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  • Ban Ki-moon, « profundamente decepcionado » y « enojado » por los ataques marroquíes contra su persona

    El secretario general de las Naciones Unidas, Ban Ki-moon, declaró estar « profundamente decepcionado » y « enojado » a causa de los ataques de Marruecos contra su persona, calificándolas de « falta de respeto » hacia la ONU.
    « El Secretario General declaró haber sido sorprendido por la reciente declaración del Gobierno de Marruecos y expresó su profunda decepción e ira por la manifestación que fue mobilizada el domingo, y que se le dirigía en persona », dijo la ONU en un comunicado difundido justo después de una reunión en Nueva York entre Ban Ki-moon, y el ministro marroquí de Asuntos Exteriores, Salaheddine Mezouar.
    El SG de la ONU subrayó que « este tipo de ataques son una falta de respeto hacia él y hacia las Naciones Unidas. »
    Ban pidió al ministro marroquí de « clarificaciones sobre la presencia de varios miembros del gobierno marroquí entre los manifestantes y le exigió velar por que las Naciones Unidas gocen del respeto de Marruecos », según el comunicado de la ONU.
    El jueves pasado, las Naciones Unidas han infligido una clara respuesta a Marruecos recordándole que el estatuto no autónomo del Sahara Occidental queda por determinar a través de un referéndum de autodeterminación.
    En una nota remitida a la prensa, el Secretario General de la ONU señaló que todos los Estados Miembros de las Naciones Unidas, Marruecosincluido, aceptaron determinar el estatus final de estos territorios de acuerdo con las resoluciones de la Asamblea General aprobadas sin votación.
    La organización señaló que su secretario general ha « sido testigo » durante su visita a un campo de refugiados saharauis de « una situación de desesperación » como resultado de varias décadas de vida en las condiciones más duras.
    Ban Ki-moon, dijo también que estaba decidido a inscribir la cuestión del Sahara Occidental en la agenda de la ONU antes del fin de su mandato en 2016, indicando que obraría por hacer que el proceso avance.
    El jefe de la ONU que se dispone a presentar, en abril, su informe sobre el Sahara Occidental al Consejo de Seguridad se dijo « consciente » de la influencia de algunos miembros de este organismo de la ONU sobre la cuestión saharaui, en referencia a Francia, que bloquea cualquier progreso en la solución del conflicto sobre la base de la legalidad internacional.
    Declaró que comprendía la ira de los saharauis hacia la ONU y algunos miembros del Consejo de Seguridad POR HABER sido olvidados durante 40 años.
  • Ahmed Baba Oud Ahmed Miské n’est plus

    Ahmed Baba Oud Ahmed Miské n’est plus. Le grand militant de la cause sahraoui est décédé hier 14 mars dans un hôpital de Paris, la capitale de la France, à la suite d’une longue maladie. 
    Ahmed Baba Ould Ahmed Miské a rejoint la cause du Sahara occidental dans les années 1970 et a exercé en ministre des affaires étrangères de la RASD jusqu’à la tombée du régime de Mokhtar Ould Daddah en 1978 et la signature de l’accord de paix entre la Mauritanie et le Front Polisario en 1979.
    Il est connu par ses œuvres et sa pensée dans la cadre de la réconciliation et du développement de l’unité nationale et de la cohésion sociale dans son pays d’origine, la Mauritanie.
    Les sahraouis saisissent cette douloureuse occasion pour présenter leurs sincères condoléances les plus attristées au peuple mauritanien en général et à la famille éplorée en particulier.
    Rahmatou allahi Alaiyh
  • Grande colère de Ban Ki-moon : Mezouar passe un mauvais quart d’heure à New York

    C’est un secrétaire général de l’ONU très remonté contre le Makhzen qui a reçu le ministre des Affaires étrangères, Salah-Eddine Mezouar, ce lundi à New York. Algeriepatriotique avait annoncé, dans un précédent article, que le roi Mohammed VI allait dépêcher son chef de la diplomatie à Manhattan pour remettre une lettre à Ban Ki-moon au lendemain de sa visite réussie chez les Sahraouis et de ses propos objectifs sur l’occupation de cette partie du Maghreb par les forces coloniales marocaines depuis 1975. 

    Le secrétaire général de l’ONU a très mal pris le show grotesque improvisé par le Palais à Rabat, où quelques milliers de membres des forces de l’ordre en civil et des militants de partis inféodés au roi ont brandi des slogans hostiles à Ban Ki-moon. A New York, le ministre marocain des Affaires étrangères a paru très mal à l’aise face aux photographes et aux cameramen, suite à ce comportement puéril propre au régime marocain, enfant gâté de Paris et des monarchies pétrolières du Golfe. 
    Le secrétaire général des Nations unies a clairement signifié sa réprobation de cette attitude de la part des autorités marocaines, confirmant ainsi l’absence flagrante de volonté de la part de Rabat de faire avancer le dossier du Sahara Occidental, bloqué depuis de longues années en raison de l’entêtement du Makhzen à vouloir empêcher un référendum d’autodétermination qui aboutirait inéluctablement à l’indépendance du peuple sahraoui. 
    Ban Ki-moon a clairement signifié à son interlocuteur qu’il ne tolérait pas les déclarations du gouvernement marocain, exprimant sa «profonde déception» et sa «colère» au sujet de la manifestation de dimanche dernier, qui l’a ciblé personnellement. Il a souligné que de telles attaques «sont irrespectueuses envers lui et à l’égard de l’Organisation des Nations unies», est-il clairement indiqué dans la déclaration officielle rendue publique après sa rencontre avec le ministre marocain des Affaires étrangères. 
    Ban Ki-moon a, en outre, exigé des explications sur la présence de nombreux officiels marocains parmi les manifestants. A des milliers de kilomètres du siège de l’ONU, le roi du Maroc a, de son côté, reçu une gifle des autorités russes. Mohammed VI n’a pas été accueilli par le président Vladmir Poutine, ni même par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à son arrivée à l’aéroport de Moscou. Un geste fort du Kremlin envers le jouet des Al-Saoud qui applaudit des deux mains, tel un automate, la guerre qui fait ravage en Syrie et au Yémen. Le Maroc vit son désastre diplomatique le plus terrible de tous les temps.
    Karim Bouali
  • La marche contre Ban Ki-moon : Un fiasco

    Les autorités du Maroc ont de plus en plus de mal à mobiliser les marocains pour défendre l’occupation du Sahara Occidental. Cela malgré les millions de Dirham distribués pour encourager les citoyens à y participer.
    Pour les citoyens qui habitent aux territoires occupés du Sahara occidental, une récompense de 500 DH a été octroyée à chaque personne portée volontaire pour participer dans la manifestation organisée pour s’en prendre au Secrétaire Général de l’ONU. Les habitants de Tantam et Guelmim ont reçu le montant de 60 DH. Les frais du transportent sont sur le compte du gouvernement qui a loué des dizaines de bus pour conduire ces gens jusqu’à Rabat.
    Malgré toutes les facilités et l’argent donné en cadeau, le nombre de manifestants peine à atteindre les 20.000 personnes. Un véritable échec pour le Makhzen. Le peuple marocain n’a plus rien à cirer des mensonges de son gouvernement sur des prétendues victoires dans le conflit du Sahara occidental. La réaction de beaucoup de citoyens a été de « tu as créé ce problème tout seul, alors débrouille-toi tout seul pour le résoudre ».

    Cette marche est de venue une véritable aubaine pour les vendeurs de vêtements sahraouis. la darraa et la melhfa. Le Makhzen en a acheté des centaines pour les colons qui ont décidé de participer dans la marche et ainsi se faire passer par des sahroauis.

  • Sahara oocidental: Paris «embarrasse» Alger sur sa partialité avec le Maroc

    Avec sa politique de deux poids, deux mesures, la France, par sa position de favoritisme soutenu envers et contre tous avec le Maroc sur la question du Sahara occidental, embarrasse au plus haut point l’Algérie, ce qui fait planer un nuage d’incertitude dans les relations algéro-françaises.
    Par la voix de son porte-parole, Romain Nadal, le ministère français des Affaires étrangères est pour la solution de l’autonomie préconisée par le Maroc, ce qui va à l’encontre des résolutions des Nations unies sur l’autodétermination du peuple sahraoui.
    Bien que le fonctionnaire du Quai d’Orsay ait tenté de justifier la position de son pays, ce qui ne l’a pas empêché tout de même de déclarer que la France et le Maroc parlent le même langage au sujet du Sahara occidental, tout en rappelant que la position de la France sur cette question est «bien connue et inchangée et que nous soutenons la recherche d’une solution juste, durable et mutuellement agréée, sous l’égide des Nations unies, en soulignant que le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 constitue une base sérieuse et crédible pour une solution négociée».
    Un plan d’autonomie rejeté par le Front Polisario qui revendique la tenue d’un referendum d’autodétermination, solution également soutenue par l’Algérie et la communauté internationale.
    Ces déclarations vont à l’encontre de la position algérienne, qui est avec la légalité internationale, sur l’autodétermination du peuple sahraoui, et sonnent comme un coup de poignard dans le dos de l’Algérie «l’amie» de la France comme l’a prétendu le président Hollande dans ses propos antérieurs.
    Pour rappel, les déclarations de Nadal sont venues au lendemain des protestations marocaines après la visite du SG de l’ONU, Ban Ki-moon, dans la région pour booster les pourparlers entre le Polisario et le Maroc, dont le roi n’a pas voulu le recevoir comme l’ont reçu les présidents des autres pays.
    Et partant, est-ce à dire que les autorités algériennes aient échoué à faire pression sur la France, en jouant la carte des investissements français en Algérie, pour faire admettre à la France de se plier à la position légaliste de la communauté internationale sur la question sahraouie ?
  • Brahim Fassi Fihri, Salah-Eddine Mezouar et les autres…

    Liste des Nations Unies des territoires non autonomes
    Tarek B.
    En sonnant la mobilisation du ban et de l’arrière-ban des forces politiques et syndicales pour un grand show médiatique, prévu ce dimanche à Rabat, les autorités marocaines donnent toute la mesure des déboires que leur a occasionnés la récente visite du secrétaire général des Nations unies à Tindouf et en zones sahraouies libérées.
    Outre les incontournables porte-flingues étrangers et une myriade d’ONG fantoches, grassement rétribués par la cassette royale – comme l’inénarrable eurodéputé français, Gilles Pargneaux –, les officiels ont entamé un lamento synchronisé pour reprocher, notamment, à Ban Ki-moon d’avoir utilisé le vocable «occupation» et, de ce fait, d’avoir violé le droit international.
    Même le damoiseau, Brahim Fassi Fihri, du haut du perchoir de l’institut Amadeus, dont il est le président fondateur par la (seule ?) grâce d’une lignée qui n’a certainement pas démérité de par sa proximité immédiate avec le Makhzen, s’est fendu d’une analyse pseudo-juridique affligeante. Ce «spécialiste» en herbe, emporté par une fougue toute juvénile, ose affirmer effrontément que l’Assemblée générale n’a jamais utilisé le terme «occupation» dans aucune de ses résolutions depuis 1980, que le Sahara Occidental est un «territoire non autonome» – reconnaît-il avec une témérité qui frise le crime de lèse-majesté – et que le Maroc y agit donc comme une «puissance administrante». 
    Notre jeune expert en enjeux politiques et géostratégiques n’a certainement pas la mémoire de son auguste père qui, lui, se souvient fort bien de toutes les étapes amères vécues au fil des évolutions du dossier du Sahara Occidental. Sans remonter aux années 1960, ni à l’arrêt de la Cour internationale de justice de 1975 qui a affirmé le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination, ni même à la résolution 34/37 du 21 novembre 1979(*) que notre «spécialiste» a écarté arbitrairement d’une main bien légère, car celle-ci est tellement accablante, tâchons de rafraîchir la mémoire de ce jeune président d’un think tank «indépendant». 
    Suggérons-lui des pistes postérieures, mais tellement éclairantes comme la résolution 35/19 du 11 novembre 1980, où il est dit que l’Assemblée générale «a également à l’esprit la vive préoccupation de l’Organisation des Nations unies, de l’Organisation de l’Unité africaine et des pays non alignés devant l’aggravation de la situation qui prévaut au Sahara Occidental du fait de la persistance de l’occupation de ce territoire par le Maroc» (paragraphe 7).
    Dix ans plus tard, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté par consensus sa résolution 45/21 du 20 novembre 1990, aux termes de laquelle elle «réaffirme que la question du Sahara Occidental est une question de décolonisation à parachever sur la base de l’exercice par le peuple du Sahara Occidental de son droit inaliénable à l’autodétermination à l’indépendance».
    Enfin, revenons sur l’autre petit tour de passe-passe que notre «spécialiste» transcrit comme suit : «Le Sahara est considéré, en termes de droit onusien, comme «territoire non autonome»» et que, sous ce prisme, ce serait les «obligations d’une «puissance administrante» qui s’appliqueraient au Maroc». Or, sur la base des résolutions de l’ONU, le Comité spécial de décolonisation tient un tableau récapitulatif des 17 territoires non autonomes (dont le Sahara Occidental) inscrits à l’agenda de l’ONU. Il est loisible à tout un chacun de consulter ce tableau : la troisième colonne se réfère aux puissances «administrantes». Pour le Sahara Occidental, aucune puissance administrante n’y est inscrite. Et surtout pas le Maroc !
    En fait, il est clair que les autorités marocaines sont désemparées par la nouvelle tournure des évènements avec ce rappel brutal à la réalité de la légalité internationale. Leur hantise est que le rapport du secrétaire général (forcément imprégné des constats faits par M. Ban Ki-moon in situ) qui sera soumis en avril au Conseil de sécurité comporte de nouvelles recommandations portant sur une nouvelle approche de la question du Sahara Occidental, qui remisera la thèse autoproclamée de l’autonomie au rayon des produits périmés.
    Le discours hystérique structuré et orchestré autour de la personne du secrétaire général des Nations unies, accusé de grave partialité par un Mezouar, dépassé et déconcerté lors de son passage devant les parlementaires marocains, n’est que la traduction de ces sentiments primaires de colère et de désenchantement face à l’écroulement de la fiction de la marocanité du Sahara Occidental.
    T. B.
    (*) Aggravation de la situation découlant de la persistance de l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc au paragraphe 5 et demande au Maroc de mettre fin à l’occupation du territoire du Sahara Occidental au paragraphe 6.
  • Marruecos tiene miedo del próximo informe de Ban Ki-moon

    Marruecos no quería que el Secretario General Ban Ki-moon visite la región antes de abril, fecha en la que el Consejo de Seguridad evalúa los avances hechos en el proceso de paz en el Sáhara Occidental sobre la base de contenido del informe del jefe de la ONU. Esa es la razón que se encuentra detrás del supuesto desplazamiento del rey, un pretexto avanzado para evitar recibir a Ban a pesar de la insistencia de la comunidad internacional.
    La negativa de Marruecos no impidió a Ban hacer una parte de su agenda con el fin de realizar uno de los objetivos de esta gira: llamar la atención de la comunidad internacional sobre la situación de los saharauis refugiados y que date de 40 años y de esta manera obligar a su sucesor tenerlo en cuenta. De ahí, sus declaraciones cuyo objetivo es dar un impulso al proceso de paz nacido hace ahora 24 años, recordando que se trata de un problema de descolonización de un territorio no autónomo que debe disfrutar del derecho a la autodétermiantion.
    Marruecos ha protestado contra esta declaración y ha organizado varias manifestaciones para condenarlas. Pero la verdadera razón de esta campaña contra el responsable onusino es el miedo a lo que va a poner en su informe después de esas enérgicas declaraciones. Ellos saben muy bien que va a ser muy severo después de tantos años de indulgencia con las maniobras marroquíes tendentes a retrasar el fruto de los esfuerzos de las Naciones Unidas para encontrar una solución « justa y mutuamente aceptable sobre la base del derecho del pueblo saharaui a la autodeterminación  » según lo estipulado por las diferentes resoluciones del Consejo de Seguridad.
    El gobierno marroquí pretende crear un sentimiento de culpabilidad en el jefe de la ONU con el fin de obtener excusas traducidas en concesiones en el contenido del próximo informe que Ban someterá al Consejo de Seguridad a finales de abril.
    El ruido levantado por las autoridades de Marruecos demuestra el grado de pánico que reina en Rabat.
  • Le Maroc a peur du rapport de Ban Ki-moon

    Le Maroc ne voulait pas que le Secrétaire Général Ban Ki-moon, se rende dans la région avant le mois d’avril, date à laquelle le Conseil de Sécurité fait le point sur les avancées du processus de paix au Sahara Occidental sur la base du contenu du rapport du chef de l’ONU. C’est la raison derrière le prétendu déplacement du roi, un prétexte avancé pour éviter de recevoir Ban malgré les insistances de la communauté internationale.
    Le refus marocain n’a pas empêché Ban de faire une partie de son agenda pour réaliser l’un de ses objectifs de cette tournée : attirer l’attention de la cummunauté internationale sur la situation des réfugiés sahraouis et sur un conflit ui date de 40 ans et ainsi forcer son successeur à en tenir compte. De là, ses déclarations qui visent à donner un coup de pouce au processus de paix déclenché il y a, désormais, 24 ans, en rappelant qu’il s’agit d’un cas de décolonisation d’un territoire non-autonome qui doit jouir du droit à l’autodétermiantion.
    Le Maroc a protesté contre ces déclaration et a organisé plusieurs manifestation pour les condamner. Mais la véritable raison de cette campagne contre le responsable onusien est leur crainte de ce qu’il pourra mettre dans son rapport après ses déclarations fracassantes. Ils savent pertinemment qu’il va être très sévère après des annés d’indulgence avec les manoeuvres d’attermoiment des efforts des Nations Unies en vue de trouver une « solution juste et mutuellement acceptable sur la base du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination » tel que stipulé par les différentes résolutions du Conseil de Sécurité.
    Le gouvernement marocain cherche à culpabiliser le chef de l’ONU dans le but d’obtenir des excuses traduites en concessions dans le contenu du prochain rapport que Ban soummetra au Conseil de Sécurité fin avril. 
    Le vacarme soulevé par les autorités marocaines prouve le degré de panique qui règne à Rabat.
  • Ban Ki-moon est «déterminé» à prendre en compte l’avis des Sahraouis

    Le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, est «déterminé» et «décidé» à prendre en compte l’avis des Sahraouis par le biais d’une autodé- termination, a affirmé vendredi, sur les ondes de RFI, l’universitaire Khadidja Mohsen Finan. Ban Ki-moon, dont la tournée «n’a peut-être pas fait avancer le dossier, (…) semble quelque peu déterminé à venir au terme de ce conflit qui a maintenant 40 ans», a précisé l’enseignante à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, estimant que Ban Ki-moon «est déterminé et décidé à prendre en compte l’avis des Sahraouis par le biais d’une autodé- termination». 
    Elle a relevé, par ailleurs, la difficulté d’organiser le référendum d’autodétermination parce que, a-t-elle expliqué, «le Maroc bloque depuis la fin des années 1990». Pour elle, à travers cette tournée dans les camps des réfugiés sahraouis et dans les territoires sahraouis libérés (Bir Lahlou), le SG de l’ONu tentera d’influencer le Conseil de sécurité et ceci montre, considère-t-elle, que «les Nations unies se trouvent dans une nouvelle posture». 
    Pour régler cette question de décolonisation, l’universitaire pense qu’il y a des pays qui «peuvent aider à cette sortie de crise», citant la France, l’Espagne et les Etats-Unis qui «sont du côté marocain». «Ce sont des pays qui peuvent amener les protagonistes à aller dans d’autres directions, en leur mettant en avant la nouvelle situation géopolitique dans le Nord de l’Afrique, avec l’installation d’Aqmi et de Daech maintenant», a-telle expliqué, soulignant que «tout cela est explosif et qu’on doit absolument commencer par résoudre la question du Sahara occidental». 
    Pour elle, la population sahraouie (aux camps de réfugiés et dans les territoires occupés) se trouve dans une situation de «lassitude» en raison «d’absence de perspective». Dans les camps de réfugiés sahraouis, Ban Ki-moon avait indiqué, samedi dernier, que sa visite lui a permis de constater de visu les «souffrances du peuple sahraoui et d’examiner les moyens de réaliser une avancée dans le processus de règlement du conflit qui dure depuis plus de 40 ans». 
    A Alger, il a affirmé que les Sahraouis «ont le droit à la dignité, à la protection de leurs droits humains et surtout à jouir de leur droit à l’autodétermination». La dernière colonie en Afrique, le Sahara occidental a été déclaré en 1964 par l’ONU territoire non-autonome. Il a été occupé de force par le Maroc en 1975. 
    Plusieurs rounds de négociations entre les parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, ont été organisés sous l’égide de l’ONU, mais ils butent sur la position de blocage de la partie marocaine en ce qui concerne l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui.
  • Grande agitation à Rabat

    Par Amine Bensafi 
    Le Parlement marocain a réuni ses deux chambres hier. Ce matin, des manifestations sont prévues dans les rues de la capitale. Rabat s’enfonce dans le rejet des décisions de l’ONU. Les autorités marocaines le savaient à l’avance, la tournée du Secrétaire général de l’ONU dans la région allait sérieusement mettre à mal le projet d’autonomie du Sahara occidental dans lequel elles s’investissent depuis des années. 
    Dans les camps de réfugiés sahraouis, à Tindouf, Ban Ki-moon a indiqué que sa visite lui a permis de constater de visu les «souffrances du peuple sahraoui et d’examiner les moyens de réaliser une avancée dans le processus de règlement du conflit qui dure depuis plus de 40 ans». A Alger, il a affirmé que les Sahraouis «ont le droit à la dignité, à la protection de leur droits humains et surtout à jouir de leur droit à l’autodétermination». 
    Pour avoir balayé les doutes et relancé l’exigence onusienne d’un référendum d’autodétermination du Sahara occidental, Ban Ki-moon a également conforté la position du Front Polisario qui signe ainsi une victoire diplomatique incontestable et éclatante. Cela on le savait. Mais à quel point cette tournée a-t-telle rétabli l’équilibre dans le dossier sahraoui ? On le découvre seulement aujourd’hui, c’est-à-dire une semaine après que Ban Ki-moon ait rejoint son bureau à New York, avec l’annonce d’une session extraordinaire du Parlement marocain, qui a réuni ses deux chambres hier après-midi en présence du Premier ministre, Abdel-Ilah Benkirane, pour entériner ce qui n’est en définitive qu’une nette dégradation des relations entre le Maroc et le Secrétariat général de l’ONU. 
    Tous les partis politiques marocains représentés au Parlement, dans une démarche que la presse locale qualifie de «spontanée» et dont les chefs se seraient réveillés le même matin avec la même idée en tête, ont interpellé le gouvernement marocain au sujet des déclarations de Ban Ki-moon sur le Sahara occidental. 
    Rabat avait déjà exprimé son rejet de la position du SG de l’ONU qui, pourtant, n’a fait qu’appeler au respect du droit du peuple sahraoui à déterminer par lui-même son avenir, en s’adossant aux résolutions de l’ONU et plus spécialement celles du Conseil de sécurité. Ban Ki-moon avait aussi appelé à relancer le dialogue entre le Maroc et le Front Polisario, sans vouloir imposer ce qui, cependant, constitue des résolutions de l’ONU qui font force de droit international. Mais, comme toujours, refusant la légalité internationale, les autorités marocaines rejettent tous ces principes et entendent lancer une importante marche «spontanée» à Rabat qui devrait avoir lieu aujourd’hui, avec les partis satellites du Makhzen et autres organisations dites de masse.
    Les autorités de Rabat pourront toujours s’agiter, la réalité est bien là : l’occupation du Sahara occidental, qu’il leur arrive de temps à autre de penser qu’elle finira bien par s’imposer comme un fait accompli, se révè- le de plus en plus coûteuse. En tournant le dos au Secrétariat général de l’ONU, Rabat démontre qu’il n’a aucun respect pour le droit international. Mais avant ce coup de froid historique avec l’instance onusienne, le Maroc est déjà entré dans une spirale négative avec son partenaire le plus important, l’Union européenne et cela, au lendemain d’un gel des contacts en raison de l’annulation de l’accord agricole conclu en 2012. Toujours à cause du Sahara occidental ! 
    A ce net recul de la diplomatie marocaine s’ajoute depuis toujours son isolement sur la scène continentale par rapport à l’Union africaine dont il n’est pas membre depuis l’adhésion de la Rasd (alors que l’UA milite en faveur de la libération de Ceuta et Melilla). Pour Rabat, qui semble pris de panique et qui ne manquera pas à brève échéance, comme toujours, de s’en prendre à Alger, il s’agit de l’une des heures les plus difficiles dans ses relations internationales. Un véritable coup dur après que Ban Kimoon ait enfoncé un premier clou sur le cercueil du projet d’autonomie.
    Les Débats, 13/03/2016