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  • Espionnage économique au Sahara et au Sahel au profit de Paris et de Washington

    Par Fayçal Oukaci

    Le Sahel grouille de services de renseignements étrangers. Cela ne date pas d’hier, mais le constat établi par les pays concernés, le Mali, qui vient en tête de ces pays, le Niger et la Mauritanie, fait état d’une prolifération importante d’agents du renseignement à la faveur des prises d’otages opérées par AQMI dans la région.
    Cette prolifération a été tellement importante qu’elle a fait dire au diplomate autrichien aguerri, Anton Prohaska, qu’une des principales raisons qui avait retardé sur de longs mois, la libération des deux ressortissants autrichiens, Wolfgang Ebner et Andréa Kloeber, était justement « le télescopage de plusieurs services de renseignement dont les intérêts et les positions divergeaient ».
    La France, très introduite au Sahel, grâce à une présence constante de la DGSE au Mali, au Niger et à un degré moindre en Mauritanie, fait fructifier ses intérêts, économiques surtout, avec près de deux cents entreprises installées entre le Mali et le Niger. L’implantation d’Areva au Niger et les entreprises interessées par l’uranium de Niamey sont devenues des doctrines au plan de la politique étrangère de la France. La « Françafrique », grâce à un subtil jeu d’alliances fait florès, malgré des revers subis les dernières années…
    La présence américaine au Sahel est un établissement plus récent, mais la percée opérée par la CIA au Sahel, après un passage au Kenya et en Tanzanie, reste importante. La présence d’Al Qaeda dans la région est la raison invoquée par Washington, mais tous les spécialistes s’accordent à dire qu’endiguer la poussée sini-russe dans la région est devenue une nouvelle doctrine militaire et économique de la politique africaine de la Maison-Blanche.
    Plus précis, l’agence euro-maghrébine de lutte contre le terrorisme, communément appelé Centre d’études maghrébines et de recherches stratégiques, que la France s’apprête à mettre sur pied dans un des pays du Maghreb, vraisemblablement la Tunisie, ne serait en fait, selon des sources informées, qu’un moyen d’avoir des informations « utiles » à mettre à la disposition de Paris.
    L’initiative, lancée dans le cadre du forum de Défense dit 5+5 entre les pays du Maghreb et du sud de l’Europe (Espagne, Italie, France, Portugal et Malte), serait que la France puisse disposer d’informations « exploitables en temps réel », dans la prochaine étape des joutes stratégiques entre les puissances pour le contrôle de la triple région maghrébo-saharo-sahélienne. L’initiative avait été certes lancée pour les dix années à venir, mais soudainement elle a été reprise par le patron des renseignements extérieures français, Erard Corbin de Mangoux, qui avait poussé sa certitude jusqu’à préciser, dans une livraison de la revue française, « les Cahiers de Mars », que la zone du Maghreb figure parmi celles que son service «arpente» régulièrement.
    Ce brusque regain d’intérêt a été aussi accéléré par la poussée terroriste opérée par Al-Qaïda au Maghreb, non seulement au Sahel mais bien au-delà. Selon les Cahiers de Mars, « l’objectif est justement de mettre en œuvre une plateforme de renseignements à même de garantir une coopération entre les pays concernés, en tête desquels le Maroc et l’Algérie, tout en permettant à la France, et à l’Union européenne, de surveiller de près un mouvement terroriste qui ne cache nullement ses ambitions de s’exporter en Europe. Un moyen également de parer le peu de coopération signalée entre les deux pays concernés par cette lutte, le Maroc et l’Algérie. D’où d’ailleurs le choix porté sur Tunis pour abriter le siège du centre »
    La revue précise aussi qu’ « il est question d’installer des bureaux de liaison du CEMRS dans tous les pays du Maghreb, au sein même des chancelleries françaises. Ces «bureaux» devraient être chapeautés par les attachés militaires des représentations diplomatiques françaises au Maghreb. Au cœur des priorités d’ores et déjà fixée, la sécurité maritime et la menace terroriste. La région du Sahel figure en fait parmi les zones du nouvel «arc stratégique» français évoqué par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationales ».
    Echourouk On Line, 26 mai 2010


  • L’Algérie explique à l’UE ses positions concernant les manquements marocains aux droits de l’Homme

    Par Fayçal Oukaci
    A l’occasion de la clôture de la première conférence de la jeunesse, et qui avait regroupé des jeunes d’ Allemagne, du Sahara occidental et de la France, qui s’est tenue à Berlin, du 18 au 22 mai, selon la représentation du Front Polisario à Berlin, les manifestants ont appelé l’Union européenne à exercer des pressions sur le Maroc pour qu’il respecte les droits de l’homme au Sahara occidental, cesse le harcèlement des militants sahraouis et libère tous les prisonniers politiques sahraouis qui croupissent dans les prisons marocaines.
    Les manifestants ont également exigé dans une lettre remise à l’Union européenne la résolution du conflit au Sahara occidental, en permettant au peuple sahraoui l’exercice de son droit à l’autodétermination, reconnu par le droit et la légalité internationale
    Simultanément, le Ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, qui était en compagnie de son homologue italienne Mme Stefania Craxi, expliquait à cette dernière la nature du conflit du Sahara occidental. Messahel a précisait aussi que «l’Algérie a expliqué son approche de la question qui garantisse le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». Abdelkader Messahel a ajouté en outre, que le gouvernement algérien a attiré l’attention de son homologue italien et de l’Union européenne sur la question des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et abordé le processus des négociations enclenché depuis juin 2007 sous l’égide de l’ONU entre les deux parties en conflit, le royaume du Maroc et le Front Polisario. 
    Echourouk On Line 25.05.2010
  • Un parti politique espagnol dénonce les violations des droits des travailleurs sahraouis par le Maroc

    Madrid, 25/05/2010 (SPS) Le parti politique espagnol Union Progrès et Développement (UPD) a dénoncé la « constante violation » des droits des travailleurs sahraouis au Sahara occidental occupé par le Maroc, ainsi que leur « abandon » par l’Espagne depuis son retrait de ce territoire en 1975.

    « Il est de notre devoir moral de soutenir et de défendre les travailleurs sahraouis victimes de l’arbitraire et des exactions des autorités d’occupation marocaines, et l’Espagne a une dette envers ceux qui, jusqu’à 1975, étaient encore des travailleurs espagnols (…) », a affirmé le responsable de la Politique internationale de l’UPyD, Fernando Maura, dans un communiqué.

    Le responsable de cette formation politique, qui milite pour le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et à la reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) par le gouvernement espagnol, a observé que, depuis le retrait de l’Espagne de son ancienne colonie, les droits des travailleurs sahraouis « ont été soumis à l’arbitraire ».

    « Le gouvernement de Rabat n’a pas respecté les contrats (de travail), a rabaissé les salaires, durci les conditions de travail, privilégiant les colons marocains, et encouragé les mesures de licenciement arbitraire comme une nouvelle forme de répression contre la population sahraouie », a-t-il dénoncé.

    Dans ce sens, il a cité le cas « particulièrement grave » des mines de phosphates de Fosboucraa –aujourd’hui entre les mains d’une compagnie marocaine– où « sur plus de 1.600 Sahraouis qui y travaillaient à la fin de la présence espagnole, il ne reste que quelque 200 actuellement, alors que les postes de travail occupés par les colons marocains dépasse les 1.700 ». (SPS)

  • Les autorités marocaines répriment et blessent des dizaines de citoyens

    Par Massinissa Benlakehal
    El Aaiun occupée au Sahara Occidental.- Une fois de plus les autorités de l’occupation marocaines ont donné la preuve irréfutable de leur détermination à user de tous les moyes pour réprimer le peuple sahraoui. Objectif de ces pratiques, le dissuader d’abandonner sa lutte pour son autodétermination. La preuve en a été donnée, samedi, quand des dizaines de citoyens sahraouis ont été gravement blessés suite à l’intervention des forces de sécurité marocaine dans la ville d’El Aaiun occupée. Ainsi, a indiqué l’Agence de presse sahraouie (SPS), « des centaines de citoyens sahraouis ont été surpris par une violente intervention des forces de sécurité marocaines qui ont encerclé la résidence de la famille de l’activiste Saleh Loubeihi où ils s’étaient rassemblés samedi dernier pour accueillir les détenus libérés ». Et à l’agence d’ajouter : « ces derniers ainsi que d’autres activistes des droits de l’Homme ont été blessés, dont Rachid Sghayer et Yehdih Terrouzi ». Par ailleurs, la vague de violence a gagné les ruelles adjacentes ou une manifestation a été organisée pour protester contre l’interdiction de rendre visite aux activistes libérés, a précisé la même source qui ajoute que quatre citoyennes ont été blessées et quelques manifestants enlevés. Les manifestants qui scandaient des slogans en faveur d’une République sahraouie et du front Polisario, ont appelé à poursuivre la résistance et la lutte pour faire échouer les plans de l’occupation marocaine, et mettre à nu la position de la France en faveur du régime expansionniste marocain.
    « La police marocaine, en civil et en uniforme, avait imposé un état de siège autour de l’aéroport de la ville d’El Aaiun », a fait savoir SPS, afin, a-t-elle expliqué « d’empêcher les citoyens sahraouis et particulièrement les défenseurs sahraouis des droits humains de venir accueillir les trois prisonniers politiques libérés ». La police marocaine, selon la même source, a également fermé toutes les rues menant au domicile de la famille du prisonnier Saleh Leboihi.
    Les trois prisonniers/activistes politiques en question ont été libérés, mardi dernier, après avoir passé sept mois dans la prison de Salé (Maroc). Ils ont été arrêtés en octobre dernier en compagnie de quatre autres dont une femme, à leur retour d’une visite familiale dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf (sud-ouest algérien). Les trois autres, Brahim Dahane, Ali Salem Tamek et Hamadi Nassiri, a souligné l’agence de presse sahraouie, croupissent toujours dans la prison marocaine de Salé, alors que la seule femme, Degja Lechgar a été mise auparavant en liberté provisoire. 
  • Appel au parachèvement du processus de décolonisation prôné à Bandoeng

    ALGER– Le processus de décolonisation auquel la conférence de Bandoeng a contribué n’est pas encore achevé, eu égard aux nombreux pays encore sous le joug du colonialisme, ont souligné lundi à Alger les participants à la Journée commémorative du 55e anniversaire de la Conférence afro-asiatique de Bandoeng. M. Abdelkader Bousselham, ancien diplomate, a lancé à cette occasion l’idée de l’organisation à Alger d’un « autre Bandoeng » sur la Palestine, invitant l’assistance à soutenir cet appel. « La Palestine et le Sahara occidental demeurent toujours colonisés », a rappelé de son coté, l’universitaire Mohamed Lakhdar Maougal dans son intervention sur les grands défis de Bandoeng.
    EL KHABAR, 26 mai 2010 

  • L’Ambassadeur du Venezuela à Alger : « Les africains ne sont pas indépendants tant que le Sahara occidental est colonisé »

    Par H. Yes
    Des participants à la journée parlementaire de solidarité avec le peuple Sahraoui, ont appelé à obliger le Maroc à cesser de violer les Droits de l’Homme dans les territoires Sahraouis ». Certains parmi eux ont considéré que le sort de la question Sahraouie est entre les mains des Sahraouis qui, seuls, peuvent imposer le principe de l’autodétermination sur la partie Marocaine.
    A l’occasion de « la journée de l’Afrique » coïncidant avec le 25 mai de chaque année, l’Assemblée Populaire Nationale a organisé, hier, en son siège, une action de solidarité avec le peuple Sahraoui et leur représentant le Front Polisario (Front populaire de Libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro). Ont participé à cette action, des parlementaires algériens, notamment le vice président de l’APN, M. Seddik Chihab en plus de parlementaires Sahraouis.
    Dans son intervention, M. Tayeb El Houari, député du Front de Libération Nationale, FLN qui a été chargé de représenter le président de la deuxième chambre du parlement, a indiqué qu’ « on fait face à l’Intifada au Sahara avec une répression atroce dans le but de faire taire la voix de l’indépendance ».
    Pour sa part, l’ambassadeur du Venezuela à Alger a affirmé le soutien de son pays à la cause Sahraouie. Il a estimé que le Venezuela veille à exprimer son soutien à cette cause dans toutes les cérémonies et festivités internationales dont elle prend part. L’Ambassadeur a, également, déclaré aux participants à la journée parlementaire : « vous pouvez compter sur notre soutien et notre sympathie puisque votre cause est juste. A notre avis, il n’existe pas une autre solution à ce conflit que celle de permettre aux Sahraouis l’autodétermination à travers un référendum ». Il a notamment critiqué la commission des Nations Unies chargée d’organiser un référendum au Sahara en lui reprochant ne pas avoir joué son rôle ».
    L’Ambassadeur du Venezuela a, enfin, appelé à l’exploitation de tous les espaces possibles pour transmettre la voix du peuple Sahraoui. Il n’a également, pas omis d’ajouter que le Venezuela considère que les pays africains ne sont pas encore indépendants tant que le peuple Sahraoui soit toujours colonisé ».
    HORIZONS, 26 mai 2010

  • Le roi est responsable de tout ce qui arrive au Maroc

    Cette photo a été prise suite a des précipitations, c’est plus au moins près du centre-ville de Casablanca, bon j’affiche cette photo mais Casablanca reste néanmoins l’une des villes les plus belle au Monde (pour moi Paris est la ville la plus belle au monde) .
    Au Maroc le citoyen marocain moyen est imposé à hauteur de 50 % de ce qui il gagne ( si on comptabilise les taxes et impôt directes et indirectes) alors que les citoyen payent des impôts et des taxes, ces impôts et taxes ne sont souvent pas réinjectées dans la société mais plutôt réinjectées pour des fins souvent douteuses, souvent l’Etat réinjecte la plupart des sommes dans les dépenses du Roi, de sa Famille, du gouvernement, donc le Roi du Maroc coûte au contribuable Marocain la bagatelle de 220 millions d’euros par an. Sans parler des détournements de fonds dont il est potentiellement coupable.
    Ensuite les dépenses liées de prés ou de loin au gouvernement, en effet un député marocain par exemple reçoit une indemnité qui est à hauteur de 8000 euros ( le SMIC marocain est de 180 euros ) c’estèà-dire, 40 SMICs.
    Ensuite, souvent les députés sont des ultra-cumulards, quand je dis cumulard, rien à voir avec le cumul des mandats en France ( c’est-à-dire, ici en France être député et maire, député et conseiller général… ), rien a voir, les députés marocains cumulent souvent tout, lollll quand je dis tout c’est vraiment tout, souvent au Maroc un député est aussi maire, mais aussi conseiller général mais aussi président de la wilaya ( l’état ), mais aussi directeur et détenteur de la majorité des parts sociales d’une entreprise de travaux public mais aussi, lolll, détenteur de la majorité de parts sociales des entreprises qui contrôlent la qualité des travaux publics, mais aussi détenteur de l’entreprise qui extrait et produit la matière première pour les travaux publics.
    En resumé, beaucoup d’hommes politiques marocains arrivent un jour à cumuler tout et se retrouve un jour à voter une loi nationale pour tel amenagement public ou tel amenagement public, ensuite à faire un appel d’offre dans leurs mairies (souvent la mairie d’une grande ville) ensuite de répondre a l’appel d’offre à travers son entreprise de BTP, choisir son entreprise pour l’appel d’offre grâce a son poste de maire et au bakchich qui il va filer au conseillers municipaux qui souvent sont de mêches ou, des fois, ils sont même de la même famille, controle la qualité de la construction à travers son entreprise de controle de qualité…
    Aussi la liste des detournements de fonds, de l’abus de biens sociaux, de la corruption est très longue, mais là, comme on le voit dans la photo, ce quartier croule sous l’eau, alors que ses habitants payent des impots et taxes, pourquoi ? Parce que c’est simple les maires des villes marocaines souvent n’embauchent presque pas ou très rarement des employés municipaux, ces employés ne sont embauchés que quand il y a le roi qui passe, un convoie royal ou une delegation etrangère… juste pour faire croire aux gens que la Mairie fait quelque chose, ces employés embauchés en CDD sont tout de suite renvoyés au lendemain du passage du roi ou de la delegation etrangere!!!!! .

    Mais le roi en est responsable et coupable aussi parce que son seul et unique objectif réel n’est que celui d’assoir son pouvoir, de garder son pouvoir .
    Abas la dictature.
    Cordialement
    Bourazzouq Driss 
  • Indépendance : c’est le peuple qui décide

    Fenua – Politique
    STATUT. “Si nous gagnons ces élections, on ne cherchera pas d’autre tribune, on déclarera le Pays indépendant et souverain”, lançait Oscar Temaru il y a deux jours à Nouméa. C’est oublier que ce choix revient à la population au terme d’un long processus. Pourquoi ? Réponses.

    L’ESSENTIEL
    L’article 53-alinéa 3, de la Constitution dispose que “Nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n’est valable sans le consentement des populations intéressées”
    La Polynésie ne pourra obtenir son indépendance que par voix de référendum
    Pour Donatus Keith St Aimée, le président du Comité des 24, “la discussion doit rester dans les mains des populations concernées”

    Qui peut décider de l’indépendance de la Polynésie ?
    N’en déplaise à Oscar Temaru, il faudra bel et bien en passer par un référendum d’autodétermination, car c’est la population qui, en la matière, doit décider. C’est la base de l’article 53-alinéa 3, de la Constitution (“Nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n’est valable sans le consentement des populations intéressées”). Un principe que rejoint Donatus Keith St Aimée, le président du Comité des 24. Les Nouvelles Calédoniennes l’ont interrogé hier et à la question “les indépendantistes demandent l’aide de l’ONU, que pouvez-vous leur apporter ?” il a répondu : “C’est une erreur que beaucoup d’entre nous commettent au moment de décider de leur avenir. Mais un expert venu de l’extérieur ne peut pas vous dire ce que sera votre futur. Vous vivez ici, vous savez d’où vous venez, ce que vous avez traversé et où vous voulez aller. Cela doit se faire entre vous. Le travail d’un expert, c’est de vous permettre éventuellement de partager les points de vue à travers d’autres exemples. Mais la discussion doit rester dans les mains des populations concernées.”
    Le référendum d’autodétermination, comment ça marche ?

    Une consultation de la population de Polynésie française sur l’avenir institutionnel du Pays est soumise à une procédure. Rien, dans la Constitution française, n’empêche une collectivité d’outre-mer d’accéder à l’indépendance. Une seule condition tout de même : la demande doit émaner de la population en question ou de son assemblée délibérante, en l’occurrence l’assemblée de la Polynésie française. Dès lors que la requête a été effectuée, elle est étudiée par le Parlement français. Si ce dernier émet un avis favorable, le processus d’autodétermination est mis en route. Il s’agit pour le gouvernement français d’organiser les modalités du référendum par lequel la population peut manifester ou non son désir de s’émanciper de l’État. Si la réponse au référendum est positive, plus rien n’empêche le transfert de souveraineté. Des accords de coopération sont généralement maintenus. Une collaboration étroite entre les deux parties est en effet généralement nécessaire pour effectuer de manière progressive cette accession à l’indépendance.

    Ce référendum d’autodétermination, pourquoi Oscar Temaru ne l’a t-il pas demandé lorsqu’il était au pouvoir ?
    Tout simplement parce que le leader indépendantiste savait pertinemment qu’il n’obtiendrait pas la majorité des voix. En l’état actuel des choses, plus de 50% des électeurs ne sont pas favorables à l’indépendance comme l’ont démontré les élections depuis mai 2004. À chaque fois, l’addition des voix autonomistes s’est avérée plus élevée que celles du Tavini et d’autres petits candidats indépendantistes. Pour préparer le Pays et la population à l’indépendance, Oscar Temaru doit donc bénéficier de temps, tout en dirigeant le Pays pour tenter de l’orienter vers l’indépendance économique, passage obligé avant son indépendance politique comme il l’a admis bien volontiers à plusieurs reprises. Toutefois, il semble s’impatienter de plus en plus.
    Pourquoi Oscar Temaru réitère-t-il ses demandes d’inscription de la Polynésie française sur la liste onusienne des pays à décoloniser ? Qu’est-ce que cela change ?

    À chaque fois qu’Oscar Temaru a une tribune internationale, comme le Forum des îles du Pacifique, ou mieux encore ces derniers jours avec le “Séminaire régional pour le Pacifique sur la décolonisation” qui vient de se terminer à Nouméa, il a demandé la réinscription de la Polynésie française sur la liste du “Comité des 24” de l’Onu qui recense les “pays à décoloniser”. En fait, ce sont les “territoires non autonomes” selon la terminologie onusienne. Placé par la France sur cette liste lors de sa création en 1946, les “Établissements français de l’Océanie”, tout comme la Nouvelle-Calédonie, en furent retirés par la France dès l’année suivante. Sous l’impulsion de Jean-Marie Tjibaou, le leader indépendantiste kanak, la Nouvelle-Calédonie a été réinscrite sur cette liste en 1986. Au-delà de sa portée symbolique et même si ces dernières années, les résolutions des Nations unies restent souvent lettre morte, l’organisation demeure le passage obligé pour qui veut se faire entendre par la communauté internationale. Depuis 1946, plus de 80 anciennes colonies ont accédé à l’indépendance ou se sont associés librement à un État indépendant. Il reste 16 “territoires non autonomes” sur cette liste (le Sahara occidental, Pitcairn, les Samoa américaines, Gibraltar…) et la Polynésie française n’en fait toujours pas partie malgré les efforts répétés d’Oscar Temaru.
    CV 

  • Ban Ki-moon instrumentalise l’ONU pour des raisons personnelles

    Par saidabiida
    Le petit Ban Ki-moon est monté violemment au créneau pour inciter le monde à la guerre contre la Corée du Nord alors qu’ilétait resté sciemment évasif lors de l’holocauste de Gaza et a comme ses prédecesseurs gardé le silence quant l’occupation injuste du Sahara occidental par le roi du Maroc.
    il veut à l’instar de pour des raisons familiales entrainer le monde pour affamer le pauvre peuple coréen.
    Le petit chef de l’ONU Ban Ki-moon a déclaré lundi qu’il s’attendait à une « réaction rapide » du Conseil de Sécurité au torpillage d’une corvette sud-coréenne attribué à la Corée du Nord, espérant que cela aiderait à redémarrer les discussions sur le nucléaire nord-coréen. Alors pourquoi il n’a pas la même réaction concernant la RASD et le blocus de Gaza; on se souvient que seul le centre de l’ONU à Gaza l’a sciemment inquiété lorsque isra-hell a bombardé les enfants de Gaza: alors cache-toi sous la table irakienne car la Corée du Nord pourrait t’envoyer une baffe sur ta petite tête d’agent occidental.
    « Je suis sûr que le Conseil, assumant ses responsabilités en matière de maintien de la paix et de sécurité internationale, prendra les mesures appropriées eu égard à la gravité de la situation », a dit M. Ban lors d’une conférence de presse
    Saidabiida Blog, 25 mai 2010
     
     
  • Editorial : Tandem pour l’Afrique

    Par Nordine Mzalla
    La visite du président sud-africain à Alger, pour la 5e session de la Haute commission binationale de coopération, vient renforcer un axe politique qui traverse l’Afrique et l’histoire révolutionnaire. De notre soutien inconditionnel à la cause antiapartheid, passant par l’appui militaire au profit de l’ANC, à l’actuelle identité de points de vue sur beaucoup de questions continentales ou internationales, les relations entre nos deux pays sont constantes et laissent envisager de belles perspectives. D’abord au niveau bilatéral, dans le secteur de l’industrie, des hydrocarbures, de l’hydraulique et de l’armement, entre autres. Ensuite, au sein des organisations régionales ou mondiales où les deux pays frères défendent les mêmes valeurs telle l’exigence de la décolonisation du Sahara occidental et de la Palestine. Comme l’Algérie, l’Afrique du Sud de Jacob Zuma, fidèle aux idéaux de Nelson Mandela, réclame en permanence plus de justice dans les rapports Nord-Sud, en plus d’une jalouse conception de la souveraineté des pays africains qui doivent pouvoir décider de leur modèle de développement sans subir les pressions des marchés occidentaux ou de l’ONU. Probablement parce que nous avons eu ce même parcours difficile pour le retour à la liberté, les Algériens et les Sud-Africains partagent ce rêve fou de voir un jour le continent noir sortir définitivement du sous-développement. Pour une telle dynamique, nos fières nations forment le tandem indiqué, malgré les milliers de kilomètres qui les séparent. Une vocation africaine qui suppose des progrès internes urgents dans nos pays respectifs, afin d’entraîner nos voisins plus pauvres ou moins développés et de donner cet enseignement au monde : il n’existe pas de réussite nationale sans défis régionaux. Remédier aux menaces de famine au Niger ou au Tchad fait partie de ces challenges qui interpellent l’axe Alger-Pretoria, en plus d’une pacification complète dans les zones de conflits fratricides encore trop nombreux. Les présidents Zuma et Bouteflika ne l’ignorent pas, l’Afrique attend beaucoup de nos pays. Saurons-nous répondre à ces attentes ? L’organisation d’une coupe du monde de football en terre africaine pour la première fois de l’histoire est en soi une promesse…
    Le Jeune Indépendant, 26 mai 2010