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  • Relations algéro-françaises : Bouteflika tend la main à Sarkozy

    Par Karim Aimeur
    Pour l’Algérie, cette fête intervient seulement neuf jours après la fête de l’indépendance et six jours après les résultats sur l’immigration rendu publics par la Cimade, une association française de défense des droits des immigrés qui avait dressé un bilan mitigé de la situation des Algériens demandeurs de visas pour la France, avec notamment un taux de refus de 35% contre une moyenne de 9,6% pour l’ensemble des consulats de France à l’étranger. Les relations entre les deux pays ont traversé également des tempêtes dont certaines sont dépassées tandis que d’autres sont toujours en activité.
    C’est peut-être pour décrisper ces relations que le Chef de l’Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika a adressé, avant-hier, un message de félicitations à son homologue Nicolas Sarkozy à l’occasion de la fête nationale française. Dans ce message, rendu public par la présidence de la République, le chef de l’Etat algérien a réitéré son engagement à œuvrer, de concert avec la France, à l’approfondissement du dialogue politique entre les deux pays.  » Je voudrais, en cette occasion, vous redire mon engagement à œuvrer, de concert avec vous, à l’approfondissement de notre dialogue politique et à la poursuite de l’œuvre d’édification d’un partenariat d’exception et mutuellement bénéfique pour nos deux pays et nos deux peuples « , a écrit Bouteflika dans son message. L’Algérie a toujours souhaité que ce partenariat d’exception des relations entre les deux pays en général soit basé sur le respect mutuel et la préservation des intérêts communs.
    « Au moment où la République française célèbre se fête nationale, il m’est particulièrement agréable de vous adresser, au nom du peuple et du gouvernement algériens et en mon nom personnel, mes félicitations les plus chaleureuses auxquelles je joins mes vœux les plus sincères de santé et de bonheur pour vous-même, de prospérité et de bien-être pour le peuple français ami « , a ajouté Bouteflika dans son message à Sarkozy. Ce geste du Chef de l’Etat algérien peut également être considéré, après quelques autres gestes des deux côtés, comme la fin du début de normalisation des relations bilatérales. Depuis quelques semaines déjà, ces relations mises à dures épreuves après une série de désaccords, commencent à voir le bout de tunnel.Au début du mois de juin dernier, Bouteflika a répondu à l’invitation de Sarkozy et a participé au sommet Afrique-France à Nice. Même si les deux présidents n’ont pas eu d’entretien en tête à tête, la participation de M. Bouteflika à ce sommet a été perçue comme une volonté de mettre fin au froid qui a caractérisé les relations entre les deux pays ces deux dernières années. Le 20 juin, le Secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant a été reçu à Alger par le président Bouteflika et le Premier ministre Ahmed Ouyahia.
    Une visite qui a permis d’avancer sur plusieurs dossiers entre les deux pays, notamment économique et judiciaire.
    Cela étant, il est à dire que de grands dossiers comme ceux de la repentance, la circulation des personnes, le Sahara occidental (envahi par le Maroc, ndlr), les investissements etc continuent de constituer des points d’achoppement dans les relations entre les deux pays et de faire l’objet de divergences.
    La Tribune des Lecteurs, 14/7/2010
  • Les questions africaines et le Sahara occidental au cœur du périple continental de Messahel

    Abdelkader Messahel effectue, actuellement, un nouveau périple africain. Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines était jeudi au Botswana. Dans ce pays, le ministre délégué a rencontré le vice-président de la République du Botswana, le lieutenant-général Mompathi Merafhé, auquel il a remis un message écrit du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, au président de la  République du Botswana, le lieutenant-général Seretse Khama Ian Khama, rapporte l’APS. Le message porte sur le renforcement des relations de coopération entre les deux pays et sur les questions politiques régionales et internationales d’intérêt commun, a-t-on appris auprès de la délégation algérienne. L’entretien a donné lieu à un échange de vues sur les questions inscrites à l’ordre du jour du prochain sommet de l’Union africaine, les derniers développements qu’a connus la question du Sahara occidental(envahi par le Maroc en 1975, ndlr), le prochain sommet de Cancun (Mexique) sur les changements climatiques et, enfin, sur la prochaine conférence de haut niveau des Nations unies sur les objectifs du millénaire pour le développement. Une «convergence de vues» s’est dégagée autour de l’ensemble des questions évoquées, a-t-on souligné de même source. La veille, le ministre délégué était au Lesotho où il a été reçu par les autorités de ce pays. Il avait transmis un message du président de la République au roi de ce pays.A partir d’aujourd’hui, Abdelkader Messahel sera en Tanzanie. Il discutera avec ses interlocuteurs des questions africaines et bilatérales. Les sujets-phares de ce périple africain de Messahel sont, bien entendu, l’Afrique et les problèmes qui y couvent. Mais le ministre délégué a également profité de cette occasion pour s’assurer du soutien de ces pays sur la question du Sahara occidental.  

    La Tribune Online, 17/7/2010

  • Annaba: L’Afad organise une conférence sur le patrimoine culturel sahraoui

    Une conférence sur le patrimoine culturel du peuple sahraoui a été donnée lundi à « Dar El Inssania » à Annaba, à l’initiative de l’Association des femmes algériennes pour le développement (Afad). Les us et coutumes du Sahara Occidental (occupé par le Maroc depuis 36 ans) ont été présentées, à cette occasion, par des membres de l’Union nationale des femmes sahraouies (UNFS), qui ont insisté sur leur volonté de préserver et de perpétuer le patrimoine culturel de leur pays, une tâche qu’elles considèrent « indissociable de la lutte pour le recouvrement de la liberté et de l’indépendance ». Une exposition sous le thème « Kheïma traditionnelle et modèle de culture sahraouie » a été organisée en marge de cette conférence, permettant au public de découvrir des facettes du terroir sahraoui et sa richesse. En outre, des photographies illustrant les violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés ont été également présentées dans le cadre de cette exposition ouverte aux visiteurs jusqu’au 20 juillet.
    Composée de neuf femmes, la délégation sahraouie qui séjourne à Annaba depuis le 29 juin dernier, à l’invitation de l’AFAD au titre des échanges culturels, a visité des institutions sociales et éducatives et des sites touristiques.
  • La vanité de «la Coloniale» parade aux Champs-Elysées

    Cinquante ans après les indépendances africaines, Paris déroule le spectacle de la Françafrique
    La vanité de «la Coloniale» parade aux Champs-Elysées

    15-07-2010

    Par Mohamed Bouhamidi
    1-De la notion d’amitié néocoloniale : Il est convenu, en francophonie, de situer en l’année 1960 les «indépendances africaines».

    Il ne s’agit pas que d’un abus de langage ou d’une imprécision historique. L’expression désigne un processus par lequel l’Etat colonial français organisait littéralement «l’accession à l’indépendance» de ses colonies subsahariennes. La guerre d’indépendance engagée par les Algériens avait accentué la pression sur l’Etat colonial français. Il devait lâcher du lest ailleurs pour mieux tenir ici. Mieux tenir ici, c’était, depuis Tocqueville, un point de doctrine pour la grandeur française. Tous les vrais et tous les supposés stratèges français s’accordaient sur ce point que l’Algérie était essentielle aux ambitions françaises de puissance. Partout ailleurs, la France pouvait lâcher du lest mais pas en Algérie. Depuis, le tableau a gagné en nuances. Dès 1958 et les bases de l’Union française, l’Etat français avait programmé les indépendances sous contrôle. L’ossature de l’empire colonial français s’appelait «la Coloniale». D’abord, armée de seconde zone pour aventuriers en mal d’exotisme ou de pouvoir loin des regards indiscrets, «la Coloniale» est progressivement devenue la colonne vertébrale de la puissance française. Sa profondeur stratégique face à tous les aléas de la guerre, allant de la défaite imprévue sur le sol européen au besoin d’une base de reconquête, le tout dominé par la «menace soviétique». Comprenez la
    menace pourtant très virtuelle de l’Armée rouge mais surtout la menace d’une révolution «rouge». «La Coloniale» avait déjà frappé le prolétariat parisien tout au long du XIXème siècle et particulièrement la Commune de Paris en 1871 par Cavaignac et consorts interposés. L’histoire peut vous livrer de ces prémonitions ! De cette situation, la Seconde Guerre mondiale en fut une belle illustration quand les Forces françaises libres se sont constituées autour de De Gaulle et à partir des territoires coloniaux. Mais, on peut s’en douter avec ce nom, «la Coloniale» était aussi une armée des indigènes. Chasseurs indigènes, spahis, tirailleurs, tabors ou sous d’autres appellations, ces coloniaux d’Algérie, du Maroc, du Sénégal, de Tunisie, du Burkina et d’ailleurs ont foulé la France pour aller au casse-pipe de la Première Guerre mondiale. Ils fournirent les premiers contingents de l’«émigration choisie». Il fallait à l’Etat français des costauds, durs à la discipline, des hommes qui ne bronchent pas sous les obus ou en montant à l’assaut. Il les a pris dans les colonies. Rebelote pour la Seconde Guerre mondiale. Là ils furent choisis et même triés sur le volet. Avant, pendant et après la guerre. A la moindre protestation, l’Etat français passaient les mutins par les armes. Pas seulement après la guerre avec les tirailleurs sénégalais du camp de Tiyaoré de décembre 1944 mais aussi pendant avec le massacre des tirailleurs algériens de Maison-Carrée en janvier 1941. Les tirailleurs sénégalais réclamaient juste leur solde et n’avaient pas de munitions. Ils moururent pour l’exemple. Les 800 tirailleurs algériens protestaient contre les discriminations de leur colonel, devenues intolérables quand il les a intensifiées le vendredi, jour de la prière collective. Ils laissèrent entre deux cents et trois cents morts et leurs officiers indigènes, au nombre de trente-sept, furent ensuite exécutés.
    Les discriminations dans «la Coloniale» étaient monnaie courante. On ne pouvait traiter les indigènes comme les Français. Le racisme était une réalité quotidienne. Terrible. Mais c’était aussi la meilleure épreuve et la meilleure preuve d’intégration des indigènes dans le moule colonial. Il fallait même cet excès pour s’assurer que le sous-officier et surtout l’officier indigène ont été dressés à l’acceptation de la supériorité du maître blanc. Vous vous êtes intéressés au dressage des chiens et comment on les prépare à accepter l’autorité absolue de leurs maîtres et leurs conditions d’inférieurs ? Intéressez-vous ! C’est saisissant pour comprendre les processus qui ont amené des milliers de soldats et d’officiers à intérioriser si profondément la grandeur du Blanc en général et de l’officier français en particulier. Le soldat indigène devient carrément un Blanc plus blanc que le colon. Quelques-uns d’entre nous se souviennent peut-être des anciens combattants de la Première Guerre mondiale. Dans les limites de mon expérience personnelle, l’écrasante majorité pour ne pas dire tous ces anciens combattants de la Première Guerre mondiale, tous fiers de leurs décorations, prenaient les hommes du 1er Novembre pour des insensés. Pouvaient-ils imaginer affronter la France et ses canons ? Curieusement, ou peut-être logiquement, ils focalisaient sur les canons qui étaient l’arme de destruction par excellence pour ces anciens des tranchées. Et curieusement, ils gardaient une image d’invincibilité de Pétain. Ils glorifiaient plus les canons de Pétain que les armes de la France.
    La question reste fascinante de savoir comment se déroule le processus qui fait d’un soldat ou d’un officier de «la Coloniale» un supplétif à vie de l’Armée française. La lecture de Fanon reste évidemment essentielle pour comprendre. Elle reste aussi essentielle pour ce qu’il a pu développer comme analyse sur ces indépendances africaines qu’il a observées en cours d’accouchement. Ses prémonitions sont terribles et sa lucidité effrayante à examiner les prémices d’une inexorable mise en place du néocolonialisme. Il faudrait peut-être y ajouter cette fonction d’expulsion ou de dressage jouée par le racisme et la discrimination. Nul ne peut y résister s’il n’a pas intériorisé pour la vie la condition d’esclave doré, mais d’esclave. Tous ceux parmi les officiers qui auraient conservé encore quelque once ou quelque soupçon de dignité finissent par se trahir ou par se révolter. Notre culture populaire en a gardé une sagesse : «Arabe, tu resteras arabe, même si tu es le colonel Bendaoud !» Mais l’analyse fanonienne, même confortée par d’autres hypothèses, suffit-elle vraiment devant le cours qu’a pris l’histoire et qui fait que, cinquante après ces indépendances, la condition de vassales continuent de marquer les armées africaines ? Nous étions perplexes par la solidité des liens néocoloniaux nés de ces indépendances de l’année 1960. Même le Mali et la Guinée, qui ont vite cherché une vie africaine de l’indépendance réelle, ont fini par retomber sous la dépendance ouverte. En réalité, ces deux pays en dépendance réelle. Et le secret de cette dépendance réelle, c’est «la Coloniale». La Françafrique, c’est en réalité «la Coloniale». Ces Etats aux indépendances octroyées ont été encadrés par les officiers formés et promus dans le cadre de l’armée française et ces armées africaines ont continué ouvertement ou dans l’ombre des casernes à servir les intérêts de la France. Les présidents africains étaient et restent encadrés par des gardes dirigées par des officiers français qui ont le droit de les contacter à toutes les heures du jour ou de la nuit. Tout cela est codifié par des accords publics ou secrets. La présence militaire française au Tchad, en Côte d’Ivoire, au Congo Brazza, etc. participe du maintien de cette coloniale de fait dans des détachements nationaux. En fait, ces armées sont les détachements nationaux de cette vieille armée coloniale. Et elle s’est symboliquement reconstituée dans le défilé de Paris en ce jour parlant du 14 juillet de la cinquantième année des indépendances.
    Il faut se documenter, bien sûr, pour aller au plus loin de cette vanité de la reconstitution coloniale. Ces deux liens peuvent grandement vous y aider : «http://mondeenquestion.blogspot.com/2009/12/de-larmee-coloniale-larmee-neocoloniale.htm», «http://survie.org/billets-d-afrique/2009/185-novembre-2009/article/interview-de-raphael-granvaud»

    2 – Les amitiés meurtrières : Beaucoup de discours ont chanté les amitiés franco-africaines. Les circonstances le veulent et les médias aussi. Il faut donner de la consistance à ces choses-là ! Sinon le cas rwandais créera du doute même si la présence militaire française dans les autres pays plaide pour ses «bienfaits». Faut-il croire à l’amitié de l’Etat français et plus particulièrement sous l’actuelle présidence ? Par hasard, quelques jours avant de chanter les amitiés françaises pour l’Afrique, une dépêche (le Figaro, 12 juil 11h37, via Yahoo) nous apprenait le déroulement de manœuvres franco-libanaises pour évacuer des ressortissants étrangers.
    Ces manœuvres montrent bien que la France, déjà en accusation au Sud-Liban, a quelques infos de première main sur une agression israélienne.
    Et plutôt dure, cette agression, pour envisager le rodage d’opérations d’évacuation des ressortissants étrangers.
    Personne ne va croire que l’armée française cultive cet amour de l’art pour l’art au point de monter des manœuvres pour l’esthétique du geste. Or, Sarkozy, après avoir couvert l’agression israélienne sur le Liban en 2006, après avoir fait silence sur les violations quotidiennes par Israël des espaces maritime et aérien libanais, a fait le voyage au Liban avec toute la classe politique française pour exprimer son soutien au gouvernement libanais et ne cesse de se fendre de déclarations d’amitié pour Hariri. La France est l’amie du Liban. Et en cas de menace, que ferait un ami, un vrai, un authentique ami ? Il vous donnerait des armes, un ami. Il combattrait à vos côtés ou à défaut mobiliserait pour votre défense. Il ne se débinerait pas. Et au minimum exigerait de la FINUL qu’elle s’oppose à l’agresseur ou alors la FINUL n’est là que pour servir Israël.
    Que fait la France de Sarkozy si prolixe en mots d’amour pour les Libanais ? Elle se prépare à trahir son «ami» le Liban en payant le moindre coût politique. Evacuer les Français éventuellement présents en terre libanaise pour faire de l’agitation-propagande et laisser les «amis libanais» recevoir seuls les bombes sur la tête. Drôle d’amitié mais nous fallait-il cette preuve supplémentaire qu’en politique, Israël reste le seul facteur acceptable pour juger de tout, même de l’amitié ?

    La Tribune Online, 15/7/2010

  • Kadhafi à la délégation de l’Alliance présidentielle: «Il est temps de donner aux Sahraouis le droit de choisir» (08.07.10 Horizons [Al])

    «Je persiste à dire que le référendum est l’unique solution à laquelle il faut recourir. Il est établi de par le monde que l’on ne peut occuper, s’accaparer ou réprimer un groupe de personnes contre sa volonté. Il est  insensé pour nous, en tant que frères, arabes et musulmans, de nous quereller mutuellement (…). Nous ne devons plus recourir aux armes », déclare  le Guide de la Révolution libyenne à une délégation algérienne composée de représentants des partis de l’Alliance présidentielle (FLN, RND, MSP), des organisations nationales et des représentants de la société civile, qu’il a reçue lundi soir à Tripoli. Selon le leader libyen, il est temps de donner la possibilité au peuple sahraoui un droit : choisir, à travers un référendum parrainé par les Nations unies, d’adhérer au Maroc ou d’opter pour l’indépendance. « Si les Sahraouis disent non et optent pour leur indépendance, nul ne saurait les contraindre à choisir une autre solution», dit-il qualifiant la question du Sahara Occidental de «problème douloureux» car constituant «un frein à la concrétisation de l’Union du Maghreb arabe». Que faire pour faire sauter ce verrou? Il faut «convaincre toutes les parties qui rejettent le référendum d’y recourir», dit-il avant de rappeler deux évidences: «l’autodétermination est un principe universel» et «l’adoption» par le monde arabe de la Révolution algérienne. «Je suis fier de la Révolution algérienne, de son peuple et de ses épopées», dit-il en présentant ses félicitations au peuple algérien à l’occasion de la fête de l’indépendance. Lors de cette rencontre, le Guide libyen est revenu sur un sujet qui tient à cœur : la réforme de la Ligue arabe.  Les propositions issues du mini sommet arabe qu’il a organisé le 28 juin à Tripoli «seront soumises au prochain sommet», dit-il. «On ne peut prendre une décision à ce sujet qu’après accord des souverains et chefs d’Etat», explique-t-il.
    HORIZONS, 8/7/2010
  • Les récits de Peter Pham

    Aminatou Haïder porterait-elle, elle aussi, les galons du séquestré que le makhzen distribue dans sa tromperie aux populations sahraouies qui ont choisi depuis l’invasion militaire de leurs pays en 1975?
    M. Peter Pham, le premier vice-président du comité national pour la politique étrangère américaine, écoute les récits qui se racontent dans la boutique du commandeur des croyants, puis en parle à son tour à la MAP, qui les revalorise et les refile à ses abonnés pour être répercutés de nouveau dans l’espoir que d’autres Peter Pham mordent à l’hameçon et véhiculent à leur tour les variantes à classer dans la rubrique de l’intox. Dans sa confession à l’agence marocaine, Peter Pham – rien à voir avec le sympathique Peter Pan – dit qu’il a « personnellement entendu des récits faisant état des grands dangers et des risques qu’encourent les Sahraouis avides de fuir les affres d’une séquestration insoutenable pour regagner les leurs au Maroc ». Une détermination de revenir sur la terre des ancêtres aussi puissante que celle constatée chez Aminatou HaïdAr à partir de Lanzarote ? Aminatou Haïder porterait-elle, elle aussi, les galons du séquestré que le makhzen distribue dans sa tromperie aux populations sahraouies qui ont choisi depuis l’invasion militaire de leurs pays en 1975, de vivre un exil forcé dans la Hamada de Tindouf, plutôt que de subir le joug du colonialisme marocain ? MM. Sidi M’hamed Deddeche et Amgid Sidi Ahmed, deux activistes pacifistes des territoires occupés comme Mme Haïder, s’étaient-ils fait arrêter mercredi dernier à l’entrée de Smara, la capitale spirituelle du Sahara occidental, parce qu’ils étaient des séquestrés qui s’étaient évadés des camps de Tindouf, sans documents de voyage ? Et que réclament-ils les animateurs de l’intifada qui, malgré les représailles, se poursuit depuis mai 2005 dans les territoires occupés ? Parions que M. Peter Pham serait prêt à croire que c’est une « marche verte » pour libérer leurs compatriotes « séquestrés » que les Sahraouis de l’intérieur réclament dans leur intifada. Parions que dans le drame qui se déroule dans le Machrek, M. Peter Pham est prêt à penser que les Palestiniens ont aussi tort que les Sahraouis dans le Maghreb puisqu’ils disent que la population de Gaza est séquestrée. Bien qu’on ne trouve pas là-bas de Mauritaniens à présenter à la télé pour donner le change. 
    M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le Jeune Indépendant, 17/7/2010

  • Université d’été de l’UGEA : Le RND donne le coup d’envoi

    La treizième édition de l’Université d’été de l’Union générale des étudiants algériens (UGEA) s’est ouverte officiellement jeudi dernier à Jijel, en présence du porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), M. Miloud Chorfi.
    Cette manifestation a regroupant les délégués venus de 35 bureaux de wilayas. Plusieurs thèmes seront débattus au cours de cette Université d’été, tournant essentiellement au sujet de la pédagogie, de certains problèmes sociaux au sein des campus universitaires, en plus de certaines questions d’actualité, ayant trait au conflit au Sahara Occidental et en Palestine. Le porte-parole du RND a profité de sa présence aux côtés des étudiants pour les inciter davantage à s’inscrire en droite ligne de la dynamique de développement enclenchée par l’Etat depuis 1999, ainsi que de relever les défis qui les attendent au futur. Il n’omettra pas de louer les efforts consentis jusqu’ici et dans les jours à venir par les pouvoirs publics pour la mise à niveau de l’Université algérienne. Cette Université d’été a été une occasion pour Miloud Chorfi d’évoquer les 250 milliards de dinars dégagés, pour les prochaines quatre années, au profit de la recherche scientifique, l’enseignement supérieur et le développement technologique. Il indiquera, dans la même foulée, l’engagement de l’Etat de réaliser au cours du prochain quinquennat de nouvelles infrastructures pédagogiques d’une capacité de 600 mille places. 
    Le Midi Libre, 17/7/2010
  • Au-delà de la drogue (2ème partie)

    par Mazouzi Mohammed *
    2ème partie 
     Hélas, cet effet papillon en vaet-vient que M Da Costa essaye de mettre en exergue semble s’auto régénérer quel que soit le bout qu’on essaye de sectionner. Cette fatalité risque de ressurgir chaque fois sous des formes différentes. Il est difficile d’appliquer des schémas économiques sur d’insondables pulsions humaines. Toutefois, faisons preuve d’optimisme et espérons que la méthodologie préconisée par ce haut responsable n’est pas qu’un palliatif supplémentaire

    Si le besoin crée l’organe ,et si la nature a horreur du vide, alors dans un futur indéterminé, combien même réussira-t-on à éradiquer par tous les moyens imaginables la culture du pavot, de la coca et celle du cannabis et par la même occasion éviter tous les autres drames corrélatifs, l’humanité s’arrangera toujours pour concocter de nouvelles mixtures en réponse à ses pulsions. Les Drogues de synthèse avec d’autres amuse-gueule addictogènes menacent déjà nos postérités, ce seront des enjeux futurs qui reconfigureront la planète avec les mêmes disparités meurtrières, à moins que…

    Le spleen et l’envie de s’encanailler, le chaos politique et l’appat du gain rapide, seront les ingrédients pour le lancement de ces laboratoires postmodernes d’un plaisir revu et corrigé.

    Soyons vigilants aux humeurs du peuple, nous éviterons l’émergence et la dissémination de ces matrices à malheur. Pour ce qui est de ces semences de la discorde que le Rif essaime, il est certain que même si le Maroc n’a guère ménagé ses efforts dans la lutte antidrogue, l’enchevêtrement des causes et des enjeux a grandement amenuisé ses chances de pouvoir éradiquer à court terme ce fléau à sa source.(7)

    En dépit de toutes les tentatives de Développement Humain initiées par Le Royaume chérifien ainsi que les différentes conventions ratifiées dans le cadre de la lutte contre la drogue, selon certaines sources et jusqu’à un passé récent, l’économie du cannabis constituait la principale source de revenus au Rif, susceptible de constituer même l’une des premières sources de devises du Maroc et de contribuer de façon massive à l’économie du pays. (8)

    Dans la lutte contre la drogue, Le Maroc est actuellement membre du centre de coordination pour la lutte anti-drogue en Méditerranée (CeCLAD-M), participe également en qualité d’observateur avec Le Maritime Analysis and Operations Center for Narcotics (MAOC-N) –Centre opérationnel d’analyse du renseignement maritime pour les stupéfiants.

    Le gouvernement marocain se targue d’avoir accompli des progrès considérables en matière de lutte contre la drogue, en réduisant de manière importante la culture du cannabis.

    Le département d’Etat US et l’ONDUC semblent relativement satisfaits de cette bonne volonté du royaume chérifien. Mais à voir autour de nous un monde qui continue à se disloquer sous l’effet du Cannabis, quel crédit peut-on aveuglément accorder à ces quitus ?

    Le pavot des provinces afghanes contre les plus grandes puissances du monde

    Le cas de l’Afghanistan est encore plus édifiant. Certaines similitudes avec le Maroc mais une situation sociale et politique truffée de tant de paradoxes à vous refiler des névroses. Des milliers de tonnes d’opium sont ponctuellement produites chaque année (entre 6 330 et 9308 tonnes) en 2009, soit plus de 90% de la production mondiale. La culture du pavot, dont le rapport est, en fonction des conjonctures, dix fois supérieur à celui du blé. Cette manne représente parfois plus de la moitié du produit national brut. La drogue est en Afghanistan un vecteur de développement et de reconstruction tant au niveau du secteur rural qui regroupe 70% de la population qu’à celui de l’économie globale. Néanmoins les ravages qu’elle sème à travers l’Asie et l’Union européenne sont incalculables. Ce ne sont pas les misérables cultivateurs de pavot qui en tirent les plus gros bénéfices mais une autre maffia composée de génies du crime.

     Selon Viktor Ivanov, directeur du Service fédéral russe de contrôle des stupéfiants (FSKN). «L’année dernière, l’héroïne afghane a tué plus de 100.000 personnes dans le monde, ce qui dépasse le nombre des victimes de la bombe atomique larguée sur Hiroshima». Toutes les tentatives de la communauté internationale ( aides financières – Programmes de cultures alternatives, interventions militaires) pour mettre fin à la culture du Pavot restent infructueuses.

     Interrompre brutalement ce cycle vital de la narco économie afghane sans aucune transition économique viable à moyen terme, aurait des répercussions désastreuses sur l’économie rurale, le processus de reconstruction et le développement du pays, et cela bien que tout le monde soit conscient que cette prodigieuse manne financière repousse à jamais l’échéance de mettre en place une véritable politique de développement économique saine et durable. Ces narcodollars constituent également pour tous les partis belligérants du pays une source de financement à leur interminable guerre, alimentent la corruption et empêchent la pacification du pays.

     Un véritable labyrinthe, tout le monde tourne en rond, impliqué dans cet immense bourbier de la drogue : seigneurs de guerre, talibans, milices pro-occidentales. Tout le monde utilise tout le monde et tout le monde utilise la drogue, qui pour financer sa guérilla, qui pour sa fortune personnelle ou sa carrière politique, ou tout simplement comme moyen de subsistance. Partout dans le monde, faiblesses des pouvoirs locaux, corruption, dissidences internes, et l’absence de clairvoyance dans les choix stratégiques dont a fait preuve jusqu’à maintenant la communauté internationale en tentant de neutraliser ces crises par la manipulation des uns et des autres n’a fait qu’accentuer d’avantage les divisions et alimenter les inimitiés. En dressant des unités ethniques ou politiques les unes contre les autres dans l’espoir de résoudre d’éventuels conflits ou pérenniser une chasse gardée, on n’a réussi à instaurer que des trêves éphémères. Ces méthodes ont à chaque fois prouvé leur inefficience, pire encore, c’est l’état de pourrissement qui s’y est développé à l’issue de ces expériences de pacification ou de vassalisation qui a entretenu les dictatures, les gouvernances chaotiques, l’extrême corruption des pouvoirs et un inéluctable sous-développement. Pouvait-on imaginer un jour que l’un des intégrismes les plus irréductibles de la planète se résigne à inclure une dose de pragmatisme dans sa dogmatique pétrifiée. Même les Talibans qui par le passé manifestaient une intransigeance impitoyable à l’égard de la drogue ont consenti à légaliser exceptionnellement la culture du pavot. Cette compromission stratégique visait à transformer en véritables jacqueries ces provinces afghanes dépendantes du commerce de l’Opium. Les Talibans y gagneraient de la sorte de précieux alliés dans leur guerre contre les forces occidentales. Mais une fois l’interdit consommé, pourquoi ne pas aller jusqu’au bout : Les subsides conséquents prélevés sur cette narco économie du diable allait permettre de financer la guerre sainte. Drôle d’époque ! Nécessité fait Loi «Likouli –Dharourati- Ahkam»

     L’Occident qui n’est pas habitué aux dilemmes de l’Orient aura des difficultés à s’extirper sans trop de dommages de ce cloaque, ballotant entre Charybde et Scylla : Lutter contre l’Intégrisme Afghan ou contre la Drogue Afghane au risque d’accentuer le paupérisme endémique des provinces et alimenter la chaîne de ressentiments et d’inimitiés. Lutter contre la misère ou contre la corruption. Par quoi commencer ? Faire en sorte que les G.I ne soient pas tués par les troupes afghanes ou empêcher ses propres chérubins de mourir par overdose chez soi. Comme type d’arme biologique, on ne peut pas inventer mieux. C’est ce qui se passe lorsqu’on décide de mettre au pas un Etat qui est composé de tribus dont la seule arme et richesse est d’être lunatique. Tel un effet boomerang, le fait d’avoir tantôt exploité, manipulé et asservi ces peuples, tantôt les avoir abandonnés à leur sous-développement, se retourne aujourd’hui contre tout le monde.

     L’Afghanistan essaye aujourd’hui de diversifier ses activités avec le seul matériau dont il dispose, il vient de supplanter le Maroc dans la production de Cannabis. La nature étant très généreuse, elle permet aux Afghans d’obtenir un rendement de 145kg/ha de haschich contre 40kg/ha au Maroc. L’Afghanistan devient ainsi le premier leader mondial du Haschich.

    Et on reproche aux Arabes de n’exporter que les hydrocarbures. A ce rythme là on verra bientôt la création d’une nouvelle OPEC : L’Organisation des Pays Exportateurs de Cannabis.

    Et comme la Drogue ne fait pas bon ménage avec le Terrorisme et toute forme d’instabilité politique, les répercussions de ces connivences meurtrières à grande échelle s’internationalisent et déambulent à travers toute l’Asie et en Europe de l’Est, entraînant sur leur sillage d’autres calamités ; Affrontements armés, prostitution, exploitation d’êtres humains, immigration clandestine, trafic d’armes, contrebande, blanchiment d’argent… Ce qui s’est passé en Amérique Latine, ce qui se passe au Maroc et ce qui vient de resurgir récemment en Afrique ne sont que des remakes pour lesquels nous sommes restés de marbre.

    La boîte à Pandore du Sahel : Terrorisme et drogue latino africaine

    La grande misère sociale qui lamine cette région du Sahel, corrélative à l’extrême instabilité politique chronique ont hélas tendance à reproduire en Afrique comme partout ailleurs les mêmes dérèglements sociaux et politiques constatés en Afghanistan. Ce magma d’aberrations sociales et politiques constitue en l’occurrence une très grande menace pour la sécurité du Maghreb et de l’Europe. Coincés dans notre misérable vie, affairée, pleutres et égoïstes, on n’est guère disposé à apercevoir et encore moins à s’émouvoir ou à se sentir interpellé par ce qui se passe autour de nous, par ce qui s’est passé ailleurs. Chaque fois qu’un drame, qu’une tragédie prend d’assaut une tranche de l’humanité, on a l’impression que c’est pour la première fois et probablement pour la dernière.

    Il y a d’abord les mêmes événements qui se reproduisent dans le monde, en des époques différentes, des aires différentes et qui illustrent la puissance de ce mal, de ce type de cancer qui se métastase sans que personne n’y prenne garde et en face duquel nous sommes totalement impuissants. Il y a ensuite les litanies et le désarroi rébarbatif des pseudos thaumaturges en charge de l’éradiquer qui confirme pathétiquement nos faiblesses et notre étourderie impardonnables.

    En 2001, un rapport de la Commission Européenne, mettait déjà l’accent sur l’impact cataclysmique généré par cette activité criminelle internationale. «Ce trafic passe par des pays déstabilisés par la guerre civile, le terrorisme ou les régimes totalitaires. Les trafiquants exploitent cette fragilité pour développer des tracés le long desquels ils sont rarement inquiétés. Par ailleurs, leurs activités aident certains gouvernements ou mouvements (nationalistes, religieux, etc.), qui utilisent les revenus de ce trafic pour financer tel ou tel conflit ou mouvement. Au-delà des drogues, ces routes sont, en outre, utilisées pour d’autres activités criminelles, comme le trafic d’êtres humains».(9)

     Il faut noter que ce rapport à valeur constamment prémonitoire ne concernait pas la poudrière du Sahel (collusion Drogue-Terrorisme), car à cette époque les filières latino-américaines n’y avaient pas encore pignon sur rue. Néanmoins ces constats nous permettent quand même de relever les étonnantes analogies entre ces aires géographiques pourtant si éloignées les unes des autres(Asie –Amérique-latine – Afrique) mais qui sont le théâtre des narco économies les plus dangereuses.

     En novembre 2005, lors d’un séminaire de formation encadré par des experts de L’ONDUC(Office des Nations Unies pour la Lutte contre la Drogue et le Crime) qui s’est tenu à Alger au profit du corps judiciaire, le représentant de l’ONDUC Bernard Leroy réaffirma que « Le pouvoir acquis ainsi par les trafiquants et le crime organisé ne cesse de croître dans de nombreuses régions de la planète, et des liens très inquiétants s’établissent entre drogue et terrorisme. Nous sommes donc en présence d’une menace contre la démocratie, une menace contre la jeunesse et la famille, une menace contre la société et une menace contre notre civilisation».(10)

     Il est encore une fois inutile de préciser qu’en cette période, le danger du Sahel n’avait pas encore pointé son nez, seuls nos semblables d’ailleurs luttaient en silence et dans l’intimité contre ces calamités, en Amérique latine, en Afghanistan, en Asie… A suivre

    * Enseignant -Mostaganem

    Notes :

    (7) En matière de développement humain : Déjà en 1961 un premier projet , fut lancé sous l’égide de l’ONU et de la FAO – Le Projet de Développement Economique et Rural du Rif Occidental (DERRO)- ce projet à objectifs multiples comme tous ceux qui lui succédèrent eurent des résultats mitigés. De nombreux projets de développement alternatifs ont été menés toujours dans le Rif . En 1980, par le FNULAD (prédécesseur de l’UNODC) et le PNUD. En 1994, par l’UE. La fatalité s’acharnant toujours sur les mêmes, à la suite du séisme qui toucha Al-Hoceima , le Monarque actuel promet d’intégrer dans le tissu économique national la Région du Nord en faisant d’elle un pôle de développement urbain et rural. En 2005, dans l’espoir de réaliser les objectifs du Millénaire pour Le développement selon les vœux des Nations Unies, le Roi lance l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH). Une énième tentative pour éradiquer ces disparités économiques et sociales entre régions. En matière de législation : Il faut citer les conventions des Nations unies sur les stupéfiants et les substances psychotropes ( 1961,1971,1988) ainsi que celle contre la Criminalité Transnationale organisée(2000.

    -Le Rapport International sur la Stratégie de Contrôle des Stupéfiants au Maroc en 2008-Département US fait état de l’engagement du Maroc dans sa lutte contre la Drogue et ses corolaires

    (8) Labrousse et Romero « Maroc : La production de cannabis dans le Rif » (2002) Drogues, trafic international, Observatoire français des Drogues et Toxicomanies (OFDT)N°13 février 2002

     (9)Dans son Rapport en 2001, La Commission Européenne-Office de coopération europeaid, évoquait les deux principaux marchés que sont les Etats-Unis et l’Europe touchés par un trafic de drogue qui s’effectuait par différentes voies de pénétration. L’Union européenne qui est alimentée via la route de l’héroïne (Afghanistan, Iran, Asie centrale, Europe centrale et orientale, Caucase, Turquie, Balkans) et la route de la cocaïne, qui part d’Amérique latine et passe par les Caraïbes pour infester les Etats Unis.

    * Le rôle du trafic de drogue comme facteur d’instabilité est souligné par la Commission dans sa Communication sur la Prévention des conflits (COM (2001) 211 finals. (10) El-Watan- 15 novembre 2005 Salima Tlémcani- criminalité et drogue


  • Le président de l’Assemblée populaire cubaine à Alger: " Nos relations avec l’Algérie sont très importantes "

    Le président de l’Assemblée populaire du pouvoir public de la République de Cuba, Ricardo Alarcom De Queseda, a qualifié, à l’occasion de sa visite à Alger les relations entre l’Algérie et Cuba de « très importantes ». « J’espère que ma visite en Algérie contribuera modestement à la continuation des relations entre les deux pays qui sont très importantes pour les deux peuples », a affirmé M. Ricardo Alarcom De Queseda dans une déclaration à la presse à son arrivée à l’aéroport Houari-Boumediene.
    Le président de l’Assemblée populaire du pouvoir public de Cuba a ajouté dans ce sens que l’Algérie et Cuba ont des rapports et des relations « amicales » dans tous les domaines, notamment sur le plan politique sur lequel les deux pays « ont toujours coopéré ». « Sur le plan bilatéral, nous avons réussi à établir des programmes de coopération dans les domaines de la santé, de l’éducation et du sport », a-t-il précisé, estimant que la coopération est « avancée » dans ces domaines.
    Il a également relevé les rapports « très amicaux » entre les deux pays sur le plan parlementaire, soulignant que sa visite en Algérie « nous donnera l’opportunité d’échanger les points de vue dans diverses questions d’intérêt commun pour raffermir les liens bilatéraux ».
    M. Ricardo Alarcom De Queseda a déclaré enfin qu’il visitera la République arabe sahraouie démocratique (la nation proclamée par le Front Polisario sur le sol du Sahara Occidental envahie par le Maroc) afin de « présenter personnellement, a-t-il dit, notre message de solidarité, d’amitié et de soutien à sa cause très juste pour le recouvrement de son indépendance ».
    Le président de l’Assemblée populaire du pouvoir public de le République de Cuba a été accueilli à son arrivée à Alger par le président de l’APN, Abdelaziz Ziari. Une rencontre entre les deux responsables s’est déroulée hier.
    La Tribune des Lecteurs, 14/7/2010
  • Ils sont les rois les plus riches du monde

    Le magazine américain Forbes vient de publier son classement des souverains les plus fortunés de la planète. Chez les têtes couronnées, c’est l’un des palmarès les plus attendus de l’année.

    Number one: le roi Bhumibol Adulyadej de Thaïlande, 82 ans, crédité d’un patrimoine de 23,2 milliards d’euros dont la valeur reposerait essentiellement sur des biens immobiliers. En deuxième position, le sultan de Brunei, 63 ans, autrefois l’homme le plus riche du monde, avec ses 15,5 milliards d’euros, talonné par le roi d’Arabie Saoudite, âgé de 86 ans, à la tête d’un trésor de près de 14 milliards d’euros. 
    Viennent ensuite l’émir d’Abu Dhabi, sheikh des Emirats arabes unis (11,6 milliards d’euros), le sheikh de Dubai, dont la fortune (3,5 milliards d’euros) aurait considérablement pâti des récentes difficultés économiques de son pays, et le prince Hans-Adam II de Liechtenstein, le plus riche de tous les monarques d’Europe avec 2,7 milliards d’euros. En septième position: le roi Mohammed VI du Maroc, 46 ans, avec près de 2 milliards d’euros.  
    A cinquante-deux ans, le plus jeune souverain à avoir gagné sa place dans le cercle élitiste et prestigieux des souverains en or n’est autre que le prince Albert II de Monaco, auquel le magazine prête un patrimoine de 700 millions d’euros.
    La reine Elisabeth II, qui fait actuellement face à une crise de ses revenus sans précédent, se positionne quant à elle loin derrière, après l’Aga Khan et le sultan d’Oman, avec un patrimoine évalué à 349 millions d’euros. Beatrix des Pays-Bas, 72 ans, termine quant à elle avant-dernière du classement. Avec (ce n’est tout de même pas rien) quelque 155 millions d’euros…
    Source : Gala.fr, Vendredi 16 juillet 2010