Catégorie : Non classé

  • Le HCR apportera l’assistance humanitaire aux réfugiés sahraouis jusqu’à leur retour au Sahara occidental (Guterres)

    Genève, 13/05/2009 (SPS) Le haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), M.Antonio Guterres, a réaffirmé mercredi que le HCR « continue à apporter l’assistance humanitaire aux réfugiés sahraouis jusqu’à leur retour », à l’issue d’une réception d’une délégation sahraouie à son siège à Genève, selon un communiqué du Croissant rouge sahraouie parvenu à SPS.
    L’entretien a porté sur le renforcement des mesures de confiances entre le Front Polisario et le Maroc et les obstacles dressés par ce dernier devant la reprise du programme d’échange des visites des familles sahraouies supervisées par le HCR.

    La délégation a pour sa part informé le responsable onusien des derniers développements de la question du Sahara occidental, notamment les violations des droits humains commises par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental.

    La délégation est composée du coordinateur sahraoui avec la Minurso, Mhamed Khadad et du président du Croissant rouge sahraoui (CRS), Bouhoubeini Yahya.

    M. Guterres avait indiqué en septembre dernier, que le HCR suivra avec un « plus grand intérêt » le programme d’échange de visites entre les familles sahraouies. Un programme qui, a-t-il dit,  »a bénéficié jusque là à 8.000 familles, dans l’attente de 40.000 autres ».

     »Ces échanges de visite s’effectuant jusque là par liaisons aériennes uniquement, opération coûteuse face à des moyens limités, le HCR œuvrera à développer une formule par voie terrestre par l’ouverture, très prochainement, d’une route bitumée, et ainsi élargir davantage cette opération à la satisfaction des réfugiés sahraouis », avait encore déclaré le responsable du HCR.

     »Le HCR est en train d’essayer de mobiliser des ressources pour les situations humanitaires les plus oubliées par la communauté internationale », avait déclaré M. Guterres, affirmant, dans ce contexte, que  »le HCR considère que la situati
  • L’AELE exclut le Sahara occidental de ses accords de libre-échange avec le Maroc

    Oslo (Norvège), 12/05/2010 (SPS) L’Association européenne de libre échange (AELE) a exclut le Sahara occidental de ses accords avec le Maroc, a rapporté mercredi, l’observatoire international pour la protection des ressources naturelles sahraouies (Western Sahara Resource Watch), citant des déclarations des autorités norvégiennes et suisses.
    « Tant que la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, n’est pas reconnue internationalement, cet accord exclut le Sahara occidental qui n’est pas considéré comme une partie du territoire marocain. L’Accord de libre-échange n’est donc pas applicable aux marchandises en provenance du Sahara occidental « , a déclaré mardi, le ministre norvégien des Affaires étrangères, M. Jonas Gahr Støre devant le Parlement au sujet de l’Accord de libre échange entre l’AELE et le Maroc.

    Cette clarification intervient en réaction au scandale qui a circulé dans les médias norvégiens au cours des dernières semaines, impliquant une société norvégienne, GC Rieber dans l’importation d’huile de poisson du Sahara occidental.
    « Tant que la Suisse ne reconnaît pas l’annexion du Maroc, l’accord de libre-échange entre l’AELE et le Maroc n’enferme pas le Sahara occidental », avait déclaré Martin Zbinden, chef de l’Accord de libre échange au Secrétariat d’Etat suisse aux affaires économiques en 2007.

    D’autre part, le Coordonnateur de Western Sahara Resource Watch, Sara Eyckmans, a exhorté l’UE à suivre l’exemple de l’AELE et des Etats-Unis, qui ont exclut le Sahara occidental de leurs accords de libre-échange avec le Maroc. » (SPS)
  • Rapport sur la bonne gouvernance: le Maroc épinglé par Transparency International

    L’organisation internationale pour la lutte contre la corruption «Transparency International» a publié dimanche 9 mai un rapport intitulé «Une opportunité pour la bonne gouvernance» et qui fait suite aux évaluations indépendantes du «National Integrity system» menées dans quatre pays, à savoir l’Egypte, le Liban, la Palestine et le Maroc.
    Le rapport de Transparency International rappelle ainsi que les piliers d’une bonne gouvernance sont principalement l’évaluation du pouvoir judiciaire, de l’exécutif, du travail effectué par les organismes de surveillance de la corruption, par les secteurs publics et privés, par les médias ainsi que l’évaluation du rôle de la société civile.
    Le constat est sans appel : «Dans les quatre pays concernés, il manque des systèmes forts d’évaluation des responsabilités publiques et les lois anti-corruption existantes sont appliquées de façon trop irrégulière».
    Cependant Transparency international souligne également les différences qui existent entre les situations des pays en question. Concernant le Royaume, «il existe peu de restrictions envers la société civile, mais il n’y a pas suffisamment de rapports entre société et gouvernement».
    Conclusion : beaucoup de chemin reste à parcourir notamment dans la promotion de l’accès à l’information. Le rapport de Transparency International révèle ainsi que les concepts anti-corruption demeurent trop méconnus des citoyens ordinaires et de l’ensemble des acteurs de la société civile. «Cette situation constitue un énorme challenge, d’abord car il faut instaurer un cadre législatif anti-corruption digne de ce nom, ensuite il faut rompre avec l’idée reçue selon laquelle la corruption n’est qu’un business comme les autres », affirme l’organisation internationale.
    Autre faille soulignée, celle de l’absence de médiateur disposant de pouvoirs suffisants pour être non seulement le représentant des citoyens mais aussi le porte-parole de leurs revendications.
    Par ailleurs, depuis la fin de l’année 2009 et la date de révélation de l’indice de perception de la corruption, tous savaient que le Royaume avait dégringolé dans le classement de Transparency international passant de la 80e place en 2008 à la 89e en 2009. Avec un score de 3.3 sur 10, le Maroc continue de se situer dans la zone dite «rouge» en terme de perception de la corruption. Autre mauvais indice, celui de l’intégrité globale. Avec un score de 48, le Royaume se situe dans la tranche inférieure à 60, synonyme de «très mauvaise intégrité». Le Maroc se classe ainsi derrière l’Egypte et son score de 54 mais également derrière la Palestine et le Liban dont les scores sont de 53.
    Néanmoins, il n’y a pas que des ombres au tableau dressé par Transparency International. Ainsi, l’organisation rappelle la création par le gouvernement marocain de l’Instance nationale contre la dilapidation des biens publics qui «bien que limitée dans l’exercice de ses pouvoirs, joue un rôle de conseil envers les acteurs non gouvernementaux ainsi qu’envers la politique pour empêcher autant que possible la corruption». Une assertion nuancée par le rappel que «là où les organismes de surveillance publics existent, leur rôle est souvent faible et inefficace».
    Finalement la seule avancée de taille pour le Royaume semble être le rôle joué par Transparency Maroc qui « surveille activement l’élaboration du budget de l’Etat » et qui a fait une évaluation indépendante de l’intégrité nationale.
    Le rapport de Transparency international se conclut par une série de recommandations destinées aux quatre Etats concernés. Ces derniers sont invités à renforcer les pouvoirs de leurs organismes de surveillance, à associer plus activement les citoyens à la gouvernance, à respecter la liberté d’association et les droits fondamentaux de leurs habitants, à associer les médias au processus d’élaboration des politiques publiques, à introduire une protection des informateurs et un accès à l’information législative.
    L’organisation internationale exhorte également les Etats à promouvoir l’application de la Convention internationale des Nations unies contre la corruption que tous ont ratifiée.
    Libération, 12 mai 2010
  • Saisie d’un grand nombre de moteurs provenant du Maroc

    La brigade de lutte contre les stupéfiants, relevant de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya de Aïn Témouchent, a porté un coup dur au milieu de la contrebande avec la saisie d’un grand nombre de moteurs usités provenant du Maroc et destinés à être écoulés à l’intérieur du pays. La marchandise récupérée est estimée à 11 100 000 DA.

    Ainsi, lors d’un barrage dressé au niveau de la RN 35, reliant Aïn Témouchent à Tlemcen, plus exactement à proximité de la localité de Aïn Tolba, par les éléments de la police et ce, en coordination avec les services de la douane, un véhicule de type Mazda bâchée, immatriculé à Oran, a été intercepté avec à son bord pas moins de neuf moteurs complets usités et six demi-moteurs destinés aux véhicules utilitaires provenant de la frontière algéro-marocaine et acheminés vers l’intérieur du pays. Dans le même sillage, les même services ont réussi à mettre la main, lors d’un second barrage dressé sur l’axe routier reliant la localité de Sidi Ben-Adda à celle de Terga, sur un moteur complet usité et une grande quantité de pièces détachées destinés à être écoulés au marché noir, à bord d’un véhicule de type Renault Espace immatriculé à Aïn Témouchent et dont le conducteur a réussi à prendre la fuite.
    Les deux véhicules portaient de fausses plaques d’immatriculation, une méthode traditionnelle employée par les différents réseaux du crime organisé qui croient échapper à la vigilance des services de sécurité. Un autre véhicule de marque Peugeot J 09, immatriculé dans la wilaya de Tlemcen, se dirigeant vers la frontière fut intercepté à hauteur de l’intersection menant à la localité d’Aghlal alors qu’il transportait 640 litres de mazout dans des fûts en métal. Le conducteur a été arrêté et écroué par le procureur de la République d’Aïn Témouchent. De leur côté, les éléments de la brigade de la gendarmerie d’El-Amria, qui ont exploité un renseignement, ont réussi à arrêter deux contrebandiers, au niveau du CW 20 à proximité de Sidi Bakhti à la limite de la wilaya d’Oran, alors qu’ils tentaient de s’enfuir à bord d’une Mercedes utilitaire bourrée d’effets vestimentaires d’origine étrangère destinés à la contrebande. La marchandise saisie est estimée à 400 millions de centimes.
    YOURDZ

  • Le régime marocain récule sous la pression internationale

    Zahra Boudkour: la tête haute retrouve les siens ! 

     Par Ali Fkir, 12/5/2010

    Le samedi 15 mai 2010 restera certainement un jour mémorable non seulement pour la famille de Zahra Boudkour qui a vécu l’enfer pendant deux ans à cause des persécutions makhzaniennes dont elle avait fait l’objet, ni seulement pour la militante Zahra qui a connu une véritable descente aux enfers dont elle n’a pu sortir indemne que grâce à ses convictions et à son intact moral, mais aussi pour ses camarades de lutte et pour l’ensemble des militant-es des causes justes.  

    La famille de Zahra a vécu un véritable calvaire : persécution, intimidations, angoisse relative au sort de leur chère fille, déplacements (la ville de Zagora, ville natale de Zahra, et la ville de Marrakech où se trouve emprisonnée Zahra avant qu’elle ne soit transférée à Bengrir qui se trouve encore plus loin, sont séparées par toute une chaîne de montagnes qu’il n’est pas facile de traverser), les frais…

    La militante Zahra a certainement vécu des moments difficiles : les interrogatoires des tortionnaires accompagnés de torture physique et morale, les conditions inhumaines de détention, l’isolement, les privations…
    Les camarades de Zahra et des autres détenus politiques ont connu des moments difficiles : la répression, les intimidations…
    Les militant-es de la gauche radicale en général avaient peur pour la vie de Zahra. Ils n’ont pas oublié l’assassinat de la martyre Saïda Mnebhi. Les forces de répression ne peuvent pas accepter qu’une femme soit engagée consciemment dans la lutte politique, ni revendiquer ses légitimes droits.
    Hier Saïda Mnebhi, aujourd’hui Zahra Boudkour, les jeunes filles rouges marocaines ont donné une leçon inoubliable non seulement aux forces de répression et aux autres corps du makhzen, mais aussi aux défaitistes, aux renégats et autres hésitant-es.
    Armée d’une théorie révolutionnaire, la femme se transforme en force de changement capable de braver tous les obstacles. Les réactionnaires et autres obscurantistes ne peuvent pas comprendre cette vérité.
    Les défaitistes ne peuvent en aucun cas comprendre comment subsiste/se développe au Maroc le mouvement marxiste.
    La camarade Zahra Boudkour a été arrêtée militante. Aujourd’hui elle quitte la prison militante, la tête haute. Bravo !
    La répression fait partie de la lutte des classes. Chacun y joue un rôle : on est soit du côté des opprimés en général et des exploités en particulier, soit on est du côté des bourgeois , des suceurs du sang des travailleurs, du côté du despotisme. La neutralité n’existe pas. Le chemin du changement est long, plein d’obstacles, mais ce changement finira par s’opérer. « La révolution n’est pas un dîner de gala ».

    Zahra ! Retrouve ta maison natale, retrouve ta famille, retrouve tes camarades et ami-es ; ta boussole dans la vie restera certainement ton idéal, tes convictions. Tu es la fierté de la femme marocaine. Tu honores la mémoire de la camarade Saïda Mnebhi, et tu donnes le bon exemple à la nouvelle génération de militantes et militants.
    Mon accolade de camarade 

     

     

  • Des athlètes sahraouis participent aux jeux Olympiques spéciaux belges

    Bruxelles, 12/05/2010 (SPS) Des athlètes sahraouis avec un handicap mental, participent aux Jeux olympiques spéciaux belges, qui s’ouvrent mercredi soir à Bruxelles.
    Trois jeunes athlètes, représentant la République arabe sahraouie démocratique (RASD), participent aux épreuves du 100 m, poids et saut en longueur, a rapporté l’APS citant la présidente de l’association belge Zain Atfaak (en français le bon compagnon) , Hilt Teuwen .

    « Cette délégation fait preuve de l’attention particulière que le gouvernement sahraouie prête à la participation et l’intégration de ces jeunes avec un handicap dans la société sahraouie et dans la lutte pour l’application du Droit International et l’autodétermination », a-t-elle soutenu.

    Zain Atfaak, une asbl (Association sans but lucratif), créée à Geel, est membre depuis 2003 du comité national de solidarité avec le peuple sahraoui, qui active depuis 1975 en Belgique, au début de la lutte pour la décolonisation du Sahara occidental et pour l’application du droit à l’autodétermination.

    « Elle appuie pleinement les activités du comité pour mettre fin à l’occupation du Sahara occidental et le régime qui l’accompagne, et pour l’application du Droit International et le référendum d’autodétermination du peuple sahraoui », a souligné Mme Teuwen., qui est également gestionnaire de programme Moyen Orient à Oxfam-Solidarité, et membre de la Task force de l’EUCOCO (Coordination européenne des comités de soutien au peuple sahraoui).

    Pour Zain Atfaak, « l’approche participative est la ligne conductrice pour toutes les actions, pas seulement pour les activités qu’il développe avec des organisations et des groupes aux campements des réfugiés sahraouis, mais aussi dans ses activités de lobby et de sensibilisation pour le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui », a-t-elle encore précisé.

    « Dans ce cadre, l’augmentation de la visibilité du conflit oublié du Sahara occidental et de la vie en exil et sous occupation du peuple sahraoui depuis 35 ans, est une des raisons majeures derrière le travail pour faire participer cette équipe d’athlètes aux jeux olympiques spéciaux belges », a poursuivi Mme Teuwen.

    En 2007, Zain Atfaak a demandé au club sportif, Avalympics, de s’intégrer dans ce projet en prenant pour leurs soins l’aspect sportif de toute l’opération. S’en est suivie une première mission aux campements des réfugiés sahraouis où une semaine de sport intégré a été organisée, avec la participation de 200 jeunes sahraouis.

    Par ailleurs, en novembre 2009, les premiers jeux olympiques spéciaux sahraouis (JOSS) ont été organisés dans le campement El Aaiun.

    Des délégations de tous les campements ont participé aux JOSS, des garçons et des filles, des hommes et des femmes, et environ 500 accompagnateurs et supporters étaient présents, s’est-elle félicitée, en soulignant que depuis une attention particulière est accordée à la participation des jeunes avec un handicap mental à tous les évènements sportifs et culturels. (SPS)
  • Situation au Sahara occidental : Un pas en avant, deux pas en arrière…

    Par Z’hor Chérief
    La dernière résolution du Conseil de sécurité réaffirme le droit des Sahraouis à l’autodétermination. Paradoxalement, elle reconduit le statu quo, sans rien exiger des forces d’occupation.
    Parrainée par un groupe de pays se présentant comme les amis du Sahara occidental, en l’occurrence l’Espagne et quatre pays membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Fédération de Russie, France et Royaume-Uni), la résolution 1920 adoptée le 30 avril dernier, invite les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, à poursuivre les négociations. Elle précise, à ce sujet, que les pourparlers continueront à se faire sous les auspices des Nations unies, sans conditions préalables et de bonne foi, afin de trouver une «solution politique juste, durable et mutuellement acceptable» garantissant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Sur un autre plan, le texte rappelle qu’il a fait sienne la recommandation du secrétaire général de l’ONU, selon laquelle il est indispensable que les deux parties fassent preuve «de réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations». Même si la résolution 1920 reconnaît qu’il y a «impasse», elle reste silencieuse sur les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés sahraouis, de même que sur l’exploitation illégale des ressources naturelles, par les forces d’occupation. Puis, comme une lettre à la poste, le Conseil de sécurité a décidé de prolonger d’une année encore, jusqu’au 30 avril 2011, le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), tout en insistant sur le plein respect des accords militaires de cessez-le-feu conclus avec la Mission et sur l’adhésion total des Marocains et des Sahraouis à ce volet.
    Des «amis» pour échapper aux obligations de l’ONU
    Dans cette nouvelle bataille sourde, les détails ont leur importance. On retiendra que le Conseil de sécurité, notamment certains membres détenteurs du droit de veto, n’ont pas pris la peine de prendre en compte les avis et protestations des parlementaires, personnalités et organisations internationales des droits de l’homme. Pas même le courrier transmis par l’ONG internationale Western Sahara Resource Watch (WSRW), dans lequel elle demande une surveillance par l’ONU des violations des droits humains et du pillage illégal des richesses naturelles du territoire sahraoui. Sur un autre registre, la dernière résolution du Conseil de sécurité, bien qu’adoptée à l’unanimité, n’a pas empêché certains membres d’exprimer leur malaise et de livrer des vérités lors du vote. C’est le cas du représentant de l’Ouganda qui a rappelé que le Sahara occidental est membre à part entière de l’Union africaine (UA) et ce, depuis 1982. L’intervenant a en outre souligné que ce territoire est le seul du continent africain qui attend toujours le parachèvement du processus de décolonisation. Il s’est aussi élevé contre toute tentative de s’écarter du mandat de la Minurso, alors créée en 1991, pour organiser un référendum d’autodétermination dans l’ancienne colonie espagnole. Son homologue du Nigeria a, pour sa part, soulevé une autre question de fond, celle du coup de force du soi-disant groupe des amis du Sahara occidental, notant que seulement un «nombre restreint» de membres du Conseil a participé aux consultations sur le projet de résolution. Par ailleurs, il a dénoncé ces tentatives à «vouloir minimiser les abus en matière de droits de l’homme», non sans indiquer le minimum que le Conseil de sécurité puisse faire serait de promouvoir le respect des droits de l’homme en toutes circonstances. Un autre pays s’est également démarqué le jour du vote : le représentant mexicain a clairement laissé entendre que le projet de résolution qu’on lui soumettait pour adoption était moins équilibré, moins direct, et n’abordait pas toutes les questions, dont celles du principe d’autodétermination et du respect des droits de l’homme qui constituent, à ses yeux, l’«épine dorsale» de la situation au Sahara occidental. Les réactions n’ont pas tardé à arriver. La décision de proroger d’une année le mandat de la Minurso a été qualifiée «d’importante et opportune» par le Maroc. Faisant abstraction des vifs échanges qu’elle a suscités et de la demande appuyée de certains membres sur la constitution d’un mécanisme de protection des droits de l’homme, le ministre marocain des Affaires étrangères, Taïeb Fassi Fihri, a estimé que la résolution 1920 rejoint «parfaitement la vision et la démarche marocaines». De son côté, Mohamed Abdelaziz, président de la République sahraouie (RASD), également secrétaire général du Polisario, s’est félicité de l’attachement des Nations unies au rôle initial de la Minurso, pour ce qui est de l’organisation du référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui. Il a cependant observé que le cessez-le-feu de 1991 «ne constitue qu’un moyen pour réaliser cet objectif». Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée récemment, le chef de l’Etat sahraoui a insisté sur la nécessité de la protection des droits de l’homme au Sahara occidental. D’après lui, il est inconcevable aujourd’hui de voir le Maroc «exercer sa force d’occupation sur la dernière colonie en Afrique (…), violer les droits de l’homme, piller ses richesses naturelles, ériger un mur de séparation et s’opposer à la tenue d’un referendum». Dans ce cadre, M. Abdelaziz a interpellé l’ONU sur ses responsabilités, en réclamant des sanctions contre le royaume chérifien, pour l’obliger à respecter la Charte de l’ONU et les décisions onusiennes.
    L’Algérie, attachée «au principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes», s’est également exprimée. Elle encourage les deux parties à poursuivre leurs négociations, «sur la base de leurs propositions respectives», pour parvenir à une solution assurant «le libre choix» du peuple sahraoui sur son propre devenir, en conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU. L’Algérie rappelle en outre les obligations de l’ONU et de ses institutions, particulièrement le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, «pour le respect, la garantie et la protection des droits de l’homme au Sahara occidental».
    Exil et impunité dupliqués
    Depuis la naissance de la Minurso, le Conseil de sécurité nous a habitués à l’idée de reconduction de cette Mission. Cela, même si cette dernière est parvenue à la fin 1999-début 2000, certes avec difficulté, à réaliser la liste des personnes habilitées à participer au référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental. A chaque renouvellement du mandat de la Minurso, on assiste à des oppositions entre le Maroc et le Front Polisario. Cette année n’a pas fait exception, sauf que cette fois la France s’est sentie interpellée. Soutenu par plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, le Polisario s’attendait à ce que l’ONU mette en place un mécanisme de surveillance des droits humains au Sahara occidental. Or, lors de la réunion du Conseil de sécurité, la France, alignée ouvertement aux thèses du Maroc, a refusé toute évocation dans le projet de résolution de la question des droits de l’homme. Elle s’est mise en porte-à-faux avec la position de bon nombre de pays du Conseil qui, eux, y étaient favorables. Il s’agit notamment du Royaume-Uni, de l’Autriche, de l’Ouganda, du Nigeria et du Mexique. Cela a conduit le Front Polisario à accuser la France officielle de renier ses valeurs et d’être le «responsable de ce scandale». Un constat pratiquement approuvé par des élus français de l’UMP, du Parti communiste et du Parti socialiste. Participant dernièrement à une conférence sur l’expérience démocratique et de coopération, dans les camps de réfugiés sahraouis, ces derniers ont dénoncé l’attitude «peu honorable» du gouvernement français, une attitude «opposée aux valeurs et à l’histoire de la France». Ces mêmes élus français ont d’ailleurs envoyé une motion signée à l’ONU et à son Conseil de sécurité, dans laquelle ils leur demandent d’agir pour l’application des résolutions onusiennes et pour mettre fin à l’entêtement marocain. En réaction aux propos tenus par les autorités sahraouies, la France a fait savoir que la résolution 1920 contient un appel aux parties à s’atteler à la «dimension humaine» du conflit et accorde de l’importance au programme de visites familiales. Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, le Conseil de sécurité a suivi les recommandations contenues dans le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara occidental, lequel rapport «ne comportait pas d’appel spécifique à un mécanisme international» en matière de droits de l’homme.
    Il est utile de rappeler que la Minurso est la seule et unique Mission des Nations unies, dont le mandat ne comprend pas la surveillance des droits de l’homme. Dans un rapport de 2006, gardé secret par la France et le Maroc, le Haut- Commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme a lui-même plaidé pour l’établissement d’une surveillance internationale des droits de l’homme au Sahara occidental. A l’époque, la France avait opposé son veto. Aujourd’hui, des pays membres du Conseil de sécurité ont poussé au maintien d’un dangereux statu quo, qui risque de porter préjudice à la population sahraouie des territoires occupés, à la santé et la sécurité des détenus politiques, ainsi qu’aux réfugiés sahraouis qui souffrent déjà du long exil et d’un manque en matière d’aide alimentaire. 
  • Le président du Gouvernement autonome de Murcie (Espagne) attendu jeudi dans les camps de réfugiés sahraouis

    Chahid El Hafed, 11/05/2010 (SPS) Le président du Gouvernement autonome de Murcie de la communauté de Murcie (Espagne), Ramón Luis Valcárcel, est attendu jeudi aux camps de réfugiés sahraouis, dans le cadre d’une visite de trois jours, a-t-on appris de source proche de la direction du protocole sahraoui.

    Le président de Murcie sera accompagné au cours de sa première visite dans les camps de réfugiés sahraouis, par le conseiller aux affaires politique et sociale, à la femme et la migration, Joaquín Bascuñana.

    Cette visite intervient à une invitation du Front Polisario, remise au président de la Communauté autonome de Murcie en mars dernier par le représentant sahraoui dans cette région, , Saad Mami, au cours d’une réunion consacrée à la situation au Sahara et les violations droits de l’homme commises par le Maroc contre la population sahraouie dans les territoires occupés, rappelle-t-on.

    La délégation se réunira durant son séjour avec la plupart des responsables sahraouis et visitera les wilayas et les institutions de la République sahraouie, selon le programme de la délégation.

    La Communauté autonome de Murcie a contribué pendant 25 ans à l’amélioration des conditions de vie dans les camps de réfugiés sahraouis à travers des caravanes de solidarité, l’accueil des enfants sahraouis durant les vacances d’été et au financement des écoles de la RASD, rappelle-t-on. (SPS)

  • Le Gouvernement autonome d’Aragon inaugure un réservoir d’eau à Tifariti

    Tifariti (territoires libérés), 11/05/2010 (SPS) La ministre des affaires sociales et familiales auprès du Gouvernement d’Aragon, Ana Fernandez, a procédé mardi à l’inauguration d’un réservoir d’eau à Tifariti dans les territoires libérés de la République arabe démocratique sahraouie (RASD), en présence des autorités locales
    .
    « Ce réservoir servira à l’alimentation de la population sahraouie vivant dans la région libérée du Sahara occidental en eau potable, ainsi que l’irrigation des jardins au profit des citoyens de cette localité », a indiqué Mme Fernandez dans une déclaration à la presse.

    La réalisation de ce projet financé par cette région espagnole intervient dans le cadre de la coopération d’Aragon en faveur de la reconstruction des territoires sahraouis libérés et leur repeuplement, conformément aux recommandations du XIIème congrès du Front Polisario, tenu en décembre 2007 à Tifariti.

    Mme Ana Fernández a rappelé que « le peuple sahraoui est l’une des priorités de la coopération Aragon, notamment les réfugiés dont la situation est « une situation d’urgence permanente et nécessite l’aide humanitaire ».

    La délégation est arrivée samedi dans le cadre d’une visite de travail de quelques jours à la RASD et a tenu des discussions avec les responsables sahraouis, dont le ministre de la Coopération, Baba Salek Baba Hassana. (SPS)

  • Manifestation à Madrid condamnant le pillage du Maroc des ressources naturelles sahraouies

    Madrid, 11/05/2010 (SPS) Une manifestation a été organisée dimanche à Madrid pour dénoncer le pillage systématique des ressources naturelles sahraouies par le Maroc et des entreprises étrangères, a-t-on appris de source proche de la représentation du Front Polisario en Espagne.

    Les organisateurs ont exhorté l’opinion publique espagnole et les instances internationales à s’engager dans une campagne contre le pillage illégal des ressources naturelles sahraouies par le Maroc avec la complicité de certaines entreprises étrangères.

    « Le pillage des ressources naturelles sahraouies ne doit pas se produire sans l’approbation du peuple sahraoui, le seul à décider de ses ressources terrestres et halieutiques », ont exprimé les manifestants à travers des geste et expositions artistiques.

    La manifestation organisée à l’initiative de la coordination de solidarité avec le peuple sahraoui en Espagne et l’Observatoire pour la protection des ressources naturelles du Sahara occidental (WSRW) a également condamné la position de la France en faveur de la thèse marocaine, au cours des débats du Conseil de sécurité sur la question du Sahara occidental, rappelant qu’ »un référendum libre et régulier au Sahara occidental demeure la seule voie devant conduire à une solution définitive au conflit ». (SPS)