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  • Armes à sous-munitions, entre progrès du droit et progrès technologiques

    Par Karim Farouk Lakjaa *
    Les armes à sous-munitions1 (ASM) ont causé, au cours des dernières décennies, de 50 000 à 100 000 victimes. 98% d’entre-elles sont des civils et plus du tiers ne sont autres que des enfants.
    Une trentaine d’Etats comme l’Afghanistan, le Cambodge, l’Iraq, le Kosovo, le Liban, le Laos, la Serbie, le Vietnam, parfois même plusieurs années après l’arrêt de conflits, demeurent pollués par ce type d’armes qualifiées de non discriminantes. C’est donc avec une impatience et un soulagement certains qu’une partie de la Communauté internationale (plus particulièrement de la Société civile internationale composée d’ONG) attend le 1er août 2010, date à laquelle, la Convention sur les ASM (CSASM) entrera en vigueur.
    De la seconde guerre mondiale au Vietnam en passant par la guerre froide Employées pour la 1ère fois lors de la seconde guerre mondiale, les ASM ont poursuivi une longue et prolifique carrière avec la guerre froide. Considérées comme un élément important de la capacité de défense, elles eurent comme fondement à leur doctrine d’emploi, la volonté de briser les concentrations de blindés et d’infanterie du bloc de l’est, au moyen de vecteurs multiples, divers et souples tant aériens que terrestres. A cela s’ajoutèrent deux autres qualités synonymes de succès pour un armement : une durée de vie ou de conservation extrêmement longue2 et la capacité de couvrir de grandes superficies rapidement, par saturation de zone.
    Présentées comme un système autorisant une économie de force, elles furent appréhendées comme un outil efficace pour tout corps militaire car lui permettant de triompher d’un adversaire supérieur numériquement. Aujourd’hui, elles constituent une arme particulièrement adaptée aux forces expéditionnaires projetées en territoire hostile (Afghanistan et en Iraq).
    Pour toutes ces raisons, les ASM furent massivement employées3 notamment par les Etats-Unis. 285 millions furent déversés sur le Vietnam, le Laos et le Cambodge, 20 millions sur l’Iraq et le Koweït lors de la 1ère guerre du Golfe ; 300 0000 sur le Kosovo (1999) ; 250 000 sur l’Afghanistan (2001); 1,8 million sur l’Iraq (2003). L’Union soviétique les utilisa en Afghanistan. Israël en usa également contre la Syrie (1973), le Liban (1978, 1982 et 2006). Le Maroc fit de même contre le Polisario au Sahara occidental de 1975 à 1988.
    Avec la fin de la guerre froide, elles connurent une nouvelle prolifération horizontale : en Asie centrale (Nagorny Karabakh (1992 – 1994), Tadjikistan (1992 – 1997), Tchétchénie (1994 – 1996), Géorgie (2008)) ; Dans les Balkans (Bosnie (1992 – 1995), Croatie ( 1995), Albanie (1998 – 1999)) ; En Afrique (Angola (1992 – 1994), Soudan (1996 – 1999) Sierra Léone (1997), Ethiopie /Erythrée (1998), République démocratique du Congo (1998 – 2003)).

     * Docteur en droit international Diplômé du Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégique de Paris Ancien vice-doyen de la Faculté de Droit et de Science politique de Reims Animateur du Cercle d’Etude et d’Analyse Juridique Internationale et Stratégique
    Le Quotidien d’Oran, 29/7/2010


  • L’Union africaine réitère sa position pour l’autodétermination

    L’Union africaine a réitéré sa position ferme vis-à-vis de la question du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, soulignant que la solution du conflit passe par le plein respect de la volonté du peuple sahraoui à travers un référendum d’autodétermination, a indiqué le président de la commission de l’Union africaine, Jean Ping.
    «La position de l’Union africaine sur la question du Sahara occidental est une position ferme, fondée sur la résolution 104 de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) de 1983 et le plan d’action émanant du sommet de Tripoli de 2009, appelant à la tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental», a affirmé M. Ping.
    «L’Union africaine poursuivra ses consultations avec le secrétaire général des Nations unies et les parties concernées conformément aux orientations du plan d’action du Tripoli», a-t-il ajouté. Le président de la République Mohamed Abdelaziz a souligné lors des débats de la 15e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA)
    «la nécessité impérieuse» de l’adhésion de l’Afrique en tant que partenaire puissant au processus de décolonisation du Sahara occidental, rappelle-t-on. «Il est d’une nécessité impérieuse que l’UA adhère en tant que partenaire de l’ONU aux efforts visant à imposer l’application des résolutions de la légalité internationale à travers l’organisation d’un référendum libre, juste et transparent pour l’autodétermination du peuple sahraoui» en vue de la décolonisation de la dernière colonie d’Afrique, a-t-il dit.
  • Robert Mugabe: l’Union africaine doit exercer des pressions sur le Maroc afin de permettre l’autodétermination du peuple sahraoui

    Kampala (Ouganda), 27/07/2010 (SPS) Le président de la République du Zimbabwe, Robert Mugabe a appelé lundi les pays africains à exercer des pressions sur le Maroc, afin de se conformer à la légalité internationale appelant à permettre au peuple sahraoui l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination par la voie d’un référendum juste et transparent. M. Mugabe qui s’exprimait devant le 15e sommet ordinaire de l’Union africaine tenue dans la capitale ougandaise, Kampala, a souligné « nous devons exercer des pressions sur le Maroc afin de permettre la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui « . A cet égard, « l’UA doit agir dans ce sens à travers la création « d’un mécanisme chargé de l’examen de cette question », a-t-il dit , ajoutant que « l’Etat sahraoui a le plein droit d’exercer sa souveraineté sur son territoire national ». D’autre part, le président ougandais, M. Yoweri Museveni, dont son pays assure la présidence actuelle du sommet de l’UA, a exprimé que « les citoyens de la République sahraouie ont été traités de façon inhumaine pendant une longue période. Nous ne devons pas rester les bras croisés devant cette situation. Nous devons vraiment faire quelque chose », a-t-il insisté. L’Union africaine a réitéré sa position ferme vis-à-vis de la question du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, soulignant que la solution du conflit passe par le plein respect de la volonté du peuple sahraoui à travers un référendum d’autodétermination, a indiqué le président de la Commission de l’Union africaine, M. Jean Ping, (SPS)

  • Mohamed Abdelaziz veut impliquer l’UA

    Par Sadek Belhoucine
    Le président de la République, Mohamed Abdelaziz, a souligné lors des débats de la 15e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) qui s’est tenue à Kampala (Ouganda), « la nécessité impérieuse » de l’adhésion de l’Afrique en tant que partenaire puissant au processus de décolonisation du Sahara Occidental. «Il est d’une nécessité impérieuse que l’UA adhère en tant que partenaire de l’ONU aux efforts visant à imposer l’application des résolutions de la légalité internationale à travers l’organisation d’un référendum libre, juste et transparent pour l’autodétermination du peuple sahraoui» en vue de la décolonisation de la dernière colonie d’Afrique, a-t-il dit, selon l’Agence sahraouie de presse. Le processus de négociations supervisé par l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Christopher Ross, «bute sur cette entrave due au manque de volonté politique chez l’autre partie et son obstination à rejeter l’option démocratique qu’est le référendum d’autodétermination», a-t-il affirmé, exprimant «la préoccupation» de l’Etat sahraoui quant à «l’inertie» qui caractérise le processus politique en raison de l’intransigeance de l’autre partie qui s’est soustraite aux engagements internationaux conclus par les deux parties du conflit, à savoir le Front Polisario et le Maroc.
    Le président sahraoui a également déploré la situation au Sahara Occidental, une situation «qui ne répond nullement aux aspirations visant à faire de l’année 2010 l’année de la paix et de la sécurité en Afrique» affirmant que la paix aussi bien que la sécurité, la liberté et la démocratie étaient «gravement menacées» au Sahara Occidental. Saluant le rôle de l’UA à travers ses observateurs membres de la Mission pour le référendum au Sahara Occidental (MINURSO), et les actions de l’Algérie et de la Mauritanie en tant que pays observateurs du processus de règlement du conflit au Sahara Occidental, Mohamed Abdelaziz rappelle le rôle de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) dans l’élaboration du plan de règlement et son approbation par la décision du sommet de Tripoli.
    Par ailleurs, le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping a réitéré la position ferme de l’UA vis-à-vis de la question du Sahara Occidental, dernière colonie en Afrique. Il a souligné que la solution du conflit passe par le plein respect de la volonté du peuple sahraoui à travers un référendum d’autodétermination, expliquant que  «la position de l’Union africaine sur la question du Sahara Occidental est une position ferme, fondée sur la Résolution 104 de l’Organisation de l’unité africaine de 1983 et le plan d’action émanant du sommet de Tripoli de 2009». Dans ce cadre, Jean Ping appelle à «la tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental», précisant que «l’Union africaine poursuivra ses consultations avec le Secrétaire général des Nations unies et les parties concernées conformément aux orientations du Plan d’action du Tripoli».
    Le Midi Libre, 29/7/2010
  • Les enfants du Sahara occidental quittent Rezé

    Une soirée était organisée vendredi, pour le départ des enfants sahraouis (originaires du Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975, ndlr), accueillis chaque année à Rezé. Ils sont restés trois semaines dans des familles bénévoles.
    C’est devenu une tradition à Rezé. L’association Enfants réfugiés du monde et la Ville accueillaient cet été pour la 28 e fois des jeunes sahraouis. Manni, Mahmud, Saguier, Brahim, Mahfud, Faisal et la seule fille Fatma, ont passé trois semaines dans des familles d’accueil. Leur première visite en France. « L’occasion pour ces adolescents de sortir de leur camp de réfugiés et de voir autre chose. Ça les change des difficultés quotidiennes rencontrées là-bas », explique Philippe Puiroux, conseiller municipal aux loisirs des enfants.
    Leur accompagnatrice, Nina, est une sage-femme qui travaille dans les camps sahraouis en Algérie. « C’est une première pour moi aussi. J’ai été choisi pour accompagner les enfants car je parle la langue française. » Très enthousiasmée par le séjour, elle détaille le programme : « Nous avons campé pendant dix jours en Bretagne, à Saint-Vincent-sur-Oust. Nous sommes aussi allés à la plage. Et nous avons assisté à un concert à Pornichet. »
    Trois semaines bien remplies
    Entre-temps, ils se retrouvent avec les autres jeunes rezéens sur les diverses activités organisées par l’Arpej au pôle jeunesse des Trois-Moulins. Des nouveaux amis pour les adolescents. Comme ce groupe de filles qui participent à leur soirée de départ organisée vendredi. « On s’est rencontrés pendant les activités de la semaine », commentent Louise et ses copines.
    Les sept familles d’accueil semblaient toutes aussi réjouies. « Tout s’est vraiment bien passé, » explique Michel qui recevait Faisal, 15 ans, le plus vieux de la petite troupe. « Faisal a quelques notions de français, c’était donc plus simple pour communiquer. » Pourtant, l’arrivée de Faisal dans la famille n’était pas prévue. Ils ont été contactés un jour avant. « L’association manquait de familles cette année, c’est la première fois que nous hébergeons un jeune sahraoui. »
    Le voyage en Loire-Atlantique n’est pas fini. Nina et toute l’équipe sont repartis le samedi pour Saint-Nazaire.
    Flavie GAUTHIER
    Ouest-france.fr, 27/7/2010
  • Kouchner, médecin après la mort… Veni , vidi, vincu !

    A entendre le french doctor, internet, la radio, la tévé n’existent pas en Afrique ! Nous sommes donc censés ignorer tout du fiasco de la campagne des forces spéciales françaises ayant atterri mal renseignées au mauvais endroit et au mauvais moment ; le tout sur le dos des forces armées mauritaniennes car Paris, avant de se rétracter piteusement, avait déclaré n’intervenir que dans le cadre d’un soutien logistique pour aider la Mauritanie à lutter contre l’AQMI.
    On connaît la suite : cafouillage des déclarations franco-mauritaniennes au fur et à mesure que la presse espagnole et Française faisaient leur travail d’investigation ; la nôtre restant en hibernation pendant quatre jours car depuis quelques temps, sous le coup de menaces sans équivoque efficacement énumérées par la grande muette lors d’un séminaire de pravdatisation de la presse.
    Finalement, acculée par la force et le courage de la liberté d’expression au-delà de nos frontières, la France a fini par admettre le fiasco en craignant candidement comme un pompier pyromane qu’il n’entraîne une fin tragique pour le malheureux , feu Germaneau déclaré ensuite assassiné par l’AQMI, ce qui n’empêche toujours pas Paris d’estimer que peut-être était-il mort bien avant ; espérant en vain minimiser ainsi un fiasco sans précédent car qui peut dire le nom d’un otage français exécuté avant celui-ci ?
    Pas moi, car cela fait bien longtemps que ce genre de drame n’arrive pas suite à des opérations cavalières. Si seulement les forces spéciales avaient atterri au moins au bon endroit, on n’aurait pu tergiverser vu que la France était sans nouvelle de l’otage mais atterrir au mauvais endroit c’est impardonnable pour une telle nation soutenue dans sa mésaventure par les bienveillants renseignements américains.
    Peu importe. Ce n’est plus le sujet. Le fiasco est consommé côté français mais pas vraiment car si on en croit les déclarations du french doctor au sortir de notre palais ocre, « La Mauritanie peut compter sur le soutien de la France dans son combat contre l’extrémisme ». Nous y sommes ! Après le bouchon qu’on fait sauter, le calice à boire jusqu’à la lie ! De quel soutien parle-t-il ? Si c’est le fameux soutien logistique alors les forces spéciales françaises vont rester pour longtemps.
    La France perd un otage mais gagne le marché des fondements d’une base dans cette région tant convoitée. C’est un pas déterminant pour la France dans son pré carré, elle qui craignait d’être supplantée par d’autres puissances.
    La France y était, la France y est, la France y restera.
    D’ailleurs le french doctor dont nous parle si bien Péan, étant l’homme des casseroles et des recettes qui rapportent, il a le C.V de l’emploi ! Voyager plus pour gagner plus ! La françafrique qui fit sauter son ennemi ministre de la république française, cette françafrique marche désormais sans complexe ! C’est toujours ça de gagné sur l’hypocrisie sans visage officiel…
    Mais la nouveauté est aussi ailleurs :
    Voilà Aziz qui tranche enfin le délicat problème d’une coopération militaire avancée avec l’Algérie sur ce dossier ; coopération avancée qui aurait mis le Maroc dans tous ses états. Aziz choisit la France pour éviter de vexer les frères ennemis. Mais cette diplomatie du tiers « neutre » peut-elle apaiser l’Algérie ?
    Elle devra s’y faire car la Mauritanie n’avait d’autre choix que de s’éloigner d’une main trop tendue à l’Algérie ce qui éloignait la main du Maroc. Il fallait choisir. C’est fait. L’Algérie doit comprendre que nous sommes militairement un petit pays et il nous est impossible militairement de parler d’égal à égal avec l’Algérie sur un dossier pareil, il nous faut un allié « neutre ».
    Où le trouver sans vexer quiconque ? Mettre un trait sur nos relations avec la France, c’est lui nier ses réseaux, son pouvoir, c’est se tirer un balle dans la main tendue.
    Exit donc désormais, une lutte contre AQMI sans la France. Il faudra donc revoir la copie avec les partenaires qui ont quelques sérieux différends historiques avec la France et qui veulent lui montrer qu’ils sont désormais puissants chez eux face à leurs voisins condamnés à faire le dos plus ou moins rond faute d’une puissance militaire éloquente.
    C’est donc plié de ce côté.
    Mais la France doit savoir que sa responsabilité politique sera engagée si la Mauritanie perd le chemin de la démocratie pour finir dans celui trop survécu de la république bananière. Les masques sont tombés. Ce n’est pas plus mal. Que celles et ceux qui aimeraient voir la France totalement dehors nous disent comment comptent-ils protéger ce pays de l’appétit de mille puissances plus ou moins voisines qui comptent faire de notre territoire un terrain de règlements de comptes par crimes interposés.
    Ce qui se passe actuellement est un virage formidable. Aziz a tranché ! Finie l’époque des slaloms géants sans vouloir vexer quiconque. Le terrain est miné mais ne pas trancher, c’est se trancher la main. Plutôt agir que subir.
    Reste toutefois, une menace intérieure autrement dangereuse dont personne ne parle comme si l’ennemi n’était qu’à l’extérieur. Comme s’il suffisait de défendre nos frontières pour nous protéger et protéger nos hôtes. Le problème est plus profond : chacun sait qu’Al-Qaïda n’est qu’une franchise.
    Il suffit donc que quelques âmes exaltées, illuminées décident de rejoindre le combat aveugle contre les forces du mal en se fondant sur les crimes des U.S.A en Irak, d’Israël en Palestine pour ne citer que des exemples édifiants, pour que ces âmes décident de passer à l’acte sur place.
    Personne ne peut arrêter un tel élan sauf en s’attaquant aux racines de ce terrorisme vengeur en parlant le langage de la vérité et celui de la justice. A ce titre, les USA doivent faire leur mea culpa et accepter qu’ils ont eu avec bush junior leur Hitler ! Inutile de citer les crimes de guerre, mais souvenons-nous que la nation de la statue de la liberté a attaqué l’Irak avec des bombes sales radioactives et aujourd’hui à falloudja l’horreur se poursuit avec des populations atteintes, des naissances difformes qui font exploser l’équilibre des statistiques en la matière. Israël n’en parlons pas.
    Nous, mauritaniens, nous justifions nos attaques préventives par la mort de nos valeureux soldats et la mort que l’AQMI réserve à nos hôtes, que dire de ceux qui pensent que les musulmans sont attaqués de partout et de façon criminelle par ces mêmes nations qui prônent la démocratie , la justice ?
    Sans penser à ces âmes qui se battent au nom de la vengeance, sans penser aux crimes perpétrés par les USA, Israël sans parler de la France et des autres nations de l’occident en Afrique ou au Moyen-Orient, rien de durable ne pourra être fait en matière de lutte contre les terroristes.
    Les peuples de l’occident sont comme les peuples d’Afrique et du reste du tiers-monde, ils ne savent pas ce que leurs gouvernements font or le monde d’aujourd’hui est le monde de l’information et de la désinformation par excellence et pendant que l’on lobotomise les malheureux peuples de la société de consommation, on réduit à l’esclavage psychologique et physique les peuples du tiers-monde avec la complicité de leurs dirigeants car l’infâme politique est partout pareille à quelques exceptions près…
    Mais les temps changent et les menaces aussi. Aujourd’hui, sans rechercher inlassablement la justice , sans mettre une croix définitive sur les méthodes d’ingérences aveugles et criminelles d’un autre temps, ce fléau qu’on appelle terrorisme qui répond à une autre forme de terrorisme , ce fléau n’ira pas en s’affaiblissant car le propre de l’injustice sans force pour la combattre est de l’accentuer et cela ne fera que rendre la pression de l’envie de justice plus forte.
    C’est toujours la minorité active qui fait bouger le monde et à défaut de réussir à atteindre l’occident, ce sont les pouvoirs despotes du tiers-monde qui feront les frais de cette lame de fond qu’on appelle terrorisme.
    L’AQMI ne s’est jamais encore attaquée directement aux populations mauritaniennes. Ils ont toujours attaqués nos soldats armés. Que se passera-t-il le jour où le soutien de civils à cette guerre fera que les populations civiles deviendront des cibles comme ailleurs ?
    Apparemment personne ne se pose la question chez nous ! Pourtant voilà l’autre virage que peut prendre cette aventure.
    Un certain journaleux va-t-en-guerre nous disait tantôt « l’heure n’est plus à tergiverser, il faut soutenir notre armée, la peur doit changer de camp ». Bravo ! Nous soutenons notre armée et la soutiendrons toujours mais la peur ne changera pas de camp, elle s’installera partout.
    Le lait est tiré, il faut le boire ! à la vôtre ! à la nôtre ! et Dieu reconnaîtra les siens !
    Inch’allah
    Chez Vlane, 27/7/2010
  • Lutte antiterroriste : le Sahel s’organise autour de l’Algérie

    Par Farès N.
    Intervenant après le double attentat qui a endeuillé l’Ouganda, le Sommet de l’UA aura mis en vedette une préoccupation qui n’était pas à l’ordre du jour de cette rencontre, à savoir la lutte antiterroriste. Singulièrement et avant que ne s’achèvent les travaux du sommet de Kampala, le terrorisme se met également au centre de l’actualité internationale avec l’exécution de l’otage français, détenu depuis avril dernier par Al-Qaïda au Maghreb islamique, Michel Germaneau, et avec le raid militaire franco-mauritanien en territoire malien contre la faction terroriste. Ces événements auront donc imposé que soient prises des décisions importantes en matière d’actions de sécurité, de règlement des conflits et de lutte antiterroriste en Afrique. Si donc au problème somalien, on a répondu en exprimant la solidarité avec le gouvernement somalien en dépit d’un désarroi politique indéniable, en préconisant le renforcement de la présence de forces d’intervention uasiennes qui seront rendues plus fortes de milliers d’hommes supplémentaires et en donnant le ton à une volonté commune d’expulser le terrorisme d’Afrique, la question du Sahel ne pouvait être intégrée dans ce cadre, car il a été estimé que ces pays, avec le concours efficace de l’Algérie, sont en train de structurer un cadre de lutte antiterroriste qui permettra, à terme, de neutraliser les bandes de terroristes, de contrebandiers et de trafiquants en tous genres qui écument les frontières sahélo-sahariennes. Cela dit, le sommet de l’UA n’aura pas complètement occulté le thème majeur de cette 15e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, qui est en fait d’une importance cruciale pour le continent noir et l’un des aspects et enjeux du développement humain les plus importants. En effet, la santé maternelle, natale et néonatale est au centre d’efforts africains en vue d’améliorer le niveau de viabilité de la maman et du nouveau-né sur l’ensemble du continent. L’Algérie, qui a mené une politique volontariste en ce sens, ces dernières années, a présenté des chiffres au sommet de l’UA, qui affichent une grille comparative d’où il ressort une évolution très importante dans ce domaine, avec une courbe ascendante qui tend vers les moyennes occidentales en matière de santé maternelle, natale et néonatale. Par ailleurs, en sa qualité de porte-parole désigné de l’Afrique, l’Algérie qui est mandatée par l’UA pour évaluer les développements liés aux négociations internationales sur la question du changement climatique, et coordonner la position africaine en la matière auprès du Comité des dix dont elle est membre, aura à représenter l’Afrique, comme ce fut le cas à Copenhague, aux prochaines échéances internationales sur le climat. A ce titre, d’ailleurs, le niveau d’engagement de l’Algérie sur, entre autres questions importantes, la question climatique, aura été très bien exprimé dans l’allocultion du président Abdelaziz Bouteflika, qui, tout en insistant sur le respect des engagements sur la réduction des gaz à effet de serre, n’en a pas moins mis en évidence les enjeux économiques, financiers, humains, tout en passant en revue les étapes que devra franchir l’Afrique dans sa relation avec les pays industrialisés pour promouvoir et défendre ses positions et ses intérêts en tant que continent qui n’a qu’une part insignifiante dans la production des gaz à effet de serre et qui se trouve être la plus grande victime du réchauffement climatique. Le chef de l’Etat a achevé son intervention en renouvelant l’engagement algérien à continuer à fournir tous les efforts possibles en vue de lutter contre le réchauffement climatique et pour protéger l’environnement. Dans un autre registre, mais globalement dans la même veine de développement des relations interafricaines, des progrès importants ont été réalisés, lors de cette session de l’UA, dans la mise en place d’une agence de planification et de coordination du Nepad, une agence opérationnelle disposant des instruments, moyens et pouvoirs nécessaires pour assurer la mise en œuvre et le suivi de projets d’intégration régionale et continentale. Il faut souligner également que cette rencontre ougandaise de l’UA a été une occasion, pour le chef de l’Etat de réitérer la volonté algérienne de relancer et promouvoir les relations de coopération économiques bilatérales avec les autres pays d’Afrique. Enfin, et d’une manière générale, l’UA aura prouvé qu’elle n’est pas que le résultat d’un changement d’appellation substituée à l’ancienne OUA, mais bien une structure porteuse de renouveau et d’une volonté inédite de changements et de progrès concrets. D’où la franchise qui a caractérisé la plupart des débats, mais aussi le souci, chez la plupart, de débattre de toutes les questions urgentes et de leur proposer des solutions efficaces. L’Afrique, à ce rythme, s’achemine sérieusement vers un règlement des conflits en Afrique qui ne sont en fait qu’un symptôme aggravé du sous-développement, véritable ennemi du continent qui a intérêt à poursuivre, avec ou sans le reste du monde, sa marche assurée vers les objectifs du millénaire. 

  • HAWA – Femmes combatantes : La détermination des jeunes sahraouies

    Elles sont jeunes et déterminées. Animées d’un courage inégalé, les femmes sahraouies sont de tous les combats et sur tous les fronts. Chacune dans son domaine apporte avec hardiesse sa pierre à l’édification d’un Etat sahraoui libre (leur pays, le Sahara Occidental a été envahi par le Maroc en 1975 suite au retrai espagnol, ndlr). Ainsi Anhabouha Sidi Saïd a opté pour la prise en charge des enfants. Sa mission est de s’occuper des colonies de vacances des petits sahraouis. A Sidi Fredj, elle doit s’imprégner des rudiments de la psychologie des enfants en collaboration avec le Comité national algérien de solidarité avec le Peuple Sahraoui (CNASPS). «C’est une chance pour moi pour parfaire mes connaissances et mieux faire mon travail», affirme Anhabouha.
    «Etant donné que l’enfant sahraoui est démuni et privé de tout, nous en tant que professionnels nous devons lui fournir au moins des sorties aérées, des activités ludiques pour oublier les effets néfastes de la guerre», ajoute-t-elle. Pour être au top de cette noble mission, Anhabouha a suivi des cours dans le camp de vacances de Sidi Fredj. «Une fois à Tindouf, je mettrais en œuvre ce que j’ai appris, pour le bonheur des enfants », a-t-elle souligné.  Anhabouha Sidi Saïd avoue enfin avoir trouvé sa vocation : «Ce sont les enfants qui seront désormais ma raison de vivre ».
    Hayet Reguibi et N’Guiya Haoues sont l’autre exemple du courage de la femme sahraouie. Ces deux jeunes filles ont été exclues de leur lycée d’El Aaiun, capitale sahraouie occupée, par les autorités marocaines. Leur délit est d’avoir exprimé leur vœu de participer à cette manifestation à Sidi Fredj. Cette exclusion a été suivie d’une autre menace : Ne plus avoir droit de retourner à El Aaiun. Et même si le Comité national algérien de Solidarité avec le Peuple sahraoui (CNASPS),  les a conviées à rejoindre une école algérienne de leur choix pour poursuivre leurs études, aussi bien Hayet que N’Guiya ont refusé cette proposition. Elles ont décidé d’un commun accord de rentrer à El Aaiun et de continuer le combat. Elles affirment que ce n’est pas la première fois qu’elles sont menacées. L’année passée, également, ces deux jeunes filles ont été expulsées de l’école car elles ont été invitées à une université d’été en Angleterre. Elles y sont retournées et se sont imposées bravant les autorités coloniales du haut de leurs frêles épaules.
    Beaucoup de femmes sahraouies sont impliquées corps et âme dans la lutte pour l’indépendance de leur pays. Et chacune porte en elle les germes de la liberté. Portant le drapeau sur les épaules ou sur la tête, un seul objectif anime leur esprit : Vivre en paix, dans un pays libre et indépendant. Lutter avec tous les moyens de bord, ne serait-ce qu’avec un mot, une action ou une position sans équivoque. Voilà la particularité des femmes sahraouies. Un caractère  trempé dans l’acier. 
    HORIZONS, 26/7/2010
  • Commentaire : Une vocation par les actes

    Le président de la République est un fervent défenseur du NEPAD, seule voie pour l’émancipation des peuples et Etats africains. Il suit de près tous les sommets où le destin du continent noir est au centre des discussions et des enjeux.  Il ne s’agit pas d’un intérêt lointain et condescendant. L’Algérie, par la voix de son premier responsable, multiplie les initiatives concrètes. La dernière en date est celle dont vient de faire part le président Bouteflika au sommet sur le Nepad de Kampala. Une agence opérationnelle disposant des outils et capacités nécessaires pour faciliter la mise en œuvre et le suivi de projets d’intégration régionale et continentale sera un nouveau vecteur pour la concrétisation des objectifs. C’est une agence de développement qui se définit des priorités, des moyens et une vision. Son principe a été retenu lors du sommet de réflexion sur le Nepad tenu à Alger en mars 2007. L’Afrique n’est plus à l’ère de l’assistanat mais cherche à développer un partenariat avec les pays riches. Il ne s’agit pas pour reprendre M. Bouteflika de «seulement d’un volume accru en matière d’aide mais également d’une coopération repensée de manière à la rendre plus visible, plus efficace et surtout orientée effectivement vers les priorités définies par le Nepad»,  L’Afrique doit faire entendre sa voix à travers «la poursuite des efforts pour assurer une participation équitable de l’Afrique à la gouvernance mondiale, y compris une plus grande représentation dans la composante du G20». L’Algérie qui a toujours affirmé sa vocation africaine soutient la démarche globale où ce n’est pas un seul pays qui tire la locomotive mais s’intègre à une politique où les communautés économiques régionales constituent le moteur d’intégration. A travers certains projets cités par le président de la République notamment l’autoroute Est-Ouest, les interconnexions du réseau électrique avec la Tunisie et le Maroc, la route transsaharienne Alger-Lagos ainsi que le projet de gazoduc Nigeria-Algérie qui sera doublé d’une liaison par fibre optique, l’Algérie est entrée de plain-pied dans cette politique basée sur l’intégration et la complémentarité. Ces projets sont «de nature à traduire pleinement la vocation de l’Algérie en tant que trait d’union et carrefour de rencontres et d’échanges entre l’Afrique, la Méditerranée, le monde arabe et le vaste espace musulman». Le Sahara ne sera plus un no mans land. Ce n’est nullement un hasard si le Comité des chefs d’Etat et de gouvernement chargé de l’orientation du Nepad a désigné notre pays en tant que membre du Programme d’action africain 2010-2015 pour donner une impulsion à la réalisation et au suivi des grands projets d’infrastructures de portée régionale et continentale. Ils sont d’une nécessité vitale pour un continent sous-équipé et désireux de s’attirer des investisseurs. Surmonter la marginalisation dans laquelle est depuis trop longtemps confinée l’Afrique est au prix d’un tel effort. L’Algérie compte y contribuer en actes concrets. 
    HORIZONS, 24/7/2010
  • Atavismes coloniaux contre partenariat sécuritaire

    La France veut-elle torpiller les efforts algériens de sécurisation de la région?
    Par F. Abdelghani
    Face aux évènements qui se précipitent actuellement au Sahel, la France est sortie perdante à l’issue du ratage de son opération militaire coordonnée avec la Mauritanie en plein désert malien. Le moins que l’on ne puisse dire est que la France a violé l’une des règles du droit international en pénétrant dans un territoire souverain sous prétexte de libérer l’otage français.
    Les observateurs s’accordent à dire que la France et sa diplomatie ne veulent pas coordonner avec les responsables des pays du Sahel dans leur ensemble préférant opérer des choix individualistes qui peuvent coûter cher.
    Au même moment, la stratégie américaine a choisi l’apaisement en multipliant l’envoi d’émissaires depuis le printemps dernier aux pays du Sahel et principalement l’Algérie qu’elle considère actuellement comme pays pivot dans la lutte antiterroriste.
    Le timing et le mode de communication sont délibérément choisis par les spins-doctors de la Maison-Blanche qui savent s’y prendre pour «cajoler» leurs partenaires dans ce qu’ils appellent «le renforcement de la sécurité globale du Sahel».
    Le Département d’Etat a finalement opté pour un dialogue sur la sécurité dans cette région. Et ses experts n’évoquent dans ce contexte assez bouillonnant que des concepts bien usités tels que «assistance, appui technique pour la coopération sécuritaire avec l’Algérie».
    Bref, les américains préfèrent laisser le terrain aux seules armées du Sahel qui ont leurs capacités propres pour se redéployer dans ces vastes étendues dont ils connaissent bien la dynamique.
    D’ailleurs, contrairement aux français qui préfèrent la démonstration de force, par atavisme sans doute, en envoyant des troupes spéciales au niveau des frontières de certains pays, les américains affirment qu’ils ne seront jamais amenés à stationner leurs soldats aux confins du vaste Sahara.
    Dans cette «dualité» franco-américaine dans la région, le jeu de la France consiste à «torpiller les efforts de l’Algérie dans sa stratégie de lutte antiterroriste», selon des experts. Pourtant, depuis sa mise en place, l’état-major mixte Algérie-Mali-Niger-Mauritanie s’est avéré comme un véritable rempart face à l’indécision des uns et les tergiversations des autres.
    C’est l’Algérie qui, forte de son expérience dans la lutte antiterroriste, se retrouve en tête de file en raison de sa logistique, du niveau de formation de ses troupes et de leur mobilité qui leur permet de connaître les circuits très rudes des vastes contrées désertiques. Ainsi, l’Algérie qui fournit assez d’efforts pour stabiliser les frontières avec ses voisins, a signifié à maintes reprises que seul le travail de coordination est à même d’endiguer le phénomène du terrorisme et dont la pérennité arrangerait bien les intérêts des grandes puissances. Du reste, l’Algérie tente d’éviter de tomber dans les pièges de la manipulation et des «coups bas» que certains pays seraient amenés à commettre.