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  • La nouvelle provocation de Rabat

    Déploiement d’un gigantesque drapeau marocain au Sahara Occidental
    La nouvelle provocation de Rabat
    Par : Merzak Tigrine
    Encore une fois, le royaume marocain cherche à mettre la communauté internationale devant le fait accompli, à travers le déploiement hier d’un drapeau marocain d’une superficie de 60 000 m2 et d’un poids de 20 tonnes de tissu dans la localité de Dakhla au Sahara occidental. Fidèle à sa politique du jusqu’au-boutiste, Rabat a fait une nouvelle tentative pour imposer à la communauté internationale son occupation du Sahara occidental. Quelques jours seulement après la résolution du conseil de sécurité des Nations unies, le Maroc lance une autre opération visant à consacrer sa présence dans ce territoire déclaré autonome par la quatrième commission de l’ONU. Cette fois-ci, c’est Mehdi Bensaïd, le président du Cercle des jeunes démocrates marocains (CJDM), un mouvement relevant du Parti authenticité et modernité (PAM) lancé par Fouad Ali El-Himma, un proche du roi Mohammed VI du Maroc, qui a été chargé d’une opération de propagande dans ce sens. Ce dernier a procédé au déploiement, samedi dernier dans la localité de Dakhla, au Sahara occidental d’un emblème marocain d’une superficie de 60 000 m2 et d’un poids de 20 tonnes de tissu. Si l’objectif annoncé est de battre le “record du plus grand drapeau du monde”, le but réel n’est en fait qu’une nouvelle provocation en direction du peuple sahraoui et un pas de plus pour mettre la communauté internationale devant le fait accompli. D’ailleurs, c’est ce que confirme l’organisateur de l’événement, Mehdi Bensaïd, lequel a déclaré : “Nous avons déployé cet immense drapeau pour renouveler l’appartenance du Sahara occidental au Maroc.” Pour rappel, le Sahara occidental est une ancienne colonie espagnole annexée en 1975 par le Maroc. Le Front Polisario réclame son indépendance alors que le royaume propose une autonomie sous sa souveraineté. Il s’agit là d’un acte politique ayant pour objectif d’asseoir la thèse colonialiste marocaine, au moment où ce conflit fait l’objet d’importantes tractations dans l’espoir de parvenir à une solution, malgré les tergiversations marocaines.
    LIBERTE


  • Sahara : Des militants réprimés à leur retour des camps de réfugiés

    Des militants sahraouis ont subi «des intimidations et des répressions» de la part des autorités de l’occupation marocaine à leur retour des camps de réfugiés.
    L’Union des journalistes et des écrivains sahraouis a indiqué jeudi sur son site que la délégation avait décidé à son retour des camps sahraouis et après avoir effectué une halte dans la ville d’Al Ayoun, de se rendre dans la ville occupée de Samara pour transmettre «un message de résistance et de solidarité» des habitants des camps sahraouis avec la lutte de leurs confrères pour le recouvrement de la souveraineté nationale
    Le président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario a affirmé vendredi que l’échec de l’ONU dans sa mission d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental est en train de conduire le peuple sahraoui à la limite de sa patience et relève que le moment est venu «d’ouvrir les voies» à une solution au conflit.
    «A mesure que le temps passe et en l’absence de signes qui nous confirment que l’ONU est disposé à aborder avec un plus grand sérieux et rigueur son engagement à être présent ici (au Sahara occidental), nous nous rapprochons progressivement de la limite de la patience des Sahraouis et des autres options, celles des affrontements militaires», a-t-il mis en garde dans un entretien avec l’agence espagnole de presse EFE, diffusé jeudi.
    Pour le dirigeant sahraoui, la non-intégration de la surveillance des droits de l’homme parmi les prérogatives de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) dans la dernière résolution du Conseil de sécurité de l’ONU a été une «provocation», dont la «grave responsabilité incombe exclusivement à la France».
  • Sahara occidental : Le président Abdelaziz met l’Europe devant ses responsabilités

    Par Larbi Chaabouni.
    La mise en garde sans réminiscence se prévaut d’une juste revendication : l’organisation d’un référendum d’autodétermination.
    Le Front Polisario sort de sa réserve pour identifier les responsabilités, le niveau de complicité avéré et les facteurs de blocage du processus de paix de la dernière colonie de l’Afrique. Lors de la 8e session ordinaire de son conseil national, le représentant unique et légitime du peuple sahraoui a entrepris une démarche de clarification qui entend, d’abord, rappeler la mission légale référendaire de la Minurso, définie par les accords de 1991 conjointement signés, qui ne saurait s’accommoder du déviationnisme ou d’un caution des pratiques liberticides de la colonisation marocaine « injuste et illégale ».
    La mise en garde sans réminiscence se prévaut d’une juste revendication : l’organisation d’un référendum d’autodétermination, conformément aux dispositions de la charte de l’ONU, et du mandat de la Minurso entériné par les résolutions onusiennes pertinentes en l’espèce. D’essence humanitaire, le droit à la protection et à la surveillance des droits de l’homme dans les territoires occupés, élargi aux prérogatives de la Minurso, a fait l’objet du veto français au conseil de sécurité.
    Cette attitude reflète manifestement l’état de complaisance et de l’alignement de la France de Sarkozy aux antipodes de la légalité internationale, des valeurs humanitaires et de l’opinion française clairement exprimée par les élus, toutes tendances confondues (PS, UPM PS…), en visite à Dakhla.
    La décision « unilatérale » de la France est ainsi jugée « préoccupante » et invite à un rééquilibrage pour lever les formes de blocage d’un règlement pacifique qui profite à la stabilité, à la paix et à la coopération méditerranéenne. C’est le cas aussi de l’UE appelée à une révision pure et simple du statut avancé accordé à la puissance coloniale marocaine coupable de violation à large échelle des droits de l’homme. Pour autant, la situation inhumaine, nécessitant l’intervention d’Obama et de Sarkozy pour un dénouement heureux de l’affaire de Lanzarote, se confond avec le calvaire au quotidien des prisonniers politiques (Yahya Mohamed El Hafed Iaaza condamné à 15 ans), des prisonniers de guerre (150), des détentions (7 militants des droits de l’homme arrêtés à Casablanca), des disparus (500) et des enlèvements (une quinzaine de jeunes depuis décembre 2005). Plus particulièrement, l’ancienne puissance coloniale est interpellée sur le sort du disparu, le leader du soulèvement de Zamla, le 17 juin 1970, Mohamed Sidi Brahim Bassiri, dont l’Espagne « assume l’entière responsabilité dans sa disparition. » L’Europe est devant ses responsabilités historiques.
    HORIZONS 

  • Témoignage de Salek Saidi, au delà de l’horreur, Sahara Occidental occupé

    En 2006 Salec avait vingt ans. Il a été brûlé vif par la police Marocaine, dans le commissariat d’El Aaiun au Sahara Occidental occupé, lors d’un mise en scène macabre. Son témoignage est le froid reflet de la distance qu’il doit imposer aux faits pour pouvoir les dire, et pour pouvoir vivre. C’est aussi le reflet de sa souffrance psychologique, de troubles qui laissent les amis impuissants, quand, malgré l’évidence, il dit que tout va bien…

    Témoignage de Salek Saidi
    Je suis né le 21/05/1986 à El Aaiun, au Sahara Occidental. Je suis citoyen Sahraoui.

    Le 28.05.2006, j’étais avec des amis à la fête d’un mariage à El Aaiun. C’était vers 2h du matin.
    Des drapeaux de la RASD (République Arabe Sahraouie Démocratique) ont été brandis dans la salle de la fête. Une voiture Prado de la police est arrivée et quelques jeunes ont fui la salle, d’autres sont montés sur la terrasse. Les policiers ont encerclé la maison.
    Ils m’ont arrêté. Quand je leur ai dit que j’étais de la famille, ils m’ont laissé partir. Une voiture m’a suivi et une autre s’est arrêtée devant moi. Ils m’ont arrêté de nouveau et nous sommes retournés à la maison où ils ont arrêté mes trois amis qui étaient sur la terrasse. Ils nous ont conduit au commissariat de la rue de Smara. Là nous avons été maltraités et tabassés à notre arrivée et pendant l’enquête. Nous avons ensuite fini la nuit sans natte ni couverture.

    Vers 8h30, nous avons été conduit dans les locaux de la police judiciaire, rue 24 Novembre. Ils nous ont mis dans une petite pièce, nous avons trouvé un secrétaire de la police judiciaire et un gardien des forces auxiliaires.
    Ce dernier nous a informé que Aziz Anouch allait nous rejoindre pour nous enquêter. Ce policier est connu des Sahraouis pour sa grande brutalité.
    Suite à ça, le nommé Mauloud Dayraa est entré dans la petite pièce et nous a crié des insultes, nous a intimidé. Il nous a harcelé. Puis il est sorti et nous a appelé l’un après l’autre et a poursuivi l’enquête en nous frappant et en nous insultant comme au commissariat. Après cette « enquête », nous sommes retournés dans la petite pièce.
    Le policier Aziz Anouch et le commissaire Hamid Bahri sont alors venus nous rejoindre.

    Aziz Anouch a ordonné à un de mes amis de s’allonger. Hamid Bahri lui a dit « laisse le, ce n est pas encore le moment ». Maulou Dayraa est entré aussi et il a ordonné : « ceux qui portent les jaquettes militaires, enlevez-les ».
    C’étaient pour moi et mon ami. Nous les avons enlevées. Nous étions en tee shirt.

    Ils sont sortis et ils nous ont laissés dans la petite pièce jusqu’à ce que l’agent de police judiciaire Mauloud Dayraa m’appelle de dehors de la chambre. Quand je me suis sorti vers lui, il était debout et cachait quelque chose dans son dos. Bahri et Anouch étaient debout à ses côtés. Le Gardien des Forces Auxiliaires c’est mis debout pas loin d’eux. Il avait un mis un sceau d’eau devant lui. J’étais étonné vraiment, et je ne savais pas ce qu’ils faisaient comme ça.

    Mauloud Dayraa m’a ordonné d’entrer une petite cour juste à côté de notre pièce et tout le monde m’a suivi. En entrant dans la cour Mauloud Dayraa a montré la bouteille pleine de carburant qu’il avait caché derrière son dos et m’a ordonné de m’allonger. Je lui ai demandé « pourquoi faire ». à ce moment Aziz Anouch s’est approché de moi, il m’a donné un coup de ciseau et je me suis tombé. Il m’a allongé et il a enlevé mes chaussures. Mauloud Dayraa, la bouteille toujours à la main, s’est approché de moi. Il a versé de l’essence sur moi de ma ceinture à mon cou. De l’essence est entrée dans mon oreille et j’ai tourné ma tête pour la faire couler, pour quelle sorte.

    Mauloud Dayraa disait « tu ne veux pas nous indiquer où sont les drapeaux ! ». Je répondais que je ne savais pas. Anouch était accroupi juste côté de moi et Bahri était à ma droite. Devant moi il y avait Omar Kaissi, le chef de la police judiciaire, des membres des Gus, quelques hommes en civils et le gardien avec le seau.


    Aziz Anouch a pris son briquet et il m’a enflammé. Je brûlais. Je me suis levé, terrorisé, j’ai tourné la tête et j’ai vu le feu approcher de mon visage. J’ai commencé à courir en hurlant vers Bahri, et je lui ai pris les mains. Il m’a rejeté fortement et le gardien a jeté le seau d’eau sur moi. J’avais toujours le feu sur moi. J’ai couru en dehors de la cour en enlevant mon tricot. J’ai arraché ma peau qui est venue avec le tissu. Je suis entré dans le bureau où j’ai trouvé le secrétaire. Il a été effrayé de ce qu’il a vu et il est sorti en courant, puis les autres sont tous sortis.
    Je suis tombé par terre et j’ai commencé à tourner sur le sol pour éteindre le feu pendant un temps très long.

    Un homme avec un téléphone sans fil à la main est entré et il m’a demandé : « qu’est ce que tu as ? ». Je lui ai répondu : « mais tu vois bien, ils m’ont brûlé, appelle moi une ambulance ». Effectivement il a appelé l’ambulance et j’ai été conduit à l’hôpital vers 11h du même matin.
    Ils m’ont posé dans une chambre tout seul. Un infirmier Sahraoui est venu m’apporter les premiers soins.
    Il a mis sur mon corps un liquide qui a un peu refroidi et il m’a couvert de bandage. Des bandes normales, pas celle pour les brûlures. Il m’a mis une perfusion d’antidouleur. Et les douleurs se sont un peu calmées. Le médecin n’est pas venu.

    Les policiers m’avaient laissé sans garde. Des Sahraouis sont entrés dans la chambre. Je leur ai demandé d’informer ma famille que j’étais à l’hôpital. L’un d’eux a pris des photos.
    Les photos de moi ont été diffusées sur le champs sur tout les sites web Sahraouis et la police est venu encercler l’hôpital et ma chambre en particulier. Ils ont interdit qui que ce soit de s’approcher de ma chambre.


    Vers 17h ma famille est venue me voir et ils lui ont interdit d’entrer dans ma chambre.
    Pour protester j’ai enlevé la perfusion et je leur ai dit que je n’étais pas au commissariat et qu’ils ne pouvaient pas interdire à ma famille d’entrer.
    Finalement ils les ont laissés entrer, et ils ont appelé l’infirmier pour me refaire la perfusion.

    Vers 17h30, ils m’ont conduit à l’aéroport accompagné de mon oncle. À l’aéroport, j’ai trouvé des gendarmes qui ont fait une enquête concernant le fait. On nous a mis dans un hélicoptère. Avec moi il y avait mon oncle, l’infirmier et Bahri Hamid.
    J’ai été hospitalisé à Casablanca pendant 28 jours à l’hôpital IBNO ROCHD.
    J’étais brûlé au 3ème et 4ème degrés si j’ai bien compris, et je suis resté longtemps dans une chambre stérile. Mon oreille était brûlée et mon visage, mon dos, mes bras.

    Mon père a déposé une plainte et il a chargé un avocat du barreau de Marrakech de suivre l’affaire. Depuis ce jour, nous n’avons aucune information, et rien n’est dit.

    Le 21.05.2005 j’étais parmi les premiers prisonniers de l’Intifada. Nous faisions des manifestations pacifiques pour revendiquer le respect de notre droit à l’autodétermination et le départ des colonisateurs. J’ai comparu 4 fois devant le tribunal pendant les 32 jours que j’ai passé dans la prison locale de El Aaiun. Ils m’avaient laissé sortir avec un sursis d’un an, parce que j’étais très malade du fait d’une diarrhée aigue, et d’une sérieuse infection au pied parce que j’avais été battu avec un engin rouillé. J’ai toujours des séquelles au pied suite à cela. Après cela j’ai été à plusieurs reprises arrêté, torturé, sujet d’intimidation et de mauvais traitements. J’ai déposé plusieurs plaintes qui sont restées sans suite. Et après il y a eu cette arrestation quand ils m’ont brûlé.

    Cela fait bientôt quatre ans.
    J’ai toujours des problèmes à mon pied, l’infection revient régulièrement. Mais le plus dur, ce sont les séquelles de la brûlure. J’ai mal encore souvent, ou j’ai des sensations très désagréables.
    Et surtout, j’ai peur, j’ai des angoisses, des cauchemars. Je suis très marqué par les cicatrices sur tout mon corps, mon visage, mon cou, mon oreille, ma tête, je ne peux pas les couvrir. C’est affreux pour moi.
    Je continue à militer, et la police m’arrête régulièrement pendant les manifestations pacifiques, ou lorsque j’écris des slogans pour l’autodétermination sur les murs d’El Aaiun avec de la peinture. Je porte plainte à chaque fois contre ses arrestations injustes.

    Des photos de Salec : http://asvdh.net/img/main.php?g2_itemId=148

    APSO et ASVDH. Le 10 mai 2010.

  • Sahara : Un cochon vient au secours d’un autre cochon

    La France contraint l’ONU à ralentir le règlement définif de l’indépendance du Sahara occidental
    La France sarkosienne contraint l’ONU à ralentir le règlement définif de l’indépendance du Sahara occidentalLe Conseil de sécurité a appelé le Maroc et le Front Polisario à poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général de l’Onu en vue d’une solution pourvoyant à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. « En adoptant à l’unanimité de ses 15 membres la résolution 1920 (2010), parrainée par l’Espagne, les Etats-Unis, la Fédération de Russie, la France et le Royaume-Uni, et telle qu’oralement amendée, le Conseil demande aux parties de poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts faits depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », souligne un communiqué rendu public vendredi soir.

    le blocage du gouvernement français sur la mise en place d’un mécanisme de contrôle et de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental relève de l’inconscience de l’Elysée pour soutenir aveuglément une occupation illégale d’un pays contrairement au droit international; il n’y a qu’un tandem Sarkosy-Kouchner pour soutenir l’occupation del’occupationde l’Irak de l’Afghanistan il n’y a que ce tamdem pour croire encore au protectotrat du dernier petit roi du Maroc. La visite d’élus municipaux et régionaux français intervient à un moment où la question sahraouie est en débat au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies;l’expérience démocratique dans la gestion des campements de réfugiés sahraouis par leur gouvernement est mal vue par l’Elysée qui a toujours soutenu des Bokassa ;ainsi ,la position française bloquant la revendication du peuple sahraoui sur l’élargissement du mandat de la Minurso au contrôle et la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental, est incompréhensible.

  • Hafsa Amahzoune : symbole du système makhzénien

    La Cour d’appel de Casablanca a annulé les peines prononcées contre Driss Chahtane, directeur de publication d’Al Michaâl et Mustapha Addari, président de la section de l’AMDH à Khénifra, dans le procès en diffamation qui les opposait à Hafsa Amahzoune, tante de Mohammed VI. En première instance, les deux hommes avaient écopé de trois mois de prison avec sursis et d’une amende de 500 000 dirhams.
    Encore une fois, l’Etat marocain est obligé de faire un pas en arrière dans ses décisions arbitraires contre les libertés publiques au Maroc.
    Les crimes de la tante du roi du Maroc sont connus de tous les marocains, crimes dont les « ingrédients » devaient rassembler tous ceux et celles qui dénoncent les injustices, l’impunité, l’inégalité face à la justice, le vol, l’agression physique dans une région où l’inimaginable règne. Une affaire qui démontre l’ampleur et la laideur d’un système qui méprise les citoyens.
  • Des épiceries Suédoises arrêtent la vente de tomates du Sahara occidental

    Stokholm, 09/05/2010 (SPS) La chaîne suédoise d’épicerie Axfood a décidé de mettre fin à l’importation et la vente des tomates provenant du Sahara occidental, a indiqué le chargé de relations de la chaîne d’épicerie Axfood, Ingmar Kroon, dans une déclaration rendu publique samedi sur le site de l’Observatoire international des ressources naturelles du Sahara occidental (WSRW) .
    « Il s’avère que les tomates viennent de Dakhla au Sahara Occidental occupé, donc nous n’allons plus les vendre. Ces choses ne doivent pas arriver » a déclaré aux médias le chargé de relations de la chaîne d’épicerie Axfood, Ingmar Kroon.
    Le magazine suédois Västsahara avait découvert en avril dernier les tomates cerises de l’entreprise Azura dans un magasin de Gothenburg. La boutique appartient à la chaîne d’épicerie Axfood, avec 225 enseignes en Suède.

    Azura est une entreprise Franco-Marocaine qui produit des fruits et légumes à Agadir et dans la ville occupée de Dakhla dans la partie sud du Sahara Occidental.

     » Je connais bien la question du Sahara Occidental. Bien sûr nous ne devons pas vendre des produits d’un territoire occupé », a dit M. Kroon au magazine Suédois.

    Lorsqu’Axfood a mené son premier contrôle, ils ont dit que les tomates venaient du « sud du Maroc », en approfondissant la question, ils ont découvert qu’elles venaient de Dakhla. Azura a déclaré à Axfood que l’accord de l’UE avec le Maroc couvrait aussi le Sahara Occidental. « Mais nous ne sommes pas de cet avis », a déclaré M. Kroon.

    En 2009, des tomates Azura avaient été découvertes dans les boutiques de Coop en Norvège et Suède. Coop Norvège avait alors promis de cesser toutes nouvelles importations. Coop et Suède avaient déclaré eux aussi que leurs tomates ne venaient que d’Agadir, et non Dakhla, rappelle-t-on de même source. (SPS)
  • Des militants réprimés à leur retour des camps de réfugiés

    Des militants sahraouis ont subi «des intimidations et des répressions» de la part des autorités de l’occupation marocaine à leur retour des camps de réfugiés.
    L’Union des journalistes et des écrivains sahraouis a indiqué jeudi sur son site que la délégation avait décidé à son retour des camps sahraouis et après avoir effectué une halte dans la ville d’Al Ayoun, de se rendre dans la ville occupée de Samara pour transmettre «un message de résistance et de solidarité» des habitants des camps sahraouis avec la lutte de leurs confrères pour le recouvrement de la souveraineté nationale
    Le président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario a affirmé vendredi que l’échec de l’ONU dans sa mission d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental est en train de conduire le peuple sahraoui à la limite de sa patience et relève que le moment est venu «d’ouvrir les voies» à une solution au conflit.
    «A mesure que le temps passe et en l’absence de signes qui nous confirment que l’ONU est disposé à aborder avec un plus grand sérieux et rigueur son engagement à être présent ici (au Sahara occidental), nous nous rapprochons progressivement de la limite de la patience des Sahraouis et des autres options, celles des affrontements militaires», a-t-il mis en garde dans un entretien avec l’agence espagnole de presse EFE, diffusé jeudi.
    Pour le dirigeant sahraoui, la non-intégration de la surveillance des droits de l’homme parmi les prérogatives de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) dans la dernière résolution du Conseil de sécurité de l’ONU a été une «provocation», dont la «grave responsabilité incombe exclusivement à la France».
    Le Temps d’Algérie

  • Sahara occidental : Les victimes du «statut avancé»

    Par Larbi Chaabouni
    Le message « clair et sans équivoque » du président du conseil de l’UE, Herman Van Pompuy, n’a eu aucun effet. Il est dans la nature même du régime colonial de continuer son œuvre répressive. Il l’est moins pour l’Europe des 27, parée de belles vertus de démocratie et des droits de l’homme sacrifiés malheureusement sur l’autel des intérêts commerciaux et du partenariat voué au partage du butin sahraoui. Au lendemain du sommet de la caution européenne de la dérive coloniale, validant le « statut avancé », les victimes civiles ont payé le prix fort de la duplicité coutumière. Dans le fracas des déclarations de principe creuses, appelant l’allié encombrant à « davantage de progrès » et à « plus d’efforts » pour la sauvegarde des libertés fondamentales, la main lourde de l’occupant marocain s’est abattue sur les manifestants sahraouis. De retour des territoires libérés où ils ont participé aux festivités marquant le 34e anniversaire de la proclamation de la Rasd, les militants des droits de l’homme ont été accueillis dans la pure tradition liberticide du royaume écartelé entre les exigences formelles européennes et la réalité des violations massives de droits humains. Lors des manifestations, organisées dans le quartier de Maata, au cœur de Layoune occupée et dans la ville de Fejla, la répression a fait de nombreuses victimes dont des femmes » empêchées du reste d’ accès aux hôpitaux. Parmi celles-ci : les figures emblématiques du mouvement sahraoui des droits de l’homme ayant connu les affres de la détention et des enlèvements. Le secrétaire général de l’association des victimes des violations graves des droits de l’homme, Brahim Sabbar, a subi la matraque qui lui a provoqué de profondes entailles à la tête et de graves lésions au rein. Le vice-président du Coreso (Comité pour le respect des libertés et des droits humains), Naama Eshfari, e a été quant à lui roué de coups. La Ghandi sahraouie, Aminetou Haider qui veut des « actes concrets, a vu juste. «C’est la réponse marocaine au président de l’UE».
    Un signe d’ouverture : la reconnaissance par le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos, de la nécessité de la supervision par la Minurso de la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés. Ban Ki-moon se ralliera-t-il à cette exigence ?
    HORIZONS

  • Sahara Occidental : Un recours aux armes est envisageable

    Par Rym Boukhalfa.
    « En l’absence de signes qui nous confirment que l’ONU est disposée à aborder avec un plus grand sérieux et rigueur son engagement à être présent au Sahara Occidental, nous nous rapprochons progressivement de la limite de la patience des Sahraouis. Il est temps de trouver une solution au conflit sahraoui », affirme dans un entretien à EFE (agence espagnole de presse) le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz n’excluant pas la reprise des « affrontements armés ». « Il y a beaucoup de personnes prêtes à verser leur sang et reprendre la lutte armée à tout moment », dit-il, estimant que l’impasse dans laquelle se trouve le processus d’autodétermination représente une « facture énorme pour le Maroc » avec le déploiement de 175.000 soldats pour défendre le Mur et «les dépenses faramineuses d’une diplomatie basée sur le lobbying ».
    Evoquant la résolution adoptée le 30 avril par le Conseil de sécurité, M. Abdelaziz a qualifié l’exclusion des droits de l’Homme des prérogatives de la Minurso de «provocation», dont la «grave responsabilité incombe exclusivement à la France» qui a « encouragé » en 1975 la Mauritanie et le Maroc à envahir le Sahara occidental après le retrait de l’Espagne. « Avec sa position de veto en tant que membre permanent du Conseil de sécurité, la France est actuellement responsable des violations des droits de l’homme commises par le Maroc au Sahara Occidental occupé», dit-il, jugeant pour la énième fois que l’heure des négociations sous les auspices de l’ONU entre le Polisario et le Maroc pour une solution « juste et durable » a sonné.
    HORIZONS