Catégorie : presse

  • Espagne: Campagne contre les camions de transport marocains

    Selon le port de Motril (Grenade), les exportations marocaines de légumes vers l’Europe ont augmenté de 12%.

    Cette croissance est en grande partie due à la fraude à laquelle certaines entreprises andalouses ont recours pour doper leurs tirelires.

    Les pratiques frauduleuses comprennent, à titre d’exemple, l’importation de fruits et légumes du Maroc pour une vente ultérieure en Espagne et dans d’autres pays européens grâce au ré-étiquetage des produits marocains. Même de l’huile marocaine a été vendue avec des étiquettes de sociétés espagnoles.

    Non sans raison, la société civile espagnole a lancé une campagne contre les camions marocains sur le sol espagnol. Le dernier a été saccagé à La Carolina, province de Jaén. 

    La société civile espagnole pourrait mettre en cause le « statut avancé » octroyé au Maroc par l’UE et pour lequel se sont battu les gouvernements espagnol et français. 

    Tags : Maroc, Espagne, produits agricoles, fruits, légumes, importations, fraude, étiquettage, 

  • LE VIRUS ET LE VIDE AFRICAIN

    par Abdou BENABBOU

    Le mot est lancé : pandémie ! Malgré les timides déclarations rassurantes de l’Organisation mondiale de la santé, la lame du coronavirus continue d’avancer à travers le globe emportant des milliers de morts. La comptabilité morbide s’amplifie et ne semble pas près de s’arrêter. Le phénomène non encore éclairci n’offre plus à la majorité des Etats que le palliatif des recommandations et les oblige à ériger une variété de remparts dans une apparente similitude avec les démêlés des temps très anciens quand la peste ou la grippe espagnole avaient sévi.

    Tous les continents sont touchés par ce curieux tsunami d’un nouveau genre auquel personne ne s’attendait et curieusement seule l’Afrique semble épargnée par cette vague maléfique. Le seul et unique cas de contamination annoncé est égyptien. On a du mal à confirmer que le continent africain a bénéficié de la grâce des dieux pour être épargné et comprendre comment une des plus vastes régions du monde, sans doute la plus faible et la plus vulnérable, a pu être mise à l’abri d’une catastrophe planétaire.

    De rares semblants d’hôpitaux, un désert de médecins et d’infirmiers et des moyens de surveillance et de contrôle de la circulation des personnes dérisoires prédisposaient un continent très en retard à la déferlante biologique actuelle. L’absence flagrante de structures sanitaires, le vide total de praticiens médicaux renvoyaient en toute logique à penser que les Africains seraient les premiers à être touchés.

    S’il faut s’en féliciter bien que le virus n’a pas encore dit son dernier mot, il est permis aussi de tenir compte de deux paramètres importants. D’abord faute de moyens conséquents et à cause des ravages de la misère, la culture africaine privilégie l’arme de la fatalité. Elle étouffe et ralentit ensuite la communication permettant aux dirigeants l’art du mensonge et de la dissimulation pour éviter la panique au sein de leurs populations déjà grandement perturbées.

    Le seul gain de la parade providentielle est celui d’avoir pour le moment soustrait aux différentes extrêmes droites du grain à moudre pour amplifier leur haine de l’étranger et particulièrement celle de l’Africain.

    Le Quotidien d’Oran, 26 fév 2020

    Tags : Virus, coronavirus, Afrique, épidémie, pandémie,

  • L’avenir du Congo est insulté

    Le Congo cessera-t-il un jour de nous indigner ? A satiété, les meilleurs auteurs ont dénoncé les abus de la colonisation, le portage, le travail forcé…

    Les crimes politiques et les violences qui ont accompagné une indépendance mal préparée ont été longuement analysés, y compris au sein d’une commission d’enquête parlementaire.

    La dictature de Mobutu, sur laquelle l’Occident a fermé les yeux durant trois décennies a fini par disparaître dans l’opprobre général. Les guerres qui ont suivi, dévastant l’Est du pays, n’ont pas encore livré tous leurs secrets : guerres menées par les voisins, conflits ethniques, captation des ressources comme le coltan.

    Les crimes commis dans les deux Kivu n’ont même pas encore été jugés et à Beni, les morts se comptent toujours par dizaines. Malgré les carences de la justice et l’impuissance de la communauté internationale, on croyait tout savoir des souffrances du Congo, souvent incarnées par le viol des femmes et le recrutement des enfants soldats. Eh bien non. Force est de constater, la rage au cœur, qu’on ne savait pas encore tout.

    La confirmation du scandale nous frappe au visage comme un coup de poing : l’avenir lui aussi est insulté, hypothéqué. L’exploitation minière qui devrait permettre le développement des générations présentes se révèle une bombe à retardement pour les générations futures.

    Au Katanga, où les mines devraient servir à construire des routes, des écoles, des hôpitaux, alimenter le budget de l’Etat et permettre le décollage, elles font la fortune des grandes sociétés et se révèlent un fardeau pour l’avenir.

    Le Congo certes, a toujours possédé les ressources dont le monde avait besoin, qu’il s’agisse du cuivre, de l’uranium, du coltan et aujourd’hui du cobalt et du lithium. Mais non seulement ces pactoles successifs n’ont jamais bénéficié aux populations congolaises, aujourd’hui c’est l’avenir lui-même qu’elles hypothèquent. Car ces minerais qui devraient nous assurer une énergie propre et nous libérer de notre dépendance au pétrole, se révéleront peut-être un poison pour les Congolais eux-mêmes, soumis aux radiations, victimes de la contamination de leurs sols, de la mort clinique de leurs rivières, sans parler des menaces qui pèsent sur la forêt tropicale, réservoir de biodiversité !

    Si l’avenir est ainsi hypothéqué, ce n’est cependant pas à cause des ressources naturelles elles mêmes, qui auraient pu être une source de richesse partagée.

    Le véritable ennemi du Congo, qui risque de le détruire, c’est une fois de plus, l’avidité d’un monde obnubilé par le profit immédiat et dominé par les « majors » qu’elles soient occidentales et aujourd’hui chinoises. C’est aussi la complicité des élites nationales, au plus haut niveau du pouvoir, allègres partenaires du pillage ou vilipendées dès lors qu’elles veulent modifier les termes de l’échange.

    Tags : Congo, RDC, République Démocratique du Congo, mines, coltan, cobalt, multinationales, prédation,

  • Tebboune à Russia Today :  » L’Algérie aspire à renforcer ses relations avec la Russie »

    Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a affirmé que l’Algérie aspirait à renforcer ses relations avec la Russie pour les hisser au niveau de l’entente et du rapprochement politiques entre les deux pays. Lors d’une entrevue accordée à la chaîne de télévision « Russia Today Arabic » diffusée vendredi, M. Tebboune a déclaré: « Nous souhaitons hisser nos relations avec la Russie, qui est quasiment un pays frère et non ami seulement, au niveau de l’entente politique et de la similitude des principes de libération », ajoutant vouloir voir ces liens franchir une nouvelle étape « pour le renforcement des relations économiques et culturelles avec ce pays auquel nous vouons estime et respect ».

    Dans ce sillage, le Président de la République a indiqué que l’Algérie était honorée de tisser des liens étroits avec la Russie, pays au legs historique et culturel, qui soient à la hauteur du rapprochement politique et de la convergence des vues entre les deux pays. « L’Algérie n’a et n’aura aucun problème avec la Russie, vu que nous partageons les mêmes principes », a-t-il soutenu. Dans le cadre des démarches communes visant le renforcement des relations bilatérales, le Président Tebboune a indiqué avoir reçu une invitation de son homologue Vladimir Poutine pour une visite en Russie, ajoutant que cette visite, qui le « réjouit », a dû être ajournée en raison de son agenda « chargé ».

    A une question sur le retour de la diplomatie algérienne au-devant de la scène internationale, à la faveur d’une intense activité, M. Tebboune a affirmé que l’Algérie, « par sa crédibilité et son intégrité », est « apte à jouer le rôle de médiateur » et « sa démarche est désintéressée car procédant des principes de sa Glorieuse révolution du 1er Novembre », rappelant « la grande expérience de l’Algérie dans ce domaine, notamment en matière de médiation et ce depuis l’indépendance ».

    « Le retour de la diplomatie algérienne est une revendication populaire, issue de la profonde conviction des Algériens en les vertus de l’unité, particulièrement lorsqu’il s’agit de nos frères (…). Il nous est difficile de voir un peuple arabe souffrir et de ne pas agir. Le cas est le même pour des peuples non arabes, la diplomatie algérienne est connue pour son rôle dans plusieurs questions à travers le monde (Timor Oriental, Sao Tomé et Principe, l’apartheid en Afrique du Sud, la question palestinienne, le Sahara occidental ainsi que le dossier libyen), a-t-il souligné.

    Pour le dossier libyen, le Président Tebboune a estimé que « les démarches de l’Algérie pour le règlement de la crise dans ce pays frère obéissent certes aux dénominateurs communs entre les deux pays et peuples, algérien et libyen, comme la langue, la religion et le voisinage mais surtout à un devoir de reconnaissance +inoubliable+ pour le peuple algérien à l’égard du peuple libyen à savoir son soutien à notre Guerre de libération nationale ».

    Quant aux nombreuses visites de responsables étrangers en Algérie, le Président Tebboune, a précisé que l’Algérie, partant de son principe de non alignement, veillait à « observer l’équidistance vis-à-vis de tous les protagonistes et tous les intervenants dans n’importe quelle question », assurant que « quand on veut jouer un rôle de médiateur, on doit faire attention à ne prendre partie ».

    Soulignant que tous les intervenants dans le dossier libyen « sont des pays frères et amis, que ce soit l’Egypte, les Emirats Arabes Unis, la Turquie ou la Russie », M. Tebboune a soutenu que « la voix de l’Algérie peut, ainsi, être écoutée, d’autant que son seul souci est de stopper l’effusion de sang dans ce pays frère et mettre un terme à la tragédie que vivent les Libyens, sans aucunes visées politiques, économiques ou expansionnistes ».

    Concernant la Turquie, le président de la République a déclaré: « nous avons avec ce pays de solides relations séculaires, et nos relations se poursuivent », cependant, a-t-il insisté, « l’Algérie ne peut être impliquée dans une politique qu’elle n’aura pas choisie. Notre politique, c’est nous qui la choisissons et ne peut nous être imposée », a-t-il ajouté. S’agissant de la visite prévue de l’Emir de Qatar, le Président de la République a indiqué que « l’Emir de Qatar est un frère qui est le bienvenu », précisant que « nous n’attendons aucune contrepartie ni des frères qataris, émiratis, saoudiens, égyptiens ni même d’autres pays amis ».

    Dans le même contexte, M. Tebboune a fait savoir qu’il voulait effectuer une visite en Arabie Saoudite, « mais mon agenda interne chargé avec l’ouverture de plusieurs chantiers m’a amené à reporter la visite à ce pays auquel nous vouons fraternité et considération », a-t-il expliqué.

    Concernant les relations avec le Maroc et la possibilité d’ouverture des frontières, le président de la République a affirmé que « pour qu’un mal disparaisse, il faudrait que ses causes le soient », soutenant qu’ »aucun reproche ne peut être fait à l’Algérie pour une insulte au Maroc ou à son peuple… ». « Le peuple algérien voue des sentiments d’estime et de fraternité à son frère marocain… », a-t-il ajouté, relevant la réciprocité du peuple marocain comme l’a démontrée l’ambiance de joie partagée dans plusieurs villes marocaines lorsque l’Algérie a remporté la dernière Coupe d’Afrique, organisée en Egypte.

    Quant aux frontières avec le Maroc, le Président Tebboune a dit que leur fermeture avait été « une réaction », précisant que cette fermeture « pour une deuxième fois, avait été plus douloureuse que lors de la première ».

    Dans ce cadre, il a rappelé la rencontre tripartite qui a réuni le défunt président Chadli Bendjedid et les Rois Fahd Ben Abdelaziz et Hassan II avant la réouverture pour la deuxième des frontières, lors de laquelle e Président Chadli avait déclaré: « Je crains la fermeture, une autre fois, des frontières qui serait très douloureuse pour les relations bilatérales ».

    Dès lors, a poursuivi le Président Tebboune, il a été convenu de laisser le dossier du Sahara Occidental entre les mains des Nations-Unies et de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) (UA actuellement), avec le rétablissement des relations de fraternité et des échanges commerciaux ». La décision de fermeture des frontières intervenait dans « une conjoncture qui nous était très défavorable et éminemment critique pour nous accuser de terrorisme et imposer le visa aux Algériens, d’autant qu’à ce moment un pays européen cataloguait tous les Algériens de +terroristes+ et avait fermé son espace aérien à l’Algérie (…) », a-t-il souligné.

    Mettant en avant la profondeur des liens entre les pays du Maghreb arabe, M. Tebboune a estimé qu’il « est difficile de parler le même discours lorsqu’il y a des intentions sous-jacentes. Nous, nous sommes clairs et notre pays est très lisible dans sa politique ». Dans ce contexte, le président a conclu en souhaitant « voir la situation, avec le Maroc pour lequel nous n’avons aucune animosité, aplanie loin de toute manoeuvre ou tentative d’isolement de l’autre… ».

    Concernant la position de l’Algérie au sujet de ce qui a été qualifié de +Deal du siècle+, le président de la République a rappelé que « la position de l’Algérie vis-à-vis de la Cause palestinienne, est une position de principe immuable », exhortant les Palestiniens à la réunification des rangs pour sortir de « la situation de division et de dispersion » que vit la Palestine et même les pays arabes. Se disant « convaincu » que ce deal « ne pourra aboutir, car non fondé sur des bases logiques, historiques ou éthiques, ni même sur les principes du droit international », M. Tebboune a déclaré que ce plan « est voué logiquement à l’échec » et que l’Etat palestinien « sera inéluctablement instauré ».

    Pour ce qui est du rôle que peut jouer l’Algérie, le président de la République a indiqué que les Etats Unis « sont un pays ami avec lequel nous n’avons jamais eu de problème. La voix de l’Algérie est la voix du droit. Il est question-là, de l’histoire d’une nation et n’ont d’une transaction commerciale », a-t-il soutenu. Affirmant qu’un « peuple entier ne peut pas être rayé comme ça de la carte », il a rappelé « les voix qui s’élèvent contre ce Deal au sein du Congrès américain et de l’Union européenne (UE), outre son rejet par les Etats issus des Mouvements de libération et même par une grande partie de la société israélienne, ce qui confirme que son sort c’est l’échec », a-t-il déclaré. « Il faut aller vers un Etat palestinien indépendant aux frontières de 1967 avec El Qods Echarif pour capitale », a soutenu le président de la République.

    Pour ce qui est de la Syrie, M. Tebboune a réaffirmé que l’Algérie, fidèle à ses principes, « ne peut accepter aucune atteinte à un ays arabe », rappelant que « la Syrie est l’un des pays fondateurs de la Ligue Arabe et un pays séculaire, dont l’effondrement ne nous est jamais venu à l’esprit ». Ce qui a affaibli la Syrie au niveau international », a-t-il expliqué, « c’est d’être le seul pays à n’avoir jamais envisagé la normalisation (avec Israël) et d’être un Etat de front, une position qui a sous-tendu, des années durant, sa politique, son économie et ses institutions, d’où un rétrécissement de l’espace démocratique et des libertés ».

    Concernant le calendrier des réformes politiques en Algérie, le Président Tebboune a affirmé que « le chantier de la révision constitutionnelle sera achevé au plus tard d’ici le début de l’été, et, avant la fin de l’année, nous aurons terminé avec la Constitution et le Code électoral pour parvenir, ainsi, aux élections législatives et locales ».

    Pour ce qui est des appels à la dissolution du Parlement et à l’organisation de législatives anticipées avant l’amendement de la Constitution, M. Tebboune a expliqué que « la logique dans la construction d’une maison, voudrait que l’on commence par les fondations ». La Constitution, a-t-il dit, est « le fondement de tout Etat et il n’est pas normal de commencer par des élections avant de définir le rôle des élus et la question du contrôle ».

    « Les mêmes raisons produisant les mêmes effets, la dissolution du Parlement et l’organisation d’élections législatives conduira au même résultat, car l’argent sale continue à circuler et le trafic d’influence existe encore ». « Une fois réglementés tous ces aspects juridiques et criminalisées certaines pratiques, nous pourrons aller vers un Parlement dont la majorité des membres seront des jeunes intellectuels ayant suffisamment d’autorité morale pour agir », a-t-il poursuivi.

    En réponse à une question sur le Hirak populaire que vit le pays depuis une année, le Président de la République a affirmé « avoir qualifié le Hirak de +béni+ en connaissance de cause », précisant que « l’Etat algérien a frôlé l’effondrement et la disparition de ses institutions et cela s’inscrivait dans le cadre de l’agenda de ceux qui voulaient faire de l’Algérie une autre Syrie, une autre Libye ou un autre Irak ».

    Par ailleurs, M. Tebboune a indiqué que « le Hirak a sauvé l’Etat algérien également des dérives autocratiques et des velléités de perduration de la tragédie politique que vivait l’Algérie ». Après avoir rappelé le rôle du peuple algérien dans toutes les étapes phares de l’Histoire du pays, notamment durant la Guerre de libération nationale, M. Tebboune a souligné que « par ce Hirak, le peuple algérien a montré qu’il était un peuple pacifique, cultivé et politisé et qu’il n’était nullement violent ou terroriste comme le prétendaient même certains frères ».

    Les Algériens, a-t-il poursuivi, « ont donné ainsi des leçons au monde, notamment quant au caractère républicain de l’Armée nationale populaire (ANP), laquelle a démontré par son patriotisme qu’elle était la digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN) », rappelant à ce propos qu’ »aucune goutte de sang n’a été versée ». « En barrant la route au cinquième mandat et au prolongement du quatrième, le Hirak a fait tomber les têtes qui ont mené le pays à cette situation et conduit à la poursuite de tous ceux qui exploitaient l’économie nationale à des fins personnelles et qui sont aujourd’hui en prison », a-t-il ajouté dans ce sens.

    Concernant le reste des revendications du Hirak, le Président Tebboune a précisé qu’il s’agit « maintenant de revoir le mode de gouvernance du pays, de garantir la plus large marge possible de libertés et d’instaurer l’équilibre entre les institutions pour éviter la domination de l’une ou l’autre, et partant, se prémunir contre tout dérapage vers l’autocratie et l’autoritarisme ».

    S’agissant des citoyens qui continuent d’investir la rue chaque vendredi, le président Tebboune a déclaré: « personnellement, je n’y vois aucun inconvénient, c’est leur droit et c’est ça la démocratie ». « La seule crainte, c’est les dérapages résultant de l’infiltration des rangs du peuple, même s’il en est conscient », a-t-il ajouté. Au volet économique, le Président Tebboune a affirmé que l’Algérie aspirait, sous son mandat, « à l’édification d’une économie propre et intègre, dont la principale finalité est la création de richesse et d’emplois et le traitement de la tragédie sociale infligée au citoyen ». « Il est impératif de sortir de la dépendance à la rente pétrolière et ‘aller à la quête d’autres ressources afin d’asseoir une économie qui n’est pas axée sur l’importation mais fondée sur des bases logiques et nationalistes, une économie profitant au pays et au citoyen et non à un clan d’oligarques », a-t-il insisté.

    Concernant le gaz de schiste, le Président de la République a rappelé que cette question « a été instrumentalisée pour susciter la colère ». « Je n’ai jamais dit que nous allions exploiter le gaz de schiste », a-t-il précisé, soulignant « avoir simplement relevé, chiffres à l’appui, que le développement et la croissance de l’Algérie nous ont amenés à consommer la moitié de notre production gazière ». Et d’affirmer « la décision est subordonnée aux conclusions des experts, c’est eux les spécialistes ».

    Dans ce contexte, M. Tebboune a déclaré que l’Algérie avait des trésors de ressources, dont la plupart non connus, mettant en avant « l’agriculture aussi bien dans le nord que dans le sud du pays ». L’agriculture saharienne, a-t-il relevé « n’est pas assez exploitée en dépit de l’existence d’eaux souterraines estimées à 15.000 milliards de m3, parfois à moins de 50m de profondeur, sans parler des grandes étendues de terres ». »Avec peu des moyens techniques, l’agriculture algérienne a pu produie, fin 2018, l’équivalent de 18 milliards USD », a-t-il poursuivi, évoquant « le potentiel humain important avec la sortie, chaque année, de 200.000 étudiants des universités algériennes ».

    Concernant le sujet de la devise, M. Tebboune a réaffirmé d’abord qu’une fois la situation économique améliorée », il « augmentera la valeur de l’allocation touristique pour préserver la dignité des Algériens ». Le marché parallèle de la devise servait « la contrebande », « d’où l’impératif de construire une économie propre et transparente avec une industrie réelle et non factice, une économie qui apporte des solutions au pays », a-t-il ajouté. M. Tebboune a mis en avant, dans le même ordre d’idée, l’importance de promouvoir le tourisme, de libérer l’initiative et de faciliter l’accès des jeunes aux crédits. Interrogé sur ses impressions au sujet du film documentaire sur « les zones d’ombre », projeté devant les walis lors de leur dernière rencontre avec le Gouvernement, le président de la République a indiqué que « ces images sont réelles et je les connaissais de par mon expérience en tant que responsable local, des années durant ».

    «Le plus triste est que personne ne s’est intéressé à la souffrance de ces citoyens et que tous étaient focalisés sur l’embellissement des villes », a-t-il déploré. Ace propos, le Président Tebboune a fait état de l’importance qu’il attachait au monde rural pour plusieurs raisons, notamment historiques, rappelant « les affres endurées par les populations rurales durant le colonialisme et même durant la période du terrorisme avec 70% des victimes ».

    La tribune des lecteurs, 24 fév 2020

    Tags : Algérie, Hirak, Abdelamjid Tebboune, Maroc, frontières, 

  • Algérie : Le temps de la récup

    » Plus grave encore, il avait également mis à profit l’allégement de ses conditions de détention pour adresser une lettre fort explicite au terroriste Gousmi. Cette dualité et cette hypocrisie, Ali Benhadj s’en fera un masque idoine et salvateur depuis sa sortie de prison « .

    Par Mohamed Abdoun 

    La visite que trois activistes du hirak ont rendue à Ali Benhadj est loin d’être anodine. Elle n’est pas anecdotique non plus. Elle s’inscrit, à mon humble sens, en droite ligne des positionnements et repositionnements des uns et des autres, pour le temps de récolter les fruits du hirak seraient bel et bien venus.

    Si même le pouvoir a tenté le coup, il était normal et attendu que des acteurs autrement plus » habilités » tentassent eux aussi de surfer cette formidable et historique vague. Une vague comme le pays n’en a jamais connu de toute son histoire. Cela a donc commencé avec ce groupe qui a tenté de jouer très gros en projetant s de tenir une rencontre à la salle Harcha. Rien que ça !

    Il est à peu près certain qu’une pareille initiative n’aurait jamais été envisagée si des » garanties « , certes légères et inassumées in fine, n’avaient pas été données par des acteurs activant au sein du pouvoir ou de sa périphérie. Entendons-nous bien. Une pareille déferlante populaire a de quoi faire rêver et saliver n’importe quel acteur politique. Beaucoup ont senti ce tournant historique et ce début de décantation.

    Beaucoup doivent envisager de récupérer à leur compte cette fantastique énergie, cette invincible force populaire. Celle-ci n’est d’ailleurs pas sans rappeler le fantastique raz-de-marée des Aârouchs qui, à l’époque, avait largement submergé les partis politiques ainsi que les différents MCB qui activaient à cette époque. Cela leur a été au reste fatal. Le mouvement des Aârouchs a quant à lui succombé à cette irrésistible » tentation de la récup «.

    Le hirak actuel, lui, en est parfaitement immunisé, comme expliqué en détails dans un précédent édito. Cela n’a pas empêché d’autres tentatives, plus pathétique encore, à l’image de la visite de Bouchachi and co au domicile d’Ali Benhadj. Ce dernier n’est pas un » islamiste » quelconque. Il assume une grande part de responsabilité, tant politique que pénale, dans la grande tragédie algérienne.

    L’homme, est-il encore besoin de le rappeler ici, a toujours refusé de dénoncer le terrorisme criminel et aveugle, ni même d’aller à faire taire les armes. Plus grave encore, il avait également mis à profit allègement de ses conditions de détention pour adresser une lettre fort explicite au terroriste Gousmi.

    Cette dualité et cette hypocrisie, Ali Benhadj s’en fera un masque idoine et salvateur depuis sa sortie de prison. Il n’est absolument pas digne de confiance. Aller à sa rencontrée, supposé faire jouer la carte islamiste, est avant tout une fuite en avant suicidaire opérée par des acteurs dépassés par les événements et craignant que le hirak ne leur échappe. Ils viennent ainsi, et de la manière la plus volontaire qui soit, de lâcher la proie pour l’ombre. A coup sûr, un bon suicide politique doit ressembler à cela…

    La tribune des lecteurs, 24 fév 2020

    Tags : Algérie, Hirak, Ali Benhadj, FIS, terrorisme, GIA, islamistes,

  • Le carnage de Hanau : la folie facho

    Marco Bascetta

    Traduit par Fausto Giudice Фаусто Джудиче فاوستو جيوديشي

    Les fantômes de la haine. Il s’agit d’une « haine » construite, fortement orientée et politiquement active qui tourne essentiellement autour du discours raciste dans ses différentes gradations. Des idées les plus délirantes sur la pureté raciale au pragmatisme apparent des politiques migratoires restrictives

    Cette fois-ci, ça ne s’est pas passé au fin fond de l’Est, plongé dans les difficultés et les frustrations qui affligent encore les Länder de l’ancienne République démocratique allemande trente ans après la réunification, mais dans la Hesse riche et illuminée à une vingtaine de kilomètres des tours financières de Francfort, le cœur de l’Union européenne. Le kamikaze de Hanau semble avoir été un employé de banque de 43 ans, au casier judiciaire vierge, inconnu de la police, détenteur légal d’ armes à feu et couleur gris muraille. Bref, un « homme quelconque* ».

    À propos du massacre qui a valu à l’homme les feux de la rampe médiatiques, le dirigeant d’Alternative für Deutschland, Jörg Meuthen, s’est empressé de souligner qu’il ne s’agissait pas d’un geste de droite ou de gauche, mais d’une pure et simple explosion de folie. Il ne fait aucun doute que les écrits laissés par Tobias Rahtjen, le terroriste, présentent divers aspects que nous serions enclins à considérer comme psychopathologiques et qui, cependant, dans les cercles d’extrême droite (pas seulement germaniques) convergent dans une sorte de sens commun, de mythologie partagée.

    L’idée de pouvoirs occultes et « apatrides » qui régissent les destinées du monde, lisent dans les pensées, surveillent et régissent la vie de tout le monde est, à des degrés d’intensité divers, une obsession assez répandue. En fin de compte, la doctrine du « grand remplacement concocté par une obscure élite cosmopolite, dont la race blanche et la tradition culturelle européenne seraient victimes, même dans sa paranoïa évidente, est proclamée sous diverses formes par les forces politiques représentées dans les institutions et même par les représentants de gouvernements européens.

    En Allemagne, donc, un mouvement récent, loin d’être marginal comme Pegida (Patriotes contre l’islamisation de l’Occident), proche de l’aile la plus extrême de l’AfD, en a fait le noyau de sa propagande et de sa mobilisation politique.

    Il ne s’agit pas seulement le « langage de la haine » généralement exécré, mais de récits beaucoup plus articulés qui combinent des falsifications historiques, des doctrines et des constructions idéologiques avec le ressentiment social et son imaginaire malade et victimiste. Il s’agit en somme d’une « haine » construite, fortement orientée et politiquement active, qui tourne essentiellement autour du discours raciste dans ses différentes gradations. Des idées les plus délirantes sur la pureté raciale au pragmatisme apparent des politiques migratoires restrictives.

    Le néonazisme en Allemagne est sans aucun doute un phénomène politique, et pourtant on ne peut pas ne pas reconnaître une composante psychopathologique, congénitale, répandue, mais loin d’être générique. Le « fou » de Hanau, le « loup solitaire », l’inconnu d’à côté a donc évolué dans un contexte précis, fait non seulement de suggestions racistes et de constructions théoriques xénophobes, mais désormais marqué par une longue liste de faits. De l’assassinat du responsable démocrate-chrétien de Hesse Walter Lübcke par un extrémiste de droite, à l’attaque de la synagogue de Halle en octobre dernier, en passant par l’arrestation récente de membres d’un réseau néonazi voué à l’organisation d’actions terroristes.

    Cela fait un bon moment que, les attentats et les incendies criminels contre les demandeurs d’asile, la communauté juive et les étrangers en général se multiplient dans la Bundesrepublik. En bref, l’Allemagne a un sérieux problème, longtemps sous-estimé, d’insurrection néonazie non sans infiltrations dans les forces de l’ordre et dans l’armée. Sans compter qu’aujourd’hui, une force politique d’extrême droite et de plus en plus puissante comme l’AfD trouve une partie de son bassin électoral dans ce sous-bois et dans la zone grise qui l’entoure. Dans un climat à bien des égards favorables, les « loups solitaires » risquent cependant de devenir une meute, tout restant imprévisibles et incontrôlables.

    Comme d’habitude, la réaction d’alarme des forces politiques et de l’opinion publique a été unanime, immédiate et décidée. Cependant, comme le montre la récente crise politique en Thuringe, le barrage contre la droite radicale n’est pas sans fissures. Et il n’est pas rare que, même du monde de l’establishment, arrivent des messages à teneur nationaliste prêts à être recueillis en termes xénophobes, voire élégamment racistes. Sans parler de la prétention désormais répandue de clore définitivement les comptes avec le passé et les responsabilités qui en découlent. Que certains interprètent comme le droit de se proclamer à nouveau nazis.

    NdT

    *Référence à un mouvement né après la 2ème Guerre mondiale, le Fronte dell’Uomo Qualunque (Front de l’homme quelconque), prônant le rejet de la politique institutionnelle et des politiciens professionnels. A donné naissance au terme péjoratif qualunquismo, utilisé pour désigner divers avatars du populisme de droite, comme le Mouvement 5 Étoiles.

    Source : Tlaxcala

    Tags : Allemagne, Hanau, racisme, xénophobie,

  • Algérie : Economie / Réussir la rupture avec le passé

    Dans une Algérie traversée par de nombreux bouleversements depuis le quatrième mandat de Bouteflika, il ne se passe pas un jour sans se heurter contre un constat de profonde dégradation, de pourrissement et d’abus au parfum de l’oligarchie qui a régné 20 ans durant sur la société et l’économie nationale. L’aveugle avidité qui a fait des bruts des bandits de grands chemins, ont laissé un pays exsangue, financièrement, voire même socialement si l’on s’éloigne de la trompeuse façade des grands pôles urbains modernes et luxuriants.

    Le porte-parole du gouvernement en personne le reconnait, affirmant sur les ondes de la radio nationale que «l’Etat algérien est, depuis un an, dans un état de délabrement total». En récupérant les commandes du navire qui chavirait au grès de la voracité des responsables génération Bouteflika, grâce au noble et gigantesque Hirak, le tableau ne suscita qu’hallucinations et désespoir. Le legs économique est catastrophique, et pour reprendre encore les propos de plusieurs membres de l’actuel exécutif, le président Abdelmadjid Tebboune n’a hérité que d’une situation larvée, entre autre marquée par de très fortes inégalités sociales, par le rapt inimaginable de la trésorerie de l’Etat qui s’élève à 1250 milliards de dinars, une créance de 10 milliards de dollars, «objectivement impossible à rembourser», confiait le porte-parole du gouvernement mardi dernier !!!

    C’est un secret qui projette les faisceaux de la planète sur les exécrables et honteux ministres, hommes d’affaires, valets du système, ces hommes courageux dans la dilapidation des biens de la Nation, des diables aux vaisseaux irrigués par la tentation du diable, méprisant n’importe quel aveu, cet instrument de l’expiation dont ils pensaient que cette dernière ne les concernerait jamais. Cette mafia des temps modernes bénéficiait de crédits choquants sur un simple appel téléphonique et sans jamais se référer à un dossier. Une véritable violence à la société. Ainsi se présente le chapiteau dans lequel le Cabinet de Premier Ministre Abdelaziz Djerrad entame les processus de reconstitution économique et sociale du pays.

    La bataille du développement économique s’avère rude. Les besoins pour assurer cet objectif sont considérables, pouvant même tutoyer des seuils pharaoniques. La transition politique et économique se pose comme le défi suprême de l’Algérie, baigné dans une démocratie participative et d’économie de marché qui œuvre à la création de richesses et d’emplois, ainsi qu’à la lutte contre la corruption et la bureaucratie. Le Président de la République et son Gouvernement affichent leur détermination à mettre la Nation à l’abri de tous les dangers, en impliquant le dialogue, la concertation et le partenariat continu et sincère. En fait, l’objectif nodal de cette Révolution, sur le terrain comme dans l’esprit, porte un seul mot: la rupture avec le passé. Rupture avec les modes de gestion lourds et insidieux, et d’autre part, en direction d’une société nouvelle sans n’en exclure aucun acteur productif et honnête. L’intention déjà exprimée lors de la campagne électorale, puis réaffirmée lors de la récente rencontre Présidence-Gouvernement-Walis, visant à créer une «Nouvelle République née des aspirations populaires».

    Ce choix se fonde sur trois priorités incontournables et inaliénables: «le développement humain, la transition énergétique et la transformation numérique». Les trois leviers du programme du candidat Abdelmadjid Tebboune. Certes, notre économie est à bout de souffle, mais elle regorge de ressources abondantes. Quand beaucoup d’experts et d’instituts d’études français prévoyaient l’écroulement du pays, des solutions pour rétablir la courbe descendante des indicateurs économiques ont été activées. Il s’agit d’un ensemble de mesures pour l’édification d’une économie diversifiée, axée particulièrement sur une réelle industrie et non sur celle de la quincaillerie, sur l’encouragement des exportations et sur la réduction des importations. Référence à cette irréductible balance commerciale dont les yoyos ont battu tous les records fin 2019 avec des statistiques inattendues et dangereuses de -35%. La bataille pour le redressement ne dispose d’aucune excuse pour réussir: elle nous impose de limiter, et drastiquement, les importations, notamment ces gâteries pour les castes qui vivent dans le luxe, à savoir les fruits exotiques, les boissons de luxe, céréales, les chocolats, confiseries, cosmétiques que même les Européens des couches moyennes ne peuvent se permettre. La guerre pour retrouver les couleurs d’une Algérie économiquement sereine et indépendante, transite obligatoirement par des décisions incontournables, comme celles des importations qui choquent par rapport à notre contexte, voire même celles des véhicules de moins de trois ans, l’occasion pour la pègre et les trafiquants des voitures d’occasion de les refiler aux Algériens insouciants des conséquences que ce marché entraînera sur l’environnement du pays, déjà passablement pollué.

    Enfin, retrouver la prospérité signifie de sortir de la règle maléfique qui nous broie, celle d’une économie exclusivement tournée vers l’exploitation des matières gazières et pétrolières. Les indicateurs macroéconomiques ne changent pas: 95% de note trésorerie en monnaie forte proviennent de ces dons du ciel qui, naturellement et forcément se tarissent, ainsi que des deux tiers des recettes fiscales. Le pétrole a contribué à nous extirper de l’insécurité et de la disette pendant trois décennies. L’«après-pétrole» a toujours été un slogan creux, avec les épopées de Sellal et de Ouyahia, notamment, pour avoir servi à la redistribution et de la captation de la rente entre les mains des oligarques et des affairistes proches du pouvoir corrompu. A présent, place à une économie totalement intégrée. Même s’il faut s’ouvrir aux emprunts extérieurs et aux capitaux étrangers. Mais ceci est une autre histoire….

    Par Fayçal Haffaf

    Ouest Tribune, 19 fév 2020

    Tags : Algérie, économie, finances,

  • Algérie : Mahrez, l’”arme fatale” de Manchester City contre le Real

    Un média britannique a dépeint le joueur international algérien Riyad Mahrez comme une “arme secrète” de son club lors du choc qui mettra aux prises Manchester City et le Real Madrid.

    Le stade de Santiago Bernabeu à Madrid sera mercredi soir le théâtre d’une superbe affiche des 1/8 de finale Ligue des champions d’Europe entre les Merengue et les Citizens.

    Le journal britannique “The Independent” a rapporté lundi que Riyad Mahrez constituait “une arme fatale” du coach de Manchester City Pep Guardiola lors du match aller qui opposera son club au Real Madrid. Selon le même titre, Mahrez a retrouvé son haut niveau technique en enchaînant de belles performances.

    En effet, le capitaine des Verts pourrait éventuellement faire partie du onze entrant face aux Merengue compte tenu de ses contributions significatives soit en marquant, soit en délivrant des passes décisives comme ce fut le cas lors du dernier match disputé samedi dernier face à son ancien club Leicester.

    Les Citizens misent énormément sur la Ligue des champions d’autant plus que le titre de championnat semble s’éloigner davantage au profit de Liverpool qui conforte sa 1e place et creuse l’écart à 22 points sur son dauphin.

    Echouroukonline, 25 fév 2020

    Tags : Algérie, football, Manchester City, Real Madrid, sport, Mahrez,

  • Cameroun : Paul Biya « surpris » par les propos de Macron

    – La présidence camerounaise rejette les « pressions » annoncées par le président français.

    Lassaad Ben Ahmed | 25.02.2020

    AA / Yaoundé / Peter Kum

    La présidence camerounaise a rejeté, par voie de communiqué, lundi soir, ce qu’elle a qualifié d’« allégations mensongères » d’un activiste camerounais et des « propos surprenants » de Macron.

    La présidence camerounaise s’exprimait en réaction à une polémique qui ébranle les réseaux sociaux au Cameroun et à l’étranger, au sujet des « pressions » annoncées par le président français, Emmanuel Macron, qui répondait à une interpellation d’un activiste camerounais lors de l’ouverture du salon de l’agriculture, samedi dernier à Paris.

    « La présidence de la République du Cameroun rejette formellement tant les allégations mensongères dudit activiste que les propos surprenants du président de la République française », a souligné un communiqué de la présidence camerounaise.

    « Le président de la République du Cameroun est comptable devant le seul peuple camerounais souverain et non devant un dirigeant étranger, fusse-t-il d’un pays ami », poursuit Biya.

    Le président Biya a souligné qu’il est « pleinement engagé dans l’accomplissement de la lourde et exaltante mission que Dieu le Tout-Puissant et le peuple souverain lui ont confiée et n’a pas besoin -pour ce faire- de pressions extérieures ».

    Le président camerounais a rappelé à son homologue français que les Camerounais dans leur « immense majorité » lui ont, à l’occasion de la dernière présidentielle, « renouvelé massivement leur confiance » pour les guider dans la lutte pour la paix, la sécurité, le développement, la consolidation de l’État de droit, de la démocratie et de l’unité nationale.

    La présidence camerounaise a réitéré son appel aux « pays qui abritent les promoteurs de la haine et de la violence au Cameroun d’agir contre ces criminels et leur demande de se garder de se laisser instrumentaliser par leur propagande mensongère» contre le régime en place.

    Biya a invité, par ailleurs, les Camerounais à garder leur calme, rappelant les liens historiques entre le Cameroun et la France.

    Samedi dernier, un activiste camerounais, Thiam Abdoulaye alias Calibri Calibro avait interpellé Emmanuel Macron sur un présumé « génocide » en cours au Cameroun dans les régions anglophones.

    Le chef de l’État français lui avait répondu qu’il allait s’entretenir au téléphone avec Biya durant cette semaine. Macron avait évoqué que la situation qui sévit en zones anglophones est « intolérable ».

    Le président français avait aussi promis un « maximum » de pression sur le président Biya pour que les violations des droits de l’homme cessent au Cameroun et surtout en zone anglophone.

    Le 14 février courant, un massacre de dizaines de civils a eu lieu à Ngarbuh, dans la région du Nord-ouest anglophone camerounais, suscitant de vives réactions aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Cameroun.

    L’armée camerounaise avait reconnu sa responsabilité, évoquant un « malheureux accident » faisant 5 morts, alors que la société civile camerounaise évoque un bilan d’au moins 32 morts, dont des femmes et des enfants.

    Une enquête a été engagée pour déterminer les faits et les responsabilités.

    Anadolou

    Tags : Cameroun, Cameroon, Paul Biya, France, Emmanuel Macron,

  • L’Algérie annule pour la deuxième fois la visite de la ministre espagnol des Affaires étrangères au dernier moment

    L’Algérie semble se réveiller d’un long sommeil dans lequel la France, le Maroc et l’Espagne ont fait preuve d’une insolence sans mesure.

    Plus de 45 ans après, cette meute de charognards n’a pas perdu l’espoir de s’accaparer des ressources naturelles du Sahara Occidental. Au contraire, ils sont devenu de plus en plus agressifs grâce à la complicité de l’institution onusienne, devenu une boîte qui veille sur leurs intérêts dans l’ancienne colonie espagnole.

    Cependant, il semble que cette époque de mépris et humiliation est révolue. Le président Abdelmajid Tebboune n’est pas prêt à se laisser faire par des pays qui se trouvent derrière l’instabilité, la pauvreté et le terrorisme vécus par les peuples de la région.

    Alger vient d’annuler, pour la deuxième fois, la visite de la ministre espagnole des affaires étrangères d’un pays devenu une marionnette de l’État narco-terroriste du Maroc. Après avoir semé la zizanie, les espagnols osent déclarer qu’ils veulent parlent sécurité avec l’Algérie.

    Selon les fabulations du journal El País, la ministre se rendra en Mauritanie mardi pour participer pour la première fois à une réunion des cinq pays qui composent le G-5. « González Laya a souhaité ouvrir son agenda aux deux quartiers qui posent le plus de défis à l’Espagne, le Maghreb et le Sahel. Dans cette nouvelle étape, la diplomatie espagnole vise à «étendre et diversifier» les liens avec ces régions stratégiques ».

    En fin, à Alger le sentiment d’amertume est fort suite aux nombreuses trahisons de ces pays sans scrupules et qui ont poussé l’UE à octroyer un « statu avancé » à un pays dont les accointances avec le terrorisme et le trafic de drogue sont plus que prouvées.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Algérie, Espagne, ONU, MINURSO,