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  • Afrikabidon au Sahara Occidental

    Le festival Afrikabidon se tient du 14 juillet au 15 août dans le sud de l’Ardèche et sa programmation réunit concerts, conférences et projections de films. Ces dernières sont organisées par Asil Productions qui s’interroge tout au long du festival sur les grandes thématiques de l’Afrique d’aujourd’hui.

    Le 27 juillet, la journée « No Mad » était consacrée au Sahara, à ses habitants et aux problématiques soulevées par ce territoire. APSO était l’invitée de la journée pour présenter son travail sur le Sahara Occidental au travers de la projection de plusieurs films courts. L’occasion pour certain de découvrir pour la première fois des images du Sahara et de participer à un débat sur la dernière colonie d’Afrique.
    Les thématiques qui ont été abordées sont celles de l’origine du conflit, des perspectives à venir, du pillage des ressources naturelles et, bien entendu, des violations des Droits de l’Homme dans les territoires sous occupation marocaine. APSO a insisté sur la situation très préoccupante que vivent les populations sahraouies : dans les campements de réfugiés où les conditions de vie sont de plus en plus difficiles et l’aide internationale de moins en moins généreuse ; dans les territoires occupés où la répression du régime marocain condamne les sahraouis à vivre dans la terreur.
    Le public s’est notamment étonné du manque d’informations relatives au Sahara Occidental dans la presse française et de l’engagement très prononcé de la France en faveur de son allié marocain, en complète contradiction avec le Droit International.
    APSO, le 29 juillet 2010.
    http://www.afrikabidon.com/

    Source : APSO, Amis du Peuple du Sahara Occidental, association française loi 1901

  • Clôture des troisièmes journées théatrales maghrébines : Le théâtre à la reconquête de son public

    Les troisièmes journées théâtrales maghrébines ont baissé rideau lundi avec un goût d’inachevé en raison d’une autre absence, celle, cette fois-ci, de la troupe libyenne du théâtre national de Benghazi, qui devait présenter « Images de mémoire » du réalisateur Aoudh El Fitouri.

    La première défaillance, pour rappel, était celle de la deuxième pièce de Abdelmadjid Fennich « Kaoualisse Shehrazad ». Ces lacunes ont entaché les journées déjà entamées par une faible participation des pays du Maghreb. Le public n’aura, en fin de compte, profité que de trois représentations étrangères, deux tunisiennes et une marocaine, ce qui fera dire à Khaled Bouali, universitaire et auteur dramaturge, que « ces journées n’ont rien de maghrébin, car le Maghreb, précise-t-il, comprend également le Sahara occidental ». La grande conquête de cette manifestation aura été sans conteste le public. Le théâtre régional de Batna, durant les 14 journées, n’a pas seulement désempli, mais a enregistré, à chaque soirée, plusieurs personnes qui sont restées à l’extérieur faute de places, et c’est à juste titre qu’un spectateur a été choisi et gratifié pour son assiduité, geste qui a été longuement applaudi. L’organisation était presque parfaite, abstraction faite de quelques petits désagréments causés par une panne de la climatisation une soirée ou deux, d’autant plus que ces journées ont coïncidé avec une période de grande canicule, ce qui a fait un peu souffrir, faut-il le signaler, les comédiens. Autre ennui de ces journées, et pas des moindres, la scène, dont se sont plaint toutes les troupes. En effet, cette dernière, comme nous l’avions déjà signalé dans ces colonnes, ne répond pas aux normes du théâtre professionnel, ce qui a poussé presque l’ensemble des troupes à adapter leur décor en fonction de l’espace disponible.
    Moez Hamza, auteur et réalisateur de la pièce « Khouyout El Aâchka » (Les fils de l’amour, ndlr), une adaptation de l’œuvre d’Alejandro Casona, dira que les dimensions non conformes de la scène ainsi que les faibles moyens de l’éclairage ne lui ont pas permis d’exploiter la lumière telle qu’il le voulait, et de préciser : « L’éclairage nous a posé beaucoup de problèmes au point où nous étions obligés d’éliminer plusieurs découpes. » Ceci en ce qui concerne le côté organisation et moyens. Sur le plan des prestations artistiques tout s’est bien déroulé, mis à part le ratage de la nouvelle production du théâtre régional de Skikda, « Khayal E’dhal » (silhouette de l’ombre), écrite par Salim Souhali et mise en scène par Chawki Bouzid, en raison des conditions de préparation. « Le montage de la pièce a été fait en un mois et cinq jours », nous a confié Chawki Bouzid confirmant à son tour le problème de la promiscuité de la scène qui l’a contraint à modifier le décor. Ce qu’il y a lieu de retenir de ces troisièmes journées théâtrales maghrébines ce sont la rigueur et la discipline dans la mise en scène ainsi que le sérieux irréprochable des comédiens tunisiens tant dans le jeu que dans la diction remarqués lors de la représentation de « Khouyout El Aâchka » par le Centre national des arts dramatiques et scéniques du Kef.
    El Watan, 29/7/2010

  • Collaboration algéro-américaine en matière de lutte antiterroriste: Cheval de bataille de la Maison Blanche

    Par : Massinissa Benlakehal, 28 Juillet 2010
    Entre Alger et Washington, il est désormais question d’assistance et d’appui mutuels en matière de lutte antiterroriste uniquement. Aucune autre forme de collaboration n’est envisagée. C’est du moins ce qu’a confirmé, lundi, Daniel Benjamin, le coordonnateur de la lutte antiterroriste au département d’Etat américain lors d’une conférence tenue au siège de l’ambassade US à Alger. Le volet assistance et appui, sur lequel s’appuie l’administration Obama, dans son combat contre le terrorisme international, notamment avec notre pays, semble être le cheval de bataille des Américains. Il est à s’interroger, toutefois, si cette méthode qui n’est qu’une forme de semence dont la récolte future, ouvrira les portes pour l’implantation de troupes militaires dans la région sous quelques prétextes soient-ils. La preuve en a été donnée à maintes reprises et les Américains n’en sont pas à leur première bavure en la matière. Les guerres engagées dans différentes places du monde, notamment en Afghanistan ou en Irak pour ne citer que celles-là, sont un bon exemple pour illustrer cela. Pour l’instant, selon notre conférencier, « aucun pays n’a émis la requête d’entreprendre une quelconque opération commune dans la région », a-t-il fait entendre. « Nous sommes ici pour créer des partenariats et pour fournir notre assistance et appui aux pays de la région en vue de les aider dans leur lutte engagée contre le terrorisme», a-t-il affirmé. Mais qu’en sera-t-il si ces pays en font la requête ?

    Pour le diplomate américain, l’Algérie est un pays leader et partenaire incontournable des Etats-Unis dans leur lutte contre le terrorisme transfrontalier, en particulier dans la région du Sahel. « L’Algérie demeure un partenaire essentiel engagé pleinement dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité sous toutes ses formes», a-t-il estimé. Elle est à la pointe de la lutte contre la criminalité transnationale. Il a également fait l’éloge des relations entre les deux pays, reconnaissant de ce fait, l’intérêt américain à tirer profit de l’expérience algérienne dans ce domaine. Se trouvant à Alger depuis dimanche pour une visite de trois jours, le diplomate américain s’est donc contenté de se restreindre à confirmer « l’engagement entier de son pays à apporter assistance et appui », principalement en matière de formation, à l’Algérie mais aussi à l’ensemble des pays du Sahel. L’engagement US, en la matière, se résume, selon lui, à un apport d’assistance, sans qu’aucun appui militaire ne soit envisagé.
    Le Midi Libre

  • Rédouane Masmoudi: «Je souhaite que l’Algérie soit le modèle d’une démocratie musulmane»

    Rédouane Masmoudi, politologue américain d’origine tunisienne : «Je souhaite que l’Algérie soit le modèle d’une démocratie musulmane»
    ntervenant, hier, au Centre des études stratégiques d’Ech-Chaâb à Alger, sur le thème « L’avenir des relations entre les Etats-Unis et le Monde musulman », le chercheur américain a émis le vœu de voir un jour l’Algérie devenir « le modèle d’une démocratie musulmane dans le Monde arabe », comme l’est à présent la Turquie pour les pays musulmans.
    Le politologue américain d’origine tunisienne, Rédouane Masmoudi, a estimé que les relations entre les Etats-Unis et le Monde arabo-musulman s’améliorent de plus en plus, bien qu’il reste un long chemin à parcourir pour bannir l’animosité réciproque née des événements du 11 septembre 2001. Intervenant, hier, au Centre des études stratégiques d’Ech-Chaâb à Alger, sur le thème « L’avenir des relations entre les Etats-Unis et le Monde musulman », le chercheur américain a émis le vœu de voir un jour l’Algérie devenir « le modèle d’une démocratie musulmane dans le Monde arabe », comme l’est à présent la Turquie pour les pays musulmans. Cependant, l’intervenant a suscité une vive polémique parmi les présents en louant les « avancées » accomplies par Barack Obama dans le rapprochement entre les Etats-Unis et le Monde musulman, après seulement une année et demie de règne. Rédouane Masmoudi a évoqué pour étayer ses propos « le discours historique » du Caire prononcé par le Président américain au lendemain de son intronisation, les promesses faites de fermer la prison de Guantanamo et de bannir toutes formes de torture, l’appel au dialogue, la désignation du libanais Georges Mitchell en tant qu’envoyé spécial au Moyen Orient et les pressions sur Israël pour cesser sa politique expansionniste en Palestine. Ce qui n’était pas pour plaire à la majorité de l’assistance, entre autres Abdelaziz Belkhadem, qui a noté que « le discours a changé certes, mais le fait politique n’a pas suivi ». Loin d’abdiquer, le conférencier a appelé à « représenter les vraies valeurs de l’Islam qui sont universelles, et inculquer la culture de liberté dans le culte ». Le chercheur américain voit en Obama une opportunité inouïe pour améliorer les relations entre les deux parties, en œuvrant sans relâche à la promotion de la démocratie, la vraie, sans se départir des principes fondateurs de la religion islamique. Une façon d’entretenir un dialogue permanent, car « le conflit des civilisations est injustifiable », selon lui, à même d’expliciter le vrai visage de l’Islam aux américains, qui s’y opposent foncièrement depuis les fameux événements de 2001.
    Pour l’illustration, Rédouane Masmoudi a rappelé les résultats d’un sondage effectués aux Etats-Unis en 2009 qui a démontré que 56% des Américains pensent que l’Islam incite à la violence, alors qu’ils n’étaient que de 14% en 2002. C’est dire toute l’évolution négative des relations entre les Etats-Unis et le Monde musulman, d’où l’urgence d’œuvrer à rééquilibrer les choses, a longuement plaidé le conférencier.

    Le Midi Libre, 28/7/2010

  • Sarkozy, le Sahel ou l’art de la diversion

    Par Hassane Zerrouky
    En difficulté sur le plan interne, Nicolas Sarkozy est prêt à s’accrocher à n’importe quelle branche pour peu que cela ralentisse sa chute dans les sondages.
    Fragilisé par certaines affaires comme l’affaire Bettencourt, un chômage en hausse, une dette publique abyssale, le président français essaie d’allumer plusieurs contre-feux pour parer aux menaces pouvant compromettre sa réélection en 2012. Au début du mois de juin dernier, avant que les scandales touchant certains de ses ministres ne le rattrapent, il a d’abord parié sur un succès de l’équipe de France lors du Mondial sud-africain. Mal lui en a pris vu la mauvaise image donnée par cette équipe en Afrique du Sud. Réagissant au quart de tour, il a dès lors essayé de récupérer le mécontentement populaire contre ce fiasco recevant Thierry Henry à l’Elysée, avant d’exiger que des mesures radicales soient prises. Ainsi, pendant quelque temps, la crise de l’équipe de France a meublé l’actualité. C’est devenu un évènement national. Mais peu importe, pour le pouvoir politique, l’essentiel étant de détourner quelque peu l’attention de l’opinion publique française des scandales éclaboussant le sommet de l’Etat français. Après le football est survenue la mort de ce jeune braqueur à Grenoble, tué par la police dans des circonstances non encore élucidées. Les émeutes qui s’en sont suivies ont fait la Une des médias. A quelques jours d’intervalle, surgissait une seconde affaire : la mort d’un jeune gitan tué par des gendarmes à Saint- Aignan dans le département du Loir-et-Cher. Mort qui a provoqué une réaction violente des gens du voyage (gitans). Deux affaires, puissamment relayées par des médias proches de la droite française, qui tombaient à point nommé pour un pouvoir politique en très grande difficulté, et qui vont faire l’actualité pendant plusieurs jour, faisant passer au second plan l’affaire Bettencourt et le scandale du financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy de 2007. Il n’en fallait pas plus pour que le chef de l’Etat français décrète que ces deux faits sont autrement plus graves que l’affaire Bettencourt, allant jusqu’à consacrer un conseil des ministres essentiellement aux Roms originaires de l’Europe de l’Est transformés en nouveaux boucs émissaires ! Et ce n’est pas fini. Voilà que se profile à l’horizon l’affaire Michel Germaneau, l’otage français assassiné par ses ravisseurs islamistes. Or, cet homme était aux mains de l’ex- GSPC depuis déjà plusieurs mois sans que cela suscite un quelconque émoi. Il n’en reste pas moins qu’en évoquant son sort le 12 juillet dernier, le chef de l’Etat français cherchait sans doute à préparer l’opinion à un évènement majeur. Avec le feu vert de l’Elysée, une opération militaire est montée pour le libérer. Nicolas Sarkozy pariait fortement sur la libération de l’otage afin de redorer son blason. Or l’opération a tourné au fiasco. L’otage a été exécuté par ses ravisseurs. Mais au lieu d’assumer cette réalité, c’est tout juste si la France ne s’est pas défaussée sur l’allié mauritanien. Au lendemain de cette tragique affaire, cherchant à rattraper le coup, Nicolas Sarkozy affirme que ce crime ne restera pas impuni et que la lutte contre Al Qaïda au Maghreb islamique va se renforcer. Comment ? En intervenant directement au Sahel ? Une chose est sûre : pour enrayer la chute de sa popularité en vue de l’élection présidentielle de 2012, le président français semble prêt à tout. De ce fait, une opération coup-depoing au Mali avec l’aval des autorités maliennes n’est pas à exclure. Et si cela ne suffisait pas, rien n’exclut que la prochaine étape sera l’affaire des moines de Tibhirine. Le film sur la mort des moines qui sortira en septembre sera peut-être l’occasion de redéterrer cette affaire. Et pour le chef de l’Etat français d’en dire de nouveau quelques mots comme il l’avait déjà fait lorsqu’il avait pointé un doigt à peine accusateur en direction des militaires algériens ! 
    Le Soir d’Algérie, 29/7/2010
  • La majorité des pays n’a pas reconnu l’indépendance du Kosovo

    Par Kamel Boudjemil
    Philippe Moreau Defarges. Chercheur à l’Institut français de relations internationales : La majorité des pays n’a pas reconnu l’indépendance du KosovoLa Cour internationale de justice a estimé, hier, dans un avis consultatif rendu à la Haye, que la déclaration d’indépendance du Kosovo n’a pas violé le droit international. Juste avant cette déclaration, El Watan Week-end a contacté un expert.

    Cet avis était très attendu, particulièrement par les groupes minoritaires et organisations séparatistes qui vont y chercher un précédent légal pour asseoir leurs revendications. Qu’en pensez-vous ? Tout d’abord, il est important de dire que c’est un avis. Ce qui veut dire qu’il est juridiquement non contraignant. Il est fourni et constitue une analyse juridique du dossier, sur lequel le deux parties ont des avis totalement divergents. Ensuite, il est certain que, comme l’avis consultatif sur le Sahara occidental, cet avis sera prudent et balancé. Il prendra en compte les liens historiques entre la Serbie et Kosovo et le fait que le Kosovo fasse partie de la République serbe. Il prendra aussi en compte le droit du Kosovo à prendre en main son propre destin. Ce qui donnera du grain à moudre à tout le monde.

    Est-ce que cet avis consultatif, repris par les organes des Nations unies, pourra jouer en faveur de la reconnaissance totale de l’indépendance du Kosovo ?

    Tant que nous n’avons pas analysé le contenu de l’avis, on ne peut rien dire. Mais compte tenu du fonctionnement de la Cour internationale de justice, elle donnera un avis ouvert, en reprenant les deux points de vues. L’ONU ne donnera pas d’aspect contraignant à cet avis, ce n’est pas sa pratique. Les 192 membres sont très divisés sur la question. A ce jour, 69 pays ont reconnu l’indépendance du Kosovo, ce qui veut dire que la majorité ne l’a pas reconnue. La communauté des Etats membres est donc très divisée sur la question. Il sera très difficile que le Conseil de sécurité ou que l’Assemblée générale adopte un texte juridiquement contraignant.

    A l’image de l’avis consultatif rendu sur le Sahara occidental en 1975, celui-ci peut-il donner une base de revendication plus forte aux Kosovars ?

    Ce qui est sorti de l’avis de 1975, c’est qu’il fallait demander aux Sahraouis comment ils voulaient prendre en main leur destin. Veulent-ils être indépendants, rattachés au Maroc ou bien devenir autre chose ? Cela implique la mise en place d’un référendum qui n’a jamais eu lieu. Le cas du Kosovo est plus compliqué. Un référendum a déjà eu lieu, dont le résultat a été la volonté d’indépendance des Kosovars. La Serbie, rappelons-le, est composée à 90% d’Albanais et redemander un référendum, c’est déjà prendre partie, puisqu’on en connaît déjà la réponse positive. La demande d’un référendum ne peut que déplaire à la Serbie. Cet avis a été provoqué par cette dernière, à travers lequel elle veut voir reconnue l’appartenance historique du Kosovo à la Serbie. Ce qui n’a aucune chance d’aboutir. L’avis ne peut que confirmer la volonté des Kosovars à disposer d’eux-mêmes.
    El Watan, 23/7/2010

  • Le prêche dans le vide de Tabbou

    Il faut être vraiment à court d’idées et d’arguments pour utiliser la question de l’ouverture des frontières algéro-marocaines comme prétexte pour tirer de nouveau sur le pouvoir et tenter par-là même de séduire par un discours populiste dépassé. Malheureusement, Karim Tabbou, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’a ni réussi à séduire ni à convaincre. Le numéro deux du FFS a donc prêché dans le vide. Pourtant, Tabbou qui s’est taillé une réputation d’un homme franc qui n’a pas froid aux yeux, aurait bien fait d’aborder la question sahraouie
    et les humiliations que subissent les militants et les militantes du Front Polisario, chaque jour que Dieu fait, d’autant que le sujet est toujours d’actualité. Il a préféré tirer de nouveau sur l’Algérie en l’accusant d’être responsable de cette fermeture des frontières. Difficile d’être d’accord avec lui comme il est difficile d’accepter les faux arguments qu’il présente. L’affaire des frontières, puisque aux yeux de Tabbou, c’est bel et bien
    une affaire, n’est que la partie apparente de l’iceberg. Il existe trop de divergences aujourd’hui entre l’Algérie et le Maroc, la plus connue, la plus banale et la plus importante reste évidemment la question du Sahara occidental et le principe d’autodétermination du peuple sahraoui que le Maroc refuse catégoriquement. S’il existe bien un pays qui empêche la construction du Maghreb, il est évident que c’est le Maroc. Il faut être
    vraiment de mauvaise foi pour le nier. Et bien c’est ce qu’arrive à faire, avec une grande prouesse, Karim Tabbou, lui qui, visiblement, préfère sortir carrément du lot avec sa vision et sa vérité toute personnelle.
  • Le royaume chérifien continue sa course effrénée à l’armement : La Royal Navy s’équipe en corvettes néerlandaises

    Par Boubakeur Guerrouj
    La course à l’armement dans le Nord de l’Afrique n’en finit pas de faire des émules au sein des pays du grand Maghreb. On apprend que le Maroc pourrait incessamment recevoir ses trois corvettes militaires commandées auprès du constructeur naval néerlandais, Damen Schelde Naval Shipbuilding de Vlissingen, apprend-on sur un site de stratégie militaire européen. L’une des trois corvettes commandées en 2008 par le Maroc viennent d’être mises à flot, rapportent les mêmes sources. Une telle opération est le prélude à la proche livraison de cette commande à laquelle la marine royale chérifienne accorde une grande importance. De type Ship Integrated Geometrical Modularity Approach (SIGMA), ces corvettes comportent deux versions, dont une de type SIGMA 10513, pouvant accueillir plus d’une centaine d’effectifs, mesurant jusqu’à plus de 105 mètres de long et plus de 13 autres de large. La deuxième version qui comporte deux corvettes, est plus petite et devra être mise à flot l’année prochaine, apprend-on également. De type SIGMA 98.13 avec un déplacement de 2100 tonnes pouvant transporter 91 personnes, ces deux corvettes viendront consolider l’arsenal presque obsolète de la Royal Navy de sa majesté Mohamed VI. Ces corvettes seront dotées d’une puissance de feu appréciable, si l’on prend en considération l’embarquement à bord de missiles Mica VL et des missiles antinavire Exocet MM40, qui seront tirés via des lanceurs verticaux. Les corvettes seront également équipées de torpilles légères MU90, d’un canon de 76 mm OTO-Melara, une artillerie légère sur l’arrière et un hélicoptère. Ces commandes font suite à la commande de la marine nationale algérienne d’acquérir 21 patrouilleurs auprès du constructeur naval français OCEA. Le royaume chérifien dans sa quête éperdue et surtout impossible d’égaler la force de frappe de l’armée algérienne continue d’effectuer des commandes en vue de moderniser son arsenal et d’acquérir surtout la maîtrise par son personnel militaire. Cela, malgré la faiblesse de ses ressources et de ses capacités d’acquisition du matériel neuf. Pour rappel, le Maroc qui avait, à la lumière de la commande algérienne de 26 avions chasseurs et bombardiers russes, manifesté son intention de commander 18 «Rafales» chez Dassault, avait fini par tourner le dos aux français, malgré les visites de courtoisie et de charme des politiques français, dont Nicolas Sarkozy. 12 des 18 «Rafales» devaient être financés par le royaume saoudien, apprend-on. Seulement, les Marocains ahuris par la forte commande algérienne d’avions de chasse et de combat russe, ont fini par prendre l’offre alléchante des Américains qui avoisine les 2,4 milliards de dollars au Pentagone et le constructeur aéronautique américain Lockheed Martin. Les 24 F16 américains ne sont pas tous neufs, précise-t-on. Ces avions de chasse ont déjà servi auprès des Américains, d’où la commande bon marché, par rapport aux «Rafales» français. Nul ne saura jusqu’où, le royaume chérifien est prêt à aller, pour tenir tête à ses détracteurs.
  • Le Journal Hébdomadaire : Smara, fief du Polisario ?

    Difficile de ne pas sentir une certaine tension lorsqu’on visite Smara. Plongée dans une ville à « haut risque ».
    A cinq kilomètres de Smara, un premier barrage fixe de la gendarmerie royale. Chaque visiteur doit présenter une pièce d’identité, dont les informations sont soigneusement consignées sur un gros registre, avant de pouvoir poursuivre sa route. Quelques kilomètres plus loin, à l’entrée de la ville, la police nationale a dressé un second barrage. Les mêmes formalités avec la présentation d’une pièce d’identité, le gros registre, mais cette fois, on doit également expliquer ce qu’on vient faire dans la ville. Pour peu que vous soyez journaliste, un coup de fil est passé et on vous explique que « c’est juste pour prévenir ». Le tout ne dure que quelques minutes et avant de vous laisser partir, on vous souhaite même la bienvenue. L’avenue principale de Smara coupe la ville en deux . Elle fait presque un kilomètre et demi de longueur. De chaque côté, des cafés, beaucoup de salons de coiffure, beaucoup de tailleurs, beaucoup de papeteries, des vidéo clubs et même une école Pigier. La grande artère est plus ou moins bien entretenue, les maisons et les bâtiments sont soit de couleur ocre, soit d’un jaune délavé, mais dès qu’on s’aventure dans les rues adjacentes, la réalité est autre. On a l’impression que quelqu’un a oublié de goudronner les rues et de chauler les maisons. Des pistes, des détritus et des constructions qui, lorsqu’elles ne sont pas inachevées, ne peuvent qu’être taxées d’insalubres.
    La trace des émeutes
    Le seul dénominateur commun entre l’artère principale, les abords de la préfecture (très bien entretenus également) et les autres quartiers délabrés de la ville : la sécurité. Car Smara est depuis 2001 une zone extrêmement sensible. Partout, des éléments de la Compagnie mobile d’intervention et des policiers « veillent » à la sécurité du citoyen. Les fourgonnettes et les petites voitures de la Sûreté nationale sillonnent la ville jour et nuit et une Toyota militaire patrouille sans relâche les quartiers dits « sensibles ». Il est vrai que Smara, située à 220 km à l’Est de Laâyoune, n’est qu’à une quarantaine de kilomètres du mur qui ceinture le Sahara. Mais cette sécurité maximale a une autre raison : en 2001, alors que la visite du Roi Mohammed VI était annoncée, la population de Smara est descendue dans la rue pour manifester. Les revendications avaient toutes un caractère social, mais elles ont été durement réprimées. L’événement a laissé un profond sentiment de haine et d’injustice chez les habitants. La visite a finalement été annulée et la sécurité considérablement renforcée. « Avant 2001, raconte Noureddine Darif, enseignant, membre de la GSU et militant des droits de l’Homme, il y avait un trou sécuritaire et Smara n’avait qu’un commissaire de police. Depuis, elle compte un commissaire principal, un commissaire de la Police judiciaire, un commissaire des Renseignements généraux et un commissaire divisionnaire. Le tout pour 50.000 habitants ». Dans les rues de Smara, le malaise est palpable. On en veut à peu près à tout le monde. Aux différents gouverneurs qui sont passés par-là et qui favorisent les mêmes familles. Aux élus locaux qui dilapident les budgets sans qu’aucune amélioration ne soit enregistrée : « Tfariti, une des communes rurales de Smara qui se trouve à l’extérieur du mur de sécurité et qui a été abandonnée au Polisario continue de recevoir chaque année un budget de 6 millions de dirhams », ironise à ce sujet Noureddine Darif ( !). Et enfin au pouvoir central ainsi qu’aux politiques qui n’ont jamais su adapter leurs discours et leurs actions à la réalité culturelle des Sahraouis. Ailleurs que dans les provinces du sud, ce mécontentement se traduit souvent par une critique permanente à l’égard de l’Etat. A Smara (comme à Laâyoune, à Boujdour ou à Dakhla), ce mécontentement se manifeste par un sentiment de sympathie envers le Polisario.
    Un ralliement difficile
    Une sympathie qui peut prendre plusieurs formes. Provocatrice quand des tracts pro-séparatistes jonchent les rues de Smara ou lorsque des drapeaux du Polisario font leur apparition sur les poteaux électriques au bord de la nationale qui relie la ville à Laâyoune. Affective et culturelle aussi puisque les Sahraouis aiment écouter la radio du Polisario et n’hésitent pas à parcourir plusieurs dizaines de kilomètres pour s’éloigner des zones où elle est volontairement brouillée. Ou encore effective à travers la transmission quotidienne à l’autre camp d’informations sur tout ce qui se passe dans la ville. Depuis 1975, le Maroc essaie de rallier la population sahraouie à sa cause. L’Etat a toujours tenté de s’approprier le cœur des Sahraouis en mettant la main à la poche. Subvention des matières de première nécessité et du carburant (vendu à moitié prix), octroi des « Cartiyate » (cartes de la Promotion nationale qui permettent au démunis, aux chômeurs et aux invalides de toucher entre 900 et 1.700 DH par mois selon leur degré de précarité, mais aussi selon leur appartenance tribale), distribution de maisons et de lots de terrains, etc. Une opportunité pour les Sahraouis qui veulent faire profiter tous les membres de leur famille de cette manne providentielle et qui réclament toujours davantage. Cependant, pour un oui ou pour un non et selon la tendance du jour, ils n’hésitent pas à brandir la menace de la séparation, du référendum ou de l’autodétermination. Cette situation amuse beaucoup les Sahraouis. Il suffit pour s’en convaincre de considérer le dernier cas cité en exemple, celui d’un fonctionnaire qui, ayant passé deux ans en prison pour avoir manifesté en 2001 à Smara, vient aujourd’hui de toucher le pactole : un rappel de 24 mois de salaire, une carte de la Promotion nationale et une maison dans un lotissement réservé aux fonctionnaires de la police. Pourtant, ledit fonctionnaire continue à clamer haut et fort que si demain référendum il y a, ce n’est sûrement pas au Maroc que sa voix irait. Cela dure depuis des années et le Maroc ne fait que payer les erreurs qu’il a commises au Sahara. Un Sahara dont la marocanité est monnayée à chaque instant.
    Blessures d’hier et d’aujourd’hui
    Inoubliables événements de Smara … Ils sont devenus presque un symbole historique et les blessures qu’ils ont engendrées ne sont pas encore cicatrisées. Ils ont tellement marqué les esprits que l’on parle aujourd’hui, de manière presque spontanée, d’« avant » et d’« après ». C’était à la veille de la première visite royale. Des diplômés chômeurs, des habitants des camps, des réfugiés, des handicapés se sont rassemblés à Smara, le 17 novembre 2001, pour protester contre leurs conditions sociales et exiger des solutions immédiates. La manifestation sera matée dans le sang. Plus de 67 personnes seront arrêtées, dont 15 seront présentées à la justice. La visite du Monarque sera alors reportée pour cause de « tempête de sable », selon les médias officiels. À Smara, les souvenirs de ces événements et de leur ampleur restent encore vivaces. Ils sont à la mesure de la déception, de la désillusion que ressent la jeunesse sahraouie à l’égard du nouveau règne. Par rapport à l’ancien, incarné essentiellement, pour eux, par l’ancien ministre d’Etat à l’Intérieur Driss Basri, le sentiment qui règne, c’est que la logique de continuité l’emporte finalement au détriment des dynamiques de rupture. Au niveau de la mise en place et de la circulation de l’élite locale et des notables chargés de la gestion de la ville, le constat est frappant. L’essentiel des élus et agents locaux installés par l’ancien vizir de Hassan II se sont, en quelque sorte, « reproduits » à travers leurs rejetons. Le fils de l’ancien président du Conseil municipal de Smara, Sid Lâalem, aujourd’hui décédé, est ainsi devenu khalifa (adjoint du caïd) ; le fils de l’ancien président du conseil provincial et actuel président de la commune d’Amgala, M.Kheiri, est également devenu khalifa, etc.
    Intégration ou assimilation ?
    La majorité des Sahraouis se plaignent d’un manque de considération, voire d’un racisme qui fausse les rapports sociaux. Il suffit de se balader dans les rues de Smara pour se rendre compte du climat de tension accentué par un encadrement policier très pesant. À cela s’ajoute un manque de confiance vis-à-vis des Sahraouis. Une méfiance qui les trouble et rend plus difficile encore leur intégration et leur assimilation. Un Sahraoui ne peut pas constituer une association à caractère politique ou de défense des droits de l’Homme. A Laâyoune, par exemple, les militants sahraouis de l’AMDH n’ont pas pu avoir le récépissé pour constituer le siège de l’association dans cette ville. Un Sahraoui ne peut pas, non plus, être pilote de chasse. En revanche, sur le plan du respect par les autorités marocaines des droits de l’Homme et de la liberté d’expression, on ne peut pas contester une réelle évolution positive, bien que ses limites soient, le plus souvent, « gonflées » par le Polisario, afin de porter atteinte à l’image du Maroc et de le décrédibiliser auprès de l’opinion internationale. Ainsi, les cas récents d’enlèvements et de torture sont immédiatement instrumentalisés, et de manière efficace, par ceux qui véhiculent les thèses indépendantistes à Smara. Le dernier exemple remonte au 16 septembre 2004. Ce jour-là, Yehya Mohammed Al Hafed, soldat de l’armée marocaine, est enlevé de la caserne de Bensergaou à Agadir. « J’ai été emmené à Rabat et à Casablanca où j’ai été torturé, où j’ai subi toutes formes d’humiliations et d’insultes, avant d’être relâché onze jours plus tard … », déclare-t-il. Les Sahraouis les plus actifs, notamment les plus médiatisés, s’expriment aujourd’hui ouvertement, peuvent afficher leur proximité à l’égard du Polisario en toute liberté. Leur « militantisme » prend des formes variées : de la simple sympathie à la distribution de tracts, en passant par la communication quotidienne avec les « frères » de Tindouf via le téléphone portable et Internet. Le moindre incident est « porté à la connaissance » de la radio du Polisario, qui le diffuse « à sa manière ». Mais tout cet activisme, les « services » marocains le savent, le suivent de près ou de loin, arrivent à le contenir dans un statu quo sécuritaire dont l’évolution reste cependant inconnue. Sur les plans économique et social, l’idée selon laquelle « tous les Sahraouis vivent dans l’opulence » au détriment des « gens du Nord » est une fiction.

    La fin de l’assistanat
    La mise en place, dès le début du conflit, d’une politique étatique de l’assistanat a eu des effets pervers : prolifération de la corruption, du népotisme, du favoritisme, du trafic d’influence. Les « Cartiyates » ne sont pas toujours distribuées de manière juste et égalitaire, c’est-à-dire aux plus nécessiteux. Le gouverneur s’en sert davantage pour calmer les contestataires, renforcer les notabilités locales sahraouies, alors qu’une grande partie de la population de Smara vit dans la misère. Dans les bidonvilles de Legouiz et de Rbieb, les conditions de vie sont difficiles, voire inhumaines. Ancien bidonville construit de manière hâtive et anarchique, le quartier populaire appelé « Tantan » est considéré comme le fief du Polisario. C’est à partir de ces concentrations « à haut risque » que les événements de Smara se sont déclenchés. Des débordements similaires risquent à tout moment de se reproduire. C’est sans doute ce qui explique la forte concentration des forces de l’ordre. « C’est une ville assiégée », explique un notable. Depuis les événements, tous les magasins doivent fermer avant 23h. Smara se métamorphose alors en ville morte.
    Source: Le Journal Hedomadaire (Maroc), Novembre 2004

  • Maroc : Sept hommes torturés à la prison d’Aïn el Qadous

    Par Amnesty International, 21/7/2010
    Sept hommes arrêtés le 28 juin à Fès, au Maroc, ont besoin de soins médicaux de toute urgence. Tous auraient été torturés, et au moins cinq d’entre eux auraient été violés. Ils n’ont reçu aucun soin pour leurs blessures. Deux d’entre eux ont des problèmes de santé chroniques qui nécessitent des médicaments et des soins, mais ceux-ci leur ont également été refusés. Ces sept hommes pourraient faire l’objet de poursuites fondées sur des déclarations qu’ils ont été contraints, selon eux, à signer sous la torture.
    Mohamed Sleimani, Abdalla Balla, Bouali Mnaouar, Hicham el Hawari, Izaddine Sleimani, Hicham Sabbah et Tarek Mahla sont actuellement détenus à la prison d’Ain el Qadous, à Fès. Tous membres d’Al Adl wal Ihsan (Justice et bienfaisance), un groupe islamiste autorisé par la loi, ils sont accusés d’avoir enlevé et torturé un ancien membre de cette organisation. Ils ont été déférés le 1er juillet devant un juge d’instruction pour « appartenance à une association non autorisée », « formation d’association de malfaiteurs », « enlèvement et détention d’une personne » et « torture ».
    Ces sept hommes ont été arrêtés le 28 juin à Fès par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). Ils ont été conduits au centre de détention de la BNPJ à Casablanca et placés dans des cellules séparées pendant 72 heures.
    Durant cette période, ils affirment avoir été laissés nus, menottés et les yeux bandés, sans nourriture et avec très peu d’eau. Tous disent avoir été torturés, et notamment – pour au moins cinq d’entre eux – violés à l’aide de stylos et d’autres objets introduits de force dans leur anus. Selon leurs dires, ils ont été contraints à signer des déclarations qu’on ne leur a pas laissé lire, sous la menace d’être jetés par une fenêtre s’ils refusaient. Leurs proches ont pu leur rendre visite, pour la première fois depuis leur arrestation, le 5 juillet et ont alors remarqué qu’ils présentaient des traces de torture et d’autres mauvais traitements. Ils ont indiqué que les détenus éprouvaient des difficultés à voir et à entendre et qu’ils avaient des ecchymoses et d’autres marques visibles vraisemblablement causées par la torture. Ceux qui auraient été violés saignaient des suites de ces sévices. Les sept hommes n’ont été examinés par un médecin que le 12 juillet et aucun soin ne leur a, semble-t-il, été prodigué pour leurs blessures.
    Cet examen médical, dont les résultats n’ont pas encore été divulgués par les autorités marocaines, avait été ordonné par le juge enquêtant sur leur cas après qu’ils se furent plaints lors de leur comparution devant lui le 1er juillet d’avoir été torturés. Par ailleurs, Mohamed Sleimani est atteint d’une grave affection cardiaque et Abdalla Balla souffre de diabète. Ils ont tous deux besoin d’un traitement médicamenteux quotidien et d’un suivi médical. Ils ne bénéficient ni de l’un ni de l’autre en détention.
    A.I. DEMANDE DE FAIRE PARVENIR UN COURRIER LE PLUS VITE POSSIBLE AUX DESTINATAIRES MENTIONNÉS CI-APRÈS (en arabe, en français ou dans votre propre langue) : 
    -demandez au directeur de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion de faire le nécessaire pour que ces sept détenus bénéficient de tous les médicaments dont ils ont besoin et d’examens médicaux réguliers ;
    – exhortez le ministre de la Justice à veiller à ce qu’une enquête exhaustive, indépendante et impartiale soit menée sur les allégations de torture et que tout fonctionnaire présumé responsable de sévices soit déféré à la justice ;
    – priez-le de s’assurer qu’aucune déclaration arrachée sous la torture ou la contrainte ne soit utilisée comme preuve dans le cadre des poursuites engagées contre ces sept hommes, et de leur garantir un procès équitable.
    ENVOYEZ VOS APPELS AVANT LE 1er SEPTEMBRE 2010 :
    Au Ministre de la Justice :
    Mohamed Naciri
    Place Mamounia
    Rabat, Maroc
    Fax : +212 537 734 725/ 537 730 772
    Formule d’appel : Monsieur le Ministre .
    Au Directeur de l ‘administration pénitentiaire et de la réinsertion :
    Angle Avenue Ibn Sinaa et Rue Oued El Makhazine
    Immeubles nos 1 et 2, Agdal
    B.P. 123 Rabat, Maroc
    Fax : +212 537 674 785
    mail : lididi@justice gov.ma
    Formule d’appel : Monsieur
    Veuillez également adresser des copies aux représentants diplomatiques du Maroc dans votre pays. . Merci
    Source : SOLIDMAR , 28/7/2010