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  • Le Maroc veut l’implosion de l’Union Africaine

    Les buts inavoués d’une demande d’adhésion: LE MAROC VEUT L’IMPLOSION DE L’UNION AFRICAINE 
    Pour briser son isolement international en raison de son occupation coloniale du Sahara Occidental le Maroc , sur conseil de ses « amis » et notamment le Quai d’Orsay au temps de Laurent Fabius , a lance une opération markéting pour adhérer à l’Union Africaine .
    Il faut en effet préciser et contrairement à l’amalgame entretenue par ses medias et ceux qui lui sont acquis y compris en Algérie ou ses relais redoublent de férocité que le Maroc n’a jamais été membre de l’Union Africaine dont la Rasd est membre fondateur .Le Maroc a quitté l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) avec fracas précisément au moment ou la Rasd en est devenu membre de plein droit . Depuis le royaume qui n’a montré que mépris à l’égard du continent africain –Hassan II traitant l’OUA de conférence Tam Tam , allant même jusqu’à demander son adhésion à la CEE au temps de l’amitié complice avec Giscard – se découvre une dimension africaine . 
    En réalité la demande d’adhésion du Maroc à L’Union Africaine qui est loin d’être souhaitée au sein de l’organisation panafricaine contrairement a ce que prétend M6, en raison de ses capacités de nuisance , ses manœuvres dilatoires et sa politique du diviser pour régner. Qui plus est le roi du Maroc qui multiplie les fautes diplomatiques de par son arrogance et qui croit que l’argent fournit par quelques pays du golfe , qui ont fait du pays leur chasse gardée , peut lui faciliter l’achat des consciences –un exercice ou excelle le Maroc-pose ses conditions et avant même de réunir un hypothétique quota pour son adhésion , s’en prend à la Rasd , pour mieux occuper la place d’un Etat Fondateur de l’UA.
    Cette démarche qui masque les échecs répétés à L’ONU d’une monarchie néocoloniale aux démarchés féodales ne surprend guère. En effet 2013 comme le révèle un document diplomatique secret , Mohamed VI a multiplié les émissaires en Afrique pour acheter des voix promettant des projets économiques qui ne verront jamais le jour . Si ce n’est celui qui profiteront a la fortune personnelle d’un des monarques les plus riche au monde a travers son holding .
    Le Maroc qui s’y voyait déjà a subit un premier revers avec l’hommage appuyé du 27e sommet qui s’est ouvert ce dimanche, au martyr du peuple sahraoui feu Mohamed Abdelaziz et l’accueil fait à son successeur Brahim Ghali.
    Faute d’un statut à sa « mesure » le roi qui avait déjà dépêché à Kigali ses ministres et les membres de son cabinet noirs et les patrons de sa sécurité dont le sinistre Hammouchi , M6 n’a pas fait le déplacement alors que les sites électroniques de son secrétaire particulier et gérant de sa fortune répétait à l’envie qu’il y serait. le Maroc n’a même pas eu a la possibilité d’y assister en tant qu’invité , alors qu’il avait manœuvré et invité le Président du pays hôte du sommet , Paul Kagamé a une visite officielle à Rabat peu avant la conférence. Pour ne pas perdre complètement la face le royaume a notifié à la commission africaine son intention d’adhérer et d’être admis à l’UA.
    Le président de la commission communique ensuite cette notification aux 54 membres qui se prononceront par un vote. L’admission est décidée à la majorité simple (28 membres). La décision de chaque Etat membre est transmise au président de la commission qui communique la décision d’admission à l’Etat demandeur, après réception des voix requises.
    Que cherche Le Maroc en procédant a une telle démarche ? Va-t-il accepter de siéger en même temps que la RASD et d’engager de l’intérieur de l’UA un intense lobbying pour éjecter la RASD de l’organisation africaine ? Un combat perdu d’avance . Car on voit mal les héritiers des pairs fondateurs qui ont débarrassé le continent africain du joug du colonialisme se plier aux désiratas d’un Etat néocolonial , relais des lobbies sionistes et des prédateurs qui guettent l’Afrique . Comment L’UA acceptera –t-elle d’accueillir en son sein un pays qui occupe un de ses Etats membres , qui est la dernier colonie en Afrique. 
    La diplomatie marocaine et le palais royal qui a un penchant pour les coups d’éclats semble oublier que l’Union africaine a réitéré le 27 mars dernier, son appui à l’élargissement du mandat de la Minurso, à la surveillance des droits de l’Homme, au Sahara Occidental et renouvelé son ferme appui au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui . L’intervention remarquable du représentant spécial de l’UA , Joaquim Chissano devant le conseil de sécurité a été déterminante pour contrecarrer la manœuvre marocaine de neutraliser la Minurso, en expulsant une partie de son personnel . Nous reviendrons plus en détail sur la stratégie marocaine , si stratégie il y a puisque établie a coup de millions de dollars par des centres d’études européens , français notamment , pour conduire des actions pour «casser l’axe Alger-Abuja-Pretoria, en s’appuyant sur la diplomatie parallèle parlementaire et des partis politiques et en investissant les réseaux informels d’influence et de lobbying, notamment, vis-à-vis de l’Afrique du Sud qui cherche à s’imposer comme puissance régionale africaine».
    Pour ce faire le Maroc s’appuie surtout sur son allie israélien .Peu avant le sommet de l’UA le premier sioniste Netanyahou s’est rendu dans cinq pays africains pour faire des offres d’assistance sécuritaire sous couvert de lutte anti-terroriste , alors qu’il est l’un des soutiens de Daesh . Et surtout Israël formule une demande de statut d’observateur à l’Union africaine. Ainsi il fera la pair avec le Maroc , pour faire imploser ou du moins paralyser l’UA dans son soutien aux palestiniens et aux sahraouis . 
    MOKHTAR BENDIB 
  • Messahel dégonfle la bulle médiatique

    Abdellah BOURIM
    Outre le «démenti diplomatique» sur les prétentions du Maroc, Messahel a remis les pendules à l’heure quant à la démarche du Maroc auprès de l’UA.
    Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe a réduit à néant tous les «espoirs» nourris par certains, accréditant la double thèse d’un réchauffement des relations algéro-marocaines et du soutien d’Alger à la demande d’adhésion du Maroc à l’Union africaine. Dans un entretien à la Chaîne 3 de la Radio nationale, le ministre a dégonflé la bulle médiatique tissée autour de la visite du ministre délégué marocain aux Affaires étrangères. Pour le ministre, le séjour algérois du responsable marocain relevait des rapports ordinaires entre les deux pays. En dépit de la divergence des points de vue des responsables des deux pays sur de nombreux dossiers d’actualité, dont celui du Sahara occidental, de l’ouverture des frontières, l’Algérie et le Maroc jugent nécessaire d’échanger pour mieux cerner les problématiques liées à la relation bilatérale, à la situation sécuritaire dans la région, aux questions liées à la migration. Il n’y a donc rien de spécial sous le ciel algéro-marocain. La dernière actualité entre les deux pays entre dans le cadre «des pratiques qui se font entre tous les pays, mais loin d’évoquer pour le moment un véritable rapprochement entre les deux pays», a expliqué le ministre.
    Outre ce «démenti diplomatique» sur les prétentions du Maroc, Messahel a remis les pendules à l’heure quant à la démarche du Maroc auprès de l’UA. Il a souligné, à ce propos, que cette initiative était «une adhésion et pas un retour». Il fera remarquer en effet, que le Maroc a quitté l’Organisation de l’unité africaine (OUA) qui n’existe plus depuis plus de 16 ans. «S’il désire entrer dans l’UA, il fait une demande d’adhésion, pas de réintégration», a précisé le ministre. A ce propos justement, Messahel retient que toute demande d’adhésion conditionnée par «la suspension d’un autre pays est caduque». De plus, a-t-il insisté, «un pays africain, qui veut adhérer à UA, ne peut pas le faire avec des conditions, comme le stipule l’acte constitutif de l’organisation continentale» a-t-il expliqué.
    En partant de ces principes qui font les fondements de cette organisation, tout pays peut demander son adhésion, mais selon des «critères bien établis» dans l’article 29 stipulant que chaque «pays qui souhaite adhérer à l’Union africaine doit formuler une demande notifiée, la soumettre à la présidence de la commission et si cette demande reçoit l’accord de 28 pays, la majorité, le pays sera admis». Pour ce qui est d’un éventuel soutien de l’Algérie à l’adhésion du Maroc à l’Union africaine, qui est selon les observateurs l’un des points essentiels abordés lors de l’audience qui a été accordée à l’émissaire du roi du Maroc, M.Messahel a indiqué que cette rencontre «n’a pas dépassé le cadre de la concertation», tout en refusant d’exprimer la position de l’Algérie, vis-à-vis de l’adhésion du Maroc à l’organisation de l’Union africaine.
    S’agissant de la situation sécuritaire sur le plan régional et international, M.Messahel a indiqué que la coopération dans le domaine de lutte contre le terrorisme est «l’un des vecteurs essentiels de la diplomatie algérienne. De par l’expérience qu’elle a vécue, l’Algérie essaie de la partager avec d’autres pays, le terrorisme est devenu une problématique internationale». Enfin, M.Messahel, a annoncé la tenue le mois de septembre prochain d’une rencontre à Alger, qui sera consacrée à la thématique de la «démocratie» comme moyen de déradicalisation, et lutte contre l’islamophobie qui a pris des proportions dangereuses dans certaines régions. Pour cela, le combat contre le terrorisme, estime le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, devrait se faire à travers le renforcement et la consolidation des expériences démocratiques comme seul moyen de mener à bien l’opération de la déradicalisation.
    http://www.lexpressiondz.com/actualite/246045-messahel-degonfle-la-bulle-mediatique.html?print
  • Prostitution : Les mille et une nuits de Marrakech :

    L’émission « Sept à Huit » consacre un reportage choc sur la prostitution à Marrakech (VIDÉO)

    Prostitution au Maroc pendant le ramadan: les mille et une nuits de Marrakech – Vidéo Documentaire TF1
    C’est la face sombre de Marrakech : la prostitution, interdite au Maroc, est devenue une des activités les plus florissantes de la ville. De jour comme de nuit, aux terrasses des cafés comme en boites de nuit, des filles issues de familles pauvres se livrent à un ballet de séduction pour aguicher les clients. Qui sont ces hommes, souvent venus d’Europe ou du Proche-Orient? Comment vivent ces filles qui rêvaient d’un autre destin ? Pourquoi les autorités ferment-t-elles les yeux ? Sept à Huit lève le voile sur ce tabou du Royaume du Maroc.
    C’est la face sombre de Marrakech : la prostitution, interdite au Maroc, est devenue une des activités les plus florissantes de la ville. De jour comme de nuit, aux terrasses des cafés comme en boites de nuit, des filles issues de familles pauvres se livrent à un ballet de séduction pour aguicher les clients. Qui sont ces hommes, souvent venus d’Europe ou du Proche-Orient? Comment vivent ces filles qui rêvaient d’un autre destin ? Pourquoi les autorités ferment-t-elles les yeux ? Sept à Huit lève le voile sur ce tabou du Royaume du Maroc.
    Source vidéo:
    TÉLÉVISION – Depuis la sortie controversée du film « Much Loved » de Nabil Ayouch l’année dernière, un coup de projecteur a été jeté sur le problème de la prostitution au Maroc. Après un article paru récemment dans les colonnes du Monde sur les prostituées de Marrakech, le fléau qui touche la ville ocre fait de nouveau parler de lui, cette fois-ci dans l’émission « Sept à Huit ».
    Un reportage de 24 minutes diffusé dimanche 19 juin sur TF1, à voir en tête d’article, se penche sur la question en suivant deux jeunes prostituées marocaines de 19 et 20 ans dans leur quotidien, entre séances shopping et prises de rendez-vous dans l’espoir de gagner suffisamment d’argent pour vivre ou faire vivre leur famille.
    « Avez-vous peur des gens avec qui vous sortez? » demande un des journalistes aux jeunes filles. « Oui, parfois. Ce n’est jamais avec plaisir que je pars avec quelqu’un », répond l’une d’elles. « J’ai peur d’être frappée, d’être maltraitée ».
    Marocains, Anglais, Libyens, Pakistanais, mais surtout Saoudiens, les clients sont de toutes nationalités et trouvent souvent les jeunes filles aux terrasses de cafés du quartier branché de Guéliz, où elles se font généralement offrir un verre en échange de leur numéro de téléphone, comme le montrent les images prises en caméra cachée.
    « Si les flics vous arrêtent il faut lâcher un peu de bakchich »
    Boîte de nuit, salons de massage « où l’on propose des extras »… Les journalistes, qui se sont fait passer pour des touristes pour mener leur enquête se sont rendus dans plusieurs lieux où la prostitution prospère, interrogeant prostituées et clients étrangers, dont certains expliquent venir « plusieurs fois par an » à Marrakech pour des relations tarifées avec des Marocaines. « Il faut avoir du fric sur soi, parce que des fois si les flics vous arrêtent il faut lâcher un peu de bakchich », lâche un de ces clients réguliers.
    Selon un Marocain « habitué de Marrakech et de ses petites combines », interrogé par les journalistes, la prostitution alimente toute l’économie locale. Serveurs, vendeurs, chauffeurs de taxi, hôtels… Tout y passe. Une face peu reluisante de la première ville touristique du royaume que les autorités tentent bien souvent de cacher.
    « J’espère que Dieu nous pardonnera un jour, et qu’il nous aidera à quitter cette vie-là pour un avenir différent », confie encore l’une des deux prostituées. Un discours qui revient souvent dans la bouche de ces filles qui vendent leur corps pour subsister mais parviennent difficilement à s’en sortir.
    Interviewée par le journaliste, une ancienne propriétaire d’une résidence à Marrakech raconte enfin les déboires qu’elle a connus lorsque les prostituées et leurs clients ont commencé à défiler en nombre dans les appartements en location. Elle explique même que « certains flics corrompus touchent des pots-de-vin et négocient les filles ».

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=xsoeE_hdyKw]

  • Le Maroc devra se soumettre à la Charte de l’UA pour sa réintégration

    Maladroite est la démarche du souverain marocain, Mohamed VI qui, à l’occasion de la tenue des travaux de la 27e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), à Kigali (Rwanda) a envoyé un message aux dirigeants africains, leur exprimant le désir du Maroc de réintégrer l’organisation panafricaine. Ce n’est pas une surprise du fait que les rumeurs sur l’intention du royaume de revenir au sein de l’ex-OUA circulent depuis des jours pour ne pas dire des mois.
    Maladroite est la démarche du souverain marocain, Mohamed VI qui, à l’occasion de la tenue des travaux de la 27e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), à Kigali (Rwanda) a envoyé un message aux dirigeants africains, leur exprimant le désir du Maroc de réintégrer l’organisation panafricaine. Ce n’est pas une surprise du fait que les rumeurs sur l’intention du royaume de revenir au sein de l’ex-OUA circulent depuis des jours pour ne pas dire des mois. Disons même que le processus visant cette réintégration a commencé, dans les coulisses, il y a deux ans. 
    Les déplacements répétées et les séjours parfois longs des dirigeants du pays voisin dans différents pays d’Afrique, y compris l’Algérie, à l’approche de la date de la tenue de cette rencontre africaine, conforte cette résolution marocaine. Rien de déroutant jusque-là sauf que dans son message adressé à l’UA, le souverain marocain n’a aucunement fait allusion à l’erreur de l’année 1984, celle de son père, mais a longuement cité une autre erreur –c’est son appréciation à lui- des membres de l’organisation panafricaine qui ont reconnu la Rasd et continuent de soutenir la République sahraouie dans son combat pour l’autodétermination. 
    Mohammed VI revendique le droit du Maroc à la réintégration de l’UA, mais aussi, sans le dire expressément, l’exclusion de la Rasd. Intrigant ! Ce qui l’est davantage, c’est que cette demande de réintégration et l’envoi du message aux concernés coïncident avec l’ouverture des travaux qui, devrions-nous le souligner avec insistance, ont commencé par une minute de silence à la mémoire de l’ancien Président de la Rasd, le défunt Mohamed Abdelaziz. Aussi, un deuil de trois jours a été décrété par la présidente de la commission de l’UA, la Sud-africaine Nkosanzana Dlamini-Zuma, dès l’annonce du décès de l’ancien Président. Autre fait à retenir est que le nouveau président de la Rasd, Brahim Ghali, élu il y a quelques jours, est, lui aussi, à Kigali pour prendre part aux travaux, la Rasd étant membre de l’organisation panafricaine. C’est dire que le Sommet est en partie dédié à la République sahraouie. 
    Ainsi, alors que beaucoup parmi ceux qui ont entendu parler d’une supposée demande de réintégration de l’UA par le Maroc s’attendent à ce que ce dernier (Maroc) se fasse «tout petit» sinon «revienne par la petite porte» pour la simple raison que c’est lui-même qui a décidé de son propre gré de quitter l’organisation et sans présenter d’excuses, ils constatent que le royaume chérifien agit d’une manière qui va à l’encontre de cette demande. Le message de Mohamed VI envoyé aux participants au Somment N°27 est chargé de haine et de rancœur –il ne peut y avoir d’autres qualificatifs- envers la Rasd et ceux qui la soutiennent. Le contenu du message s’annonce même comme un défi, le Maroc se sentant en position de force, dirait-on, après que 8 pays parmi ceux qui étaient autrefois du côté de la Rasd sont passés de son côté à lui. Et il ne désespère pas de voir le nombre augmenter à la faveur d’un travail de lobbying qui date, comme susmentionné, depuis au moins deux ans. 
    Parlant de la Rasd, Mohamed VI la qualifiera, dans son message, d’Etat «fantôme», «pseudo Etat». Pire, lit-on dans le même message: «L’histoire retiendra cet épisode (la reconnaissance de la Rasd par l’UA) comme une tromperie, un détournement de procédures, au service d’on ne sait quels intérêts. Un acte comparable à un détournement de mineur». Et le roi d’appeler à «écarter les manipulations, le financement des séparatismes, de cesser d’entretenir, en Afrique, des conflits d’un autre âge». Plus grave encore, le roi accusera les pays qui soutiennent la Rasd de violation du droit international: «…les fardeaux d’une erreur historique et un legs encombrant, pointant vers une contradiction évidente avec la légalité internationale». 
    Critiquant davantage la Rasd avec laquelle il siègera –si par miracle sa demande est appuyée et approuvée par la commission- il dira: «Ce prétendu Etat n’est membre ni de l’ONU, (…) ni d’aucune autre institution internationale», affirmant que les Nations unies avec lesquelles il a eu pourtant un sérieux différend lors de la visite du SG de l’organisation, Ban Ki-moon, dans la région, «se penchent actuellement sur la question». Mohamed VI veut revenir par la grande porte comme s’il était en position de force. Et il pense l’être justement, en vantant «les mérites de l’action de notre dynastie», de même qu’en évoquant «le rôle économique du royaume dans les domaines de la banque, des assurances, du transport aérien, des télécommunications et du logement, faisant du Maroc le premier investisseur africain en Afrique». 
    Aussi, dira Mohamed VI, «cela fait longtemps que nos amis nous demandent de revenir parmi eux pour que le Maroc retrouve sa place naturelle au sein de sa famille institutionnelle. Ce moment est donc arrivé». C’est à ne rien comprendre de cette démarche marocaine, sachant que les «poids lourds» de l’organisation panafricaine sont plutôt du côté sahraoui et fortement opposés au Maroc. Bien entendu, il s’agit des trois pays qui sont l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Algérie. D’ici la tenue du prochain Sommet où il sera question d’élire le successeur de la présidente sud-africaine (une élection prévue initialement pour ce sommet), le royaume continuera son travail de coulisses dans l’espoir de faire infléchir la position de ces «poids lourds» sur la question sahraouie. C’est peine perdue, devrions-nous dire, sachant l’intransigeance, maintes fois exprimées, par les trois pays et d’autres au sein de l’UA. Une ligne rouge à ne jamais franchir. En plus, dans ce cas bien précis, c’est à l’UA d’imposer ses conditions au Maroc –au nom de sa Charte- et non pas le contraire.
    K. M.
  • L’adhésion d’un pays à l’UA ne peut être conditionnée

    ALGER – Un pays africain, qui veut adhérer à l’Union africaine (UA), ne peut pas le faire avec des conditions, comme le stipule l’acte constitutif de l’organisation continentale, a indiqué mercredi le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel.
    « Un pays ne peut pas demander son adhésion à l’UA avec des conditions. Concernant ces conditions, certains parlent de la suspension de la RASD (République arabe sahraouie démocratique). A aucun moment l’acte constitutif (de l’UA) ne parle de cela +suspension+ », a précisé M. Messahel, qui répondait à une question sur un éventuel retour du Maroc au sein de l’UA, lors d’une émission de la chaîne 3 de la Radio algérienne.
    « Vous voulez rentrer vous rentrez mais sans conditions. Il n’y pas de conditions ni de gel ni de retrait ni de suspension. La suspension ne se fait que dans un seul cas, c’est lorsqu’il y a changement anticonstitutionnel dans un pays », a-t-il ajouté, précisant que « l’UA a ses critères. Il y a adhésion d’un Etat. Il n’y a pas retour ». 
    « Quand on adhère à une organisation, on doit adhérer en partant de ses principes qui font les fondamentaux et les fondements de cette organisation. Tout Etat africain, et cela c’est l’acte constitutif de l’UA qui le stipule, peut demander son adhésion qui doit se faire selon des critères bien établis par l’acte constitutif lui-même », a-t-il expliqué.
    L’acte constitutif « est très clair et son article 29 fixe les conditions de l’adhésion. Dans cet article, un pays qui veut adhérer à l’UA, doit faire une demande qui doit être remise notifiée au président de la Commission de l’UA, lequel la distribue à tous les Etats membres », a-t-il ajouté.
    « Si cette demande reçoit l’accord de 28 pays (majorité simple), ce pays est admis, mais sans conditions », a-t-il poursuivi. 
    Interrogé sur une éventuelle demande à l’Algérie d’un soutien marocain à une adhésion à l’UA lors de la visite récente à Alger de l’envoyé spécial du Roi du Maroc, Mohamed VI, il a indiqué que l’envoyé spécial était porteur d’un message du Roi du Maroc au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ayant trait aux relations bilatérales et à la situation dans la région. 
    APS
  • Moroccoleaks : Le Maroc s’en prend aux observateurs de l’Union Africaine (septembre 2014)


    21/04/2014
    Décision du Maroc de mettre fin aux fonctions des deux observateurs de l’UA auprès de la Minurso
    La présente note porte sur l’opportunité de mettre fin aux fonctions des deux Observateurs de l’Union africaine (UA) auprès de la Minurso, en réaction à l’activisme de la Présidente de la Commission de l’Union africaine et dans le contexte du dernier rapport du Secrétaire Général des Nations Unies sur le Sahara.
    Actes hostiles de la Présidente de l’Union africaine
    Depuis l’élection de l’actuelle Présidente Mme Zuma à la tête de la Commission de l’Union Africaine, cette dernière a multiplié les attitudes et les prises de position ouvertement hostiles au Maroc :
    Tentatives d’ingérence de l’Union africaine dans le processus politique en cours sous l’égide des Nations Unies.
    Envoi de lettres aux membres permanents du Conseil de sécurité et au Secrétaire général de l’ONU, en décembre 2013.
    Inscription de la question du Sahara à l’ordre du jour du Conseil Exécutif de l’UA, et élaboration d’un Rapport sur la question en prévision du Sommet de l’UA en juin 2014 à Malabo.
    Tentative de renforcer le rôle aux deux Observateurs de l’UA auprès de la MINURSO.
    Publication d’un Communiqué dans lequel la Présidente de la Commission :
    accueille favorablement le rapport du Secrétaire Général sur le Sahara ;
    demande instamment au Conseil de Sécurité de saisir l’opportunité de l’examen du rapport et l’adoption de la résolution, pour donner l’impulsion nécessaire au processus de recherche d’une solution, tout en ayant à l’esprit que le Sahara demeure sur la liste des « Territoires Non-Autonomes » depuis 1963.
    Insiste sur la nécessité de munir la Minurso d’un mandat pour la surveillance des droits de l’homme.
    Se félicite de ce que le Rapport traite la question des ressources naturelles conformément à l’Avis du Conseiller juridique des Nations Unies de 2002.
    Rôle de l’Union africaine dans le processus onusien.
    Dans les documents de l’Onu (rapport S/21360 du 18 juin 1990 et Résolution 690 du Conseil de sécurité), la référence à l’Union africaine est liée à la mise en œuvre du Plan de Règlement.
    En effet, si l’OUA a eu un rôle important dans le cadre du Plan de règlement (PR), ce rôle a pris fin avec la déclaration d’inapplicabilité du référendum et le passage du PR à la solution politique négociée. L’Onu a pris acte de ce basculement, notamment dans le dernier rapport du SG, qui indique clairement que l’UA n’a pas de rôle dans le processus politique depuis 2007 (§.87).
    L’entrée en fonction des Observateurs de l’Oua/Ua s’est faite, initialement, sur la base juridique du Plan de Règlement. Elle n’a, toutefois, pas été reprise au niveau du Sofa. Or, l’abandon du Plan de Règlement n’a donné lieu ni à un amendement du Sofa, ni à l’établissement d’un cadre juridique spécifique pour gérer le Statut desdits Observateurs. En conséquence, ces Observateurs évoluent dans une « zone grise juridique ».
    Dès après la suspension de l’opération d’identification en 2003, la question du statut de ces personnes a été posée, sans que les autorités marocaines prennent une décision, en raison, probablement, de la volonté du Maroc de ménager certains pays africains amis.
    A l’heure actuelle, la présence des observateurs de l’UA ne se justifie pas plus sur le plan politique que juridique.
    Sur le principe, les Observateurs de l’Ua ne sont pas couverts par l’Accord entre l’Onu et le Maroc concernant le statut de la Minurso, approuvé par l’échange de lettre du 13 décembre 1991 et du 15 janvier 1992 (communément appelé Sofa). En effet, rien dans le Sofa ne recèle de lien juridique quelconque entre l’Ua et ses Observateurs d’une part, et la Minurso d’autre part.
    Sur le terrain, les deux observateurs (Ethiopie, RDC), se limitent à maintenir quelques contacts avec la MINURSO et marquer leur présence lors des passages de l’Envoyé personnel au Sahara marocain.
    En conséquence, rien sur le plan juridique n’empêche le Maroc de mettre fin à la présence des deux observateurs de l’UA.
    Opportunité de la décision de mettre fin aux fonction des deux observateurs de l’UA
    La décision du Maroc de renvoyer les deux observateurs de l’UA auprès de la MINURSO présente les avantages et inconvénients suivants :
    Avantages
    La décision traduirait la logique de fermeté du Maroc dans ses rapports avec la MINURSO ;
    Elle représenterait un message fort à l’adresse de l’Union Africaine et son activisme inconsidéré contre les intérêts supérieurs du Maroc ;
    Elle acterait une attitude de souveraineté du Maroc sur son territoire ;
    Il s’agit d’une décision qui n’est pas dirigé contre les membres permanents du Conseil de sécurité, puisque les deux observateurs ne font partie d’une composante de la MINURSO ;
    L’appréciation positive qui sera faite au sujet de la décision par l’opinion publique marocaine, dans la suite de l’entretien téléphonique de Sa Majesté Le Roi avec le SG des Nations Unies, le 12 avril 2014.
    La décision serait justifiée sur le plan politique, puisque la position de l’UA a été marquée par une incohérence dans le traitement du différend sur le Sahara. En effet, l’Organisation s’est déjugée en admettant en son sein une entité ne remplissant pas les critères de reconnaissance d’un Etat du point de vue du droit international et a également préjugé du résultat de la solution du différend régional sur le Sahara.
    La décision priverait l’UA d’une source d’information sur le terrain.
    Contraintes à gérer :
    La décision pourrait être mal appréciée par certains pays africains hostiles au Maroc, qui ne manqueront pas de critiquer le Maroc lors des réunions onusiennes et autres (4èmeCommission, débats du Conseil de sécurité etc) ;
    Elle pourrait également être ouvertement critiquée par l’Union Africaine et susciter une décision sur ce sujet au cours du prochain Sommet de l’UA en juin 2014 ;
    L’ONU – et particulièrement le Secrétaire Général – pourrait prendre position à ce sujet, en insistant sur l’importance de la coopération entre l’ONU et l’UA ;
    La propagande « algéro-polisarienne » pour stigmatiser la décision du Maroc.
    Mesures d’accompagnement :
    Aux fins de cette action, il est proposé la démarche suivante :
    Mettre en œuvre la décision rapidement, de préférence la semaine prochaine, après l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara, en communiquant au minimum.
    Lancer une campagne d’explication et d’information en direction de certains pays africains amis ;
    Informer le Secrétaire général de l’ONU et quelques membres influents du Conseil de sécurité, en assurant que la décision n’aura pas d’impact sur le travail de la MINURSO ;
    Modalités de mise en œuvre
    Convoquer l’Observateur de l’UA actuellement présent au Maroc, par le biais du Bureau de coordination avec la Minurso, pour lui signifier la décision du Maroc.
    Au préalable, informer simultanément le RSSG et le SG, quelques heures seulement avant la mise en œuvre de la décision.
    Eviter toute communication officielle directe susceptible de créer des réactions négatives.

    11/09/2014

    Stratégie avec la MINURSO
    Le propos de la présente note est de proposer des actions concernant les thématiques suivantes : Gestion rigoureuse des relations avec la MINURSO ; et Interruption des fonctions des deux observateurs de l’UA auprès de la MINURSO 
    Gestion rigoureuse des relations avec la MINURSO 
    Un certain nombre de mesures restrictives peuvent être imposé à la Minurso et ses membres, sans emporter violation du Sofa. Il s’agit, notamment, des mesures suivantes : 
    Instaurer des restrictions à l’interaction de la Minurso avec les responsables des autorités marocaines; 
    Limiter la délivrance de visas pour le personnel militaire et civil de la Minurso. L’avis du Maec doit être demandé préalablement. 
    Surseoir à la décision des autorités marocaines sur l’octroi de nouvelles plaques minéralogiques. 
    Limiter les déplacements des membres de la Minurso à l’extérieur de la zone de mission. 
    Reprise des locaux mis à la disposition de la MINURSO par la municipalité, ainsi que des locaux concédés gracieusement à la Minurso pour le dépôt de son matériel. 
    Interrompre les discussions sur l’éventuelle révision de l’Accord militaire No.1 
    Interruption des fonctions des deux observateurs de l’UA auprès de la MINURSO 
    En réaction à l’activisme de la Présidente de la Commission de l’Union africaine et dans le contexte du dernier rapport du Secrétaire Général des Nations Unies sur le Sahara, il est proposé de mettre fin aux fonctions des deux Observateurs de l’Union africaine (UA) auprès de la Minurso.
    Cette décision constituerait un message fort à l’adresse de l’Union Africaine et une réaction ferme à son activisme inconsidéré contre les intérêts supérieurs du Maroc. La décision ne serait pas dirigée contre l’ONU, puisque les observateurs de l’UA ne font partie de la MINURSO. Elle serait de nature à avoir un impact positif sur l’opinion publique marocaine, dans la suite de l’entretien téléphonique de Sa Majesté Le Roi avec le SG des Nations Unies, le 12 avril 2014. Enfin, sur le plan pratique, elle priverait l’UA d’une source d’information sur le terrain.
    En revanche, le renvoi des Observateurs de l’UA pourrait susciter des réactions négatives que le Maroc aurait à gérer, notamment de la part de l’UA et ses membres hostiles au Maroc. De même, l’ONU – et particulièrement le Secrétaire Général – pourrait prendre position à ce sujet, en insistant sur l’importance de la coopération entre l’ONU et l’UA.
  • Compte-rendu réunion avec M. Christopher Ross (28/02/2014)

    La rencontre avec lʼEnvoyé Personnel sʼest déroulée en trois phases :
    􀀀 Une première séance de travail a été consacrée dans la matinée essentiellement à lʼexamen du Code de conduite et des principes généraux régissant le comportement des parties et les garanties quant à la stricte confidentialité des discussions
    􀀀 Une deuxième séance de travail ayant pour cadre le déjeuner offert par Mme la Ministre Déléguée a été consacrée pour lʼessentiel aux relations bilatérales entre le Maroc et lʼAlgérie.
    􀀀 Une troisième séance de travail, ayant eu lieu lʼaprès midi, a porté sur lʼexamen du questionnaire communiqué à la partie marocaine par M. Ross.
    Lʼobjectif de la délégation marocaine durant ces rencontres a consisté, tout dʼabord, à amener lʼEnvoyé Personnel à revoir la portée et le contenu du Code de conduite proposé, à clarifier la démarche sous-jacente au questionnaire et à presser M. Ross à préciser, en toute clarté, lʼobjectif ultime recherché.
    I – Cadrage de la démarche de lʼEnvoyé Personnel 
    Lʼexercice a porté sur une série dʼamendements devant être introduits au Code de conduite proposé par lʼEnvoyé Personnel, portant sur la médiation sur le futur statut du Sahara.
    Il lui a été rappelé que son rôle est celui dʼun facilitateur et non dʼun médiateur.
    De plus, le Code de conduite est censé régir le comportement des Parties durant la discussion et non de déterminer ou de tenter dʼorienter le statut final du Sahara.
    Le titre du Code et la démarche intrinsèquement proposés doivent être revus en conséquent. LʼEnvoyé Personnel y a consenti sans difficulté. Des clarifications et des cadrages lui ont été demandés sur chacun des concepts énumérés, dont certains prêtent à différentes interprétations à savoir :
    – La discrétion sur « les discussions bilatérales », alors que le format de ces démarches doit nécessairement inclure lʼAlgérie dans ses déplacements et non se limiter à Rabat et Tindouf.
    – La stricte confidentialité souhaitée mais souvent mise à mal par le polisario.
    – Les briefings aux membres du groupe des amis dans les capitales, qui ne sont pas nécessaires qui risquent de porter atteinte à la confidentialité des discussions.
    – Le caractère inopportun de toute visite dans le Sahara, qui ne revêt aucun intérêt dans le contexte de ces discussions.
    Des ambiguïtés lui ont été signalées : Sur lʼobjectif final de sa démarche, notamment au sujet de la limitation des Pays devant assister les Parties dans la négociation, aux seuls partenaires, la France, les Etats-Unis et lʼEspagne.
    Dans ses réponses, M. Ross sʼest montré ouvert à toutes les remarques formulées par le Maroc. I l a accepté de revoir le contenu de ce Code et sa portée.
    Sur la question de ses visites au Sahara, il a reconnu quʼil nʼétait pas utile dʼen parler dans ce Code, mais il a réitéré sa position quʼil devrait avoir la possibilité dʼaller au Sahara quand il le souhaite.
    A ce propos, la délégation marocaine a réitéré que ces visites ne doivent pas constituer une norme et que lʼessentiel est de préserver la sérénité des discussions et du nouveau processus.
    I I – Cadrage au sujet du questionnaire
    Conformément aux instructions reçues, la délégation marocaine afin, de ne pas avoir à subir la démarche de lʼEnvoyé Personnel, a utilisé le questionnaire communiqué à la partie marocaine, pour valoriser lʼInitiative dʼAutonomie, pousser M. Ross à dévoiler son objectif ultime, et à responsabiliser lʼAlgérie dans le processus.
    􀀀 Valorisation de lʼautonomie
    En rappelant la genèse de lʼinitiative marocaine et le fait quʼelle représente en soit un compromis historique et un cadre de négociations, cette initiative répond à lʼessentiel des interrogations posées par M. Ross (sur les séquences, les garanties, lʼexercice de lʼautodétermination).
    La délégation marocaine a mis en exergue que M. Ross avait commis une erreur en sʼéloignant de lʼInitiative dʼAutonomie, et en tentant de la banaliser dans le seul but de rassurer lʼAlgérie et le Polisario. Cette erreur a pesé sur sa facilitation. Par ailleurs, la citation, hors contexte et de façon incomplète de Feu Sa Majesté Le Roi Hassan II, ne doit pas le conduire à faire des constats hâtifs. LʼInitiative dʼAutonomie contient tous les éléments constitutifs du compromis.
    􀀀 Objectif ultime de M. Ross
    Cet aspect a été martelé à M. Ross. Il lui a été expliqué que le Maroc ne pouvait sʼengager sérieusement dans ce processus, sans avoir une idée claire de lʼobjectif ultime. Après une pause demandée par M. Ross pour consulter ses collaborateurs, il est revenu et a exprimé la position suivante :
    « Pour moi, toutes les possibilités de lʼintégration à lʼindépendance sont sur la table, ma conviction est que la solution est entre les deux. Cette solution comporte un accord entre les parties et quelque chose qui tienne compte du droit à lʼautodétermination ».
    Il a ajouté que si cette conviction devait être dévoilée ou exposée publiquement, il niera de lʼavoir exprimé.
    􀀀 Pour les prochaines étapes, et préalablement à tout engagement dans cet exercice, il a été demandé à M. Ross:
    – La définition dʼun horizon précis « end-game » ;
    – La clarification du Référentiel (autodétermination) ;
    – La précision du format (Algérie) ;
    – La définition des contours du compromis.
    I I I – La responsabilité de lʼAlgérie a été un argument constant réitéré par la délégation marocaine sur chacune des questions évoquées.
    M. Ross partage dʼune certaine façon lʼopinion selon laquelle le pouvoir à Alger est monolithique et rigide sur cette question. Il maintient que sa démarche consiste à faire preuve de patience et de doigté vis-à-vis dʼAlger, ce qui lui a été à nouveau reproché.
    Lʼaspect le plus complexe de la discussion a été celui relatif à la souveraineté. Pour le Maroc, cette question est tranchée. M. Ross a exprimé le point de vue selon lequel cela nʼest pas encore le cas.
    Un constat de désaccord a été fait sur cet aspect.
    Conclusion:
    – La réunion a été utile car, M. Ross a dʼune certaine façon dévoilé en partie son objectif politique ultime (formule entre lʼindépendance et lʼintégration).
    Il reste flou quant aux moyens dʼy parvenir, même sʼil a évoqué son souhait de présenter le fruit de ces efforts avant la fin de lʼannée.
    – La démarche de M. Ross sera handicapée, comme à lʼaccoutumée par lʼabsence dʼengagement dʼAlger et le fait que le polisario nʼa aucune marge dʼautonomie dans la prise de décision.
    – Cʼest pourquoi, il est essentiel de donner le sentiment dʼinteragir avec M. Ross pour donner du contenu au processus politique, tout en restant dʼune vigilance absolue sur les fondamentaux de la position nationale. (Autonomie et rien dʼautre).
    – En effet, sans cadrage, ce processus pourrait représenter un double risque. Dʼun côté, les exemples évoqués et termes utilisés dans les questions de M. Ross suggèrent que, pour lui, la solution nʼest pas à trouver entre intégration et indépendance mais entre autonomie et intégration « plus que lʼautonomie et moins que lʼintégration ».
    Lʼautonomie nʼest pas comme un effort pour le compromis mais plutôt son point de départ.
    Dʼun autre côté, la possibilité quʼil avance avec une vitesse variable selon lʼinterlocuteur : discussion approfondie sur la substance avec le Maroc, discussion exclusivement sur lʼautodétermination avec le polisario et contact superficiel avec lʼAlgérie.
  • Moroccoleaks: Problématique de la présence du Maroc au Groupe Africain de l’ONU

    Note
    A
    Monsieur le Ministre
    Objet : Problématique de la présence du Maroc au Groupe Africain de l’ONU
    Me référant à la lettre de notre Ambassadeur, Représentant Permanent au sujet la présence du Maroc au sein du Groupe africain de NewYork, J’ai l’honneur de vous informer que suite à l’escalade algérienne après la tenue de la conférence africaine d’Abuja de « soutien au peuple du Sahara occidental », l’Algérie et l’Afrique du Sud ne manqueront pas de créer, dans les mois prochains, un débat sur la présence du Maroc au sein du Groupe africain, ses fondements, sa légitimité, ainsi que le statut actuel de la présence du Maroc au sein de ce Groupe régional.
    1 / Problématique de la présence du Maroc au sein du Groupe africain.
    La présence du Maroc au sein du Groupe africain des Nations Unies tire sa légitimité de son appartenance au groupe des Etats africains membres des Nations Unies et son statut de membre fondateur du de l’organisation de l’union africaine (OUA).
    Le Groupe africain des Nations Unies, à l’instar des quatre autres groupes régionaux des Nations Unies, n’a aucune relation avec l’Union Africaine (UA). En effet, seuls les Etats membres des Nations Unies qui président le Groupe africain, selon la rotation définie par le Groupe (1 mois ou 3 mois) à New York, Genève, Vienne ou Bruxelles, siègent au sein de ce Groupe.
    Ainsi, en réaction à la décision du Maroc de ne pas adresser d’invitation à l’OUA pour assister à la réunion ministérielle de Marrakech portant création de l’OMC en 1995, et suite aux manœuvres de l’Algérie, la représentation de l’OUA à Genève a pris la décision de sursoeir à inviter le Maroc aux réunions du Groupe africain de Genève.
    Depuis lors, et jusqu’à 2003, le Maroc prenait part, de manière irrégulière, aux réunions du Groupe africain, ce qui a permis à l’Algérie de saisir cette opportunité pour assumer des responsabilités au sein de ce Groupe et faire avancer l’argumentaire que seuls les Etats membres de l’UA sont concernés par les réunions du Groupe africain.
    En 2004, le Maroc a décidé de réintégrer le Groupe africain de Genève et à prendre part à ses réunions, « challengeant » ainsi l’Algérie, tout en faisant prévaloir les arguments ci-après :
    Le Maroc est membre à part entière du groupe africain . Sa candidature est présentée par le Groupe africain pour siéger au sein des organisations internationales, en tant que pays représentant l’Afrique ; 
    Les réunions au sein de la représentation de l’UA à Genève ne sont pas des réunions institutionnelles. Au contraire, elles ont un caractère politique qui concernent aussi bien les experts que les Ambassadeurs pour examiner et entériner les déclarations qui sont prononcées par les délégations au nom du groupe africain ; 
    Le Maroc a saisi le président et les coordonnateurs du Groupe africain des différentes thématiques sur lesquelles ce Groupe exprime sa position. Le Maroc a sensibilisé les hauts responsables des instances des Nations Unies à Genève pour indiquer que toute déclaration, à laquelle le Maroc ne serait pas associée, ne peut concerner le Groupe africain dans la totalité de ses membres, pour préserver l’unicité du groupe. 
    Le Maroc n’a jamais reçu de notification de l’ONU lui signifiant sa non appartenance au Groupe africain. 
    Devant cette situation, l’Algérie a proposé que le Maroc puisse prendre part aux réunions du groupe africain selon la formule « Etats membres de l’Union Africaine + le Maroc » , ce que la délégation marocaine à Genève a rejeté, en faisant prévaloir que l’UA est une organisation régionale qui n’a aucun droit de regard sur les membres du Groupe africain des Nations Unies.
    Ainsi, depuis 2004, la stratégie du Maroc consistait à occuper le terrain en assumant plusieurs responsabilités au sein de ce Groupe, à savoir, entre autres :
    Coordonateur du Groupe Africain pour les questions des droits de l’Homme, la Migration, l’Environnement, l’OMPI, l’OMC (2005); 
    Vice-président du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies (2006) ; 
    Coordonnateur du Groupe africain de l’OMC (2013). 
    la problématique de la présence du Maroc aux réunions du Groupe africain n’a pas été soulevée à Vienne, en l’absence d’un bureau de l’UA dans la capitale autrichienne.
    2/ Argumentaire :
    Notre argumentaire pourrait être élaboré autour des éléments suivants :
    l’UA est une organisation régionale ayant le statut d’observateur auprès de l’ONU; 
    Le Maroc est un membre, « full fledge » du Groupe africain des Nations Unies et figure sur la liste de ce Groupe depuis sa création; 
    Le Maroc a assumé des responsabilités au sein du groupe africain et y a toujours été un membre actif ; 
    L’argumentaire de l’Algérie devrait être battu en brêche en faisant prévaloir que, depuis 2005, le Maroc fait partie de la sous-région Afrique du Nord qui comprend cinq pays membres de l’ONU (Maroc, Algérie, Tunisie, Mauritanie et Libye) ; 
    En conséquence, la pseudo rasd n’a, en aucun cas, le droit ni de siéger, ni de s’exprimer, ni de voter, ni d’être co-auteur de projets de résolutions ou de décision, au sujet des décisions du Groupe africain des Nations Unies. 
    3/ Propositions 
    Sensibilier les pays africains amis en prévision du Sommet africain de janvier 2014, pour éviter toute décision qui pourrait être problématique pour le Maroc, au niveau de la mise en œuvre de la décision du Sommet; 
    Diviser le Groupe Africain, autant que possible, sur la question de l’exclusion du Maroc et l’intégration de la pseudo rasd au groupe africain, et s’opposer à sa présence même en qualité d’observateur au sein du Groupe africain ; 
    Occuper le terrain en assumant des responsabilités au sein du groupe africain sous la couverture du Groupe africain des Nations Unies ; 
    Faire prévaloir que l’objectif du Maroc est de servir l’Afrique à travers des actions fédératrices et non problématiques qui cadrent avec les engagements du Royaume en faveur d’une Afrique stable et prospère ; 
    Sensibiliser le Secrétariat de l’ONU sur le danger et le pérécedent du changement dans la composition du Groupe africain des Nations Unies et le cout politique de l’intégaration d’une entité non reconnue par les Nations Unies.
  • Moroccoleaks : Réflexion sur l’attitude à suivre au sein des processus bi-régionaux

    Royaume du Maroc
    Ministère des Affaires Etrangères
    et de la Coopération
    Le Secrétaire Général

    RÉFLEXION SUR L’ATTITUDE À SUIVRE FACE
    AUX MANOEUVRES DES ADVERSAIRES DE NOTRE INTÉGRITÉ TERRITORIALE
    AU SEIN DES PROCESSUS BI-RÉGIONAUX
    Le Maroc participe activement aux divers dialogues bi-régionaux impliquant l’Afrique. Sa participation et son dynamisme au sein de ces dialogues revêtent une grande importance pour la défense de ses intérêts et de ceux des pays africains auprès des autres régions du monde. Ils revêtent une importance toute particulière pour l’exercice du rôle qui lui revient et maintenir sa visibilité au niveau continental, surtout que son absence des organes de l’Union Africaine le contraint à utiliser d’autres canaux de dialogue, de coopération et d’influence.
     Cependant, l’Algérie tente de perturber la participation du Maroc à ces processus bi-régionaux par plusieurs moyens notamment par ses tentatives d’imposer la pseudo « rasd » à l’occasion de réunions organises dans le cadre desdits processus, violant ainsi le format du Caire qui prévaut dans tous les partenariats impliquant l’Afrique.
     Ces manoeuvres sont opérées essentiellement au siège de l’Union Africaine où il est difficile d’engager une bataille dont le risque de la perdre semble probable en raison de l’hostilité du terrain du combat. Des exemples d’intrusion des mercenaires et du retrait de la délégation marocaine ont été enregistrés à l’occasion des réunions de l’atelier sur le financement de la stratégie conjointe Afrique-UE, du comité de pilotage du 3ème Sommet Afrique-UE et des Hauts fonctionnaires de l’ASACOF (Afrique-Amérique du Sud) tenues respectivement les 5-7 octobre 2009, le 16 juillet 2010 et le 7 septembre 2010.
     Ces manoeuvres sont facilitées par l’implication de la Commission de l’Union Africaine qui, sous pression algérienne et de certains de ses hauts fonctionnaires, notamment le Commissaire chargé de la paix et la sécurité (l’algérien Laamamra) se croit dans l’obligation d’adresser des invitations aux mercenaires pour participer audits processus.
     De telles manoeuvres sont également opérées dans des pays hostiles à notre cause nationale lorsqu’ils abritent des rencontres bi-régionaux. La réunion des hauts fonctionnaires du NAASP (Afrique-Asie) tenue à Durban (Afrique du Sud) en décembre 2006 et la réunion du Groupe d’experts du commerce de l’ASACOF tenue en 2008 à Caracas (Venezuela) en sont des illustrations.
     Récemment, la multiplication de ces manoeuvres nous donne des raisons de croire que nous sommes en face d’une nouvelle tactique d’Alger qui tend à inverser la situation actuelle qui est en notre faveur et perturber la participation de notre pays en imposant la participation des mercenaires.
     Face à cette nouvelle offensive, notre pays devra poursuivre la sensibilisation des pays africains et des pays partenaires en maintenant la pression afin de contrecarrer ces manoeuvres et ne pas donner l’impression à l’Algérie que sa nouvelle tactique commence à donner des fruits.
     De telles sensibilisations sont très utiles pour que les délégations marocaines puissent, le cas échéant, affronter dans de meilleures conditions et avec rigueur, d’éventuelles situations d’intrusion des mercenaires.
     Bien que le Maroc devra faire preuve d’une certaine cohérence dans la stratégie à suivre et l’attitude à adopter face à ces manoeuvres, il n’en demeure pas moins que les spécificités de chaque partenariat est à prendre en considération :
    – Les dialogues Afrique-Chine (FOCAC), Turquie-Afrique, Corée-Afrique et Afrique-Japon (TICAD) ne comprennent qu’un seul pays en partenariat avec l’Afrique. La Commission de l’Union Africaine (CUA) n’a pas réussi, à ce jour, à imposer la formule dite « de Banjul » décidée en juillet 2006 par le Sommet de l’UA au sujet des partenariats avec un seul Pays et qui restreint la participation africaine aux seuls présidents de l’UA et des CERs. Par ailleurs, l’UA a déposé sa candidature pour devenir membre à part entière du FOCAC alors qu’au niveau de la TICAD, elle s’est contentée de demander l’exercice par la CUA du rôle de suivi de ce processus.
    – Par contre, la CUA a réussi à imposer, dans le partenariat de l’Afrique avec l’Inde, la « formule de Banjul » qui limite la représentation africaine au dialogue avec ce pays aux présidences de l’UA, des CERs et du secrétariat exécutif du NEPAD, ce qui a exclu, pour le moment, le Maroc et privilégie l’Algérie.
    – Le Dialogue France-Afrique, qui est un processus de concertation historique ne comporte aucun risque de dérapage pour notre pays.
    – Le Partenariat Afrique-UE comprend, aux côtés des pays africains, les 27 pays européens, la commission et le conseil qui semblent comprendre les préoccupations marocaines et pourraient user de leur influence pour rétablir les situations de dérapage. D’ailleurs, suite à l’intrusion des mercenaires, le 16 juillet 2010 au siège de l’UA à Addis-Abeba, à la 2ème réunion du Comité de pilotage, la CE a établi des « règles strictes » pour garantir, à l’avenir, le respect du format du Caire.
    – Le Partenariat arabo-africaine comporte moins de risques quant à l’intrusion des mercenaires du fait qu’aussi bien la Ligue Arabe que les Etats arabes ne s’aventureraient pas dans une situation qui bloquerait le fonctionnement du Partenariat déjà paralysé depuis plusieurs années.
    – Le partenariat de l’Afrique avec l’Asie (NAASP) se caractérise par une neutralité marquée des pays asiatiques et un appui de la majorité des pays arabes à la position marocaine, en plus du précèdent favorable à notre pays qui fut marqué par une forte offensive marocaine réussie contre les tentatives d’intrusion des mercenaires à la réunion des Hauts fonctionnaires du NAASP (Durban, décembre 2006).
    – L’ASACOF (Afrique-Amérique du Sud) parait le plus risqué du fait qu’il comprend parmi les membres de sa partie sud-américaine six pays sur douze qui reconnaissent la fantomatique « rasd » dont le Venezuela, pays activement hostile à notre cause nationale.
     Face à ces manoeuvres et compte tenu de ce qui précède, les délégations marocaines sont appelées à suivre la démarche suivante:
    – En dehors du siège de l’Union Africaine : Il est recommandé d’exiger le retrait de la « rasd » et mener une bataille minutieusement préparée à l’avance et soutenue par des campagnes de sensibilisation. Cette démarche est d’autant plus indiquée qu’il ne faut pas donner l’impression à l’Algérie que ses manoeuvres aboutissent aux résultats escomptés.
    – Au siège de l’Union Africaine : Si la délégation marocaine est obligée de se retirer, par souci de préserver son honneur et sa dignité, une déclaration solennelle devra être prononcée, avant que le Président n’ouvre la séance, pour expliquer nos arguments, marquer la sortie de notre délégation et ne pas se contenter d’un retrait discret. De telles déclarations s’avèrent très utiles pour poursuivre la campagne de sensibilisation et revenir au front lorsque la réunion se tiendra en dehors du siège de l’UA.
     Par ailleurs et pour renforcer le positionnement et la visibilité de notre pays, il est recommandé de montrer avec beaucoup de dynamisme l’intérêt que porte le Maroc à ces processus bi-régionaux en contribuant activement à leurs activités et en abritant des rencontres organisées dans leur cadre. Investir davantage dans ce sens ne pourra que contribuer au raffermissement de notre crédibilité et notre positionnement au niveau de ces processus.
     S’agissant de l’attitude à adopter à l’égard de l’Union Africaine et sa Commission (CUA), il y lieu de souligner ce qui suit :
    – Les délégations et les représentants de notre pays ne devront exprimer aucune hostilité à l’égard de l’Union Africaine et de la CUA. Il n’est pas recommandé d’entrer en confrontation avec cette institution qui représente la fierté des africains, y compris de nos amis les plus proches. D’autant plus que cette institution entretient des relations de coopération de plus en plus denses avec l’ensemble des grandes puissances et des puissances émergeantes ainsi qu’avec une grande majorité des organisations internationales et régionales, en premier lieu l’Organisation des Nations Unies.
    – Le Maroc n’a pas de problèmes avec l’institution en tant que telle. Il a des problèmes avec une partie de la composante gouvernementale de l’Union Africaine. D’abord l’intégration de la pseudo « rasd » parmi les membres de l’UA sans aucune légitimité internationale et ensuite l’acharnement de certains pays membres de cette Organisation conte les intérêts suprêmes du Maroc.
    – A cet effet, des ouvertures de « coopération discrète» avec la CUA (diffusion de l’information, échanges de Notes verbales, de notes et de rapports, etc.) s’opèrent nécessairement à l’occasion de la participation de notre pays aux processus bi-régionaux, de l’exercice de sa capacité de chef de file et de coprésident et/ou à l’occasion de la tenue au Maroc d’une rencontre bi-régionale impliquant l’Afrique.
    – Dans le cadre de cette « coopération discrète » établie avec la CUA, le Maroc devra, plutôt, maintenir la pression sur cette institution pour la persuader à ne pas inviter la pseudo « rasd ». Une telle attitude vaut mieux qu’une confrontation dont le résultat est connu à l’avance.
    – Lors des négociations de textes dans le cadre des partenariats bi-régionaux, les délégations marocaines s’abstiendront de s’opposer à l’inclusion de l’UA et de la CUA lorsqu’il s’agit de leur rôle de secrétariat, d’impulsion ou de coordination qui entrent dans leurs prérogatives en tant qu’instituions et interlocuteurs incontournables des institutions similaires des autres régions partenaires.
    – Les délégations marocaines s’opposeront, par contre, à l’insertion, dans des textes conjoints, de langages qui tendent exercer une certaine prééminence de l’UA et de sa Commission, à dévier le processus de son format initial, tels que les « Ministres de l’UA et de l’UE ont décidé » ; Sommet ou Forum « UA-UE » ; « UA-Asie » ; « UA-CHINE »; etc. ou qui vise à faire bénéficier du dialogue ou de la coopération, par un langage indirect, une entité non membre des processus bi-régionaux, tels que les « ….Etats membres de l’UA…..».
     Malgré tous les efforts, certaines situations continueront d’embarrasser notre pays notamment lorsqu’il s’agit de la coopération des organes gouvernementaux de l’UA avec leurs vis-à-vis des autres régions partenaires, tels que les relations du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, de l’ECOSSOCC et du Parlement panafricain avec les institutions européens où la possibilité de la participation de la pseudo « rasd » n’est pas à écarter.
     D’autre part, le Maroc pourrait être également embarrassé par des programmes de soutien aux organes opérationnels de l’UA. Le financement par l’UE, par exemple, de l’architecture de paix et de sécurité de l’UA (APSA) dont la « Standby force » en est une importante composante, inquiète notre pays puisque la Brigade de l’Afrique du Nord qui comprend des « forces de la rasd » bénéficient de ce financement européen. A cet égard, ne pouvant pas s’opposer au financement de l’APSA par des fonds de l’UE, le Maroc a exprimé son mécontentement face au financement indirect, par des fonds européens, de la brigade de l’Afrique du Nord qui comprend parmi ses contingents «les forces de la rasd ».