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  • Kadhafi l’a souligné devant une délégation de l’Alliance présidentielle: le référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental est «l’unique solution»

    «Je persiste à dire que le référendum était l’unique solution», et qu’«il est insensé pour nous, en tant que frères, arabes et musulmans, de nous quereller mutuellement […]. Nous ne devons plus recourir aux armes». Cette déclaration est du guide de la révolution libyenne, le colonel Maammar El Kadhafi, mardi dernier, à Tripoli, en recevant une délégation de représentants de partis de l’Alliance présidentielle (FLN, RND, MSP) et d’organisations nationales, pour sa présidence du sommet arabe. «J’insiste toujours sur le référendum sans lequel il n’y a pas d’autre solution», a affirmé le guide de la révolution libyenne, soulignant qu’il faut «convaincre toutes les parties qui rejettent le référendum d’y recourir». «Il est établi de par le monde que l’on ne peut occuper, accaparer ou réprimer un groupe de personnes contre sa volonté», a-t-il encore souligné, rappelant que l’autodétermination est «un principe universel». Il a indiqué par ailleurs que le peuple sahraoui avait le droit de choisir, à travers un référendum parrainé par les Nations unies, d’adhérer au Maroc ou d’opter pour l’indépendance. «Si les Sahraouis disent non et optent pour leur indépendance, nul ne saurait les contraindre à choisir une autre solution», a souligné le colonel El Kadhafi. Le dirigeant libyen a qualifié par ailleurs la question du Sahara occidental de «problème douloureux», affirmant que cette question a «constitué un frein à la concrétisation de l’Union du Maghreb arabe (UMA)». Le colonel El Kadhafi s’est dit également «fier» de la révolution algérienne, de son peuple et de ses épopées, et a présenté ses félicitations au peuple algérien à l’occasion de la fête de l’indépendance. «Le peuple arabe tout entier a adopté la révolution algérienne», a ajouté le dirigeant libyen. Cette déclaration d’El Kadhafi intervient lors d’une rencontre avec une délégation algérienne composée de représentants des partis de l’Alliance présidentielle et d’organisations nationales, venue le féliciter, mardi soir à Tripoli, pour sa présidence du sommet arabe. Elle vient aussi mettre fin au doute entretenu par le Maroc au sujet de la position libyenne à l’égard du soutien au principe d’autodétermination du peuple sahraoui. On se rappelle que la présence d’une délégation de la RASD aux festivités marquant le cinquantenaire de la révolution libyenne avait donné lieu au retrait de la délégation marocaine, ayant été suivie d’interprétations sur de prétendues déclarations de responsables libyens. S’agissant, enfin, de la réforme de la Ligue arabe, le guide libyen a souligné en substance : «On ne peut prendre une décision à ce sujet qu’après accord des souverains et chefs d’Etat», précisant à ce propos que les propositions issues du mini sommet arabe tenu la semaine dernière à Tripoli «seront soumises au prochain sommet». 
    La Tribune d’Algérie, 8/7/2010
  • Sahara occidental: "Lettre ouverte" au peuple français pour dénoncer la position partisane de Paris

    par saidabiida
    PARIS – L’Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis (AFAPREDESA) vient d’adresser « une lettre ouverte au peuple français » l’appelant à « agir pour que le gouvernement de France respecte et soit défenseur des principes et des valeurs universelles des droits de l’homme » afin d’atténuer les souffrances endurées par le peuple sahraoui ». « C’est avec consternation et stupeur que nous avons appris que le gouvernement français s’est opposé farouchement à toute mention des droits de l’homme dans la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU adoptée le 30 avril 2010 », souligne l’AFAPREDESA, dans cette lettre, publiée mardi. L’association sahraouie a rappelé que « la France était le seul pays du conseil à montrer, avec autant d’acharnement, une telle opposition ». « Notre indignation est d’autant plus grande que cette position vient d’un pays considéré, dans le monde entier, comme le berceau des droits de l’homme », ajoute-t-elle.
  • Sahara occidental: « Lettre ouverte » au peuple français pour dénoncer la position partisane de Paris

    par saidabiida
    PARIS – L’Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis (AFAPREDESA) vient d’adresser « une lettre ouverte au peuple français » l’appelant à « agir pour que le gouvernement de France respecte et soit défenseur des principes et des valeurs universelles des droits de l’homme » afin d’atténuer les souffrances endurées par le peuple sahraoui ». « C’est avec consternation et stupeur que nous avons appris que le gouvernement français s’est opposé farouchement à toute mention des droits de l’homme dans la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU adoptée le 30 avril 2010 », souligne l’AFAPREDESA, dans cette lettre, publiée mardi. L’association sahraouie a rappelé que « la France était le seul pays du conseil à montrer, avec autant d’acharnement, une telle opposition ». « Notre indignation est d’autant plus grande que cette position vient d’un pays considéré, dans le monde entier, comme le berceau des droits de l’homme », ajoute-t-elle.
  • Le Chef de l’Etat reçoit les condoléances du ministre algérien délégué aux Affaires maghrébines et africaines

    Chahid El Hafed, 08/07/2010 (SPS) Le Chef de l’Etat, M. Mohamed Abdelaziz, a reçu une lettre de condoléances du ministre algérien délégué chargé des Affaires du Maghreb et l’Afrique, M. Abdelkader Messahel, dans laquelle il lui a exprimé ses vives condoléances à la suite du décès du défunt, Mahfoudh Ali Beiba, président Conseil national de la RASD.
    « J’ai eu personnellement accès aux qualités du défunt, à plusieurs reprises au cours de laquelle nous avons pu travailler ensemble dans les enceintes internationales et régionales, où j’ai pu découvrir l’intelligence ainsi que les morales élevées de cet homme », a indiqué M. Messahel dans sa lettre au président de la République.
    « Il a sacrifié sa vie depuis sa jeunesse pour servir la juste cause de son peuple, montrant le dévouement, le respect et l’attachement sans relâche aux principes pour lesquels luttent le peuple du Sahara occidental », a ajouté le texte.
    Enfin, M. Messahel a présenté ses sincères condoléances au président de la République, M. Mohamed Abdelaziz et à la famille du défunt. (SPS)





  • Semaine de solidarité avec le peuple sahraoui à Alger. Plusieurs projets…

    Plusieurs projets d’installations juvéniles et sportives cette année pour Laghouat
    Plusieurs projets d’installations destinées aux activités juvéniles et sportives ont été retenus cette année en faveur de la wilaya de Laghouat, a-t-on appris de la direction locale de la jeunesse et des sports (DJS).
    Parmi ces installations, figurent la réalisation d’une piscine semi-olympique dans la commune de Kasr El Hirane, pour un coût de 200 millions de Dinars, ainsi que de deux bassins de natation dans les communes de Bennacer Benchohra et Aïn Madhi, a-t-on indiqué. La DJS annonce également le lancement prochain d’études de réalisation de deux complexes sportifs de proximité au profit des communes de Oued M’zi et El-Beïda, de deux maisons de jeunes à Sidi Bouzid et El-Ghicha et d’une salle polyvalente dans la commune de Brida. Le programme de la DJS prévoit aussi, en plus de la réhabilitation de cinq structures juvéniles et sportives, la réfection des tribunes du stade de football, de la piste d’athlétisme, ainsi que des vestiaires du complexe sportif « 18 février ». La réalisation de 20 stades de proximité au profit des régions relevant des communes de Laghouat, Aflou, Hassi-R’mel, Ksar El-Hirane, Gueltat Sidi-Saad et Tadjemout, fait partie des opérations annoncées en faveur du secteur. Le secteur de la DJS s’est vu accorder, au titre de l’actuel quinquennat, de nouvelles structures sportives, dont huit maisons de jeunes, six piscines de proximité, une piscine semi olympique, cinq salles polyvalentes et quatre salles sportives spécialisées, selon la même source. La DJS estime que la réalisation des structures accordées à la wilaya, au titre des précédents programmes de développement, a influé positivement sur la pratique sportive et l’accroissement des clubs et formations sportives évoluant dans différentes divisions sportives.
    El Moudjahid, 11/7/2010






  • L’Organisation des enfants de chouhada

    Une cérémonie s’inscrivant dans le cadre de la commémoration du 48e anniversaire de la Fête de l’indépendance et de la jeunesse coïncidant  avec la semaine de solidarité avec le combat du peuple sahraoui, a été organisée hier à Alger par  l’Organisation des enfants de chouhada (Onec).
    Irane Belkhedim – Alger (Le Soir) -Le secrétariat national de l’Onec a organisé hier en son siège à Alger, une cérémonie en l’honneur des délégations de la  jeunesse de la République du Mali et des activistes des droits de l’homme sahraouis des territoires occupés.
    Cette réception a été l’occasion de renouveler la position officielle de l’Algérie vis-à-vis de la situation du Sahara occidental. «Ici, vous êtes chez vous. Vous êtes nos frères et nos soeurs, et nous soutenons votre combat pour la libération des territoires occupés. Il n’y aura pas de Maghreb arabe uni sans le Sahara occidental», a déclaré le président de l’Onec, M. Tayeb El-Houari. Parlant avec enthousiasme, il ira plus loin dans ses propos en comparant le régime marocain au système colonial français, le traitant de fasciste et de despotique. Il donnera par la suite la parole aux membres de la délégation. L’un d’eux, le jeune activiste et détenu politique Hacène Naddah dira, tout en entrecoupant son intervention de quelques versets coraniques : «Nous défions le Maroc. Nous lui disons que le combat continue. Nous ne baisserons pas les bras, nous porterons le flambeau de la liberté jusqu’au bout.» Parlant des membres de sa délégation, il affirmera que certains d’entre eux, des femmes notamment, ont été kidnappés et soumis à toutes sortes de torture.
    Cette cérémonie, qui s’inscrit dans le cadre de la commémoration du 48e anniversaire de la Fête de l’indépendance et de la jeunesse et qui coïncide avec la semaine de solidarité avec le combat du peuple sahraoui (RASD), a été clôturée par la remise de cadeaux symboliques aux invités sahraouis. L’Onec a également tenu à leur remettre le texte intégral du premier appel adressé par le secrétariat général du Front de libération nationale au peuple algérien pour soutenir la Révolution et libérer le pays. «Ça leur servira de guide, comme cela nous a servi», a souligné M. Tayeb El-Houari.
    I. B.
    Le Soir d`Algérie, 11/07/2010
  • Décryptage : Dits et non-dits de l`exercice linlock 10 au Sahel

    Le 23 mai dernier, prenait fin l’exercice stratégique Flintlock 10. Ces manœuvres, qui ont duré trois semaines, du 3 au 23 mai, se sont déroulées dans plusieurs pays de la région du Sahel et du Sahara. Elles ont réuni quelque 1 200 soldats de huit pays africains, de cinq autres européens et des Etats-Unis. Mais au-delà de l’aspect opérationnel militaire, quelle conclusion peut-on tirer de ces manœuvres qui se sont déroulées dans des pays limitrophes de l’Algérie ? Une lecture du théâtre opérationnel et des enjeux sous-jacents peut éclairer certains aspects de Flintlock 10.
    L’exercice stratégique Flintlock 10 (10 pour l’année 2010) n’est pas le premier du genre. Lancé en 2005, Flintlock, qui en anglais signifie littéralement fusil à pierre, est un exercice militaire multinational impulsé par les Etats-Unis et regroupant les pays du Trans Sahara Counterterrorism Partnership (TSCTP), certains pays partenaires européens, le Special Operations Command Africa (SOCAFRICA) rattaché à l’Africom et le Joint Special Operations Task Force – Trans Sahara (JSOTF-TS) du commandement militaire américain.
    Même l’observateur non averti remarquera la prépondérance des Américains dans cette affaire, qui en dit long sur certains tenants et aboutissants relatifs à ce que Washington qualifie de «sécurité nationale américaine» qui est, insistent les officiels du Pentagone et du Département d’Etat, «menacée» à partir de la bande sahélo-saharienne au Sud de l’Algérie.
    Ainsi, Flintlock 10, dont le centre de commandement pour le présent exercice est établi dans la capitale burkinaise, s’est déroulé du 3 au 23 mai au Sénégal, au Mali, en Mauritanie, au Tchad, au Nigeria et au Maroc. Huit pays africains (Burkina Faso, Mali, Maroc, Mauritanie, Nigeria, Sénégal, Tchad et Tunisie) et cinq pays d’Europe (Belgique, Espagne, France, Pays-Bas, Royaume-Uni) ont pris part à l’opération dont le commandement est assuré par les Etats-Unis et le Burkina. Sur le terrain, environ 1 200 soldats ont participé à l’exercice, dont 600 des forces spéciales américaines, plus de 400 Africains et 150 Européens.
    Ces opérations se sont déroulées en grande partie dans la zone sahélo-saharienne, investie depuis quelques années par le GSPC qui y pratique des prises d’otages occidentaux et s’adonne à de nombreux trafics (êtres humains, drogue, cigarettes…).
    Une stratégie impériale américaine
    Selon le site du Commandement américain unifié pour l’Afrique (Africom), «Flintlock 10 est un exercice militaire conçu pour développer les capacités des unités militaires et des états-majors des nations africaines, européennes et américaines». Il «sera une opportunité supplémentaire pour générer une vision unifiée pour la coopération et la stabilité dans la région transsaharienne.» Vision unifiée dans la terminologie américaine ne peut pas sortir de la logique globalisante et impériale que Washington a du monde et de sa place dans ce monde. Ainsi, sous-entendu «vision unifiée», selon le prisme américain ! Toujours selon le site d’Africom, «cet exercice cherche à renforcer l’interopérabilité militaire comme fondement pour la sécurité et la stabilité régionale». Dans ce cas de figure, l’interopérabilité s’effectue sous la supervision de l’armée américaine, donc la marge de manœuvre des pays africains et même européens se trouve réduite de facto. Cet exercice «facilitera la coopération régionale en matière de sécurité et de lutte contre les organisations terroristes», a déclaré le commandant adjoint des activités civilo-militaires d’Africom, Anthony Holmes. «Il s’agit de poursuivre la mise en œuvre d’une véritable vision stratégique pour les pays de la zone sahélo-saharienne avec tous les voisins les plus proches, afin de parvenir à l’éradication du terrorisme et de la criminalité transfrontalière sous toutes ses formes», a estimé, pour sa part, le ministre burkinais de la Défense, Yéro Boly, dont le pays a coordonné avec les Etats-Unis le commandement de Flintlock 10. C’est donc un agenda stratégique américain qui est proposé sous la dénomination de Flintlock. La menace est identifiée par les Américains. «Al-Qaïda est la menace la plus grave dans le Sahara», a déclaré le colonel Crytzer, qui s’exprimait depuis la base de l’état-major de Flintlock 10 à Ouagadougou. Loquace, le militaire américain dévoile les axes de la stratégie de son pays dans la région. «En tant que militaire, on joue un petit rôle, le reste des solutions au terrorisme est à la fois politique et économique», a-t-il estimé. «Dans la région, les armées de certains pays manquent d’entraînement, d’autres de matériels», a ajouté le colonel Crytzer après avoir écouté des officiers de pays africains participant à l’exercice évoquer leurs difficultés. «Nous avons constaté la volonté des pays de la zone sahélo-saharienne de combattre le terrorisme», s’est-il félicité.
    Menace identifiée, plan d’action (militaire, politique et économique) conçu et volonté de coopération des pays de la région, autant dire du pain béni pour les officiels à Washington qui semblent garantir ainsi un solide point d’ancrage dans cette région stratégique.
    Les propositions d’Alger
    Mais qu’en est-il de la position de l’Algérie ? Intéressée au plus haut point par les soubresauts de la sous-région, Alger a, depuis longtemps, apporté des réponses aux défis posés au Sahel. D’où sa mise à l’écart de l’exercice Flintlock 10. Le 21 avril dernier, soit une dizaine de jours avant le début des manœuvres Flintlock 10, le comité d’état-major opérationnel a été installé à Tamanrasset, la grande ville de l’extrême Sud algérien. Ce comité regroupe l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger. Le centre opérationnel de Tamanrasset a pour objectif de «coordonner les opérations de lutte contre le terrorisme dans chacun des pays concernés». En proposant une véritable interopérabilité régionale, l’Algérie joue activement le rôle de leader régional dans la lutte antiterroriste.
    Lors de la réunion des chefs des armées de sept pays du Sahel (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) le 13 avril dernier à Alger, le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, a identifié les lacunes de la coopération régionale proposant par là même l’unification des efforts des pays aux prises au fléau du terrorisme.
    «Forts que nous sommes par l’engagement résolu de nos pays et de nos armées dans une véritable œuvre de mise en synergie de nos volontés, de nos expériences respectives et de nos capacités militaires, permettez-moi de dire que le constat est que chacun de nous continue à faire face à ce mal avec ses méthodes et ses moyens propres faute de vision commune de lutte, alors que nous serions, à l’évidence, plus forts si nous le faisons ensemble, sur la base d’une étroite coopération militaire active servant la cause de la paix et de la stabilité, gages de bien-être et de prospérité pour nos peuples, unis par les liens de l’histoire et de la géographie», a relevé Ahmed Gaïd Salah avant de rappeler l’exemple algérien où le terrorisme a été «fortement réduit grâce à l’application déterminée d’une stratégie multidimensionnelle conjuguant une lutte sans merci de l’ANP et des services de sécurité, avec l’appui actif et résolu de notre peuple et, au plus haut niveau politique, par des dispositions favorisant la réconciliation nationale».
    C’est donc une véritable feuille de route que propose l’Algérie à ses partenaires régionaux. De ce fait, Alger apparaît comme une coordinatrice des efforts des pays du Sahel, dans un esprit d’appropriation des initiatives et des moyens selon la philosophie de l’africanité des réponses aux problèmes africains. Une démarche qui ne semble pas être du goût de certaines parties et de leurs relais dans la région. Pour les Américains, le Sahel revêt une importance capitale. Cette région est riche en uranium et fait la jonction entre les champs pétrolifères d’Afrique du Nord et d’Afrique de l’Ouest. De plus, elle est devenue le théâtre où activent des groupes terroristes devenus des groupes de criminels organisés spécialisés dans le trafic de drogue (entre l’Amérique latine et l’Europe), le trafic d’armes, les prises d’otages et la traite d’êtres humains. Pour l’Europe, la sous-région est à la fois tout cela mais le plus important est qu’elle se trouve à ses portes. Pour l’Algérie, par contre, le Sahel est son extension naturelle vers le Sud, sa porte vers l’Afrique et son espace vital au sens géopolitique du terme. Un espace où se jouent à la fois sa sécurité et celle de ses voisins. La stratégie que propose Alger n’est pas un outil de puissance qui reflète une volonté d’impérialisme. C’est une stratégie multidimensionnelle qui conjugue la lutte militaire au développement économique et à la stabilité politique, une expérience vécue par l’Algérie, qui veut la partager avec ses voisins. Chose que Washington, Paris et Rabat n’ont pas compris.
    Par M’hamed Khodja



  • Ne soyons pas dupes

    Moubarak est venu à Alger apaiser les relations de son pays avec le nôtre. Rien ne vaut l’entente. C’est l’Egypte qui s’est montrée belliqueuse, il lui appartenait de faire le premier pas. C’est désormais fait, n’allons pas plus loin. Inutile de tomber dans les bras l’un de l’autre, ça ferait mauvais genre. D’autant que l’entente a un prix aussi. Si l’hypothèse d’une malveillance égyptienne à l’encontre de l’Algérie motivée par des considérations internes est fondée, la faute persiste. L’Egypte ne peut pas faire la guerre et la paix à sa guise. Bouteflika n’est pas un monarque qu’il suffirait d’attendrir par un geste d’amabilité diplomatique pour le voir céder sur toute la ligne. D’accord pour l’entente, il y va de l’intérêt de tous, mais restons-en là. Qu’il s’agisse de Djezzy-Orascom, des produits égyptiens qui profitaient des largesses algériennes à travers la zone d’échanges arabes, de l’UPM à travers laquelle le Caire entend affirmer un certain leadership moyen- oriental et arabe, ainsi de suite, la politique algérienne est bâtie sur des considérations d’intérêts qui vont bien au-delà des boussboussades de circonstances et des humeurs personnelles. Est-ce à dire que, apaisés, les rapports entre les deux pays ne connaîtront aucun changement ? Pour répondre à cette question, il faut rappeler une ou deux vérités essentielles. L’Egypte a tout de même plus à gagner dans cet «apaisement» que l’Algérie. A tous points de vue. Et inversement, elle a plus à perdre dans la tension. Pour des raisons simples, à la fois politiques et économiques – sans parler de la culture, du tourisme etc. L’Egypte est dans des dynamiques qui ne sont pas similaires avec les nôtres et qui ont des amplitudes plus fortes. Consolider politiquement son rôle au sein de la Ligue arabe, le conflit occidental avec l’Iran, le problème palestinien ou Israël, l’UPM etc., ou consolider son économie à travers les multiples avantages que lui offrent sa position politique et le dynamisme (relatif) de son secteur privé, dans un cas comme dans l’autre l’Algérie lui est utile. Inscrite dans des stratégies de repli et du compter sur soi (le pétrole aidant), l’Algérie par contre peut se passer peu ou prou de l’Egypte, qu’y perdra-t-elle ? Il faut bien comprendre que l’Egypte a davantage à gagner que l’Algérie dans cette réconciliation, pourtant nécessaire aux deux pays. Il s’agit donc de ne pas la payer au-dessus de sa valeur réelle. Le pire, c’est d’en rajouter en oubliant les enseignements tirés des relations tumultueuses récentes. Un peuple entier, incité par ses dirigeants, s’est mobilisé contre nous de la façon la plus inouïe qui soit. Il a révélé sa haine profonde pour tout ce qui nous concerne. Et ce n’est pas parce que deux ou trois gazettes nationales ont adopté la même attitude et répliqué, que nous sommes quittes. Mais la page semble tournée à présent. Va pour la paix et la fraternité, va pour le spectacle honteux qu’offrent régulièrement les salamalecs de nos dirigeants arabes, lors de leurs réunions inutiles, va pour l’incroyable inconséquence politique que le pouvoir égyptien affiche en toute impunité, à l’égard de Ghaza comme d’Alger, comme à l’égard de son propre peuple, va pour tout, mais sachons raison garder. Ne soyons pas les dupes de nous-mêmes. Entre l’Algérie et l’Egypte, il ne saurait y avoir que des relations entre deux Etats. Les Débats

    Par Aïssa Khelladi

  • Khatri Addouh nouveau président du Conseil national sahraoui

    TIFARITI (territoires sahraouis libérés)- M. Khatri Addouh, membre du secrétariat national (SN) du Front Polisario a été nommé nouveau président du Conseil national sahraoui, en remplacement du feu Mahfoudh Ali Beiba, a indiqué dimanche l’Agence de presse sahraouie (SPS). La nomination de M. Khatri Addouh, qui intervient suite aux résultats des élections précédentes et conformément aux textes réglementaires afin de combler le vide en de tels cas, a eu lieu au cours d’une session extraordinaire tenue samedi sous la présidence du président de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) et Secrétaire général du Front Polisario, M. Mohamed Abdelaziz, a souligné la même source. La session extraordinaire du Conseil national sahraoui s’est tenue conformément à la constitution, issue du XIIème congrès du Front Polisario, tenue en décembre 2007 à Tifariti. (APS)
  • Miguel Ángel Moratinos ou l’hypocrisie de la diplomatie espagnole

    par Miquel Cartró , 9/7/2010. Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala 
    Original català: Miguel Ángel Moratinos, hipocresia diplomàtica espanyola
    Ces jours-ci, Miguel Ángel Moratinos, ministre des Affaires étrangères de l’État espagnol, se rend à Cuba afin d’obtenir la libération des prisonniers politiques ou de conscience cubains. Moratinos apparait comme un ange médiateur entre l’Église cubaine – porte-parole de l’opposition interne au régime cubain – et Raúl Castro, et nous pouvons voir sa contrition devant la grève de la faim du dissident Guillermo Fariñas. Miguel Ángel Moratinos montre alors un visage humanitaire, sensibles aux droits humains, civiques, politiques et aux valeurs démocratiques. Un visage qui, si l’on regarde le parcours du ministre, est la face d’une fausse pièce, le gouvernement espagnol.
    On pourrait être d’accord avec l’objectif de la visite à Cuba, mais, dans le mouvement de solidaritéavec le peuple sahraoui nous savons le mépris que Miguel Ángel Moratinos et le gouvernement de Zapatero ont montré pour le peuple sahraoui. Le chef de la diplomatie espagnole n’a jamais pris la défense des militants des droits humains sahraouis détenus, torturés, emprisonnés ou qui ont disparu par l’action des forces d’occupation marocaines. Miguel Ángel Moratinos et le gouvernement de Zapatero ne condamnent pas le régime marocain, responsable de la poursuite des violations des droits humains au Sahara occidental. Le gouvernement de l’État espagnol considère le Maroc comme un pays ami, auquel il vend des armes, avec lequel il spolie le Sahara occidental de ses ressources naturelles, avec lequel il partage des intérêts économiques et stratégiques en tous genres.  Le gouvernement de l’État espagnol a décoré les plus hauts responsables militaires marocains accusés de génocide et récemment, il a organisé un sommet européen de coopération avec le Maroc. Comment pouvons-nous croire les bonnes intentions de M. Moratinos envers Cuba, alors qu’il partage une table avec le Maroc? Quelles valeurs démocratiques ou de droits humains Moratinos exige-t-il de Cuba? Il prone l’exemple du régime alaouite ? Il prone l’exemple des prisonniers et disparus sahraouis? Il donne en exemple sa non-médiation pour les prisonniers sahraouis en grève de la faim? La diplomatie espagnole a un nom et tout le monde le sait: l’hypocrisie.