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  • Y a-t-il des poissons au Sahara Occidental?

    A cause de l’occupation marocaine du Sahara Occidental, 165.000 Sahraouis vivent l’exil dans le désert algérien.
    Pendant que les réfugiés souffrent de malnutrition, le Maroc vend illégalement leur poisson à l’Union Européenne.

    Selon le service juridique du Parlement Européen, cette pêche représente une violation du Droit International.

    En 3 minutes, cette vidéo pose une question : y a t-il des poissons au Sahara?

    http://www.youtube.com/watch?v=v9qg3lVo-dQ

    En anglais :

    http://www.youtube.com/watch?v=T3biwlAm2Gg

    En espagnol :
    http://www.youtube.com/watch?v=TwCdywvwnYk

    ou bien :
    http://denisvericel.over-blog.com/

     
    APSO-INFO, 28 mai 2010

  • Les marocains sont fiers de leur pays (I)

     Au « plus beau pays du monde », le Maroc, les scandales et le ridicule ne tuent plus. Voici un exemple de quoi gonfler encore plus l’égo d’une population modulée par les moyens de propagande du Makhzen. Article publié par El Watan.
    Quand un ministre marocain abuse de son pouvoir pour libérer son fils
    L’information est racontée par un éditorialiste très connu au Maroc pour son indépendance d’esprit. Rachid Nini, le directeur du quotidien Al Massae, première publication marocaine, nous dévoile ce qui s’est passé la semaine dernière au soir en plein centre de Rabat.
    Tout a commencé par un accrochage entre deux automobilistes, les deux conducteurs descendent alors devant le siège du Parlement pour régler leurs comptes. C’est à ce moment que l’un des deux blesse l’autre par un objet tranchant. Il s’avère que l’un des conducteurs n’est autre que le fils de Khalid Naciri, le ministre de Communication marocain. Le conducteur blessé, quant à lui, est un médecin. Les forces de police présents sur place ont menotté le fils du ministre au grillage du Parlement, raconte l’éditorialiste Nini.

    « Lâchez mon fils, ou… »
    Le fils annonce aux policiers l’identité de son père en attente de l’arrivée de la voiture de police qui ramènera les bagarreurs au poste. Mais c’est la voiture du ministre Naciri qui débarque. Le ministre, raconte Rachid Nini, demande au policier d’enlever les menottes de son fils. Le policier refuse d’autant plus que la victime du fils du ministre baigne dans son sang. « Lâchez mon fils ou je ferai ce qu’il faut », cria le ministre. Le policier obtempère et le ministre ramène son fils laissant la victime dans son sang et les passants bouche bée devant cet abus de pouvoir. L’un d’eux filme la scène et la met sur Youtube.
    Depuis sa publication, la vidéo de la « fuite » du ministre et de son fils a fait le tour du web marocain. Si bien que le ministre était obligé de se justifier. Dans l’édition du quotidien Akhbar El Yaoum de mardi dernier, Khalid Naciri dément que son fils ait fait usage d’un objet tranchant, sans renier pour autant son intervention pour libérer son fils. Pour le ministre marocain, il s’agit d’un simple accrochage et les gens « veulent en faire l’événement du siècle », ajoutant :« Je ne fais pas attention à ce genre de choses, je suis un ministre en charge d’importantes affaires d’Etat et je n’ai pas donc le temps à réserver à ce genre de futilités. » Aussitôt, la polémique s’installe, notamment via Internet, un groupe est constitué sur Facebook.
    Ce groupe demande la démission immédiate du ministre marocain de la Communication après le scandale créé par son fils « qui agresse les gens du peuple à l’arme blanche et au gaz lacrymogène. C’est vrai que ces gens-là n’ont pas d’argent ni de pouvoir mais ils ont des droits envers leurs dirigeants ». Ce groupe appelle « tout Marocain fier de son pays, de sa nationalité, de sa culture et de son histoire à clamer haut et fort qu’il en a marre d’avoir des dirigeants voyous et exige la démission immédiate du ministre actuel de la Communication comme tout ministre respectable aurait dû faire ». Ironie du sort, Khalid Naciri, le ministre marocain de Communication, est particulièrement connu pour ses interventions dans les médias étrangers pour justifier la censure et l’emprisonnement des journalistes « pour non-respect de la loi ».
    Par Ahmed Tazir 
    El Watan, 28 mai 2010

  • AMDH : des sans étiquettes au congrès

    Le 9ème congrès de l’AMDH (Maroc) a connu un grand succès, en dépit des tentatives de la « gauche makhzénienne » de porter atteinte à la renommée de cette respectable association marocaine.

    AMDH : des sans étiquettes au congrès

    Par Ali Fkir, 28/5/2010
    Ils étaient des dizaines d’observateurs à suivre de très prêt les travaux du 9ème congrès de l’AMDH. Ils ont vécu tous les moments forts du congrès. Ils sont restés jusqu’à la clôture finale.
    Cas de ce militant des droits humains tunisien et intellectuel (à gauche).

    La militante Samira (à G) sans étiquette politique n’a jamais raté les rendez-vous de l’AMDH. Elle a été rejointe dans le bureau central par la jeune militante Nidal. Elles sont 8 sur 18 à siéger dans le BC. C’est une première dans les annales de l’histoire des organisations marocaine politique.
    Le militant Abdelmalek Haouzi (assis), sans étiquette politique, cadre de l’AMDH dans l’oriental. Nouveau membre de la CA de l’AMDH. Il reste notre prof incontournable en matière d’internet.
    Ils, elles sont des milliers à militer au sein de l’AMDH, à prendre des responsabilités en son sein, sans qu’ils, qu’elles ne soient obligé-es de porter une casquette politique.
    SOLIDMAR , 28 mai  2010
  • Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme : 176 recommandations adressées au Maroc

    176 est le nombre des recommandations du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) adressées au Maroc. Ces recommandations figurent dans un rapport intitulé « Recommandations sur les droits de l’Homme pour le nouveau Plan d’action Maroc/UE dans le cadre du Statut avancé ». Une délégation composée de quatre membres du REMDH s’est rendue dans le Royaume afin de présenter ce rapport et expliquer ses fondements.
    Ce rapport, réalisé par le REMDH en partenariat avec l’OMDH, l’AMDH, l’Association démocratique des femmes du Maroc et l’Espace associatif, dresse un état des lieux des différents aspects des droits humains au Maroc. Il évalue les efforts du Royaume en matière de protection et de promotion des droits ainsi qu’en matière des réformes démocratiques. Il souligne que « la grande majorité des objectifs relatifs aux réformes démocratiques et aux droits de l’Homme, conjointement agréés par le Maroc et l’UE dans l’actuel Plan d’action (PEV), restent à mettre en œuvre ». Pourtant, ce rapport constate que le Maroc a pu réaliser certaines évolutions positives depuis une décennie, et ce notamment avec « la mise en place du premier mécanisme de justice transitionnelle dans le monde arabe ». Pour démontrer les aspects positifs de cette justice, le rapport rappelle l’élaboration des recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation publiées en 2005, l’instauration du Code de la famille et la déclaration Royale annonçant que le Maroc allait lever ses réserves émises à la convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des Femmes (CEDAW).
    Toutefois, le rapport du REMDH constate que « l’exercice du droit à la liberté d’association, d’expression, de réunion et de manifestation continue d’être restreint au Maroc, notamment par des pratiques administratives et un usage excessif de la force publique ». Par ailleurs, il a critiqué les répressions en matière des libertés publiques en affirmant que « l’espace accordé au débat public démocratique a été sévèrement limité et ceux qui en ont testé les limites ont été violemment réprimés ». Ces constats ont amené le REMDH à s’inquiéter de la « multiplication récente des sanctions à l’encontre des journalistes ». Ainsi, le rapport rappelle que des journaux ont été saisis, des locaux de la presse fermés et des poursuites judiciaires à l’encontre des journalistes ont eu lieu au cours des derniers mois.
    Il note aussi que les principales réformes exigées par l’IER « ne sont toujours pas effectives». Il ajoute que les recommandations relatives à l’indépendance de la justice n’ont pas été opérationnalisées avant de conclure que « la Constitution marocaine reste silencieuse sur la place, dans l’ordre juridique interne, des Conventions internationales ratifiées par le Maroc et ne fait pas mention du principe de l’égalité et de la non-discrimination basée notamment sur le sexe ». La deuxième, et grande partie, du rapport du REMDH est constituée essentiellement de recommandations relatives aux recommandations générales sur les mécanismes de suivi et le rôle de la société civile dans le cadre des relations UE-Maroc ainsi que des recommandations thématiques relatives aux domaines des réformes démocratiques et libertés fondamentales, la Justice, les droits des femmes et l’égalité des sexes, les droits des migrants et des réfugiés, les droits économiques, sociaux et culturels.
    Le REMDH exige que les 176 recommandations et objectifs soient inclus dans le prochain Plan d’action ou dans tout nouvel accord général Maroc-UE « afin de constituer une véritable feuille de route pour la protection et la promotion des droits de l’Homme au Maroc ».
    Parmi les recommandations phare de ce rapport, on peut citer l’établissement d’un dialogue structuré avec la société civile marocaine et européenne pour la définition des objectifs, leur mise en œuvre et l’évaluation de la situation des droits de l’Homme, la levée de réserves sur les conventions ratifiées par le Maroc, inscrire dans la Constitution une disposition qui affirme la primauté des conventions internationales sur la législation nationale, la mise en conformité des lois marocaines avec les dispositions des conventions dûment ratifiées sur les droits de l’Homme, la mise en œuvre urgemment, par l’adoption de mesures effectives, l’ensemble des recommandations de l’IER, et notamment les réformes constitutionnelles, le renforcement de l’indépendance de la justice, la ratification du Statut de Rome et l’abolition de la peine de mort, le respect de la procédure administrative prévue pour la création et l’enregistrement des associations et la veille sur l’application effective de la loi en matière de dépôt de la déclaration et de remise systématique d’un « récépissé provisoire cacheté et daté sur-le-champ » (article 5, alinéa 1).
    Rappelons enfin que le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme est une organisation composée de plus de 60 membres représentant des organisations de défense des droits de l’Homme, des institutions et des personnes situées dans 30 pays de la région euro-méditerranéenne. Le REMDH est fondé en 1997 suite à la Déclaration de Barcelone et à la création du Partenariat euro-méditerranéen (PEM). Ce réseau a pour mission de promouvoir et renforcer les droits de l’Homme et de la réforme démocratique dans le cadre du Processus de Barcelone et de la coopération entre l’UE et le monde arabe.
    Journaux Maroc, 28 mai 2010 

  • Sahara occidental: des partis politiques espagnols dénoncent le "double langage" de Madrid

    MADRID.- Deux partis politique espagnols, Izquierda Unida (IU-Gauche Unie) et l’Union Progrès et Démocratie (UPD) ont dénoncé mercredi à Madrid le « double langage » du gouvernement espagnol en soutenant d’un coté le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et appuyant de l’autre les thèses marocaines concernant le Sahara occidental. Intervenant lors d’une table ronde sur les « les solutions politiques pour le Sahara occidental », dans le cadre de la tenue de la 4eme édition des journées des universités publiques madrilènes sur le Sahara occidental, le député et ancien leader de la Gauche Unie, Gaspar Llamazares, a notamment critiqué la position de l’Espagne dans ce conflit. « Le gouvernement (espagnol) est passé de l’ambiguïté calculée à la soumission incalculable au Maroc en maintenant une politique étrangère en faveur des thèses marocaines, et en renonçant aux obligations historiques de l’Espagne à l’égard du Sahara occidental », a-t-il souligné.
    EL KHABAR, 27 mai 2010 
  • Sahara occidental: des partis politiques espagnols dénoncent le « double langage » de Madrid

    MADRID.- Deux partis politique espagnols, Izquierda Unida (IU-Gauche Unie) et l’Union Progrès et Démocratie (UPD) ont dénoncé mercredi à Madrid le « double langage » du gouvernement espagnol en soutenant d’un coté le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et appuyant de l’autre les thèses marocaines concernant le Sahara occidental. Intervenant lors d’une table ronde sur les « les solutions politiques pour le Sahara occidental », dans le cadre de la tenue de la 4eme édition des journées des universités publiques madrilènes sur le Sahara occidental, le député et ancien leader de la Gauche Unie, Gaspar Llamazares, a notamment critiqué la position de l’Espagne dans ce conflit. « Le gouvernement (espagnol) est passé de l’ambiguïté calculée à la soumission incalculable au Maroc en maintenant une politique étrangère en faveur des thèses marocaines, et en renonçant aux obligations historiques de l’Espagne à l’égard du Sahara occidental », a-t-il souligné.
    EL KHABAR, 27 mai 2010 
  • Algérie-Afrique du Sud : Jacob zuma veut un partenariat privilégié

    Le président sud-africain, arrivé hier matin pour une visite de travail de deux jours en Algérie, à l’occasion de la tenue de la 5e session de la Haute Commission binationale de coopération, a eu un tête-à-tête hier à la présidence de la République avec le président Bouteflika. Dans une déclaration à la presse, reprise par l’agence APS, Zuma a souligné le rôle « important » et « crucial » de la Haute Commission dans le renforcement des relations entre l’Algérie et l’Afrique du Sud. 
    Par R.N.
    Le président sud-africain a indiqué avoir évoqué avec le chef de l’Etat les travaux de la Haute commission binationale, laquelle, a-t-il relevé, « n’a pas fonctionné comme elle devait le faire par le passé ». Il a affirmé, à cet égard, que les deux pays se sont mis d’accord sur la nécessité de renforcer cette commission dans l’intérêt des deux pays et du continent africain. Après avoir qualifié l’entretien qu’il a eu avec le président Bouteflika de « très important » et de « très amical », M. Zuma a noté que les relations entre les deux pays sont « excellentes ». « Nous avons discuté de la façon de renforcer ces relations et faire en sorte qu’elles soient bénéfiques pour les deux peuples et les deux pays », a-t-il ajouté, mettant en exergue l’existence d’opportunités pour consolider davantage la coopération bilatérale. Le président sud-africain a, par ailleurs, indiqué avoir abordé avec le chef de l’Etat des questions africaines, notamment celles liées aux conflits, ainsi que la manière de faire avancer le progrès et le développement économique dans le continent. Concernant le Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (Nepad), M. Zuma a affirmé que le président Bouteflika est l’un des acteurs « clé » de cette initiative depuis sa création, soulignant que les deux parties ont convenu de la nécessité de renforcer le Nepad pour le porter à des niveaux plus élevés. Sur un autre registre, la ministre des Relations internationales et de la Coopération d’Afrique du Sud, Maite Nkoana Mashabane, a réitéré l’appui de son pays à la cause sahraouie. « Tous les Africains sont libres à l’exception de nos frères du Sahara occidental ».

    L’Afrique du Sud continuera à soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, a-t-elle affirmé hier à Alger. « L’Afrique du Sud continuera à soutenir le peuple sahraoui pour l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination de manière libre, démocratique et indépendante », a déclaré Nkoana Mashabane dans son allocution à l’ouverture de la 5e session de la Haute commission binationale de coopération entre l’Algérie et l’Afrique du Sud. « Nous continuerons à soutenir l’envoyé spécial des Nations unies au Sahara occidental, Christopher Ross, dans les efforts que déploie l’ONU pour une solution juste et équitable à ce problème », a-t-elle souligné. Exprimant sa « préoccupation » quant à la situation qui prévaut au Sahara occidental, elle a regretté que le peuple sahraoui continue encore de lutter pour son autodétermination au moment où, a-t-elle dit, « tous les Africains sont libres à l’exception de nos frères et sœurs du Sahara occidental ». La ministre sud-africaine a relevé aussi que l’occupation marocaine contraint le peuple sahraoui à vivre dans des conditions déplorables. « Nous notons avec préoccupation la violation flagrante des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés », a-t-elle attesté, exhortant le secrétaire général de l’ONU à amener le Conseil de sécurité « à élargir le mandat de la Minurso au contrôle et à la surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés ». Dans le même sillage, elle a déploré que le Maroc poursuive l’extraction des ressources naturelles du Sahara occidental, notamment le phosphate, « au moment même où les négociations sont en cours ».
    EL WATAN, 26 mai 2010 

  • Les colons Marocains se sont attaqués aux Sahraouis

    Dans les très maigres propositions de la Minurso, Mission de l’ONU pour un referendum au Sahara Occidental, il en est une régulièrement malmenée qui permet aux familles Sahraouies de se retrouver après parfois 35 ans de séparation des deux cotés d’un mur qui défigure leur pays.
    Alors que le processus de décolonisation de cette dernière colonie d’Afrique est au point mort sous les auspices de l’ONU, quelques familles ont pu bénéficier du programme des visites.
    Des Sahraouis des territoires occupés, prenant à leur compte cette préoccupation affichée de la « dimension humaine » du conflit, sont allés par eux-mêmes rendre visite à leurs familles dans les campements de réfugiés, près de la ville de Tindouf.
    Le 5ème groupe d’une dizaine d’homme et de femme rentrera début juin de leur visite. Quel sort leur réservera l’autorité coloniale du Maroc ?
    3 des sept membres du premier groupe sont toujours en prison, les deux et troisième groupes ont été agressés par les colons, le quatrième intrusivement filmé et photographié, et cela à l’approche du vote redouté par les oppresseurs du renouvellent du mandat de la Minurso.
    C’était la première fois que des colons Marocains attaquaient physiquement les défenseurs Sahraouis des droits de l’homme, les femmes et les enfants.
    Témoignage de Ghalia Djimi, ancienne disparue Sahraouie et défenseur des droits de l’homme. Vice présidente de l’ASVDH
    Mardi 6 avril 2010, j’attendais à l’aéroport d’El Aaiun le retour d’un groupe de 11 défenseurs Sahraouis des droits de l’Homme, en compagnie d’autres Sahraouis.
    Au moment d’entrer sur le parking j’ai été arrêtée, on m‘a dit de repartir, comme à chaque arrivée d’une délégation de défenseurs des droits de l’homme. Simultanément un officier m’a invité très gentiment à passer. Cela m’a alerté, et j’ai dit que c’était sûrement parce que quelque chose avait été organisé contre nous. L‘aéroport était comme les autres fois cerné d’un cordon policier.
    Des centaines de citoyens marocains attendaient devant la porte « sortie » de l’aéroport, encadrés par des policiers en civil et en uniforme. Peut-être 800 personnes ou plus.
    J’étais avec l’épouse de Mr Mohamed Daddach, Mme Fatimatou Ismaili et leurs trois enfants âgés de 7, 4 et 2 ans.
    Nous n’avons pas été autorisées à attendre dans l’aéroport, nous sommes donc restées sur le parking.
    10 minutes après avoir décliné nos identités à l’entrée de l’aéroport et été refoulées, le groupe de marocain est venu vers nous pour nous agresser par des slogans et des gestes. Nous attendions dans la voiture. Ils ne nous connaissaient pas auparavant. Nous avons eu l’impression que les officiers leur ont parlé et qu’ensuite ils sont venus vers nous.
    Des vieux Sahraouis présents et visiblement honteux de l’attaque se sont finalement interposés et ont demandé qu’on nous laisse tranquille.
    J’ai interpellé l’officier de police Marocain, Mr Khalid Barakat sur le danger qu’une telle manigance comportait et sur le risque d’engrenage dans la violence. J’ai ajouté que lui et les autorités Marocaines devraient assumer toute la responsabilité de ces incitations à la violence.
    Il n’a pas nié être parmi les organisateurs du rassemblement des colons.
    Il a ajouté que c’était nous qui étions allés les provoquer.
    Je me suis adressée aussi aux marocains pour leur dire que le problème était avec le gouvernement et que depuis 1975, il n’y avait pas eu de violence entre nos peuples.
    Dans la discussion, certains m’ont dit qu’ils venaient de loin. D’autres ont dit qu’on les avait informés que le roi venait avec une importante délégation et qu’il leur fallait venir montrer leur marocanité. Il y avait sur le parking de nombreux bus et taxis collectifs, avec lesquels ils avaient été amenés.
    A 17h55, je me suis également adressée à deux membres de la MINURSO présents sur place, dans leur voiture immatriculée 1549 A 61. Je voulais qu’ils constatent les agressions et le danger, et fassent un rapport à leur organisme.
    Le conducteur m’a répondu : « We are not from here », nous ne sommes pas d’ici. Et ils n’ont rien fait, alors qu’ils voyaient bien que nous avions été agressées et insultées et que les enfants étaient terrorisés.
    Les citoyens sahraouis, les familles du groupe attendu et les défenseurs de droits humains qui étaient venus les accueillir formaient un petit groupe. Ils ont été comme nous agressés verbalement et provoqués sur le parking de l’aéroport.
    De nombreux marocains avec des appareils photos semblaient attendre que nous réagissions violemment aux provocations et agressions.
    Après l’atterrissage de l’avion, j’ai téléphoné aux membres de la délégation pour prévenir de ce qui les attendait, et pour demander qu’ils ne répondent pas aux appels à la violence des provocations.
    Après l’atterrissage de l’avion, le groupe des activistes Sahraouis a été retardé, en attente de leurs bagages.
    De l’extérieur, à la porte de sortie, nous avons vu la scène suivante : dès que des voyageurs, dont des femmes sahraouies en vêtement traditionnel -la Malhfa- se sont approchés de la sortie, le groupe de sujets Marocains ont tenté de les attaquer.
    Ce qui semblait être des organisateurs qui les accompagnaient leur ont dit que ce n’étaient pas eux qu’il fallait attaquer.
    Quand tout le monde a eu quitté l’aéroport, les militants ont reçu leurs bagages et se sont dirigés vers la sortie.
    À ce moment, comme a un signal, les personnes en civil et en uniforme, dispersées sur le parking de l’aéroport ont rejoint le groupe de centaines de marocains, qui agitaient les drapeaux marocains et des photos du roi.
    À la sortie des 11 militants sahraouis, le groupe de marocains a de nouveau crié des slogans. Ils ont frappé les militants avec des bâtons, avec les drapeaux, leur ont craché au visage en les insultant. Les slogans étaient : « morts aux ennemis », « le roi a laissé son fils » (slogan qui date de la mort de Hassan 2), « Sahara marocain », « les traîtres n’ont pas de place avec nous, quittez notre territoire », « l’autonomie est le seul choix ».
    Les services incitateurs ont commencé à perdre le contrôle et la situation s’est aggravée.
    Ils m’ont alors demandé de prendre dans ma voiture les deux personnes du groupe qui restaient, Mr Mohamed Daddach et Mlle Sultana khaya.
    Dés qu’ils sont montés dans la voiture, j’ai démarré, et la foule s’est jetée sur la voiture et nous a attaqué. Ils ont cassé la vitre de la voiture.
    Les policiers en service et en civil m’ont dit « accélère Ghalia, et quitte l’aéroport ». La situation était vraiment très grave.
    J’ai arrêté la voiture et je leur ai dit « je ne peux pas tuer les gens, je ne suis pas criminelle, mais vous qui les avez amenés, réglez ce problème et laissez-moi le chemin pour sortir en paix».
    Les services de police étaient à ma droite d’où ils me parlaient, et la foule des agresseurs était à gauche. Ils ont cassé la vitre du côté de Daddach. De l’autre coté la vitre était ouverte. En voulant la casser, ils ont donné un violent coup de bâton sur le cou de Sultana.
    J’ai de nouveau parlé aux services de police en disant : « c’ est votre responsabilité de provoquer ce genre de violence entre les deux peuples Sahraoui et Marocain ».
    Ils ont donné l’ordre qui a été enfin entendu de me laisser passer. Mais j’ai roulé sous les coups des bâtons, de pierre et des coups de pieds dans la voiture. Les Marocains ont essayé de voler le bagage par la vitre cassée.
    Le land Rover du citoyen Sahraoui, Rachid Ndour, dans lequel étaient les petits de Daddach, accompagnés de la citoyenne Mme Khemida Rahmouni a aussi été attaqué à coup de pierres.
    Les vitres ont été casées. Des morceaux de verres ont touché l’œil de Khemida Rahmouni et l’oreille du plus petit des enfants de Daddach.
    La voiture Mercedes de Mlle Malika Ndour a été attaquée à coup de pierres et son pare-brise a été cassé.
    La voiture Toyota 4*4 de Mr Bachir Khfawni a reçu des jets de pierres en sortant de l’aéroport, sur la route officielle.
    En sortant de l’aéroport un groupe d’une douzaine de jeunes Marocains habillés en civil, avec des espadrilles, ont lancé des pierres sur les voitures des familles des militants sahraouis.
    El Aaiun, Sahara Occidental, le 06/04/2010.
    APSO, le 26 mai 2010.


  • L’Algérie et l’Afrique du Sud condamnent les violations des droits de l’homme au Sahara occidental

    Alger, 27/05/2010 (SPS) L’Algérie et l’Afrique du Sud ont condamné les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, a indiqué mercredi un communiqué de presse rendu public à l’issue de la 5ème session de la Haute commission binationale algéro-sud africaine.
    Le président algérien, M. Abdelaziz Bouteflika, et son homologue sud-africain, M. Jacob Zuma, qui ont eu des discussions sur les derniers développements de la situation au Sahara occidental, ont rappelé qu’il s’agissait d’une « question de décolonisation », dont la solution doit être basée sur « le droit à l’autodétermination » du peuple du Sahara occidental à travers l’organisation d’un référendum, selon le texte.

    Evoquant la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, ils « ont condamné » les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés, a ajouté le communiqué. A cet effet, les deux chefs d’Etat ont lancé un « appel pressant » aux Nations unies pour qu’elles exercent leurs responsabilités en la matière à travers, notamment, la mise en place d’un mécanisme de protection des droits de l’homme au Sahara occidental, a-t-on souligné.

    Les deux chefs d’Etat « se sont félicités », par ailleurs, du « rôle actif » des deux pays dans la promotion de la paix, de la stabilité et du bon voisinage dans leurs régions respectives en Afrique et dans le monde.

    Tout en notant les efforts conjugués des dirigeants africains pour le règlement des conflits en Afrique, les deux chefs d’Etat ont mis l’accent sur la nécessité de renforcer les capacités existantes au sein de l’Union africaine (UA) pour la prévention, la gestion et la résolution des crises et des conflits.

    Ils ont noté également « avec satisfaction », les progrès réalisés pour la promotion et la mise en oeuvre des objectifs de l’UA et du NEPAD, pour assurer une croissance socio-économique des pays africains.

    Les deux chefs d’Etat ont également eu des discussions sur les derniers développements de la situation au Sahara occidental. A cet effet, ils ont rappelé qu’il s’agit d’une « question de décolonisation », dont la solution doit être basée sur « le droit à l’autodétermination » du peuple du Sahara occidental à travers l’organisation d’un référendum.

    S’agissant de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, ils « ont condamné » les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés et lancé un « appel pressant » aux Nations unies pour qu’elles exercent leurs responsabilités en la matière à travers, notamment, la mise en place d’un mécanisme de protection des droits de l’homme au Sahara occidental.

    Concernant la situation au Proche-Orient, les deux chefs d’Etat ont réitéré leur soutien à une solution « juste et durable » du conflit israélo-palestinien qui offrira au peuple palestinien, le droit d’établir son Etat avec El Qods comme capitale.

    Les deux chefs d’Etat ont réaffirmé leur engagement à lutter contre le terrorisme international et leur soutien au renforcement des efforts africains de coopération avec la communauté internationale dans ce cadre.

    Ils ont, à cet égard, « vigoureusement » condamné le terrorisme sous toutes ses formes et réitéré leur soutien aux résolutions de l’UA et des Nations unies criminalisant le paiement des rançons.

    Dans ce contexte, le président Zuma a exprimé le soutien de l’Afrique du Sud au Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme (CAERT) basé à Alger.

    Le président Zuma « a félicité » l’Algérie pour sa qualification à la phase finale de la coupe du Monde de football 2010.

    Pour sa part, le président Bouteflika a renouvelé le soutien de l’Algérie à l’Afrique du Sud pour « la réussite » de l’organisation de la coupe du Monde de football et a réitéré « sa conviction » que cet évènement planétaire « sera couronné de succès » et qu’il rehaussera « le prestige » de l’Afrique du Sud et du continent africain. (SPS)
  • Arrivée du Président sahraoui à Helsinki invité du Parti socialiste finlandais

    Helsinki, 27/05/2010 (SPS) Le Président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, est arrivée mercredi à Helsinki, pour prendre part aux assises du congrès du Parti socialiste finlandais, sur invitation d ce dernier, a annoncé un communiqué de la Présidence, parvenu à SPS.

    Le Chef de l’Etat est accompagné par le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de l’Afrique, Mohamed Yeslem Beissat et du Conseiller à la Présidence, Abdati Breika, ainsi que de la représente du Front Polisario en Finlande, Emmeima Mahmoud, a-t-on indiqué de même source. 

    Le parti Socialiste Finlandais soutient le principe d’autodétermination comme solution au problème du Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis 1975.