Ces derniers jours, le Maroc remue ciel et terre parce que, dans la ville espagnole de Melilla, la police espagnole se serait, à ses dires, rendue coupable d’atteinte à la dignité d’émigrés marocains de retour au pays. Confuse, Madrid qui se voit accusée de racisme ne sait plus où se mettre, se fait conciliante et décide de dépêcher dans les prochains jours son ministre de l’Intérieur pour voir comment calmer le jeu. Pourtant, l’Espagne n’a jamais été accusée nulle part d’incitation au racisme. Ça n’a rien à voir avec la France de Sarkozy qui va jusqu’à s’opposer à ce que l’ONU assure la protection des droits humains dans les territoires du Sahara occidental occupés par le Maroc. Car dans cette ancienne colonie espagnole, le Maroc réprime les populations autochtones, comme font Israël et toutes les puissances coloniales. Le Maroc les réprime parce qu’elles manifestent justement contre l’occupant et réclament son départ. Les manifestations ne cessent pas depuis le déclenchement de l’intifada en mai 2005. La répression non plus, bien que les rassemblements et les marches sahraouies soient toujours pacifiques. Rabat qui accuse partout Alger d’être responsable de ses déboires au Sahara occidental n’a pas encore trouvé le moyen de l’accuser de téléguider les actions des Sahraouis de l’intérieur. De plus, le Makhzen ne peut même pas les qualifier de « séquestrés », comme il le fait pour les dizaines de milliers de refugiés, dans les camps de Tindouf. Le week-end passé, les populations sahraouies d’El-Ayoun avaient saisi l’occasion du rituel du 40e jour du décès de Mahfoud Ali Beiba pour revendiquer encore le droit à l’autodétermination et à l’indépendance, et exprimer leur solidarité avec les détenus politiques sahraouis. A El-Ayoun, les forces de l’ordre tabassent en y mettant de l’ardeur, mais le Makhzen s’arrange pour qu’on en parle le moins possible. Pas du tout comme pour Melilla. Le secret ? A Melilla les victimes sont des Marocains, à El-Ayoun, elles ne le sont pas !
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Droits à Melilla, non-droits à El Aaiun
M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr )Le Jeune Indépendant, 14/8/2010 -
La pêche au Sahara et Afrikadibon
Les amis du peuple du Sahara Occidental se sont installés pour deux jours au festival Afrikabidon, les 7 et 8 août 2010, à deux pas du site archéologique de l’aven grotte Marzal.
Le 27 juillet déjà, APSO avait présenté une série de courts-métrages sur les sahraouis vivant en exil et sous l’occupation Marocaine.Dans le sous-bois ardéchois, autour de la cérémonie du thé sahraoui, il a été beaucoup question de l’accueil des enfants réfugiés dans les familles françaises, mais surtout de l’accord de pêche UE–Maroc.Les explications géographique et historique de la situation du Sahara Occidental étaient indispensables tant la décolonisation toujours en attente du Sahara Occidental est une affaire oubliée des Français.La centaine de festivalier a avoir partagé parfois de longs moments avec les membres de l’association a déploré n’avoir pas d’information sur la situation de violation quotidienne des droits de l’homme au Sahara Occidental.Chacun a interrogé l’absence d’intérêt des médias pour l’accord de pêche illégale pour l’ONU et le Parlement Européen par lequel le Maroc autorise les navires européens à pêcher dans les eaux du Sahara Occidental, alors que les sahraouis expriment clairement leur opposition et qu’ils n’en bénéficient absolument pas.APSO, 14 août 2010Infos droits de l’homme : http://asvdh.net -
Ramtane Lamamra rencontre une délégation sahraouie : un forcing pour la paix au Sahel et dans la Corne africaine
Par Abou Hatem / Version française M-C. LachichiLamamra révélera aux hôtes de l’Algérie l’existence d’un groupe de travail de l’U.A chargé de mettre en place un nouveau dispositif en matière de lutte contre le terrorisme au Sahel et dans la corne de l’Afrique. Il révélera, ensuite, dans un point de presse, la mise en place d’un groupe d’étude chargé de suivre l’évolution du terrorisme en Afrique ainsi que l’établissement de listes des personnes d’origine africaines impliquées et arrêtées pour faits de terrorisme.Le représentant de l’Union Africaine pour la paix et la sécurité Ramdane Lamamra a rencontré la fin de la semaine dernière à Boumerdès une délégation du Front du Polisario composée de cadres et de hauts responsables. Cette délégation sahraouie qui séjourne actuellement dans le cadre d’une université d’été organisée à l’ex-Rocher Noir. Les deux parties ont abordé la question sécuritaire au Maghreb et dans le Sahel. Dans un long exposé, Ramdane Lamamra rappellera à ses interlocuteurs sahraouis les multiples efforts entrepris par différentes parties africaines face aux groupes terroristes affiliés à Al Qaïda. Pour les contrebandiers et les trafiquants de drogue au sahel, le terrorisme est devenu, selon lui, «un compagnon d’armes». Il révélera s’agissant de la Corne d’Afrique que la Somalie est devenue, désormais, un sanctuaire pour des combattants Djihadistes provenant d’Afghanistan, de pays arabes et africains et même d’Europe. Il ne manquera pas de dénoncer dans son intervention la confusion entre les mouvements de libération et les groupes terroristes. D’aucuns feront la liaison avec les positions marocaines qui tentent d’assimiler le Front du Polisario à une organisation terroriste relevant au passage que la RASD est un membre à part entière de l’organisation de l’Union Africaine. Ce travestissement de la réalité ne vise, selon lui, qu’à brouiller les pistes. Il appellera de tous ses vœux l’organisation des Nations Unies à fournir davantage d’efforts pour mettre fin au conflit sahraoui. Le représentant de l’Union Africaine pour la paix et la sécurité estimera que le terrorisme est un phénomène condamné à disparaître. La lutte contre ce fléau mondial exige une vigilance permanente. L’Union Africaine considère le terrorisme comme une menace grave contre l’intégrité du continent africain. Un mal dont il faut extirper les racines. La lutte contre la violence et l’extrémisme doit avoir, selon Lamamra, une assise juridique et militaire. Nonobstant la dimension politique qui elle doit viser la participation de la jeunesse dans le développement social et économique de leurs pays respectifs. La lutte contre l’exclusion sociale et la marginalisation sont, d’après lui, d’une nécessité vitale surtout lorsque l’on sait que les jeunes chômeurs et les personnes démunies étaient souvent la cible préférée des recruteurs des organisations religieuses extrémistes. Lamamra révélera aux hôtes de l’Algérie l’existence d’un groupe de travail de l’U.A chargé de mettre en place un nouveau dispositif en matière de lutte contre le terrorisme au Sahel et dans la corne de l’Afrique. Il révélera, ensuite, dans un point de presse, la mise en place d’un groupe d’étude chargé de suivre l’évolution du terrorisme en Afrique ainsi que l’établissement de listes des personnes d’origine africaines impliquées et arrêtées pour faits de terrorisme.Echourouk Online, 14/8/2010 -
Urgent : Deux touristes menacés dans les territoires occupés du Sahara Occidental
Un mexicain et une espagnole sont coincés dans la maison de la militantes des droits de l’homme sahraouie Soultana Khaya dans la ville de Bojador, au Sahara Occidental occupé par le Maroc. Ecoutez-le. Ils ont peur, la maison est entourée de policiers en civil. Ils craignent le pire.
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Le parti UPyD demande l’exclusion du Sahara Occidental de l’accord de pêche
Le parlementaire UPyD, Gorka Maneiro, a demandé que l’Union Européenne exclue les eaux territoriales du Sahara Occidental de la négociation du prochain accord de pêche avec le Maroc. Maneiro pense que l’UE « ne peut pas continuer de patronner l’occupation illégale du Sahara Occidental avec des accords de ce type dans lesquels le Maroc s’octroie le droit à ces eaux territoriales ». « Il est temps de prendre une attitude ferme et de faire les pas qui favorisent l’autodétermination de l’ancienne colonie espagnole ».ABC, 12/8/2010 -
Analyse : La pointe de l’iceberg
Ignacio Cembrero« Le Gouvernement de Madrid doit libérer la décision politique par rapport au Maroc du contrôle militaire espagnol » (sic). Avec une pancarte dans laquelle on pouvait lire ce texte, rédigé en espagnol déficient, une poignée de Marocains se sont manifestés samedi devant le Consulat d’Espagne à Tétouan.Il semble difficile de croire que le Ministère des Affaires étrangères du Maroc ait découvert soudainement, le 16 juillet, les violations qui se produisent depuis des années des deux côtés de la frontière de Melilla. Derrière ses cinq communiqués de protestation se trouve, probablement, d’autres raisons.Le Parti politique espagnol n’a aucun doute : Rabat profite de la « faiblesse » du Gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero avant qu’ils n’arrivent au pouvoir. La dénonciation pourrait valoir s’ils expliquaient quelles concessions essaie Mohamed VI d’arracher.Au contraire d’autres moments de tension, la presse officieuse marocaine et les communiqués des ONG qui convoquent les manifestations n’ont jamais attaqué cette fois-ci le président du Gouvernement espagnol. Par contre, ils s’attaquent aux forces de sécurité, au CNI – spécialement son directeur, le général Félix Sanz Roldán – et l’Armée qu’ils accusent d’essayer d’imposer à Zapatero une politique agressive envers le Maroc.Peut-être que c’est par ce côté-là qu’il faut chercher les véritables raisons de l’irritation marocaine. « Les communiqués officiels sont la pointe de l’iceberg », assure Ali Anouzla, ex-directeur du journal Al Jarida Al Oula. « Au-delà des revendications traditionnelles sur le Sahara ou Ceuta et Melilla, il doit y avoir une cause plus récente et celle-ci pourrait bien le fameux hélicoptère d’Alhoucema ».Les vols de l’hélicoptère qui, provenant de Melilla, approvisionnent la garnison espagnole du Rocher d’Alhoucema ont perturbé, au mois de juin, le repos de Mohamed VI dans un yacht parqué dans la baie, à seulement 300 mètres de la roche sur laquelle ondoie le drapeau de l’Espagne. Rabat a protesté et Madrid a réduit les vols jusqu’à les interrompre complètement. Dans l’environnement du monarque on soupçonne que des photos lui ont été faites depuis l’hélicoptère.Naviguer par la côte nord du Maroc, comme le roi l’a fait, équivaut à se retrouver fréquemment avec la présence militaire espagnole. Et encore, Rabat devrait être satisfait d’avoir réduit le déploiement du CNI, qui continue de dépendre de la Défense, au nord du pays. En mars 2009 il a expulsé son représentant à Nador, la ville limitrophe avec Melilla – personne ne s’en est plaint à Madrid – et en juin il l’a forcé à fermer son antenne de Tétouan, tout près de Ceuta.EL PAIS, 14/8/2010 -
Lamamra marque la différence entre le terrorisme et les mouvements de libération
Les travaux de l’université d’été des cadres de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) qui se tiendront jusqu’au 30 août à Boumerdès, se sont poursuivis mercredi passé, avec au menu une communication présentée par Ramtane Lamamra, commissaire à la sécurité et à la paix de l’Union africaine (UA), affirmant que l’amalgame entretenu entre les notions de terrorisme et des mouvements de libération « vise à brouiller les cartes et ne pas mettre en lumière les vérités ». Il a souligné encore que « tous les textes de loi internationaux consacrent cette différence nette entre les phénomènes de terrorisme et le combat des peuples pour leur autodétermination ». L’intervenant fait savoir, à titre indicatif, qu’à « la différence du terrorisme qui adopte la criminalité sous toutes ses formes dans ses actions, les mouvements de libération se caractérisent par leur adoption du principe de l’égalité faite entre les deux belligérants, tant en droits qu’en devoirs, en appliquant ainsi le même comportement que toute armée est tenue de respecter envers les civils de la partie ennemie ». Par ailleurs, M. Lamamra a rappelé que le sommet africain de Tripoli (Libye) avait adopté en 2009 une « nouvelle approche radicale pour luter contre le phénomène du terrorisme qui constitue un réel danger pour tous les peuples du continent », et à ce propos il a indiqué que le phénomène du terrorisme et pris en charge par les systèmes législatifs de chaque continent, dont ses systèmes incitent à le combattre d’une manière rigoureuse. Cette référence en la matière englobait un plan et un programme de travail « ambitieux » dépassant de loin le simple principe sécuritaire, en incluant certaines approches symboliques et d’autres politiques et économiques pratiques, a-t-il relevé. Il existe en ce sens un « engagement total » de la part de chaque dirigeant africain, selon M. Lamamra, pour lutter contre ce fléau et œuvrer de « façon sérieuse » afin de développer l’action de l’UA qui est désormais « une vraie organisation mondiale et concurrentielle de l’ONU dans la mise en place d’un système complémentaire pour la paix et la sécurité », a-t-il indiqué. L’Union africaine s’est renforcée, a-t-il dit, par un système « d’alerte précoce » lui permettant de discuter et trouver des solutions à certains problèmes à travers le continent en « temps opportun » avant leur développement en conflits armés, tout en se dotant de certains mécanismes, tels le Conseil de sécurité et de paix chargé de prendre les décisions préventives qui s’imposent en cas de conflits, outre un Centre africain des études et recherches sur le terrorisme, et la création d’unités militaires prêtes à intervenir à travers tout le continent. M. Lamamra a annoncé, à l’occasion, des préparatifs en cours actuellement en vue de la constitution d’une force armée pour le maintien de la paix dont le rôle pourrait englober, a-t-il expliqué, la lutte contre le terrorisme, « si les instances de l’UA en expriment l’accord ». S’agissant du récent sommet de Kampala, le commissaire a fourni des explications et des informations sur les recommandation, du sommet et les axes principaux des discussions, à ce propos M. Lamamra a rappelé les décisions du sommet sur le cadre de la lutte contre le terrorisme stipulant, entre autres, de « charger l’inspection de la sécurité et de la paix de proposer une série de mesures et dispositions à soumettre en septembre prochain ». Ces nouvelles mesures pourraient englober, a-t-il ajouté, l’élaboration périodique d’une liste des personnes recherchées par la justice ainsi que l’émission de mandats d’arrêts continentaux et internationaux, en plus de la création d’une commission africaine spécialisée dans la présentation des rapports supplémentaires sur les événements ayant trait au terrorisme à travers les pays d’Afrique. Le sommet de Kampala avait aussi mis en avant, a-t-il ajouté, le renforcement de la place de la RASD et le soutien des efforts de l’ONU, au même titre que les propositions de paix et négociations entre le Front Polisario et le royaume du Maroc, tout en faisant une nette distinction entre le terrorisme et les mouvements de libération. Le thème porté par cette communication se veut une tribune pour mettre l’accent sur la légitimité de la lutte des Sahraouis pour leur autodétermination, et de distinguer ce combat des autres aspects du terrorisme vu que le Sahara Occidental se situe dans la région du sahel, où les groupes terroristes restent toujours en activité.S.AidliLe Maghreb, 14/8/2010 -
Le Maroc empoisonne l’Algérie et le monde entier
Alors que son prix a accru de 30% au ramadhan50 000 jeunes consomment du cannabis à AlgerA 1 300 dinars les 10 grammes, le prix de la résine de cannabis a augmenté de près de 30% durant ce mois sacré, selon une source sécuritaire généralement bien informée.Les réseaux de trafic de drogue activant à Alger ne possèdent plus de grandes quantités comme auparavant, car l’étau s’est resserré au niveau des frontières ouest et sud-ouest du pays. Toujours selon la même source, avant le ramadhan le cannabis coûtait 1 000 dinars les 10 grammes, mais le prix de cette drogue s’est envolé quelques jours avant le ramadhanpour atteindre les 1 300 dinars pour la même quantité. Malgré le renforcement du dispositif sécuritaire dans la capitale, les trafiquants de drogue arrivent à vendre leur cannabis. Ils utilisent de nouvelles méthodes sur le terrain pour contrecarrer les policiers mobilisés au niveau des points sensibles d’Alger. Parmi les solutions adoptées par les trafiquants, la location d’appartements dans des quartiers discrets. Loin de la vigilance des policiers, ces trafiquants peuvent transportaient leur marchandise sans être inquiétés. Avant cela, ces réseaux recrutent généralement un «bouclier humain», en d’autres termes une nouvelle personne pour transporter la drogue. Souvent en petits morceaux de 100 grammes, lanouvelle recrue, généralement un étudiant ou un jeune chômeur à la recherche d’un petit boulot, sera exploitée par les trafiquants contre une petite somme d’argent et quelques grammes de cannabis. La consommation de cette drogue a doublé, et la quantité de cannabis est de plus en plus rare dans certains quartiers de la capitale, là où les toxicomanes se sont durement implantés. Aujourd’hui, plus de 50 000 jeunes Algérois s’adonnent à ladrogue, selon une enquête de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT). En plus de ce chffre effrayant, plus de 150 000 jeunes ont été traduits en justice en dix ans dans des affaires de drogue, estime l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie. Durant le mois sacré, la consommation de cette drogue mortelle sera doublée, car la demande sera beaucoup plus importante que l’offre. Pour ce ramadhan, les brigadesanti-stupéfiants ont déjà opéré quelques descentes dans divers quartiers d’Alger. Elles ont permis l’arrestation de plusieurs personnes impliquées dans le trafic de résine de cannabis. Récemment, une jeune fille résidant à Saoula a été arrêtée avec 36 kg de cannabis à l’intérieur de son véhicule. L’étau se resserre de plus en plus sur les réseaux de trafic de drogue à Alger. A Scala comme à Alger-Centre, la traque contre les poches de trafic de drogue s’est intensifiée ces derniers jours. Plusieurs jeunes ont été arrêtés aux cours de ces descentes.A Alger comme à Béchar, la même lutte durant le ramadhanAvant le ramadhan, la drogue se transportait par tonnes à Béchar. Le réseau des narcotrafiquants s’organisait et menait des offensives sans précédent. Mais depuis quelques mois, les éléments de la GGF de la Gendarmerie nationale ont resserré l’étau contre ces narcotrafiquants.Devant cette situation, les trafiquants de drogue semblent avoir changé de «stratégie» et d’itinéraire, spécialement ce mois sacré, pour inonder le marché de leur dangereuse marchandise et répondre à la forte demande pour le mois de ramadhan. Intrépides, ils bravent (les narcotrafiquants) tous les dangers et traversent toutes les frontières pour arriver à leurs fins. Béchar, avec les 11 groupes de la Gendarmerie nationale des garde-frontières (GGF), la situation semble aujourd’hui quelque peu maîtrisée par rapport aux mois passés. Mais avant d’arriver à ce résultat, la wilaya de Béchar avait beaucoup souffert des affres des narcotrafiquants marocains.Le 26 avril 2009, 9h30 à Oued Kaïbet, à 7 km de la frontière avec le Maroc, une importante quantité de kif avait été récupérée (4,06 t), après un violent accrochage avec le groupe des narcotrafiquants. Cette vaste étendue du désert est devenue la destination préférée des trafiquants. A bord de véhicules rapides, solides et hyperéquipés, ils guettent le moindre relâchement des éléments des GGF pour faire passer leur marchandise. Ils (les narcotrafiquants) ont changé leurs comportements. Sachant qu’ils risquent leur vie, ils tentent le tout pour le tout en transportant de grosses quantités de drogue. Pour cela, ils se déplacent en groupes et n’hésitent pas à utiliser les armes quand ils sont acculés par les éléments de la gendarmerie. Toujours durant la même année, à Béchar, deux autres prises ont été réalisées par les GGF.La première de 3,5 tonnes en mars 2009 et 4,06 tonnes le 24 avril de la même année sont les plus importantes prises dans cette wilaya. Ces chiffres confirment l’intensification de ce trafic en comparaison des deux précédentes années. Le point de départ du trafic est le Maroc. Selon les responsables des 10e et 11e groupements des GGF, c’est dans la région marocaine de Kem Kem, située dans le département d’Errachidia, que les marchands de drogue prennent le départ. Ils partent du Maroc, passent par Béchar et Tindouf et entrent ensuite en Mauritanie.De là, ils traversent les pays du Sahel, puis la Libye, pour arriver en Egypte.Par Sofiane AbiLe Jour d’Algérie, 14/8/2010Commentaire de Diaspora Saharaui :Le Maroc, le grand Maroc, le pays le plus « ancré dans l’histoire », le plus démocratique, dont le roi est un « exemple pour le monde entier », le pays d’accueil des juifs (et des pédophiles européens et des émirs pervers du Golfe) a pu ravitailler son armée lors de la guerre contre le peuple sahraoui grâce au trafic de la drogue et au pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental. Aujourd’hui qu’il sent l’étouffement tout près à cause de la crise financière internationale, le roi Mohamed VI n’est pas gêné à réclamer chaque année la réouverture des frontières pour pouvoir verser son poison sur la société algérienne et continuer à saigner l’économie algérienne par la contrebande. -
Grace à la drogue et aux kidnappings : Les terroristes du Sahel engrangent 15 à 20 millions d’euros»
L’ex-ministre de la défense du Mali a déclaré que «15 à 20 millions d’euros renflouent les caisses des mouvements terroristes grâce à la drogue et aux kidnappings».Kamel Rezzag-Bara, le conseiller aux droits de l’homme du Président Bouteflika, a animé hier une conférence à la salle omnisport de Boumerdès ayant pour thème «Le traitement du terrorisme international par la communauté internationale». Dans son intervention, l’éminent professeur a rappelé les différentes étapes entreprises par l’organisation des Nations unies en matière de lutte contre le terrorisme, les traités et les protocoles d’accord signés entre les membres. Le terrorisme contre la navigation civile, les avions civils et les traités de Tokyo, de Montréal ainsi que la Haye ont été évoqués par le conférencier, citant l’affaire Carlos et la prise d’otages des membres de l’Opep à Vienne le 21 décembre 1975. Selonlui, «aucun pays dans le monde n’est épargné par le terrorisme». Lui succédant, Lyès Boukra, directeur du Centre africain d’étude et de recherche sur le terrorisme (Caert), a axé son intervention sur les différentes sphères religieuses, salafiste, wahhabiste, sunnite. Il a évoqué la stratégie de l’empirisme entreprise par Hassen El Benna en Egypte et les Frères musulmans contre le régime Nassérien. Selon lui, les luttes ethniques ont permis aux organisations terroristes de s’introduire comme en Somalie, Tchétchénie et dans certainesrégions dans le monde. Dans ce conteste et pour éviter toute éventualité, «les peuples sont les seuls et uniques défenseurs pour affronter ce fléau en barricadant toutes les voies d’infiltration à ces organisations». Dans sa communication, il dira : «Les salafistes qui se présument comme apolitiques rejettent tous les symboles de la révolution, entre autres l’emblème national, l’hymne national, la minute de silence et refusent toute activité dans le secteur public». Selon lui, le salafisme est un produit du wahabisme déguisé. Ainsi ajoute-t-il,«le mouvement sectaire se multiplie de plus en plus dans le monde musulman», avant de conclure : «Le terrorisme est une idéologie que l’ensemble des forces doivent combattre». Quant à l’ex-ministre de la Défense de la République du Mali, Soumeylou Boubeye Maiga, ils’est distingué dans son intervention qui s’est articulée sur trois pôles et quelques réflexionssur les réseaux terrorismes et maffieux, indiquant que le Sahel est devenu la base logistique de la région, le foyer de départ de menaces dans l’ensemble des pays de la région tels que l’ Algérie, le Mali, le Niger et même le Nigeria. La base d’action de violence est sur l’ensemble de la région. Le Sahel est devenu la plus grande zone de non-droit qui s’étend depuis la Mauritanie jusqu’au Tchad où l’on ne déplore aucune présence étatique efficace. Selon lui, elle (région) représente la zone sphérique de la zone musulmane majoritaire en Afrique. Lesdernières attaques dans le sud de l’Algérie sont là pour le démontrer. Ainsi, l’Aqmi est devenue un danger pour les états et les sociétés. Les principales ressources de ces réseaux se distinguent par les opérations de trafic de drogue, d’armes, de personnes, prise d’otages, kidnappings, racket et autres effectués dans le Sahel. «Des opérations qui rapportent gros, puisque des sommes qui varient entre 15 et 20 millions d’euros renflouent les caisses des mouvements terroristes qui leur permettront de procéder à des recrutements, à laformation, à l’achat d’équipements et aussi pour leur survie», révéla-t-il. Enchaînant, il a ajouté qu’«il y a un engagement inégal des Etats, tout en sachant bien que certains pays n’ont pas cette aptitude pour faire face à ce fléau, notamment par la réorganisation de tous les appareils et la mise en cohérence de tous les modes opératoires. Cette coopération doit s’étendre aux renseignements et à des actions judiciaires», a conclu l’ex-ministre malien de la Défense, Soumeylou Boubeye Maiga. Il est à rappeler que cette conférence a été organisée en marge de l’université d’été des cadres de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) qui se tient depuis le 1er août à l’Institut algérien du pétrole à Boumerdès et qui s’étalera jusqu’au 28 août prochain.Par A.KichniLe Jour d’Algérie, 14/8/2010 -
Processus de paix : Les pays occidentaux faussent les cartes
A n’importe quel prix, celui que devront payer les Palestiniens, la communauté internationale fait pression sur Mahmoud Abbas pour négocier directement avec Israël.Et à la veille d’un fiasco diplomatique annoncé, tout indique qu’encore une fois les Israéliens sont en passe de gagner un temps précieux.Le président Barack Obama et le Premier ministre britannique David Cameron souhaitent que Palestiniens et Israéliens commencent à négocier directement «dès que possible». C’est ce qu’a annoncé, ce vendredi la Maison Blanche après une conversation téléphonique entre les deux dirigeant qui ont discuté des efforts actuels pour faire progresser la paix au Proche-Orient et sont tombés d’accord sur la nécessité de voir les parties entamer des négociations directes dès que possible.On le sait, M. Obama a fait de la relance du processus de paix au Proche-Orient une des pierres angulaires de sa politique étrangère. Mais de pareille annonces, qui ne restent que des professions de foi auxquelles l’adhésion de Londres ne change rien, ne peuvent escamoter le fait que la diplomatie américaine n’a jusqu’ici enregistré que des progrès modestes, voire quasi nuls. Tous les analystes convergent aujourd’hui pour pointer du doigt la mauvaise foi du gouvernement de droite israélien.Pour sa part, le président palestinien Mahmoud Abbas a assuré qu’il était prêt à passer de la phase des pourparlers indirects avec Israël, relancés en mai sous l’égide des Etats-Unis, à celle des négociations directes, à partir du moment où plusieurs conditions étaient réunies, dont un retour aux frontières de 1967. Il est appuyé en cela par la Ligue arabe qui le laisse libre de choisir quand et comment entamer ces négociations directes, mais qui le soutient pleinement dans l’exigence de préalables. Or, à peine la réponse de Mahmoud Abbas formulée que le vice-Premier ministre israélien Sylvan Shalom affirmait, début août, que les conditions des Palestiniens étaient «impossibles» à accepter. Selon lui, le gouvernement Netanyahu n’a pas à faire sien les résultats des négociations faites avec Ehud Olmert, basées sur un retrait total israélien de Cisjordanie et Jérusalem-Est et la poursuite du gel de la construction (dans les colonies. Voilà déjà un point qui n’est pas pour rassurer les Palestiniens, et qui démontre qu’il n’y a pas de continuité dans tout processus de dialogue ou de négociations avec les gouvernements israéliens.Cela veut dire aussi que quel que soit le résultat auxquels pourraient parvenir les négociations directes à venir, ils peuvent être remis en cause par un prochain gouvernement, exactement comme cela fut le cas avec une bonne partie des accords d’Oslo, même si cela n’a jamais été exprimé comme tel par les Israéliens.Aujourd’hui, les Etats-Unis, selon le porte-parole du Département d’Etat, poussent «sans relâche» à la reprise du dialogue de paix direct entre Israël et les Palestiniens et de rappeler, à cet égard, que Washington espère que les négociations directes reprendraient avant la fin du gel partiel de la colonisation en Cisjordanie.Ce gel partiel décrété en novembre dernier sous la pression des Etats-Unis par le gouvernement Netanyahu doit s’achever le 26 septembre et ce dernier a affirmé que les mises en chantier reprendraient dès l’expiration de ce moratoire. Mais ce coup d’arrêt ne concernait pas Jérusalem-Est, où les démolitions de maisons palestiniennes et les nouveaux quartiers de colonisation se sont multipliés sous le regard de la communauté internationale qui reste les bras croisés.Ce qui fait qu’en réalité, la date donnée ressemble surtout à un ultimatum lancé à Mahmoud Abbas ; lequel fait, cela dit, preuve d’une résistance extraordinaire aux pressions US et refuse toujours de discuter avec Israël sans garantie sur le gel de la colonisation.Mahmoud Abbas n’y croit pasPris en tenaille, Abbas est sommé par l’administration Obama de s’engager rapidement dans les négociations directes. Et le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, qui ne veut faire aucun compromis, ni d’ailleurs entrer dans le vif du sujet, a prétendu être prêt à discuter sans délai, ne laissant à Abbas que le choix et la responsabilité de refuser.Recevant l’Américain David Hale, adjoint de l’émissaire d’Obama pour le Proche-Orient, George Mitchell, le président palestinien a fait savoir qu’il n’était pas opposé «en principe» à des négociations directes mais qu’il exigeait au préalable des garanties claires sur le gel de la colonisation israélienne et la reconnaissance des frontières d’avant la guerre de 1967 du futur État palestinien. Le même jour, le comité exécutif de l’OLP tente de renforcer la position de Mahmoud Abbas en se prononçant, dans un communiqué, en faveur de telles exigences.Le fait est que trois mois après le lancement des négociations indirectes au Proche-Orient et un mois avant l’expiration de l’échéance fixée par la Ligue arabe, Barack Obama œuvre maintenant à multiplier les pressions pour obtenir des Palestiniens l’entame des discussions en gel depuis deux ans. De fortes pressions même. Abbas ne le cache pas : «Je subis une pression comme jamais je n’en ai subi de toute ma vie».Dans une lettre, Obama a même averti le président palestinien que les relations entre Washington et l’Autorité palestinienne pourraient se détériorer si ce dernier refusait de reprendre les pourparlers directs avec Israël. Une lettre où Obama assure Abbas de son soutien en cas de début des négociations directes et qu’il veillerait à une extension du moratoire sur la colonisation juive en Cisjordanie qui expire le 26 septembre. En somme, la carotte et le bâton. D’autres pressions proviennent de l’Union européenne. Abou Mazen a reçu des appels téléphoniques des dirigeants britannique, allemand et italien pour le convaincre de reprendre les négociations directes. La Ligue arabe a donc réagi en écrivant, à son tour une lettre à Obama, remise à l’ambassadrice américaine au Caire Margaret Scobey, pour lui exposer leur position sur les négociations directes et leurs exigences. La position définitive de la Ligue arabe sur la question devra être adoptée en septembre par la totalité des 22 ministres membres. Dans ce contexte général, la presse palestinienne, dont Al Quds pu Al Ayyam paraissant à Ramallah, affirment que ahmoud Abbass a perdu foi en le processus de paix et croit que les pressions américaines et européennes aussi qui s’exercent sur lui pour accepter les négociations directes n’ont pour objectif que de donner davantage de temps aux Israéliens pour créer le fait accompli en multipliant les colonies en Cisjordanie et à Jérusalem, et par la suite, modifier la carte. Il sait, plus que tout, la coalition très à droite que dirige Netanyahu ne fera aucune concession en sa faveur.Ce scepticisme des Palestiniens est plus que légitime, il est parfaitement motivé par la réalité du terrain, à commencer par le fait que l’on parle des négociations directes alors que les négociations indirectes pendant trois mois n’ont rien donné. En l’absence de garanties sur la fin du jeu, les directes peuvent facilement donc subir le même sort.Trois obstacles majeursPrésentement, il y a trois bonnes raisons de le penser, à commencer par la constance de la politique américaine et du reste de l’Occident qui demeure à la fois pro-israélienne et, pour ainsi dire, anti-palestinienne. Car il faut bien dire que les parties qui aujourd’hui font pression pour obtenir ces négociations, ne le font qu’avec les Palestiniens à qui on demande de prendre tous les risques, dont celui de voir ces négociations ne servir qu’à gagner du temps pour qu’Israël poursuive l’annexion des territoires palestiniens. Il faut bien le dire, l’attitude des Occidentaux fait qu’ils font plus partie du problème que de la solution. Preuve en est de la déception que suscite aujourd’hui Barack Obama sur qui le monde arabe avait placé ses espoirs, avant de le voir, intérieurement affaibli reprendre les lignes traditionnelles du soutien inconditionnel à Israël. Et comme on le voit, le gouvernement Netanyahu et ses alliés de l’extrême droite poursuivent le démantèlement territorial de la Cisjordanie.Deuxième élément de scepticisme, la division des Palestiniens. On ne comprend pas encore comment les Palestiniens peuvent espérer que Tel-Aviv soit sincèrement résolu à négocier quoi que ce soit, quand ce dernier affirme cyniquement qu’il n’a pas d’interlocuteur en face de lui. Aujourd’hui, que l’on l’admette ou pas, la délégation palestinienne manque de représentativité, car le Hamas reste un acteur important de la société palestinienne, et pas seulement à Ghaza. Et le succès du Hamas en 2006 reste une victoire démocratique qui plaide pour qu’il soit associé à toute négociation, même si les Palestiniens peinent à relancer leurs institutions. Or, quand ils en viennent à analyser la division interne, Abbas et du Fatah estiment que c’est en faisant triompher l’option du dialogue qu’ils pourront alors résoudre la question de la légitimité en Palestine. Et dans tous les cas de figure, le Hamas, comme le reste des factions de la résistance, ne se sentent aucunement lié par les résultats à venir de ces négociations.Mais le plus grave n’est pas là. Il est dans le fait que les Occidentaux, Américains en tête (que Obama soit prix Nobel de la paix ou pas), restent claquemurés dans leur logique anti-palestinienne, dont one ne sait si elle se nourrit d’une ancestrale culture coloniale ou, plus récente, d’une culpabilité indélébile à l’égard des crimes de l’Occidental contre les juifs durant la seconde guerre mondiale. Et cela se traduit par ceci : la Palestine est le seul pays au monde dont l’autodétermination, bien que reconnue par l’ONU, le droit international et la communauté internationale, soit soumise à des négociations avec l’ennemi.Les puissances occidentales ont décidé de laisser le soin à l’occupant de dire quand les territoires qu’il occupe sont libérables ou non. Voilà le principe du soutien occidental à Israël et qui reste plus grave que tout l’arsenal militaire et les aides financières qui puisse être accordé à l’Etat hébreu. Un principe tronqué, honteux, qui renie toutes la valeurs démocratiques dont se prévaut l’Occident et qui, d’autre part, éclaire davantage sur l’actualité du monde que ladite la théorie du choc des civilisations.Par Nabil BenaliLes Débats, 11/8/2010