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  • N’autre vision : Un «statut reculé» pour Buenos Aires ?

    M. Z.(mohamed_zaaf@yahoo.fr)

    L’Union européenne ne perçoit apparemment pas de la même façon le cas de Ceuta, de Melilla, que Rabat revendique à l’Espagne et celui des Iles Malouines que l’Argentine revendique à la Grande-Bretagne. Deux affaires qui se voient relancées presque en même temps ces jours-ci, mais qui connaissent des sorts différents. Alors qu’elle rejette au nom du traité de Lisbonne – dans lequel elle reconnaît clairement que les Falklands sont un territoire d’outre-mer du Royaume-Uni – les réclamations de Buenos Aires, l’UE garde sur la question des enclaves espagnoles un silence en opposition totale avec sa réaction excessive en 2002 dans l’incident maroco-espagnol à propos du rocher Persil. Mme Catherine Ashton, vice-présidente de la Commission européenne et haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a bien voulu s’expliquer sur les Malouines, mais a évité de se prononcer sur les revendications marocaines. Ce qui laisse supposer que les choses ne sont pas aussi harmonieuses qu’on les laisse paraître au sein de l’UE, qu’on n’y peut absolument rien et que la politique de « deux poids, deux mesure » a tendance à devenir effectivement une constante de la politique européenne. « Bouche fermée ne peut être pénétrée par les mouches » est un des proverbes de chez nous que Mme Ashton semble assimiler fort bien. Ce qui n’a pas empêché des réactions dépitées en Espagne où l’UE est accusée de refuser de défendre l’hispanité de Ceuta et Melilla. Deux villes, certes petites, mais plus importantes quand même qu’un rocher sans valeur. A quoi est dû ce changement d’attitude qui vient fissurer la belle harmonie dont se pare la vieille Europe ? A la main de Marianne ? Ce qui serait en droite ligne de la position officielle de la France lorsque, du temps de Jacques Chirac, elle refusa de se solidariser dans l’affaire Persil avec Madrid et de se mettre contre le roi du Maroc, son protégé. Son allié aussi, puisqu’à travers Rabat, Paris parvient plus ou moins à contrôler par colonisation interposée le seul territoire de la région (Sahara Occidental, ndlr) qui, n’étant pas francophone, échappait à son influence. Et c’est ainsi que petit à petit, Paris y éclipse Madrid.

    Le Jeune Indépendant, 26 mai 2010

  • L’Afrique du Sud continuera à soutenir le Sahara occidental pour son droit à l’autodétermination (MAE sud-africaine)

    Alger, 25/05/2010 (SPS) L’Afrique du Sud continuera à soutenir le droit du peuple Sahraoui à l’autodétermination, a affirmé mardi à Alger, la ministre des Relations internationales et de la Coopération d’Afrique du Sud, Mme Maite Nkoana Mashabane.
    « L’Afrique du Sud continuera à soutenir le peuple sahraoui pour l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination de manière libre, démocratique et indépendante », a déclaré Mme Nkoana Mashabane dans son allocution à l’ouverture de la 5e session de la Haute commission binationale de coopération entre l’Algérie et l’Afrique du Sud.

    « Nous continuerons à soutenir l’Envoyé spécial des Nations unies au Sahara occidental, M. Christopher Ross dans les efforts que déploie l’Onu pour une solution juste et équitable à ce problème », a-t-elle souligné.

    Exprimant sa « préoccupation » quant à la situation qui prévaut au Sahara occidental, elle a regretté que le peuple sahraoui continue encore de lutter pour son autodétermination au moment où, a-t-elle dit, « tous les Africains sont libres à l’exception de nos frères et sœurs du Sahara occidental ».

    La ministre sud-africaine a relevé aussi que l’occupation marocaine contraint le peuple sahraoui à vivre dans des conditions déplorables.

    « Nous notons avec préoccupation la violation flagrante des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés », a-t-elle dit, exhortant le secrétaire général de l’Onu à amener le Conseil de sécurité « à élargir le mandat de la Minurso au contrôle et à la surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés ».

    Dans le même sillage, elle a déploré que le Maroc poursuit l’extraction des ressources naturelles du Sahara occidental, notamment le phosphate, « au moment même où les négociations sont en cours ». (SPS)
  • Les 4es Journées des universités publiques madrilènes sur le Sahara occidental mercredi à Madrid

    Madrid, 24/05/2010 (SPS) La 4e édition des Journées des universités publiques de Madrid sur le Sahara occidental aura lieu mercredi à Madrid avec la participation de nombreux académiciens, experts dans ce conflit colonial, ainsi que plusieurs personnalités politiques comme le chef du gouvernement sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, ou la Sud-africaine, Winnie Mandela, entre autres.
    Cette rencontre de quatre jours, qui se veut également un espace public de réflexion et de débat autour de la question sahraouie, se déroulera dans le prestigieux Cercle des Beaux-Arts de la capitale espagnole sous le thème de : « Sahara occidental, un agenda en suspens, décolonisation et droits de l’homme ».

    Elle vise trois objectifs essentiels : « l’analyse plurielle de la conjoncture internationale, la sensibilisation de l’opinion publique espagnole sur la réalité sociale, culturelle, politique et humaine du peuple sahraouie et, enfin, identifier les domaines de coopération dans lesquels les universités peuvent contribuer à établir des modèles de coopération au développement ainsi que des programmes de volontariat dans les campements de réfugiés sahraouis », précisent les organisateurs.

    Elle s’inscrit également dans la foulée du 50e anniversaire de la résolution de l’Assemblée Générale des Nations unies 1.515 (XV) qui est la pierre angulaire du processus de décolonisation placé sous l’égide de l’ONU dans le cadre du droit international, ainsi que des principales indépendances dans le continent africain.

    Toutefois, les organisateurs relèvent que, « 30 ans après, le processus de décolonisation du Sahara occidental est toujours dans l’attente d’une solution, sans que les multiples résolutions de l’ONU réaffirmant l’exercice du principe d’autodétermination au peuple sahraoui — cadre auquel on ne peut renoncer — ne soient finalement acceptées ».

    « Cet enlisement a provoqué un conflit politique ainsi qu’un grave problème humanitaire en raison de la situation des Sahraouis vivant dans les campements de réfugiés et qui dépendent de la coopération et de l’aide internationale pour survivre », ont rappelé les organisateurs.

    Pour eux, il appartient à l’Espagne, en tant qu’ancienne puissance coloniale et toujours administrante du territoire, de « jouer un rôle actif dans la résolution de ce conflit sur la base des normes et principes de la communauté internationale ».

    Plusieurs communications sont au menu de ces journées d’information sur le conflit du Sahara occidental et traiteront notamment « Le Sahara occidental et les Nations unies. Un pari définitif sur la décolonisation », « L’Afrique et le Sahara occidental : l’implication de la communauté internationale », « L’obligation des Nations unies et des Etats membres de veiller aux droits de l’homme au Sahara occidental, le cas de la MINURSO ».

    Plusieurs tables-rondes sont également programmées pour permettre aux participants de débattre des « solutions politiques pour le Sahara occidental », des « expériences des universités au Sahara occidental », de « la société civile, les médias et le Sahara occidental », ou encore des « droits de l’homme et territoires occupés » et des  » ressources naturelles au Sahara occidental ».

    Enfin, la « Plateforme Tous avec le Sahara (occidental) » sera également au rendez-vous avec la participation de plusieurs personnalités du monde de la culture en Espagne, dont le célèbre acteur Javier Bardem, un ardent défenseur du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. (SPS)
  • Affaire Garzon: une ONG marocaine solidaire du magistrat

    Le CMCA avait sollicité de Garzon d’élargir le champ de ses investigations aux cas de disparition dans les rangs des soldats marocains enrôlés dans les forces de Franco. Les ennuis du juge Baltazar Garzon avec la justice de son pays ont fait réagir le Centre marocain pour la mémoire commune et l’avenir (CMCA) de la mémoire d’Abdeslam Boutayeb. Une pétition dénonce ainsi le veto des milieux conservateurs contre les tentatives du magistrat d’enquêter sur les crimes commis durant les années de la dictature de Franco. Dans un communiqué, le Centre exprime son «indignation» de la décision des tenants de la justice en Espagne qui ont interdit à Garzon toute enquête sur la vérité de ce qui s’est passé durant les années où Francisco Franco régnait en maître absolu en Espagne. Dans des déclarations à la presse, Boutayeb assure que «le travail effectué par le juge demande une réponse claire en faveur ou contre l’impunité et nous au centre marocain pour la mémoire commune et l’avenir, nous nous prononçons contre». Toute en exprimant sa totale «solidarité inconditionnelle avec toutes les victimes du franquisme», le communiqué annonce que le CMCA avait sollicité de Baltazar Garzon d’élargir le champ de ses investigations aux cas de disparition dans les rangs des soldats marocains enrôlés dans les forces de Franco. Le Centre marocain pour la mémoire commune et l’avenir n’a pas cessé de revendiquer, à plusieurs occasions au gouvernement espagnol d’établir une liste de tous les disparus marocains ayant participé à la guerre civile en Espagne (1936-1939) et par la même occasion indemniser leurs ayants droit. Le CMCA a été créé en juin 2008 par des intellectuels et des militants des droits de l’Homme. Il s’intéresse également aux enfants disparus durant la guerre civile en Espagne. Dans des déclarations à la presse, Abdeslam Boutayeb estime leur nombre à «10.000 enfants». De même qu’il compte aborder les bombardements aux gaz toxiques dans le Rif pour réprimer la guérilla conduite dans les années 1920 par Abdelkrim Khattabi. Le cas de Baltazar Garzon est bien particulier. Celui ci jouit d’une réputation à l’échelle internationale, fruit de son mandat d’arrêt lancé contre l’ancien dictateur chilien Augusto Pinochet ou encore des têtes d’affiche de la dictature en Argentine et est dans l’incapacité de rééditer le même exploit en Espagne. Les effets de la cure d’amnésie prescrite à la société espagnole au lendemain du décès de Franco sont toujours là. Baltazar Garzon a été forcé de quitter l’Espagne pour un «exil» à la Cour pénal international. Là au moins, il aura le loisir de chasser les dictateurs sans risquer d’aller sur le bûcher.
    Le Soir Echos,
    24.05.10 
  • SAHARA OCCIDENTAL, l’Algérie réitère sa position au gouvernement italien

    Le Ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, a souligné avoir abordé le conflit du Sahara occidental avec son homologue italienne Mme Stefania Craxi. Lors d’une conférence de presse tenue conjointement hier à l’hôtel El-Djazaïr avec Mme Stefania Craxi, M. Messahel a précisé que «l’Algérie a expliqué son approche de la question qui garantisse le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». Abdelkader Messahel a ajouté que le gouvernement algérien a attiré l’attention de son homologue italien et de l’Union européenne sur la question des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et abordé le processus des négociations enclenché depuis juin 2007 sous l’égide de l’ONU entre les deux parties en conflit, le royaume du Maroc et le Front Polisario.

  • Manifestation devant le Parlement européen contre les accords économiques avec le Maroc incluant le Sahara occidental

    Strasbourg (France) 24/05/2010 (SPS) Une manifestation a été organisée dimanche devant le Parlement européen à Strasbourg, l’appelant à ne pas signer des accords économiques avec le Maroc incluant les territoires sahraouis, à l’occasion de la clôture de la première conférence de la jeunesse , d’ Allemagne, Sahara occidental, France, qui s’est tenue à Berlin, du 18 au 22 mai, selon la représentation du Front Polisario à Berlin.
    Les manifestants ont appelé l’Union européenne à exercer des pressions sur le Maroc pour qu’il respecte les droits de l’homme au Sahara occidental, cesse le harcèlement des militants sahraouis et libère tous les prisonniers politiques sahraouis qui croupissent dans les prisons marocaines.

    Les manifestants ont également exigé dans une lettre remise à l’Union européenne la résolution du conflit au Sahara occidental, en permettant au peuple sahraoui l’exercice de son droit à l’autodétermination, reconnu par le droit et la légalité internationale. (SPS)

  • La France rendue responsable du blocage de la situation au Sahara occidental

    Le gouvernement français a fait encore une fois l’objet de sévères reproches quant à son soutien inconditionnel au Maroc dans le dossier du Sahara occidental qui oppose ce dernier au Front Polisario depuis 35 ans. Ainsi et pour la énième fois, le président sahraoui Mohamed Abdelaziz a exigé de la France plus de retenue dans sa stratégie s’agissant du conflit. S’exprimant dans une conférence animée à l’occasion du 37e anniversaire de la création du Front POLISARIO, et s’élevant contre «l’entêtement du Maroc et l’entrée en ligne de la France pour défendre le projet colonial marocain au Conseil de sécurité», M. Abdelaziz a invité le peuple sahraoui à «se préparer à toute éventualité», y compris celle de reprendre la lutte armée. Cet appel s’ajoute à celui des participants à la conférence internationale de solidarité avec la jeunesse et étudiants sahraouis tenue cette semaine à Alger. Dans leur résolution finale, les participants ont en effet dénoncé «la persistance de l’occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc» et ce «avec l’appui de l’Espagne et de la France». Toujours au sujet de la position française, les participants ont insisté sur «la responsabilité de la France dans le blocage d’une solution politique respectueuse de la légalité internationale et son blocage de toute inclusion de la protection des droits de l’homme dans le mandat de la MINURSO». Les partisans d’une solution politique conforme aux résolutions onusiennes n’hésitent pas à incomber à la France toute la responsabilité des blocages et des dérapages qui peuvent survenir si jamais le statu quo perdure encore. Cela va de soit que «l’aggravation des violations des droits de l’homme dans les zones occupées, largement dénoncées et rapportées par les organisations internationales des droits de l’homme», soient camouflée par cette alliance maroco-française, poussant jusqu’au refus de toute dotation de la mission onusienne MINURSO d’un organisme dédié à la supervision des droits de l’homme aussi bien dans les territoires occupés que dans les camps des réfugiés de Tindouf. Et c’est dans le même ordre d’idées que les participants à cette conférence internationale d’Alger ont demandé à l’UE de «cesser de saboter le processus de l’ONU, de mettre fin à l’activité de ses compagnies dans les zones occupées du Sahara occidental et d’exercer des pressions sur le Maroc», afin que ce dernier procède à la libération «immédiate et sans conditions» de tous les prisonniers politiques sahraouis.
    Le Jeune Indépendant, 24.05.10 
     
     
  • La Tanzanie réitère son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance

    Dar Es-Salam (Tanzanie) 23/05/2010 (SPS) Le vice ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale de la République-Unie de Tanzanie, Seif A. Iddi , a réitéré le soutien de son pays à la lutte du peuple sahraoui à l’autodétermination, à l’issue d’un entretien avec l’ambassadeur de la RASD auprès de la Tanzanie, Brahim Salem Bousseif, a rapporté dimanche dans un communiqué l’ambassade sahraouie en Tanzanie.
    « La Tanzanie réaffirme sa position ferme de soutien aux efforts des Nations Unies pour trouver une solution juste au conflit du Sahara occidental devant permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance », selon la le communiqué citant une déclaration du vice ministre des AE de la Tanzanie.

    Pour sa part l’ambassadeur sahraoui a informé son interlocuteur des derniers développements de la question du Sahara occidental, notamment les vagues de répression perpétrées par les forces d’occupation marocaines contre les citoyens sahraouis sans défense dans les territoires occupés du Sahara occidental.

    La République-Unie de Tanzanie avait reconnu République arabe sahraouie démocratique (RASD) le 09 novembre 1978, et depuis cette date les deux pays maintiennent des relations diplomatiques au niveau des ambassadeurs, rappelle-t-on. (SPS)
  • La complicité de certains dénoncée

    Manifestation à Algesiras pour le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui
    Des centaines de personnes ont répondu favorablement aux appels du mouvement andalou de soutien à la cause sahraouie qui a organisé, avant-hier au sud de l’Espagne, plus particulièrement dans la région d’Algesiras, une importante manifestation pour revendiquer le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et dénoncer les graves violations des droits de l’homme commises par le Maroc au Sahara occidental occupé.
    Ont pris part à cette manifestation des responsables sahraouis, plusieurs représentants de partis politiques, des syndicats et de nombreuses associations des amis du peuple sahraoui. Ils ont brandi des portraits des détenus politiques sahraouis qui souffrent dans les geôles du royaume alaouite, ainsi que des drapeaux de la RASD. La manifestation, qui a drainé une foule venue des quatre coins de l’Andalousie, s’est ébranlée du parc Marcia Cristina.
    Les nombreuses personnes venues manifester encore une fois leur soutien à ce peuple opprimé ont traversé plusieurs artères de la ville espagnole d’Algésiras, scandant des slogans à la gloire des Sahraouis et en faveur de l’autodétermination et de l’indépendance du Sahara occidental, avant de se rassembler devant le consulat du Maroc. Une revendication réitérée à cette occasion par les manifestants aussi bien sahraouis qu’espagnols, qui se sont succédés à la tribune pour dénoncer les exactions du Maroc contre les militants sahraouis, ses «systématiques violations des droits de l’homme» dans les territoires sahraouis occupés et pour appeler à la «libération immédiate» de tous les prisonniers politiques sahraouis. Le président de la Fédération andalouse des associations de soutien au peuple sahraoui, Francisco Guerrero, a appelé le gouvernement espagnol à avoir un «peu de décence, de justice et d’éthique» dans le traitement du conflit du Sahara occidental. «Nous ne pouvons pas traiter un gouvernement comme celui du Maroc de démocratique et juste, car un régime qui emprisonne et occupe des territoires n’a pas le droit d’avoir des amis importants», a dénoncé M. Guerrero qui a rejeté la politique des gouvernements espagnol et français, qu’il a accusés d’être des «parrains du Maroc».
    Pour sa part, le représentant du Front Polisario en Espagne, Abidine Bouchraya, a dénoncé «le Maroc qui, avec le soutien de la France et la complicité du gouvernement espagnol, tente de promouvoir des options contraires à la légalité internationale, devant la passivité des Nations unies». Dans ce sens, il a affirmé que «toute solution ne tenant pas compte du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, n’est ni légale, ni objective, ni réaliste et ni à même de garantir la paix et la stabilité dans la région». Il a souligné également la détermination de la population sahraouie vivant sous l’occupation marocaine à «poursuivre la lutte pour la liberté et l’indépendance de tous les Sahraouis».
    Selma B.
    Le Jeune Indépendant, 24 mai 2010

  • N’autre vision : La solution politique en vadrouille ?

    Si elle épouse le consensus à la base, la sortie du président sahraoui, à l’occasion du 37e anniversaire du Front Polisario, prend plus l’allure d’une nouvelle mise en garde que d’un simple rappel.
    M. Z.(mohamed_zaaf@yahoo.fr )
    L’intenable situation de ni paix ni guerre, qui se prolonge au Sahara occidental depuis le cessez-le feu passé avec le trône alaouite en 1991, arrive apparemment à ses limites. Et, côté sahraoui, le temps est désormais à la mobilisation. Ainsi, le peuple sahraoui s’est vu inviter solennellement par son président, M. Mohamed Abdelaziz, à «se préparer à toute éventualité» pour le recouvrement de ses droits face à «l’entêtement du Maroc et l’entrée en ligne de la France pour défendre le projet colonial marocain au Conseil de sécurité».
    Il est vrai que la Direction sahraouie n’arrive plus, comme par le passé, à étouffer l’impatience légitime d’une base plutôt déçue par la faiblesse d’une ONU n’arrivant pas à faire valoir ses propres principes et qui de plus se laisse dicter une conduite en opposition avec la légalité internationale. Si elle épouse le consensus à la base, la sortie du président sahraoui, à l’occasion du 37e anniversaire du Front Polisario, prend plus l’allure d’une nouvelle mise en garde que d’un simple rappel. Mise en garde ultime ? Y’en aura-t-il d’autres ? Qui sait ? En tout cas, le proverbe nous dit qu’»un homme averti en vaut deux». Il convient toutefois de souligner, ici, que le proverbe évoque bien sûr l’»homme» et pas autre chose. Et quand il est responsable, l’homme fait ce qui est en son pouvoir pour empêcher la guerre avec ses lots de deuils et de désolation. La faiblesse des Nations unies met les Sahraouis dans une situation de perdants, où ils ne peuvent que constater le pillage impuni du Maroc de leurs ressources naturelles, avec la complicité des rapaces d’une Europe qui, toute honte bue, tourne le dos aux valeurs dont elle se réclame. Le statu quo profite au Maroc dans sa politique de peuplement du Sahara occidental. Une politique de colonisation largement inspirée du modèle sioniste. Jusqu’au «mur de la honte» qui coupe en deux le pays et son peuple sur plus de 2 000 km.
    Le Maroc colonial impose son joug aux Sahraouis des territoires occupés et ne cesse de harceler ceux qui ont survécu à ses bombardements et vivent la séparation et l’exil. Qui peut leur reprocher demain de reprendre, en désespoir de cause, les armes, alors que l’ONU, tout compte fait, comme le Maroc, ne respecte pas ses engagements ? 
    Le Jeune Indépendant, 24 mai 2010