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  • GRÈVE DES TRAVAILLEURS SAHRAOUIS À EL AAIUN

    À l’appel de la Confédération Syndicale des travailleurs sahraouis des territoires occupés (CSTS), les personnels de l’Office Chérifiens des Phosphates ont entamé le 2 août 2010 une seconde action de grève devant le ministère de l’Energie et des Mines qui poursuit la spoliation coloniale illégale du minerai, richesse naturelle du Sahara occidental.
    Les différents corps de police marocaine qui sont intervenus ont empêché les manifestants d’accéder à la place prévue pour le sit-in en installant des barrières de police dans les rues adjacentes. Les femmes des travailleurs et les retraités se sont joints à l’action revendicative qui souligne le rapport direct entre le report incessant du référendum d’autodétermination des populations du Sahara occidental de la poursuite du pillage des ressources naturelles du pays.
    L’AFASPA salue cette lutte courageuse pour l’application du droit international bafoué avec la complicité de l’Union européenne et de la France.
    AFASPA, 10/8/2010
  • Le conflit du Sahara occidental et son rapport avec la guerre et la paix au Maghreb arabe : thème d’une conférence à Alger

    Boumerdes (Algérie) 09/08/2010 (SPS) Le conflit du Sahara occidental et son rapport avec la guerre et la paix au Maghreb arabe : thème d’une conférence animée lundi par le ministre de la justice, Hamada Selma à l’université d’été des cadres du Front Polisario et de la RASD, qui poursuit ses travaux à Boumerdes du 3 au 28 aout 2010.r
    Dans une intervention, l’ex président du Comité des relations extérieures du Parlement algérien, Sadek Bouguetaya a réitéré la position indéfectible de l’Algérie au soutien des justes causes à travers le monde et notamment la lutte menée par le peuple sahraoui depuis plus de 35 ans pour son autodétermination et son indépendance.

    « Cette demeure inchangée et découle des principes pour lesquels l’Algérie a donné plus d’un million et demi de martyrs », a-t-il dit ajoutant que l’Algérie reste fidèle à ses principes et ses engagements envers les peuples colonisés pour leur droit à l’autodétermination garanti par le Droit et la légalité internationale », a indiqué, M. Bouguetaya.

    Il a en outre précisé que le régime marocain « est conscient que le Sahara occidental ne lui appartient et que le peuple sahraoui n’est pas marocain », soulignant que le référendum d’autodétermination « demeure la seule solution devant mettre fin au conflit qui oppose le Front Polisario et le Maroc depuis plus de 35 ans ».

    Le conférencier a également réaffirmé que « l’unité et le développement des pays du Maghreb ne peuvent pas se réaliser au détriment du peuple sahraoui », ajoutant que la RASD est « un facteur de paix et de stabilité dans la région ».

    Il a enfin appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités dans la décolonisation du Sahara occidental occupé illégalement par le Maroc et auquel aucun pays du monde ne reconnait sa souveraineté sur ce territoire. (SPS)

  • Le Gouvernement troublé devant la cascade de protestations du Maroc

    Rabat envoie, en moins d’un mois, cinq communiqués sur Ceuta et Melilla

    Ignacio Cembrero- Madrid – 10/08/2010

    Les communiqués de protestation du Maroc sont maintenant presque quotidiens. Entre vendredi et lundi, le Ministère des Affaires étrangères marocain a émis pas moins de trois, le dernier était hier pour exprimer son « étonnement » de ne pas avoir reçu « aucune réponse officielle » espagnole aux plaintes précédentes. « Il donne l’impression qu’il veut entrer dans le livre Guinness des records », ironise un chroniqueur marocain.
    La note de protestation d’hier a été la cinquième en moins d’un mois. Les quatre précédentes dénonçaient le comportement « raciste » de la police avec des citoyens marocains à la frontière de « Melilla occupée » et de la Garde civile avec des subsahariens près de Ceuta. « À 17 personnes – dont huit sont des sous-sahariens – des blessures multiples et des traumatismes ont été infligés », rappelait le texte marocain.

    Le Ministère espagnol d’Affaires Etrangères a répondu, en juillet, aux deux premiers communiqués marocains, mais il a gardé le silence face aux suivants. Le ministre, Miguel Ángel Moratinos, « ne veut pas entrer dans une spirale de répliques et de réponses qui ne conduit nulle part », a expliqué l’un de ses collaborateurs.

    La diplomatie espagnole est surprise et déconcertée par cette cascade d’accusations de Rabat, sans précédent depuis qu’en 2004 la relation bilatérale a expérimenté une amélioration remarquable après l’arrivée du parti socialiste espagnol au Gouvernement. Aucun haut responsable du MAE n’a voulu hier évaluer la tension croissante avec le Maroc, qui dans un pays si hiérarchisé obéit, sans doute, à une décision du roi Mohamed VI.

    Au sein du Parti Populaire, par contre, ils connaissent bien les causes de l’attitude de Rabat. Il profite de la « faiblesse » de l’Exécutif de José Luis Rodríguez Zapatero, comme l’a souligné dans une conférence de presse, la sénatrice populaire de Melilla Maria del Carmen Dueñas. Avec quelle intention ? Dueñas ne l’a pas expliqué.

    Aux prononcements du Ministère marocain des AE, s’ajoutent les concentrations de protestation devant les bâtiments de l’État espagnol au Maroc, d’abord l’Ambassade de l’Espagne, après les consulats de Nador et de Tetouan et, hier, l’Institut Cervantes de Rabat. Parfois des immigrants subsahariens se trouvent à la tête de ces manifestations.

    Dans la condamnation des « comportements provocateurs » de l’Espagne, s’ajoute aussi le secteur le plus officieux de la société civile. Amina Bouayach, présidente de l’Organisation Marocaine de Droits humains, a fait dimanche un appel aux ONG espagnoles pour qu’elles « prient instamment son Gouvernement à respecter (…) l’intégrité physique des personnes » qui traversent les frontières.
    Selon l’agence de presse officielle marocaine MAP, deux ONG espagnols, Andalousie Accueille et Pro-droits Humains d’Andalousie, ont déjà répondu à cet appel, « en exigeant à Madrid d’éclaircire ces incidents très graves » à la frontière. Ses déclaration sont, en réalité, beaucoup plus nuancés.
    La plus crédible des ONG marocaines de droits humains, l’AMDH, a refusé, pour l’instant, de polémiser ouvertement avec les autorités espagnoles.

    Avant même l’apparition de la tension actuelle, la relation de Madrid avec Rabat ne passait pas par son meilleur moment. Le Maroc manque d’ambassadeur en Espagne depuis presque huit mois.
    Mohamed VI a désigné au début de l’année, pour le représenter en Espagne, Ahmed Ould Souilem, un sahraoui que jusqu’à juillet 2009 a occupé des postes de responsabilité au Front Polisario, avant de passer au Maroc. L’initiative n’a pas plu au Gouvernement espagnol, qui a tardé jusqu’au mois d’avril, un peu plus que d’habitude, pour lui donner son accord. Depuis cette date-là le roi n’a pas signé sa nomination comme ambassadeur.
    A l’instar de ce qu’il s’est passé en 2002, lors de la crise de l’îlot de Persil, , la presse algérienne a été la première à s’aligner avec l’Espagne contre le Maroc. : ‘Ne se Souvient-il Pas, le makhzén (la cour royale) que dans la même ville de Melilla ses forces criblaient, il n’y a pas longtemps,les subsahariens qui essayaient d’atteindre désespérément le sol espagnol ?’, se demande le quotidien Le Jeune Indépendant dans un éditorial.

    EL PAIS, 10/8/2010

  • Mohamed VI profite de la faiblesse de Zapatero pour forcer des conflits

    Mohamed VI a redoublé sa pression sur Zapatero en profitant du fait que ce pourrait être la dernière étape du socialiste à la Moncloa. Pour le Marocain, il est temps der rouvrir le sujet de Ceuta, de Melilla et le Sahara, et pour cela il accuse la police frontalière de « raciste » en dénonçant des supposés incidents.
    LIBERTAD DIGITAL
    Le souverain alaouite est prêt à profiter de la faiblesse de l’Exécutif pour forcer un nouveau conflit qui oblige Zapatero à reprendre des questions épineuses comme celles de Ceuta et Melilla et le conflit du Sahara Occidental.
    Selon La Razon, cette nouvelle initiative de Mohamed VI le même samedi des deux incidents contre ses citoyens à la frontière qui ont été qualifiés de « dangereux revirement raciste ».
    Hier, Rabat a accusé la Guardia Civile d’abanbdonner 8 subsahariens face à ses côtes. En un mois, le gouvernement marocain n’a pas arrêté de dénoncer des éventuelles agressions policières, allant jusqu’à cinq en un mois. Dans l’une d’elles, la semaine passée, le Ministre des Affaires Etrangères marocain, Fassi Fihri, a convoqué l’ambassadeur espagnol Luis Planas pour un éventuel mauvais traitement infligé à un de ses citoyens dans la frontière de Melilla.
    Nonobstant, les autorités marocaines évitent de mettre en question le Gouervenement de Zapatero et chargent contre la « répression » des forces de sécurité desf rontières, explique la Razon. Ils veulent, selon l’information de Macarena Gutierrez, tendre la corde sans la rompre.
    L’Espagne a réagi en repoussant la version marocaine et elle a annoncé une investigation, mais elle n’a pas controversé des termes comme « ville occupée », tel que qualifiée dans le document de la plainte de Rabat. « Du point de vue international, la conduite du Gouvernement espagnol est importante, et le fait de ne pas réagir contre cela implique un consentement », disent des sources diplomatiques consultées par La Razon.
    Le quotidien rappelle, aussi, que pendant la grève de faim de l’activiste Aminatou Haidar personne dans le Gouvernement espagnol n’a mentionné le Sahara Occidental comme territoire occupé. Et malgré le casse-tête, le Maroc n’a pas non plus obtenu d’avances dans ce sens ce qui a amené Mohamed VI à renforcer la pression pour ce territoire et pour Ceuta et Melilla.
    La faiblesse manifeste de Zapatero est mise à profit par le Maroc à la perfection. Pendant que l’UE célébrait à Madrid le sommet avec l’Amérique Latine dans laquelle Obama a planté Zapatero, Mohamed VI a réclamé un dialogue pour mettre « fin à l’occupation de Ceuta et de Melilla », le même dialogue que Felipe González a promis à Hassan II, qu’Aznar a repoussé en bloc, et que le roi actuel essaie toujours d’obtenir. Mohamed VI essaie de presser la dernière étape de Zapatero à la Moncloa pour dialoguer, puisque l’arrivée d’un locataire du PP au palais présidentiel espagnol ne l’aiderait pas dans ses aspirations.
    Libertad digital, 8/8/2010
  • Le Polisario demande à la Mauritanie "de jouer un rôle" dans la résolution du conflit

    La Mauritanie « peut jouer un rôle pour mettre fin au calvaire du peuple sahraoui qui dure plus de trois décennies », selon M’hamed Khadad, coordinnateur du Front Polisario avec la Mission de l’ONU au Sahara Occidental (MINURSO).
    Après avoir été auditionné par le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, Khadad a remarqué que l’intervention de ce pays pourrait « ouvrir la voie à une paix juste et durable », dans un conflit ouvert après la retraite de l’Espagne, la puissance coloniale, du territoire en 1976.
    L’importance du rôle mauritanien, selon le responsable sahraoui, découle de la proximité géographique que Nouakchott a avec les différents protagonistes du conflit dans le Sahara Occidental, sa participation dans les négociations, le respect dont elle jouit parmi les grandes puissances qui participent à ce processus et à ses « relations spéciales » avec le peuple sahraoui.
    Le haut représentant a exprimé l’ouverture de la République Arabe Sahraouie Democrática (RASD) pour aider à trouver « une solution honorable pour tous, qui préserve les droits et les intérêts des autres dans la légalité internationale et les principes démocratiques et le droit des peuples à disposer de leur destin ». 
    Le Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975, attend toujours l’application du droit à l’autodétermination de la population autochtone. (EFE)
  • Le Polisario demande à la Mauritanie « de jouer un rôle » dans la résolution du conflit

    La Mauritanie « peut jouer un rôle pour mettre fin au calvaire du peuple sahraoui qui dure plus de trois décennies », selon M’hamed Khadad, coordinnateur du Front Polisario avec la Mission de l’ONU au Sahara Occidental (MINURSO).
    Après avoir été auditionné par le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, Khadad a remarqué que l’intervention de ce pays pourrait « ouvrir la voie à une paix juste et durable », dans un conflit ouvert après la retraite de l’Espagne, la puissance coloniale, du territoire en 1976.
    L’importance du rôle mauritanien, selon le responsable sahraoui, découle de la proximité géographique que Nouakchott a avec les différents protagonistes du conflit dans le Sahara Occidental, sa participation dans les négociations, le respect dont elle jouit parmi les grandes puissances qui participent à ce processus et à ses « relations spéciales » avec le peuple sahraoui.
    Le haut représentant a exprimé l’ouverture de la République Arabe Sahraouie Democrática (RASD) pour aider à trouver « une solution honorable pour tous, qui préserve les droits et les intérêts des autres dans la légalité internationale et les principes démocratiques et le droit des peuples à disposer de leur destin ». 
    Le Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975, attend toujours l’application du droit à l’autodétermination de la population autochtone. (EFE)
  • L’Algérie signe l’un des plus gros contrats militaires avec l’l’Italie : plus de 4 milliards d’euros pour l’acquisition de 124 hélicoptères

    Selon des articles publiés par la presse Italienne au début de la semaine en cours, le premier ministre Italien « Berlusconi Silvio » effectuera au milieu du mois d’octobre prochain une visite en Algérie pour signer la plus grande transaction de partenariat militaire entre les deux pays. Cette transaction concernera l’achat de 124 hélicoptères d’une valeur de quatre milliards d’Euros.
    L’Algérie a préféré de changer de destination pour acquérir des hélicoptères, après l’échec à la dernière minute des négociations avec la France quant à une transaction semblable à cause d’un accord signé par paris avec Rabat pour la vente d’armes du même type.
    Une commission compétente du ministère de la défense nationale a été envoyée durant la fin de l’année précédente en Italie pour superviser les ateliers de construction d’hélicoptères au niveau de la société mixte Italo-britannique « Agosta Wessland ». Cette visite s’est soldée par l’ouverture de négociations sur la signature de deux marchés. La première transaction concerne l’acquisition de 30 hélicoptères d’une valeur de 460 millions d’Euros, alors que la deuxième transaction concerne l’acquisition de 84 hélicoptères d’une valeur estimée à 2.5 milliards d’Euros. En plus de cela, des négociations sont toujours en cours entre les deux parties sur l’acquisition d’un porte-hélicoptères et de 4 « «frégates furtives ».

    Les mêmes sources ont indiqué qu’il est fort probable que ces accords soient signés officiellement lors de la visite de Silvio Berlusconi en Algérie en date du 15 octobre prochain.

    La visite de Berlusconi portera aussi sur la promotion des relations bilatérales et la coopération bilatérale entre Rome et Alger autour des dossiers qui concerne les deux parties, à l’image du gaz naturel et la coopération dans le domaine énergétique et des énergies renouvelables ainsi que la coopération industrielle. 
    Echourouk Online,  10/8/2010
  • Le président mauritanien reçoit un émissaire du président sahraoui

    Le Président de la république, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a reçu lundi matin en audience au Palais présidentiel à Nouakchott M. M’Hamed Khaddad, membre du secrétariat national du Front Polisario et coordonnateur avec les Nations Unies, porteur d’un message de Monsieur Mohamed Abdel Aziz, président de la république arabe sahraoui démocratique.
    L’émissaire sahraoui a, à l’issue de l’audience, fait une déclaration à l’Agence Mauritanienne d’Information dans laquelle il s’est dit honoré d’être reçu par le Président de la république, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz à qui il a remis un message du président de la république arabe sahraoui démocratique, monsieur Mohamed Abdel Aziz portant sur les relations bilatérales et les derniers développements du processus de règlement de la question du Sahara occidental que supervise les Nations Unies.
    « Et l’on sait, poursuit-il, que la Mauritanie a accompagné depuis le début le processus de concertations entre les deux parties au conflit le Front Polisario d’une part et le Maroc de l’autre et qu’en raison de sa position géographique, du voisinage, du respect dont elle jouit de la part des grandes puissances impliquées dans la question, ainsi que les relations privilégiées entre les peuples mauritanien et sahraoui, elle est en mesure de jouer un rôle afin de mettre fin au calvaire du peuple sahraoui qui dure depuis plus de trois décennies et d’ouvrir la voie devant une paix juste et durable et construire un Maghreb harmonieux où tous les peuples grands et petits et tous les Etats riches ou pauvres jouissent du respect et de la considération ».
    « Nous sommes, précise -t-il, en République arabe sahraoui démocratique ouverts et prêts à contribuer à trouver une solution honorable pour tous qui préserve les droits des uns et les intérêts des autres, une solution fondée sur la légalité internationale et les principes démocratiques et sur le droits des peuples à disposer de leur destin.
    « Le message a également trait, conclue -t- il, à d’autres questions liées à la coopération bilatérale et aux moyens de faire face à tous les dangers qui menacent la région » 
    AMI
  • Prisons algériennes et marocaines

    La chaine Qatarie El-Djazira , a diffusé avant-hier un film documentaire sur les établissements pénitentiaires en Algérie. Elle a montré le pénitencier de Khenchela, où les prisonniers condamnés à lourdes peines, sont pris en charge en matière de formation à l’intérieur de la prison et se spécialisent dans différents créneaux qui leur faciliteront leur éventuelle insertion dans la société une fois libérés. Contrairement à ceux du Maroc, selon le commentateur de la chaine qui explique, qu’au Royaume Chérifien, les condamnés à de lourdes peines n’ont aucun droit, ni à la formation, ni à des mesures susceptibles de faciliter leur réintégration dans leur milieu. C’est ainsi que notre pays est présenté comme un pays avancé dans ce domaine du fait que toutes les prisons algériennes sont dotées d’un système de formation et d’éducation. 
    Réflexion, 7/8/2010 
  • Le GSPC a déjà mué en GIA

    Il demande d’échanger la dépouille de Germaneau contre celle des 4 auteurs du détournement de l’Airbus d’Air France
    Le GSPC a déjà mué en GIA
    Par Mohamed Abdoun
    Un curieux, mais loin d’être étonnant, communiqué a été rendu public, dimanche soir, par le GSPC. Signé par l’émir national de cette organisation terroriste, Abdelmalek Droudkal, alias Ab ou Mossaâb Abdelouadoud, le document donne l’identité des six criminels abattus lors du raid franco-mauritanien effectué au Mali, et à la suite duquel l’otage, Michel Germaneau, avait été éliminé par ses ravisseurs. Les criminels abattus, qu’ils soient des contrebandiers, des trafiquants d’armes ou bien des terroristes organiquement rattachés au GSPC, importe peu, dès lors que nous savons qu’il y a eu jonction, dans la vaste bande sahélo saharienne, entre ces différents phénomènes donnant lieu à ce que nous qualifions de  » gangsterrorisme « . Ce qu’il convient de retenir, en revanche, c’est que les identités des criminels abattus confirment, de la manière la plus formelle qui soit, le caractère transnational du phénomène de gangsterrorisme. Droudkal annonce en effet que trois parmi les criminels abattus font partie des tribus arabes de l’Azawad du nord du Mali, fief du GSPC. Il s’agit de Natou Ould Hacen alias Abou Yahya, Ely Ould Sidi Mohamed alias Abdel Razaq et Bowba Ould Hamat alias Abdel Raouf. Avec eux, figure certain Ouslam Amirouche alias Bilal al jazairi, présenté comme compagnon d’armes de Belaâouar, ce qui reste à prouver, sachant que Mokhtar Belmokhtar est en trêve depuis plusieurs années, et qu’il en train d’œuvrer en ce moment à la libération des deux derniers otages détenus par le sanguinaire Abou Zeïd, à savoir deux humanistes espagnols enlevés en Mauritanie.
    Le cinquième criminel abattu est, lui, originaire de Tanger au Maroc. Il s’agit de AbdelKrim Chairy. Le dernier, enfin, est un Mauritanien répondant au nom de AbdelKader Ould Hmednah.
    Un phénomène transnational…
    Mais le plus important reste à venir. Droudkal s’adresse, en effet, dans le même document aux autorités françaises, pour leur proposer un bien curieux échange : celui du corps de l’otage Michel Germaneau contre ceux des 4 pirates de l’air auteurs du détournement de l’Airbus d’Air France en décembre 1994. Ces derniers, à l’époque, agissaient pour le compte du GIA, plus précisément pour celui d’Antar Zouabri. Cela confirme, si besoin en était encore, ce que nous écrivions dès 2004 sous cette même plume, mais dans un autre support médiatique, que le GSPC allait se (re)transformer en GIA à la suite de l’élimination, par les forces de sécurité sur les hauteurs de Béjaia, de son ancien émir national, Nabil Sahraoui, précédée par la reddition du fondateur du groupe, Hassan Hattab. Ce dernier, est-il besoin de le rappeler ici, avait créé le GSPC en septembre 1998 à la suite d’une scission d’avec le GSPC, précisément pour se démarquer des crimes aveugles et takfiristes que ce groupe commettait contre les populations civiles. Or, l’actuel émir du GSPC, Abdelmalek Droudkal, était un des principaux et plus proches lieutenants du sinistre et sanguinaire Antar Zouabri. Il a été, en outre, le cerveau des tous premiers attentats suicides commis à Alger durant l’année 95, notamment contre la Maison de la Presse de Belcourt, le siège de la DGSN et le Commissariat central, sis au Boulevard Amirouche.
    Bras de fer Nouakchott Bamako
    Avec l’arrivée de Droudkal à la tête du GSPC, et contrairement à ce qui a été indiqué par de nombreux et prétendus experts des questions sécuritaires, il était normal que les attentats suicides refassent (et non pas fassent) leur apparition dans le pays. Il était également attendu que le GSPC dérive de nouveau vers la doctrine takfitiste qui, pour le moment, le pousse à enlever des citoyens pour exiger des rançons, à racketter les foyers isolés qu’il investit de nuit et à dépouiller des citoyens de tous leurs biens dans des faux barrages. Ces premières dérives peuvent évoluer vers les massacres collectifs, que le GIA avait commencé à commettre lorsqu’il avait senti sa perte proche et déclaré que tous ceux qui n’étaient pas avec lui étaient forcément contre lui.
    Pour revenir au Sahel, il semble que les pays qui composent cette entité n’ont jamais été plus dispersés que maintenant, cela à cause des agissements et manipulations françaises. Alors que le Mali vient de réunir sur son territoire les services de renseignement de six pays, excluant la Mauritanie et l’Algérie, voilà que la réponse de Nouakchott est tombée, sèche et cinglante envers un ATT accusé d’être trop conciliant avec les terroristes et les grands bandits au moment où, au contraire, il faut faire montre à leur encontre de la plus grande fermeté possible.
    Rien ne sera fait sans le précieux concours de l’Algérie
    Dans un discours à la nation, à l’occasion de sa première année au pouvoir, le président mauritanien, Mohamed Abdel Aziz, s’est engagé à lutter contre le terrorisme. « Nous agirons à l’intérieur comme à l’extérieur de la Mauritanie pour défendre notre pays », a-t-il déclaré en effet. Deux semaines après avoir commandé une importante opération militaire contre un camp d’entraînement d’al-Qaida au Maghreb islamique dans le désert malien, le Président mauritanien, Mohammed Ould Abdel Aziz, a réaffirmé sa volonté de lutter contre le groupe terroriste, plantant en quelque sorte de douloureuses banderilles sur le flanc de son collègue malien, déjà ulcéré de n’avoir même pas été prévenu de l’opération militaire qui devait se dérouler sur son territoire, ce qui prête à penser que ni Paris, ni Nouakchott, ne font confiance à Amadou Toumani Touré.
    « Le terrorisme que nous connaissons et combattons est à la base un terrorisme régional ; c’est le même terrorisme qui menace la sécurité du Sahel », a-t-il déclaré. « Nous avons été attaqués en 2005 dans la garnison frontalière de Lemgheity, où nous avons perdu 15 soldats.
    En 2007, nous avons perdu 3 soldats à El Ghallawiya, et en 2008, nous en avons perdu 12 autres et un officier. Cela veut dire que 31 éléments de nos forces armées et de sécurité ont été abattus par des terroristes venus de pays voisins. »
    Le Président mauritanien a ensuite évoqué un nouveau plan pour lutter contre ce groupe :
    « Nous avons constitué des forces spéciales, dont la mission est de lutter contre le terrorisme sur une base rapide et permanente.
    Nous protégerons notre pays et avons fourni, et continuerons de fournir à nos forces de sécurité et de renseignement les moyens nécessaires.
    Nous ne resterons pas inactifs. »
    Nous sommes opposés au paiement de rançons, et à l’échange d’otages contre des terroristes, parce que le premier permet de financer le terrorisme et le dernier encourage les terroristes à poursuivre leurs actions méprisables », a ajouté Abdel Aziz.
    « Nous avons par conséquent décidé de les combattre en utilisant nos propres moyens, et nous mettrons tout en oeuvre pour développer nos agences de sécurité. »
    Cette position, si elle devait être vraiment respectée, rejoint point par point celle de l’Algérie.
    Une coalition entre Alger et Nouakchott (sans la France, cela va de soi) pourrait ainsi voir le jour, avant d’être rejointe par les autres Etats sahélo sahariens lorsqu’ils auront constaté que le Mali fait fausse route et qu’aucune lutte efficace et durable contre ce fléau ne saurait être envisagée sans le concours direct de l’Algérie… 
    La Tribune des Lecteurs, 9/8/2010