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  • Solidarité avec les peuples palestinien et sahraoui : Accord total entre l’Algérie et Cuba

    Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a reçu, hier à Alger, le président de l’Assemblée populaire du pouvoir public de la République de Cuba, M. Ricardo Alarcom De Quesada. M. De Quesada est arrivé avant-hier à Alger pour une visite officielle de six jours à la tête d’une importante délégation, à l’invitation du président de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Abdelaziz Ziari. Un entretien entre M. Ziari et M. De Quesada a eu lieu au siège de l’APN en présence de membres de l’APN et de l’Assemblée populaire du pouvoir public de la République de Cuba.
    A cette occasion, un groupe d’amitié parlementaire algéro-cubain a été installé dans la perspective de promouvoir la coopération parlementaire entre les deux pays.
    Dans ce contexte, le président du groupe parlementaire algéro-cubain côté algérien, M. Amine Allouche, a indiqué que «les relations entre l’Algérie et Cuba sont séculaires et remontent à la période postindépendance de l’Algérie».
    Cette relation est caractérisée par de nombreuses opportunités de coopération entre les deux pays dans plusieurs domaines, notamment ceux de la santé, de la culture et du commerce en plus de la position constante de Cuba à l’égard des causes justes dont celles palestinienne et sahraouie (le Sahara Occidental occupé par le Maroc, ndlr)
    De son côté, M. Ricardo Alarcom De Queseda a souligné que «l’amitié entre les deux peuples est très profonde et particulière car remontant aux deux guerres de libération».
    «L’Algérie et Cuba sont liées par plusieurs volets de coopération, notamment le volet parlementaire», a-t-il ajouté tout en rappelant que les deux pays «œuvrent à l’intensification de ce qui a été réalisé et à l’ouverture de nouvelles perspectives de coopération».
    Le président de l’Assemblée populaire du pouvoir public de la République de Cuba a visité en compagnie de la délégation qui l’accompagne l’hémicycle et la bibliothèque de l’APN où il a reçu des explications sur le rôle de cette institution législative.
    S. T.
  • Le patrimoine culturel sahraoui objet d’une conférence à Annaba (Algérie)

    Annaba, 12/07/2010 (SPS) Une conférence sur le patrimoine culturel du peuple sahraoui a été donnée lundi à « Dar El Inssania » à Annaba, à l’initiative de l’association des femmes algériennes pour le développement (AFAD).
    Les us et coutumes du Sahara Occidental ont été présentées à cette occasion, par des membres de l’Union nationale des femmes sahraouies (UNFS), qui ont insisté sur leur volonté de préserver et de perpétuer le patrimoine culturel de leur pays, une tâche qu’elles considèrent « indissociable de la lutte pour le recouvrement de la liberté et de l’indépendance ».
    Une exposition sous le thème « Kheïma traditionnelle et modèle de culture sahraouie » a été organisée en marge de cette conférence, permettant au public de découvrir des facettes du terroir sahraoui et sa richesse.
    En outre, des photographies illustrant les violations par le Maroc des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés ont été également présentées dans le cadre de cette exposition, ouverte aux visiteurs jusqu’au 20 juillet, a-t-on noté.
    Composé de neuf femmes, la délégation sahraouie qui séjourne à Annaba depuis le 29 juin dernier, à l’invitation de l’AFAD au titre des échanges culturels, a visité des institutions sociales et éducatives et des sites touristiques. (SPS)
  • Des représentants de membres du Congrès américain relèvent la  »bonne » organisation sociale et politique des Sahraouis

    Alger, 11/07/2010 (SPS) Des représentants et conseillers politiques de membres du Congrès américain ont souligné, dimanche à Alger, la « bonne » organisation sociale et politique des camps de réfugiés sahraouis.
    Les membres de cette délégation de sept représentants et conseillers politique de membres du Congrès américain, en visite au siège Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), au terme d’un périple de 3 jours dans les camps de réfugiés sahraouis, ont également relevé que « cette bonne organisation, en dépit des conditions difficiles de la vie dans les camps, exprime la ferme volonté de ce peuple pour un règlement pacifique de leur problème ».
    C’est dans ce sens que le conseiller politique de Robert B. Aderrot, membre du Congrès américain pour le quatrième district d’Alabama, M. Trent Walters, a mis l’accent sur l’importance de cette visite qui a permis à la délégation, a-t-il dit, d’avoir plus d’informations sur la cause sahraouie.
    Reconnaissant qu’une visite aussi courte « est insuffisante pour avoir une idée approfondie sur ce conflit », il a indiqué, cependant, qu’un rapport sera soumis à leurs responsables au niveau du Congrès américain.
    « Nous avons besoins de plus de temps pour avoir une idée globale sur la question », a-t-il encore affirmé. M. Walters a, toutefois, relevé que la délégation a eu à constater qu’il existe plusieurs intervenants dans ce conflit, citant le cas des Etats-Unis d’Amérique, la France et l’Espagne.
    De son côté, Mme Stéphanie Hammond, une planificatrice au niveau du Congrès américain, a rendu hommage à la femme sahraouie, affirmant que « la liberté de la femme sahraouie et ses responsabilités au sein de la famille, confirment que le peuple sahraoui est un peuple de progrès ».
    « Nous avons constaté que ce peuple respecte les valeurs de justice et de liberté », a-t-elle relevé, ajoutant que « malgré le peu de moyens dont ils disposent, les Sahraouis font preuve de générosité et souhaitent vivre dans la dignité ».
    C’est dans ce cadre qu’elle a indiqué que « le peuple sahraoui a besoin d’une aide humanitaire urgente ».
    Cette délégation de sept représentants et conseillers politique de membres du Congrès américain transmettra un compte rendu à des responsables du Congrès américain, axé sur trois volets, à savoir, la politique étrangère, les libertés religieuses et les droits de l’homme.
    Le président du CNASPS a expliqué, pour sa part, les missions de son comité, affirmant que « l’action du Comité est multiple et pluridisciplinaire ».
    En plus de l’aspect humanitaire, a-t-il indiqué, le comité participe à des actions politiques en Algérie et à l’étranger pour sensibiliser l’opinion à cette cause.
    Il a souligné, toutefois, qu’un mur de silence est érigé sur la répression systématique des civils dans les territoires sahraouis occupés.
    « Nous oeuvrons pour faire connaître la résistance pacifique du peuple sahraoui à travers le monde », a-t-il encore affirmé.
    D’autres membres du CNASPS ont relevé, au cours de leurs interventions, l’insuffisance des aides humanitaires destinées aux Sahraouis, la spoliation systématique des ressources naturelles de ce pays et la violation massive par le Maroc des droits de l’homme au Sahara Occidental. (SPS)
  • Sahara Occidental: Une caravane de solidarité avec le peuple sahraoui

    La juste cause du peuple sahraoui mobilise continuellement les humanitaires algériens. Au-delà des liens de fraternité et de bon voisinage qui lient les deux peuples, la lutte du Front Polisario pour la liberté et l’indépendance a toujours bénéficié d’une sympathie consensuelle au sein de la société algérienne.
    A chaque fois que le besoin se fait sentir, des campagnes de solidarité sont entreprises pour venir en aide aux réfugiés et aux populations persécutées dans les territoires occupés. Le ravitaillement des camps de déplacés, en vivres et en produits de première nécessité, constitue le «clou» de cette indéfectible assistance populaire. C’est justement dans cet objectif que le Croissant-Rouge algérien (CRA), l’Union nationale des femmes algériennes (UNFA) et nombre d’organisations caritatives de la wilaya de Béjaïa ont conjointement lancé ces jours-ci une grande opération de collecte de dons en nature et en espèces afin de venir «au secours des frères sahraouis» qui traversent en ce moment une très mauvaise passe.
    Des institutions publiques comme la Direction de l’action sociale (DAS), la wilaya de Béjaïa et certaines communes se sont également ralliées à cette initiative pour répondre à la détresse qui affecte présentement ce peuple en lutte pour le recouvrement de sa souveraineté. L’amenuisement des stocks de nourriture et de produits vitaux dans les camps de réfugiés a effectivement suscité un élan de solidarité quasi instinctif à travers l’ensemble de la wilaya. Les particuliers, les opérateurs économiques et les organisations de la société civile ont coordonné leurs efforts pour réussir une caravane de solidarité avec le peuple sahraoui.
    All Africa
  • Remchi: Plus de 7.000 bouteilles de boissons alcoolisées saisies

    par Khaled Boumediène
    Les éléments de la Gendarmerie nationale de la compagnie de Remchi (20 kilomètres au nord de Tlemcen) sont parvenus à saisir plus de 7.000 bouteilles de boissons alcoolisées qu’un contrebandier a tenté d’introduire en Algérie depuis le Maroc. L’opération s’est déroulée jeudi dernier à 18 heures à Tajra (commune de Honaïne) et nos sources sécuritaires ont indiqué que ces boissons de différents types (pastis, whisky, bière) ont été découvertes à bord d’une Renault 25. Les mêmes sources indiquent que trois personnes ont été arrêtées au cours de cette opération qui entre dans le cadre de la lutte contre les accidents de la route dus à l’alcoolisme. A noter que depuis le début de l’année 2010, plus de 7.000 bouteilles de boissons alcoolisées ont été saisies par les éléments de la Gendarmerie nationale de la compagnie de Remchi.



  • L’Ambassadeur de France à Alger au Le Quotidien d’Oran «Tous les dossiers ont été mis sur la table»

    Optimiste, l’Ambassadeur de France à Alger a un verbe qui détonne. Un parler vrai, même s’il use d’un langage diplomatique pour aborder des sujets épineux.

    Mais il y a une évidence chez ce représentant de l’Etat Français : une volonté de dépassionner les sujets qui coincent entre la France et l’Algérie.
    – Le Quotidien d’Oran : La coopération algéro-française est excellente dans le domaine universitaire, il y a beaucoup de choses qui se font peut-être dans la discrétion. Pouvez-vous nous dresser aujourd’hui un bilan ?
    – Xavier Driencourt : C’est vrai, beaucoup de choses se font entre nos deux pays, comme vous le dites, parfois dans la discrétion, sans être forcément publiques. Je rappelle que l’Algérie reste le premier partenaire de la France en matière de coopération avec une enveloppe avoisinant les 12 millions d’euros, soit approximativement la même que celle avec le Maroc. Les relations universitaires sont développées avec des échanges entre universitaires et chercheurs ; on doit signaler la présence dans les différents établissements supérieurs français d’un nombre important d’étudiants algériens, 20.038 étudiants sur 23.213 étudiants en mobilité internationale (source l’Education nationale 2009), avec du reste un processus d’obtention de visas assez perfectionné dans le cadre de Campus-France.
    Ceci n’est qu’un aspect de la coopération, auquel il faut ajouter les relations entre les collectivités locales dans le cadre de jumelages entre plusieurs villes des deux pays qui se font souvent sur la base de liens personnels : par exemple, j’ai appris récemment qu’Orly et Tiaret sont jumelées étant donné que le maire d’Orly est natif de Tiaret.
    Il faut aussi citer la coopération culturelle qui constitue un volet important, comme c’est le cas de l’organisation de la première grande exposition de peinture depuis l’Indépendance de l’Algérie, contenant pas moins d’une centaine de toiles du peintre français Olivier Debré au Musée national d’art moderne et contemporain d’Alger (MAMA).
    Ceci étant, il n’y a pas une semaine sans que des chercheurs ou universitaires ne se rendent à Alger, Oran ou Constantine, ainsi que des ministres ou autres personnalités et cela est une preuve que la relation entre les deux pays est permanente ; c’est une relation qui n’est pas uniquement entre les gouvernements, mais surtout entre les personnes. Voyez par exemple les échanges migratoires dans les deux sens.
    – Q.O. : En revanche, Excellence, il faut reconnaître que dans ces relations on constate certains blocages. Comment les expliquez-vous ?
    – X.D. : Je ne sais pas vraiment si on peut parler de blocages ; je parlerais plutôt de spécificités car force est d’admettre que la relation entre nos deux pays est particulière, spécifique, et qu’elle est loin d’être banale. En conséquence, il est normal qu’existent parfois des petits accrochages, des hauts et des bas, des tendances haussières et parfois baissières comme à la Bourse de Paris… Cette relation n’est pas toute plate, sans histoire, sans problèmes et sans piment particulier. La relation de la France avec l’Algérie ne ressemble guère à celle que la France entretient avec le Zimbabwe ou la Lituanie, c’est évident ! Donc, les petits accrochages et blocages qui apparaissent de temps à autre font partie de la densité de la richesse de la relation entre les deux pays. Cette relation n’est pas simple, parfaite et sans aucun nuage car elle est liée à des mouvements humains, à la géographie et à l’histoire. C’est pour ces raisons qu’elle est particulière, spécifique et qu’en conséquence il y a forcément des tensions, des améliorations et des réconciliations.
    – Q.O. : Même si vous avancez que la relation entre les deux pays revêt un cachet particulier, il apparaît qu’au plan régional, il y a une sorte de dissonance et il y a une préférence pour les deux autres pays du Maghreb !
    – X.D. : C’est votre point de vue. Je ne le partage pas, dans la mesure où la nature des relations avec ces deux pays est différente par l’histoire. L’Algérie est liée à la France par un passé de 132 ans que la Tunisie et le Maroc n’ont pas. Cette histoire s’est faite par des drames, des déchirements et des difficultés vécus de part et d’autre et ceci laisse des traces. Aujourd’hui, et je l’ai constaté à l’issue des différentes visites en Algérie, il y a une volonté commune affirmée au plus niveau de l’Etat pour repartir sur un nouveau pied ; l’histoire doit nous aider à construire l’avenir.
    – Q.O. : C’est le cas de la dernière visite du secrétaire général de l’Elysée à Alger ?
    – X.D. : Effectivement, le président Sarkozy a tenu à envoyer son plus proche collaborateur pour transmettre un message aux plus hautes autorités algériennes. Cette reprise survient après deux années «blanches», 2008 et 2009, pendant lesquelles il n’y a pas eu beaucoup de rencontres en raison des difficultés que vous connaissez. Le secrétaire général de l’Elysée est venu déjà en février dernier à la demande du Président Sarkozy pour reprendre contact et sa récente visite en juin avait pour objectif d’apporter un certain nombre de réponses aux questions évoquées en février dernier. Lors de l’entrevue entre ces hauts responsables qui a duré plus de 3 heures, tous les sujets ont été passés en revue. Ces contacts s’inscrivent dans le cadre d’un «nouveau processus» qui, nous l’espérons, pourrait être conclu par une visite du Président Bouteflika en France. En somme, pour utiliser une image, nous reprenons la montée de l’escalier marche après marche.
    Ces deux visites seront sans doute suivies par d’autres à l’automne prochain. Entre-temps, l’ambassade invite, vous le savez, des personnalités à venir en Algérie : Pierre Joxe, qui est un ami «historique» de l’Algérie, est venu au mois de février dernier ; Claude Estier s’est rendu à Alger au mois de mai de cette année et a donné une conférence sur «la presse française lors de la guerre d’indépendance de l’Algérie» ; enfin, il y a une semaine, Jacques Toubon, Président de la Cité de l’Immigration et président du Comité du cinquantenaire des indépendances en Afrique, a fait une conférence sur l’émigration et l’intégration, un sujet difficile en France lié au contexte actuel (débat sur l’identité nationale et sur la burka). Entre le 22 et le 26 septembre, ce sera Jean-Pierre Chevènement, un autre grand ami historique de l’Algérie, qui viendra à Alger. Et au mois d’octobre, Noëlle Lenoir, ancien ministre des Affaires européennes, viendra parler de la réconciliation franco-allemande. Toutes ces visites et bien d’autres serviront à nourrir le dialogue entre nos deux pays.
    – Q.O. : Qu’en est-il du soutien presque affiché de l’Etat français à la thèse marocaine à propos du Sahara Occidental ? Ne pensez-vous pas que le premier fondement du problème réside dans l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme, c’est-à-dire tracées en grande partie par la France coloniale ?
    – X.D. : La France soutient les résolutions de l’ONU. Le problème, il est vrai, n’est pas simple. Mais je pense que le représentant de l’ONU chargé du dossier, M. Christopher Ross, est à même de réaliser des résultats positifs. Personnellement, je me dis que le Maroc et l’Algérie pourraient former un ensemble économique important pour le continent africain, à l’image de ce qu’était le Benelux, qui a été à l’origine de l’Union européenne.
    – Q.O.: Vous avez abordé les aspects positifs lors de la visite du secrétaire général de l’Elysée, mais quels sont les aspects négatifs abordés ?
    – X.D. : Il y a des affaires judiciaires difficiles telles que l’affaire Hasseni, la question des listes aériennes, ainsi, bien sûr, que celle de la mémoire ; ce dernier sujet vient au moment où une loi d’incrimination du colonialisme est proposée par des députés et après la loi du 23 février 2005. Ces sujets sont sensibles, d’autant que l’on s’approche du cinquantenaire de l’Indépendance de l’Algérie. Bref, tous les dossiers ont été mis sur la table, y compris les plus complexes.
    – Q.O. : Qu’en est-il de la visite de Bernard Kouchner à Alger reportée à plusieurs reprises ?
    – X.D. : Effectivement, cette visite a été reportée mais je peux vous assurer que les contacts entre MM. Kouchner et Medelci sont réguliers, même s’ils ne se tiennent pas à Alger. Les deux ministres se sont rencontrés à Tunis, dans le cadre de la réunion des 5+5, aux Nations Unies également. Donc, les contacts sont fréquents afin de nourrir justement ce dialogue. Il vaut mieux se parler, même si parfois le dialogue est difficile.
    – Q.O. : Qu’en est-il du report du sommet de l’Union pour la Méditerranée ?
    – X.D. : Le projet en tant que tel devrait favoriser le dialogue euro-méditerranéen, mais le sommet des chefs d’Etat a été reporté à l’initiative des Espagnols en raison du problème de Gaza.
    Cependant, le processus avance, peut-être plus difficilement que nous l’aurions souhaité, mais il évolue. Il y a des réunions techniques autour de l’environnement, l’éducation, etc., même si les rencontres politiques, comme le sommet des chefs d’Etat n’a pu se tenir. Il n’en demeure pas moins que l’UPM reste un ensemble de projets concrets.
    – Q.O. : Le Figaro écrivait dernièrement que les investisseurs français boudaient la destination Algérie !
    – X.D. : Il ne faut pas croire systématiquement ce que dit la presse et l’article en question est un raccourci. Le Premier ministre, M. Ouyahia, me faisait remarquer que j’avançais des chiffres optimistes. Mais la réalité est là, la France reste encore, même si nos entreprises pourraient sans doute mieux faire : le premier investisseur hors hydrocarbures avec 430 filiales installées en Algérie, avec de grands groupes et un énorme tissu de PME présentes pour des raisons historiques. Ces entreprises réinvestissent généralement leurs bénéfices en Algérie.
    Dans le secteur bancaire, Natexis, Société Générale et BNP Parisbas sont présentes, avec pour les deux dernières un réseau d’une soixantaine d’agences implantées dans toutes les régions, qui contribuent ainsi au développement des PME locales algériennes. Ces entreprises françaises ne sont donc pas venues faire uniquement du commerce mais elles s’inscrivent dans la durée. Elles sont contentes de travailler en Algérie.
    En revanche, pour de nouvelles entreprises françaises ou même européennes qui veulent découvrir l’Algérie, le marché est sans doute difficile à aborder.
    – Q.O. : Mais qu’est-ce qui gêne ces entreprises à venir investir en Algérie ?
    – X.D. : Si vous interrogez ces entreprises, elles mettent en avant, en règle générale et pour autant que je sache, trois principales difficultés : les changements d’ordre juridique, la difficulté, parfois, à identifier les bons interlocuteurs et obtenir rapidement d’eux des réponses et enfin les problèmes administratifs, d’ordre fiscal ou douanier (comme le rapatriement des bénéfices par exemple, ou la nécessité de tel ou tel agrément difficile à obtenir). Mais je le répète, nos entreprises présentes en Algérie sont heureuses d’y travailler et ont confiance dans l’évolution positive de l’économie et du pays.
    – Q.O. : Et pour l’assureur Axa qui refuse de venir investir en Algérie ?
    – X.D. : Axa ne refuse pas de venir en Algérie et les discussions avec les responsables algériens sont en cours. Il s’agit de discussions techniques qui prennent du temps. Une autre preuve que les entreprises françaises ne boudent pas l’Algérie.
    – Q.O. : Il y a des patrons algériens qui posent le problème des difficultés pour l’obtention du visa Schengen. Comment expliquez-vous cette négation ?
    – X.D. : C’est vrai qu’il peut y avoir des difficultés parfois et nos consulats font le maximum pour les régler. Mais il y a également des problèmes pour les hommes d’affaires français qui veulent prospecter le marché algérien.
    Le Quotidien d´Oran, 13/7/2010



  • L’union du Maghreb vue par Amadeus (2e PARTIE)

    Un think tank marocain à l’œuvre
    Entretien avec Francis Ghilès, Chercheur au Centre d’Etudes et de Documentation Internationale de Barcelone (CIDOB)
    Francis Ghilès a été rédacteur chargé de l’Afrique du Nord au Financial Times de 1981 à 1996 et contribue à la BBC World Service depuis plus de trente ans. Il contribue également a des média internationaux dont Le Monde, The Wall Street Journal, El Pais, Le Monde Diplomatique ; à des instituts comme le Peterson Institute et CSIS à Washington, l’IFRI et l’Ipemed à Paris, le Royal Institute of International Affairs et The International Institute of Strategic Studies à Londres, le Konrad Adenauer Stiftung à Berlin. Il est aujourd’hui chercheur au Centre d’Etudes et de Documentation Internationales de Barcelone (CIDOB).
    Francis Ghilès, un des experts les plus respectés sur les questions énergétiques, nous livre ici quelques éléments d’analyse sur l’intégration économique au Maghreb, à quelques semaines de l’inauguration du nouveau gazoduc transméditerranéen Medgaz. L’histoire et les circonstances exactes de la création du gazoduc Pedro Durran Farrel sont relatées de manière exclusive. En nous livrant les clefs de l’histoire de ce projet industriel, il nous invite à tirer les leçons du passé pour mieux appréhender les perspectives énergétiques du Maghreb aujourd’hui.
    Avec neuf think-tanks, le Maroc passe pour le pays le plus innovant du Maghreb. Le cas marocain semble être une exception dans le monde arabe des think tanks. Les formes que recouvrent les «centres de réflexion» du royaume sont diverses et correspondent aux spécificités politiques du pays. Certains cercles pionniers ont été créés dans les années 1990 pour accompagner la démocratisation et l’ouverture du débat public. C’est le cas du Centre d’études et de recherches en sciences sociales (Cerss) de Rabat, ancré dans le milieu universitaire, ou de la Fondation Abderrahim Bouabid pour les sciences et la culture, liée à l’Union socialiste des forces populaires (USFP). Selon son secrétaire général, Ali Bouabid, la fondation est à la fois «cercle d’analyse» et «club politique», contribuant au débat sur les réformes publiques. Dans les années 2000, plusieurs nouvelles institutions sont apparues. L’Institut royal des études stratégiques, créé en 2007, cherche à «disséminer la réflexion stratégique sur des questions dont il est saisi par Sa Majesté le roi» et assume cette filiation. L’Institut Amadeus, fondé, lui, en 2008 par Brahim Fassi Fihri, fils du ministre des Affaires étrangères, représente une nouvelle génération de think-tanks qui s’inscrivent dans les réseaux méditerranéens en cherchant à «promouvoir la coopération Maghreb-Union européenne» et en organisant des événements de grande visibilité internationale. Pragmatique, il développe des activités de «consultant», tout en «consolidant l’image de marque du Maroc par des actions de lobbying» (Jeune Afrique). A signaler que Amadeus se défend d’être un think tank marocain, mais seulement «implanté au Maroc».
    8.Le souhait des opérateurs économiques algériens d’aboutir à une intégration économique n’est pas toujours visible au Maroc : croyez-vous qu’il existe ?
    J’ai participé à de nombreux séminaires, en Afrique du Nord et en Europe, réunissant des entrepreneurs de la région des secteurs public et privé. Je constate depuis quelques années que les entrepreneurs maghrébins partagent réellement une vision commune du futur de leurs entreprises et ont conscience de la nécessité de construire le Maghreb par des projets communs.
    Si l’information n’est pas relayée au Maroc, cela ne veut pas dire que pour autant que cette réalité n’est pas là. Que ce soient les opérateurs privés ou publics, ils attendent tous une ouverture de la frontière terrestre. Cet ardent désir ne peut pas se manifester publiquement, car les dirigeants politiques peuvent trop facilement rendre impossible la vie d’un entrepreneur privé si jamais il venait à exprimer une pensée politiquement incorrecte. L’entrepreneur privé maghrébin ne peut pas critiquer le pouvoir. La situation politique est devenue si complexe et si illisible entre les deux pays que personne ne s’aventurerait à suggérer à ses dirigeants comment sortir du bourbier où ils se trouvent. La clé de la situation existe – aux dirigeants politiques de trouver le courage de la mettre à la serrure et d’entrouvrir la porte, comme ce fut fait en 1984.
    9.Vous êtes un spécialiste du coût du non Maghreb. Des analystes et commentateurs économiques reprennent souvent le chiffre de 2% annuel de PIB perdu. Est-ce un chiffre exact ?
    C’est beaucoup plus de richesse que le Maghreb désuni gaspille. D’abord le coût humain : la transition démographique est acquise, mais des millions de jeunes continuent d’arriver sur le marché du travail et 50% d’entre eux, dont de nombreux diplômés, sont déjà au chômage. Procurer du travail à tous ces jeunes exigerait un rythme de croissance plus élevé que celui de la Chine pendant deux décennies ! Au vu de ces réalités, l’estimation de ce que coûte la fermeture des frontières est faible : 2% de perte de croissance est une estimation qui est donné relativement souvent pour simplifier le débat et insister sur l’importance du coût du non-Maghreb. En réalité, je pense que la fermeture des frontières coûte beaucoup plus cher aux pays maghrébins. Le Maghreb uni peut avoir un impact psychologique assez fort pour renforcer le sentiment de confiance des investisseurs, ou pour recréer ce climat de confiance dans la région. C’est pour cela que le chiffre de 2% est à prendre avec beaucoup de précautions. En réalité, un Maghreb intégré créerait certainement un climat de confiance propice à l’investissement, à l’élaboration de projets à long terme, à la création de richesse. Tout cela nous ne pouvons pas le chiffrer car il est impossible de chiffrer ou quantifier la somme des mécanismes que l’union du Maghreb déclencherait mais il y a quelques éléments de coût qu’il faut mettre en avant.
    Premièrement, un coût social : le chômage est un des défis les plus durs dans les pays maghrébins.
    Or le nombre de nouveaux emplois créés chaque année est dramatiquement faible au vu des besoins. Deuxièmement, un coût invisible : imaginez que 1 ou 2% des 150 milliards de dollars d’épargne maghrébine privée investis hors de la région soient rapatriés ? Chaque année 8 milliards de US dollars d’épargne maghrébine privée sont placés à l’étranger par des maghrébins, la moitié provenant d’Algérie, 30% environ du Maroc et le reste de Tunisie.
    Ces fonds ne s’expatrieraient pas s’il existait plus d’opportunités d’investissement au Maghreb – mais les investisseurs manquent de confiance envers leur région.
    Troisièmement, il y a le coût de lié à la diaspora. Il y a 30 ans la diaspora maghrébine était composée d’ouvriers qui certes envoyaient des fonds vers leurs familles. Aujourd’hui elle inclut de nombreux cadres, des entrepreneurs, des personnes dont les entreprises ont une valeur ajoutée plus élevée. Si un Maghreb uni existait, avec des règles d’investissement harmonisées, des réseaux bancaires intégrés, une vraie liberté pour créer de la richesse comme ces gens savent si bien le faire ou ont appris à le faire à l’étranger, ils ne reviendraient pas au pays par centaines mais pas milliers. Méditez l’expérience de la Chine : plus de la moitié des investissements étrangers sont le fait des Chinois de l’étranger. Ceux-ci sont considérés comme les meilleurs ambassadeurs de leur pays d’origine. Les dirigeants ont su leur offrir des avantages très importants après le lancement des réformes économiques en 1979, ce qui explique que les trois quarts des investissements directs étrangers en Chine, dans les deux décennies qui suivirent, provenaient de cette diaspora.
    Les élites politiques maghrébines offrent quelques semblants d’avantages aux maghrébins résidents à l’étranger qui seraient tentés de suivre l’exemple chinois. Mais ces mêmes élites semblent incapables de tirer les vraies leçons de l’extraordinaire réussite économique chinoise ; réussite qui lui a permis d’exercer une influence grandissante à l’échelle planétaire.
    Songez enfin que, en ce qui concerne les investisseurs étrangers, ce sont seulement 3% des investissements globaux européens qui sont captés par le Maghreb. Si on prend un exemple comparable, on constate que l’Amérique latine et surtout le Mexique, voisin Sud des Etats Unis, capte 18% des investissements nord-américains avec une croissance de ces investissements étrangers (IDE) de l’ordre de 15% en moyenne depuis 20 ans.
    10.Un retour à la politique de petits pas menée à partir de 1984 est-elle envisageable ?
    La réponse est oui, clairement. C’est la seule envisageable. Elle devrait être lancée par des gestes forts : coopération sur le plan des ressources énergétiques et minières, ouverture du capital de certaines grandes entreprises à des agents économiques publics et privés de pays voisins et autres. C’est d’ailleurs une proposition de l’ancien gouverneur de la Banque d’Algérie, Abderrahmane Roustoumi Hadj Nacer. Une telle proposition parait audacieuse aujourd’hui, quasi impensable. Mais la fortune favorise souvent ceux qui font preuve d’audace.
    Si les dirigeants maghrébins n’osent pas penser l’avenir, la Chine, l’inde et le Brésil se chargeront de faire le Maghreb à leur place, en fonction de leurs intérêts propres. Cela démontrerait à quel point les indépendances acquises depuis un demi siècle se seraient avérées être des leurres.
    Les Débats, 7/7/2010
  • Les Américains et les «séquestrés»

    Comme prévisible, les Américains n’ont rencontré dans les camps que des hommes libres, une population pacifique, mais déterminée à arracher ses droits, tous ses droits NOS HÔTES sahraouis dans la Hamada de Tindouf ont accueilli pendant trois jours une délégation américaine venue se renseigner sur la vie dans les camps de refugiés où ne vivraient que des «séquestrés» sous la garde des méchants du Polisario, des envieux qui jalousent le Maroc et ne veulent pas de ses baisemains. Comme prévisible, les Américains n’ont rencontré dans les camps que des hommes libres, une population pacifique, mais déterminée à arracher ses droits, tous ses droits. Sur le tapis vert onusien et s’il le faut en faisant parler la poudre. Un objectif national que les Sahraouis s’étaient fixé il y a longtemps et qu’ils annonçaient haut et fort au monde déjà en juin 1970, lors de l’insurrection de Zemla, lorsque le colonisateur était encore espagnol. Dimanche, Mme Stéphanie Hammond, membre de la délégation américaine et planificatrice au niveau du Congrès américain, disait son admiration pour la femme sahraouie et livrait ses impressions sur les «séquestrés». «Nous avons constaté que ce peuple respecte les valeurs de justice et de liberté», disait-elle, relevant la générosité des Sahraouis malgré l’absence des moyens dans les camps. Le compte rendu que présentera la délégation américaine à des responsables du Congrès sera axé sur trois volets : la politique étrangère, les libertés religieuses et les droits de l’homme. En réalité, des questions qui paraissent en décalage avec la situation précaire d’une population forcée à vivre les affres de l’exil depuis 1975, lorsqu’elle fut forcée par les FAR (Forces armées royales) à une fuite éperdue dans le désert avant de pouvoir rejoindre les terres de l’hospitalière Algérie. Une population tout à fait admirable qui continue à appliquer à la lettre les résolutions de sa direction politique. Une population qui respecte le cessez-le-feu passé en 1991 avec le Maroc de feu Hassan II et qui n’a jamais recouru jusqu’ici au terrorisme. Une population qui scolarise tous ses enfants, qui les soigne et qui arrive à les nourrir, grâce à l’usage judicieux d’une aide internationale qui souvent ne parvient pas à temps. Une aide mal vue par le makhzen qui y voit une source de corruption, tare réputée lui coller.
    Par Mohamed Zaâf
    Le Jeune Indépendant, 13/7/2010

  • Un vendrendi bien international

    Nous recevons hier soir, en effet, les enfants sahraouis dans le cadre de notre jumelage avec la ville d’Haouza. Cela fait trente ans que chaque année les amis de la « République Arabe Sahraoui Démocratique » (Le Sahara Occidental occupé pqr le Maroc depuis 1975, ndlr) organisent la venue d’une vingtaine d’enfants pendant les vacances. Ces enfants partageront leur temps dans des familles d’accueil et les structures de vacances de la ville.

    Cette année, pour la première fois depuis l’existence de leur venue, des problèmes de transports ont retardé leur arrivée (avion annulé) et la semaine habituelle de prise en charge du groupe a été très écourtée. Ils étaient donc un peu perdus hier soir quand les familles mancelles sont venues les chercher. Mais la chaleur de l’accueil devrait assez vite arranger les choses.

    Un peu plus tard, j’accueille à la mairie une délégation de la chambre de Commerce et d’Industrie de Rostov-sur-le Don invitée par son homologue mancelle. À travers les visites d’entreprises industrielles et les rencontres entre entrepreneurs français et russes, je sens une volonté de collaboration forte entre nos deux villes. Mais ce soir, c’est un peu la détente pour eux entre le repas offert par notre ville et la participation à la « Nuit des Chimères ». Au cours de notre conversation (grand merci à notre interprète Margarita !), nous avons évoqué l’agriculture biologique qu’ils ne connaissent pas sauf à travers une nourriture pour une élite privilégiée (500 € le kilo de mouton bio par exemple…. si, si, vous avez bien lu !). La région de Rostov est alimentée par une agriculture où engrais et pesticides ne sont pas connus ou presque. Donc ils ne comprennent pas le pourquoi de l’agriculture bio.

    Longue conversation également sur le nucléaire. Tchernobyl est, bien sûr, évoqué. Mais nos amis russes croient fort en l’énergie nucléaire qu’ils disent avoir particulièrement sécurisée. La centrale nucléaire fournissant l’électricité à la ville de Rostov est censée résister à la chute d’un avion…. donc mieux que « notre » EPR !
    Ils ne croient pas trop à « nos » réacteurs de quatrième génération, mais plus à la fusion nucléaire…

    Discussion forcément passionnée interrompue par le début du spectacle. Je quitte mes hôtes russes assez tard après avoir sacrifié à une séance photo… Vous pensez, voir un élu casqué rentrer à vélo à cette heure là, c’est quand même pas courant !
  • L’ambassadeur américain à Alger David D. Pearce déclare que l’Algérie restera pour Washington un allié dans la lutte antiterroriste

    L’ambassadeur américain à Alger a considéré que l’expérience de l’Algérie en matière de lutte antiterroriste est unique, car elle a fait suite à de longues années de lutte pour l’indépendance.

    La communication de son Excellence Pearce, prononcée à l’occasion de 234e anniversaire de l’indépendance des Etats-Unis, se voulait aussi un hommage appuyé à l’Algérie. Selon l’ambassadeur, l’Algérie est devenue un allié incontournable aussi bien pour l’Europe que pour les Etats-Unis dans le domaine de la lutte antiterroriste et les efforts fournis pour venir à bout de cette menace.
    L’ambassadeur a en outre énuméré les volets d’une coopération réussie entre l’Algérie et les Etats-Unis, et qui s’est reflétée par la signature d’un accord d’extradition entre les deux pays, considérant que pareil accord est toujours synonyme d’une association forte entre les pays.
    Intervenant sur un autre registre, David D. Pearce considère que les échanges commerciaux entre Alger et Washington sont remarquables, puisqu’ils n’ont pas été secoués par la crise de l’économie mondiale, et du fait que l’Algérie représente le 4e partenaire économique des Etats-Unis dans la région. Il a aussi souhaité que ces échanges connaissent un flux plus important.
    Pearce a dit aussi que les visites effectuées par de hauts responsables américains à Alger depuis le début de l’année, prouvent si besoin est, que les relations sont plus stables qu’on ne le pense, et que l’ambassade des Etats-Unis prévoit des programmes de formation en direction de groupes d’Algériens ciblés.