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  • L’Edito de Soufiane Idjissa : Quand leurs seuls intérêts priment

    Peut-il réellement exister ou se mettre en place une mondialisation dans le contexte d’un système mondial unipolaire où les intérêts de la diplomatie économique s’appuient sur les moyens de la diplomatie de coercition, c’est-à-dire sur l’instrumentation de l’outil militaire ? La mondialisation ne concerne que les problèmes des grandes puissances et pas ceux des pays en développement, sauf si peuvent ainsi être affectés les intérêts des «grands». La mondialisation de la lutte contre le terrorisme, par exemple, n’a vu le jour qu’à partir du moment où les intérêts américains furent touchés. Ce sont donc les problèmes des grandes puissances qui sont mondialisés et imposés à nous autres, alors que tout problème pouvant affecter les petits pays devrait connaître une solution mondiale. Et pourtant, il existe un consensus dans le sens où il est admis que la misère est le principal terreau du terrorisme, ce qui a conduit cependant au constat contradictoire : investir dans la mondialisation de la lutte antiterroriste mais pas dans la mondialisation de la lutte contre ses causes socioéconomiques. Parmi les régions du monde, celle qu’on appelle le monde occidental est la mieux lotie, car c’est d’abord celle de l’Otan, la mieux ou plutôt la seule organisée et, ensuite, c’est l’Alliance transatlantique, car c’est elle qui fournit ses dirigeants à l’OMC, à la BM et au FMI. La maîtrise et le «façonnage» du processus de mondialisation sont donc entre les mains des grandes puissances dont on sait, pour avoir observé leurs comportements à partir de leurs positions, qu’elles développent un sens très aigu de leurs intérêts, de leurs seuls intérêts.
  • Le président Bouteflika à Kampala

    Le 15e Sommet de l’Union Africaine s’ouvre demain : Le président de la République à Kampala

    Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, prendra part aux travaux de la 15e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, qui s’ouvrira demain à Kampala, la capitale de l’Ouganda.
    Le chef de l’Etat prendra part également aux travaux du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement chargé de l’orientation du Nepad et au Forum du mécanisme d’évaluation par les pairs.
    «Les travaux du comité des chefs d’Etat et de gouvernement chargé de l’orientation du Nepad porteront essentiellement sur le suivi de l’intégration du Nepad dans l’Union africaine, le partenariat avec le G8 et les autres partenaires du développement de l’Afrique, la participation de l’Afrique à la gouvernance mondiale ainsi que les préparatifs de la conférence sur les changements climatiques, prévue au Mexique en décembre prochain », selon un  communiqué de la présidence de la République. Le « le Forum du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) aura, pour sa part, à examiner les rapports nationaux de mise en œuvre des plans d’action sur la gouvernance du Bénin, de l’Afrique du Sud ainsi que les rapports d’évaluation de Maurice et du Ghana » souligne la même source.
    Ce Sommet devrait permettre aux dirigeants et gouvernements des pays de l’UA d’aborder des dossiers importants et harmoniser leurs points de vue sur des questions liées au développement du continent. Au cours de cette session qui s’étalera jusqu’au 27 du mois en cours, les dirigeants africains se pencheront essentiellement sur le thème « Santé maternelle, néonatale et infantile et développement en Afrique ». Peu avant l’ouverture officielle de la 15e session, le conseil exécutif de l’Union africaine a tenu jeudi dernier sa 17e session, à Kampala. Les ministres ont examiné  le rapport intérimaire relatif au processus de transformation de l’Union africaine en Autorité de l’Union africaine et qui consigne les résultats du travail réalisé par les experts des pays membres au cours des réunions tenues à Tripoli en avril 2010 et à Addis Abeba en mai de la même année. Des questions liées à la paix et à la sécurité sur le continent, notamment la situation au Soudan, dans son double volet le Darfour et le sud Soudan, en Somalie et à Madagascar, ont été également passées en revue. Au terme de ses travaux, le Conseil a appelé les Etats membres à « continuer à exhorter les partenaires de l’UA à soutenir pleinement et sans réserve » la décision de criminaliser le paiement des rançons aux groupes terroristes, en adoptant des instruments juridiques spécifiques considérant le paiement de rançon aux groupes terroristes comme un crime et interdisant la libération des terroristes détenus contre la libération des otages. Le Conseil exécutif a décidé également d’appuyer les efforts visant à résoudre le conflit au Sahara occidental sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale, ainsi que du Plan d’action de Tripoli, qui réitère l’attachement de l’Afrique à la tenue d’un référendum d’autodétermination pour permettre au peuple du Sahara occidental de choisir entre l’indépendance du territoire ou son intégration au sein du royaume du Maroc. 
    HORIZONS, 23/7/2010

     

  • L’Edito du Jour, par Nadjib Stambouli : Zorro rentre bredouille

    Si l’on ne peut qu’être satisfait de ce que la France n’ait pas, comme par un récent passé, succombé à la tentation de se soumettre des terroristes kidnappeurs, du moins pour le moment pour ce qui est de l’otage Michel Germaneau, innocent humanitaire avec lequel tout être sensé ne peut que se solidariser, il y a par contre de quoi estimer dommageable l’opération avortée d’avant-hier. Engagée sous le commandement français avec, quand même, la participation des soldats mauritaniens et n’ayant pu avoir lieu sans la bénédiction du président malien, «A.T.T.», cette action a été un échec d’abord du renseignement, volet sur lequel tout le reste reposait. Ce type d’opération, si elle n’est pas couronnée d’un retentissant succès, avec la libération de l’otage, se retourne, comme tous les flops spectaculaires, contre la cause pour laquelle la «noble et louable intention», ainsi que les forces armées qui vont avec, ont été mises en branle. D’abord, il n’y a pas meilleur cadeau qui puisse être offert au moral des troupes ennemies, qui vont bomber le torse d’avoir tenu en échec une grande puissance occidentale et les terroristes ne s’en trouveront que mieux confortés dans leur conviction qu’ils sont imbattables sur leur terrain et, partant, ils vont redoubler de férocité criminelle. En tout cas, il reste une grande leçon à retenir de ce «fâcheux incident», qui aurait pu prendre une tout autre tournure, à savoir que la «Françafrique» n’est pas un concept creux, une notion d’effet de manche inventée par quelque expert en jeu de mots en mal d’inspiration pour désigner la présence néocoloniale. Il s’avère que c’est une réalité tangible et palpable, puisque l’ancienne puissance coloniale montre qu’elle peut encore agir en pays conquis. Cette dernière opération, contrairement à ce que laisserait supposer son lamentable résultat, n’a pu être montée que durant des semaines, voire des mois, de minutieuse préparation, avec l’étroite collaboration locale. C’est là une leçon pour tous les pays du Sahel et du Sahara, ce qui renforce les positions de l’Algérie et de ses efforts de coordination régionale contre le terrorisme, ennemi commun, et contre les ingérences des puissances extérieures. Surtout lorsqu’elles jouent le double rôle du pompier et du pyromane.
    Le Jour d’Algérie, 24/7/2010 
  • L’intimité d’un roi

    Vie privée, vie publique

    Aborder l’intimité des personnalités publiques, a fortiori quand il s’agit de monarques, est toujours un exercice risqué. Où s’arrête le droit à l’information et où commence la sphère de l’indicible ?
Comme pour compliquer les choses, partout dans le monde, deux éléments échappent pour partie à la sphère privée et imposent un questionnement public, tant leurs répercussions peuvent être importantes sur l’intérêt général, qui doit être la finalité de tout système politique. Je veux bien sûr parler de la fortune des chefs d’Etat et de leur santé. Sous tous les cieux, la fortune du chef de l’Etat est un sujet particulièrement sensible. Dans les régimes républicains, la question est en partie supplantée par celle, non moins importante, du financement d’une campagne, et plus particulièrement, d’une victoire électorale. Dans les régimes monarchiques, la question se pose avec encore plus d’acuité : le trésor de la famille royale est souvent le gage de la pérennité dynastique, une assurance contre les éventuels revers de fortune.
    Au Maroc, on est pour sûr très loin de la transparence. Il aurait pourtant pu en être autrement : Au début de son règne, Mohammed V, peu sûr de durer, bataillait pour mettre sa fortune à l’abri. En 1958, devant son ministre des Finances socialiste, Abderrahim Bouabid, très pointilleux quant aux dépenses du Palais, Mohammed V n’a pu que s’incliner, après avoir en vain réclamé que le gouvernement lui offre un palais à Casablanca. Quelques années plus tard, le rapport de forces s’était déjà inversé. Sous Hassan II, la « liste civile » a explosé, parallèlement à la fortune privée du roi. On attendait de Mohammed VI qu’il se montre moins frénétiquement enclin que son père à la faire fructifier. C’est tout le contraire qui s’est produit. Dans une relative transparence, certes, mais avec une franche volonté d’accumulation, qui en choque beaucoup.


    Quant aux éventuels problèmes de santé d’un chef d’Etat, ils interrogent forcément sur ses capacités à exercer le pouvoir : le sens commun admet aisément qu’un président malade ne puisse pas gouverner. C’est la raison pour laquelle, en France par exemple, les différents présidents de la République ont toujours entretenu le mystère sur leur santé. D’ailleurs, d’un point de vue juridique, la santé du chef de l’Etat est soumise au secret médical, au même titre que n’importe quel citoyen. Pourtant, en France toujours, de nombreuses voix se sont élevées pour réclamer la publication des bulletins médicaux du président de la République, au nom de la transparence, fondement même de la démocratie. Mais le résultat n’est pas probant pour autant : malgré ses promesses, François Mitterrand a menti sur son cancer de la prostate, Jacques Chirac n’a tout simplement jamais communiqué sur le sujet. Nicolas Sarkozy, quant à lui, ne fait pas vraiment mieux que ses prédécesseurs. Alors, la santé des présidents français, un sujet tabou?
    Mais que dire alors du cas marocain ? La santé du monarque est bien sûr entourée d’un halo de mystère… sur lequel brode la rumeur. Après Mohammed V, mort par accident d’une opération chirurgicale bénigne, après Hassan II, atteint d’un cancer longtemps caché, voici qu’en 2009 la rumeur de la maladie touche Mohammed VI, qui a visiblement pris du poids, et dont les apparitions télévisées ne sont pas faites pour rassurer le petit peuple.

    Qu’à cela ne tienne, le 26 août 2009, Mohammed VI prend tout le monde de court. Tout commence par un communiqué du ministère de la Maison royale, du Protocole et de la Chancellerie, publié par la MAP. En bref, « Sa Majesté le roi Mohammed VI présente une infection à rotavirus (…) nécessitant une convalescence de cinq jours. L’état de santé de Sa Majesté le roi ne justifie aucune inquiétude ». L’annonce, première du genre sous l’ère Mohammed VI, devient une information incontournable pour les médias… qui la traitent à leurs risques et périls. Dix journalistes seront finalement auditionnés par la police judiciaire, cinq seront inculpés et la justice fera un cas pour l’exemple. Le 15 octobre 2009, Driss Chahtane est ainsi condamné à un an de prison ferme, avec incarcération immédiate, pour avoir publié « de mauvaise foi », de « fausses informations susceptibles de troubler l’ordre public ». Sa publication, Al Michaâl s’est rendue coupable d’avoir donné la parole à un médecin expliquant la nature et les symptômes du Rotavirus, ainsi que d’avoir interviewé le journaliste espagnol Pedro Canales affirmant que ses sources médicales à Paris lui avaient assuré que Mohammed VI était atteint d’une maladie incurable. Colportage de rumeurs ou vrai journalisme d’investigation ? La justice marocaine a tranché : on ne glose pas sur la santé du roi, pas plus qu’on n’enquête dessus.
    L’intimité du chef de l’Etat reste ainsi un mur infranchissable, même lorsqu’elle intéresse au plus haut point la bonne marche de l’Etat. Le hic, c’est que le souverain alaouite met en scène son intimité quand elle le montre à son avantage. Qui ne se souvient pas des photos de Mohammed VI en Jet ski qui, à l’orée de son règne, ont fleuri comme par magie dans toutes les médinas du royaume ? Qui a oublié les images du grandiose mariage royal dûment retransmises par tous les médias du pays ? Mohammed VI joue également de son intimité comme de l’ultime récompense. La proximité du souverain est, de fait, devenue un enjeu de pouvoir entre courtisans. Dans un incroyable mélange des genres entre vie privée et vie publique, Mohammed VI n’accepte dans son intimité que les officiels les plus fidèles et en chasse ceux qui, à ses yeux, déméritent. L’intimité du roi est alors rêvée et fantasmée. Elle devient un élément constitutif de la hiba chérifienne, aux antipodes de toute transparence démocratique.
  • Outrage au drapeau français : fuck la France !

    « L’outrage au drapeau français est désormais passible d’une amende de 1.500 euros sur l’ensemble du territoire, selon un décret du ministère de la Justice paru vendredi au journal officiel. »
    La France colonisatrice, la France guerrière, militaire, « défendant » ses intérêts aux quatre coins du globe dans le mépris total des « Droits de l’Homme » qu’elle prétend imposer, la France utilisant « ses enfants », c’est à dire les enfants du peuple pour aller faire la guerre pour « l’honneur de la Patrie », la France saluant le drapeau tricolore en un geste martial, nous la haïssons.
    Le drapeau français que les militaires chérissent au point de révérer un bout de tissu mal plié, dans une dévotion mystique à un symbole qu’ils s’accaparent, nous lui crachons dessus.
    Le drapeau français synonyme de soumission à une force armée pour quantité de peuples envahis, maintenus et soumis par la force au diktat des autorités françaises, nous urinons sur son tissu.
    Le drapeau français représentant la force armée militaire – que représente-t-elle d’autre ? – protégeant les intérêts des Français (pétrole, minerais, gaz entre autres) aux quatre coins du monde en utilisant le pouvoir en place dans des pays ignorant la démocratie, dans des dictatures dont la France caresse les chefs dans le sens du poil et les corrompt (voir Mohamed VI, chef de l’Etat marocain), nous nous en servons pour essuyer nos fesses après notre passage aux selles.
    Nous punirons tout outrage aux enfants du peuple français tout chef d’Etat français leur imposant l’ordre militaire et la soumission au drapeau, symbole mystique d’une obéissance dévote à une notion vague. Comme disait Jean Jaurès, « on croit se battre pour une nation, on se bat pour des industriels ». Nous conseillons aux Français et aux dirigeants qu’ils ont élus de réviser leur Histoire pour se rappeler que la politique de la France est entachée de graves fautes (voir l’affaire Clearstream et l’affaire Woerth-Bettencourt dans un passé très proche). Nous punirons tout outrage aux enfants du monde entier tout homme voulant imposer un ordre négligeant les droits des peuples.
    Stéphane Mettetal, Pont Sainte Maxence, Oise.

    Une information lue sur Publicsenat.fr
    La République, 24/7/2010

  • Sidi dénonce la pêche au Sahara occidental occupé

    Sidi a 24 ans, il est né au Sahara Occidental et vit à El Aaiun dans les territoires occupés. Il est membre de l’observatoire sahraoui des droits de l’homme. Le Maroc vole le poisson du Sahara et le vend aux pays européens. Sidi dénonce la pêche de l’UE au Sahara Occidental occupé.
    « Je suis Sidi Esbai, étudiant sahraoui, defenseur des droits de l’homme, membre de l’observatoire sahraoui des droits de l’homme. Moi, comme tous les citoyens sahraouis, je souffre de l’exploitation des ressources naturelles de notre pays, le Sahara Occidental, dont la propriété revient exclusivement au peuple sahraoui et il est le premier concerné par cela. Donc, ici le Maroc est le pays qui gère administrativement le territoire, n’en possède pas la souveraineté. Il le gère seulement aministrativement. Il persiste à piller les ressources de ce peuple sahraoui dont le poisson. Ici, je ne parlerai que du secteur de la pêche spécialement. Comme tout le monde le sait, des études et des recherches affirment qu’il y a des espèces de poissons appelés le « poisson noir », ce poisson noir existe exclusivement dans la zone allant du port d’El Aaiun, Boujdour jusqu’à Dakhla. Donc, cette espèce de poisson n’existe pas au Maroc. Alors, le Maroc vole ces espèces et les vend dans des transactions illégales à des compagnies étrangères. Tout le monde sait ça. C’est une honte que ces compagnies soient impliquées dans ce genre de commerce. Surtout qu’elles savent qu’il s’agit d’un conflit géré par l’ONU. Il faut donc qu’il s’autodétermine et moi, depuis cette tribune, je lance un appel à toutes les compagnies étrangères pour qu’elles cessent leurs collaborations avec le régime marocain comme objectif principal le pillage de nos ressources. Ca suffit le pillage de nos ressources. Basta! Basta! »

    AOL VIDEOS, 23/7/2010
  • Nous, les progressistes

    La rhétorique omniprésente de la gauche social-démocrate espagnole
    Nous, les progressistes

    RABAT. La première chose que j’ai vue ce matin au journal télévisé, c’est Leire Pajín s’adressant aux participants à un forum destiné aux progressistes africains, organisé, entre autres, par son parti, le PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol).

    Mon téléphone a cessé de sonner très tard la nuit de dimanche, ou très tôt lundi, à cause d’une nouvelle “opération de nettoyage” menée par les Forces de Sécurité marocaines à El Aïoune. Le retour à leur domicile d’un groupe de personnes qui avaient visité les camps de réfugiés de Tindouf et la présence de cinq Espagnols dans la ville ont suffi pour que la police marocaine promène de nouveau la peur dans les rues et les maisons. Comme toujours, ils l’ont sortie sans muselière et sans laisse. Témoin des faits, Laura Gallego ou d’autres, comme l’activiste Hmad Hammad, nous racontent ce qu’ils ont vu dans GuinGuinBali. Je ne sais jusqu’où va le progressisme de Leire Pajín, mais il est certain que l’on n’a pas vu au cours du forum l’ombre de l’ardeur guerrière pour la cause sahraoui qu’elle affichait fièrement autrefois et qu’elle a vite enterré au moment de sa nomination au poste de Secrétaire d’État du premier gouvernement Zapatero. Le Ministre des Affaires Étrangères, Miguel Ángel Moratinos, n’est pas très engagé non plus. Lors de sa dernière visite au Maroc, il y a neuf jours, je lui ai demandé si après avoir intercédé en faveur des prisonniers politiques cubains, il allait en faire autant pour leurs homologues sahraouis. Voilà sa réponse dans son intégralité, dont la phrase suivante à relever : “Le Maroc est en train d’accomplir d’une façon très satisfaisante son engagement en matière de droits de l’homme”.  “Nous avons toujours fait des démarches dans le domaine des droits de l’homme; nous avons agi d’une façon tout à fait transparente et constante. Nous avons toujours travaillé dans ce sens. Nous avons eu des cas limite. Avec la militante sahraouie Aminatou Haidar, une solution a été trouvée. Il s’agit d’une pratique permanente du gouvernement espagnol, quel que soit le pays, la région ou l’interlocuteur. Le Maroc est en train d’accomplir d’une façon très satisfaisante son engagement en matière de droits de l’homme. Bien sûr, tout peut être amélioré, mais il faut signaler qu’il a pris de grands engagements en matière de défense et de promotion des droits de l’homme”. J’écris ces notes à trois ou quatre kilomètres à vol d’oiseau de Salé, la ville où trois Sahraouis croupissent en prison depuis octobre dernier pour avoir fait la même chose que les onze personnes rentrées hier soir à El Aïoune. Devant le silence des autorités espagnoles, on croirait halluciner s’il n’y avait pas eu d’innombrables précédents. Le Sahara Occidental n’est qu’un petit problème gênant dont les ONG et les journalistes rappellent parfois l’existence à l’immense majorité des politiciens de toutes couleurs, de tous bords.
    Traduit par Luis de Vega
    Tlaxcala, 23/7/2010

  • L’UA réitère l’attachement de l’Afrique à la tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental

    KAMPALA- L’Union africaine continuera à appuyer les efforts visant à résoudre le conflit au Sahara occidental sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale, ainsi que du Plan d’action de Tripoli, qui réitère l’attachement de l’Afrique à la tenue d’un référendum d’autodétermination pour permettre au peuple du Sahara occidental de choisir entre l’indépendance du territoire ou son intégration au sein du royaume du Maroc, a affirmé jeudi à Kampala l’Union africaine. Le rapport du président de la Commission, M. Jean Ping, à la 15e conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, qui a été adopté par le conseil exécutif souligne également que « l’Union africaine poursuivra ses consultations avec le secrétariat de l’ONU et d’autres acteurs sur la base des orientations contenues dans le Plan d’action de Tripoli ».  
  • L’édifice “sarkozien” ébranlé

    Le gouvernement autorise l’audition de Woerth par la justice
    L’édifice “sarkozien” ébranlé
    Par Rafik Bakhtini
    Nouveau coup de théâtre dans le scandale des financements occultes de certains partis politiques et campagnes électorales en France. En effet, le gouvernement français a officiellement donné, hier, son feu vert à l’audition du ministre du Travail Eric Woerth par la police, dans le cadre de l’affaire politico-fiscale liée à la fortune de l’héritière de L’Oréal, Liliane Bettencourt, a-t-on appris de source gouvernementale. Ce nouvel épisode intervient alors que le ministre du Travail continuait, hier matin, devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, à défendre son projet de loi sur la réforme des retraites, projet phare de la seconde moitié de mandat du président Nicolas Sarkozy.
    Eric Woerth était d’ailleurs absent pour cette raison du Conseil des ministres. Au même moment, son épouse Florence Woerth était entendue comme témoin par les enquêteurs de la brigade financière.
    Selon le parquet de Nanterre, en banlieue parisienne, l’audition par la police du ministre, dont la date n’a pas été rendue publique, aura lieu dans le cadre de son enquête préliminaire sur les enregistrements clandestins réalisés au domicile de Liliane Bettencourt entre mai 2009 et mai 2010.
    Ces enregistrements suggèrent des opérations de fraude fiscale dans la gestion de la fortune de l’héritière de L’Oréal mais aussi un possible conflit d’intérêts avec l’ex-ministre du Budget puisque son épouse, Florence Woerth, a travaillé deux ans et demi dans la société chargée de cette gestion.
    Lors de sa garde à vue, le gestionnaire de la fortune de Mme Bettencourt, Patrice de Maistre, a assuré la semaine dernière que M. Woerth lui avait « demandé de recevoir sa femme et ce pour essayer de la conseiller sur sa carrière » au début 2007, selon un extrait du procès-verbal publié par le quotidien  » Le Monde « .
    L’ancienne comptable de Liliane Bettencourt a aussi accusé Patrice de Maistre de lui avoir demandé de retirer 150.000 euros en liquide début 2007, pour les remettre à M. Woerth, trésorier du parti de la majorité UMP et de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.
    La veille, M. Woerth s’était une nouvelle fois défendu de toutes ces accusations et avait catégoriquement exclu de démissionner. « Je suis très impatient de pouvoir m’expliquer devant la justice », a-t-il assuré, se présentant comme la victime d’une campagne médiatique et politique.
    A l’origine, un simple conflit familial opposant Liliane Bettencourt, femme la plus riche de France dont la fortune se monte à 17 milliards d’euros selon les estimations, et sa fille Françoise Meyers-Bettencourt, le « feuilleton » Bettencourt est devenu une véritable affaire d’Etat, avec des enregistrements clandestins réalisés par un domestique, des accusations de fraude fiscale et des soupçons de financement politique illégal.
    L’audition d’un ministre par la justice ne peut se faire, en France, qu’avec l’accord préalable du Conseil des ministres, qu’il a donné une demi-douzaine de fois au cours des années 2000 son feu vert à l’audition de membres du gouvernement dans des enquêtes judiciaires.
    Sale temps pour Sarkozy et les siens…
    La Tribune des Lecteurs,  22/7/2010
  • Momo le Poulpe et ses mauvais pronostics

    Paul le Poulpe a été la vedette incontestable du mondial de football de 2010. Ses pronostics très précis l’ont permis de mettre la main sur la totalité du monopole médiatique.
    Le roi du Maroc, Mohamed VI, aussi a mis la main sur la totalité du pouvoir marocain, mais es pronostics, jusqu’à présent, se sont avérés faux. Surtout ceux relatifs au problème du Sahara Occidental. Il avait prévu de donner une image positive du Maroc et elle ne fait que se dégrader. Il avait prévu que l’autonomie réglerait ce conflit vieux de 36 ans, et le projet est tombé à l’eau. L’ONU ne lâche pas le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    Si Paul le Poulpe n’a fait que récolter des succès, Momo le Poulpe ne récolte, depuis son accession au trône, que les échecs. 
    Caricature : Momo le Poulpe de Baraka News