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  • Moroccoleaks : Entretien de Bourita avec une délégation américaine

    Compte-rendu d’une réunion du SG du MAE marocain, Nasser Bourita avec une délégation américaine venu de se reccueillier des progrès faits par le Maroc dans le cadre des discussions avec les USA sur le Sahara Occidental, à savoir, les promesses faites au Président Obama sur l’amélioration de la situation des droits de l’homme dans les territoires sahraouis.
    Royaume du Maroc
    Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération
    Le Secrétariat Général
    الكتابة العامة
    Note
    A
    Monsieur le Ministre
    Objet : Question du Sahara marocain/ Entretien avec une délégation américaine
    J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que j’ai tenu, aujourd’hui, une réunion (suivi d’un déjeuner) avec une délégation américaine composée de Mesdames Gail Horak, Conseiller politique, en charge du dossier du Sahara à la Mission Permanente des USA auprès des Nations Unies à New York, Beth Smith, chargée des Organisations internationales au Département d’Etat. Elles étaient accompagnées par Messieurs David Green et Colin Fishwick, respectivement Conseiller Politique et Conseiller chargé des Droits de l’Homme à l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Rabat. Ont pris part également à cette réunion Mme Farida Loudaya, Directeur des Affaires Américaines et M. Redouane HOUSSAINI, Chef de la Division des Nations Unies.
    Pour la délégation US, la visite à Rabat « s’inscrit dans le cadre du suivi des discussions sur la question du Sahara », entamées lors de la visite de Sa Majesté le Roi, Que Dieu L’assiste, à Washington en novembre dernier et particulièrement les aspects liés aux droits de l’Homme dans les provinces du sud.
    Selon M. Green, l’Ambassade US à Rabat a « reçu des instructions claires pour sonder la partie marocaine sur les étapes franchies depuis les discussions de Washington ».
    En réaction, j’ai mis en exergue les éléments suivants :
    I- Rappel de « l’esprit de Washington », à savoir :
     Les discussions de Washington ont concerné l’ensemble des relations bilatérales fondées sur le partage des valeurs, les intérêts mutuels et la confiance réciproque ;
     Les discussions ont porté sur la position nationale américaine au-delà des échéances d’avril et aux dynamiques au sein du Conseil de sécurité. Cette position tient compte du partenariat bilatéral et de l’alliance stratégique entre les deux pays et ne considère pas le Maroc comme simple partie à un différend régional inscrit à l’ordre du jour du Conseil de sécurité ;
     Les discussions de Washington ont touché à l’ensemble des volets du dossier et non seulement la dimension des droits de l’Homme (Appui à l’autonomie, les dimensions humanitaire et humaine) ;
     Les deux parties se sont engagées à éviter le scénario d’avril dernier et de travailler dans un esprit de franchise et d’ouverture. Loin de toute logique d’imposition, la partie américaine a sollicité le Maroc pour entreprendre des actions concrètes pour la promotion et la protection des droits de l’Homme qui renforcent le soutien américain au Maroc, y compris au Conseil de sécurité. La partie américaine a, à cet égard, soumis, à titre indicatif, trois pistes : (Non jugement des civils par le tribunal militaire, renforcement de l’interaction avec le Bureau du HCDH et la situation des ONG).
    II- Les actions que le Maroc entend entreprendre :
    J’ai souligné que dans le cadre de son processus national de promotion et de protection des droits de l’Homme, le Maroc entend mener un certain nombre de mesures portant sur trois volets : renforcement du cadre juridique, des mécanismes nationaux et de l’interaction avec les mécanismes internationaux. 
    Au niveau du renforcement du Cadre juridique et des mécanismes nationaux :
     La réforme du tribunal militaire est dans une étape assez avancé. Le texte pourrait être soumis au Parlement avant le mois d’avril 2014 ;
     La procédure d’adhésion du Maroc au Protocole facultatif à la Convention des Nations Unies de lutte contre la torture, est en cours de finalisation. Cette adhésion permettra au Maroc de désigner un mécanisme national (probablement le CNDH) mandaté pour visiter tous les lieux de détention ;
     La poursuite des réformes en cours en application des dispositions de la nouvelle constitution, notamment le code de la presse et les lois organiques qui concerneraient l’ensemble du territoire marocain.
    Au niveau du renforcement des mécanismes nationaux :
     La mise en place d’un mécanisme de suivi et de mise en oeuvre des recommandations du CNDH.
     La publication par le CNDH au début de l’année prochaine de son rapport annuel sur la situation des Droits de l’Homme au Maroc, y compris au Sahara.
     La Signature prochaine d’une Convention entre le Ministère de l’Intérieur et le CNDH permettant l’implication visible du Conseil dans la gestion par les forces de l’ordre des manifestations ;
     La Création prochaine d’un Centre de formation des policiers à la gestion des manifestations ;
     Les décisions récentes de redéploiement d’Agents d’autorité et de forces de l’ordre exerçant à Lâayoune.
    Au niveau de l’interaction avec les mécanismes internationaux :
     La poursuite de l’interaction avec les procédures spéciales des droits de l’Homme : 8 procédures ont visité le Maroc durant les trois dernières années. D’autres sont programmées pour les deux années à venir ;
     L’élaboration en cours d’un plan d’action sur la mise en oeuvre des recommandations du rapporteur spécial sur la torture, M. Juan Mendès, suite à sa visite au Maroc en 2012 ;
     La décision du Maroc d’interagir en 2014 avec l’Examen Périodique Universel du Conseil des Droits de l’Homme sur les recommandations du dernier examen le concernant. Le Maroc sera le 1er pays à passer par un tel exercice.
    La partie américaine, tout en se félicitant des actions projetées ou entreprises, s’est focalisée essentiellement sur deux questions, à savoir la légalisation des « ONG sahraouies » et la visite à Lâayoune de la Haut Commissaire aux Droits de l’Homme.
    A ce sujet, j’ai fait part des éléments suivants :
    S’agissant des ONG :
     Le débat sur les ONG est mal posé. Il n’existe pas de mesures ciblant spécifiquement les « ONG saharouies ».
     La situation de chaque ONG est différente. Elle doit être traitée selon ses propres mérites. Pour l’ASVDH qui a déposé ses statuts, il s’agit d’une question de routine concernant la mise en oeuvre d’une décision judiciaire. Le cas de CODESA est tout simplement un « mythe », puisque qu’elle n’a jamais déposé de demande d’autorisation ;
     Il existe actuellement 50.000 ONG exerçant au Maroc et les cas soulevés représentant 1/1000 au niveau de l’ensemble du territoire ;
     La situation des ONG fait l’objet de deux processus :
    – Le dialogue ouvert et inclusif mené sou l’égide du Ministère chargé des relations avec le Parlement et la société civile et qui porte sur le cadre juridique et le contexte d’action des ONG ;
    – L’avis en cours de préparation par le CNDH dans le cadre du débat sur le rôle et l’action de la société civile au Maroc, dans le contexte de la nouvelle constitution.
    S’agissant de la visite de la Haut commissaire au Maroc, la délégation américaine a insisté sur « la valeur symbolique » de l’extension de cette visite au Sahara, ce qui renforcerait l’image du Maroc.
    En réaction j’ai souligné ce qui suit :
     A Washington, la discussion n’a nullement abordée la question de la visite de Mme Pillay au Maroc. Les discussions ont porté uniquement sur l’importance d’une « interaction renforcée » avec le Bureau du HCDH. Ce n’est qu’au cours des dernières semaines que l’inclusion de l’étape de Lâayoune a été évoquée, sous l’instigation de certaines parties ayant des agendas bien connus ;
     Les membres du Bureau du HCDH ont toujours visité le Sahara dans le cadre de différentes missions, en témoigne la visite actuelle à Lâayoune de quatre membres du Bureau du HCDH, accompagnant la délégation du Groupe de travail sur la détention arbitraire ;
     Le Maroc exprime son étonnement quant à l’insistance de certains parties à Washington et à New York pour que la visite au Maroc de Mme Pillay inclue une étape à Lâayoune ;
     Lorsque Mme Pillay a visité Alger, elle ne s’est pas rendue à Tindouf et personne à Washington et New York ne s’est ému de ce fait ;
     La visite de Mme Pillay à Rabat offrira l’occasion de discuter l’ensemble des dimensions de la question des droits de l’Homme sur l’ensemble du territoire marocain y compris au Sahara.
    III- Appréciations générales :
     La visite de la délégation américaine s’inscrit dans le cadre de la prépéartion de l’échéance d’avril 2014 ;
     Si la délégation n’est plus dans une logique d’imposition d’options spécifiques, il y a, en revanche, une insistance sur les trois éléments évoqués à Washington ;
     Notre argumentation sur les 1er et 2ème points a été largement acceptée. Cependant, on a noté une forte insistance sur la visite à Lâayoune de Mme Pillay. La partie américaine a même suggérée une « escale d’une heure à l’aéroport de Lâayoune » ;
     La visite de Mme Pillay devrait être gérée r avec beaucoup de vigilance. Son extension à Lâayoune comme son annulation serait perçue comme une victoire par nos adversaires ;
     Comme prévu, les interlocuteurs d’aujourd’hui n’ont le profil ( multilatéral considérant la question sous le seul prisme onusien) ni le niveau ( technique qui n’intègre pas tous les aspects du dossier ni de la relation bilatérale) pour vers un deal ;
     Toutefois, les idées partagées pourraient avoir un impact positif sur « l’état d’esprit de Washington » ;
     La visite prochaine du Secrétaire d’Etat John Kerry en janvier (selon l’Ambassade américaine à Rabat), offrirait une meilleure opportunité pour présenter des résultats tangibles et solliciter un appui clair et concret des Etats Unis d’Amérique à la position marocaine ;
     Au-delà et à l’approche de l’échéance d’avril, nous devons élaborer notre propre stratégie de manière claire et proactive : Donner quoi ? Pourquoi ? A quel moment ? A qui ? et en contrepartie de quoi ? Un tel exercice est plus que jamais nécessaire pour gérer au mieux cette échéance au lieu de la subir.
  • La génération M-6 : une équipe de choc pour mener une stratégie de tension

    Les documents confidentiels révélés par le mystérieux hacker Chris Coleman ont mis en évidence une réalité déjà connue de tous : ce sont les copains de collège de Mohammed VI qui tirent les ficelles au Maroc. Une génération qui constitue un pur produit du Makhzen et dont il a hérité les méthodes de répression.
    Fouad Ali El Himma, né le 6 décembre 1962 à Marrakech, ami intime du roi Mohammed VI et son conseiller depuis décembre 2011. C’est lui le Ministre de l’Intérieur dans l’ombre. Grand connaisseur des ruages de la politique interne du Maroc grâce aux nombreuses fonctions qu’il a assumées au sein de ce ministère.
    Mohamed Mounir El Majidi, né le 19 janvier 1965 à Rabat, homme d’affaires marocain, secrétaire particulier du roi Mohammed VI depuis 2000 et président de la SIGER, la holding royale, depuis 2002. Il est le gardien de la fortune de Mohammed VI et ministre de l’économie dans l’ombre.
    Abdellatif Hammouchi, né à Fès en 1966, actuel directeur général de la Direction général de la sûreté nationale ( DGSN) ainsi que directeur de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) 
    Yassine Mansouri, né le 2 avril 1962 à Boujad, directeur du service de contre-espionnage (DGED) et véritable patron de la diplomatie marocaine.
    En 2010, Majidi et El Himma ont été cités par Wikileaks dans des scandales de corruption, un phénomène qui « s’est institutionnalisé sous le règne de Mohammed VI». Un télégramme du consulat américain à Casablanca évoque  » l’avidité consternante de ceux qui sont proches du roi Mohammed VI ». En 2014, le nom de Majidi est cité dans l’affaire de la Banque HSBC appelée Swissleaks et en 2016, dans le Panama Papers.
    El Himma et Majidi ont été aussi visés par le Mouvement 20 Février en 2011. 
    Ils sont intouchables. Ceux qui ont osé s’en prendre aux amis du Roi ont été malmenés par le Makhzen. En 2011, le quotidien arabophone « Al Massae », révèle que Fouad Ali El Himma, serait impliqué dans une affaire de corruption et de violation des règles d’octroi des marchés publics. Son directeur, Rachid Niny a été condamné le 9 juin 2011, par le tribunal de première instance à Casablanca à un an de prison ferme avec une amende de 1000 dirhams (environ 90 euros) pour « atteinte à la sécurité du pays et des citoyens ».
    Le 27 avril 2011, Rachid Niny a été arrêté par la police marocaine après que le procureur général du Roi à Casablanca l’ait accusé « d’atteinte à la sécurité du pays et des citoyens » suite notamment à des publications mettant directement en cause le directeur des services de renseignements marocains, Abdellatif al-Hammouchi, au sujet de l’existence d’un camp de détention et de torture secret basé dans la région de la ville de Témara3. L’existence de cette prison est un tabou pour le régime de Mohammed VI à cause du scandale des tortures perpétrées par la CIA contre des musulmans soupçonnés d’appartenir à Al-Qaida. La CIA a d’ailleurs confirmé l’existence de ce centre de torture dans un rapport de 6 600 pages rendu public en mai 2014.
    En janvier 2014, El Hammouchi, lors d’un séjours à Paris avec le ministre de l’intérieur marocain, est convoqué par la justice française suite à une plainte déposée par le citoyen franco-marocain Zakaria Moumni pour séquestration et torture à la prison secrète de Témara. Parmi ses bourreaux, il a déclaré avoir reconnu El Hammouchi. Pour manifester son mécontentement, le Maroc a convoqué l’ambassadeur de France à Rabat, Charles Fries et suspendu quelques jours plus tard la coopération judiciaire avec la France. 
    Les membres de l’équipe du Roi Mohammed VI sont tous de la génération des années 1960, à l’instar de la nouvelle star de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, un pur produit des services de Sdi Yassine, comme ils appellent Yassine Mansouri dans les documents confidentiels dévoilés par le dénommé Chris Coleman.
    Nasser Bourita est né le 27 mai 1969 à Taounate. Après avoir exercé depuis 2011 la fonction de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la coopération, il a été nommé en février 2016 ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération.
    L’équipe de Mohammed VI a fait du Sahara Occidental une cause sacrée, au détriment de la légalité et de la raison, faisant du Maroc un Etat presque hors-la-loi. 
    Dans le but de s’accaparer des alléchantes ressources naturelles de l’ancienne colonie espagnole, ils vont mener ce qu’un journal marocain se disant indépendant a appelé, non sans fierté, une nouvelle doctrine diplomatique. Pour lui donner un caractère offensif, la nouvelle diplomatie se base sur une stratégie de tension comme arme principale de lutte pour imposer la pseudo-solution d’autonomie pour le conflit du Sahara Occidental. Sa première cible est l’Algérie que Rabat accuse d’être l’obstacle à ses desseins expansionnistes. 
    Dans ce contexte, il y a lieu de citer:
    – Les attaques verbales du roi du Maroc en personne contre l’Algérie dans chacun de ses discours officiels 
    – La profanation du drapeau algérien au Consulat algérien de Casablanca, le 1er novembre 2013, par un nervi aux ordres du palais 
    – La multiplication d’incidents frontaliers 
    – L’agitation de la menace d’une confrontation armée avec l’Algérie pour impressionner la communauté internationale 
    – L’inondation du territoire algérien avec des milliers de tonnes de cannabis produit dans la région marocaine du Rif 
    – La création de sites hostiles tels qu’Algeria Times 
    – La création et financement du mouvement amazigh de Ferhat Mhenni 
    – La manipulation d’un mouvement terroriste (MUJAO) pour attaquer des objectifs algériens et enlever, en 2011, les 3 coopérants étrangers qui travaillaient à Tindouf. 
    – La manipulation des incidents de la communauté Mzab à Ghardaia. 
    – La multiplication des attaques cybernétiques 
    – La dystillation de messages accusant l’Algérie de manipuler Al Qaida en vue de s’attaquer au Maroc (emails envoyés à Hillary Clinton et dévoilés par Wikileaks) 
    – Des publications hostiles apparues aux Etats-Unis via des lobbies financés par le Maroc: le Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), Think Tank Républicain Center for the National Interest, Foreign Policy Research Institute 
    – Financement de lobbies en France : les journalistes Vincent Hervouet, Mireille Duteil, José Garçon, Dominique Lagarde, etc 
    Au niveau régionale:
    – Transmettre à l’opinion publique américaine que le Front Polisario avait des connexions avec le «terrorisme djihadiste. Le journaliste américain Richard Miniter a reçu la faramineuse somme de 60.000 dollars pour un article paru au New York Times. 
    – Les faux reportages de Vincent Hervouet sur TF-1 et iTélé. 
    – Le recrutement de collaborateurs dans les médias mauritaniens pour dénigrer le Front Polisario et l’Algérie. Parmi eux, le nom le plus important est celui de Abdallahy Ould Mohamedi, directeur du groupe mauritanien Sahara Media 
    – Le recrutement de Serge Daniel, correspondant de l’AFP et RFI à Bamako pour accuser le mouvement sahraoui d’accointances avec les terroristes de l’Azawad. 
    – Accuser le Front Polisario de fournir des combattants pour défendre Gadhafi et l’Algérie de leur founir le moyen de transport. 
    – Recrutement d’un ancien policier sahraoui, Moustpha Selma, pour semer la confusion 
    – Accuser le mouvement sahraoui de dévier les aides humanitaires 
    – L’envoi de centaines de resortissants marocains en Lybie pour rejoindre Daech et dont le transit se faisait par l’Algérie 
    – Le financement du terrorisme avec l’argent de la drogue qui provient du Maroc (haschich) et qui transite par le Maroc (cocaine provenant de l’Amérique Latine). 
    – La formation de 5000 jeunes marocains pour mener le cyber-terrorisme contre le Polisario et l’Algérie 
    Au niveau internationale :
    – Recrutement de journalistes et personnalités qui agissent pour donner une fausse image du Maroc 
    – Confrontation directe avec ses anciens alliés : France, Etats-Unis, Union Européenne 
    – Confrontation avec l’ONU : attaques contre le Secrétaire Général de l’ONU et son Envoyè Personnel pour le Sahara Occidental, Christopher Ross. 
    – Manipulation de la communauté marocaine en Europe en vue de s’imposer comme allié indispensable dans la lutte contre le terrorisme. 
    – Presser ses salafistes pour les pousser à rejoindre les rangs de Daech 
    – Corrompre des fonctionnaires de l’ONU dans le but d’empêcher l’ONU de rapporter sur la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental et dans les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf. 
    – Attaquer les journalistes français Eric Laurent et Catherine Graciet pour empêcher leur nouvelle publication sur le roi du Maroc et venger le régime de leur anciens ouvrages sur le royaume alaouite. 
    Au niveau interne :
    – Maintenir dans le pays une tension basse mais permanente afin de justifier son maintien au pouvoir
    – Sévir contre quelques-uns pour que les autres rentrent dans le rang (Rachid Nini, l’historien et journaliste marocain Maâti Monjib, etc) 
    – Le harcèlement et la punition de ses opposants : De nombreux militants du Mouvement 20 février ont été assassinés. Khalid Gueddar a échappé de justesse à une agression au couteau près de son domicile à Rabat, cambriolage du local de l’AMDH, le lynchage de l’actrice Loubna Abidar, les attaques contre les étudiants sahraouis dans les universités. 
    – La barbouzerie : menaces et insultes téléphoniques en pleine nuit, intimidations, etc 
    – Eliminer tous les supports de la presse réellement indépendante. 
    – Travestir la vérité avec l’adoption de la mythomanie comme stratégie permanente au niveau intérieur et extérieur. 
  • Exigen en Bruselas la aplicación inmediata de la sentencia que anula el acuerdo UE-Marruecos

    COAG recuerda que el tomate marroquí han aumentado hasta un 70% tirando los precios españoles

    El responsable de frutas y hortalizas de COAG, Andrés Góngora, exigirá esta tarde del martes 24 en el Parlamento Europeo la aplicación inmediata de la sentencia que anula el acuerdo de libre comercio agrícola de la UE con Marruecos al incluir de forma ilegal al Sáhara Occidental, territorios sobre los que la ONU no reconoce la soberanía del país alauita. Góngora es el único representante de los agricultores españoles que participa en la Conferencia organizada en la Eurocámara para analizar la sentencia del Tribunal de Justicia de la UE que anula el acuerdo agrícola entre ambos territorios. Durante su intervención, el productor almeriense analizará las repercusiones del mismo para nuestro sector hortofrutícola.
    En la campaña actual 2015/16, las entradas de tomate en la UE según datos de la DG TAXUD se han incrementado un 71% en Octubre, +6% en Noviembre, +7% en Diciembre, +18% en Enero, +12% en Febrero y +14% en Marzo, respecto a la media de los últimos tres años.
    Una campaña del tomate desastrosa para los productores españoles
    Mientras tanto, la campaña 2015/16 ha sido desastrosa para la producción de tomate de España y, en general de la UE. En España, según datos del propio Ministerio de Agricultura, el valor medio (salida de cooperativa) se ha situado en 0,50€/kg, con mínimos históricos de 0,20€/kg, según datos del sector trasladados a COAG.
    “Hablamos de un acuerdo que daña profundamente la economía de múltiples zonas de producción europeas, erosiona la preferencia comunitaria y ataca directamente nuestros calendarios de producción. Y no sólo eso, es un acuerdo que se está incumpliendo de forma sistemática, en beneficio de unos pocos. El control del fraude en las aduanas de la UE es prácticamente inexistente y se ve favorecido por una normativa débil y hecha a medida de aquellos que quieren evadir el pago de tasas”, ha adelantado Góngora.
    Además, el representante de COAG subrayará que el acuerdo UE-Marruecos vulnera la legislación europea sobre comercialización de frutas y hortalizas frescas en lo concerniente a la veracidad de la información contenida en el etiquetado de las importaciones marroquís.
    “Se está produciendo una clara vulneración y un perjuicio de los derechos de los ciudadanos comunitarios como consumidores, en lo que concierne a la veracidad de la información contenida en el etiquetado de los productos respecto a la procedencia de los mismos. La legislación europea de frutas y hortalizas establece que los productos del sector destinados a ser vendidos frescos al consumidor solo podrán comercializarse si en ellos figura la indicación del país de origen. Ahora bien, la capacidad del consumidor europeo para discernir si un producto etiquetado como originario de Marruecos procede de este Reino, o bien procede del Territorio no autónomo del Sahara Occidental, se encuentra limitada y sus derechos, en este sentido, vulnerados”, ha precisado Góngora.
  • Le Maroc, ses plages, son despote

    Pas facile d’enquêter sur le régime de Mohammed VI. Obstruction, expulsion, intimidations… le réalisateur Jean-Louis Pérez en a fait l’expérience.
    C’est un film maudit. De ceux qui, au confluent d’intérêts géopolitiques névralgiques, combien toutes les chausses-trapas pour ne jamais voir le jour. Il dresse un portrait sans concession de notre ami Mohammed VI, explore les coulisses de sa puissance financière. Si le film existe, c’est grâce à la ténacité de son producteur, Premières Lignes, à qui l’on doit notamment Cash Investigation, sur France « , et de son réalisateur, Jean-Louis Pérez, qui ont tenu bo malgré un tournage semé d’embûches et de tentatives de déstabilisation. Petite chronique de la fabrication chahutée d’un documentaire sur un sujet jamais traitée à ce jour par la télévision.
    La première péripétie survient très vite, trois jours seulement après le début du filmage au Maroc, en février 2015. « On m’avait dit « fais gaffe. J’avais beau trouver ceux qui me mettaient en garde un poil parano, je les ai écoutés. J’ai ou sauver mes rushes », se souvient Pérez. Alors que lui et son caméraman Pierre Chautard – qui travaillent pour l’agence Premières Lignes – sont à Rabat, dans les locaux de l’Association marocaine des droits de l’homme, pour une interviez, ils sont vigoureusement interpellés par une trentaine de policiers pour défaut d’autorisation officielle. « On l’avait demandée, mais on ne l’obtenait pas. Alors on est parti avec un visa de tourisme ». Leur matériel est saisi, ils sont expulsés. « Heureusement, j’avais anticipé le risque d’une arrestation et j’avais calé les interviews les plus importantes au début du tournage. Cela a sauvé le film, mais j’étais inquiet, car ils avaient mis la main sur mon téléphone portable et avaient accès à mes contacts sur place ».
    De retour à Paris, le plus gros reste à faire. « Le tournage au Maroc était le premier coup de caméra du film. Mais, pour nourrir ces 64 minutes, il me fallait rencontrer les journalistes exilés aux Etats-Unis, en Espagne et en France. J’avais aussi en tête d’interroger Gilles Perrault, de revenir avec lui sur les pressions tentées par le régime de Hassan II pour torpiller la parution de son livre, en 1990, sur les menaces, déjà, de rompre les relation diplomatiques; sur la pérennité des pratiques du Makhzen (1). Et je souhaitais faire parler politiques et hommes d’affaires français sur la nature singulière des relations entre nos deux pays ».
    Bref, il travaille, jusqu’au coup de tonnerre du 27 août 2015, oè deux journalistes français, Eric Laurent et Catherine Graciet, sont arrêtés à Paris pour tentative de chantage et d’extorsion de fonds à l’encontre de Mohammed VI. Co-auteurs en 2012, d’un livre très critique sur l roi du Maroc, ils auraient tenté de monnayer la non-publication par le Seuil d’un nouvel opus compromettant pour le Palais. Une nouvelle complication pour Jean-Louis Pérez, puisque Graciet était consultante sur son film. « Je suis sonné. Avant cet épisode, elle est considérée comme une journaliste indépendante et rigoureuse. Son livre précédent sur le Maroc n’a pas été attaqué par le régime, pourtant friand des procédures. Elle n’a pas de casseroles. Elle m’ouvre son carnet d’adresses, me facilite l’accès à certaines personnes ». Du coup, avec Luc Hermann, le patron de Premières Lignes, ils décident de jouer la transparence, de la faire intervenir dans le film, à l’occasion d’une courte séquence où elle tente de s’expliquer. 
    « Je redoute que cet incident vampirise le film. Cela va être la ligne d’attaque des Marocins pour le discréditer. Je le vois déjà sur Internet. Mais c’est mon film, elle n’était pas présente au tournage ni au montage, n’a pas écrit une ligne du commentaire, est loin d’être la seule source. C’était une enquête difficile. On se cogne un régime, tout de même! Beaucoup de gens sont pleins d’attente de la diffusion. Certains sont contraints de vivre à l’étranger, leur voix est tellement écrasée. Ils ont un extrême sentiment de solitude à affirmer, depuis des années parfois, que Mohammed VI est un dictateur, à le vivre au quotidien. je suis fier d’avoir mené ce film jusqu’au bout ». – Marie Cailleter
    (1) l’appareil étatique marocain

    ZAKARIA MOUMNI

    Poursuivi par le Maroc pour diffamation, Zakaria Moumni, qui intervient dans le film de Pérez, est en conflit ouvvert depuis des annés avec le régime chérifien. Dernier rebondissement, sa comparution, le 1er avril, devant la 17ème chambre du tribunal de grande instance de Paris. Son crime? L’ancien champion du monde de kickboxing avait dénoncé, sur BFMTV et iTélé, la présence de représentants du Maroc à la manifestation du 11 janvier 2015, après l’attentat contre Charlie Hebdo. « J’ai expliqué que le Maroc avait deux faces : à l’extérieur, ils se veulent ouverts, modernes. A l’intérieur, c’est la répression. Rien n’a changé. Sous Hassam II, c’était la prison secrète de Tazmamart. Sous Mohammed VI, on a le centre de torutre de Témara… à 2 kilomètres de la résidence privée du roi! »
    Et il avait réaffirmé avoir été enlevée, séquestré et torturé à Témara, mettant en cause Abdellatif Hammouchi, le patron de la DGST.
    Télérama, 18 mai 2016
  • Villa Cisneros en los recuerdos de un nostálgico

    Inicio hoy una serie sobre las ciudades de todo el mundo que he tenido ocasión de conocer. Periódicamente os invitaré a conocer distinstos lugares y distintas gentes. Comienzo con una pequeña población de apenas 25.000 habitantes, pero que ocupa un lugar en mi corazón: VILLA CISNEROS (hoy renombrada como Dajla)
    Residí en Villa Cisneros entre Enero de 1974 y Marzo de 1975, en la última etapa de la ciudad bajo administración española.
    Villa Cisneros fue fundada por los españoles, avanzado el siglo XIX (periodo en que España hace efectiva su presencia en este territorio declarado como « Protectorado », cuando una expedición al mando de Emilio Bonelli alcanza la península de Rio de Oro, estableciendo un asentamiento militar con la construcción de un Fuerte en torno al cual se levanta la población civil.
    Hablo del Sahara Occidental, un territorio árido y desértico, cuya población de naturaleza nómada, vive con los escasos recursos que le proporciona la ganadería y el comercio. Pero por lo que yo conocí, gente digna y hospitalaria, cuyas jaimas siempre estaban abiertas al vecino y al visitante para compartir un te saharaui. Y es que la vida para los nativos, se desarrollaba en una dimensión muy distinta a la de la Europa actual. Sin ninguna prisa el saharaui, te preparaba el te, mientras te ofrecia amistosa conversación. El ritual del te en Villa Cisneros consistía en tomar tres vasos, el primer te era amargo (como la vida), tras regresar la tetera a las brasas y añadirle azúcar y hierbabuena, el segundo era dulce (como el amor), el tercero será suave (como la muerte).
    El Villa Cisneros que recuerdo era una población moderna, de edificios de planta baja, bien comunicada, tanto via aérea como marítima, y sin apenas comunicación terrestre. Lleno de bares, cabarets y barras de alterne para atender a la importante población militar. Ciudad limpia, blanca y ajardinada. Un aunténtico oasis, con un agua dulce que brotaba del fondo de la tierra.
    En Febrero de 1976, España abandonaría definitivamente el territorio y por tanto Villa Cisneros. Ocupada primeramente por Mauritania, esta se retiraría ante el hostigamiento del Frente Polisario, siendo ocupada entonces por Marruecos. La explotación de las minas de fosfato, y los derechos sobre el riquísimo banco de pesca de la costa saharaui, son las poderosas razones que avalan la ocupación.
    Marruecos ha practicado desde entonces una política de marroquinización del territorio, con el establecimiento de miles de colonos, sustituyendo la lengua española por el francés y tratando de eliminar cualquier signo anterior a su presencia, como el derribo del Fuerte Español de Villa Cisneros (ahora denominada Dajla), de sumo interés histórico por ser germen de la población.
    Una parte de la población nativa subsiste, en condiciones infrahumanas, en los campamentos de refugiados de Tinduf (Argelia)
  • Un guiño leonés al Sáhara en el Monte de San Isidro

    Dos centenares de corredores y andarines colaboraron con el Cross que organizaba Asped
    Por César F. Buitrón
    Rubén Mdediavilla y Mónica Gancedo fueron los ganadores de una de las carreras con un recorrido más bonito de todas las que se disputan durante la temporada que ha doblado la participación del año pasado
    Una carrera diferente. Un canto a la solidaridad. Un guiño al pueblo saharaui. Un éxito de organización y de participación fue la segunda edición del Cross por el Sahara que se celebró en el Monte San Isidro en un recorrido tan duro como bonito que, por increíble que parezca, es desconocido para muchos habituales de las carreras populares de León.
    Uno de los recorridos más bonitos de la temporada que coronó como ganadores a Rubén Mediavilla y xxxx. El atleta del CA Fisiorama fue el mejor de la carrera, por delante de Pablo Alonso y Guzmán González que fueron quienes completaron el podio. En categoría femenina la vendedora fue Mónica Gancedo con Alicia Álvarez y Verónica Pérez cerca de ella en la segunda y tercera plaza.
    Pero más allá de los nombres de los más rápidos en una carrera que tenía un recorrido cercano a los ocho kilómetros, lo más destacado fue que casi se doblaron los participantes de la primera edición, con cerca de 200 corredores y andarines que dejaron una buena recaudación que ayudará a Asped, la asociación que organiza la carrera, a conseguir que sean más niños y niñas saharauis los que puedan disfrutar de un verano en paz y lejos de los rigores del calor que azota los campamentos en los que viven.

    http://www.sportleon.com/noticia/13359/running/un-guino-leones-al-sahara-en-el-monte-de-san-isidro.html

  • Yassine Mansouri est le véritable patron de la diplomatie marocaine

    Mansouri, Bourita, et l’ambassadeur Dwight (DR)
    L’ambassadeur des Etats-Unis a Rabat, Dwight L. Bush, a été convoqué par le ministre délégué aux affaires étrangères, M. Nasser Bourita en présence de Yassine Mansouri, le chef de la Direction générale des études et de la documentations (DGED, contre-espionnage extérieur).
    Bourita avait l’ordre de transmettre au diplomate américain le malaise du régime après la publication du rapport du Département d’Etat, extrêmement négatif sur l’état des droits de l’homme au Maroc. 
    Selon le journaliste marocains Ali Lmrabet, « la présence de M. Mansouri dans une réunion diplomatique de haute importance confirme que le ministère des affaires étrangères est sous la coupe de la DGED. Cela va dans le sens de toute la documentation publiée par le fameux et mystérieux « hacker » Chris Coleman ».
    Selon lui, deux questions se posent : 
    1.- Pourquoi le ministère de l’intérieur et celui des affaires étrangères ont tardé un mois pour réagir après la publication du rapport ? Il y avait grève des traducteurs au Maroc ? 
    2.- Pourquoi et sur quelle base le patron de la Direction générale des études et de la documentations (DGED, contre-espionnage extérieur), Mohamed Yassine Mansouri, était présent dans la rencontre entre Bush et Bourita ? 
    Ce retard et la présence du patron des espions marocains explique le retard pris par le ministère marocain de l’Intérieur à réagir contre ce que son communiqué qualifie de « scandale » en référence au contenu du rapport américain. Il a attendu de recevoir l’ordre du palais. 
    La présence de Mansouri dans l’entretien avec l’ambassadeur américain et les activités de la DGED dévoilées par le hacker Chris Coleman, prouvent que Yassine Mansouri est le chef de la diplomatie marocaine dans l’ombre.
  • Sáhara Occidental: XI Aniversario del Levantamiento de la Independencia contra Marruecos

    Sáhara Occidental
    espacioseuropeos(22/5/2016)
    El pueblo saharaui conmemora estos días el XI Aniversario del Levantamiento de la Independencia, la revuelta en la que los ciudadanos saharauis se manifestaron en todo el Sáhara Occidental para expresar su rechazo a la ocupación de su territorio por parte de Marruecos.
    En el histórico levantamiento que se produjo el 21 de mayo de 2005 y que sacudió los cimientos de la ocupación marroquí, los saharauis del El Aaiún salieron, portando banderas saharauis y pancartas, a las calles de la capital ocupada, a la vez que se lanzaban eslóganes en los que se reivindicaba el derecho a la autodeterminación y a la independencia.
  • Makhzen, l’allié encombrant

    Par Rabah Toubal
    Décidément, le monarque alaouite, qui préside aux destinées du royaume marocain depuis juillet 1999, ne sait plus où donner de la tête. En effet, la campagne féroce menée par le Maroc contre M. Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, qui n’a fait que décrire une réalité et réitérer une vérité incontestable, montre clairement l’ampleur des élucubrations de Mohammed VI, pour le moins inquiétantes pour la paix et la sécurité régionales. 
    Aveuglé par la haine et la rancune nourries à l’encontre de notre pays et alimentées par ses mentors revanchards français, israéliens et saoudiens notamment, le roi du Maroc ne rate aucune occasion pour agresser avec virulence l’Algérie et ses diverses institutions. Il les accuse d’être les instigatrices des soubresauts qui secouent régulièrement la vie politique, diplomatique, économique et sociale marocaine. 
    Pourtant, ces soubresauts ne sont, en réalité, dus qu’à son onéreuse politique de prestige qui enlise le Maroc dans un endettement extérieur et intérieur alarmant, qui est la principale cause de l’austérité intenable à laquelle font difficilement face le peuple marocain et les populations du Sahara Occidental, encore sous domination coloniale marocaine. Une situation qui provoque des grèves et des manifestations récurrentes qui sont violemment réprimées par les forces de police marocaines. 
    A l’instar de ceux qui ont été promis par l’Arabie Saoudite à l’Egypte et au Liban notamment, les milliards de dollars miroités au Maroc tardent à venir, tout comme les aides promises par le gouvernement français, lui-même en proie à une crise économique et sociale durable. 
    L’étau politique et social se resserre autour du gouvernement islamiste marocain, pro-royaumes et émirats du Golfe, dont il a rejoint les alliances militaires contre le Yémen et la Syrie, et la «sainte alliance» contre l’Iran chiite. Au lieu de faire face objectivement à tous ces défis et contraintes, les autorités marocaines, roi et gouvernement, pratiquent une surenchère démagogique qui enfonce le royaume voisin dans la crise multidimensionnelle, sous l’œil vigilant de Washington et de l’Union européenne, à l’exception de la France et de l’Espagne, dans une moindre mesure, qui rechignent à entériner officiellement les divagations dangereuses de leur allié, de plus en plus encombrant.
    R. T.
  • Le cannabis marocain menace la sécurité de l’UE

    Le cannabis est la drogue illicite la plus consommée dans l’UE, souligne un rapport sur les marchés des drogues dans l’UE 2016 élaboré par l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA) et d’Europol.
    Le rapport présente l’étendue des retombées des marchés des drogues; leurs liens avec ’autres activités criminelles, la pression que ces marchés exercent sur les institutions gouvernementales et leur profond impact sur le commerce légal et sur l’économie en général, sans parler de leurs effets délétères sur les communautés et les quartiers, les familles et les personnes. Nous montrons l’influence qu’exercent le trafic de drogues et les organisations criminelles qui le contrôlent sur de nombreux secteurs de la société: des migrants vulnérables exploités comme main-d’œuvre pour la culture du cannabis, aux fonctionnaires des administrations publiques exposés à l’influence de la corruption.
    Selon ce rapport, “le cannabis est la drogue illicite la plus consommée dans l’UE. La valeur estimée du marché du cannabis est proportionnellement élevée, s’élevant à plus de 9 milliards d’euros. Il semble qu’environ 1 % des adultes européens consomment du cannabis quotidiennement ou quasi quotidiennement, et c’est ce groupe qui suscite le plus de préoccupations quant au risque de problèmes sociaux et de santé connexes”. 
    “Il ne fait aucun doute que les marchés des drogues illicites sont l’une des principales menaces pour la sûreté de l’UE” du fait que “les marchés des drogues s’articulent à d’autres formes de criminalité et au terrorisme”, affirme le rapport soulignant que “les ramifications du marché des drogues illicites sont diverses et se propagent bien au-delà des dommages causés par la consommation de drogue. Elles comprennent l’implication dans d’autres formes de criminalité et dans le terrorisme; les impacts sur le commerce légal et l’économie en général; la pression exercée sur les ressources des institutions gouvernementales et leur corruption; et les impacts sur la société dans son ensemble”. 
    Selon la même source, « au plan international, il existe des éléments probants de certains liens entre des GCO (groupes criminels organisés) impliqués dans le trafic de drogue et des organisations terroristes. Il en ressort qu’en général, ces liens ont un caractère principalement fonctionnel, les organisations terroristes utilisant le commerce de drogue pour financer leurs activités. bon nombre des personnes impliquées dans des activités terroristes, souvent des jeunes récemment radicalisés, ont un passé de petit délinquant, notamment via la consommation ou la vente de drogues, et exploitent de diverses façons leurs connexions avec le milieu criminel pour leurs activités terroristes ». 
    Le Maroc, premier fournisseur de résine de cannabis en Europe est pointé du doigt . « Les GCO marocains, qui exploitent les liens avec les communautés marocaines établies en Europe et travaillent en partenariat avec les groupes européens, jouent de longue date un rôle dans l’importation de grandes quantités de résine de cannabis », affirme le rapport.

    Rabat jouit de la protection de Paris et la complaisance des pays européens à cause de la carte de l’immigration que le Maroc possède pour faire pression sur le Vieux Continent.