter que plusieurs délégations sahraouies en provenance des territoires libérés et occupés sont présentes, ainsi qu’une délégation de l’association latino-américaine de solidarité avec le peuple sahraoui et une autre de la Jeunesse du Mali sont aussi parmi les participants. Les organisateurs aspirent à faire de cette manifestation une tribune pour les militants sahraouis de faire connaître leur lutte en faveur de leur indépendance. Ce qui est partagé par le wali de la wilaya d’El-Ayoun (camps sahraouis), Mohamed Lamine Dadi, qui a précisé que ces activités permettraient au peuple sahraoui de faire connaître sa cause au plan régional et mondial. Plusieurs manifestations culturelles, artistiques, politiques et sportives, à travers des expositions d’artisanat sahraoui, des expos photos sur la répression subie par les Sahraouis ainsi que des soirées poétiques et musicales sahraouies sont au menu.
    Pour Rabah Balahouane, responsable à la commune d’Alger-Centre, cette manifestation s’inscrit dans le cadre du jumelage entre les communes d’Alger-Centre et d’El-Ayoun. «Ce sera une occasion pour lancer un message fort à l’adresse des Nations unies et de la communauté internationale au nom de l’Afrique pour le parachèvement du processus de décolonisation dans le continent», a-t-il dit. Y. M.
    Le Jeune Indépendant, 7/7/2010
  • Bling bling, la fin d’un règne

    C’est connu, une ceinture est faite pour être serrée. La France va devoir ajouter un trou à la sienne pour éviter d’être taxée de plus mauvais élève de l’Europe. Fini le temps des berlines de luxe, des jets privés, des petits-fours et de la boîte de cigares à 12 000 euros. Les dépenses, tous gâchis confondus, devront être réduites drastiquement.

    Ne serait-ce que pour que la Ve République puisse faire oublier la facture salée de sa présidence de l’UE ? Etudiants, aides à domicile, handicapés adultes… sont «sommés» de travailler plus et de bouffer moins ; l’Etat français risque de se faire taper fort sur les doigts s’il ne parvient pas à faire 40 milliards d’économies d’ici l’an prochain.
    L’affaire n’est pas du tout mince, Grecs, Espagnols et British passent leur temps à parler d’austérité. Bienvenue au club : les Français sont à leur tour appelés à se tenir aux côtés de leur Etat que l’opposition accuse d’avoir appauvri le peuple par, en autre, le maintien du bouclier fiscal… en or. Si toutes les nouvelles dispositions limitatives pouvaient rapporter à la France quelque chose comme 14 milliards de dollars, où ira-t-elle chercher le reste ?
    Elle peut toujours compter sur la relance, mais celle-ci risque également de ne pas être au rendez-vous. Il faut se serrer la ceinture et au plus vite, ce n’est pas du tout certain que l’appel niçois de Nicolas Sarkozy à ses partenaires africains pour sauver le Vieux Continent d’une mort certaine ait été reçu cinq sur cinq.
    Du fait que le fabuleux siège au Conseil de sécurité de l’Onu n’a pas semblé avoir bercé grand- monde sur le continent noir. Quant au contrat de confiance qu’offrirait l’UPM, au-delà du dragage des ports de Méditerranée, il n’aurait fait qu’allonger la liste des dépenses extravagantes de l’Elysée sous le dôme du grand palais parisien.
    Les erreurs du passé se corrigent aujourd’hui dans l’urgence et avec l’amabilité patriotique des Français qui n’avaient nullement besoin de 94 millions de vaccins contre la grippe aviaire que Roselyne Bachelot, alors ministre de la santé, avait commandés sous le poids du catastrophisme d’une poignée de biologistes émérites.
    Trop c’est trop, ne cesse de s’écrier l’opposition de gauche, la France ne peut plus continuer de marcher sur la tête. Si la réduction des dépenses de l’Etat ne peut qu’être appréciée, elle l’est beaucoup moins quand elle est associée à la «punition collective» que doivent subir les Français malgré eux.
    Le débat s’annonce vif à l’Assemblée nationale française où le parti socialiste décèle plus d’une diversion que la majorité présidentielle pratiquerait à outrance.
    Car, au palais Bourbon, l’affaire Woerth continue de faire trembler les bancs.  Restriction oblige, les rédacteurs de l’Elysée ont même dû reprendre leurs stylos à bille pour démentir l’information selon laquelle le président Sarkozy aurait bénéficié de remises d’argent en espèces de la part de l’héritière de l’Oréal.
    Ce, pour les besoins de sa campagne présidentielle. Le débat sur les nouvelles restrictions budgétaires et celui concernant l’interdiction du voile intégral parviendront-ils à passer sous silence ce qui est connu pour être une gestion bling bling des affaires de la Ve République ? Pas si certain qu’une intervention publique de Nicolas Sarkozy aiderait à desserrer la ceinture anticrise. 
    Le Temps d’Algérie, 7/7/2010
  • Abdellah Taia. Ecrivain marocain : L’autoritarisme du pouvoir se reproduit dans la famille

    Vous avez forcément entendu parler de lui. Ce jeune écrivain, dont le prochain roman sortira fin août, considéré en France comme un futur phénomène de la littérature, a aussi secoué la société marocaine en déclarant publiquement son homosexualité. Dans ses écrits et son exil en France, un message : il est temps que les sociétés musulmanes se sortent de la peur intériorisée qui les empêche de s’exprimer.

    -  Dans la préface de votre livre Lettres à un jeune Marocain, vous commencez par dénoncer ouvertement le conservatisme au Maroc. « Il faut maintenant que le Marocain seul et abandonné se prenne en main et ose enfin défier sa famille, son pays, et, sans les renier, les bousculer pour mieux les enrichir. » Un constat qui résonne aussi chez beaucoup d’Algériens. Le conservatisme n’étant finalement pas toujours le fait du pouvoir, mais aussi de la société… Et peu d’intellectuels dénoncent cela…
    Le « citoyen » – je mets ce mot entre guillemets parce que l’individu n’est pas éduqué pour qu’il le soit – est abandonné. Abandonné par le pouvoir, par sa famille, par ceux qui disent qu’ils détiennent la vérité sur l’Islam, par ses amis et par les intellectuels. Au Maroc, ces intellectuels continuent de citer en référence des auteurs français du début du siècle comme si ces derniers décrivaient la réalité du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. En restant dans leur monde, ces intellectuels ont folklorisé la société populaire, appuyant par là le projet du pouvoir de laisser les gens dans l’ignorance, de ne pas partager les richesses, etc. Aujourd’hui, on ne parle pas aux gens. On ne les aide pas à comprendre, à critiquer, à se relever, à sortir de cette honte de soi, de cette « infériorisation » dans laquelle on vit en permanence.
    -  Vous parlez d’« infériorisation » par rapport à l’image que renvoie l’Occident ?
    Non ! Je parle de l’isolement d’un être au sein de sa propre famille, où il est empêché d’avoir accès à lui-même, à ses contradictions, où il doit se conformer à nos soi-disant valeurs musulmanes, à notre soi-disant identité nationale. Mais toutes ce notions ont été vidées de leur sens… C’est là que le rôle des intellectuels devrait être important. Ils devraient pointer du doigt ces défaillances. Malheureusement, la peur a gagné tout le monde.
    -  Vous avez choisi de vivre en France en précisant que vous n’en vouliez à personne, car votre démarche était d’aller jusqu’au bout « de l’exil, de l’écriture, de l’homosexualité, de moi-même » et que vous deviez mener jusqu’au bout la voie de la liberté. Qu’est-ce qui vous a fait prendre conscience de cette nécessité ?
    Le livre Lettres à un jeune Marocain est parti d’un événement qui a déclenché le feu en moi. En mai 2007, deux frères islamistes ont voulu mener un attentat kamikaze à Casablanca. Ils avaient été repérés dans un cybercafé, mais la police n’a pas réussi à les attraper. Leur cavale a duré 24 heures et ils ont fini par se faire exploser devant le consulat américain. Ce qui a déclenché en moi plus que de l’horreur. Je comprends ce qui peut amener au désespoir, à l’irréparable. Non seulement le citoyen est abandonné, mais il est abandonné même quand il veut commettre le pire. Les islamistes gagnent du terrain et que leur dit le pouvoir ? Au lieu de les considérer, il les rejette. Il leur dit : « Vous n’existez pas. » Comme une mère dit à une jeune fille qui a un petit ami et revendique la liberté de son corps et de sa sexualité : « Tu n’es pas Marocaine, je ne t’ai pas élevée comme ça. » Ce déni, ce mépris ne viennent pas uniquement d’une mère ou d’un père, mais de toute la société. Pour cette raison, j’ai écrit un article dans Tel Quel et dans Le Monde pour crier ma solidarité avec ces deux frères. Et puis je me suis dit que ce n’était pas suffisant. J’ai pensé à Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke. Je voulais faire la même chose, parler aux gens directement. J’ai pensé que certains allaient me dire, après mon coming out : « Mais toi, tu n’as pas le droit de nous parler comme ça. » Alors j’ai contourné l’obstacle en sollicitant d’autres écrivains. Je voulais aussi que le livre, qui s’adresse aux Marocains, ne reste pas à Paris. Comme les Marocains ne fréquentent pas les librairies, je suis allé voir Pierre Bergé à la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint-Laurent. Je lui ai expliqué ma démarche et il a soutenu le livre en permettant que soient distribués 50 000 exemplaires en français avec le magazine Tel Quel et 40 000 exemplaires en arabe avec Nichane. Je voulais pulvériser cette idée figée de la littérature que l’on a au Maroc et dans le monde arabe.
    -  Le lancement, en avril dernier, de Mithly, la première revue gay en arabe, l’existence d’une association pour lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels ne sont-ils pas des signes que le débat sur l’homosexualité au Maroc a commencé et que les non-dits ont été dépassés ?
    Depuis la mort de Hassan II en 1999, on a vu l’émergence d’une presse incroyablement irrévérencieuse et libre. Je pense au magazine Tel Quel ou à l’hebdomadaire Le Journal, où il s’est passé des choses assez spectaculaires. Je pense à des numéros sur le corps, la sexualité. Bien sûr, on peut se demander dans quelle mesure elle a atteint son but, quel est son lectorat. Et puis, elle se fait régulièrement intimider, mais tout de même, ce que les intellectuels n’ont pas fait en dix ans, une certaine presse s’en est chargée. De manière générale, elle a changé d’attitude et traite l’homosexualité de manière plus journalistique. On ne la regarde plus comme quelque chose qui relève de la honte ou de la maladie mentale. Même si elle reste punie de trois ans d’emprisonnement, le bureau des droits de l’homme au Maroc a récemment déclaré que l’homosexualité relevait des libertés individuelles. Regardez les jeunes qui s’occupent de la revue Mithly : ils ne font pas de mal au monde arabe. Au contraire ! Ils renouvellent l’engagement politique. Ils lui donnent un sens concret. Ils rappellent simplement que l’homosexualité existe dans nos sociétés depuis des siècles. Justement, en parlant de libertés individuelles, on voit dans la société marocaine des tentatives pour dépasser les interdits de manière générale, pas seulement l’homosexualité. Je pense au film Marock qui parle d’une histoire d’amour entre une musulmane et un juif, ou au Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (MALI), le groupe qui s’est formé au Ramadhan dernier pour défendre les non-jeûneurs… En créant un groupe sur Facebook, le MALI voulait juste montrer la violence dans laquelle on vit en permanence. Et cette violence est tellement assimilée que plus personne n’y fait attention. On assiste à des actions qui montrent, au fond, que l’être marocain est libre. Que le carcan de valeurs soi-disant ancestrales n’est là que pour servir ceux qui tiennent le pouvoir. Ce changement ne parvient pas à tout le monde, mais le tollé provoqué par de telles actions fait exister ces voix. On ne peut plus dire que l’Occident veut nous contaminer car ces voix-là viennent de l’intérieur. Elles expriment un désir de liberté et d’ancrage de ces libertés dans la société marocaine.
    -  Mais pourquoi assiste-t-on à telles actions au Maroc et pas dans les autres sociétés musulmanes ? Quel est le chaînon manquant ?
    Je reviens à ce que je disais plus haut : il y a une peur intériorisée. Pas seulement du pouvoir, mais du voisin, du cousin. Le simple fait de penser que l’Autre ne va pas être d’accord avec nous empêche l’expression. Le pouvoir n’a même plus besoin d’alimenter cette peur. Elle empêche les gens de réfléchir, de s’impliquer. On assiste à des régressions, à des sentiments de surprotection. Je ne suis pas sociologue, mais je pense que tout cela est lié au pouvoir. A un moment donné, on a empêché les gens d’accéder à eux-mêmes et aujourd’hui, on en paie le prix. Or je ne pense pas qu’une société évolue avec des gens qui vont dans le sens du vent. Taha Hussein, Adonis étaient de grands transgresseurs ! Ils n’appartiennent pas à l’Occident, mais au monde arabe ! De ce monde arabe qui ne veut pas les considérer.
    -  Que signifie pour vous « être subversif » dans une société maghrébine ? Et quel est, à votre avis, la première des transgressions ?
    Sortir de sa famille. Si ce n’est pas possible physiquement, au moins dans sa tête. Les parents ne doivent pas avoir tous les pouvoirs. Il ne faut pas attendre une autorisation qui ne viendra jamais mais dire « je suis dans la vie pour faire quelque chose, être quelqu’un, pas pour papa et maman ». Devenir adulte, c’est quitter les parents. Même les animaux le font. C’est une transgression naturelle, normale, et obligatoire. Le gros problème, c’est que l’individu est tout le temps ramené à cette cellule où est reproduit l’autoritarisme du pouvoir. Les empêchements de la société sont d’abord initiés dans la famille. Attention, je ne suis pas en train de dire que je suis contre la famille. Je suis contre le pouvoir dictatorial de la famille.
    -  Le Jour du roi, votre septième livre, doit sortir le 19 août. De quoi va-t-il parler ?
    Il s’agit de mon premier « roman de fiction ». Omar, le héros, n’est pas moi mais un prolongement de moi. L’histoire se passe en 1987 à Salé, au Maroc, la ville où je suis né. Elle parle d’une amitié forte, politique, érotique, entre deux adolescents, un pauvre et un riche, tous les deux scolarisés dans le même collège. Dans les années 1980, le talais royal sélectionnait les meilleurs élèves qui étaient invités au Palais et pouvaient baiser la main du roi. C’était quelque chose qui nous faisait tous rêver. Un des deux adolescents est donc choisi pour la cérémonie, ce qui rend l’autre très jaloux. Commence alors entre eux une guerre qui a pour cadre la guerre sociale, l’abandon dans lequel est laissée la classe la plus pauvre de la société. J’avais envie de montrer le lien des Marocains avec le roi à travers les yeux de quelqu’un qui vient du peuple. Dire aussi bien l’assujettissement que la fascination. 1987 marque par ailleurs une étape importante dans notre histoire, celle de l’appauvrissement de l’imaginaire marocain. Symboliquement, le rêve d’un autre Maroc, que ce soit celui des généraux qui voulaient renverser le pouvoir ou des opposants qui voulaient changer de régime, est mort. C’est une date charnière qui marque le début d’une dépolitisation de la société. Pour ma génération et celle qui a suivi. Enfin, 1987 marque aussi l’apparition du sida. Ces années ont pour moi le goût du sang. A l’époque, dans les milieux populaires circulaient d’étranges histoires sur des kidnappeurs qui venaient à la sortie des écoles pour enlever les enfants, les emmener dans la forêt et les vider de leur sang…
    -  Considérez-vous que le rôle du romancier soit de dire la réalité ?
    Oui. La littérature et les livres doivent nous ramener à la réalité. Pour dire et défendre les différences. C’est ce qui nous manque dans le monde arabe. Mon rôle de romancier est de dire les choses. Je parle de l’homosexualité oui, mais elle ne se passe pas sur la planète Mars ni dans un ghetto, mais là, au milieu des gens, dans la société. Et puis, ce n’est pas qu’une question de sexe mais une aspiration à une liberté. Un désir d’exister par soi-même, par ce qu’on est, malgré les voiles que l’on met sur nos cœurs et sur nos corps. La littérature est le lieu pour initier le changement et la transformation. Comme l’a écrit René Char : « Va vers ton risque. A te regarder, ils s’habitueront. »

  • Kadhafi l’a souligné devant une délégation de l’Alliance présidentielle: le référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental est «l’unique solution»

    «Je persiste à dire que le référendum était l’unique solution», et qu’«il est insensé pour nous, en tant que frères, arabes et musulmans, de nous quereller mutuellement […]. Nous ne devons plus recourir aux armes». Cette déclaration est du guide de la révolution libyenne, le colonel Maammar El Kadhafi, mardi dernier, à Tripoli, en recevant une délégation de représentants de partis de l’Alliance présidentielle (FLN, RND, MSP) et d’organisations nationales, pour sa présidence du sommet arabe. «J’insiste toujours sur le référendum sans lequel il n’y a pas d’autre solution», a affirmé le guide de la révolution libyenne, soulignant qu’il faut «convaincre toutes les parties qui rejettent le référendum d’y recourir». «Il est établi de par le monde que l’on ne peut occuper, accaparer ou réprimer un groupe de personnes contre sa volonté», a-t-il encore souligné, rappelant que l’autodétermination est «un principe universel». Il a indiqué par ailleurs que le peuple sahraoui avait le droit de choisir, à travers un référendum parrainé par les Nations unies, d’adhérer au Maroc ou d’opter pour l’indépendance. «Si les Sahraouis disent non et optent pour leur indépendance, nul ne saurait les contraindre à choisir une autre solution», a souligné le colonel El Kadhafi. Le dirigeant libyen a qualifié par ailleurs la question du Sahara occidental de «problème douloureux», affirmant que cette question a «constitué un frein à la concrétisation de l’Union du Maghreb arabe (UMA)». Le colonel El Kadhafi s’est dit également «fier» de la révolution algérienne, de son peuple et de ses épopées, et a présenté ses félicitations au peuple algérien à l’occasion de la fête de l’indépendance. «Le peuple arabe tout entier a adopté la révolution algérienne», a ajouté le dirigeant libyen. Cette déclaration d’El Kadhafi intervient lors d’une rencontre avec une délégation algérienne composée de représentants des partis de l’Alliance présidentielle et d’organisations nationales, venue le féliciter, mardi soir à Tripoli, pour sa présidence du sommet arabe. Elle vient aussi mettre fin au doute entretenu par le Maroc au sujet de la position libyenne à l’égard du soutien au principe d’autodétermination du peuple sahraoui. On se rappelle que la présence d’une délégation de la RASD aux festivités marquant le cinquantenaire de la révolution libyenne avait donné lieu au retrait de la délégation marocaine, ayant été suivie d’interprétations sur de prétendues déclarations de responsables libyens. S’agissant, enfin, de la réforme de la Ligue arabe, le guide libyen a souligné en substance : «On ne peut prendre une décision à ce sujet qu’après accord des souverains et chefs d’Etat», précisant à ce propos que les propositions issues du mini sommet arabe tenu la semaine dernière à Tripoli «seront soumises au prochain sommet». 
    La Tribune d’Algérie, 8/7/2010
  • Sahara occidental: « Lettre ouverte » au peuple français pour dénoncer la position partisane de Paris

    par saidabiida
    PARIS – L’Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis (AFAPREDESA) vient d’adresser « une lettre ouverte au peuple français » l’appelant à « agir pour que le gouvernement de France respecte et soit défenseur des principes et des valeurs universelles des droits de l’homme » afin d’atténuer les souffrances endurées par le peuple sahraoui ». « C’est avec consternation et stupeur que nous avons appris que le gouvernement français s’est opposé farouchement à toute mention des droits de l’homme dans la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU adoptée le 30 avril 2010 », souligne l’AFAPREDESA, dans cette lettre, publiée mardi. L’association sahraouie a rappelé que « la France était le seul pays du conseil à montrer, avec autant d’acharnement, une telle opposition ». « Notre indignation est d’autant plus grande que cette position vient d’un pays considéré, dans le monde entier, comme le berceau des droits de l’homme », ajoute-t-elle.
  • Le Chef de l’Etat reçoit les condoléances du ministre algérien délégué aux Affaires maghrébines et africaines

    Chahid El Hafed, 08/07/2010 (SPS) Le Chef de l’Etat, M. Mohamed Abdelaziz, a reçu une lettre de condoléances du ministre algérien délégué chargé des Affaires du Maghreb et l’Afrique, M. Abdelkader Messahel, dans laquelle il lui a exprimé ses vives condoléances à la suite du décès du défunt, Mahfoudh Ali Beiba, président Conseil national de la RASD.
    « J’ai eu personnellement accès aux qualités du défunt, à plusieurs reprises au cours de laquelle nous avons pu travailler ensemble dans les enceintes internationales et régionales, où j’ai pu découvrir l’intelligence ainsi que les morales élevées de cet homme », a indiqué M. Messahel dans sa lettre au président de la République.
    « Il a sacrifié sa vie depuis sa jeunesse pour servir la juste cause de son peuple, montrant le dévouement, le respect et l’attachement sans relâche aux principes pour lesquels luttent le peuple du Sahara occidental », a ajouté le texte.
    Enfin, M. Messahel a présenté ses sincères condoléances au président de la République, M. Mohamed Abdelaziz et à la famille du défunt. (SPS)





  • Semaine de solidarité avec le peuple sahraoui à Alger. Plusieurs projets…

    Plusieurs projets d’installations juvéniles et sportives cette année pour Laghouat
    Plusieurs projets d’installations destinées aux activités juvéniles et sportives ont été retenus cette année en faveur de la wilaya de Laghouat, a-t-on appris de la direction locale de la jeunesse et des sports (DJS).
    Parmi ces installations, figurent la réalisation d’une piscine semi-olympique dans la commune de Kasr El Hirane, pour un coût de 200 millions de Dinars, ainsi que de deux bassins de natation dans les communes de Bennacer Benchohra et Aïn Madhi, a-t-on indiqué. La DJS annonce également le lancement prochain d’études de réalisation de deux complexes sportifs de proximité au profit des communes de Oued M’zi et El-Beïda, de deux maisons de jeunes à Sidi Bouzid et El-Ghicha et d’une salle polyvalente dans la commune de Brida. Le programme de la DJS prévoit aussi, en plus de la réhabilitation de cinq structures juvéniles et sportives, la réfection des tribunes du stade de football, de la piste d’athlétisme, ainsi que des vestiaires du complexe sportif « 18 février ». La réalisation de 20 stades de proximité au profit des régions relevant des communes de Laghouat, Aflou, Hassi-R’mel, Ksar El-Hirane, Gueltat Sidi-Saad et Tadjemout, fait partie des opérations annoncées en faveur du secteur. Le secteur de la DJS s’est vu accorder, au titre de l’actuel quinquennat, de nouvelles structures sportives, dont huit maisons de jeunes, six piscines de proximité, une piscine semi olympique, cinq salles polyvalentes et quatre salles sportives spécialisées, selon la même source. La DJS estime que la réalisation des structures accordées à la wilaya, au titre des précédents programmes de développement, a influé positivement sur la pratique sportive et l’accroissement des clubs et formations sportives évoluant dans différentes divisions sportives.
    El Moudjahid, 11/7/2010






  • L’Organisation des enfants de chouhada

    Une cérémonie s’inscrivant dans le cadre de la commémoration du 48e anniversaire de la Fête de l’indépendance et de la jeunesse coïncidant  avec la semaine de solidarité avec le combat du peuple sahraoui, a été organisée hier à Alger par  l’Organisation des enfants de chouhada (Onec).
    Irane Belkhedim – Alger (Le Soir) -Le secrétariat national de l’Onec a organisé hier en son siège à Alger, une cérémonie en l’honneur des délégations de la  jeunesse de la République du Mali et des activistes des droits de l’homme sahraouis des territoires occupés.
    Cette réception a été l’occasion de renouveler la position officielle de l’Algérie vis-à-vis de la situation du Sahara occidental. «Ici, vous êtes chez vous. Vous êtes nos frères et nos soeurs, et nous soutenons votre combat pour la libération des territoires occupés. Il n’y aura pas de Maghreb arabe uni sans le Sahara occidental», a déclaré le président de l’Onec, M. Tayeb El-Houari. Parlant avec enthousiasme, il ira plus loin dans ses propos en comparant le régime marocain au système colonial français, le traitant de fasciste et de despotique. Il donnera par la suite la parole aux membres de la délégation. L’un d’eux, le jeune activiste et détenu politique Hacène Naddah dira, tout en entrecoupant son intervention de quelques versets coraniques : «Nous défions le Maroc. Nous lui disons que le combat continue. Nous ne baisserons pas les bras, nous porterons le flambeau de la liberté jusqu’au bout.» Parlant des membres de sa délégation, il affirmera que certains d’entre eux, des femmes notamment, ont été kidnappés et soumis à toutes sortes de torture.
    Cette cérémonie, qui s’inscrit dans le cadre de la commémoration du 48e anniversaire de la Fête de l’indépendance et de la jeunesse et qui coïncide avec la semaine de solidarité avec le combat du peuple sahraoui (RASD), a été clôturée par la remise de cadeaux symboliques aux invités sahraouis. L’Onec a également tenu à leur remettre le texte intégral du premier appel adressé par le secrétariat général du Front de libération nationale au peuple algérien pour soutenir la Révolution et libérer le pays. «Ça leur servira de guide, comme cela nous a servi», a souligné M. Tayeb El-Houari.
    I. B.
    Le Soir d`Algérie, 11/07/2010