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  • Sahara Occidental : La diversion du roi du Maroc Mohamed VI

    Le Roi du Maroc n’a, semble-t-il, aucune intention de se soumettre à la légitimité internationale en vue de parvenir à une solution pacifique du conflit Sahraoui. Alors que toutes les résolutions onusiennes consacrent le droit du peuple Sahraoui à l’autodétermination, le Royaume Chérifien veut imposer sa propre solution : l’autonomie du Sahara Occidental qui lui permet de garder sous son autorité ce vaste territoire riche en matière première annexé par la force en 1975.
    Dans un discours prononcé, vendredi 20 Août, à l’occasion du 57ème anniversaire de la « Révolution du Roi et du Peuple », le Roi Mohamed VI tente de faire croire encore à ses sujets que « la proposition marocaine est acceptée par la communauté internationale ». « La proposition marocaine d’autonomie pour le Sahara occidental suscite plus de soutien international face à des manoeuvres désespérées de nos adversaires », estime le souverain alaouite. «A mesure que s’accroît le soutien international en faveur de cette initiative courageuse, reconnue par l’ONU comme étant sérieuse et crédible, nos adversaires persistent dans leurs manœuvres désespérées visant vainement à l’entraver », déclare-t-il. Le Roi Mohamed VI désigne ainsi, sans le nommer, l’ennemi: l’Algérie.
    Ce n’est pas nouveau. Le souverain marocain dont la position sur le Sahara Occidental est rejetée par le membre du conseil de sécurité, fait souvent dans la diversion. « L’obstination des ennemis de notre intégrité territoriale ne fera que conforter le Maroc dans sa marche vers la démocratie et le développement », soutient-il. Mohamed VI fait semblant d’omettre, que en plus des résolutions onusiennes, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Saha Occidental, Christopher Ross, a insisté sur le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. C’est la position défendue par l’Algérie.
    DNA-Algérie, 21/8/2010
  • Le peuple sahraoui déterminé à poursuivre sa lutte pacifique pour l’indépendance

    Synthèse de Ghada Hamrouche

    Le peuple sahraoui reste déterminé à poursuivre sa lutte pacifique pour l’indépendance de son pays. C’est du moins ce qu’ont affirmé, hier, des membres de la résistance populaire sahraouie des territoires occupés en visite en Algérie. Dans une déclaration à l’agence de presse algérienne APS, les militants sahraouis, reçus par le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple 
    sahraoui (CNASPS), M. Mahrez Lamari, à l’occasion de la journée du Moudjahid, ont affirmé que «la lutte pacifique dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc va continuer jusqu’à l’obtention de l’indépendance». La journée nationale du Moudjahid célébrée en Algérie, et qui coïncide avec la célébration du double évènement du 20 Août 1955 et celui du 20 Août 1956, est, selon M. Nema Asfari, «un symbole et une leçon historique pour notre combat libérateur contre l’occupant marocain. La révolution algérienne était un exemple pour les pays africains colonisés et d’autres pays du monde ayant acquis leur indépendance», a indiqué M. Nema Asfari, coprésident du Comité pour le respect des droits de l’Homme au Sahara occidental. «Les Sahraouis en sont conscients», a-t-il encore ajouté en présence de plusieurs ministres sahraouis ainsi que de l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, M. Brahim Ghali. D’autres militants sahraouis ont condamné, pour leur part, les «graves violations des droits de l’Homme commises quotidiennement par les forces d’occupation marocaines contre le peuple sahraoui dans les territoires occupés». Cette délégation, composée de cinq militants sahraouis, a dénoncé la «répression menée, depuis 1975, par l’Etat marocain qui veut imposer le fait accompli colonial et la confiscation du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». «Nous voulons exprimer notre ras-le-bol des exactions quasi quotidiennes perpétrées par les autorités marocaines qui veulent nous museler», ont-ils expliqué. La visite en Algérie de la délégation sahraouie s’inscrit également dans le cadre de l’université d’été de formation des cadres de la RASD, qui se tient depuis le début août dans la wilaya de Boumerdès. 
  • Des Algériens dépossédés de leurs terres au Maroc

    Par Amine L.
    La dépossession des Algériens de leurs terres au Maroc sans aucune forme d’indemnisation préoccupe le gouvernement algérien. La question a été évoquée par Halim Benatallah, secrétaire d’Etat en charge de la communauté nationale à l’étranger, lors de sa visite, mercredi dernier, au Maroc. «La question des ressortissants algériens établis au Maroc dépossédés de leurs terres agricoles, représentant des centaines d’hectares et non indemnisés, est au centre des préoccupations du gouvernement algérien, d’autant plus qu’à l’inverse, des ressortissants européens dans la même situation ont pu recouvrer leurs droits.» C’est ce qu’a déclaré M. Benatallah qui a exprimé sa «disponibilité à examiner tous les dossiers en suspens, pour peu que le partenaire affiche un tel état d’esprit». 
    Benatallah a émis cette déclaration lors d’un entretien tenu dans la capitale marocaine, Rabat, avec son homologue marocain, Mohamed Ameur, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la communauté marocaine à l’étranger. Hier vendredi, le secrétaire d’Etat s’est rendu à Berkane, à 60 km au nord d’Oujda, où il a visité une famille algérienne victime d’expropriation prise par les autorités marocaines, en vertu du Dahir royal du 2 mars 1973. La décision des autorités marocaines a affecté près de 20.000 hectares de terres agricoles appartenant à des ressortissants algériens détenteurs de titres fonciers, indique un communiqué du ministère des affaires étrangères qui souligne que «de nombreux ressortissants algériens ayant bénéficié du droit de jouissance sur des terres ne dépassant pas les 10 hectares ont été amenés à renoncer à ce droit». La communauté algérienne établie dans cette région du Maroc compte 7250 ressortissants immatriculés auprès du consulat, dont 70 % sont des femmes âgées et sans ressources, a indiqué la même source qui a affirmé, dans le même ordre d’idées, que parmi cette communauté, 5500 sont sans emploi et ne comptent que sur le secteur de l’informel, les petits métiers et les tâches à la commission pour subvenir à leurs besoins. 
    Benatallah a rencontré des ressortissants algériens établis à Rabat, Oujda et à Casablanca. «Cette première visite du genre étant, par ailleurs, en elle-même un signal fort en direction des autorités du pays d’accueil», relève le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères. A cette occasion, Benatallah a manifesté «un grand intérêt qu’accordent les plus grandes autorités du pays à la communauté algérienne au Maroc et plus généralement au Maghreb». Cette visite, effectuée en plein mois de Ramadhan, «se veut également un geste de solidarité envers notre communauté vivant au Maroc dont les conditions économiques et sociales sont particulièrement difficiles», a soutenu M. Benatallah. Et ce dernier d’indiquer que «la défense des droits économiques et sociaux de notre communauté revêt la plus haute importance pour le gouvernement algérien». 
    Le secrétaire d’Etat s’est également dit «disposé pour une concertation et un échange sur les expériences respectives des pays maghrébins en matière de gestion des problèmes liés à la communauté expatriée». Aussi, M. Benatallah a plaidé pour «une concertation maghrébine en prévision de la tenue, en décembre prochain au Caire, d’une rencontre sur les communautés maghrébines dans le monde». En prévision de ce rendez-vous maghrébin, le secrétaire d’Etat s’est dit partisan d’un «Maghreb des communautés», idée qui a été favorablement accueillie par son homologue du royaume chérifien. 
    M. Benatallah a mis à profit cette visite au Maroc pour rencontrer les Algériens établis à Rabat et à Casablanca. Dans son allocution, le secrétaire d’Etat a exprimé «le vif intérêt qu’accordent le président Bouteflika et le gouvernement à la communauté algérienne établie à l’étranger, particulièrement celle résidant dans les pays du Maghreb». Il a, du coup, affirmé que les autorités algériennes «seront à l’écoute de la communauté algérienne au Maroc, quelque peu oubliée». De leur côté, les Algériens ayant rencontré M. Benatallah ont fait part à ce dernier de leurs préoccupations ainsi que des difficultés auxquelles ils sont confrontés au Maroc. Les Algériens résidents au Maroc ont notamment souhaité que l’Etat subventionne les frais du transport aérien pour leur permettre de garder attache avec leur patrie. Des étudiants algériens au Maroc vivant dans des conditions financières difficiles ont sollicité l’octroi de bourses d’études. 
    Face à ces doléances, le secrétaire d’Etat s’est dit «en prendre acte» et a réitéré «la disponibilité des autorités algériennes d’accorder l’attention nécessaire à ces difficultés» et a invité notre communauté à «s’organiser dans un cadre lui permettant de mieux défendre ses droits et intérêts». M. Benatallah s’est, enfin, félicité de l’initiative prise par certains de nos ressortissants pour la création d’un club devant regrouper et représenter la communauté algérienne établie au Maroc. 
  • «Le soutien de la France au Maroc ne nous fera pas reculer»

    «L’échec de la communauté internationale dans la décolonisation du Sahara occidental et le soutien de la France au Maroc dans sa politique d’intransigeance et sa fuite en avant ne peuvent en aucun cas faire renoncer le peuple sahraoui à la lutte qu’il mène pour recouvrer ses droits légitimes à la liberté et à l’indépendance», a déclaré avant-hier l’ambassadeur de la RASD en Algérie, Brahim Ghali.

    M. Ghali qui s’exprimait au Musée militaire algérien, à l’occasion de la Journée du moujahid à Alger, a souligné que «les deux peuples frères partagent une histoire commune dans la lutte contre le colonialisme». Le diplomate sahraoui a entre autres indiqué que les deux peuples «ont été contre les colons français en Algérie et contre l’occupation marocaine du Sahara occidental qui se poursuit jusqu’à nos jours».
    Depuis quelques mois, les tirs croisés des responsables sahraouis contre la France ne cessent de s’amplifier, au point que le président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, avait directement interpellé le gouvernement français pour plus de neutralité et pour ne pas s’impliquer dans le conflit dans une interview accordée au Jeune Indépendant. 
    Les Français continuent sciemment de soutenir le royaume du Maroc dans le dossier du Sahara occidental. Ceci en allant jusqu’à rejeter à deux reprises une proposition du Conseil de sécurité de l’ONU d’élargir les prérogatives de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) afin d’englober la protection des droits de l’homme objets de violations maintes fois dénoncées par les ONG. Dès lors, le Front Polisario ne cesse de désigner le côté français comme principale source de blocages du processus de décolonisation au Sahara occidental.
    Toujours à propos de la question sahraouie, le président de la commission parlementaire algéro-sahraouie d’amitié et de fraternité, Tayeb L’houari, a réitéré «la position de soutien de l’Algérie et du peuple algérien à la juste cause du peuple sahraoui et son droit à l’autodétermination et à l’indépendance». Dans le même sillage, M. Houari a tenu à dénoncer «l’intransigeance du gouvernement marocain et ses violations contre les civils sahraouis dans les zones occupées de Sahara occidental».
    Il convient de citer la cérémonie qui s’est déroulée au Musée militaire algérien en présence d’une délégation des cadres de l’université Mahfoud-Ali-Beiba qui se tient du 1er au 28 août 2010, à Boumerdès, ainsi que la société civile, en compagnie des représentants du mouvement de solidarité avec le peuple sahraoui en Algérie, comme le Cnasps.

    Le Jeune Indépendant, 21/8/2010
  • «Injuste» de visiter le bled ?

    Les « indépendantistes » marocains ont même décidé de geler, jusqu’à la fin du mois de ramadan, l’embargo alimentaire imposé à Melilla et à ses jeûneurs. Même pas une sardine n’entrait à Melilla !

    Le chef de la diplomatie espagnole, M. Miguel Angel Moratinos, a reproché, hier, à l’ancien Premier ministre José Maria Aznar, sa visite à la ville de Melilla, objet de tensions à la suite d’un impair commis par la Guardia civile sur un émigré marocain qui rentrait au pays. Une visite pertinente qui n’est pas tout à fait étrangère au retour au calme, mais que M. Moratinos taxait d’«injuste». Aznar s’est-il rendu en territoire ennemi pour se soumettre et proposer ses services à l’instar d’un Ould Souilem ? Qu’a-t-il fait de plus que rendre visite à une ville du bled où pour se rendre, il n’a besoin ni de visa ni de passeport ? Un territoire que des tas de comités et d’associations marocaines revendiquaient à travers beaucoup de bruits et beaucoup de manifestations mais qui, laisse entendre Moratinos, n’a été évoqué nulle part dans les discussions maroco-espagnoles sur les questions en suspens. Des questions qui furent soigneusement cachées à l’opinion derrière l’écran des droits humains. Comme prévu, aussitôt Madrid et Rabat en contact, et sans préjuger des résultats, les manifestations prirent fin avec la même spontanéité que celle qui présida à leur déclenchement. Les «indépendantistes» marocains ont même décidé de geler, jusqu’à la fin du mois de ramadan, l’embargo alimentaire imposé à Melilla et à ses jeûneurs. Même pas une sardine n’entrait à Melilla ! Et si jamais le makhzen gagnait subitement en virilité et décidait de couper l’eau et l’électricité comme le demandent les manifestants marocains, Gaza risque de ne plus être seule dans son cas ! Rabat s’inspirerait-il d’Israël encore une fois ? Moratinos qui a observé dans un silence religieux le long chahut marocain a de nouveau parlé. Il a annoncé que les problèmes sont en cours de résolution. Donc, on n’a plus à s’en faire, tout rendre progressivement dans l’ordre et les «indépendantistes» peuvent aller replonger dans une hibernation méritée. Les Espagnols du camp Zapatero promettent qu’ils diront à la Guardia civile de ménager les joues des gens et de ne plus donner de baffes aux ressortissants du «pays essentiel» lorsqu’ils transitent par Melilla. Violer les droits humains est un acte dont seul le makhzen peut se délecter dans… le Sahara occidental, avec la complicité française.
    M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)
    Le Jeune Indépendant, 21/8/2010

  • L’Algérie demande l’indemnisation de ses citoyens spoliés au Maroc

    C’est l’un des obstacles à la normalisation de la relation algéro-marocaine et à la réouverture de la frontière entre les deux pays: l’indemnisation des Algériens spoliés par la monarchie, notamment en représailles après la guerre des sables de 1963. En visite officielle à Rabat, le Secrétaire d’Etat à la communauté nationale à l’étranger a posé cette question qui fait partie de ce que l’Algérie appelle une « solution globale » à la crise entre les deux pays que le Maroc tente de faire croire qu’elle découle du soutien de l’Algérie à l’indépendance du Sahara Occidental.

    Halim Benatallah a rappelé toute l’importance que l’Algérie accordait à ce volet de la relation qui frein la relance de la construction maghrébine. Ce sont des milliers d’hectares qui sont en jeu pour une valeur estimée à 2 milliards d’euros.

  • Droukdel veut cet homme et la Mauritanie l’extrade au Mali L’énigmatique affaire «Omar Sid Ahmed Ould Hamma»

    Jugé et condamné à 12 ans de prison par le tribunal de Nouakchott pour l’enlèvement en novembre dernier de trois Espagnols, Omar Sid Ahmed Ould Hamma, surnommé Omar Sahraoui, a été extradé au Mali, son pays d’origine. 

    Si cet acte s’insère dans le sens de la normalisation des relations entre Bamako et Nouakchott, il pourrait ouvrir la voie à la libération des deux derniers otages encore entre les mains du chef sanguinaire Abou Zeid. En effet, l’extradition par Nouakchott de «Omar le Sahraoui», Malien condamné pour l’enlèvement de trois Espagnols en 2009, dont deux sont toujours retenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) est perçue comme un geste qui pourrait aider à la libération des otages.

    Mieux encore, certains observateurs et autres diplomates des deux pays (Mali et Mauritanie) le confirment. De son côté, l’émir national de l’organisation criminelle Al Qaïda au Maghreb islamique, Aqmi, en l’occurrence Droukdel alias Abou Mossaâb Abdelwadoud a qualifié cette extradition de une victoire pour l’Aqmi. «Le fait qu’Omar soit transféré au Mali est une victoire pour les moudjahiddine», affirme-t-il dans un communiqué d’Aqmi diffusé il y a trois jours sur un site Internet proche d’Al Qaïda.

    «C’est très important», affirme au Mali une source proche du dossier des otages espagnols détenus dans le nord du Mali. La Mauritanie affirme avoir toujours fait preuve d’une grande fermeté à l’égard d’Aqmi et ses relations s’étaient considérablement tendues avec le Mali quand les autorités avaient jugé puis libéré quatre islamistes en février dernier. Acte que Nouakchott considérait comme une complaisance, en échange de la libération de l’otage français Pierre Camatte. S’il n’est pas un combattant, Omar Sid Ahmed Ould Hamma, surnommé «Omar le Sahraoui», est cependant lié à Aqmi : c’est pour son compte qu’il avait enlevé trois Espagnols (Alicia Gamez, 39 ans, Albert Vilalta, 35 ans, et Roque Pascual, 50 ans) en Mauritanie le 29 novembre 2009.

    Alicia Gamez, seule femme du groupe, a été libérée en mars, mais ses deux compagnons restent aux mains d’un groupe d’Aqmi dirigé par le chef terroriste Mokhtar Belmokhtar, alias Belawar, qui avait payé «Le Sahraoui» pour les enlever. Et pour réussir ce plan, Omar Sahraoui a été équipé d’un arsenal de guerre très pointu. Avec des kalachnikovs et des FM/PK, ce dangereux terroriste, qui n’est pas un combattant, a bel et bien porté des armes lourdes, kidnappé des otages occidentaux et menacé leur vie.

    Aujourd’hui, le Mali et la Mauritanie veulent blanchir le parcours de Omar Sahraoui, sa participation dans ce rapt et surtout son lien avec Al Qaïda. Tout cela, pour faire plaisir à l’Occident. Le Mali comme la Mauritanie ont plié sous les pressions des Européens. Mais tout cela à un prix, voire un intérêt de taille pour ces deux pays.

    Omar Sahraoui, un bouclier humain pour le Mali et la Mauritanie

    Moins d’une semaine après la confirmation en appel (le 11 août) de sa condamnation par le tribunal de Nouakchott à 12 ans de prison et de travaux forcés pour ces enlèvements en tant que «mercenaire» d’Aqmi, il est mis dans un avion pour Bamako.

    Il n’était pas menotté pendant le voyage et a été récupéré par les forces maliennes de sécurité qui l’ont emmené vers une destination inconnue. Où va-t-il purger sa peine ? Ira-t-il en prison ? Fera-t-il des travaux forcés ? Sera-t-il en résidence surveillée ? Sera-t-il remis aux terroristes ? Servira-t-il de monnaie d’échange des deux otages espagnols ? Personne n’est en mesure de répondre à ces questions.

    Au Mali comme en Mauritanie, aucune source n’a la possibilité de connaître l’avenir de Omar Sahraoui. Marié à une Malienne, «Omar le Sahraoui», 52 ans, est avant tout un commerçant, fin connaisseur de l’ensemble des pays de la région sahélienne qu’il avait l’habitude de parcourir de long en large et où il a su tisser des liens avec les diverses tribus qui la composent.

    Mais ce qui est sûr, «son extradition répond à plusieurs exigences, dont la plus importante pour Aqmi est d’abord le rôle de guide expérimenté d’Omar dans ce grand désert, la chaîne de relations bâtie dans ces différentes contrées», affirme une source malienne.

    L’importance que représentel’extradition de «Omar Sahraoui» pour Belmokhtar

    Il peut ainsi montrer aux mercenaires et aux trafiquants qui travaillent avec lui qu’il leur assure protection et renforcer son audience parmi les tribus locales avec lesquelles il demeure très lié.

    Par Sofiane Abi

  • Une pétition pour stopper la pêche européenne dans les eaux du Sahara Occidental

    «L’UE a l’obligation juridique et morale de cesser de corrompre le processus onusien de paix au Sahara Occidental, en respectant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination sur son pays et ses ressources». De ce fait, les Sahraouis exigent «qu’aucune opération de pêche européenne ne soit plus menée au Sahara Occidental» jusqu’à ce qu’«une solution pacifique soit trouvée au conflit».
    Par : Massinissa Benlakeha
    Une pétition a été lancée par l’Union des journalistes et écrivains sahraouis en signe de protestation face à la spoliation des ressources naturelles du Sahara Occidental et la pêche illégale. Cette pétition, indique l’Union dans un communiqué rendu public, sera clôturée le 24 septembre prochain. C’est pourquoi, l’Union des journalistes et écrivains sahraouis (UJES) a lancé un appel à signatures, qui sera par la suite transmis au commissaire européen chargé de la pêche l’invitant à mettre fin aux contrats de pêches conclus avec le Maroc. A ce jour, précise encore la missive, la pétition a été signée par 19.167 signataires de différents pays du monde, en sus de 643 organisations de 45 pays. Il est à rappeler que plusieurs voix se sont, à maintes reprises, élevées dénonçant la spoliation des ressources naturelles dans les territoires occupés du Sahara Occidental par les autorités marocaines et ses partenaires économiques, à l’instar de la France. «Aucun Etat au monde ne reconnaît l’annexion du Sahara Occidental par le Maroc», soulignent les initiateurs de la pétition. «Et pourtant, l’UE paye des milliers d’euros par an au gouvernement marocain pour permettre aux navires européens de pêcher dans les eaux du Sahara Occidental», ont-ils dénoncé. L’UE, indique-t-on de même source, «a l’obligation juridique et morale de cesser de corrompre le processus onusien de paix au Sahara Occidental, en respectant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination sur son pays et ses ressources». De ce fait, les Sahraouis exigent «qu’aucune opération de pêche européenne ne soit plus menée au Sahara Occidental» jusqu’à ce qu’«une solution pacifique soit trouvée au conflit».
    Le Sahara Occidental, faut-il le préciser, possède les eaux parmi les plus poissonneuses du monde avec de nombreuses espèces très recherchées, notamment pour ce qui est des crevettes, céphalopodes, thons, sardines et crustacés. Cette richesse halieutique, ajoute-t-on, continue encore de susciter la convoitise des armateurs européens. En 1999, l’accord UE-Maroc était le plus important, notamment avec des compensations financières s’élevant à 500 millions d’euros. Un autre accord de pêche a été conclu entre l’UE et le gouvernement marocain, en 2005. Ce dernier a été jugé cinq fois moins important que le précédent, avec seulement 137 licences de pêche au lieu de 629 et une compensation financière de 144 millions d’euros au lieu de 500. L’enjeu est grosso modo mais aussi profitable pour l’occupant marocain, car les contrats de pêche et de prospection signés avec différentes firmes internationales, dans divers domaines, à l’instar du pétrole, lui sert de moyen de pression pour entériner sa présence illégale au Sahara Occidental. Ces contrats, doit-on le souligner, servent également de moyens de pression sur les Etats membres de l’UE, en l’occurrence les plus influents, à l’instar de l’Espagne, et les amener à avoir une position plus conciliante.
    Le Midi Libre, 21/8/2010
  • Sahara Occidental: pessimisme de l’ONU sur un règlement

    L’ONU est pessimiste quant à un possible règlement au Sahara occidental et souhaite l’intervention de Madrid ou Paris pour convaincre le Maroc et le Polisario de négocier, selon le quotidien El Pais de vendredi. Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est l’objet d’un conflit opposant le Front Polisario, partisan de l’indépendance, au Maroc, qui a annexé ce territoire en 1975 et propose une autonomie élargie.
    Le pessimisme de l’ONU a été exprimé par son émissaire pour le Sahara occidental, l’Américain Christopher Ross, dans un courrier adressé fin juin au groupe des cinq pays dit « amis » qui suivent les négociations (Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne, Espagne et France), selon El Pais. Dans cette missive, dont le contenu est détaillé sur le site internet du journal, M. Ross estime que ni Rabat, ni le Polisario n’ont « la volonté politique d’engager de véritables négociations » et ajoute qu’il ne parvient pas à les convaincre de modifier leur position.
    Il demande donc « le soutien spécifique du Conseil de sécurité de l’ONU et du Groupe des amis », pour les pousser à reprendre des discussions susceptibles de mettre fin au conflit. Selon El Pais, citant un proche du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, il s’agit d’un « appel à l’aide à Paris, Madrid et Washington », les capitales les plus intéressées par une solution au Sahara occidental. « Le statu quo est inacceptable à long terme », précise M. Ross dans son courrier, dans il lequel il note l’intransigeance du Maroc et suggère aux capitales occidentales d’intervenir auprès d’Alger, qui soutient le Polisario. Le roi du Maroc Mohammed VI a déclaré fin juillet que son pays « ne cédera pas un pouce de son Sahara » et reste « très attaché à sa souveraineté » sur ce territoire. Le Polisario a estimé qu’une telle déclaration était « à même d’attiser le feu de la guerre et des tensions dans la région », alors que les négociations sont au point mort.
    TSA, 20/8/2010
  • Sahara Occidental: trois défenseurs des droits humains condamnés à deux ans de prison

    Front Line fait part de ses préoccupations concernant la condamnation de trois défenseurs des droits humains: M. Ibrahim Beriaz, M. Ali Salim Ablagh et M. Saeed Al-Wa’ban. Le 20 juillet 2010, la Cour d’Appel de Marrakech a condamné les trois défenseurs à deux ans de prison ainsi qu’à payer une amende de 1000 dirhams (environs 90 euros) chacun.

    Informations Complémentaires
    Ibrahim Beriaz, Ali Salim Ablagh et Saeed Al-Wa’ban sont membres du Comité Sahraoui pour la Défense des Droits Humains à Glaimim. Ils ont fait appel à leur condamnation.
    Ibrahim Beriaz et Ali Salim Ablagh ont été arrêtés le 13 décembre 2008 dans la ville de Glaimim et ont comparu devant la Cour pour la première fois le 9 mars 2010. Saeed Al-Wa’ban a été arrêté à Smara le 26 juillet 2009. Sa première audience a eu lieu le 22 avril 2010, avant que son affaire ne soit reliée à celle d’Ibrahim Beriaz et d’Ali Salim Ablagh. Les trois défenseurs des droits humains sont détenus à la prison Bulmaharez à Marrakech. Le 10 avril 2010, Front Line avait déjà lancé un appel en faveur d’Ali Salim Ablagh, suite à la détérioration de son état de santé lors d’une grève de la faim en signe de protestation contre ses conditions de détention.
    Ibrahim Beriaz, Ali Salim Ablagh et Saeed Al-Wa’ban auraient été arrêtés et traduits en justice à cause de leur rôle dans une campagne en faveur des droits humains du peuple sahraoui, y compris le droit à l’autodétermination. Ils ont notamment participé à des manifestations pacifiques. Le 19 octobre 2007, Ibrahim Beriaz, Ali Salim Ablagh et un autre étudiant, avaient entamé une grève de la faim de 48 heures, devant le siège du gouvernement local de l’état de Glaimim, dans le but de protester contre la décision disciplinaire des autorités de les empêcher d’achever leurs études universitaires. Les trois étudiants et autres supporters ont été physiquement agressés par les forces de sécurité et, suite à cela, Ibrahim Beriaz, a perdu conscience et a dû être transféré à l’hôpital de la province.
    La décision de renvoyer les étudiants de l’université serait liée à leurs activités passées pour la défense des droits humains. En 2002, Ibrahim Beriaz, Ali Salim Ablagh avaient participé à une campagne pour laquelle ils s’étaient rendus dans plusieurs universités marocaines, sous le slogan « Liberté et Espoirs pour les disparus et les détenus ». En 2003/2004, les trois défenseurs avaient participé à des manifestations à l’université Kadhi Ayyadh à Marrakech, qui visaient à soutenir des détenus sahraouis et d’autres victimes de violations des droits humains. En 2005, ils avaient participé à une manifestation à Glaimim, pour soutenir 37 détenus sahraouis en grève de la faim. En 2006-2008, Saeed Al-Wa’ban a participé à des manifestations étudiantes dans les universités de Marrakech et de Rabat.
    Front Line pense que l’inculpation et la condamnation d’Ibrahim Beriaz, Ali Salim Ablagh et Saeed Al-Wa’ban a un lien direct avec leur travail en faveur des droits humains. Front Line est préoccupée pour l’intégrité physique et psychologique d’Ibrahim Beriaz, Ali Salim Ablagh et Saeed Al-Wa’ban.
    FRONT LINE, 12/8/2010