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  • Manifestation des étudiants et techniciens chômeurs Sahraouis

    A El Aaiun, le 21 mai 2010, les jeunes chômeurs diplômés et techniciens Sahraouis manifestaient sous la surveillance hostile des forces de sécurité Marocaines.

    Depuis le mois de mars 2010 et aujourd’hui encore, ils manifestent toutes les semaines devant différents lieux de décision de El Aaiun au Sahara Occidental occupé.


    Ils revendiquent une place dans le tissu social de leur pays.

    Ils sont formés à l’université ou dans des écoles et n’ont pas de travail dans leur ville et leur pays, où tous les postes de travail sont réservés aux colons Marocains, déplacés par l’état pour accomplir la colonisation.

    Les étudiants et les techniciens chômeurs Sahraouis appellent au respect du droit international, et dénoncent les marginalisations et exclusions dont ils sont victimes.

    Ils protestent contre le vol des richesses naturelles de leur pays, le phosphate et le poisson dont ils affirment qu’elles sont suffisantes pour faire vivre le peuple Sahraoui.

    Le Sahara occidental est en partie occupé depuis 1975 par le Maroc. A l’ouest du mur de 2400 km et des champs de mines mis en place par le Maroc dans les années 80, celui ci malgré le droit international, malgré le cessez le feu de 1991, pille les ressources naturelles du Sahara Occidental, impose un blocus médiatique sur le pays et voue au chômage ou aux postes subalternes toute la population Sahraouie vivant au Sahara Occidental.

    Les jeunes manifestants sont nés sous l’occupation Marocaine, et n’acceptent pas cet état des faits.

    APSO, le 4 juillet 2010.

  • Une délégation du PARENA prend part à la semaine sahraouie d’Alger L’opposition malienne se rallie à la cause du peuple sahraoui

    Une délégation du Parti de la renaissance nationale (PARENA) du Mali, un parti d’opposition siégeant au Parlement malien, prend part à la semaine culturelle sahraouie à Alger. Conduite par M. Seydou Djimbé, président du bureau national de la jeunesse, et Mme Mama Coulibaly, secrétaire nationale chargée de la promotion de la femme, la délégation du PARENA était hier l’hôte du Centre des études stratégiques du journal Ech-chaâb. Une délégation sahraouie dans laquelle figuraient des militants venus des territoires occupés. M. Djimbé a indiqué que son parti a, depuis sa création, soutenu la cause sahraouie, expliquant que «le soutien du PARENA à la cause du Sahara occidental s’inscrit dans le cadre des résolutions de l’ONU qui préconisent la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui». «Grâce à notre deuxième participation à la semaine culturelle sahraouie à Alger, nous avons pu comprendre l’essentiel de cette cause juste et nous nous sommes ancrés dans notre conviction que le peuple sahraoui mérite son indépendance», a ajouté en substance M. Djimbé assurant que «le PARENA fait et fera tout pour la sensibilisation des masses maliennes sur la justesse de la cause sahraouie». Intervenant lors des débats, M. Abderrahmane Belayat, ancien ministre et actuel responsable au FLN, a dénoncé «l’entêtement du Maroc et de certaines officines occidentales à nier le droit du peuple sahraoui à son autodétermination». Il a encouragé et exhorté les responsables du PARENA et ceux du Polisario à s’inspirer de la conviction qui animait le FLN lors de sa lutte contre le colonialisme français ou durant son œuvre de construction nationale après l’indépendance, affirmant que «le peuple sahraoui finira par vaincre et par accéder à son indépendance et à sa liberté». Ce à quoi a répondu un responsable du Polisario qui a assuré que «le meilleur exemple dont s’inspirent les militants sahraouis est celui de Didouche Mourad, Larbi Ben M’hidi et du million et demi de chouhada algériens».
    Le Jeune Indépendant, 8/7/2010
  • Les SMA accueilleront 10 enfants maliens et 10 autres sahraouis pendant les prochaines vacances d’hiver

    ALGER- Le commandant général des Scouts musulmans algériens (SMA), Noureddine Benbraham a affirmé mercredi à Alger que son institution accueillera 10 enfants maliens et 10 sahraouis pendant les prochaines vacances d’hiver. M. Benbraham qui recevait une délégation de l’union de la jeunesse malienne, a indiqué que cette initiative du Comité national de solidarité avec le peuple sahraoui s’inscrivait dans le cadre du renforcement des relations avec ces peuples. Il s’agit également de redynamiser la solidarité entre les associations de la société civile africaine en matière de soutien au peuple sahraoui et aux réfugiés du Sahara Occidental et de recherche d’opportunités de coopération notamment dans le domaine de la jeunesse, de l’enfance, de la femme et des Droits de l’homme, a-t-il ajouté. 
  • Souvenons-nous en encore et toujours 5 Juillet : Fête de l’indépendance et de la jeunesse

    Par Achour Cheurfi

    C’est aussi le moment de se rappeler que cette Algérie nouvelle qui avance sur le chemin de la justice sociale, du droit, de la démocratie, tenant compte des mutations mondiales, n’a été possible que grâce à une forte résistance contre l’occupant étranger qui n’a pas cessé, 132 ans durant, de piller, de détruire, de tuer, d’humilier. Oui, l’enfer colonial n’a été surmonté qu’au prix de grands sacrifices qui peuvent paraître inimaginables aujourd’hui. L’acte de se souvenir est d’autant plus important que les traumatismes de cette période travaillent encore la société et que de l’autre côté, l’on tente non seulement de minimiser les crimes commis, mais de les présenter, sans aucune indécence, au mépris de la mémoire et de l’histoire, comme une « œuvre positive ». Il s’agit moins d’établir un quelconque bilan ou de faire le point sur l’évolution du pays et de sa relation avec la France, que de rappeler quelques-uns des événements terribles dont la société algérienne porte encore les stigmates, difficiles à surmonter, parce que lourds, malicieux, ravageurs, complexes, tenant à la fois du matériel et de l’immatériel, du social et du psychologique.
    Souvenons-nous en
     L’un des principaux mythes fondateurs de l’Algérie française fut le légendaire coup d’éventail que le dey Hussein donna, le 30 avril 1827, à Alger, au consul français Deval. L’incident servit de prétexte à l’occupation du pays, trois ans… plus tard. Tous les ouvrages d’histoire ainsi que les manuels scolaires français retiennent cette date et ne retiennent de l’événement que son caractère passionnel, omettant sciemment d’exposer les causes du différend qui remontent à l’année 1794, quand la France, attaquée de tous côtés, son territoire envahi sur plusieurs points, son peuple et son armée risquaient d’être affamés, ne trouva secours qu’auprès de l’Algérie dont le dey offrit à la Convention toutes facilités pour faire ses achats de blé à crédit, et sans intérêt s’il vous plaît ! Trente et un ans plus tard, non seulement la dette n’est pas honorée, mais en cette même année 1827, le dey découvrit un fait bien plus grave encore, où la perfidie du gouvernement français dépassait toutes les bornes. A l’extrémité Est du pays, sur un point du littoral d’El Kala, l’Algérie a accordé à la France la concession d’un entrepôt commercial qui ne doit en aucun cas être fortifié. Or, cette représentation commerciale a été transformée en forteresse. Le dey, qui venait de l’apprendre, a demandé des explications d’abord écrites puis verbales à Deval, lequel n’ayant pas de valables à fournir, le prit de haut. Voilà comment la France affamée par l’Angleterre a récompensé l’Algérie, sa bienfaitrice ! Exaspéré par l’attitude arrogante du consul, le dey s’emporta, injuria, et finalement donna au « représentant de la France » un coup de son chasse-mouche. Avec tout le poids de la mauvaise foi et du mensonge, mobilisant tout ce qu’il comptait comme hommes politiques, journalistes, écrivains, le gouvernement français jurait qu’il allait châtier le dey coupable d’avoir « injurié la France » ! Car, à l’évidence, l’« honneur de la France » ne consistait pas à payer ses dettes le plus vite possible, l’«honneur de la France » ne consistait pas à respecter la parole donnée ; l’« honneur de la France » consistait à frapper celui qui lui reprochait ses actes déshonorants. L’Histoire a une suite que nous connaissons bien : le caractère prédateur (et génocidaire) de l’entreprise coloniale qui a débuté par le hold-up du trésor d’Alger, estimé par Pierre Péan, auteur de Main basse sur Alger (Plon, 2004), à plus de 500 millions de francs de l’époque (l’équivalent de plus de 4 milliards d’euros) amassés pendant des siècles et qui a continué durant 132 ans, instaurant un système qui ne diffère en rien de l’esclavagisme ; un système dont les crimes sont aussi innombrables qu’innommables et que la France républicaine repue défend et nous invite même à lui présenter nos excuses pour les forfaits commis. Oui elle nous incite à lui dire tout simplement : Merci pour nous avoir tué, humilié, pillé, saccagé, aliéné, sans jamais rendre compte devant aucun tribunal, sauf bien évidemment celui de l’histoire.
    Le Bilan, quel bilan ?
    Est-il possible d’établir un bilan de 132 ans de colonisation ? Le prétendre relèverait quasiment de l’irrationnel et de l’absurde. La densité des humiliations sur une période aussi longue d’une nation réduite à l’esclavage par la barbarie coloniale n’est ni quantifiable ni même imaginable quand on pense aux traumatismes profonds qui continuent à ronger la société algérienne, cinquante après sa libération du colonialisme. Mais sur le terrain des chiffres, hommes politiques, historiens et économistes, ont apporté une contribution non négligeable afin d’approcher la vérité sur les séquelles du fait colonial. Dans un éditorial d’un numéro spécial de Jeune Afrique daté de juillet 2002, le Président Abdelaziz Bouteflika a dressé le tableau suivant en ces termes : « Souvenons-en : en 1962, mon pays comptait en tout et pour tout 2600 bacheliers, dont 900 en cours de formation universitaire, pour faire fonctionner une nation de 10 millions d’habitants, répartis sur un territoire de près de 2,5 millions de km2. Voilà pour l’actif. Le passif est autrement plus accablant : 1,5 million de martyrs, 200.000 disparus, sans tombes sur lesquels nous puissions nous recueillir et faire notre travail de deuil, près de 8000 villages brûlés, 85 % d’analphabètes… En 1962, le trésor public affichait un solde négatif de 240 milliards de centimes. A titre de comparaison, le Ghana enregistrait, au moment de son indépendance, un solde positif de plus de 400 millions de livres sterling. Bref, mon pays était exsangue, sous-administré. Tout, absolument tout, était à faire. » Oui, voilà seulement en quelques lignes, le triste bilan qui donne une idée sur ce que la France coloniale a laissé à l’Algérie indépendante. Bien entendu, nous pouvons ajouter d’autres chiffres aussi terrifiants les uns que les autres, comme les 100.000 victimes des essais nucléaires (1), les 20.000 victimes des mines antipersonnel (dont la liste continue de s’allonger aujourd’hui même) (2), les 1.300.000 Algériens arrêtés et détenus, soumis à des travaux forcés ou assignés à résidence, 80.000 réfugiés, sans parler des camps de concentration ou de « regroupement » (3), des milliers de veuves et d’orphelins, de femmes violées, de torture systématique et d’exécutions sommaires. Bien entendu, ce « bilan » se limite aux huit années de guerre (1954-1962).
    Souvenons-nous en encore
    Le chef de l’Etat n’a pas cessé d’inviter la France à présenter des excuses pour les exactions qu’elle a commises durant la colonisation. Réagissant publiquement à l’adoption, en février 2005, par le Parlement français, d’une loi qui fait l’apologie du colonialisme, il a qualifié celle-ci d’« acte de cécité mentale confinant au négationnisme et au révisionnisme car le colonialisme constitue l’un des plus grands crimes contre l’humanité que l’Histoire a connus. » Lors d’un discours prononcé à Sétif sur les massacres du 8 mai 1945, le Président Bouteflika a parlé de l’occupant qui a voulu anéantir l’identité algérienne, faisant que « nous n’étions ni Berbères, ni Arabes, ni musulmans, nous n’avions ni culture, ni langue, ni histoire », et évoqué les « fours de la honte installés dans la région de Guelma, fours identiques aux fours crématoires des nazis ». Parce que l’Algérie évoque des faits et des vérités vécus dans sa chair, elle réclame et exige des excuses publiques et solennelles. De même que la récupération de son patrimoine archivistique et archéologique. Qu’est-ce qu’il y a de si inconvenant ou de si déshonorant que de reconnaître ses torts, de faire face à son passé, de dépasser la pulsion de la haine et du ressentiment, dans le souci de garantir l’avenir d’une relation dépassionnée faite de justice et de dignité ? Car ceux qui tablent sur le silence, l’amnésie et l’oubli, en croyant que cette exigence de reconnaissance est affaire de générations, font dans l’amalgame et perdent l’occasion d’édifier une relation plus solide, plus durable et plus sincère. D’autant plus qu’ils savent pertinemment que la libération de l’Algérie ne s’est pas faite contre le peuple français, mais a constitué un moment fort de sa renaissance en tant que nation libre et souveraine parmi les nations libres et souveraines de la planète. Aujourd’hui, elle a la force et l’énergie de se souvenir de son passé, de se reconstruire de manière pacifique et démocratique et de préparer dans la confiance et la sérénité son avenir.
    EL DJAZAIR, 5/7/2010

  • Le soutien de Kadhafi au peuple sahraoui

    Kadhafi – Après un long silence sur le conflit du Sahara occidental, le guide de la révolution libyenne a défrayé la chronique, hier, en annonçant qu’un référendum dans ce territoire est “l’unique solution” et qu’“il faut convaincre les parties qui rejettent le référendum d’y recourir”.
    Le chef de l’État libyen a battu en brèche les thèses autonomistes marocaines pour résoudre le conflit du Sahara occidental en soutenant l’option du référendum d’autodétermination.
    En effet, en recevant, mardi soir, une délégation algérienne composée de représentants des partis de l’Alliance présidentielle (FLN, RND, MSP), le chef de l’État libyen a apporté un soutien de poids à la lutte du peuple sahraoui pour exercer son droit à l’autodétermination.
    Le guide de la révolution libyenne, le colonel Mouammar Kadhafi, a souligné que le référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental est “l’unique solution à laquelle il faut recourir”. Il a notamment affirmé : “Je persiste à dire que le référendum était l’unique solution”, ajoutant qu’“il est insensé pour nous, en tant que frères, arabes et musulmans, de nous quereller mutuellement (…). Nous ne devons plus recourir aux armes”.
    Dans la foulée, il soulignera : “J’insiste toujours sur le référendum sans lequel il n’y a pas d’autre solution”, tout en mettant l’accent sur le fait qu’il faut “convaincre toutes les parties qui rejettent le référendum d’y recourir”. Rappelant que l’autodétermination est “un principe universel”, le leader libyen indiquera qu’“il est établi de par le monde que l’on ne peut occuper, s’accaparer ou réprimer un groupe de personnes contre sa volonté”. Ne s’arrêtant pas là, Mouammar Kadhafi déclarera, par ailleurs, que le peuple sahraoui avait le droit de choisir, à travers un référendum parrainé par les Nations unies, d’adhérer au Maroc ou d’opter pour l’indépendance.
    “Si les Sahraouis diront non et optent pour leur indépendance, nul ne saurait les contraindre à choisir une autre solution”, a-t-il précisé. Ceci étant, le dirigeant libyen a qualifié la question du Sahara occidental de “problème douloureux”, qui constitue “un frein à la concrétisation de l’Union du Maghreb arabe (UMA)”. Présentant ses félicitations au peuple algérien à l’occasion de la Fête de l’indépendance, le colonel Kadhafi s’est dit “fier” de la Révolution algérienne, de son peuple et de ses épopées. À ce sujet, il dira : “Le peuple arabe tout entier a adopté la révolution algérienne.”
    À propos de la réforme de la Ligue arabe, le chef de l’État libyen a affirmé : “On ne peut prendre une décision à ce sujet qu’après accord des souverains et chefs d’État”, précisant, au passage, que les propositions issues du mini-sommet arabe tenu la semaine dernière à Tripoli “seront soumises au prochain sommet”
    Journaldz, 8/7/2010
  • Il s’est aligné sur la position de l’Algérie: El Gueddafi soutient l’autodétermination des sahraouis

    C’est une position inédite que vient d’exprimer le guide de la Révolution libyenne, le colonel Mouammar El Gueddafi, à l’égard du peuple sahraoui dont il déclare soutenir l’autodétermination. 

    Par Hassan Moali

    A l’occasion d’une rencontre, mardi à Tripoli, avec une délégation algérienne composée de représentants des partis de l’Alliance présidentielle (FLN, RND, MSP), comme rapporté par l’APS, M. El Gueddafi a souligné en effet que le référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental est « l’unique solution à laquelle il faut recourir ».Plutôt réservé sur la question jusque-là préférant ménager ses amitiés avec le Maroc, M. El Gueddafi a cette fois déclaré publiquement son soutien au droit du peuple sahraoui de disposer de lui-même, conformément aux résolutions des Nations unies. Et cet alignement clair et public constitue un appui de poids pour la lutte du peuple sahraoui et son représentant, le Front POLISARIO. Ceci d’autant que la Libye est un pays qui compte dans la région du Maghreb et du Sahel. Après avoir normalisé ses relations avec les pays occidentaux, dont les Etats-Unis, Tripoli a connu et connaît encore un chassé-croisé des dirigeants américains, britanniques, français et italiens, attirés par l’odeur du pétrole et les bonnes affaires pour remettre à flot leurs économies secouées par la crise financière internationale. C’est dire que cette position exprimée par le guide libyen sera sans doute écoutée et analysée par les puissants de ce monde, surtout que la Libye et son dynamique guide jouent tout de même un rôle majeur dans l’équation géopolitique au Maghreb et dans le Sahel. Les Etats-Unis et l’UE n’ont évidemment pas intérêt à se mettre à dos un partenaire stratégique dans la lutte contre l’immigration clandestine et le terrorisme transnational. Qu’El Gueddafi s’aligne quasiment sur la position algérienne sur le dossier sahraoui est en effet un signe que quelque chose a changé. « Je persiste à dire que le référendum était l’unique solution (…). Il est insensé pour nous, en tant que frères, arabes et musulmans, de nous quereller mutuellement (…). Nous ne devons plus recourir aux armes », a conseillé le guide libyen dans ce qui s’apparente à un retour à de meilleurs sentiments. Et comme pour couper court aux fausses interprétations, M. El Gueddafi assène: «J’insiste toujours sur le référendum sans lequel il n’y a pas d’autre solution. » Et c’est là une allusion à peine voilée au roi du Maroc, lui signifiant que son plan d’autonomie n’est pas une solution. M. El Gueddafi estime, ce faisant, qu’il faut « convaincre toutes les parties qui rejettent le référendum d’y recourir». Le guide est allé jusqu’à distiller une leçon de morale à Mohammed VI, sans le citer, en déclarant qu’«il est établi de par le monde que l’on ne peut occuper, accaparer ou réprimer un groupe de personnes contre sa volonté». Une manière à lui d’inviter les Marocains à ne pas persister dans la voie de la répression pour maintenir leur domination sur ce territoire autonome, à contresens de l’autodétermination qui est « un principe universel». El Gueddafi souligne dans cette perspective que le peuple sahraoui avait le droit de choisir, à travers un référendum parrainé par les Nations unies, d’adhérer au Maroc ou d’opter pour l’indépendance. « Si les Sahraouis diront non et optent pour leur indépendance nul ne saurait les contraindre à choisir une autre solution », affirme le colonel El Gueddafi. Le guide libyen pense que le dossier du Sahara occidental est un « problème douloureux » et « constitue un frein à la concrétisation de l’Union du Maghreb arabe (UMA) ». Des propos qui ne vont certainement pas plaire aux dirigeants marocains pour qui « l’unité territoriale » – comprendre l’annexion du Sahara occidental – constitue une revendication « sacrée » au même titre que « Dieu, le roi et la patrie ».
    El Watan, 8/7/2010
  • Estimant que le référendum est la seule option possible pour le Sahara occidental, Muammar Keddafi désapprouve Mohammed VI

    Le référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental est l’unique solution à laquelle il faut recourir pour résoudre le conflit qui oppose le royaume du Maroc au Front POLISARIO, a affirmé hier à Tripoli le Guide de la Révolution libyenne, le colonel Muammar Keddafi. «Je persiste à dire que le référendum était l’unique solution et il est insensé pour nous, en tant que frères, arabes et musulmans, de nous quereller mutuellement», a-t-il dit lors d’une rencontre avec une délégation algérienne composée de représentants des partis de l’alliance présidentielle (FLN, RND, MSP). Pour M. Keddafi, les pays de la région de doivent plus recourir aux armes pour résoudre leurs problèmes. La solution référendaire est de ce fait la seule option possible qui reste aux deux parties, selon le Guide libyen. «J’insiste toujours sur le référendum sans lequel il n’y a pas d’autre solution», a-t-il ajouté en relevant la nécessité de «convaincre toutes les parties qui rejettent le référendum d’y recourir». Car, Pour Keddafi, l’autodétermination est un principe universel. «Il est établi de par le monde que l’on ne peut occuper, accaparer ou réprimer un groupe de personnes contre sa volonté.» Il est rappeler que c’est suite à l’appel du Guide libyen aux Sahraouis que ces derniers se sont organisés autour du Front POLISARIO pour libérer le territoire du Sahara occidental. En 1973 et à partir de la Mauritanie, Muammar Keddafi avait en effet lancé un appel pour la libération du Sahara occidental. La Libye était le principal fournisseur en armes pour le Front POLISARIO pendant de longues années. Après une période de gel des relations, la Libye a revu sa position en invitant le président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, au sommet de l’UA en 2009. Le Guide libyen a qualifié par ailleurs la question du Sahara occidental de «problème douloureux», en ce sens qu’elle constitue «un frein à la concrétisation de l’Union du Maghreb arabe (UMA)». «Si les Sahraouis diront non et optent pour leur indépendance, nul ne saurait les contraindre à choisir une autre solution», a estimé le colonel Kueddafi pour qui le peuple sahraoui dispose pleinement de son droit de choisir, à travers un référendum sous l’égide de l’ONU, d’adhérer au Maroc ou d’opter pour l’indépendance. La délégation algérienne de l’alliance présidentielle a été chez le Guide libyen dans le cadre des festivités marquant le 48e anniversaire de l’indépendance nationale, a affirmé le chargé à la communication au FLN, Qara Aissi. Il a jouté que la délégation du FLN, conduite par le membre du BP, M. Allioui, est la plus importante constituée d’une trentaine de cadres et d’élus. A ce propos, M. Keddafi s’est dit «fier» de la révolution algérienne, de son peuple et de ses épopées, et a présenté ses félicitations au peuple algérien à cette occasion. 
    Le Jeune Indépendant, 8/7/2010
  • Sit-in de protestation devant l’Hôpital Mohammed V : Les blouses blanches broient du noir

    Le coup de fièvre continue de faire sentir ses effets au sein des établissements dépendant du ministère de la Santé publique. Sit-in et grèves y sont désormais légion.
    Le personnel de l’hôpital Mohammed V à Casablanca dont des médecins, des infirmiers et des techniciens  a renoué avec la protestation en organisant hier un sit-in devant le siège de l’administration de 9h30 jusqu’à 11h30.  Initié par  cinq syndicats du secteur dont la FDT, ce rassemblement était l’occasion pour l’ensemble du personnel de crier haut et fort son mécontentement et de brandir des banderoles où l’on pouvait lire des slogans dénonçant la mauvaise gestion, l’attitude du directeur qui ferme la voie  à tout dialogue et l’insécurité qui règne dans cet établissement hospitalier. Ces actions de protestations répétitives et à défaut d’une réaction positive du directeur dudit hôpital  sont appelées à se multiplier, jusqu’à la satisfaction des revendications de l’ensemble du personnel, indique un communiqué conjoint des cinq syndicats.
    Ces revendications portent sur différentes indemnités, de meilleures conditions de travail et de sécurité, une amélioration de la restauration du personnel et de la transparence dans la gestion de cet établissement hospitalier. Cesser de créer une atmosphère de tension parmi le personnel et de les monter les uns contre les autres, ne plus nommer à des postes de responsabilités des personnes connues pour être proches de l’Administration, sont d’autres revendications soulignées dans le communiqué des cinq syndicats qui ne sont pas près d’abdiquer.   
    Tout en imputant l’entière responsabilité de cette situation qui ne cesse de se détériorer à l’Administration de l’Hôpital Mohammed V, les initiateurs de cette action confirment qu’ils sont déterminés à mener d’autres mouvements de protestation jusqu’à obtenir gain de cause.
    Par ailleurs,  le personnel des CHU d’Ibn Rochd de Casablanca, de Mohammed VI de Marrakech, de Hassan II de Fès et d’Avicenne de Rabat observra une grève de 48h, et ce les mardi 6 et mercredi 7 juillet. Cette action a été décidée par la Commission nationale de coordination des quatre CHU réunie mercredi pour évaluer le bilan de son programme militant.
    Le bras de fer continue donc de plus belle entre les CHU et le ministère de la Santé qui persiste à faire la sourde oreille à leur cahier revendicatif. Figurent dans ce dernier  des revendications à caractère urgent, notamment la nécessité de revoir les lois organisant les Centres hospitaliers et la régularisation de la situation matérielle et administrative des fonctionnaires titulaires d’une licence.
    La Commission de coordination des centres hospitaliers universitaires demande également que l’indemnisation d’astreinte soit revue à la hausse et refuse catégoriquement de porter atteinte à la profession d’infirmier en procédant à des recrutements en dehors des lois régissant les instituts de qualification dans le domaine de la santé.  Demande a été aussi formulée aux responsables pour engager  un dialogue avec les CHU et l’Institut Pasteur à l’instar des commissions créées dans le cadre du dialogue social entre le département de tutelle et les Syndicats  sectoriels à même de permettre aux professionnels de ces Centres de s’acquitter de leur noble mission dans de bonnes conditions. 
    Journaux Maroc, 2/7/2010
  • La droite dure européenne au secours d’Israël

    De nombreuses forces politiques européennes, de la droite populiste à la droite traditionnelle, envisagent désormais le conflit israélo-palestinien comme l’une des composantes de la guerre de civilisation contre l’islam.
    Geert Wilders, le chef du parti populiste néerlandais qui est devenu la troisième force du pays aux élections législatives de juin, vient d’affirmer ses vues sur le conflit (« Geert Wilders : Change Jordan’s name to Palestine », Y-Net, 20 juin) :
    « Si Jérusalem tombe aux mains des musulmans, Athènes et Rome suivront. Ainsi, Jérusalem est la principale ligne de défense de l’Occident. Ce n’est pas un conflit sur le territoire, mais une bataille idéologique entre la mentalité de l’Occident libéré et l’idéologie de la barbarie islamique. »
    Il a donc proposé comme solution de… rebaptiser la Jordanie et de l’appeler « Palestine ». Cela, selon lui, suffirait à régler le problème palestinien.
    Rappelons que cette idée, « la Palestine c’est la Jordanie », fut longtemps défendue par la droite israélienne (notamment après 1967). Le Parti travailliste, lui, prônait l’option jordanienne, c’est-à-dire la négociation avec le régime hachémite (plutôt qu’avec l’OLP) pour arriver à un compromis territorial qui aurait permis de laisser le soin à la Jordanie de gérer la majorité des habitants de Cisjordanie (et d’éviter ainsi qu’Israël ne se retrouve avec « trop » de citoyens palestiniens).
    Dans un précédent envoi sur l’attitude de la droite européenne, j’avais cité Laurent Chambon :
    « Une des inventions bénéluxiennes les plus populaires est une extrême droite post-coloniale et post-raciste (en tout cas dans sa forme), qui base son rejet des migrants sur des critères laïcs et “progressistes”. Le Vlaams Belang de Filip Dewinter en est un bel avatar flamingant et islamophobe, et Pim Fortuyn et sa LPF, Rita Verdonk et son Troots op Nederland (ToN, “Fier des Pays-Bas”) comme Geert Wilders et son Partij voor de Vrijheid en sont différentes versions néerlandaises. »
    La droite dure suisse n’est pas en reste. Oscar Freysinger, l’homme à l’origine de la « votation » sur l’interdiction de la construction de minarets en novembre 2009, explique : « Notre parti a toujours défendu Israël parce que nous sommes bien conscients que, si Israël disparaissait, nous perdrions notre avant-garde. (…) Aussi longtemps que les musulmans sont concentrés sur Israël, le combat n’est pas dur pour nous. Mais aussitôt qu’Israël aura disparu, ils viendront s’emparer de l’Occident. » (Cité par Olivier Moss, in Les Minarets de la discorde, sous la direction de Patrick Haenni et Stéphane Lathion, Religioscope-Infolio, 2009.)
    L’ancien premier ministre espagnol José María Aznar va dans le même sens dans un texte publié le 17 juin par The Times de Londres et traduit sur le site Le¨Post.fr, le 19 juin, sous le titre « José María Aznar : “Israël / Occident : notre destin est inextricablement lié” ».
    « Israël est notre première ligne de défense dans une région turbulente qui risque constamment de sombrer dans le chaos, une région vitale pour notre sécurité énergétique en raison de notre dépendance excessive au pétrole du Moyen-Orient, une région qui forme la ligne de front dans la lutte contre l’extrémisme. Si Israël tombe, nous tombons tous. »
    Intervenant le 30 juin sur une radio israélienne, Aznar a confirmé :
    « Israël ne fait pas partie du Proche-Orient, il s’agit d’un Etat occidental qui se trouve dans cette région. C’est une démocratie tout à fait normale, qui a beaucoup souffert par le passé et notre rôle consiste à le soutenir en tant que démocratie. » Il a ajouté : « Lorsque nous luttons pour Israël, nous luttons également pour notre propre bien. » (Cité par le site L’Argument, « José María Aznar réitère son soutien à Israël ».)
    Ces prises de position de la droite dure ou des nouvelles formations populistes européennes confirment un glissement que souligne, pour s’en réjouir, un commentateur israélien écrivant dans le quotidien Maariv (24 juin). Il s’appelle Nadav Haetzni (partisan, par ailleurs, de retirer le passeport israélien aux Palestiniens vivant en Israël) : « En Europe, il existe des signes de changements vitaux qu’il faut qu’Israël alimente. De nombreux Européens se rendent enfin compte des conséquences d’une politique de la porte ouverte à l’immigration issue de l’Afrique du Nord et des pays arabes. Le côté positif de la venue d’une main-d’œuvre bon marché est désormais contrebalancé par ce qu’apportent avec eux nombre de ces immigrants : l’extrémisme et une volonté d’imposer l’islam à la vieille Europe. A Amsterdam, Paris et Madrid, on se réveille finalement et on est terrifié par la direction qui est imposée à l’Occident. Cette prise de conscience permet de mieux comprendre ce que nous avons eu à affronter depuis la naissance du sionisme politique. Il est donc temps (…) de commencer à écouter ces nouvelles voix venues d’Europe. »
    Cela fait de nombreuses années que des journalistes ou des intellectuels dénoncent l’invasion musulmane de l’Europe, de Bat Ye’or, qui fut une pionnière, à Alain Besançon. Dans le monde anglo-saxon, les livres sur ce thème sont pléthore. Ce discours est désormais relayé par certains partis de la droite populiste ou extrême ; abandonnant l’antisémitisme pour l’islamophobie (un tournant que d’autres formations comme le Front national n’ont pas encore assumé, le vieil antisémitisme y restant puissant), ils proclament qu’Israël serait le bastion avancé de la civilisation dans sa lutte contre la barbarie…
    Les blogs du diplo, 5/7/2010

  • L’ambassade sahraouie reçoit les condoléances du parlement sudafricain suite à la mort de Mahfoudh Ali Beiba

    Pretoria, 08/07/2010 (SPS) L’ambassade de la RASD en Afrique du Sud a reçu jeudi une lettre de condoléances du Président du Conseil national des provinces auprès du Parlement de la République d’Afrique du Sud, M. Mninwa Johannes Mahlangu, à propos du décès du président du Conseil national sahraoui, Mahfoud Ali Beiba. « À l’occasion de la triste disparition prématurée, de l’honorable M. Mahfud Ali Beiba, président du Conseil national sahraoui, je tiens à vous exprimer et à travers vous, ainsi qu’à la famille du défunt, mes sincères condoléances à la suite de la triste fin du président du Conseil national », a écrit M. Mahlangu dans une lettre à l’ambassade sahraouie à Pretoria. « Le décès de M. Beiba est une grande perte non seulement pour la République arabe sahraouie démocratique, mais aussi pour l’Afrique australe et tout le continent », a-t-il ajouté, soulignant que « sa mémoire sera gravée pour toujours ». (SPS)