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  • Le Sahara Occidental dans les médias occidentaux : complaisance des lobbies envers la colonisation marocaine

    Il n’est pas étrange de voir des médias occidentaux, audiovisuel et de la presse écrite- manifester de la complaisance envers le royaume chérifien, notamment dans leur soutien médiatique à la colonisation marocaine au Sahara occidental.
    Cela obéît tout simplement à la politique promue par des responsables occidentaux en soutien à cette colonisation, laquelle position est en opposition avec le Droit international concernant le Sahara occidental, question de décolonisation inscrite, depuis 1966, aux Nations unies. Le blocus politico-médiatique de l’occupant marocain sur le Sahara occidental dans les médias occidentaux, est l’un des bras sur lequel repose la stratégie globale des soutiens de l’Occident, à leur tête la France, à la colonisation du royaume chérifien des territoires sahraouis. Nul n’ignore que les Mégas-médias, assurent et assument le rôle qui leur a été assigné par les puissantes entreprises multinationales et les acteurs influents dans le monde des finances, lesquels façonnent aussi les politiques des responsables de pays occidentaux. Et c’est dans ce sillage que le motus sur les réalités, historiques et politiques mais aussi juridiques concernant la question du Sahara occidental, est le mot d’ordre adopté par les médias occidentaux, lesquels sont tenus par ailleurs de «de vendre le produit Maroc » en occultant son statut d’occupant au Sahara occidental, comme il est stipulé dans les textes et résolutions des Nations unies. C’est une des idées phares, ayant marqué les débats de la conférence organisée, hier, par le collectif des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui, sur le thème «positions des pays occidentaux sur le conflit du Sahara occidental : mensonges et vérités». Pour Driss Cherif, maître de Conférences à l’Institut des Sciences politiques, à Alger, «les intérêts des pays occidentaux, notamment la France, dictent les positions de ces derniers, du soutien qu’ils apportent à la colonisation marocaine au Sahara occidental» et à cet effet, «le Maroc est le gardien et le protecteur des intérêts de ces pays» dans la région et en Afrique. Après avoir rappelé brièvement outre des faits historiques mais aussi politiques, dans les relations des pays occidentaux, avec le Maroc, notamment la France, qui à travers des personnalités dominant le monde politico-médiatique s’empresse à redorer l’image de l’occupant marocain , à chaque fois, qu’il est rappelé à l’ordre, à l’exemple de l’impact de la décision rendue par la Cour de justice européenne annulant les accords UE-Rabat, car incluant le Sahara occidental, ce qui est en opposition avec le Droit international. Les médias occidentaux, qui dans la majorité sont dominés aussi par le lobbys pro-israéliens, ces derniers ne cessent de s’activer pour que la question du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, ne figure pas, en particulier dans l’actualité, en particulier, ou dans leurs programmes et émission en général. Les lobbies pro-marocains dans la colonisation du Sahara occidental espèrent voir la formule «un mensonge répété cent fois devient vérité» réussir dans le cas du Maroc, mais en vain, au regard des enseignements de l’Histoire, dont celle du colonialisme. Cherif Driss a souligné pertinemment que «toute position change selon les rapports de force» indiquant, que bon nombre de décisions et de résolutions adopté par des pays occidentaux, dont le parlement européen, acculant le Maroc dans sa colonisation du Sahara occidental, en sont la preuve, mettant en avant, plus loin, le rôle incontournable de la société civile dans ces pays, pour amener leurs responsables politiques respectifs, de se conformer à la Légalité internationale, s’agissant des conflits, dont celui du Sahara occidental. Intervenant lors du débat, indiquant que La France officielle «demeure fidèle à son passé colonial» , l’infatigable militant dans son soutien au combat du peuple sahraoui pour son droit à l’autodétermination, Mahrez Lamari, dira que tant que le membre permanent (France : Ndlr) au Conseil de sécurité, bloque l’application du droit international pour une questions de décolonisation inscrite à l’ONU et l’élargissement à la surveillance des Droits de l’Homme, du mandat de la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minusro), la France «continue à promouvoir une politique animée par son passé de puissance coloniale ». De son côté, le conférencier et ancien journaliste Abdelkrim Taferguennit, enseignant à l’université d’Alger, n’a pas manqué de rappeler le travail « accompli par des journalistes des pays occidentaux» sur la question sahraouie, qui, a-t-il noté «échappe» à la règle générale susmentionnée. Pour notre interlocuteur, les nouveaux moyens de communication avec le développement de la technologie, citant les réseaux sociaux et les sites électroniques, «arrivent à être à l’abri des lobbies» avant de lancer «fort heureusement d’ailleurs et c’est là que l’information arrive à être à l’abri de ces lobbies». Et ce n’est certainement pas par méconnaissance des réalités marocaines que les médias étrangers, français en particulier, s’activent pour ne laisser transparaître aucune information qui puisse ternir l’image du royaume chérifien, qu’aucun pays dans le monde ne lui reconnaisse, pourtant la souveraineté sur le Sahara occidental. Le professionnalisme et l’éthique n’ont pas de place dans les médias occidentaux, notamment de France, qui font dans l’occultation de la réalité de l’occupation marocaine au Sahara occidental et le mensonge en privant l’opinion occidentale de vérités sur la question sahraouie, laquelle, est soumise à un processus de décolonisation à L’ONU, selon la Résolution 1514.
    Karima Bennour
  • Des sénateurs américains mettent en garde le Maroc et soutiennent l’ONU

    Les derniers développements connus par le dossier du Sahara occidental, notamment l’hystérique campagne de Rabat contre le secrétaire général des Nations-Unies et sa décision de torpiller la Minurso (Mission des Nations-Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental ) ne cessent de susciter des réactions d’indignation émanant de diverses contrées de la planète. La dernière en date nous vient, encore une fois, des Etats-Unis.
    Kamel Amarni – Alger (Le Soir) – Pour la deuxième fois en moins d’un mois, le très influent Sénat américain se penche sur la question. Cette fois, à travers une lettre commune, conjointement signée par deux poids lourds du Sénat, l’un républicain, l’autre démocrate, adressée au secrétaire général de l’organisation des Nations-Unies, Ban Ki-moon. 
    Il s’agit du sénateur républicain de l’Etat de l’Oklahoma, James Inhofe, qui est président de la commission de l’environnement et des travaux publics et membre du comité des forces armées, ainsi que du sénateur de l’Etat du Vermont, Patrick Leahy, qui a eu à assurer la présidence par intérim du Sénat pendant trois ans, de 2012 à 2015. 
    Dans leur missive, datée du 8 avril dernier, les deux parlementaires américains ont tenu à saluer les efforts du secrétaire général de l’institution onusienne et son leadership dans le dossier sahraoui et ont tenu à lui exprimer leur soutien. 
    Ce soutien qui engage les deux principaux partis des Etats-Unis. Les deux sénateurs exprimeront également, à l’occasion, leur soutien à la mission des Nations-Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental, la Minurso, celle la même qui, depuis 1991, constitue le cauchemar de Rabat. L’ex-monarque du Maroc, Hassan II, qui avait accepté l’option du référendum dans un premier temps, croyant réellement pouvoir le remporter en inondant le Sahara occidental de centaines de milliers de «faux Sahraouis», à savoir ses propres sujets, des citoyens marocains qu’il encouragera à s’installer dans ce territoire occupé en multipliant des mesures incitatives extrêmement généreuses, s’était rendu compte qu’il n’avait aucune chance de «cloner» un autre peuple sahraoui et que le référendum était à coup sûr perdu d’avance pour lui ! Depuis, il consacrera quasiment les dernières années de sa vie à entraver, d’une manière ou d’une autre, sous divers prétextes, l’avènement de ce référendum qu’il savait fatal pour le Maroc. 
    Un référendum qui, pourtant, était la conclusion d’un accord entre Hassan II et le front Polisario, sous l’égide des Nations-Unies en contrepartie d’un cessez-le-feu que le roi voulait à tout prix car le conflit armé commençait à sérieusement menacer la sécurité et l’économie du royaume.
    L’ascendant des redoutables combattants du front Polisario était tel que Hassan II était obligé de construire un immense mur, séparant le Maroc du Sahara occidental pour limiter les dégâts ! C’est cette politique de fuite en avant, en évitant le référendum, que poursuit, depuis 1999, le successeur de Hassan II. 
    L’actuel roi du Maroc, toujours soutenu, comme son père, par la France, ira même jusqu’à inventer la fameuse «troisième voie» pour contourner un engagement officiel de l’Etat marocain, pris sous l’égide de l’ONU, à savoir un référendum tout court. Rappelé à ses obligations par l’ONU, le Maroc, affolé, sort sa dernière trouvaille : réduire à néant la Minurso, au mépris du droit international avec tout ce que cela peut induire comme conséquences. C’est d’ailleurs ce que rappelleront les deux sénateurs américains qui mettent en garde contre toute tentative de déstabiliser la Minurso, au risque de provoquer de graves conséquences au Sahara occidental et même ailleurs.
    K. A.
  • Le peuple sahraoui espère que les déclarations de Ban Ki Moon se traduiront par des « décisions effectives »

    ALGER- L’ambassadeur sahraoui à Alger, Bechraya Hamoudi Bayoune, a affirmé mardi que le peuple sahraoui espère que les déclarations du secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon lors de sa dernière visite dans les territoires sahraouis se traduiront par des « décisions pratiques et effectives » qui permettent aux Sahraouis d’exercer leur droit à l’autodétermination.
    Les déclarations de Ban Ki Moon « doivent se traduire, dans son rapport du 28 avril, par des décisions pratiques et effectives » ( …) qui permettent aux Sahraouis d’exercer leur droit à l’autodétermination et dont le Conseil de sécurité doit tenir compte » pour accélérer le règlement du conflit au Sahara Occidental, a déclaré l’ambassadeur sahraoui à l’APS en marge d’une conférence
    organisée au centre l’Historial d’Alger sur la « position des pays occidentaux concernant la cause sahraouie: mensonges et vérités ».
    Il a souligné que le peuple sahraoui a suivi de « très prés » les déclarations de Ban Ki Moon lors de sa visite dans les camps des réfugiés, en Algérie et dans les territoires libérés où il a réaffirmé la position de l’ONU et mis en avant la légalité internationale, ce qui a suscité la colère des autorités marocaines.
    Le diplomate sahraoui a ajouté que ce qui a surtout irrité le Maroc, outre le mot « occupation », c’est « la détermination des Nations unies à faire prévaloir la légalité internationale, notamment lorsque Ban Ki Moon a évoqué la situation difficile des Sahraouis et insisté sur la nécessité de régler ce problème qui peut se répercuter négativement sur la situation sécuritaire dans la région s’il persistait ».
    Il a insisté sur le fait que le peuple sahraoui « veut que les Nations unies fixent un calendrier et un programme pour la tenue d’un referendum d’autodétermination ».
    « Le peuple sahraoui espère, a-t-il dit, que le Conseil de sécurité impose le respect de la légalité internationale », ajoutant que les déclarations de Ban Ki Moon « ont donné de l’espoir aux Sahraouis » qui attendent qu’elles « se concrétisent sur le terrain ».
    L’ambassadeur sahraoui a précisé dans ce contexte que le Conseil de sécurité a deux options, soit il fait prévaloir la légalité internationale et réintègre la Minurso dans la région en fixant un calendrier pour la tenue du referendum, soit il laisse la région sombrer dans l’inconnu s’il opte pour une autre voie.
    La présidence du Conseil de sécurité avait annoncé que le secrétaire général de l’ONU présenterait son rapport sur le conflit au Sahara Occidental à la mi-avril où se tiendront plus de cinq réunions avant la promulgation d’une nouvelle décision le 28 du même mois relative au vote sur la prorogation du mandat de la Minurso qui expire le 30 avril.
    Le Conseil de sécurité avait adopté lors d’une réunion à huis clos début avril, son plan d’action mensuel, fixant trois rendez-vous pour débattre du dossier du Sahara Occidental occupé, une fois que Ban Ki Moon aura remis son rapport sur les développements du conflit à la lumière de la tournée qu’il a effectuée début mars dans les camps des réfugiés sahraouis.

  • El Frente Polisario no tolerará que Marruecos imponga a la ONU una Minurso sin R de Referéndum

    12 abril, 2016
    Por Ana Camacho @anacamacho70
    El Gobierno de Marruecos está decidido a desafiar la comunidad internacional con una escalada bélica que dirige inequívocamente a la guerra en el Sáhara Occidental. Esta estrategia comenzó inmediatamente después de la expulsión de más de 70 miembros de la MINURSO con un movimiento de tanques en la región de Smara y la movilización militar junto al muro.
    La delegada del Frente Polisario Jira Bulahi, lamenta que la opinión pública y los medios de comunicación españoles no reflejen esta nueva amenaza a la paz que “avanza a pasos de gigante”, desde la crisis de Marruecos con la UE, sucedida de la crisis con la ONU y su Secretario General, el Sr. Ban Ki-moon.
    Para el Frente Polisario estos gestos no tienen otro sentido que un alevoso empeño por parte de Marruecos por echar más leña al fuego a la indignación y decepción que ha suscitado en el pueblo saharaui la pasividad del Consejo de Seguridad de la ONU ante las provocaciones marroquíes y sus ataques a la acción de Naciones Unidas. Este interés marroquí por disparar la tensión también se refleja en el recrudecimiento de la persecución de las y los activistas saharauis de derechos humanos en las zonas ocupadas del Sáhara Occidental, el empeoramiento de la situación de los saharauis detenidos y acciones como la desaparición y salvajes torturas que han sufrido los dos hijos del preso político Embarek Daoudi, que fueron a visitar a su padre a la cárcel. Los dos jóvenes fueron liberados tras dos días de sufrir malos tratos y se encuentran en deplorables condiciones físicas y psíquicas.
    Para el Frente Polisario es evidente que la estrategia marroquí busca acabar con el plan de paz que la ONU puso en marcha con su acuerdo, en 1991, creando la MINURSO, la Misión de Naciones Unidas para el Referéndum del Sáhara Occidental. Por un lado, Rabat incita a los saharauis a la vuelta a las armas. Por otro, en el campo diplomático, con estas acciones beligerantes intenta presionar en Naciones Unidas, de cara al próximo debate sobre la renovación de la MINURSO, para imponer un cambio que acabe con la R de Referéndum de la misión de los cascos azules. Pero esta opción también conduciría a la guerra ya que el Frente Polisario no está dispuesto a aceptar un cambio que supondría una misión rehén de la administración marroquí y que legalizaría su ocupación sobre el territorio.
    Es más, tras esta crisis, el Frente Polisario no está dispuesto a aceptar otro formato de la MINURSO y exige que, de volver su personal al Sáhara Occidental, sea con un programa definido con fecha para la celebración del referéndum y de cumplimiento de su finalidad inicial.
    España como miembro del Consejo de Seguridad de la ONU, no está ayudando a la aceleración del proceso para alcanzar una solución definitiva. Con ello, en lugar de cumplir con el papel que le corresponde respecto a sus responsabilidades jurídicas, históricas y morales, está jugando claramente a favor del anexionismo marroquí y de su absurda carrera hacia la guerra.
  • Poutine appelle le roi du Maroc à cesser d’entraver le travail des Nations Unies,

    Poutine appelle le roi du Maroc à cesser d’entraver le travail des Nations Unies, et de s’engager dans les efforts visant à résoudre la question du Sahara Occidental
    Le président russe Vladimir Poutine a souligné mardi la nécessité de poursuivre les efforts collectifs sous les auspices des Nations Unies pour trouver une solution à la question du Sahara Occidental.
    Un communiqué de la présidence russe a signalé que « le Roi du Maroc a contacté le président russe et ont discuté de la situation au Sahara occidental ».
    Il semble que le régime marocain, qui s’est fourré dans un mauvais pétrin, cherche à faire marche arrière dans sa décision d’expulser la MINURSO face aux positions de fermeté qui rejettent la poursuite de cette situation, en particulier celles de la Russie et des États-Unis.
    La Russie avait signalé lors de la réunion du Conseil de sécurité jeudi dernier que dans le cas de l’impossibilité de trouver une issue à la crise provoquée par le Maroc, le Secrétariat général doit communiquer au Conseil de sécurité des Nations Unies les mesures qui devraient être prises.
    Le communiqué présidentiel russe a signalé que le président Poutine a rappelé au Maroc la nécessité de s’engager dans les efforts collectifs sous les auspices des Nations Unies visant à parvenir à une solution politique juste et mutuellement accepté par les deux parties, le Maroc et le Front Polisario.
    Source : Soumoud.net, 12 avril 2016
  • Un journaliste espagnol accuse le Maroc d’avoir commandité le carnage du 11-M

    Jimenez Losantos, D.R.
    Le journaliste Jimenez Losantos a accusé le Maroc d’être derrière les attentats du 11 mars 2004 contre les trains de Madrid qui ont laissé plus près de 200 morts et 2000 blessés et dont la totalité des auteurs étaient d’origine marocaine. 
    Le massacre du 11-M « a été perpétré par les services secrets marocains pour venger la reconquête du rocher de Persil, et les cloaques de l’État espagnol ont fait de leur mieux pour dissimuler les preuves qui mènent à la piste marocaine parce que cela nous aurait amené à une guerre « , a affirmé Losantos dans une interview publiée dimanche dans un journal espagnol (1).
    Pour rappel, Miguel Angel Moratinos, ministre des affaires étrangères à l’époque, avait déclaré dans une université d’été, qu’il était nécessaire de garder de bonnes relations avec la monarchie alaouite pour éviter un autre 11-M (2).
    (1) El Espagnol, 10 avril 2016  
    (2) Libertad Digital, 1 décembre 2004
  • Entre Alger et Paris, pas d’amour mais que des preuves d’amour !

    C’est un Français, le grand poète Pierre Reverdy qui le dit : il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour. Les sentiments, s’il y en a, c’est bien, mais les actes c’est encore mieux. Du concert, il y en a eu donc au bout du 3e Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) algéro-français. 26 accords de coopération et une douzaine de contrats économiques conclus. Pour autant, entre l’Algérie et la France, est-ce «toujours un grand ciel bleu», c’est-à-dire sans nuages, comme le dit Abdelmalek Sellal avec son appétence légendaire pour le calembour et l’hyperbole ? 
    Certes, entre Alger et Paris, il y a eu par le passé des cieux de traine, particulièrement changeants et dans lesquels se succédaient des averses, des éclaircies et des passages nuageux, voire parfois de l’orage et de la foudre. Mais ce n’est plus le cas depuis une décennie et un ciel de printemps assez dégagé caractérise la relation bilatérale. Mais ce ciel n’est pas tout à fait limpide et comporte quelques nuages plus ou moins gros. Il y a d’abord l’accord pour l’installation d’une usine d’assemblage de Peugeot-Citroën près de Relizane qui n’a pas été signé. Contre toute attente, la conclusion de ce contrat est reportée sine die. Le dossier était pourtant dans le parapheur, selon le ministre algérien de l’Industrie. Derrière d’apparentes raisons techniques, il y a peut-être des causes politiques
    . Après avoir accepté une usine Renault produisant un modèle unique et destiné à répondre à une demande domestique exclusive avec 25 000 véhicules/an au démarrage, les Algériens ont peut-être décidé de demander au partenaire français d’installer une usine à taux d’intégration appréciable. Avec notamment une création d’emplois plus importante que les 800 postes directs et indirects de l’usine Renault d’Oran, un transfert technologique à la clé et une orientation de la production à l’export. Ce serait à saluer si tel était vraiment le cas. Contrairement à l’usine Renault en Algérie, celle de Tanger au Maroc est dédiée à la production des modèles Lodgy et Dokker, de l’emboutissage au montage en passant par la tôlerie et la peinture. Et l’usine répond à la demande locale et internationale de modèles d’entrée de gamme. Sa capacité de production annuelle initiale de 170 000 modèles devrait rapidement atteindre 400 000 véhicules l’an grâce à la mise en service d’une 2e ligne de montage. Sans compter l’usine Peugeot à Kénitra avec 90 000 véhicules par an, la fabrication de moteurs sur place et un taux d’intégration devant atteindre dès le départ 60%. Ajoutez à cela, le fait que Renault où l’Etat français est toujours actionnaire, vient de lancer un méga projet d’un milliard d’euros au Maroc, développant une plateforme mondiale d’approvisionnement. Le groupe français crée ainsi un écosystème de l’industrie automobile qui générera pas moins de 50 000 emplois permanents. En termes de taille, d’emplois et de ressources générées, l’usine Renault et celle à venir de Peugeot-Citroën en Algérie souffriront beaucoup de la comparaison. 
    Encore une fois, il n’y a pas d’amour, mais que des preuves d’amour. A ce niveau, Abdelmalek Sellal a eu tout à fait raison de rappeler à Manuel Valls que «dans un partenariat, chaque partie doit gagner. Et que l’on ne peut pas concevoir de s’associer avec un partenaire français alors que l’on perde de l’argent». Rappel qui relève à la fois du patriotisme et du simple bon sens. 
    Ajoutez encore à la relative modestie des investissements français en Algérie, en net recul ces trois dernières années, deux divergences fondamentales sur le terrain diplomatique. A savoir la question de la décolonisation au Sahara Occidental et le paiement systématique par la France de rançons aux terroristes preneurs d’otages. S’agissant surtout de la cause sahraouie, MM. Sellal et Lamamra ont encore une fois bien fait de rappeler à leurs homologues français la position indéfectible de l’Algérie en faveur d’un référendum d’autodétermination libre du peuple sahraoui, dans le cadre de l’ONU. A l’opposé de la diplomatie française qui soutient de manière tout aussi indéfectible le plan d’autonomie limitée défendu par le Maroc, aux mépris des résolutions onusiennes.
    N. K.
  • Hollande tenté par un autre son de cloche ?

    Des lobbys français parasitent la question du Sahara occidental

    Le Premier ministre français Manuel Valls n’a pas hésité à rappeler avant-hier à Alger la position inchangée de la France par rapport au dossier du Sahara occidental. 
    Et il le dit devant le Premier ministre Sellal : « La France reste fidèle à ses positions et prend ses responsabilités en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies », déclare-t-il. Mais ce qu’il ne dit pas surtout, c’est que la France n’appuie pas, en tant que membre du Conseil de sécurité de l’ONU, la résolution 1514 de l’Assemblée généraleportant sur l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui. C’est bien le véto français qui bloque les avancées sur ce dossier depuis des années. 
    La France s’est penchée du côté de la thèse marocaine qui préconise un plan d’autonomie des territoires occupés, et fait le choix d’appuyer la position marocaine et le plan d’autonomie proposé par Rabat en 2007. Le Président François Hollande n’adhère pas totalement à la position française sur le sujet. Mais de puissants lobbys ayant des intérêts au Maroc font pression et parasitent toute autre approche que celle défendue par le Maroc. Le Président français serait, dit-on, partagé entre une consultation des populations par voie référendaire et la fidélité aux engagements de la France, défendus par l’Elysée depuis Giscard d’Estaing en 1975, lorsqu’il a pris fait et cause pour le Maroc. « Toute amélioration durable de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental et dans les camps de Tindouf nécessite toutefois un règlement juste et durable du conflit. La France considère que le processus politique doit rester la priorité », ne cesse de dire le Président Hollande. Mais cela fait plus de vingt ans que « le processus politique est la priorité », et que la France met son veto au Conseil de sécurité de l’ONU à tout ce qui pourrait ressembler à un début de pression sur le Maroc pour qu’il accepte l’application du droit international, à savoir la mise en œuvre d’un référendum d’autodétermination pour les Sahraouis. Pourtant la Cour internationale de justice avait relevé dans ses attendus le 16 octobre 1975 sur le Sahara occidental que les éléments et renseignements portés à sa connaissance « n’établissent l’existence d’aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental d’une part, le royaume du Maroc ou l’ensemble mauritanien d’autre part. La Cour n’a donc pas constaté l’existence de liens juridiques de nature à modifier l’application de la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale des Nations unies quant à la décolonisation du Sahara occidental et en particulier l’application du principe d’autodétermination grâce à l’expression libre et authentique de la volonté des populations du territoire ». Le Maroc réussit à faire croire depuis quelques années que le référendum d’autodétermination « n’est pas possible » pour des raisons techniques de recensement du corps électoral. Or, un membre de la Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) l’américaine Kathleen Thomas, chargée des questions juridiques, déclare avoir contribué, en 1995, aux négociations sur les critères d’éligibilité, agréés par les parties au conflit, au référendum d’autodétermination, et avoir participé, en 1999, à la publication de la liste des électeurs. 
    Elle a confié qu’elle est venue témoigner devant la Commission de décolonisation de l‘ONU « dans le souci de dissiper le mythe selon lequel le référendum ne pouvait pas avoir lieu en 2000 pour des raisons pratiques ». Elle confirme pourtant que la seule raison pour laquelle ce référendum n’a pas eu lieu, « c’est la décision du Maroc de se retirer du processus, parce qu’il a craint que les électeurs sahraouis se prononcent pour l’autodétermination ». Ainsi l’argument utilisé constamment par le Maroc tombe en désuétude. Et malgré cela, la France et d’autres pays comme l’Espagne continuent à soutenir la position marocaine en dépit de la résolution onusienne.
    Dans le même temps, les autorités algériennes ont changé depuis de méthode en rendant plus visible la position algérienne. Que ce soit Lamamra avec Jean Marc Ayrault ou Sellal avec Manuel Valls, les deux responsables ont évoqué la question du Sahara occidental devant leurs homologues français, ce qu’ils ne faisaient pas auparavant. Sellal a parlé d’un débat « franc et fort » sur la question du Sahara occidental, principal point de discorde ces derniers jours entre les deux gouvernements. Est-ce le début d’un tournant sur cette question ? Les responsables politiques, en France, ont les moyens, et la responsabilité, de contraindre le Maroc à accepter l’organisation d’un référendum d’autodétermination, seule réponse juste à la question sahraouie.
  • Le statut du Sahara occidental est celui d’un territoire occupé et le Sahara occidental avait le droit de créer un État indépendant (rapport de l’UE)

    Le Département de la politique du Parlement européen a publié un rapport sur la nécessité d’une politique cohérente de l’UE en ce qui concerne les trois occupations du Sahara Occidental, la Palestine et la Crimée. Dans les trois cas, le pillage est illégale, indique le rapport.
    À la demande du Sous-Comité du Parlement européen pour les droits de l’homme, le Département de la politique du Parlement européen publié l’an dernier un rapport intitulé «Occupation / annexion d’un territoire: respect du droit international et les droits de l’homme et la politique cohérente de l’UE ».
    Le rapport se penche sur la nécessité d’une approche cohérente de l’UE en ce qui concerne les trois occupations de la Crimée, la Palestine et le Sahara occidental. À l’heure actuelle, l’UE affiche un manque manifeste de cohérence sur le sujet. « Bien que chaque situation a ses propres caractéristiques, la loi internationale qui les régit est la même. Pour sauvegarder la crédibilité de l’Union européenne, il est crucial, et donc nécessaire, traiter des tels des cas de la même façon», indique le rapport.
    Extraits :
    – « Le Maroc ne devrait pas être en mesure de tirer profit de son occupation et de son annexion illégales. De plus, sa capacité (juridique) de conclure des accords impliquant le Sahara occidental ne doit pas être reconnue. De plus, comme l’annexion est illégale, la relation entre le Maroc et le Sahara occidental est celle d’une occupation. Le Maroc est donc soumis au droit de l’occupation en ce qui concerne la modification des lois, les rapports de propriété, etc., mais essentiellement au bénéfice de la population du Sahara occidental ».
    – En 1963, la colonie espagnole du Sahara occidental a été classée territoire non autonome par l’Organisation des Nations unies et, trois ans plus tard, l’Assemblée générale a exhorté l’Espagne à organiser un référendum sur le droit du territoire à exercer son droit à l’autodétermination149. En 1975, la Cour internationale de Justice (CIJ), dans un avis consultatif sur la question du Sahara occidental, a conclu que le territoire du Sahara occidental et le Maroc avaient bel et bien entretenu des liens précoloniaux, mais que ces liens n’impliquaient pas de souveraineté. La Cour n’a trouvé aucun lien juridique de nature à avoir une incidence sur l’application du principe d’autodétermination grâce à l’expression libre et authentique des populations du territoire150. Par voie de conséquence, le Sahara occidental avait le droit de créer un État indépendant.
    – L’agression, l’occupation et l’annexion du territoire par le Maroc constituent une violation grave du droit international. Le Sahara occidental n’est pas une partie du Maroc et le Maroc n’a aucun droit juridique sur le territoire. Le peuple du Sahara occidental dispose d’un droit à l’autodétermination, qui, en l’occurrence, pourrait se réaliser par la création d’un État pleinement souverain, si tel est son souhait. Par conséquent, le Maroc a non seulement l’obligation de respecter le droit à l’autodétermination du Sahara occidental, mais il doit également revenir sur son annexion et son occupation illégales du Sahara occidental. Le statut du Sahara occidental est donc celui d’un territoire occupé, tel que l’a défini l’Assemblée générale des Nations unies qui, en 1979, a instamment demandé au Maroc de mettre fin à l’occupation.
    – L’exploitation des ressources naturelles sur le territoire du Sahara occidental est un débat récurrent depuis un bon nombre d’années. L’exploitation des phosphates est en cours depuis des décennies et, dernièrement, des contrats de prospection pétrolière ont été concédés, notamment à l’entreprise américaine Kosmos162. Un autre problème est celui de la pêche, compte tenu de l’accord de partenariat dans le secteur de la pêche conclu entre le gouvernement du Maroc et l’Union européenne (voir cidessous).
    Il résulte de l’examen du droit international ci-dessus (4.3.3) que le Maroc ne peut accorder de concessions pour l’extraction de minéraux à son propre profit. Néanmoins, l’obligation d’assurer l’ordre public et la vie civile suggère qu’il doit être possible de poursuivre une activité économique normale, sauf si cela risque de nuire à la situation du territoire une fois l’occupation terminée. Cela vaut évidemment aussi pour la pêche. En même temps, tout partenaire du Maroc doit clairement préciser qu’il ne considère pas le Maroc comme l’autorité légitime du Sahara occidental et que toute compétence que le Maroc peut avoir se fonde sur son statut d’occupant. Comme on l’a dit plus haut, il a été demandé en 2002 au conseiller juridique des Nations unies, Hans Corell, de se prononcer sur la prospection pétrolière:

    En conséquence, le Conseil juridique souligne que, quoique les contrats qui font l’objet de la demande du Conseil ne soient pas en eux-mêmes illégaux, si des activités de prospection et d’exploitation devaient être entreprises au mépris des intérêts et de la volonté du peuple du Sahara occidental, elles contreviendraient aux principes de droit international applicable aux activités touchant aux ressources minérales des territoires non autonomes.

    Par conséquent, toute décision de prospection doit 1) profiter au peuple du territoire et 2) être prise en son nom ou en consultation avec ses représentants. Cet avis a souvent été évoqué par les défenseurs des deux approches concernant l’ensemble des relations économiques avec le Maroc impliquant le Sahara occidental. Corell estime quant à lui que cette exigence vaut également pour la pêche et qu’elle doit être considérée comme une restriction plutôt que comme une autorisation, et c’est certainement le meilleur point de vue.
  • Les manipulations ridicules de Rabat : propagande mensongère et lobbying

    Alors qu’au sein de l’Union africaine comme aux Nations-unies on met en garde contre l’aventurisme politique du Maroc, Rabat continue dans ses manœuvres de diversions et de désinformations.
    Ainsi le régime marocain qui manipule à loisir son opinion publique autour d’un consensus national fabriqué de toute pièce et de mensonges croit pouvoir agir de même dans les instances internationales. Pour ce faire, il ressort du placard de vieilles déclarations de ses lobbyistes attitrées et de leur chef de file, rémunérées par les contribuables français et européen, mais aussi par les largesses du Makhzen, Rachida Dati, qui s’agite à Paris, Bruxelles et jusque dans la ville sahraouie occupée de Dakhla pour porter la propagande du Maroc et défendre sa politique coloniale. 
    En effet, dans une dépêche datée de ce vendredi 8 avril, l’Agence de presse officielle marocaine annonce que «plus de 120 députés européens ont appelé l’Union européenne et le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à tenir dûment compte des intérêts stratégiques supérieurs du Maroc».En réalité, il s’agit d’une déclaration de la députée européenne Rachida Dati et de trois de ses collègues pro-Makhzen, dont Louis Michel, l’ancien ministre des Affaires étrangères belge et soi-disant «ami» de l’Algérie qui a tourné casaque. 
    La déclaration remonte au 18 janvier 2016, soit bien avant la crise provoquée par le Maroc dans l’affaire de la visite du Secrétaire général de l’ONU dans les territoires sahraouis libérés. Les faussaires de Rabat exploitent indûment ce document vieux de plusieurs mois, dans le cadre de leur campagne contre Ban Ki-moon. Selon des sources informées à Bruxelles, la publication de cette vieille déclaration en ce moment précis, est due au fait que le Maroc a réalisé que ses supplétifs au Parlement européen ne parviendront pas à obtenir les 376 signatures requises pour que ce texte rédigé au niveau de la chancellerie marocaine à Bruxelles, puisse avoir le caractère de déclaration officielle de l’institution législative européenne et prenne, en quelque sorte, la forme d’une résolution. 
    Trois mois après sa mise en circulation, cette déclaration n’a récolté que le tiers des signatures requises et elle sera définitivement close le 18 avril prochain, le délai requis pour ce genre d’initiative étant de quatre mois. L’appareil de propagande du Makhzen tente via ses institutions officielles, en désespoir de cause, de recycler en victoire une défaite consommée. Et, sens de l’opportunisme aidant, l’agence de presse officielle, la MAP, réchauffe, loin de toute déontologie journalistique, une déclaration datant de janvier dernier et concernant un problème lié au partenariat entre le Maroc et l’Union européenne, pour en travestir l’objet et l’opposer, ainsi, au Secrétaire général des Nations unies, bien qu’elle n’ait, donc, aucun lien avec Ban Ki-moon et la question du Sahara occidental. 
    Pour rappel, Rachida Dati, Louis Michel, le socialiste français Gilles Pargneaux et Marc Tarabella avaient fait circuler une déclaration écrite à l’intérieur du Parlement européen, dans laquelle ils demandent à leurs collègues de «soutenir» leur action visant à «garder le royaume du Maroc comme partenaire stratégique de l’Union européenne». Les initiateurs de cette opération de lobbying pro-Makhzen se sont convertis en «secrétaires» du roi Mohammed VI, dédiant leur permanence à Bruxelles à la collecte des signatures. 
    Pour convaincre les eurodéputés de la nécessité d’appuyer leur démarche, les quatre lobbyistes ont mis en avant l’importance de faire de ce pays qui hébergeait le fondateur du GIA, ancêtre de Daech, Abdelhak Layada, «un partenaire privilégié en matière de lutte contre le terrorisme». Mais la majorité des députés européens ne sont pas tombés dans le panneau et le plan de la Marocaine Rachida Dati a fait pschitt. Qui plus est au moment où l’âme damnée de M6, son secrétaire particulier Majid à qui il semble avoir laissé les clés du Royaume, est gravement mis en cause dans le scandale des Panama Papers. 
    Des sites d’information marocains qu’il sponsorise continuent d’inventer des soutiens des états-Unis et de la Russie, aux thèses marocaines pour brouiller les cartes. Au moment où le MAE marocain, négocie secrètement avec le SG adjoint de l’ONU, chargé des opérations de maintien de la Paix, le français Hervé Ladsous, sur la Minurso. Conseillé par des spin doctors israéliens experts en désinformation, le Maroc utilise tous les moyens pour masquer ses défaites diplomatiques et s’en prendre à l’Algérie.
    M. Bendib