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  • Raid franco-mauritanien : La Mauritanie veut ouvrir une enquête

    Plusieurs jours après son assassinat, les circonstances de la mort du ressortissant français Michel Germaneau ne sont pas encore élucidées.
    Des sources sécuritaires rapportent que des responsables mauritaniens menacent de faire d’autres révélations sur le dossier en question. Des zones d’ombre et des questionnements entourent cette affaire qui n’a pas encore livré tous ses secrets.
    Que s’est-il réellement passé lors de l’intervention des forces françaises en territoire malien, la fin de juillet dernier? Quels sont les tenants et les aboutissants d’une expédition dont le but affiché était la libération de l’otage retenu par des terroristes d’Al Qaîda? Pourquoi certains cercles occultes veulent-ils absolument mêler l’Algérie à cette histoire pour le moins encore obscure…? Et pourquoi, aujourd’hui, la Mauritanie veut-elle ouvrir une enquête sur ce qui s’est passé à l’issue d’un raid de commandos exécuté comme au temps révolu du colonialisme? Pour répondre à toutes ces questions, les analystes et les spécialistes du dossier Sahel sont en train de décortiquer tous les indices en leur possession, en attendant bien sûr des révélations émanant de parties non identifiées.
    Une première version concernant la mort de l’otage français privilégie la thèse de la bavure. Selon cette version, les membres du commando français auraient été piégés par le groupe des ravisseurs, et c’est ce qui a entraîné la mort de Michel Germaneau, touché par des tirs provenant d’un des appareils ayant participé à l’opération. Une seconde version évoque une tentative de manipulation des troupes mauritaniennes par la France.
    En effet, quelques jours avant le début de l’opération, des sources proches des services secrets français auraient mis en garde la Mauritanie contre d’éventuelles attaques d’Al Qaîda en territoire mauritanien. Selon cette seconde version, des doutes planent toujours sur la véritable identité de l’otage. Dans un autre contexte, les terroristes d’Al Qaîda auraient vraisemblablement découvert la véritable personnalité de Michel Germaneau.
    Pris à leur propre piège, les Français ont voulu négocier pour tenter de sauver les «
    meubles»; mais vu la tournure prise par les événements, ils ont tout fait pour impliquer les Mauritaniens dans un sale coup. Acculée, la France aurait opté pour la liquidation pure et simple de l’otage. Ayant compris les craintes françaises, Al Qaîda aurait préféré jouer le jeu, en adoptant une position qui permette à la France d’«arranger» les choses.
    Sentant le coup fourré, les Mauritaniens se sont rebiffés sous les coups de boutoir donnés par leur opposition. Aujourd’hui, ils veulent tout savoir à propos d’une opération qui reste entourée de zones d’ombre. Qui est Michel Germaneau? Dans quelles circonstances a été décidée l’opération commando? N’ayant jamais abandonné l’idée d’un Sahel complètement acquis, une sorte de chasse gardée française, l’Elysée vient de se rendre compte que les Américains ont pris sérieusement les choses en main.
    Harcelées par Al Qaîda, du Tchad jusqu’en Mauritanie, les «taupes» françaises sont en train de tomber l’une après l’autre. Selon certains observateurs, toute la région est actuellement menacée d’afghanisation et il n’y a que l’Algérie qui reste en mesure d’éviter cette inquiétante perspective.
    Si les Américains se gardent de tout commentaire, les Français eux, multiplient les gaffes et les bavures dans le but d’entraîner Alger dans une nouvelle guerre des sables mouvants. Diviser pour régner, c’est ce que veut instaurer la France aujourd’hui pour semer la zizanie entre les différents pays du Sahel, quitte à sacrifier ses propres barbouzes!
    Ikram GHIOUA
    L’Expression, 15/8/2010
  • Cridem : De nos rapports avec la France

    Depuis quelques temps j’écoute, je lis des prises des positions qui ont trait à nos rapports avec la France. Depuis que nous sommes territoire, puis colonie, puis Etat indépendant, nos rapports avec la France ont toujours connu des hauts et des bas mais ils ont toujours été fondamentalement solides. 
    La Mauritanie a été colonisée pour des raisons uniquement stratégiques. « L’ensemble mauritanien » non administré de façon centralisée pouvait constituer une source d’instabilité pour les colonies françaises du Maghreb et celles d’Afrique noire à cause de sa position géographique. Les recettes des impôts perçus uniquement sur le cheptel mauritanien ne couvraient pas les charges et le peu d’infrastructures sur ce vaste territoire. 
    Plus tard, la découverte, dans les années cinquante, de la mine de fer et les revenus que tiraient les pécheurs français de la cote mauritanienne ajoutaient un regain d intérêt. Mais, tout cela ne constituait pas un enjeu suffisant pour justifier, à lui seul que la France s’opposât farouchement au phagocytage de la Mauritanie par ses vieilles colonies dont elle tire tant d’avantages pour elle-même que pour ses opérateurs économiques. 
    La présence française, ici, a toujours fait débat depuis que la Mauritanie a été érigée en colonie et ce, jusqu’à l’indépendance et quelques fois bien après. La résistance est restée vivace par les arguments et les armes jusqu’en 1932. Après cette date, d’autres tentatives de résistance, ont vu le jour sous la forme de groupes politiques: l’Entente, la JM, la Nahda, la section mauritanienne du RDA.
    Ceux qui ont cautionné l’occupation française ont largement justifié leur choix tout comme ceux qui l’ont combattue ont justifié le leur. Ce débat est partout présent en Afrique sous diverses formes : politique, économique et culturelle. Il n’est pas un particularisme mauritanien.
    Il n’empêche que dans le cas de la Mauritanie et malgré les formes de résistance et d’acceptations citées plus haut, la France a toujours été aux côtés de notre pays dans les périodes difficiles. Les considérations stratégiques ont toujours pris le pas sur les intérêts économiques. La France a juste administrée la Mauritanie.
    J’ai dit que, malgré des hauts et des bas, le soutien de la France ne nous a jamais fait défaut. Les événements ci-dessous relatés en sont une parfaite illustration. 
    1956: Au plus fort de la contestation de la présence française par les groupes politiques mauritaniens, NAHDA, JM, le mouvement syndical naissant et pendant que le Jeich Tahrir,(armée de libération) venant du Maroc, était aux portes d’Atar, à l’époque la plus grande ville de Mauritanie, la France monta l’opération « Ecouvillon » à partir de Dakar et mit en déroute les colonnes venues du nord, alors encerclées dans la montagne de Teguel. A l’époque l’armée mauritanienne n’était pas encore constituée. Les quelques officiers; sous-officiers et hommes de troupes mauritaniens servaient encore sous l’uniforme français. 
    1961 : une guérilla menée par des mauritaniens et installée au Mali par le Maroc, ayant des cellules dormantes et des dépôts d’armes sur tout le territoire, provoque l’émoi dans le pays nouvellement indépendant (attentats, assassinats, soulèvements à l’Est et migrations de pans entiers de tribus vers le Mali voisin). L’armée mauritanienne venait juste de naitre. La Francemit à sa disposition les meilleurs instructeurs et officiers de renseignements (dont le célèbre commandant Léger, officier français exfiltré d’Algérie où il aurait monté l’opération « bleuité » entraînant une guerre fratricide entre certains des chefs militaires de la révolution algérienne). Avec l’armée mauritanienne naissante, ils ont opéré un quadrillage du pays et démonté toutes les cellules dormantes et les dépôts d’armes.
    1966 : la France a prépositionné les troupes de Dakar au cas où la situation deviendrait grave en Mauritanie. Feu Moktar et l’armée mauritanienne purent maitriser la situation grâce aux seuls moyens mauritaniens.
    1977 : la Mauritanie avait rompu tous les accords qui la liaient à la France depuis 1972 y compris l’accord de défense. La guerre de guérilla menée par le Polisario tenait laMauritanie comme maillon faible de l’axe Rabat-Nouakchott (mouvement de libération du Sahara Occidental qui avait été partagé par la Mauritanie et le Maroc en 1975, note de Diaspora Saharaui). Avec un territoire immense, une armée manquant cruellement de moyens, des installations économiques situées a l’intérieur des zones des combats, tous les mauritaniens étaient inquiets sur le sort de leur pays qui pliait inexorablement sous les coups de boutoir répétés du Polisario et ce, malgré les efforts de nos officiers et hommes de troupes. Les installations économiques étaient toutes asphyxiées ou détruites. La France, sollicitée, mit rapidement en opération les avions Jaguar et les Breguet-Atlantic de surveillance. Elle plaça aussi des officiers d’assistance technique à l’Etat-major de l’Armée. La situation fut maîtrisée rapidement.
    2007-2010 : le meurtre de quatre français sur l’axe d’Aleg, l’annulation du célèbre rallyeParis-Dakar, les attaques contre des garnissons de l’armée, le meurtre d’un américain àNouakchott, les prises d’otages répétées, les cellules qui tuent à Nouakchott et les kamikazes qui se font exploser, tout cela mit le pays dans une situation inconfortable, sur tous les plans. La France met alors à la disposition de la Mauritanie des instructeurs spécialistes dans les différents domaines militaires de lutte anti-terroriste.
    En 2010, notre armée sera la première de la région, et même du continent peut-être, à prendre l’initiative de mener une opération commando réussie à des milliers de kms de son commandement central. Rien de tout ce que je viens d’évoquer ne met en péril l’honneur du pays, ni sa capacité de décision. Il est légitime que l’Arabie saoudite, plus riche, ou laJordanie, fassent la même chose avec les Anglais si le besoin s’en fait sentir. Que l’Inde, lePakistan en fassent de même avec l’Angleterre, rien de cela n’est déshonorant. 
    Les transferts de technologie et les échanges de connaissance sont plus productifs entre gens parlant la même langue et ayant les mêmes référentiels. Ils peuvent être de nature militaire, culturelle ou sociale. Je ne vois là rien qui puisse donner lieu à un tapage médiatique ou politique. Ce sont des relations normales de coopération entre Etats amis et que les conjonctures internationale et régionale imposent.
    Ceux qui connaissent ma génération diront voilà ce que pensent les « TIYAB NASSARA » (les repentis des français), les fils des interprètes et des hommes des troupes coloniales.
    Les fils d’interprètes et des hommes des troupes coloniales, ont fait le Coran la grammaire, le Figh, la poésie épique et l’histoire arabe avant de venir à l’école française. Ils sont férus de culture arabe et européenne de façon générale et spécialement française. Ils ont fait leurs humanités dans les meilleures universités du monde et sont, en général, au moins parfaitement bilingues sinon polyglottes. Ils ont vu fonctionner correctement des administrations et admirer l’ordre et la discipline des casernes. 
    Ils ont appris à respecter le drapeau et les symboles de l’Etat. Ils ont profité d’un enseignement de qualité et d’une organisation administrative léguée par la France et fondée sur les concepts de méritocratie et de méthodologie. Cela les a prédisposés, jusque date récente, à être les piliers de l’Etat ; tout au moins pour ceux d’entre eux qui n’ont pas été dévoyés par la rigueur qu’exige le service public. 
    En un mot, cette génération est l’essence même de ce qui nous reste de tradition administrative républicaine. 
    Malgré le legs colonial, ils n’ont jamais émargé aux officines coloniales anciennes ou nouvelles, ils n’ont jamais été décorés de médailles pour « services rendus ». Leurs rapports avec les européens et particulièrement les Français sont décomplexés et imprégnés d’un respect mutuel. 
    J’ai longtemps entendu la litanie contre les « TIYAB NASSARA » ressassée par une « certaine élite ». Désormais dégagé de la contrainte de réserve du service public, je tiens à briser cette omerta, lever les tabous et les sous-entendus imposés par l’absence de culture et de savoir-faire de ceux-là même qui ne trouvent leur compte que dans le règne de la médiocrité pour justifier leur présence dans notre système administratif.
    Nouakchott août 2010
    Brahim Salem Ould Bouleiba 
    Source : CRIDEM, 15/8/2010

  • Mariage civil “top-secret” de Latifa Benaicha et Philippe Moureaux

    Par MEHMET KOKSAL
    Ce samedi (26/06/2010) vers 16h00, le sénateur-bourgmestre Philippe Moureaux(PS, 71 ans) et Latifa Benaicha (35 ans,collaboratrice au cabinet du ministre-président bruxellois PS Charles Picqué) ont célébré leur mariage civil auprès de l’administration communale d’Anderlecht. Le remariage du bourgmestre de Molenbeek (Philippe Moureaux a été marié une première fois à Françoise Dupuis, actuelle députée régionale PS et Présidente du Parlement bruxellois) jouissait d’un caractère “top-secret” étant donné la personnalité publique du jeune marié.
    Séance de Gnawas comme cadeau de mariage
    Après la cérémonie à la commune, une soirée privée a été organisée pour fêter l’événement dans une luxueuse villa située à une quinzaine de kilomètres de Bruxelles. Parmi les cadeaux offerts à Philippe Moureaux, on a pu assister à une prestation exclusive et privée des “Gnawas“. Cesmusiciens marocains, subventionnés par les autorités communales de Molenbeek, avaient défilé sur le marché hebdomadaire en chantant des chants traditionnels marocains et en agitant des affiches électorales à la gloire notamment du candidat socialiste Philippe Moureaux durant la dernière campagne électorale 2010. L’annonce de l’information par l’agenceParlemento.com avait retenu l’attention du Journal Télévisé de la chaîne publique francophone RTBF. L’auteur du cadeau a probablement voulu faire un clin d’oeil électoral au jeune marié.
    Conformément aux dispositions légales marocaines, le couple a également introduit un dossier au consulat du Maroc à Bruxelles afin d’officialiser le mariage aux yeux du pays d’origine de madame Latifa Benaicha-Moureaux mais la procédure serait toujours en cours faute de fourniture pour le moment d’un certificat de conversion à l’islam certifié pour Philippe Moureaux. En effet, l’article 39 du code marocain de la famille(Moudawana) n’autorise pas le mariage d’une musulmane avec un non musulman.

  • Plus d’Alain Delon en soutien à Mohammed VI pour le prix Nobel de la Paix

    Par MEHMET KOKSAL
    Cet été 2010, parallèlement au projet “caravane” lancé par les autorités marocaines visant à instrumentaliser les personnalités européennes dans le but de soutenir la colonisation des territoires du Sahara occidental, une dénommée Samira Lahlou (MR, ex-Ecolo) a fondé en Belgique un comité de soutien à Mohammed VI (roi du Maroc, de son vrai nom Mohammed ben el-Hassan ben Mohammed ben Youssef el-Alaoui) en vue de soutenir la candidature du roi du Maroc pour le prix Nobel de la Paix afin qu’il puisse succéder au président américain Barack Obama en recevant cette prestigieux distinction. Ce prix récompense chaque année “la personnalité ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix“.
    La création d’un tel comité belge de soutien ne sert pas vraiment à quelque chose puisque “les nominations pour cette distinction sont le fruit de propositions argumentées et détaillées, émises par des membres d’Assemblées nationales ou des Congrès législatifs, des cercles deprofesseurs en université dans le domaine de la géopolitique, du droit et des sciences politiques, d’anciens lauréats du prix, des magistratsspécialisés dans le droit international et des conseillers spéciaux duComité norvégien créé spécialement pour cette branche du Nobel“.
    Alain Delon et les comtes belges
    Selon les informations du magazine Le Maroxellois, Samira Lahlou aurait déclaré avoir été mandatée directement par le Palais royal marocain en vue de constituer un tel comité réunissant d’importantes personnalités européennes qui devaient être prochainement reçues à Rabat par les hauts responsables du pays. Le lobbying intense de cette ex-mandataire belgo-marocaine a quand même abouti au rassemblement à l’aéroport de Bruxelles-National de l’acteur français Alain Delon en compagnie d’hommes d’affaires et de “comtes belges” qui s’apprêtaient à prendre l’avion en direction de Rabat en vue de soutenir physiquement la candidature de Mohammed VI pour le prix Nobel. Cette ”délégation de très haut niveau” a été arrêtée par l’intervention in-extremis de Samir Addahre,l’ambassadeur du Maroc en Belgique, qui a dénoncé la supercherie et a nié l’existence d’un quelconque mandat en vue de constituer un tel comité de soutien. L’affaire du comité de soutien à M6 pour le prix Nobel de la Paix aurait été monté de toute pièce par Samira Lahlou sans l’aval des autorités marocaines. Madame Lahlou était injoignable téléphoniquement pour commenter les faits.
    On ne sait pas si, privé du soutien d’Alain Delon et de quelques comtes et hommes d’affaires belges, le roi du Maroc a moins de chance de décrocher le prix Nobel de la Paix mais l’affaire pourrait par contre avoir des retombées judiciaires importantes envers la lobbyiste belgo-marocaine.
  • Création d’une Association pour la solidarité avec le peuple sahraoui au Nicaragua

    Managua (Nicaragua), 14/08/2010 (SPS) Une association de solidarité avec le peuple sahraoui composé d’un groupe d’intellectuels au Nicaragua a été créé récemment, afin de sensibiliser l’opinion publique dans ce pays d’Amérique latine autour de la lutte du peuple sahraoui pour son droit à l’autodétermination et à l’indépendance, selon une déclaration parvenue à SPS.


    « Nous, membres de l’Assemblée du Nicaragua pour l’amitié et la solidarité avec le peuple sahraoui, annonçons à l’opinion publique la création d’une association pour la solidarité avec le peuple sahraoui et faire connaître la lutte légitime ce peuple pour son droit à l’autodétermination sur la scène nationale et internationale », a ajouté la déclaration.

    L’association présidée par l’ambassadeur, Magda Henríquez Butler et composée des écrivains, journalistes, professeurs, étudiants, personnes âgées, a exprimé son intention d’effectuer des échanges culturels entre les deux peuples pour le développement des liens d’amitié et de fraternité entre les deux pays, la RASD et le Nicaragua.

    La déclaration a également condamné les violations des droits politiques du peuple sahraoui dans les territoires occupés du Sahara occidental et la privation par le Maroc des droits légitimes de ce peuple à se prononcer librement sur son futur. (SPS)

  • Otages espagnols Seront-ils exécutés avant le 11 septembre ?

    Les autorités espagnoles ont redoublé d’efforts à quelques jours de 9e anniversaire des attentats terroristes qui ont visé, rappelons-le, les deux tours de Manhattan et ce, pour la libération de leurs deux ressortissants détenus, aujourd’hui, par le groupe sanguinaire d’Abou Zeid, affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) après dix longs mois de captivité.
    C’est à partir d’une source malienne proche des négociations qui, faut-il le souligner au passage, se poursuivent toujours entre les terroristes d’Aqmi et des représentants des tribus maliennes que cette information avait été communiquée aux autorités espagnoles.
    De peur que leurs ressortissants subissent le même sort que Michel Germaneau, otage français froidement égorgé par Abou Zeid, le gouvernement espagnol a dépêché déjà des émissaires au Mali pour entamer de nouvelles négociations avec les terroristes.
    Cela dit, l’Etat espagnol est prêt, aujourd’hui, à céder aux revendications «prochaines» du chef brutal Abou Zeid qui seront communiquées avant le 11 septembre prochain. Profitant de la date du 11/9, Abdelhamid Abou Zeid va sûrement exigé des conditions très délicates pour le gouvernement de Zapatero. Cependant, des sources maliennes très proches des négociations avec les terroristes salafistes parlent d’une rançon de plusieurs millions d’euros qui serait déjà proposée par l’Etat espagnol au profit d’Aqmi en contrepartie de la libération des deux humanistes espagnols.
    Madrid est très convaincue que le groupe terroriste qui détient Albert Vilatla et Roque Pascual est capable de les égorger comme cela avait été déjà fait il y a quelques semaines, avec Michel Germaneau. Les autorités espagnoles savent très bien la férocité d’Abou Zeid, lui qui avait déjà égorgé Edwin Dyer, otage britannique tué il y a plus d’un an, toujours au nord du Mali.
    Cela prouve encore une fois que Abdelhamid Abou Zeid, ancien maquisard du GIA, prône une idéologie barbare. Sa stratégie brutale lui avait apporté beaucoup.
    Les caisses de l’Aqmi sont renflouées à partir des rapts des étrangers au Sahel. Aujourd’hui, Abou Zeid veut faire plier l’Etat espagnol face à ses prochaines exigences, sinon, les deux otages seront froidement exécutés par ce groupe sanguinaire. Rappelons qu’à fin novembre 2009, ces trois humanitaires espagnols avaient été kidnappés dans le désert mauritanien. Les victimes sont actuellement entre les mains du groupe d’Abou Zeid dans le nord du Mali. Il s’agit, selon l’un des communiqués de cette organisation terroriste, du directeur général de la société espagnole Dell Cady Construction de tunnels et de l’infrastructure, Albert Vilatla et de deux autres humanitaires espagnols, Roque Pascual et Alicia Gàmez.
    Cette dernière, Alicia Gàmez avait été libérée il y a quatre mois de cela, après des négociations marathoniennes avec des représentants du président Burkinabé, Blaise Campaoré. Abou Zeid veut une grande rançon comme à chaque rapt d’étrangers au Sahel.
    Pis, le chef terroriste est connu depuis ces quatre dernières années par sa férocité et sa dangerosité, notamment à travers ses opérations terroristes spectaculaires qui visent dans leur majorité les rapts de touristes étrangers. Cette tendance, bien que très payante pour le GSPC au Sahel d’autant que ce genre d’actions rapporte des millions d’euros aux terroristes salafistes, semble aujourd’hui très dangereuse pour son avenir. Cela dit, Abou Zeid risque fort bien d’être traqué par plusieurs pays européens et même par les Etats-Unis, qui n’hésitent pas à s’implanter dans la région pour leur combat virtuel contre Al Qaïda.
    Par Sofiane Abi
    Le Jour d’Algérie, 15/8/2010
  • L’Espagne veut calmer le jeu avec le Maroc

    Le ministre de l’Intérieur espagnol, Alfredo Perez Rubalcaba, rencontrera le 23 août à Rabat son homologue marocain, Taieb Cherkaoui, après des incidents ces derniers jours entre la police espagnole et des ressortissants marocains aux postes frontaliers de Ceuta et Melilla. Cette rencontre, la première depuis la prise de fonctions de M. Cherkaoui en début d’année,  aura pour thèmes «la coopération policière, la lutte contre le terrorisme et contre l’immigration illégale, ainsi que d’autres sujets communs», a expliqué le ministère dans un communiqué. La presse marocaine a fait état récemment de plusieurs incidents entre la police espagnole et des ressortissants marocains à Ceuta et Melilla, des enclaves espagnoles situées au nord du Maroc. Le 2 août, Rabat avait ainsi exprimé sa «forte indignation» en dénonçant le recours à la «violence physique» contre un «étudiant marocain» par la police espagnole au poste frontalier de Melilla. L’Espagne avait nié cette version. Dernier épisode en date, des militants marocains ont bloqué jeudi l’entrée de camions de produits frais à Melilla pour protester contre de présumés abus de la police espagnole envers des citoyens marocains. Le trafic a été rétabli dans l’après-midi au poste frontière de Beni-Enzar, selon les médias espagnols, qui faisaient état d’actions similaires en préparation dans les prochains jours. La veille, le roi d’Espagne Juan Carlos avait passé un appel téléphonique au souverain marocain Mohamed VI pour tenter d’apaiser les tensions apparues ces dernières semaines.
    Le Quotidien d’Oran, 15/8/2010
  • Université d’été des cadres de la RASD : «Le Polisario n’a rien à voir avec les terroristes»

    Qui pouvait mieux que Ramtane Lamamra, Rezzag Barra et Liès Boukraa, qui a publié des études et des livres sur le sujet, parler de ce sujet ?   Au début des travaux, devant un parterre où il y avait le wali de Boumerdès et beaucoup de femmes sahraouies, un ministre de la RASD a fort opportunément rappelé que «le royaume du Maroc tente d’accoler l’accusation de terroriste au Polisario». «Ils cherchent à tout prix à nous salir», dira-t-il. Premier à prendre la parole dans cette rencontre consacrée au «traitement du terrorisme transnational par la communauté internationale», M. Bara, conseiller à la présidence de la République, a rappelé les dispositifs (conventions, résolutions du Conseil de sécurité) à l’échelle de l’Onu ou des organisations régionales comme l’Union européenne ou la Ligue arabe ou le G8. Il citera notamment les résolutions 1267 et 1540 du Conseil de sécurité qui établissent la liste des terroristes recherchés et des mesures pour lutter contre le blanchiment d’argent. Cette riposte juridique a constitué ces dernières décennies le bouclier face à un phénomène dont il a rappelé brièvement les caractéristiques et l’histoire depuis l’antiquité. «Il n’est pas spécifique à une ethnie, une religion ou une civilisation», dira-t-il. «L’Onu, expliquera-t-il, faute de trouver un consensus sur la définition du terrorisme que certains veulent voir englober les mouvements de libération, s’est rabattue sur une stratégie élaborée depuis 2006». «Chaque pays doit soumettre un rapport pour voir les mesures prises pour combattre ce fléau qui constitue partout une menace pour la paix et la sécurité  internationales». Evoquant l’expérience de l’Algérie, il dira que «la prise de conscience du peuple quant à la nocivité du terrorisme est un premier pas dans la voie de son éradication». La lutte, conclura Me Bara, «ne peut être le fait d’un seul pays et que l’approche sécuritaire tout en étant nécessaire ne saurait suffire ».  

    VISAGES D’ISLAM  

    C’est à un voyage dans la planète islamiste multiforme et complexe que nous a conviés le professeur Boukraa. La principale ligne de démarcation selon lui «est entre les adeptes de l’Islam éclairé et les tenants d’une interprétation littérale et historique de cette religion». En somme, c’est le conflit entre El Ghazali et El Farabi qui perdure.  Il évoquera tour à tour l’histoire des Frères musulmans dont l’aile radicale en faisant joindre l’enseignement de Qotb, d’Ibn Abdelawahab a abouti au courant djihadiste. Pour lui, «il faut lire l’islamisme comme l’expression d’intérêts politiques» et évoque les nouvelles figures de l’islamisme. Le cyber Islam qui surfe sur les angoisses existentielles et la perte de repères, les courants soufis, le chiisme dopé par Nasrallah et la Salafiya qui se pare de rationalisme.  «C’est de là que viennent ceux qui par refus de la politique aboutissent à renier les symboles de la souveraineté nationale comme le drapeau ou l’hymne national».  Pour le professeur Boukraa, «c’est un wahhabisme déguisé financé par l’Arabie Saoudite».  

    UNITÉ AFRICAINE 

    Enfin, Ramtane Lamamra a abordé la stratégie africaine qui a décrété 2010 année de la paix et de la sécurité pour éradiquer le terrorisme. La présence en force au dernier sommet de Kampala a été un message fort et la constitution de bataillons intégrés formés d’armées africaines dont un contingent de la RASD est un des aspects de cette mobilisation. A l’en croire, le continent noir est décidé à prendre à bras le corps ses problèmes pour «avoir des solutions africaines aux problèmes africains».  «L’UA, a-t-il ajouté, n’est pas une simple tribune politique mais se veut un partenaire efficace dans la lutte mondiale contre le terrorisme».  Revenant sur la confusion délibérément entretenue entre terrorisme et libération nationale, le diplomate a fait remarquer que «si l’un relève du droit pénal interne, les mouvements d’emancipation sont soumis au droit de guerre». Présent à la tribune, l’ex-ministre malien de la Défense qui dirige un observatoire sahélo-saharien de géopolitique et stratégie a pointé du doigt la gravité de la situation dans ce ventre mou de l’Afrique.

    M Soumeylou Boubeye Maiga a évoqué la collusion entre terrorisme et réseaux de criminalité, la faiblesse de certains Etats dans cette vaste étendue et l’engagement inégal des Etats face à la menace. Selon lui, entre 15 à 22 millions d’euros sont générés chaque année par les trafics et permettent d’équiper et de recruter pour l’Aqmi. «La coopération régionale est impérative, dira-t-il, pour que les appétits pour les richesses de cette région ne débouchent pas sur des interventions d’éléments étrangers».  Pour lui, «l’enjeu sécuritaire doit être érigé en priorité nationale». 

    HORIZONS, 11/8/2010
  • Totale solidarité avec les membres de l’AMDH poursuivis pour antisémitisme ….

    Le groupe de soutien de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) à Paris exprime sa totale solidarité avec les membres de l’AMDH entendus par la police marocaine suite à une plainte pour de supposés propos antisémites.
    Le groupe de soutien de l’Association Marocaine des Droits Humains à Paris vient d’apprendre que trois membres de l’association ont été convoqués ou entendus par la police marocaine suite à une plainte déposée par le dénommé « Noam Nir » pour de supposés propos « antisémites ».
    Il s’agit de Samira Kinani membre du Bureau Central, Fouad Jarid membre de la Commission Administrative de l’AMDH et du Bureau de la section d’Essaouira et Houcine Boukbir militant de cette même section ; ces deux derniers ont été entendus le 5 et le 6 août par la police judiciaire locale sur instruction du procureur du roi auprès du tribunal de première instance de la ville
    Après avoir contacté des responsables de l’association qui nous ont expliqué que les militants scandaient des slogans pro-palestiniens dans les rues de la ville d’Essaouira dans le cadre des activités des colonies de l’AMDH, nous avons constaté que le dénommé « Noam Nir » les a filmés et a posté la vidéo sur internet avec comme titre « Anti-Semitism in Morocco ». Interviewé par un journal électronique israélien il a avancé l’idée que « l’antisémitisme au Maroc est profondément enraciné dans l’histoire du Maroc et continue de nos jours. Il a identifié l’islam et le processus de l’arabisation au Maroc comme deux facteurs qui contribuent fortement à des actes d’antisémitisme dans le pays.
    Il a mentionné la peur de marcher dans la rue au Maroc portant une kippa et a ajouté que les citoyens arabes du Maroc expriment souvent le dégoût pour leurs voisins juifs au cours de conversations.1 »
    Il a également porté plainte contre trois personnes de l’Association Marocaine des Droits Humains.
    Ce qui est davantage regrettable c’est que « Nir a exprimé sa conviction que l’absence d’intervention de la police est la preuve qu’il ya eu une détérioration des relations entre les musulmans et les populations juives du pays.2 »
    Plusieurs militants de gauche (issus de familles juives et musulmanes) ayant enduré la torture durant les années de plomb considèrent cet appel à une intervention policière comme une volonté d’établir un régime policier capable de faire taire toute critique que porteraient les forces progressistes etdémocratiques marocaines à l’égard des crimes israéliens.
    Nous répondons à cet appel en disant à M. Nir que si son souhait se réalisait et que les forces de répression policière mettent en prison et éradiquent tous les militants de droits humains il n’aura peut-être en face de lui que des forces obscurantistes qui penseraient que tout juif est sioniste et pro-israélien.
    L’un des combats que notre association mène au Maroc est la distinction claire et nette entre juif et sioniste et nous pensons que ce travail mérite d’être soutenu et défendu. La lutte pour la libération du peuple palestinien est un combat de tous les démocrates et progressistes qu’ils soient juifs, musulmans, chrétiens, athées, bouddhistes, etc.
    Nous déclarons qu’il ne saurait y avoir d’amalgame entre d’un côté la défense de la cause palestinienne, la lutte contre le sionisme et l’impérialisme et d’un autre côté l’antisémitisme. Nous rappelons également que l’AMDH a déclaré dans le préambule de ses statuts qu’elle « combat la mondialisation libérale sauvage, l’impérialisme en tant que mouvement ennemi du droit des peuples à l’autodétermination et le sionisme en tant que mouvement raciste, colonialiste et agressif ».
    Suite aux dispositions prises lors de son dernier congrès L’AMDH défend la laïcité et les libertés individuelles qui offriraient à n’importe quelle personne quelle que soit sa religion le libre exercice de ses cultes. Notre association combat également toute forme de racisme quelle que soit la personne qui le pratique3.
    Nous déclarons que le combat contre le sionisme en tant que mouvement raciste n’est pas un combat contre les juifs. Très loin de là. Nous considérons que ces accusations colportées contre des militants de défense des droits humains n’est qu’une vaine tentative pour décrédibiliser notre soutien à la cause du peuple palestinien et aux opprimés du Maroc et partout ailleurs dans le monde.
    Groupe de soutien de l’Association Marocaines des Droits Humains (AMDH) à Paris
    Mail : amdh.paris@gmail.com
    Source : moqawama, 15/8/2010
  • Sahara Occidentag : attaque à la bombe

    Les graffitis sont une forme d’art éphémère, mouvant et changeant.
    Déjà présents dans la Grèce antique, ces dessins clandestins ornent maintenant nos murs de silhouettes, de noms, de messages personnels ou politiques …

    Au détour des rues d’Avignon, dans le Vaucluse, un imposant drapeau et les quatre lettres RASD revendiquent leur message politique et leur espoir de liberté, d’indépendance.

    Ces symboles de la République Arabe Sahraouie Démocratique sont peut-être un message silencieux au gouvernement français. La république en exil est celle de la dernière colonie d’Afrique. Son colonisateur, le Maroc est soutenu dans ses exactions par le gouvernement français, qui cautionne l’éternel report de la mise en place du referendum d’autodétermination.

    Dans les territoires occupés du Sahara Occidental, c’est aussi à la bombe mais au risque de la détention arbitraire et de la torture que les jeunes résistants sahraouis s’opposent à l’occupation, en dessinant sur les murs de leurs villes les symboles de la république qu’ils reconnaissent.

    Drapeau, RASD en arabe ou lettres latines, même recouverts de peinture par les agents de la sécurité marocaine conservent leurs valeurs de message politique.

    Quand il est tellement difficile de parler du Sahara occidental ou d’alerter sur la gravité de la situation, peut être le graph devient-il l’une des rare expression qui attire l’attention.

    APSO, 13 août 2010.  
    Voir aussi « les murs d’El Aaiun » http://www.youtube.com/watch?v=xsPoIU8yUpk