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  • Notre voisin le roi

    Le Makhzen s’embourbe. Pas de doute là-dessus. A chaque fois que notre voisin le roi met l’Algérie dans le box des accusés, c’est que le Maroc profond bouillonne. C’est presque automatique. Au fil des ans, tous les observateurs ont fini par relever cette constante concomitance entre les déclarations «sulfureuses», cruellement anti-algériennes, de Sa Majesté et les crises successives qui affectent le régime marocain. Même les populations du royaume, assujetties à la volonté d’un Makhzen moyenâgeux, savent que les sorties tonitruantes de la famille régnante servent toujours à étouffer leurs protestations et à masquer leur quête légitime d’émancipation sociale. Du temps de Hassan II comme aujourd’hui avec M6, l’exercice –au risque d’ennuyer les sujets de Djalalatouhou – reste inchangé. Le même rituel est scrupuleusement respecté. A l’occasion de la fête du trône, devant un parterre de courtisans aplatis, le seigneur prend la parole pour justifier le malheureux destin réservé à son peuple. Pour son numéro de 2010, la fausse colère de Mohammed VI n’a pas dérogé à la règle. «L’Algérie va à l’encontre de la logique historique dans le dossier du Sahara occidental», a-t-il accusé, en soulignant – à l’endroit de millions de Marocains qui vivent dans des conditions dramatiques – que son pays «reste attaché à sa souveraineté sur le Sahara occidental et ne cédera aucun pouce de son territoire». Bien malin qui saura déchiffrer les intentions du roi quand il parle de cette curieuse «logique historique». La question de la colonisation du Sahara occidental est inscrite, depuis plus de trente-cinq ans, dans l’agenda de l’Organisation des Nations unies. Elle est soumise à ce qu’on appelle
    communément la légalité internationale. L’ONU et son Conseil de sécurité, habilités à se prononcer en toute crédibilité sur ce sujet, prônent depuis longtemps l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Les résolutions onusiennes produites dans ce sens qualifient clairement la présence marocaine sur ce territoire de colonisation. L’Union africaine, dont le Polisario est membre à part entière, est intimement convaincue du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Toutes les autres organisations régionales et des dizaines de pays reconnaissent le Polisario et le considèrent comme le seul  représentant légitime du peuple sahraoui. Parmi les ONG et l’opinion publique internationales, le courant favorable au Polisario est largement majoritaire. Voilà la seule logique qui pourrait résoudre durablement la question du Sahara occidental. A la lumière de toutes ces constantes, on se rend vite compte que le discours royal est destiné exclusivement à la consommation intérieure. Il n’a aucune autre explication. La manœuvre de notre voisin le roi, comme toutes les précédentes, est manifestement grossière. Tôt ou tard, le peuple du Sahara occidental s’offrira le droit de se prononcer souverainement sur son destin, car nul ne peut dominer la volonté d’un peuple. Les vaines intrigues du Makhzen retardent seulement les bienfaits de l’intégration maghrébine dont le peuple marocain a grandement besoin par ces temps de crise. Il est vrai aussi que les intérêts du Makhzen et ceux du peuple marocain ne sont jamais les mêmes. 
    La Tribune Online, 1/8/2010
  • Algérie-France: la glaciation politique

    par Kharroubi Habib
    Depuis l’élection en 2007 de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République française, le climat des relations politiques et diplomatiques entre l’Algérie et la France n’a cessé de se dégrader. Une réalité que les officiels des deux Etats tentent de relativiser sans convaincre.
    Les frictions algéro-françaises n’ont pas démarré avec l’arrivée du successeur de Jacques Chirac. Des affaires qui fâchent entre les deux pays, ce n’est pas ce qui a manqué quand Chirac présidait aux destinées de la France. Sauf qu’il a été patent que celui-ci s’est refusé à rechercher la confrontation brutale avec l’Algérie et ses dirigeants.
    Ce n’est pas à l’évidence l’état d’esprit qui anime son successeur sur ce registre. Tout est prétexte en effet à Nicolas Sarkozy pour engager le fer avec l’Algérie. La toute derrière preuve de sa volonté d’agir ainsi a été fournie par les agissements de la France au Sahel, qui ont sérieusement nui aux efforts de l’Algérie à instaurer une coopération entre les pays de la région au plan de la lutte antiterroriste.
    Ce que faisant, la France sarkozyste vise ainsi à empêcher toute forme de leadership présupposé auquel l’Algérie prétendrait sur la région, au prétexte de cette coopération sécuritaire régionale. En agissant de la sorte, il est clair que Paris n’a fait qu’envenimer le climat politique des relations algéro-françaises. La mésentente entre les deux Etats ne peut plus être désormais masquée par les propos diplomatiques lénifiants distillés des deux rives de la Méditerranée.
    Entre Chirac et Bouteflika, il y a eu des points d’ancrage qui leur ont permis d’opérer un rapprochement entre leurs deux pays et à mettre un peu de chaleur dans les relations de ceux-ci, malgré l’existence de sujets à divergence entre eux. Cela a été possible parce que les deux présidents partageaient des visions proches sur nombre de dossiers de politique internationale. Une convergence qu’ils ont cherché à renforcer sous la forme d’un partenariat politique au contour d’alliance. Le projet n’a pas abouti pour cause d’oppositions freinantes à sa réalisation dans les deux pays.
    En France, celle de Nicolas Sarkozy ne fut pas la moins franche et déterminée. En tant que président de la République, il n’a en rien changé sur la question. D’autant que les changements qu’il a imprimés à la politique française sur la scène internationale font désormais apparaître que les positions à ce niveau de l’Algérie et de la France sont systématiquement antagonistes. Ce qui, pour les autorités algériennes, justifie le soupçon qu’elles cultivent d’une France sarkozienne menant une politique délibérée d’isolement de l’Algérie, notamment aux plans méditerranéen et sahélo-africain.
    Ce serait pécher par excès d’optimisme de penser que, dans ces conditions, les relations politiques et diplomatiques entre l’Algérie et la France peuvent connaître une embellie durable à court terme. Pragmatiques pourtant, les deux Etats entretiennent des relations économiques et commerciales nettement plus étroites que le laisse penser l’état conflictuel de leurs rapports politiques. Une réalité qui ne dérange nullement les activistes qui, dans les deux bords de la Méditerranée, militent pour la confrontation politique entre les deux Etats. 
  • Du Pain sur la planche pour l’Envoyé Spécial de l’ONU, Christopher Ross

    Sahara Occidental: Le Maroc «attise le feu de la guerre»
    Par Yazid Alilat
    Le Front Polisario a, une nouvelle fois hier samedi, appelé les Nations unies à faire respecter la légalité internationale et les résolutions de son Conseil de sécurité dans le dossier de décolonisation au Sahara Occidental.
    Les autorités sahraouies, réagissant au discours du roi Mohammed VI, qui a confirmé la volonté du Maroc d’occuper indéfiniment ce territoire, de spolier de sa liberté le peuple sahraoui et d’ignorer les résolutions pertinentes des Nations unies, estiment que le Maroc n’a «aucune volonté sincère de coopérer de manière constructive en faveur d’une paix durable et définitive conformément à la légalité internationale». Dans un communiqué du ministère sahraoui de l’Information, les autorités de la RASD relèvent que «le discours (du roi du Maroc) consacre la politique expansionniste marocaine adoptée depuis plus de 35 ans». Un discours, prononcé à l’occasion du 11e anniversaire de l’accession de Mohammed VI au trône alaouite, qui est de nature, ajoute la même source, à «attiser le feu de la guerre et des tensions dans la région». Bien plus, les autorités sahraouies déplorent, une fois de plus, «la poursuite de l’intransigeance, du non-respect des résolutions des Nations unies et de la violation de la légalité internationale et des droits de l’Homme» par la puissance occupante, le Maroc.
    Le monarque marocain avait, dans son discours vendredi, réaffirmé que le Maroc est toujours décidé à s’approprier le territoire du Sahara Occidental. «En tout état de cause, le Maroc continuera à défendre sa souveraineté, son unité nationale et son intégrité territoriale, avec la détermination de ne pas renoncer au moindre pouce de son Sahara», a martelé le souverain marocain, qui a une nouvelle fois mis en avant la proposition d’une large autonomie dans ce territoire qu’il a présenté aux négociations de Manhasset avec le Front Polisario.
    En fait, le Maroc et le Front Polisario n’ont pas totalement mis un terme à ces négociations, qui patinent terriblement du fait de l’intransigeance du palais royal à ne prendre en considération dans ces discussions que sa proposition, refusant d’envisager la proposition sahraouie, soutenu par la communauté internationale, pour un large référendum au Sahara Occidental.
    Dérapages du roi
    Dans son discours de la fête du Trône, le roi du Maroc a même accusé, dans un accès de délire, «l’Algérie (…) de contrarier la logique de l’Histoire, de la géographie, de la légitimité et de la légalité au sujet du Sahara marocain», et de l’appeler à renoncer «à ses manœuvres désespérées visant vainement à torpiller la dynamique enclenchée par (…) l’initiative d’autonomie pour nos provinces du Sud».
    Pas question ainsi pour le Maroc, fort du soutien «intéressé» de quelques membres du Conseil de sécurité de l’ONU, d’ouvrir la voie à un règlement négocié, pacifique et démocratique à ce dernier dossier de décolonisation non seulement en Afrique, mais dans le monde.
    Le gouvernement sahraoui a, par ailleurs, rappelé dans son communiqué que «les résolutions de la légalité internationale sont claires vis-à-vis de la question du Sahara Occidental, dernière colonie en Afrique, et dont la solution réside dans l’application du principe d’autodétermination et du respect des frontières héritées du colonialisme».
    Les autorités sahraouies ont, d’autre part, appelé le gouvernement marocain à assumer «sa responsabilité quant aux conséquences de cette attitude» de refuser le droit au peuple du Sahara Occidental d’exprimer librement ses choix pour son avenir politique, malgré toutes les résolutions de l’ONU sur ce sujet depuis le cessez-le-feu en 1991. Bien plus, le discours du monarque marocain sur la persistance de l’occupation de ce territoire par le Maroc a, une fois encore, obligé les autorités sahraouies à appeler l’ONU pour qu’elle «accélère sa mission de décolonisation au Sahara Occidental», et de permettre au peuple sahraoui «d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance».
    Du pain sur la planche pour M. Ross
    Le même communiqué du gouvernement sahraoui demande également aux Nations unies «de faire pression sur le gouvernement marocain pour l’amener à respecter la légalité internationale et cesser ses violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental». La réaction des autorités de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) est, par rapport au discours étonnant d’agressivité du monarque marocain, claire et logique : elle en appelle, une fois encore, à l’arbitrage et à l’autorité morale des Nations unies pour faire cesser le cauchemar de l’occupation injuste et contraire aux droits humains du Sahara Occidental, et de mettre en œuvre rapidement les conditions d’organisation d’un véritable référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui. Personne n’est gagnant dans la persistance de ce conflit, encore plus le Maroc qui reste, au regard de la légalité internationale, l’agresseur et l’occupant, que les textes de l’ONU qualifient comme puissance coloniale.
    Pour autant, le discours de Mohammed VI jette enfin un sérieux doute sur la volonté du Maroc de coopérer réellement avec l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, du moment que Rabat ferme définitivement toutes les issues aux négociations de Manhasset, officiellement encore en cours, en ne cautionnant que sa proposition d’une large autonomie dans ce territoire. L’avenir de ces discussions est mal engagé, et M.Christopher Ross aura bien du mal à travailler ave le palais royal sur cette question. 
  • L’histoire, c’est quand ?

    Aucun pays n’a reconnu jusqu’ici une souveraineté marocaine sur, ne serait-ce qu’un pouce du territoire du Sahara occidental.
    M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le roi Mohammed VI a repris avant-hier à son compte l’argument de l’histoire, tout comme fait Israël en Palestine, pour justifier son occupation du Sahara occidental, territoire envahi militairement par les forces armées royales en 1975. Comme chacun sait, les «frontières historiques» découlent d’une revendication d’expansionnistes que son père feu Hassan II avait brandie, lui aussi, avant d’accepter l’arbitrage d’un référendum d’autodétermination tel que prôné par le plan de paix afro-onusien. De quelles frontières historiques parle le roi, alors que le monde a connu d’immenses bouleversements au point que, géographiquement, l’Afrique postcoloniale ne ressemble en rien à celle qui subissait les « bienfaits » des gens que l’ingratitude indigène refoula chez eux au Nord ? Une direction que le Maroc finira lui aussi par prendre, un jour. Même si d’ici là il continuera à tromper son monde et à faire croire que c’est l’Algérie qui constitue le problème au Sahara occidental et que c’est Alger qui a jeté un sort aux nations pour faire en sorte qu’elles ne reconnaissent au Maroc aucune souveraineté sur la Seguia El-Hamra wa Wadi Eddhahab. Car, effectivement, aucun pays n’a reconnu jusqu’ici une souveraineté marocaine sur, ne serait-ce qu’un pouce du territoire du Sahara occidental. Exactement comme le prophétisait James Baker, l’ancien secrétaire d’Etat américain, qui fut, aux dires de Rabat, acculé à se dessaisir du dossier sahraoui par « la ténacité de la diplomatie marocaine ». A contrario, quelque 80 pays ont reconnu la RASD (République arabe sahraouie démocratique, membre fondateur de l’UA). Le roi peut donc raconter ce qu’il veut, il n’y a qu’un seul tracé frontalier marocain que le monde, y compris l’Algérie, reconnaît jusqu’ici au Maroc. Et personne aux Nations unies n’a pu jusqu’ici écarter l’exigence sur la consultation référendaire. Même la France, puissance qui, dans son alignement sur le royaume, va jusqu’à le couvrir dans sa violation des droits humains au Sahara occidental. Sûrement pas gratuitement, à bien discerner les échos de Marrakech. Au fait, l’histoire ça se conte avant ou après le « Grand Maroc » ?
    Le Jeune Indépendant, 1/8/2010
  • Le gouvernement sahraoui appelle le Maroc à assumer sa responsabilité

    Par Hasna Yacoub 
    Le discours du roi du Maroc, Mohammed VI, prononcé vendredi dernier à l’occasion du 11ème anniversaire de son accession au trône et dans lequel il a répété que «le Maroc ne cédera pas un pouce de son Sahara», tout en accusant l’Algérie de vouloir torpiller le projet d’autonomie que son pays propose pour le Sahara occidental, a fait, comme attendu, réagir le gouvernement sahraoui. Dans un communiqué du ministère sahraoui de l’Information, cité par l’Agence de presse sahraouie (SPS), il est souligné que ce discours «ne dénote aucune volonté sincère de coopérer de manière constructive en faveur d’une paix durable et définitive conformément à la légalité internationale». Mieux, «le discours du roi du Maroc consacre la politique expansionniste marocaine, adoptée depuis plus de 35 ans, à même d’attiser le feu de la guerre et des tensions dans la région», précise le communiqué. Le gouvernement sahraoui déplore le fait que cette attitude soit «la poursuite de l’intransigeance, du non-respect des résolutions des Nations unies et de la violation de la légalité internationale et des droits de l’Homme». Il a rappelé que les résolutions de la légalité internationale «sont claires vis-à-vis de la question du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, et dont la solution réside dans l’application du principe ’autodétermination et du respect des frontières héritées du colonialisme». Le ministère sahraoui de l’Information, qui a appelé le gouvernement marocain à assumer sa responsabilité «quant aux conséquences de cette position», a invité les Nations unies à accélérer sa mission dans
    la décolonisation du Sahara occidental afin de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, et de faire pression sur le gouvernement marocain pour l’amener «à respecter la légalité internationale et à cesser ses violations des droits de l’Homme au Sahara occidental».Il faut dire que le Sahara occidentale attend depuis plus d’une vingtaine d’années l’organisation d’un référendum, mais c’est sans compter sur l’obstination du Maroc à refuser de permettre au peuple sahraoui de décider librement de son avenir. Avec le langage utilisé par le roi Mohammed VI, vendredi dernier, sur un ton presque menaçant, il est clair que la solution au problème sahraoui n’est pas pour demain puisque le roi a décidé d’ores et déjà d’enterrer les négociations entre le Front Polisario et le Maroc : «Le Maroc continuera à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale sans renoncer au moindre pouce de son Sahara.»  Mieux, après ce discours au ton violent où l’Algérie est accusée de contrarier la logique de l’Histoire, les relations entre le Maroc et l’Algérie ne se porteront que plus mal. Car, c’est, en effet, pratiquement au moment où le président Abdelaziz Bouteflika a adressé un message de félicitations à Mohammed VI, où l’on pouvait croire déceler une minime décrispation annonçant une ère nouvelle dans la coopération entre les deux pays, que le souverain marocain a choisi de s’attaquer à l’Algérie. «Nous entendons poursuivre les efforts de concertation et de coordination nécessaires pour approfondir nos relations bilatérales avec les
    Etats maghrébins frères. Ceci, en attendant que l’Algérie cesse de contrarier la logique de l’Histoire, de la géographie, de la légitimité et de la légalité au sujet du Sahara marocain, et qu’elle renonce à ses manœuvres désespérées visant vainement à torpiller la dynamique enclenchée par notre initiative d’autonomie pour nos provinces du Sud», a déclaré Mohammed VI. Encore plus menaçant, le roi
    du Maroc a déclaré : «Nous déploierons des efforts accrus pour la levée du blocus imposé à nos citoyens dans les camps de Tindouf, et pour leur permettre d’exercer leur droit légitime au retour à la mère patrie pour y retrouver leurs familles et leurs proches, conformément aux conventions internationales pertinentes.» Le discours du roi marocain est donc loin d’apaiser des relations tendues entre Alger et Rabat. Bien au contraire, il est de nature à les envenimer.
    La Tribune Online, 1/8/2010
  • Des colons sahraouis au bord de la mer

    Accompagnés d’encadreurs et d’animateurs, 126 colons sahraouis, âgés de 12 à 14 ans, séjournent depuis une semaine dans  la coquette ville de Ténès. La délégation sahraouie, est hébergée dans un établissement scolaire de Ténès. Leur séjour est prévu jusqu’au 15 aout. La direction de la jeunesse a dépêché, à cette occasion, près d’une vingtaine d’encadreurs pour prendre en charge et agrémenter sous tous les aspects le séjour des jeunes colons sahraouis. Outre le bien-être et la farniente, il est prévu également au programme des visites touristiques aux différents vestiges de la région aux sites historiques, ainsi que des animations artistiques et autres divertissements. Les enfants proviennent des camps de réfugiés sahraouis de Tindouf. Le Sahara Occidental a été envahie par le Maroc en 1975. Le dossier se trouve entre les mains des Nations Unies.
    Source : Le Midi Libre, 1/8/2010
  • Après le discours de Mohamed VI : Les Sahraouis rappellent le principe d’autodétermination

    Le gouvernement sahraoui a souligné que le discours du roi du Maroc prononcé à l’occasion de la Fête du trône concernant le Sahara occidental ne dénote d’aucune volonté sincère de coopérer de manière constructive en faveur d’une paix durable et définitive conformément à la légalité internationale, selon un communiqué publié, hier, par le ministère sahraoui de l’Information. Cité par l’Agence de presse sahraouie (SPS), le communiqué estime que le discours du roi du Maroc consacre la politique expansionniste marocaine, adoptée depuis plus de 35 ans, à même d’attiser le feu de la guerre et des tensions dans la région, déplorant le fait que cette attitude soit la poursuite de l’intransigeance, du non-respect des résolutions des Nations unies et de la violation de la légalité internationale et des droits de l’homme. Le gouvernement sahraoui a rappelé que les résolutions de la légalité internationale sont claires vis-à-vis de la question du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique et dont la solution réside dans l’application du principe d’autodétermination et du respect des frontières héritées du colonialisme.
    Le ministère sahraoui de l’Information qui a appelé le gouvernement marocain à assumer sa responsabilité quant aux conséquences de cette position, a invité les Nations unies à accélérer sa mission dans la décolonisation du Sahara occidental afin de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance et de faire pression sur le gouvernement marocain pour l’amener à respecter la légalité internationale et à cesser ses violations des droits de l’homme au Sahara occidental.
  • L’impasse de la démocratie occidentale (Extraits)

    Mesdames et messieurs, les gens ont peur pour un patrimoine national : Un journaliste marocain surnommé la terreur des corrompus et des voleurs des bien publics. Ce journaliste avait été agressé à l’arme blanche et délesté de ses biens en 2008 devant la gare ferroviaire de la capitale politique à une heure de pointe. Les gens se demandent où en est l’enquête… ? Les gens se demandent aussi pourquoi est-ce qu’il n’y aurait pas eu tentative de relever les empreintes des agresseurs sur une pièce à conviction précieusement conservée, à ce jour, par le journaliste intrépide agressé ? Et, des gens en viennent à se demander, si dans le cadre de la privatisation, il serait possible de recourir à quelque détective privé capable de relever ces empreintes etc.… ?! Insensé !
    Rachid Nini continuerait de recevoir des menaces de transformer sa vie en cauchemar dans le cas où le quotidien qu’il dirige ne cesserait pas de déranger certains concernés par certaines affaires… Erreur, selon les uns et les autres qui pensent que même si ce quotidien cessait de paraître cela ne voudrait pas dire que le journaliste en question cesserait d’écrire… Mais tout cela n’est pas le plus important. Nous vivons et nous mourrons et l’essentiel est de consacrer sa vie à une bonne cause pour que le tout puissant nous pardonne nos péchés. Puisse Dieu prêter longue vie et excellente santé à Rachid Nini à la gloire de la dénonciation de la corruption.
    Mais, le plus grave, c’est que les gens craignent que le journaliste Rachid Nini qui dénonce la corruption, les détournements de fond et les vols des biens publics, soit la cible des services secrets étrangers démocratiques…Une preuve de plus que la démocratie ne protège pas les dénonciateurs de la corruption, des détournements de fond et du vol des biens publics…-Lire la chronique de Rachid Nini dans Almassae n°1199 du jeudi 29.07.2010 en page 28-
    Par ailleurs, les gens ont été très attentifs à une sortie littéraire et artistique du journaliste Rachid Nini. Extrait :
    « Si certains veulent duper les gens en appelant le lion un âne, ils n’ont qu’à essayer de lui mettre des raines… »
    Extrait numéro 2 :
    « Il est vrai que nous sommes sans immunité et le plus futile parmi les responsables dans ce pays peut, dans un moment de colère, nous priver de notre pain quotidien et celui de nos familles en le piétinant avec ses lourds souliers makhzaniens. Mais fort heureusement, nous ne vivions pas que de pain mais aussi de fierté et de dignité que certains dans ce pays veulent tuer en nous… »
    Par ailleurs, il serait utile de rappeler que l’immunité en démocratie ne profite qu’aux parvenus d’entre certaines élites, parlementaires, ministres etc.….
  • Le Maroc ne doit pas attirer les pêcheurs victimes de BP au Sahara Occidental

    « N’essayez pas d’attirer les pêcheurs victimes de BP dans un pays occupé »
    Communiqué de presse de Western Sahara Resource Watch, 30/7/2010
    Dans le territoire occupé du Sahara Occidental, un pays situé au nord-ouest de l’Afrique, des manifestants pacifiques sont soumis à de graves violations des droits humains lorsqu’ils se prononcent en faveur de leur droit légitime à l’indépendance. Le Maroc a illégalement envahi le territoire en 1975, et le gouvernement marocain utilise aujourd’hui tous les moyens pour consolider l’occupation, en attirant des entreprises étrangères sur le territoire.
    Un groupe de lobbyists de Washington essaient maintenant d’en faire le nouveau refuge des pêcheurs de Louisiane touchés par la marée noire.
    «La marée noire de BP est un désastre inimaginable pour tout l’environnement du golfe du Mexique. Mais quelle que soit notre sympathie pour les pêcheurs de Louisiane qui ont perdu leurs moyens de subsistance, nous espérons qu’ils rejetteront toutes les offres concluant des affaires louches qui prolongeront les souffrances d’un peuple de l’autre côté de l’Atlantique », a déclaré Sara Eyckmans, coordonnateur de l’organisation internationale Western Sahara Resource Watch.
    L’activité étrangère au Sahara Occidental est utilisée par le Maroc pour gagner des points politiques dans son occupation du territoire, et pour financer la coûteuse présence militaire dans la zone riche en ressources.
    « Tant que le Maroc pourra attirer des entreprises au Sahara Occidental et gagner de l’argent sur l’occupation illégale, les difficultés et les souffrances du peuple sahraoui ne pourront que continuer. Nous lançons un appel aux pêcheurs de la Louisiane et aux législateurs américains pour trouver une autre solution au problème qu’en profitant des ressources qui appartiennent au peuple sahraoui opprimé « , a déclaré Eyckmans.
    Selon les sources bien informées de l’agence de presse Africa Intelligence, deux lobbyistes pro-marocains à Washington ont reçu 140.000 dollars US pour « courtiser les entreprises de pêche déplacées du golfe du Mexique et les technologies de production pour aider le Maroc à moderniser son industrie de la pêche ». Le groupe de lobbyistes payé par le Maroc est dirigé par un natif de Louisiane et un ancien membre de la Chambre des représentants du Mississippi.
    Le peuple sahraoui a appelé à plusieurs reprises la communauté internationale à s’abstenir de s’engager dans les transactions commerciales avec le Maroc et portant sur leurs ressources naturelles. La plupart des personnes employées dans le secteur de la pêche au Sahara Occidental sont aujourd’hui des colons marocains, que le Maroc a déplacés dans le territoire en violation de la Quatrième Convention de Genève. Le Maroc refuse d’accorder l’autodétermination aux Sahraouis, un droit que plus de 100 résolutions de l’ONU demandent d’être respecté. La Cour internationale de Justice a jugé sans fondement les revendications du Maroc sur le territoire. Le gouvernement américain a précédemment déclaré explicitement que le Sahara Occidental est exclu de la coopération de libre-échange américano-marocaine.
    Ce n’est pas la première fois que le Maroc a tenté de faire usage de marée noire pour attirer les pêcheurs dans le pays occupé. En 2002 de même, lorsque le pétrolier «Prestige» a provoqué une catastrophe écologique le long des côtes de l’Espagne, le Maroc a réussi à convaincre le gouvernement espagnol d’envoyer ses pêcheurs au Sahara Occidental.
    En lire davantage sur le lobby, et l’histoire du « Prestige » ici.
    Pour les commentaires et clarifications :
    –  Sara Eyckmans
    Coordinatrice, Western Sahara Resource Watch
    (+32) 475 458695, coordinator@ wsrw.org
    –  Carlos Wilson, Los Angeles
    US-Western Sahara Foundation
    (+1) 858-755-9440 csahrawi@sbcglobal. net
    _  Christina Kiel, New Orleans
    Western Sahara Resource Watch – section Louisiana
    (+1) 718-790-9426 (seulement après le 3 août), christina.kiel@ gmail.com
    Source : SOLIDMAR, 31/7/2010
  • Oser dire : Le Maroc et le vent du changement !

    Par Abdellatif Berrada
    Il est quelque chose, une façon de penser, de voir les choses, de les analyser que je n’arrive toujours pas à comprendre et que je retrouve très souvent lorsqu’on traite de certaines situations au Maroc, de certaines dénonciations des maux du Maroc…. Il est des choses qui peuvent choquer, il est des réalités qu’on a du mal à accepter, un amour pour ce pays qui sent la pointe de la critique comme une blessure à son inconditionnalité. Des choses somme toute que je peux admettre mais tout de même que je ne comprends toujours pas.
    Je parle de ceux qui se déchaînent sur vous quand vous pointer un défaut, qui vous insulte quand vous dites une réalité, qui essayent de vous taxer dès que vous parlez de défaillance, de situations choquantes, de tares, de choses indécentes … des réalités qui existent bel et bien dans ce pays que nous chérissons bien sur comme tout citoyen digne de ce titre et considérons comme pays privilégié par nombre d’atouts.Mais la question est de comprendre pourquoi la critique gène t’elle ! Ces mecs ne comprennent-ils encore que c’est par la critique qu’on répare l’irréparable et qu’on avance ! Et que la flatterie et la génuflexion devant des réalités criantes n’est qu’une instrumentalisation diabolique du machiavélisme par la caste des profiteurs du statut quo pour mieux faire empirer une situation et en profiter au maximum jusqu’à ce que la fin s’en suive quitte alors à changer alors de cap via outre mer en cas de besoin ou de veste pour s’adapter à la nouvelle donne. C’est une situation classique gagnant-gagnant de la caste des profiteurs ou les perdants sont souvent les dirigeants bernés par la horde de flatteurs les aït béni-oui-oui qui leur dressent souvent des portraits de cette réalité qu’ils veulent tel quel dans la mesure ou ceci sert leurs intérêts ! Et une question qui se pose, ces personnes qui réagissent de façon si agressive des qu’il est question de critiquer le pays se sentent-ils comme les dignes gardiens d’une réputation à garder même avec le mensonge? Se sentent-ils investis d’une mission divine de sauvegarde des apparences? Pensent-ils sincèrement que lorsqu’on ne critique pas une situation, dès lors cette réalité cesse d’exister? Ou encore leur ouïe chaste ne peut, ne veut, entendre ce que leur raison a depuis longtemps refoulé à la fin fond de leur psyché ?
    Je les entends ça et là, à corps défendant, portant des jugements et distribuant les blâmes: A les entendre n’est vrai marocain qu’eux, n’est soucieux du Maroc qu’eux, n’est amoureux de sa terre qu’eux …n’est citoyen authentique qu’eux etc.….
    A les entendre et à les observer agir je les comprends toutefois, ils sont les mêmes représentants héritiers du statut quo auparavant et à présent, ce qu’ils veulent c’est s’ériger en gardiens et protecteurs de l’ordre et ce en façade mais en réalité ils ne sont défendeurs que de leurs propres intérêts de classe, mais au fait ce rôle de protecteur n’est qu’un prétexte et un gros mensonge ; ce qu’ils veulent au fait c’est le maintien du statut quo et le maintien de leurs privilèges au détriment de la stabilité du pouvoir et de la prospérité du pays et s’ils sont allergiques a toute critique c’est qu’ils pressentent bien que la critique est la porte royale vers le changement !
    Et à la fin un dernier mot ; la critique bien sur requiert le respect de certaines règles déontologiques d’information ; Critiquer n’est pas insulter, critiquer n’est pas déformer des réalités pour mieux flatter le lectorat friand de ce genre de billets brûlants, critiquer n’est pas dévoiler des intimités de gens quels qu’ils soient ! Et enfin il ne faut pas oublier que critique bien faite commence par soi même ! Je connais par exemple des magnats de presse privée ou partisane qui incitent des rédacteurs à publier des papiers brûlants contre l’injustice et la fraude et des cas de malversation des deniers publics alors qu’ils oublient de redresser les torts et la situation de gabegie qui règnent dans leur propre fief !
    Think-tank.net , 10/7/2010