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  • Décolonisation du Sahara Occidental: L’Onu a-t-elle baissé les bras ?

    La dernière session du Conseil de sécurité de l’ONU a donné lieu à un bras de fer entre certains pays africains et la France, alors que les autres grandes puissances se réfugient dans une neutralité qui n’aide en rien à la résolution du conflit.
    Le Conseil de sécurité a décidé, vendredi dernier, de proroger jusqu’au 30 avril 2011 le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). Dans un communiqué, il réaffirme, par là même que les accords militaires de cessez-le-feu conclus avec la Mission doivent être pleinement respectés. Le Conseil de sécurité a exhorté, également, les parties à y adhérer pleinement.
    En adoptant à l’unanimité de ses 15 membres la résolution 1920, parrainée par l’Espagne, ainsi que par les 5 membres permanents, le Conseil demande surtout aux parties de poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, «sans conditions préalables et de bonne foi», en tenant compte «des efforts faits depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis», en vue de parvenir à «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».
    Toujours selon son communiqué, le Conseil de sécurité «se félicite de ce que les parties se soient engagées à continuer à tenir des pourparlers informels restreints dans la perspective d’une cinquième série de négociations», en allusion aux rounds de Manhasset qui n’avancent pourtant pas d’un iota. Enfin, le Conseil de sécurité de l’ONU rappelle qu’il fait sienne la recommandation formulée dans le rapport du Secrétaire général selon laquelle «il est indispensable que les parties fassent preuve de réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations».
    Bien que ces résolutions aient été adoptées à l’unanimité, il faut dire que les interventions de chacun des 15 membres, hormis la Chine qui, malgré son poids, n’a pas l’air de trop vouloir s’immiscer dans le dossier, ont exprimé des positions divergentes.
    Il y a d’abord ceux qui manipulent le dossier avec prudence, comme les Etats-Unis. La américaine a rappelé que toutes les parties prenantes devraient réaffirmer leur volonté politique pour parvenir à un accord. Elle a également souhaité que les visites familiales puissent reprendre dès que possible. Préoccupée elle aussi par les allégations de violations de droits de l’homme, elle a rappelé que la présence de la MINURSO était plus que jamais indispensable. Son collègue de l’Autriche a souligné que la recherche du consensus avait constitué un processus laborieux. Il a indiqué qu’il aurait préféré que l’on appuie de façon plus explicite l’appel du Secrétaire général en faveur d’un dialogue avec la Haut-Commissaire aux droits de l’homme. Il a insisté sur la dimension humaine du conflit et a invité les parties à renouer le dialogue, sans condition préalable.
    Cette insistance sur les droits de l’homme est, cependant, moins perceptible chez le représentant de la Russie et du Royaume-Uni qui s’est limité à des généralités. Il a été rejoint sur ce point par son homologue russe, qui a estimé que cette résolution était «équilibrée» et même si elle déniait à la MINURSO de garder un œil sur la question des droits de l’homme, Londres et Moscou estiment que ce qu’a con senti l’ONU est déjà largement à même de contribuer à trouver une solution pacifique et durable.
    Le représentant britannique a cependant souhaité que le Secrétaire général établisse, dans son prochain rapport, des critères pour mesurer le succès de la MINURSO dans l’accomplissement de son mandat. En exigeant un bilan, Londres est-elle déjà pressée d’enterrer la MINURSO et lui voit-elle déjà un substitut ?
    De son côté, le représentant de la France semble aussi s’impatienter des frais indus par la MINURSO en constant que son budget «avait fortement augmenté depuis deux ans» et en souhait que «le Conseil de sécurité soit en mesure d’assurer un meilleur suivi financier de l’ensemble des opérations de maintien de la paix».
    Allant plus loin et clairement, le représentant de la France a indiqué que le statu quo n’est pas acceptable à long terme, avant de défendre ouvertement la proposition d’autonomie, avancée par le Maroc en 2007. Les mots sont lâchés et c’est en toute logique que l’ambassadeur du Maroc à l’ONU a lu dans l’adoption de cette résolution.
    Face à cette position, les représentants de l’Afrique restent sur la ligne traditionnelle de l’organisation africaine, aujourd’hui dénommé UA. Le représentant de l’Ouganda a rappelé que le Sahara occidental était un membre à part entière de l’Union africaine depuis 1982. «C’est le seul pays du continent qui attend toujours un processus de décolonisation», a-t-il dit. Après avoir réitéré le mandat de la MINURSO, qui est d’organiser un référendum sur l’indépendance du peuple sahraoui, le représentant s’est élevé contre toute tentative de s’écarter de ce «principe directeur».
    Une forte opposition
    Préoccupé par les allégations de violations des droits de l’homme au Sahara occidental, il a, comme le recommandait le Secrétaire général dans son rapport, demandé à ce que les lacunes qui existent dans les mécanismes de surveillance pertinents soient comblées. Ce sera une mesure de confiance qui contribuera à faire progresser le règlement pacifique de la situation au Sahara occidental. Son homologue du Nigéria a regretté que seul un nombre restreint de membres du Conseil de sécurité aient participé aux consultations sur le projet de résolution. Sa délégation, a-t-il ajouté, est préoccupée par l’absence de référence à la résolution 690 dans le texte adopté. Le représentant s’est attardé sur la réticence apparente du Conseil de sécurité à faire montre de cohérence s’agissant du Sahara occidental. Il a également fait état d’une tentative à vouloir minimiser les abus en matière de droits de l’homme, soulignant que le minimum que le Conseil de sécurité puisse faire serait de promouvoir le respect de ces droits de l’homme en toutes circonstances. Les pays africains sont soutenus par d’autres pays en développement. Le représentant du Mexique a déclaré que sa délégation aurait préféré un texte «plus équilibré», «plus direct», abordant toutes les questions, dont celles du principe d’autodétermination et du respect des droits de l’homme, qui constituent l’«épine dorsale» de la situation au Sahara occidental. De même, a-t-il estimé, le traitement de la question au Sahara occidental ne doit pas être l’apanage d’un groupe de pays.
    Mais il n’y a pas que les pays africains. Ahmed Bujari, le représentant du Front Polisario à l’ONU, a au contraire dénoncé «l’échec du Conseil de sécurité à défendre et protéger les droits de l’homme au Sahara occidental». Une question que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon semble traiter avec mollesse, de l’avis des Sahraouis. Pour contenter les voix qui dénoncent, Ban Ki-moon a exprimé sa préoccupation sur la question. Sans plus.
    Mais la réaction des Sahraouis concerne aussi l’attitude de la France. Le Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, a en effet déploré, selon l’agence de presse sahraouie, SPS, «le blocage du gouvernement français sur la mise en place d’un mécanisme de contrôle et de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental».
    Rappelant que «la France est traditionnellement connue pour sa sensibilité sur la question des droits de l’homme et les valeurs de la liberté», le Premier ministre sahraoui a souligné aussi que «14 pays au sein du Conseil de sécurité de l’Onu sont favorables ou ne s’opposent pas à cette revendication, à l’exception de la France».
    Fidèle à sa ses positions de principe, la diplomatie algérienne, dans une déclaration de son porte-parole, a accueilli avec un intérêt renouvelé l’adoption par le Conseil de Sécurité de la résolution 1920 relative à la question du Sahara occidental.
    L’Algérie dit saluer «la constance du Conseil de Sécurité dans ses efforts de trouver une solution juste et définitive de la question du Sahara occidental à travers l’exercice par le peuple de ce territoire de son droit à l’autodétermination sur la base des principes et objectifs de la Charte des Nations-unies et des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU».
    L’Algérie, en tant que pays voisin, qui attache un intérêt fondamental au principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, a réitéré son soutien au SG de l’ONU et à son Envoyé personnel, les rassurante de sa coopération dans leurs efforts pour le succès des négociations entre les deux parties au conflit, c’est-à-dire le Maroc et le Front Polisario.
    Mais si Alger encourage les deux parties à poursuivre les négociations, de bonne foi et sans conditions préalables, sur la base de leurs propositions respectives, il ne rate pasmoins l’occasion pour rappeler les obligations des Nations-unies et de ses institutions, notamment le Haut commissariat aux Droits de l’Homme, pour «le respect, la garantie et la protection des droits de l’homme au Sahara occidental».
    Nabil Benali
    Les Débats 
     
     
  • Trois journées avec le Président Houari Boumédiène

    C’etait au terme d’une enquête sur le coton à l’époque cultivé sur la plaine du Chelif que je reçu une convocation au siège de la Mairie de Saida un week end ( mi-juillet 1972)pour participer au volontariat (touiza)de La Révolution agraire algérienne tel le conçue par le Président Boumédiène et mise en oeuvre à partir de 1971 ;le lendemain l’illustre Président ne se fit pas attendre par quelque 2000 étudiants massés dans le Salon des expositions de la Foire internationale d’emblée il nous sensibilisa au fait que la promotion du monde rural était une nécessité absolue,cette paysannerie qui a hébergé la Révolution armée méritait notre gratitude d’autant plus que ce sont ses enfants ruraux qui ont pris au pied levé la gestion de l’immense domaine foncier usurpée par des européens ; il était là de bonheur avec sa crinière de Lion qui avait imposé la nationalisationdes hydrocarbures ;il nous exhortait à nepas marginalisé ce potentiel de ressources naturelles pour le bien être des futurs générations car disait il si les ainés avaient payé le tribut du sang ,nous devions payé le tribut de la sueur et de la créativité; il fallait proumouvoir le iveau de vie en milieu rural et l’intensifier de la production, de lutter contre le sous-emploi et d’aménager l’espace rural. il organisa une réception pour nous étudiants que nul président n’avait daigné nous recevoir et nous partimes pour vacciner homme et cheptel ,pour assainir puits et sources,pour récolter les fruits et le grain ,c’était l’age d’or de l’économie solidaire;et nous fumes récompenser par des centaines de bourses d’études vers l’europe les USA ,l’océanie et mêm des bacheliers comme Hennoun Abdelkrim eurent droit à une bourse ce qui n’est pas lecas de nos jours
    Né le 23 août 1932 à Heliopolis, près de Guelma, dans une famille de paysans pauvre ,Ahmed Boukharouba connu sous le prestigieux nom de Houari Boumédiène avait déjà vécu très jeune les événements sanglants du 8 mai 1945 à Sétif et à Guelma, dont il dit plus tard : « Ce jour-là, j’ai vieilli prématurément. L’adolescent que j’étais est devenu un homme. Ce jour-là, le monde a basculé. Même les ancêtres ont bougé sous terre. Et les enfants ont compris qu’il faudrait se battre les armes à la main pour devenir des hommes libres. Personne ne peut oublier ce jour-là. »
    Durant les années quarante, il entreprit des études coraniques à l’institut Kettania de Constantine, puis les poursuivit à l’institut Zitouna de Tunis ;après une longue traversée du désert lybien il se dirigea par la suite vers l’institut al-Azhar du Caire.
    En 1955, il retourne en Algérie où il rejoint les rangs de l’ALN (Armée de libération nationale). Très vite, il se fait remarquer par sa persévérance et occupe le poste de Chef d’état-major. Une fois l’indépendance acquise, il devint vice-président et ministre de la Défense du Conseil de la Révolution qui est alors présidé par Ben Bella. Ne partageant pas les orientations politiques de ce dernier, il décide le 19 juin 1965 de mener un réajustement au terme duquel il devient le nouveau président de l’Algérie. Sous sa direction, il entreprit plusieurs actions en vue d’estomper sur le plan intérieur, les tensions nées de la guerre d’indépendance. En 1968, il réussit à faire évacuer la dernière base militaire occupée par la France à Mers el Kébir (Oran) ; alors que sur le plan économique, il opte pour le modèle socialiste, il construisit sur la base de ce choix beaucoup d’usines et d’écoles, et contribua surtout, le 24 février 1971, au nom du principe de la récupération des richesses nationales, à la nationalisation des hydrocarbures, au grand dam de la France.
    Cette nationalisation réussie conféra à Boumédiène une importante dimension internationale; En effet, Boumédiène venait de réussir là où l’Iranien Mossadegh avait échoué. L’année 1973 lui donne une nouvelle fois l’occasion d’affirmer son influence sur le plan international en organisant avec succès le sommet des non-alignés auquel les plus grands dirigeants du Tiers-Monde de l’époque ont assisté, il s’en suit dès lors une période durant laquelle l’Algérie de Boumédiène offrit un soutien très actif aux différents mouvements de libération d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, et c’est en véritable leader du Tiers Monde qu’il se déplaça en 1974 à New York, pour prendre part à une réunion spéciale de l’Assemblée générale de l’ONU sur les matières premières qu’il a lui-même convoquée au nom des non-alignés, il prononça à cette occasion un discours EN ARABE pour la première fois dans l’histoire par lequel il exposa une doctrine économique, appelant entre autres à l’établissement d’un nouvel ordre économique international plus juste, qui prendrait en compte les intérêts du Tiers Monde. En 1975 il accueille le premier sommet de l’OPEP par le biais duquel les membres du cartel ont pu définir une politique pétrolière concertée. Dans le sillage de cette même réunion, il parvint à sceller la paix entre l’Iran du Chah et l’Irak de Saddam Hussein. Sur le plan intérieur, il fit voter en 1976 une charte en vertu de laquelle il promulgue la constitution d’une Assemblée législative ainsi que la création du poste de président de la République, soumis au suffrage universel.
    À partir de l’année 1978, les apparitions publiques du président Houari Boumédiène se font de plus en plus rares, il s’est avéré qu’il souffrait d’une maladie du sang, la maladie de Waldenström,sa mort soudaine survint le 27 décembre 1978.
    Saidabiida blog


  • Seul le petit roi du Maroc glorifie les renégats

    L’ancienne ministre de la Justice a été décorée des insignes de Grand Officier du Wissam Al Alaoui, au nom du roi du Maroc, Mohamed VI. Harcelée par ses maquereaux ces derniers temps, déchue du gouvernement, puis accusée des pires intentions concernant le couple présidentiel, . de père marocain, et mère Algérienne d’Oran, elle a reconnu avoir une éducation juive. et il n’ aqu’ajuger des personnes qui ont assisté à cette cérémonie pour avoir une une idée sur le clin d’oeil du petit roi: Parmi elles, Alain Delon, Mireille Darc, Serge Moati, mais aussi Etienne Mougeotte, ainsi que la mère et le frère de Nicolas Sarkozy. Mais cette fois, ce n’est pas le chef de l’Etat qui a épinglé Rachida!
    Saidabiida blog 
     
     
  • Maroc – Après le licenciement de 850 salariés, répression à Khouribga

    Par Roger Meynier, Lutte Ouvrière n°2170 du 5 mars 2010
    Des dizaines de blessés, dont une quinzaine envoyés à l’hôpital, tel est le bilan de l’intervention des forces de répression contre le sit-in organisé le 25 février à Khouribga, au Maroc, par les mineurs licenciés abusivement par l’Office chérifien des phosphates (OCP). Les autorités avaient déjà fait réprimer sauvagement la marche organisée deux jours plus tôt vers la préfecture de Khouribga.
    En fait, le bras de fer entre ces mineurs et l’OCP dure depuis plus de six mois. Cette situation fait suite au licenciement collectif de 850 salariés qui travaillaient à l’exploitation du phosphate dans la région de Khouribga et qui ont voulu constituer un syndicat affilié à l’Union marocaine du travail (UMT) afin de défendre leurs droits.
    Ces travailleurs ont été embauchés dans les années 2001-2002 par la société Smesi Régie, filiale du groupe Office chérifien des phosphates (OCP), pour travailler sur le site minier de Boujniba, dans la région de Khouribga. Au Maroc, l’Office chérifien des phosphates, établissement public devenu groupe OCP en 1975, puis OCP SA en 2008, détient le monopole de l’exploitation de ce minerai. Il extrait chaque année 24 millions de tonnes du sous-sol marocain, ce qui en fait le premier exportateur mondial, et réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ 5 milliards d’euros, ce qui en fait le plus gros exportateur de phosphate sous toutes ses formes.
    Pour parvenir à ces résultats, l’OCP surexploite des milliers de mineurs titularisés, mais aussi des milliers de travailleurs temporaires. Le groupe a également fait appel à des sociétés d’intérim pour l’exécution de certaines tâches.
    La majorité des 850 licenciés travaillaient à la production, dans les galeries ou dans la mine à ciel ouvert, mais également comme chaudronniers, mécaniciens d’entretien, conducteurs d’appareils de levage ou de poids lourds, informaticiens ou comptables. Bien qu’ils aient été embauchés par la Société marocaine d’études spéciales et industrielles (Smesi), c’est l’administration de l’OCP qui, durant toutes ces années, était directement responsable de leur affectation et de leurs tâches.
    L’été 2008, la direction du groupe OCP avait intégré 883 ouvriers dans une situation similaire, ainsi que d’autres salariés embauchés par diverses filiales, mais elle a refusé sous de faux prétextes d’accorder les mêmes droits aux 850 de la Smesi. La constitution d’un syndicat UMT en mai 2009 a précipité la répression, avec la mise à pied en juillet de 150 ouvriers, dont des membres du syndicat, puis à la généralisation de cette mesure aux 700 autres.
    Face à cet arbitraire et à ce mépris des droits et des libertés syndicales, Lutte Ouvrière affirme sa solidarité avec ces travailleurs et s’associe à tous ceux qui dénoncent la répression et réclament la réintégration de tous les licenciés par l’OCP.
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org
    Source : SOLIDMAR

  • "Souffrance des étudiants sahraouis au sein des universités du Royaume marocain" (activistes sahraouis)

    Blida, 04/05/2010 (SPS) Des étudiants sahraouis activant dans le domaine des droits de l’Homme ont fait part des « souffrances » des étudiants sahraouis, au sein des universités et instituts marocains, soulignant le « mauvais traitement » dont ils font l’objet.
    En marge de la visite d’une délégation de militants sahraouis à l’Université de Blida (Alger), un étudiant sahraoui a mis l’accent sur « les souffrances » des étudiants sahraouis au sein des instituts et universités du Maroc, en raison de « l’éloignement et du mauvais traitement ».

    L’étudiant sahraoui a rappelé que la souffrance des étudiants sahraouis qui étudient au Maroc « se poursuit depuis l’occupation marocaine en 1975 avec la complicité des autorités officielles marocaines qui ont armé des milices dans les différents sites universitaires qui comptent des étudiants sahraouis ».

    Le militant sahraoui a rappelé « les deux étudiants Baba Khaya et Houssein Kteif, assassinés par ces milices marocaines armées dans les sites universitaires d’Agadir et de Marrakech », ajoutant que « les autorités marocaines ont également clôturé les différentes universités pour imposer un contrôle strict aux étudiants sahraouis ».

    Une militante sahraouie a de son côté rappelé l’agression de l’étudiante sahraouie Sultana Khaya par des forces marocaines lors d’une manifestation pacifique à l’Université de Marrakech, qui lui avait coûté l’œil gauche ».

    Elle a également cité l’exemple du « militant Salem Saïdi qu’on avait essayé de brûler vif », estimant que « la répression marocaine vise à entamer la détermination des étudiants sahraouis à lutter jusqu’à l’indépendance ».

    Pour ce qui de l’avenir des étudiants sahraouis diplômés, le militant sahraoui Rachid Ambarek, a indiqué qu’il y a des étudiants sahraouis qui n’ont pas pu obtenir un poste d’emploi ou s’inscrire pour effectuer des études supérieures, bien qu’il soient diplômés depuis de longue date (1992).

    « Dans les universités marocaines, certains professeurs tentent souvent de provoquer les étudiants sahraouis en leur posant des questions sur leur appartenance politique », a-t-il indiqué.

    « Plusieurs instituts scientifiques marocains sont interdits d’accès aux étudiants sahraouis, notamment dans la spécialité d’aviation », a ajouté l’intervenant.

    Concernant la présence d’étudiants sahraouis dans les universités algériennes, le militant sahraoui a précisé qu’ils « proviennent tous des camps de réfugiés, les étudiants des territoires occupés ne pouvant pas effectuer des études en Algérie car les exposant à un harcèlement et enquêtes de la part des forces d’occupation marocaines ». (SPS)
  • « Souffrance des étudiants sahraouis au sein des universités du Royaume marocain » (activistes sahraouis)

    Blida, 04/05/2010 (SPS) Des étudiants sahraouis activant dans le domaine des droits de l’Homme ont fait part des « souffrances » des étudiants sahraouis, au sein des universités et instituts marocains, soulignant le « mauvais traitement » dont ils font l’objet.
    En marge de la visite d’une délégation de militants sahraouis à l’Université de Blida (Alger), un étudiant sahraoui a mis l’accent sur « les souffrances » des étudiants sahraouis au sein des instituts et universités du Maroc, en raison de « l’éloignement et du mauvais traitement ».

    L’étudiant sahraoui a rappelé que la souffrance des étudiants sahraouis qui étudient au Maroc « se poursuit depuis l’occupation marocaine en 1975 avec la complicité des autorités officielles marocaines qui ont armé des milices dans les différents sites universitaires qui comptent des étudiants sahraouis ».

    Le militant sahraoui a rappelé « les deux étudiants Baba Khaya et Houssein Kteif, assassinés par ces milices marocaines armées dans les sites universitaires d’Agadir et de Marrakech », ajoutant que « les autorités marocaines ont également clôturé les différentes universités pour imposer un contrôle strict aux étudiants sahraouis ».

    Une militante sahraouie a de son côté rappelé l’agression de l’étudiante sahraouie Sultana Khaya par des forces marocaines lors d’une manifestation pacifique à l’Université de Marrakech, qui lui avait coûté l’œil gauche ».

    Elle a également cité l’exemple du « militant Salem Saïdi qu’on avait essayé de brûler vif », estimant que « la répression marocaine vise à entamer la détermination des étudiants sahraouis à lutter jusqu’à l’indépendance ».

    Pour ce qui de l’avenir des étudiants sahraouis diplômés, le militant sahraoui Rachid Ambarek, a indiqué qu’il y a des étudiants sahraouis qui n’ont pas pu obtenir un poste d’emploi ou s’inscrire pour effectuer des études supérieures, bien qu’il soient diplômés depuis de longue date (1992).

    « Dans les universités marocaines, certains professeurs tentent souvent de provoquer les étudiants sahraouis en leur posant des questions sur leur appartenance politique », a-t-il indiqué.

    « Plusieurs instituts scientifiques marocains sont interdits d’accès aux étudiants sahraouis, notamment dans la spécialité d’aviation », a ajouté l’intervenant.

    Concernant la présence d’étudiants sahraouis dans les universités algériennes, le militant sahraoui a précisé qu’ils « proviennent tous des camps de réfugiés, les étudiants des territoires occupés ne pouvant pas effectuer des études en Algérie car les exposant à un harcèlement et enquêtes de la part des forces d’occupation marocaines ». (SPS)
  • M. Abdelaziz: le Conseil de sécurité a manqué de fermeté concernant l’élargissement du mandat de la MINURSO

    Ecole du 27 février (camps des réfugiés sahraouis), 03/05/2010 (SPS) Le président de la République, M. Mohamed Abdelaziz a déploré le manque de fermeté du Conseil de sécurité concernant l’élargissement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), à la protection des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés.
    Lors d’une conférence de presse animée, à l’occasion de la clôture du festival international du cinéma, M. Abdelaziz a déploré « le manque de fermeté du Conseil de sécurité concernant l’élargissement du mandat de la MINURSO à la protection des droits de l’Homme dans les territoires occupés, en attendant l’organisation d’un référendum ».
    Le secrétaire général du Front Polisario s’est dit « très consterné » par le fait que la MINURSO reste « la seule mission privée de la noble mission de protéger les droits de l’Homme ».
    Dans ce contexte, il a salué « la position de la Grande Bretagne, de l’Autriche, du Nigeria, de l’Ouganda, du Mexique et du Brésil, les pays qui ont défendu avec force les droits de l’Homme ».
    Par ailleurs, le président sahraoui a exprimé « son profond regret » à l’égard de la France qui « a toujours défendu les violations par le Maroc des droits de l’Homme ». « La France, qui est le berceau des droits de l’Homme, devient hélas lorsqu’il s’agit du Sahara occidental défenseur des violations des droits de l’Homme », a-t-il indiqué.
    Le président Abdelaziz a insisté sur « la nécessité » de la protection des droits de l’Homme au Sahara occidental, indiquant « il est inconcevable au 21ème siècle de voir le royaume du Maroc exercer sa force d’occupation sur la dernière colonie en Afrique (…), violer les droits de l’Homme, piller ses richesses naturelles, ériger un mur de séparation et s’opposer à la tenue d’un referendum ».
    Dans ce sens, le président sahraoui a exigé que « des sanctions soient imposées au royaume du Maroc pour l’amener à respecter la charte de l’ONU ainsi que les décisions de la communauté internationale ».
    Le président sahraoui s’est félicité de l’attachement de l’ONU à l’autodétermination du peuple sahraoui sous l’égide de la Minurso, soulignant que « le cessez le feu de 1991 ne constitue qu’un moyen pour réaliser cet objectif ».
    Pour ce qui est de la position du Front Polisario quant à la résolution 1920 adoptée vendredi par le Conseil de sécurité, il a précisé que cette résolution « respecte la promesse faite par le SG des Nations Unies » lors de leur rencontre du mois dernier à New York concernant « l’attachement des Nations Unies au rôle initial de la Minurso pour ce qui est de l’organisation du référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui ».
    Il a ajouté que la promesse faite par le SG des Nations Unies est traduite dans la résolution du Conseil de sécurité affirmant que les négociations entre les deux parties (Front Polisario et Maroc) avaient pour objectif de trouver une solution juste et durable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », ajoutant que cette résolution exprimait également « la préoccupation de la communauté internationale concernant l’état des droits de l’homme au Sahara Occidental ».
    D’autre part, M. Abdelaziz s’est dit satisfait de la position espagnole exprimée par la première vice-présidente du gouvernement espagnol lors de sa rencontre avec le Secrétaire général de l’ONU à New York demandant « l’élargissement des prérogatives de la Minurso ».
    Il a par ailleurs formé le vœux que cette position « soit un pas vers la révision de la position espagnole » concernant la question sahraouie.
    Le président sahraoui a exprimé ses craintes sur une éventuelle arrestation des militants des droits de l’homme sahraouis qui ont visité les camps de réfugiés à leur retour dans les territoires occupés, appelant les journalistes présents lors de la conférence à « suivre ce qui se passe dans les territoires occupés et rapporter la vérité au monde entier ». (SPS)
  • En voulant s’expliquer su son rôle, la France s’enlise

    La récente résolution de l’ONU sur le Sahara Occidental, dénoncée par le Polisario comme négligeant les droits de l’Homme, contient un appel aux parties à s’atteler à la « dimension humaine » du conflit, a souligné lundi le ministère français des Affaires étrangères.
    La France veut ainsi rejeter implicitement les critiques du Front Polisario contre la France. Le président Mohamed Abdelaziz, a déploré dimanche dans une interview à l’AFP que le mandat de la mission de l’ONU au Sahara occidental (Minurso) ait été reconduit par la résolution 1920, sans que lui soit confiée la surveillance de droits de l’Homme.
    Les Sahraouis restent convaincus que la France, trop alignée sur les positions marocaines, est responsable de ce « scandale ».
    « Le Conseil (de sécurité) a adressé un message clair à travers la résolution 1920 concernant l’importance du programme de visites familiales », a répondu le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, évacuant par là, les atteintes directes aux droits de l’homme par les Forces armées royales et les services de sécurité contre les activistes du Polisario et même des civils sahraouis
    Mais la résolution 1920 s’est contentée d’introduire seulement « un appel aux parties à appliquer leurs engagements internationaux s’agissant de la dimension humaine de ce conflit », a-t-il insisté.
    Ce texte adopté à l’ONU la semaine dernière avait donné lieu a de très vifs échanges, certains membres du Conseil ayant vainement réclamé, comme le Polisario, l’instauration d’un mécanisme permettant à la Minurso d’enquêter sur d’éventuelles violations des droits de l’Homme.
    « Le grand responsable de ce scandale est le gouvernement français », avait accusé dimanche le président du Polisario, qui réclame l’indépendance de ce territoire annexé par le Maroc en 1975.
    EL KHABAR 
     
     
  • M. Abdelaziz: le Conseil de sécurité a manqué de fermeté concernant l’élargissement du mandat de la MINURSO

    Ecole du 27 février (camps des réfugiés sahraouis), 03/05/2010 (SPS) Le président de la République, M. Mohamed Abdelaziz a déploré le manque de fermeté du Conseil de sécurité concernant l’élargissement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), à la protection des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés.
    Lors d’une conférence de presse animée, à l’occasion de la clôture du festival international du cinéma, M. Abdelaziz a déploré « le manque de fermeté du Conseil de sécurité concernant l’élargissement du mandat de la MINURSO à la protection des droits de l’Homme dans les territoires occupés, en attendant l’organisation d’un référendum ».
    Le secrétaire général du Front Polisario s’est dit « très consterné » par le fait que la MINURSO reste « la seule mission privée de la noble mission de protéger les droits de l’Homme ».
    Dans ce contexte, il a salué « la position de la Grande Bretagne, de l’Autriche, du Nigeria, de l’Ouganda, du Mexique et du Brésil, les pays qui ont défendu avec force les droits de l’Homme ».
    Par ailleurs, le président sahraoui a exprimé « son profond regret » à l’égard de la France qui « a toujours défendu les violations par le Maroc des droits de l’Homme ». « La France, qui est le berceau des droits de l’Homme, devient hélas lorsqu’il s’agit du Sahara occidental défenseur des violations des droits de l’Homme », a-t-il indiqué.
    Le président Abdelaziz a insisté sur « la nécessité » de la protection des droits de l’Homme au Sahara occidental, indiquant « il est inconcevable au 21ème siècle de voir le royaume du Maroc exercer sa force d’occupation sur la dernière colonie en Afrique (…), violer les droits de l’Homme, piller ses richesses naturelles, ériger un mur de séparation et s’opposer à la tenue d’un referendum ».
    Dans ce sens, le président sahraoui a exigé que « des sanctions soient imposées au royaume du Maroc pour l’amener à respecter la charte de l’ONU ainsi que les décisions de la communauté internationale ».
    Le président sahraoui s’est félicité de l’attachement de l’ONU à l’autodétermination du peuple sahraoui sous l’égide de la Minurso, soulignant que « le cessez le feu de 1991 ne constitue qu’un moyen pour réaliser cet objectif ».
    Pour ce qui est de la position du Front Polisario quant à la résolution 1920 adoptée vendredi par le Conseil de sécurité, il a précisé que cette résolution « respecte la promesse faite par le SG des Nations Unies » lors de leur rencontre du mois dernier à New York concernant « l’attachement des Nations Unies au rôle initial de la Minurso pour ce qui est de l’organisation du référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui ».
    Il a ajouté que la promesse faite par le SG des Nations Unies est traduite dans la résolution du Conseil de sécurité affirmant que les négociations entre les deux parties (Front Polisario et Maroc) avaient pour objectif de trouver une solution juste et durable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », ajoutant que cette résolution exprimait également « la préoccupation de la communauté internationale concernant l’état des droits de l’homme au Sahara Occidental ».
    D’autre part, M. Abdelaziz s’est dit satisfait de la position espagnole exprimée par la première vice-présidente du gouvernement espagnol lors de sa rencontre avec le Secrétaire général de l’ONU à New York demandant « l’élargissement des prérogatives de la Minurso ».
    Il a par ailleurs formé le vœux que cette position « soit un pas vers la révision de la position espagnole » concernant la question sahraouie.
    Le président sahraoui a exprimé ses craintes sur une éventuelle arrestation des militants des droits de l’homme sahraouis qui ont visité les camps de réfugiés à leur retour dans les territoires occupés, appelant les journalistes présents lors de la conférence à « suivre ce qui se passe dans les territoires occupés et rapporter la vérité au monde entier ». (SPS)

  • Union pour la Méditerranée: Palestine et Sahara Occidental au sommet de Barcelone

    A l’approche du 2e Sommet de l’UPM, prévu le 7 juin à Barcelone, les députés européens viennent rappeler que la paix et la prospérité en Méditerranée sont tributaires de la résolution du conflit israélo-palestinien, de ceux du Sahara Occidental et de Chypre. Les questions palestinienne et sahraouie ont fini par émerger à la surface des flots de la Méditerranée, cette mer commune à l’Europe et à l’Afrique du Nord d’Ouest en Est. L’Union pour la Méditerranée (UPM), bâtie sur le constat de l’échec du processus de Barcelone lancé en novembre 1995, s’est voulu plus pragmatique en privilégiant à sa naissance, à Paris en juillet 2008, une stratégie de partenariat économique ciblé, reléguant au second plan les urgences politiques qui piègent la construction d’une paix durable, particulièrement au sud de la Méditerranée. Malheureusement, la réalité des faits n’arrête pas d’interpeller l’Europe sur l’absurdité à vouloir construire avec ses partenaires du sud une vaste zone de paix et de partage basée sur des injustices présentes et historiques, qui condamnent des peuples de cet espace méditerranéen à la domination coloniale, voire à terme à leur disparition. «Il ne pourra y avoir de succès plein et entier de l’UPM sans la résolution des différent conflits régionaux», ont déclaré, mercredi soir, les députés de la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen (PE) par la diffusion d’une déclaration adoptée à la quasi-majorité de ses membres. Les députés citent clairement ces conflits : «Les députés soulignent que les conflits régionaux, et notamment le conflit israélo-palestinien, mais aussi ceux de Chypre et du Sahara Occidental, ne doivent pas freiner la possibilité d’avancer concrètement vers des coopérations sectorielles et multilatérales.» Ainsi, à l’approche du 2e Sommet de l’UPM, prévu pour le 7 juin prochain à Barcelone, les élus européens marquent leurs inquiétudes sur son issue dans le cas d’une impasse du sommet sur les questions vitales de la Palestine, du Sahara Occidental et de Chypre. La déclaration de la Commission des Affaires étrangères a reçu l’appui, il faut le noter, de l’ensemble des groupes politiques du PE. Précisons que cette déclaration a été prise sur proposition du député socialiste français Vincent Peillon, au nom du groupe des socialistes, et a été soutenue par le groupe des démocrates. Par ailleurs, la déclaration critique, avec un style indirect (diplomatie oblige), le mode de coopération adopté, au nom de l’UPM, par certains partenaires et qui brouille la démarche et les objectifs du projet euro-méditerranéen. «En privilégiant les relations bilatérales au détriment d’une approche globale, cette politique n’a pas permis de contribuer à un processus d’intégration et de réformes significatives dans la région en termes d’avancées démocratiques». C’est une référence claire aux coopérations bilatérales faites au nom de «l’intérêt économique» au détriment des injustices contre les peuples, y compris par les gouvernants antidémocratiques, et il y en a, des pays du Sud méditerranéen. Cette «sortie» exceptionnelle des élus européens coïncide avec une série d’activités ayant pour thème la tenue du Sommet de Barcelone. C’est ainsi que le Comité des régions de l’UE, le Conseil économique et social européen (CESE), l’Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (APEM), des représentant de la Commission européenne, etc. sont invités le 12 mai au Parlement européen par l’Institut Thomas More et la fondation Confrontation Europe, deux associations paneuropéennes, à un séminaire sur l’UPM avec l’intitulé: Quelle relance après le Sommet de Barcelone? Juste avant, soit le 3 mai, une pléiade d’hommes politiques et d’intellectuels européens, y compris proches d’Israël, vont débattre, au sein du Parlement européen, avec d’autres politiques, journalistes et citoyens du conflit israélo-palestinien. On note la présence du député d’Europe Ecologie, Daniel Cohn-Bendit, de l’ancien ambassadeur d’Israël en France, Elie Bernavi, de David Chemla, de Bernard-Henri Lévi ainsi que du nouveau lobby américain «pour Israël et pour la paix», etc. Ces personnes ont déjà lancé une pétition internationale, en particulier vers les citoyens européens, pour faire pression sur Israël pour l’arrêt des colonies en Palestine, particulièrement dans Jérusalem-Est. On note dans le texte soumis à la signature que «l’implantation des colonies dans Jérusalem-Est est une erreur politique et une faute morale». Ou encore «L’alignement systématique sur la politique du gouvernement israélien est dangereux, car il va à l’encontre des intérêts véritables de l’Etat d’Israël». Enfin, les initiateurs de cette campagne clament haut et fort leur devise de «deux Etats et deux peuples» vivant côte à côte dans la paix et le respect. Le propos ici n’est pas de préjuger des intentions intimes des uns et des autres, mais de noter cette «agitation» fébrile à moins de six semaines du 2e Sommet de l’UPM. Quelle que soit la tournure que prendront les choses dans les jours à venir, et quels que soient les discours des premiers responsables politiques européens sur l’avenir commun euro-méditerranéen, il est clair que la paix, la prospérité et l’échange partagé ne peuvent être, un jour, une réalité sans que les peuples palestinien et sahraoui ne jouissent de leurs droits, de leur liberté et de leur Etat. C’est l’examen principal, au coefficient politique exponentiel, qu’auront à affronter les chefs d’Etat et de gouvernement des 44 pays de l’UPM, le 7 juin à Barcelone.
    Le Quotidien d’Oran