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  • Le Maroc "réchauffe" les relations avec l’Espagne

    Au Maroc, c’est l’affaire du Sahara Occidental qui détermine l’état des relations avec les pays voisins. Le seul pays africain qui se trouve en conflit avec tous ses voisins n’abandonne pas ses vieilles méthodes d’extorsion, pression et chantage. Surtout maintenant que ses deux principaux alliés, l’Espagne et la France, se trouvent au bord de l’abîme à cause de la crise financière et les scandales politiques de la corruption.
    En effet, José Luis Zapatero est en retraite et a conduit l’Espagne vers la crise économique la plus grave des dernières décades. La position de Nicolas Sarkozy n’est pas enviable non plus. Le gigolo en chef, à l’instar de Zapatero, n’a aucune chance de gagner les élections de 2012. Ils étaient les deux piliers qui restaient au Maroc pour maintenir le statu quo, sans oublier que la France et l’Espagne font partie des pays qui composent le mal appelé « club d’amis du Sahara Occidental » qui, en réalité, se sont avérés les pires ennemis. L’un empêche le respect des droits de l’homme et l’autre offre des armes au Maroc pour le prix symbolique d’un euro.

    Pendant les deux mandats de Zapatero, Mohamed VI n’a pas avancé d’un pas pour réussir les deux matières qu’il a hérité de son père : le conflit du Sahara Occidental et la revendication de Ceuta et Melilla. Aujourd’hui que son ami Zapatero s’apprête à quitter la Moncloa, Rabat essaie d’imposer un conflit bilatéral qui lui donne une position de force pour reprendre deux questions très épineuses pour la monarchie alaouite. Pour cela, plus de cinq réclamations adressées au gouvernement espagnol en moins d’un mois pour des incidents banals. Depuis plus de 36 ans, le « réchauffement » des relations avec le voisin du Nord passe par la bagarre pour Ceuta et Melilla et le Sahara, surtout que les relations avec le PP espagnol ont été caractérisées par la tension depuis le temps du président Aznar.

    La diplomatie marocaine, faute d’arguments, est basée sur le maintien de la corde tendue sans jamais la rompre. Pour cela, le gouvernement marocain a émis plusieurs communiqués dans lesquels il condamne la répression des « forces de sécurité espagnoles » sans inculper directement le gouvernement espagnol.

    Le gouvernement marocain a besoin de nourrir la tension dans la région pour imposer ses choix à l’Europe et à la communauté internationale en général. Une guerre de nerfs entre l’Espagne et le Maroc malgré l’étroite amitié qui les lie les responsables espagnols avec le Maroc. N’oublions qu’ils ont tous des villas offertes par Mohamed VI pour leurs vacances au soleil du royaume chérifien. Mais tous les cadeaux du monde n’ont pas suffi pour « éteindre » le feu allumé par les péripéties des combattants sahraouis.

    La méthode n’est pas nouvelle. Toute l’Europe a été victime du chantage marocain. A chaque fois que l’Europe se préparait à prendre position sur le conflit du Sahara Occidental, le Maroc refusait de renouveler l’accord de pêche ou lâchait une vague de « pateras » ou intensifiait le trafic de drogue. C’est une preuve indéniable de l’échec de la diplomatie marocaine à attirer la sympathie internationale en faveur de l’abominable annexion de l’ancienne colonie espagnole. Mais ce qui doit énerver Zapatero plus que tout c’est que son alignement avec le Maroc contre les sahraouis n’a servi à rien. La tension n’a jamais baissé entre les deux pays. Malgré que l’Espagne n’a jamais reconnu le Sahara Occidental comme territoire occupé. Encore plus, lors de la crise de la militante sahraouie Aminatou Haidar, Madrid a clairement cédé à la demande marocaine de préciser dans un communiqué que le gouvernement espagnol considère que « le Sahara Occidental est géré par la loi marocaine ».

    La faiblesse du gouvernement de Zapatero et de toute l’Europe est habilement exploitée par Rabat dans l’espoir de gagner du terrain. L’hypthèse de l’arrivée d’une équipe du PP à la Moncloa sème la zizanie dans les milieux des voyous de Mohamed VI qui gèrent les affaires du peuple marocain.

    L’échec de la droite en France, le départ de Zapatero, les pressions exercées par l’envoyé spécial Christopher Ross, la visite du président Bouteflika en Espagne et le rapprochement entre Washington et Alger sont autant d’éléments source de malaise au palais de Mohamed VI qui voient son statut privilégié menacé. Par conséquent, les contentieux ne manqueront pas pour ouvrir davantage de fronts de pression et davantage de réclamations.

    Toutes ces manigances ne font que réconforter le peuple sahraoui. Pour nous, ces agissements sont la preuve que le bout du chemin n’est pas loin et que la volonté des peuples finit toujours par s’imposer.

  • Le Maroc « réchauffe » les relations avec l’Espagne

    Au Maroc, c’est l’affaire du Sahara Occidental qui détermine l’état des relations avec les pays voisins. Le seul pays africain qui se trouve en conflit avec tous ses voisins n’abandonne pas ses vieilles méthodes d’extorsion, pression et chantage. Surtout maintenant que ses deux principaux alliés, l’Espagne et la France, se trouvent au bord de l’abîme à cause de la crise financière et les scandales politiques de la corruption.
    En effet, José Luis Zapatero est en retraite et a conduit l’Espagne vers la crise économique la plus grave des dernières décades. La position de Nicolas Sarkozy n’est pas enviable non plus. Le gigolo en chef, à l’instar de Zapatero, n’a aucune chance de gagner les élections de 2012. Ils étaient les deux piliers qui restaient au Maroc pour maintenir le statu quo, sans oublier que la France et l’Espagne font partie des pays qui composent le mal appelé « club d’amis du Sahara Occidental » qui, en réalité, se sont avérés les pires ennemis. L’un empêche le respect des droits de l’homme et l’autre offre des armes au Maroc pour le prix symbolique d’un euro.

    Pendant les deux mandats de Zapatero, Mohamed VI n’a pas avancé d’un pas pour réussir les deux matières qu’il a hérité de son père : le conflit du Sahara Occidental et la revendication de Ceuta et Melilla. Aujourd’hui que son ami Zapatero s’apprête à quitter la Moncloa, Rabat essaie d’imposer un conflit bilatéral qui lui donne une position de force pour reprendre deux questions très épineuses pour la monarchie alaouite. Pour cela, plus de cinq réclamations adressées au gouvernement espagnol en moins d’un mois pour des incidents banals. Depuis plus de 36 ans, le « réchauffement » des relations avec le voisin du Nord passe par la bagarre pour Ceuta et Melilla et le Sahara, surtout que les relations avec le PP espagnol ont été caractérisées par la tension depuis le temps du président Aznar.

    La diplomatie marocaine, faute d’arguments, est basée sur le maintien de la corde tendue sans jamais la rompre. Pour cela, le gouvernement marocain a émis plusieurs communiqués dans lesquels il condamne la répression des « forces de sécurité espagnoles » sans inculper directement le gouvernement espagnol.

    Le gouvernement marocain a besoin de nourrir la tension dans la région pour imposer ses choix à l’Europe et à la communauté internationale en général. Une guerre de nerfs entre l’Espagne et le Maroc malgré l’étroite amitié qui les lie les responsables espagnols avec le Maroc. N’oublions qu’ils ont tous des villas offertes par Mohamed VI pour leurs vacances au soleil du royaume chérifien. Mais tous les cadeaux du monde n’ont pas suffi pour « éteindre » le feu allumé par les péripéties des combattants sahraouis.

    La méthode n’est pas nouvelle. Toute l’Europe a été victime du chantage marocain. A chaque fois que l’Europe se préparait à prendre position sur le conflit du Sahara Occidental, le Maroc refusait de renouveler l’accord de pêche ou lâchait une vague de « pateras » ou intensifiait le trafic de drogue. C’est une preuve indéniable de l’échec de la diplomatie marocaine à attirer la sympathie internationale en faveur de l’abominable annexion de l’ancienne colonie espagnole. Mais ce qui doit énerver Zapatero plus que tout c’est que son alignement avec le Maroc contre les sahraouis n’a servi à rien. La tension n’a jamais baissé entre les deux pays. Malgré que l’Espagne n’a jamais reconnu le Sahara Occidental comme territoire occupé. Encore plus, lors de la crise de la militante sahraouie Aminatou Haidar, Madrid a clairement cédé à la demande marocaine de préciser dans un communiqué que le gouvernement espagnol considère que « le Sahara Occidental est géré par la loi marocaine ».

    La faiblesse du gouvernement de Zapatero et de toute l’Europe est habilement exploitée par Rabat dans l’espoir de gagner du terrain. L’hypthèse de l’arrivée d’une équipe du PP à la Moncloa sème la zizanie dans les milieux des voyous de Mohamed VI qui gèrent les affaires du peuple marocain.

    L’échec de la droite en France, le départ de Zapatero, les pressions exercées par l’envoyé spécial Christopher Ross, la visite du président Bouteflika en Espagne et le rapprochement entre Washington et Alger sont autant d’éléments source de malaise au palais de Mohamed VI qui voient son statut privilégié menacé. Par conséquent, les contentieux ne manqueront pas pour ouvrir davantage de fronts de pression et davantage de réclamations.

    Toutes ces manigances ne font que réconforter le peuple sahraoui. Pour nous, ces agissements sont la preuve que le bout du chemin n’est pas loin et que la volonté des peuples finit toujours par s’imposer.

  • Une délégation sahraouie prend part à la 3ème session des ministres de l’information et de la communication

    Abuja (Nigeria), 07/08/2010 (SPS) Une délégation sahraouie conduite par le ministre de l’Information, Mohamed El Mami Tamek, a participé aux travaux de la troisième session des ministres africains de l’information et de communication qui se tient à Abuja du 6 au 7aout courant, en présence de la Commission de l’UA et des partenaires d’Europe, d’Asie et de l’ONU, a-t-on indiqué de source proche de l’ambassade de la RASD à Abuja. La séance d’ouverture a examiné le rapport soumis par la réunion d’experts autour du développement des infrastructures en Afrique, des principes et objectifs de l’information et de la communications afin d’adopter des politiques devant assurer la sécurité dans le domaine de l’informatique et son exploitation au profit du développement économique et social du continent. Le vice-président de la République du Nigeria, Namadi Sambo, a souligné, dans son discours d’ouverture de la session, « l’importance capitale accordée par les dirigeants africains à la communication et aux technologies modernes » adoptée durant le sommet de l’UA tenu en janvier 2010 à Addis-Abeba. « Le moment est venu pour la réalisation des objectifs du NEPAD dans le développement en cours en vue d’une meilleure exploitation des technologies modernes au service de tous les citoyens en Afrique », a-t-il ajouté. La session qui prendra fin dans la soirée aura à ratifier le rapport ministériel et la Déclaration d’Abuja autour des principes et objectifs majeurs pour le plan d’action relatif à l’information et la technologie de la communication en Afrique pour les deux prochaines années. (SPS)
  • Des fetwas autorisant le financement du terrorisme par le trafique de drogue

    La CIA craint de perdre le contrôle sur les investissements financiers de l’AQMI
    Des fetwas autorisant le financement du terrorisme par le trafique de drogue

    Des experts occidentaux de l’activité terroriste au Sahel ont indiqué que la CIA craint qu’Al-Qaida injecte de l’argent qu’elle récolte du commerce des produits illicites ou du crime organisé dans des investissements légaux dans les économies des pays de la région pour financer ses activités.
    Dans un rapport publié, hier, sur le site « Sahel Intelligence », des responsables sécuritaires occidentaux auraient déclaré : « l’organisation Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) opérant dans le corridor Sahélien, aurait structuré une filière d’immigration clandestine très élaborée, qui lui permettrait à la fois de financer et d’envoyer des agents dormant potentiels en Europe en Europe.
    Ce rapport a qualifié cette démarche d’Al Qaida en indiquant « en réalité, AQMI vient tout simplement remplir un vide au niveau de l’organisation des filières d’immigration clandestine en Afrique Subsaharienne, puisque les réseaux actuels ne parviennent pas à assurer aux candidats au départ des conditions de sécurité suffisantes.
    Ce rapport a été signé par Marion Zunfrey, ex employée au niveau des affaires étrangères Russes et qualifiée d’experte en questions de terrorisme et de crime organisé dans la région du Sahel.
    Pour ce qui est du financement des activités d’Al Qaida au Maghreb Islamique par le commerce de drogue et des réseaux de l’immigration clandestine, il a été indiqué dans ce rapport : « De plus, le glissement du narcotrafic vers l’animation de réseaux d’immigration clandestine correspond plus aux valeurs extrémistes Salafiste d’AQMI, le commerce de drogue étant considéré comme un pêché mortel par l’Islam, ce pêché était jusque là contourné par une fetwa qui permettait au candidats au Djihad de transgresser les préceptes de l’Islam au nom de la cause Salafiste ou Djihadiste.
    El Khabar, 7/8/2010

  • Echourouk : Le Polisario fortement présent dans le coeur des sahraouis

    Echorouk s’introduit à Dakhla et témoigne que le Polisario reste fortement présent dans le cœur des Sahraouis
    Anouar Malek (5e et dernière partie)
    Combien même le voyage à Dakhla (Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis 1975) fut-il porteur de dangers et de périls, car pour certaines parties marocaines ma simple présence était une caution à leur Plan d’autonomie, mais le plus important était certainement de rapporter les réalités qui se cachent derrière le rideau, d’en rapporter des récits émouvants, et c’est ce que nous avions pu faire en restant uniquement trois jours dans cette ville de Dakhla.
    Durant ces durs moments de souffrance qui ont déformé les traits du jeune Ahmed, qui me relatait comment ils (les Sahraouis) combattaient la fin et la pauvreté, j’ai pu constater l’ampleur de la souffrance des Sahraouis. Devant les observations de « Bumba », il sourit et me dit : « Je sais que les Algériens sont des gens braves, et cela c’est la vérité que vous devez entendre. C’est nous les Sahraouis, qui vivons ici et portons nos souffrances dans nos cœurs, et non pas les occupants marocains, ou ce type de mercenaires… », continua Ahmed sans se départir de son sérieux et en pointant un doigt accusateur sur « Bumba ».
    Avant notre départ pour l’aéroport, un homme est venu à ma rencontre. C’était quelqu’un qui avait suivi mes entretiens et mes conférences, et qui suppliait de pourfendre les menteurs et les mercenaires qui faisaient commerce avec l’avenir et liberté des Sahraouis. Personne ne trouvait de crédit à ses yeux, pas même les organisations qui activaient dans ce qu’il a appelé la « diplomatie parallèle » pour plaire au Makhzen.
    Puis regardant nos accompagnateurs marocains, il dit encore : »Nous sommes Sahraouis, et nous n’aimons que les hommes…les Algériens sont des héros…Moi personnellement, j’aime Houari Boumédiène et je déteste les vendus et les mercenaires… »
    Lorsqu’il fut parti, un des accompagnateurs me dit : « C’est un ivrogne, un aliéné… ». Ce à quoi j’ai répondu que tous ceux qui les critiquaient étaient certainement des ivrognes et des aliénés.
    Le 28 juillet, je quittais Dakhla pour Agadir. Je pus alors me dire que, durant les trois jours que j’ai passés à Dakhla, j’ai eu à découvrir des vérités, et je m’étais promis de les porter au public telles qu’elles, sans perdre de ma neutralité, ni de ma justesse, pour lesquelles je suis connu.
    J’ai pu encore connaître de près la réalité des Sahraouis qui vivent dans les territoires occupés, et je peux témoigner que tous sans exception, portent le Polisario dans leur cœur. Même s’ils s’y trouvent certains qui divergent avec le Polisaroi, certains qui ont des avis différents concernant certains points de discorde, ou qui n’approuvent pas des démarches politiques, mais je témoigne ici que tous portent l’autodétermination dans leur cœur.
    Echourouk ONline, 7/8/2010
  • Entre les deux «T»

    Le monde Occidentale cherche toujours à occulter les vrais problèmes en cultivant l’amalgame entre Islam et terrorisme. Pour notre part, nous poserons la question des deux « T ». Qui est Tolérant et qui est Terroriste ? Un peu d’histoire suffit à prouver que c’est ce monde « Occidental » qui a créé le Terrorisme et combattu la Tolérance. Du fait des luttes politiques contemporaines, particulièrement au Moyen-Orient, la civilisation musulmane est souvent dépeinte comme étant fondamentalement intolérante et hostile à la liberté individuelle. Mais autant pour l’Islam que pour les autres traditions, la diversité et la variété qui existent à l’intérieur d’un mode de pensée sont à prendre en considération. L’histoire témoigne que les empereurs turcs étaient souvent plus tolérants que leurs contemporains européens. Les empereurs mongols en Inde, à une exception près, n’étaient pas seulement extrêmement tolérants en pratique, mais certains ont même théorisé la nécessité de tolérer la diversité. En Inde, les déclarations d’Akbar, le grand empereur mongol du 16e siècle au sujet de la tolérance pourraient compter parmi les grandes déclarations politiques classiques et auraient dû recevoir davantage d’attention en Occident, si seulement les historiens occidentaux de la politique avaient conçu autant d’intérêt pour la pensée orientale que pour leur propre héritage intellectuel. A titre comparatif, il est à remarquer que l’inquisition faisait encore des ravages en Europe lorsque Akbar en faisait une politique d’Etat que de protéger tous les groupes religieux. Un érudit juif tel que Maïmonide a dû fuir l’Europe intolérante du 12e siècle et les persécutions contre les juifs pour la sécurité offerte au Caire sous la protection du sultan Salah Eddine. Al Birouni, mathématicien iranien qui a écrit le premier livre de savoir général sur l’Inde au début du 11e siècle, en plus d’avoir traduit des traités mathématiques indiens en arabe, fut l’un des premiers anthropologues du monde. Il remarqua et s’indigna du fait que « la dépréciation de l’étranger est un trait commun à toutes les nations ». Ainsi, les soi-disant « valeurs occidentales de liberté et de libération », parfois considérées comme le legs exclusif de l’Occident antique, ne sont ni particulièrement anciennes, ni d’origine exclusivement occidentale. Bon nombre de ces valeurs n’ont atteint leur forme définitive qu’au cours des derniers siècles. Bien que l’on puisse en retrouver quelques éléments annonciateurs dans certains aspects de la tradition occidentale, on en trouve également au sein des traditions non-occidentales. La nécessité de reconnaître la diversité surtout s’impose non seulement entre les nations et les cultures, mais aussi au sein même de chaque nation et de chaque culture. Les concepts de « nation » et de « culture » ne sont pas spécialement de bonnes unités de mesure pour comprendre et analyser les différences politiques et intellectuelles. Les lignes de front entre « pour et contre » ne correspondent pas aux frontières nationales; elles s’entrecroisent à différents niveaux. La rhétorique des cultures, où chaque culture est analysée globalement et décrite en termes trop généralistes peut en effet nous égarer gravement aussi bien politiquement qu’intellectuellement. Rien qu’un bref coup d’?il historique pour s’en apercevoir. C. A.
    La Nouvelle République, 7/8/2010
  • Satisfecit us

    Leurs échecs en Irak et en Afghanistan semblent leur avoir appris une forme d’humilité dans le traitement du terrorisme qui a la particularité d’opérer des mutations impossibles à suivre par les appareils militaires occidentaux.
    Souvent critiques sur la situation en Algérie, les États-Unis semblent donner davantage de crédit aux Algériens concernant la lutte antiterroriste. Un satisfecit qui récompense probablement le seul axe de convergence réel entre Alger et Washington.
    Alors que la Grande-Bretagne tance le double jeu du Pakistan, les États-Unis publient, comme chaque année, le bilan de la lutte antiterroriste mondiale et le check-up d’Al-Qaïda. Si la tendance générale est à un recul des disciples de Ben Laden dans le monde, dans la région du Maghreb et au Sahel, le rapport américain a le mérite d’être explicite.
    Pragmatique, le département d’état ne semble pas faire ombrage aux Algériens de leur refus d’accorder aux forces de l’Afrikom une base militaire sur le sol algérien, du moins un point d’ancrage opérationnel que les gradés du Pentagone appellent de leurs vœux. Le rapport se félicite de la capacité de résilience des forces armées algériennes et leur endurance dans une lutte contre un terrorisme considéré comme le plus brutal dans cette partie du monde.
    Les Américains, qui n’ont eu de cesse, en cette année, de dépêcher des pointures dans le domaine militaire, stratégique ou du renseignement, ne veulent pas lâcher l’expertise algérienne en la matière. Avec l’émergence de l’Aqmi dans le Sahel, ils se sont rendu compte que contenir et traiter ces groupes terroristes n’est pas une promenade de santé et qu’il faut un appareil sécuritaire efficient pour le faire. Leurs échecs en Irak et en Afghanistan semblent leur avoir appris une forme d’humilité dans le traitement du terrorisme qui a la particularité d’opérer des mutations impossibles à suivre par les appareils militaires occidentaux.
    D’où le fait que l’expérience de l’Algérie en la matière est revue sous un prisme plus juste et plus adéquat par rapport au défi que pose le terrorisme. Le dernier raid manqué de la France au Sahel ne fait qu’accentuer cette sensation qu’on n’improvise pas face à des groupes organisés, polyvalents, mobiles et déterminés. On se doit d’avoir une stratégie, comme un sillon, et la creuser jusqu’à affaiblir puis détruire l’ennemi.
    Un processus de longue haleine qui n’est valable que s’il est porté par des cadres d’expérience. Ce que l’Algérie possède heureusement en matière de lutte antiterroriste et ce que, précisément, salue Washington dans son rapport 2010. 
    Liberté, 7/8/2010
  • Département d’Etat US : Les efforts de l’Algérie salués

    Washington évalue la situation sécuritaire en Algérie et dans le Sahel
    Les efforts de l’Algérie salués
    Par : Azzeddine Bensouiah Le département d’État américain vient de publier son rapport global sur la situation sécuritaire à travers le monde durant l’année 2009. L’Algérie, le Maghreb et le Sahel y occupent une bonne place.
    Pour le cas de l’Algérie, le rapport note une “nette décrue” des attentats terroristes, mais note qu’Al-Qaïda au Maghreb (Aqsmi) continue à commettre de nombreux attentats terroristes, notamment dans les campagnes. Le rapport note qu’Aqmi cible particulièrement les bâtiments appartenant ou symbolisant l’État. Il fait remarquer que l’organisation terroriste a recours au kidnapping comme principale tactique. Il rappelle que l’organisation a kidnappé trois Espagnols en novembre dernier en Mauritanie, deux otages italiens en décembre, toujours en Mauritanie, et un otage français en décembre, au Mali.
    Le rapport, qui rappelle que la majorité des chefs d’Aqmi sont d’anciens membres du GIA, note que les édifices publics constituaient la principale cible du groupe terroriste. Il souligne également les efforts fournis par le gouvernement algérien en matière de lutte antiterroriste, notamment à travers la pression exercée sur les fiefs des groupes terroristes, mais aussi et surtout à travers le démantèlement des cellules de soutien, réduisant considérablement les capacités d’action d’Aqmi dans les villes algériennes.
    Le rapport note qu’il n’y a plus d’attentats suicides depuis mars 2009. Le mois de Ramadhan, jadis propice à la recrudescence des attentats terroristes, a été particulièrement calme, note le rapport américain. Aqmi s’est contentée d’embuscades et de bombes enfouies sur les routes, ciblant des objectifs gouvernementaux et civils, particulièrement en Kabylie, mais a intensifié ses activités le long des frontières algéro-maliennes.
    Le rapport énumère tous les attentats commis durant l’année 2009. Il note que les embuscades et les bombes enfouies ont marqué l’année écoulée, en dépit des efforts consentis par les services de sécurité algériens. Il estime que la désapprobation de la population, lassée par une décennie de terreur, mais aussi les restrictions imposées par le gouvernement sur l’usage des téléphones portables ont rendu les groupes terroristes plus vulnérables et plus facilement détectables par les forces de sécurité. Le rapport souligne les difficultés rencontrées par les groupes terroristes pour planifier et organiser leurs attaques terroristes. Il note que les groupes terroristes ne disposent d’aucun soutien populaire et ne paraissent pas tellement forts pour menacer la survie du gouvernement algérien.
    Le rapport rappelle qu’Aqmi a dû changer de stratégie, après les attentats suicides de 2007 où beaucoup de civils avaient péri, pour se concentrer sur des cibles militaires, policières ou des étrangers. Il estime que les groupes terroristes, en s’attaquant aux entreprises étrangères, voudraient décourager les investisseurs étrangers à s’établir en Algérie.
    Le rapport parle de “guerre civile qui a débuté en 1992 et qui est largement dépassée en 2000”. Il rappelle que les terroristes islamistes tuaient 10 000 personnes par an, dont la plupart étaient des civils. Pour les rédacteurs du rapport, les services de sécurité algériens avaient indiqué qu’Aqmi utilisait la propagande, selon laquelle la guerre en Irak était un motif suffisant pour recruter des jeunes et renforcer ses rangs.
    Le rapport mentionnera le développement de la propagande d’Aqmi, à travers l’usage de la vidéo, notamment depuis 2008. Pour les rédacteurs du rapport, la capacité de conduire et d’assumer la responsabilité des attaques, via des communiqués, démontrent l’importance qu’accorde Aqmi à la transmission de son message et une tentative de gagner la guerre médiatique.
    Les opérations de racket, les hold-up et autres rançons perçues constituent, selon le rapport, d’importantes sources de financement pour les groupes terroristes basés au nord de l’Algérie, particulièrement à travers les kidnappings opérés dans la région du Sahel.
    Les succès de la lutte antiterroriste obtenus par les forces de sécurité combinées algériennes, ajoutés au rejet populaire du terrorisme, ont considérablement réduit les capacités de nuisance d’Aqmi durant les deux dernières années, note le rapport du département d’État américain, qui rappelle la tenue à Alger, en août 2009, d’une rencontre entre responsables militaires des pays du Sahel en vue d’organiser une stratégie commune de lutte antiterroriste et d’établir un centre de commandement à Tamanrasset.
    Le rapport souligne les efforts de l’Algérie, sur le plan international, pour l’interdiction du payement des rançons aux terroristes. L’Algérie a lancé un programme pour le recrutement de 100 000 gendarmes et policiers, a intensifié la surveillance des frontières et redoublé d’efforts pour la sécurisation de ses aéroports tout comme elle a renforcé la sécurité à travers une plus grande présence policière dans les grandes villes, note le rapport qui estime que ces mesures ont grandement contribué à réduire l’impact des attentats terroristes et ont démontré, de façon plus nette, la détermination du gouvernement algérien à lutter contre le terrorisme.
    L’organisation terroriste a perdu quelque 1 300 de ses membres, morts ou arrêtés, selon le rapport qui note qu’Aqmi ciblait particulièrement les jeunes désœuvrés, en vue de renforcer ses rangs. L’offre gouvernementale d’amnistie n’a pas laissé indifférents de nombreux terroristes, selon le rapport. Toutefois, note-t-il, les forces de sécurité algériennes sont constamment appelées à adapter leur stratégie en fonction du changement de stratégie adoptée par Aqmi.
    Dans la région du Sahel, Aqmi opère à travers le kidnapping d’étrangers, souvent avec la complicité de chefs de tribu locaux et des nomades. Ces opérations qui se déroulent le long des frontières recommandent, selon le rapport, une coordination des réponses étatiques. Selon l’un des rédacteurs du rapport, ce mode opératoire des groupes terroristes nécessite une réponse ferme et coordonnée de la part des États, afin qu’il n’y ait aucune concession envers les preneurs d’otages, de façon à diminuer, dit-il, cette alternative de renflouer les caisses des groupes terroristes.
    Pour ce rédacteur, l’Algérie a fait “un excellent travail” en matière de lutte antiterroriste sur son territoire, ce qui a poussé les groupes terroristes à se diriger vers le Sud, dans la région du Sahel.
    Liberté, 7/8/2010
  • Prisonniers sahraouis : Le président Abdelaziz saisit l’ONU

    Le président sahraoui, qui a dénoncé « les violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés », a appelé les autorités marocaines à « libérer ou à juger » les trois détenus sahraouis, qui attendent d’être jugés par un tribunal militaire depuis octobre dernier à la prison de Salé.
    Dans une lettre citée par l’Agence de presse sahraouie (SPS) , M. Abdelaziz a sollicité l’intervention urgente de M. Ban Ki-Moon, pour mettre fin à la détention « arbitraire »de tous les prisonniers sahraouis détenus dans les geôles marocaines.
    Le président sahraoui avait adressé des lettres similaires au président de la commission de l’Union africaine, le président de la commission de l’ONU pour les droits de l’Homme, le président de la commission africaine des droits de l’Homme et des peuples, ainsi qu’aux grandes personnalités et organisations régionales et internationales.
    M. Abdelaziz a rappelé dans sa lettre que les violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés ont été dénoncées par plusieurs organisations et associations des droits de l’Homme internationales et marocaines, à l’instar d’Amnesty International, Human Rights Watch, l’association marocaine des droits de l’Homme, l’organisation marocaine des droits de l’Homme et le forum marocain des droits de l’Homme. M. Abdelaziz a souligné dans sa lettre que les autorités marocaines maintiennent volontairement les prisonniers politiques en détention, estimés à plus de quarante détenus, et ce en dépit de leur état de santé physique et psychique, « faisant fi des appels pour leur libération et du droit humanitaire international ».
    Le président sahraoui a enfin souligné, dans sa lettre adressée à M. Ban Ki-Moon, la nécessité de trouver un mécanisme onusien, afin de protéger et contrôler les droits de l’Homme au Sahara Occidental, mettre un terme à l’exploitation des ressources naturelles au Sahara occidental et démanteler le mur de séparation.
    L’Organisation Human Rights Watch avait demandé mardi aux autorités marocaines de libérer les trois militants sahraouis des droits de l’Homme et de leur assurer un procès « juste » et « transparent ». Les trois détenus sahraouis avaient été arrêtés avec trois autres accusés à Casablanca, à leur retour des camps des réfugiés sahraouis. Trois des six accusés ont bénéficié de la liberté provisoire, rappelle-t-on.
    La Tribune des Lecteurs, 7/8/2010
  • L’auteur du rapt de Germaneau identifié

    Alors que le GSPC confirme de nouveau ses contacts avec la France
    L’auteur du rapt de Germaneau identifié
    Par Wassim Benrabah
    Décidément, la situation continue d’aller de rebondissements en rebondissements dans le très épineux dossier du terrorisme au Sahel. Des sites, réputés proches de la mouvance islamiste, viennent en effet de livrer une nouvelle sortie d’Abdelmalek Droudkal, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, émir national du GSPC, dans laquelle il ouvre une polémique frontale avec la France, en maintenant mordicus que des négociations, à un stade avancé, étaient entamées avec Paris lorsque celle-ci, avec l’aide de troupes mauritaniennes, avait décidé de mener un raid au Mali, scellant de facto la mort de son otage, Michel Germaneau. Cette seconde sortie vient ainsi confirmer que la France, depuis le début, avait décidé de sacrifier son otage, dans le but manifeste de justifier une intervention militaire directe dans la zone sahélo saharienne d’une part, et de tenter de détourner l’attention de l’opinion hexagonale des scandales financiers venus éclabousser le clan présidentiel et faire chanceler Nicolas Sarkozy sur son trône.
    Mais, parce qu’elle a été lâchée dans sa démarche par les Américains, qui gardent une très amère expérience de leurs expéditions punitives en Irak et en Afghanistan, et parce que rien de concret ne saurait être mené sans l’Algérie et les tribus touaregs, toujours en conflit avec Bamako à cause de la non application du fameux accord d’Alger, la France tente une sorte de repli stratégique. Mais la manœuvre paraît d’autant plus ardue que le mal a déjà été fait. Pour qui se souvient de quelle manière la méthode  » dialoguiste  » avait été choisie pour sauver la vie d’un autre otage français, l’espion Pierre Camatte en l’occurrence, il ne s’agit pas de sortir d’une grande école pour se rendre compte que la France a cherché à manœuvrer dans cette région hautement sensible, avant de s’y casser les dents. Camatte, détenu par le même terroriste, Abou Zeïd en l’occurrence, avait été libéré au mois d’avril passé contre le paiement d’une rançon, ainsi que l’élargissement par le Mali de quatre dangereux criminels, deux Algériens, un Mauritanien et un Burkinabé.
    Des réseaux européens, pour financer le GSPC
    Cela avait déclenché le courroux d’Alger et de Nouakchott, qui avaient tous deux rappelé leurs ambassadeurs respectifs à Bamako, pour  » consultation « . Paris, de l’avis même du GSPC, aurait donc pu en faire autant dans le cas Germaneau, si elle n’avait pas cherché depuis le début à en faire une sorte de  » Cheval de Troie  » passif. Cela paraît d’autant plus plausible, au reste, que des échos, nous parvenant de sources proches des tribus locales, indiquent que des pressions étaient exercées par les notables sur les terroristes, afin qu’ils libèrent cet otage, dont l’âge très avancé et l’état de santé pitoyable ne permettaient pas son maintien en captivité dans des conditions aussi extrêmes. Même la presse française, pas si dupe que cela, s’est demandé pourquoi les terroristes se seraient donné autant de mal pour maintenir en vie un otage, quasi agonisant, pendant plusieurs mois s’ils n’espéraient pas en faire une monnaie d’échange avec la France et, accessoirement, le Mali et la Mauritanie.
    Mais depuis que la France a décidé qu’elle s’engageait sur des sables mouvants et que le Sahel pouvait être sa seconde  » Indochine « , la situation ne s’est pas améliorée pour autant. L’intervention musclée et directe de la France dans la région semble, au contraire, rapprocher les tribus locales des terroristes et autres contrebandiers et trafiquants d’armes, qui écument ces régions arides et inhospitalières. On apprend ainsi en exclusivité, de sources sûres et bien informées, que l’otage français, qu’accompagnait un guide algérien au moment de son enlèvement au Niger, l’aurait été par le touareg, Amar Ag Amenokal et son adjoint Abdelkrim.
    Du double usage de l’immigration clandestine
    Ces derniers l’auraient, par la suite, rétrocédé au sanguinaire, Abou Zeïd. Les mêmes sources ajoutent que ces touaregs, considérés comme  » renégats  » par les leurs, joueraient le rôle de  » factotum  » du GSPC. Ils seraient ainsi à l’origine des contacts permanents existant entre Abou Zeïd, l’émir de cette zone, et son principal lieutenant, Abou Amar, de son vrai nom Yahia Djouadi. Les mêmes sources ajoutent que les terroristes, aujourd’hui, financent leurs actions à l’aide de leurs relais basés en Europe, qui leur envoient différents produits destinés à être revendus au Niger, au Mali, en Mauritanie et même au Birkina-Faso, pour l’achat d’armements, de munitions et d’explosifs, ainsi que le recrutement de mercenaires.
    Seul point positif au tableau, nos sources estiment que les deux derniers otages encore aux mains des terroristes, deux humanistes espagnols, ont une chance de s’en sortir, aussi bien parce que le royaume ibérique gère le dossier avec plus de  » diplomatie  » et de doigté que le  » va-t-en-guerre  » français, que parce que des démarches locales, menées aussi bien par les notables, que par Mokhtar Belmokhtar, alias Belaâouar, en trêve depuis plusieurs années, seraient entreprises dans ce sens.
    Enfin, une information sur laquelle nous reviendrons avec plus de détails dans une prochaine édition : le GSPC aurait également mis en place une puissante et très efficace filière d’émigration clandestine. Celle-ci lui servirait pour un double usage au moins. D’abord, elle lui permet de financer ses activités subversives et criminelles, d’une part, et de l’autre, elle lui aurait servi à installer discrètement en Europe plusieurs réseaux dormants, prêts à passer à l’action lorsque le moment sera venu…