Catégorie : Non classé
-
Bravo les Hommes ! Par Par Ammar Khelifa
De Jugurtha, qui a tenu tête à l’empire romain en quête de domination en Afrique du Nord, à la génération de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, l’histoire de l’Algérie a été marquée par des guerres successives et des conflits interminables, dus essentiellement aux appétits des puissances dans le bassin méditerranéen et aux trésors enfuis dans le sous-sol de ce pays qui n’arrête pas de saigner. L’histoire de ce pays de résistance et de récits héroïques d’un peuple qui a vécu les guerres comme un destin s’apparente à une épopée héroïque sans épilogue. L’Algérie fut, à travers les temps et les âges, en proie à des expéditions militaires interminables et à des agressions qui n’en finissent pas. Ce peuple ne peut vivre 50 ans dans une paix durable. La résistance est devenue un caractère marquant de la personnalité algérienne, au point que la thèse faisant que l’histoire est identité trouve sa confirmation chez ce peuple. Jusqu’à ce jour et après 48 ans d’indépendance chèrement acquise, l’Algérie fait face à des agressions multiples, sous d’autres formes, toutes aussi sournoises que tissées dans des laboratoires étrangers, sophistiqués et spécialisés dans la déstabilisation. L’attrait des richesses de ce pays, légendaire par sa beauté, continue à expliquer ces convoitises mal dissimulées. La dernière en date fut la loi sur les hydrocarbures avortée. Il faut reconnaître sur cette question que le plan de dénationalisation a été savamment préparé et aurait eu des chances de passer, s’il n’y avait pas eu cette résistance acharnée d’hommes d’Etat et de moudjahidine qui sont toujours dans les rouages de la décision. Ces moudjahidine, qui sont dans des postes de responsabilité ou en dehors des cercles du pouvoir, sont réellement une bénédiction pour ce peuple, n’en déplaise à ceux qui continuent à semer le mensonge du moudjahid qui a accaparé les richesses du pays. Il ne faut jamais oublier que ce pays revient de loin, après une décennie rouge qui a failli l’emporter dans sa fureur. Le terrorisme fondamentaliste n’est pas tombé du ciel. Ce pays a failli s’engouffrer dans les profondeurs abyssales de l’obscurantisme. La résistance qui fut l’apanage de l’Armée nationale populaire (ANP) – rappelons aux plus sceptiques que l’ANP est la digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN) – a été aussi celle des moudjahidine qui, malgré le poids de l’âge, sont allés organiser les groupes de patriotes pour protéger les citoyens de la furie meurtrière des « fous d’Allah ». Est-ce un hasard ou un destin pour voir l’Algérie d’un million et demi de Chouhada donner rendez-vous à ces adeptes d’une idéologie fabriquée dans les laboratoires de l’enfer ? Il est clair, aujourd’hui, que l’Algérie devait payer ses positions de principes défendus durant la Guerre de libération nationale et même avant – souvenons-nous des volontaires algériens qui sont allés défendre la Palestine trahie et sauvagement agressée par l’entité sioniste en 1948 – ainsi qu’après l’indépendance. Des principes immuables liés au droit des peuples à l’autodétermination et à la liberté, à l’instar de la Palestine et du Sahara Occidental. Les nouvelles générations n’ont pas le droit d’oublier les sacrifices et l’œuvre de leurs aînés. Un combat qui n’est pas terminé. L’œuvre de placer l’Algérie dans le concert des grandes nations continue et les services de sécurité et l’ANP, à travers son bras sécuritaire, continuent à veiller pour défendre l’indépendance du pays et faire face aux convoitises des uns et des autres qui sont toujours là, pour rappeler que ce pays est riche de ses hommes et de ses ressources naturelles. A l’occasion de la fête de l’indépendance, que nos martyrs soient éternellement glorifiés, longue vie à nos moudjahidine et gloire à notre ANP. Encore une fois, bravo les Hommes !El Djazair n° 28 -
GGF de Tlemcen : cinq quintaux de kif et deux tonnes de cuivre saisis
Une nouvelle prise de cinq quintaux de kif traité a été enregistrée samedi par les services de la Gendarmerie nationale de Tlemcen.
Le dispositif de sécurité mis en place par les gardes-frontières durant le week-end et la veille de la célébration de la fête de l’Indépendance semble gâcher le plan des criminels qui profitent souvent de ce genre d’occasions pour accentuer leurs activités et écouler leurs plus importantes quantités de marchandise.
Cela a été constaté à maintes reprises quand des trafiquants tentaient de faire transiter des quantités importantes de drogue en provenance du Maroc par le territoire national lors des inondations ayant affecté le sud du pays et lors des matchs de football auxquels participait l’équipe nationale. Les malfaiteurs voulaient profiter du vide qui régnait dans la rue et un éventuel manque de vigilance de la part des services de sécurité qui ont jusque-là réussi à faire avorter toutes les tentatives criminelles. Pour ce qui est de la plus récente affaire de drogue, selon la cellule de communication du commandement de la Gendarmerie nationale, les gardes-frontières de Remblais, effectuant une patrouille à travers le secteur de compétence du poste avancé Dalia, ont découvert un véhicule de marque Renault Safrane abandonné par son conducteur qui a pris la fuite pédestrement vers le territoire marocain à la vue des gendarmes. La fouille du véhicule a conduit à la découverte et la saisie de 500 kg de kif traité. La brigade de gendarmerie de Maghnia procède à l’enquête. Par ailleurs, du 30 Juin au 02 Juillet, les gardes-frontières de Sidi-Boudjenane, Chaib-Rassou, Boukanoune, Bab-El-Assa, El-Djorf, Remblais, Abdallah et les gendarmes de la brigade de Zenata (Tlemcen), effectuant des patrouilles le long du tracé frontalier, ont saisi un fourgon abandonné par des contrebandiers à son bord 2,105 tonnes de déchets de cuivre, 8 850 litres de carburant et 12 bouteilles de liqueur. Entre vendredi et samedi, les gardes-frontières de Sidi-Boudjenane et Boukanoune (Tlemcen), effectuant des patrouilles le long du tracé frontalier, ont procédé à la saisie de deux véhicules de marque Mercedes et 500 litres de carburant, abandonnés par des contrebandiers.
La même activité a été enregistré durant le week-end aux frontières Est où les gardes-frontières d’El-Ayoun (El-Tarf), Aïn-Zana, Bourenane (Souk-Ahras), Goulita, El-Ouenza, et les gendarmes des brigades d’El-Meridj, Bekaria et Bir-Dheb (Tébessa), en patrouille le long du tracé frontalier, ont interpellé un contrebandier et saisi trois véhicules légers, 26 ovins, trois quintaux de laine, sept ballots de friperie, 100 kg de sucre et 3 000 litres de carburant. De leur coté, les gardes-frontières de Aïn-Zerga et El-Kouif (Tébessa) ont procédé à la saisie de 1 068 litres de carburant, abandonnés par des contrebandiers sur la bande frontalière. Rien que pour la journée de samedi, les gendarmes de l’escadron de sécurité routière de Tébessa, dressant un dispositif du barrage sur la route nationale n°16, dans la circonscription de la commune de Safsaf-El-Ouesra, ont interpellé une personne à bord d’un camion citerne transportant 14 000 litres d’essence sans autorisation dans une zone sous douane. Le procureur de la République près le tribunal de Bir-El-Ater, tenu informé, a prescrit la présentation du mis en cause et la remise du carburant et du moyen de transport à la recette des Douanes de Bir-El-Ater. Dans le même sillage, les gendarmes de la brigade de Bekaria, effectuant une patrouille le long de la route nationale n°10, ont découvert au lieudit Oued-Djarbou un véhicule de marque Renault 25, transportant 40 jerricans de mazout d’une contenance globale de 800 litres, abandonnés par deux occupants qui ont pris la fuite à la vue des gendarmes. Au même moment, un groupe de contrebandiers, à bord de quatre véhicules, a tenté d’entraver l’opération de saisie en ciblant les véhicules des services de sécurité par des jets de pierres. L’un des contrebandiers a été interpellé par les gendarmes de la brigade de Bekaria qui procèdent à l’enquête.06-07-2010, Radia Zerrouki
La Nouvelle République, 7/7/2010 -
Maroc : Rien ne change !
Rabat, à qui Paris assure l’impunité comme on l’assure à Israël, n’est prêt que pour les «référendum confirmatifs».La disparition de Mahfoud Ali Beiba, président du Conseil national sahraoui, qui dirigea la délégation du Polisario aux négociations avec le Maroc dans la perspective d’une solution du conflit du Sahara occidental, ne devrait pas trop contrarier le diplomate onusien Christopher Ross dans ses efforts visant à l’organisation d’une nouvelle rencontre informelle entre les deux parties. Quel que soit le successeur du défunt, il ne saurait reculer d’un iota par rapport à la position ferme du Front Polisario, particulièrement sur la principale revendication du peuple sahraoui : l’exercice de son droit imprescriptible à l’autodétermination. L’oraison funèbre, les déclarations à l’occasion de ses obsèques mais aussi les incidents ayant marqué, avant-hier, «la prière de l’absent» dite à sa mémoire à proximité du domicile de sa famille à El-Ayoun, la capitale occupée du Sahara occidental, laissent fortement penser que les choses continueront à évoluer comme par le passé. Bien que pacifique, le rassemblement pour la prière à El-Ayoun fut violemment réprimée par les forces de l’occupant qui ont fait parmi l’assistance plus de quarante blessés, selon des sources sahraouies sur place. Un rassemblement qui dégage un message des plus clairs. Les populations sahraouies sous occupation ont délibérément choisi de se faire tabasser pour exprimer par ce moyen, le seul à leur portée pour le moment, leur adhésion au combat national mené dans les pires conditions depuis 1973 sous la bannière du Polisario. Des violences répétitives qui viennent démentir les propos mensongers d’un makhzen qui affirme impudique que 80 % de la population sahraouie est acquise au trône. Que le makhzen en fournisse la preuve référendaire et il aura gagné la partie avec la bénédiction de tous, à commencer par celles des Algériens et du Polisario qui s’y étaient déjà engagés publiquement à maintes reprises par le passé. Rabat, à qui Paris assure l’impunité comme on l’assure à Israël, n’est prêt que pour les «référendum confirmatifs». Le comble, c’est que pour cacher son impuissance face à la détermination sahraouie, il désigne l’Algérie comme l’ennemi. Et tout ça Ross le connaît par cœur.M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.frLe Jeune Indépendant, 7/7/2010 -
Candidature de l’ Égypte au poste de membre permanent du conseil de sécurité : Le Caire sollicite l’appui d’Alger
La présentation des condoléances au président algérien après le décès de son frère n’était qu’un prétexte pour Hosni Moubarak pour venir à Alger.La tradition orientale veut que la mort et le malheur réconcilient les adversaires. En janvier 2006, Hosni Moubarak était le premier chef d’Etat étranger à venir s’enquérir de l’état de santé de Abdelaziz Bouteflika après une intervention chirurgicale en France. Cette fois-ci, le chef d’Etat égyptien a choisi la « bonne période » pour venir discuter avec Abdelaziz Bouteflika de questions « lourdes ». Au-delà de la page tournée des événements post-Omdurman, liés aux matchs qualificatifs à la Coupe du monde du football, l’homme fort du Caire est venu avec des idées bien précises. Ce déplacement dépassait, et de loin, la simple visite de courtoisie.
Les discussions de Zéralda, lieu de résidence du président algérien, portaient essentiellement sur un projet stratégique que Le Caire défend depuis des mois. Il s’agit de la candidature de l’Egypte au poste de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, à la faveur d’un futur élargissement lié aux réformes onusiennes. Le Caire veut un soutien ferme de l’Algérie à cette candidature au nom de l’Afrique. Comme l’Egypte ne peut pas se présenter au nom du groupe arabe ou du monde musulman, une candidature au nom du continent africain, le deuxième plus peuplé après l’Asie, non représenté au sein de l’instance onusienne, paraît la plus appropriée. De nombreux diplomates de haut rang sillonnent l’Afrique pour collecter le maximum d’appuis à ce projet. Les sous-régions arabophone et francophone sont les plus ciblées. A titre d’exemple, Mona Omar, conseillère au ministère égyptien des Affaires étrangères, était en mai dernier à Ouagadougou pour plaider cette cause en termes clairs.
Le Nigeria, le plus grand pays musulman d’Afrique avec 150 millions d’habitants, et l’Afrique du Sud, l’économie la plus avancée du continent, sont sur la même ligne de départ que l’Egypte. Aussi, un soutien de l’ensemble maghrébin et de l’Afrique de l’Ouest sera d’une grande importance pour l’Egypte lorsqu’il faudra trancher. L’Algérie, qui est engagée avec l’Afrique du Sud et le Nigeria dans l’initiative du Nepad, appuiera-t-elle l’Egypte au nom de « la fraternité arabe » ? Ou choisira-t-elle de défendre la cause de l’Afrique du Sud, un pays avec lequel elle entretient des relations politiques traditionnelles ? La diplomatie algérienne ne dit rien pour l’instant. Des observateurs avertis s’interrogent sur les raisons du retrait de l’Algérie, puissance émergente médiane au nord de l’Afrique, de cette course vers le Conseil de sécurité. Cette ambition, réduite à la portion congrue, est-elle liée à une absence de vision stratégique pour le pays ? En dépit des contre-performances économiques et des carences démocratiques, l’Algérie a, autant que l’Egypte, des moyens convaincants pour prétendre à porter la voix de l’Afrique au Conseil de sécurité. Cet organe exécutif de l’ONU ne sera plus un simple club atomique parce que le monde d’après 1945 a cessé d’exister. L’Afrique aspire à avoir deux sièges de membres permanents et deux autres non permanents au sein de ce Conseil, au même titre que l’Europe, avec accès au droit de veto.
En ce sens, un appel a été lancé en 2005 à partir du Swaziland par quinze pays africains, dont l’Algérie, le Nigeria, la Libye, le Congo et l’Angola. L’Inde, le Brésil, le Japon et l’Allemagne travaillent également pour avoir un siège permanent au Conseil de sécurité. Après Alger, Hosni Moubarak est allé à Paris pour rencontrer Nicolas Sarkozy. Lors du dernier sommet Afrique-France à Nice, fin mai-début juin 2010, le président français avait déclaré qu’il était « absolument anormal » que l’Afrique n’ait pas de membre permanent au Conseil de sécurité. Il a promis un soutien de la France pour que l’Afrique prenne « toute la place qui lui revient » dans les organisations internationale. Un appui de Paris à la candidature du Caire n’est pas à écarter. L’action diplomatique française compte beaucoup sur la contribution de l’Egypte pour relancer l’Union pour la Méditerranée (UPM) qui devra tenir son sommet en novembre 2010 à Barcelone. Paris rêve de faire jouer à l’UPM un rôle diplomatique plus grand dans la région.Par -
Visite surprise du Président égyptien à Alger Moubarek prône la « diplomatie des condoléances »
Le Président égyptien Husni Moubarek est arrivé hier à Alger en compagnie d’une forte délégation pour présenter lui-même ses condoléance à son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika suite à la disparition de son frère Mustapha.
La visite n’était nullement au programme de Bouteflika qui a du, selon des sources proche, revoir son agenda et se déplacer à l’aéroport pour accueillir ‘l’invité surprise’ et sa délégation importante.
Le devoir musulman de présenter les condoléances aux amis et frères touchés par la disparition d’un des leurs n’est certainement pas la première préoccupation du Président égyptien à travers cette visite ‘inopinée’.
C’est en tout cas la conviction de la majorité des algériens qui se sont levé le matin sur les drapeaux d’un célèbre pays ‘frère’ levés dans les rues d’Alger à coté des drapeaux algériens.
Le ministre égyptien des affaires étrangères Abu El Gheit ne le cache pas. Il déclare à l’aéroport d’Alger que la visite de son Président se veut un deuxième round de discussions entre les Présidents après celui de Nice (France) pour tenter de dépasser la crise liée au match de qualification au mondial su africain.EL KHABAR, 5/7/2010 -
L’UNICEF met le doigt sur les maux du système éducatif marocain
L’UNICEF vient de rendre public un rapport sur le système éducatif au Maroc. Abandon scolaire, surpeuplement des classes travail des enfants figurent parmi les principales difficultés qui entravent la réforme du système éducatif. L’UNICEF pointe du doigt les lacunes du système éducatif marocain. Dans un rapport présenté lors de la tenue à Marrakech du 28 au 30 juin de la troisième réunion des pays de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MOAN) sur la question de la qualité de l’éducation dans la région, le bureau régional de l’UNICEF au Maroc a mis en exergue les principales difficultés qui entravent la réforme du système éducatif au Royaume. Le rapport intitulé «L’école du respect, la réforme, la participation et la créativité dans le système éducatif marocain», pointe du doigt le problème de l’abandon scolaire. «Malgré une régression du taux de l’abandon scolaire au Maroc (ayant atteint 6,4% au niveau de l’enseignement primaire en 2008-2009, 13,1% au niveau de l’enseignement secondaire préparatoire et 14,1% au niveau de l’enseignement secondaire de qualification), certains enfants continuent de quitter l’école de façon précoce», note le rapport. Les facteurs qui expliquent ce fléau sont nombreux, selon le document de l’UNICEF. Il s’agit en premier lieu de la complexité de la matière des langues, le manque d’infrastructures dans certaines régions du Royaume et le doute des lauréats des écoles quant à leur intégration dans le marché de l’emploi. Pour l’UNICEF, «les méthodes archaïques» adoptées au sein des classes sont aussi à l’origine du problème de l’abandon scolaire, en plus du manque d’accompagnement des élèves ayant des problèmes particuliers, qui, selon l’UNICEF, n’est pas chose aisée au sein des grandes classes de certaines écoles. «Le surpeuplement de certaines classes a un impact négatif sur la qualité de l’éducation. Dans certaines régions comme Tanger, plus de 30% des classes ont un effectif de 41 élèves», souligne l’UNICEF. En plus du problème de l’abandon précoce de l’école, le rapport met l’accent sur le problème «de l’emploi des enfants lié à la problématique de la pauvreté», qualifiant ce phénomène «d’entrave majeure à la promotion de la qualité de l’enseignement». Par ailleurs, le rapport de l’UNICEF relève plusieurs obstacles quant à la réalisation des objectifs du millénaire, en relation avec la réforme de l’enseignement. «Dans la mesure où le Royaume du Maroc figure parmi les Etats ayant adhéré à la réalisation des Objectifs millénaire du développement, il paraît pertinent, dans le cadre de ce rapport, de présenter une évaluation du degré d’avancée réalisé en matière de réalisation de ces objectifs au Maroc», estime le bureau régional de l’UNICEF. Ainsi, concernant l’éradication de la pauvreté et de la famine, le rapport note «qu’un progrès a été enregistré bien que la malnutrition continue de susciter l’inquiétude». En outre, le document relève qu’un progrès important a été enregistré dans le cadre de la généralisation de l’enseignement primaire, soulignant que «l’amélioration de la qualité de l’enseignement doit engendrer de meilleurs taux de scolarité». S’agissant de la réduction du taux de mortalité infantile, l’UNICEF précise que le taux de mortalité parmi les enfants de moins de cinq ans a baissé de 38% en 2003 contre 58% en 2008.Aujourd’hui le Maroc, 5/7/2010 -
Mohammed VI a envoyé un message à Bouteflika Quand le Maroc souffle le chaud et le froid
Les derniers appels du roi Mohamed VI adressés à l’Algérie pour la réouverture des frontières est le dernier moyen recherché par le Maroc pour redresser son économie et ainsi maintenir le statu quo au Sahara Occidental.
La Tribune,
Par Ali BoukhlefLe royaume du Maroc souffle le chaud et le froid. Trois jours après les déclarations enflammées du Premier ministre Abbas El Fassi qui a accusé l’Algérie de «pourrir la situation» dans la région du Maghreb, Mohammed VI a envoyé, hier, un message d’une autre tonalité.
Dans une missive envoyée au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l’occasion du 48ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, le roi du Maroc exprime, selon les propos rapportés par les agences de presse, «son souci d’œuvrer avec le chef de l’Etat algérien en vue de renforcer davantage les relations bilatérales et de jeter d’autres passerelles favorisant le rapprochement et la solidarité entre les deux pays sur la base de l’unité, de la confiance, le bon voisinage, la complémentarité et l’intégration, fidèles en cela aux relations séculaires solides nouées par les différentes générations et par les leaders de la lutte commune pour l’indépendance, concrétisant ainsi les aspirations des générations actuelles à l’intégration, conformément à la logique du siècle et en contribution à la dynamisation de l’Union du Maghreb arabe (UMA) en tant que stratégie incontournable».
Mieux, Mohammed VI a même déclaré au chef de l’Etat algérien sa «profonde fierté des relations d’amitié sincère et de considération réciproque unissant les deux peuples voisins frères».
Bien sûr, avant d’arriver à cela, le souverain alaouite a rappelé l’esprit de solidarité qui existait avant les indépendances respectives des deux pays. Mais point de référence aux problèmes qui bloquent les relations entre les deux pays. Deux jours avant cette missive, une délégation de haut rang, comprenant le ministre des Affaires étrangères et le conseiller du roi, est venue présenter les condoléances du Maroc au président Bouteflika qui venait de perdre son frère Mustapha. Cela pour le côté protocole. Mais en arrière-fond, les mêmes problèmes qui empoisonnent les deux pays restent en suspens. A commencer par les dernières déclarations de Abbas El Fassi qui a accusé notre pays d’acheter «des armes au Polisario».
Pis, les Marocains veulent faire de la lancinante question de l’ouverture des frontières terrestres un abcès de fixation sans vouloir régler les questions de fond, comme le demande l’Algérie. Et par question de fond, l’Algérie a spécifié à plusieurs reprises les problèmes de sécurité, de la contrebande et, bien entendu, de l’immigration clandestine et de la drogue.Sur le plan diplomatique, le Maroc qui s’est retiré de plusieurs organisations régionales telles que l’Union africaine, tout en maintenant une présence plus que symbolique dans la Ligue arabe, a presque fermé toutes les portes à une normalisation des relations entre les deux pays.
C’est tout cela qui fait que le message du roi Mohammed VI est avant tout protocolaire et que les actes attendent toujours. -
Tourisme au Maroc: la saison été 2010 compromise?
Et c’est reparti pour une nouvelle série de lamentations. Les hôteliers et voyagistes marocains parlent d’une « saison très morose » pour cet été. En cause, non pas les politiques publiques habituellement critiquées, mais le mois de ramadan qui coïncidera avec le mois d’août. Grande ombre au tableau, l’absence d’offres nouvelles. Rien n’y fait décidément. Les voyagistes et hôteliers marocains ne sont pas contents et le font savoir par voie de presse. C’est reparti encore une fois pour leurs sempiternelles lamentations, toujours les mêmes, concernant les faibles taux de remplissage, la baisse d’activité… Grand changement pour cette saison cependant. Ce n’est pas la politique du gouvernement qui est remise en cause ni les charges fiscales élevées ni encore l’absence de subventions mais le mois de ramadan. Là, on ne peut vraiment rien y faire. Le mois sacré coincide en effet avec le mois d’août. Les professionnels du tourisme parlent d’une baisse de 50% de leur activité. Mais ils oublient de rappeler que l’activité en ce mois de juillet bat son plein, ni que les Français ont placé le Maroc en tête de leurs destinations de vacances. Ils oublient aussi de dire que la Omra permettra, comme à l’accoutumée, de réaliser des gains très substantiels et que deux mois après interviendra le Haj, une activité qui rapporterait au moins 10.000 DH de bénéfice par pèlerin. Les MRE? Des relégués aux oubliettes pour le nième année consécutive. Aucune offre spécifique ni promotion exceptionnelle si ce n’est celle de Royal Air Maroc. Ce sera pour la prochaine fois. Ils oublient également de préciser que de leur part, il n’y a eu aucune innovation pour cette saison. Les dates des voyages organisés, pour la plupart des agences, n’ont pas été modifiées pour la circonstance, les prix restant inchangés. Et tant pis pour ceux qui auraient tenté l’aventure. Les prix restent élevés, quelque soit les destinations. Comparés aux prix pratiqués à partir de l’Europe, il y a de quoi renoncer. Bien sûr, ces professionnels évoquent l’économie de masse qui permettrait aux voyagistes européens de proposer des tarifs nettement moins élevés. Mais ils ne parlent pas des gains très substantiels engrangés chaque année ni des avantages accordés aux uns et autres ni encore des promotions sur le Maroc dont ils bénéficient grâce à l’office du tourisme marocain, ni…ni…ni. 2010, une saison compromise pour eux ? Cela devrait au moins leur donner à réfléchir pour les prochaines années car le ramadan en été, c’est parti pour trois ans au moins.
-
Tel Quel : Rapport. Démocratie à géométrie variable
Le think tank européen FIRCE vient de publier un rapport sur l’aide à la démocratisation apportée par les puissances étrangères au Maroc. Il évoque la perception qu’ont de cette aide les acteurs politiques, journalistes, militants des droits de l’homme, etc. Vu l’éclectisme du panel choisi, qui va de Nadia Yassine à Azeddine Akesbi en passant par Abdelilah Benabdesselam et Lahcen Daoudi, les impressions récoltées et citées dans le rapport sont mitigées. « Les Européens veulent que les Marocains adoptent les valeurs occidentales […] Les ONG et les gouvernements occidentaux œuvrent tous pour le même rejet de l’identité marocaine », affirme ainsi un représentant du PJD. Par valeurs occidentales comprenez homosexualité, liberté de culte et égalité entre les sexes. Pour les représentants de la société civile, l’aide à la démocratisation pèche par son manque d’implication dans des secteurs clés comme l’éducation. Le rapport conclut: « L’importance du Maroc pour l’Occident est telle qu’il y a peu de pression exercée sur son gouvernement pour réformer contre son gré ».Tel Quel, 03/7/2010 -
Visite surprise du président égyptien à Alger A quoi joue Moubarak ?
Par Karim AimeurContre toute attente, le président égyptien, Hosni Moubarak, a effectué, avant-hier, une visite éclair et surprise qui n’a duré que quelques heures à Alger.
Au congélateur depuis le mois de novembre 2009 après ce qui s’est passé lors des matchs de qualification à la Coupe du monde entre l’Algérie et l’Egypte, et la crise diplomatique qui s’en est résultée, les relations entre les deux pays n’ont cessé de se dégrader.
La crise avait pris un tour diplomatique avec des manifestations au Caire devant l’ambassade d’Algérie et le rappel pour consultation des ambassadeurs d’Algérie au Caire et égyptien à Alger par leur pays respectif.
Et c’est peut-être pour réchauffer ces relations que Moubarak s’est rendu à Alger avec son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Abou El Gheit pour s’entretenir avec le chef de l’Etat algérien.
Pour se faire, le président égyptien a profité de la conjoncture du décès du frère de Bouteflika pour effectuer son déplacement et faire d’une pierre deux coups : présenter ses condoléances à son homologue et dénouer les liens entre les deux pays.
La visite de Moubarak a également un objectif politique dans un contexte d’incertitude au Caire.
Selon des observateurs, l’hôte d’Alger chercherait à avoir le soutien d’Alger à sa candidature où à celle de l’un de ses fils aux élections présidentielles égyptiennes de l’année prochaine. D’autres analystes considèrent que la venue de Moubarak rime avec des objectifs économiques et sauver ce qui pouvait l’être des intérêts égyptiens en Algérie notamment avec le nouveau plan quinquennal 2010-2014 qui a engagé une somme pharaonique de 286 milliards de dollars. Cela même si le chef de la diplomatie égyptienne a déclaré, à l’issue d’un entretien avec son homologue algérien, Mourad Medelci, que cette visite » est une visite amicale et de courtoisie et s’inscrit dans ce cadre « .
Ce qui est, en revanche sûr, c’est que Moubarak a été accueilli chaleureusement par son homologue. C’est Bouteflika en personne qui l’a attendu à l’aéroport international Houari-Boumediene et c’est lui qui a veillé sur lui jusqu’à son départ du même aéroport. Il lui a accordé un entretien en tête-à-tête à la résidence d’Etat de Zeralda. Le Président Moubarak a indiqué, dans une déclaration à la presse au terme des entretiens, avoir évoqué avec le Président Bouteflika les relations arabo-africaines, l’élargissement du Conseil de sécurité et toutes les questions intéressant l’Algérie et l’Egypte en tant qu’Etats arabes et africains.
De son côté, Ahmed Abou El Gheit, ministre des Affaires étrangères égyptiens, qui s’est entretenu avec son homologue algérien à l’aéroport même, a affirmé à l’issue de l’entretien, la » ferme volonté » des deux pays et des peuples égyptien et algérien de poursuivre l’édification d’une » relation forte « , pour la préservation de la sécurité de la région.
» L’Algérie et l’Egypte sont deux pays frères et n’ont cessé d’œuvrer ensemble depuis une soixantaine d’années « , a rappelé le ministre égyptien.La Tribune des Lecteurs, 5/7/2010